Totalement non-littéraire… et d’un intérêt douteux!


Note: Vous vous apprêtez à lire une suite d’inepties… vous voilà prévenus! 

J’ai déjà dit que je faisais des trucs stupides, des fois??

Hé oui, je suis de nature – un peu trop – passionnée… je me laisse emporter et après, j’en paie le prix!  Donc, quel est le truc stupide, vous demandez-vous?

Il faut rétablir le contexte (sinon je vais vraiment avoir l’air encore plus stupide, ce qui n’est pas peu dire) de ce pari, parce que oui, c’est un pari.  Moi, qui n’ai jamais même acheté un « gratteux » de ma vie, j’ai parié.  Et sur quoi?  Une foutue game de volley ball! Vous vous demandez encore pourquoi c’est si stupide?  Voilà la réponse!  Une foutue game de volley ball dans laquelle JE jouais!  Pourtant, connaissant mes performances remarquables, j’aurais pu me donner un conseil d’ami et m’abstenir… mais non!  Je n’ai pas eu cette gentillesse envers moi-même!

Le pari en question a eu lieu au cours d’un 5 à 7 de bureau un peu – trop – arrosé où nous avions une discussion enflammée sur les performances au travail des femmes et des hommes.  Bien entendu, moi, mes 3 coupes de vin et mon café brésilien soutenions férocement la cause féminine quand mon collègue a mentionné que c’est comme en sport, les hommes sont mieux « bâtis » pour avoir de l’énergie et des capacités physique… la preuve, il y a des catégories différentes aux Jeux Olympiques pour les hommes et les femmes.  Le rapport, vous vous demandez?  Aucun.  C’est que 7 Heineken l’avaient joyeusement guidé vers cette association d’idées!  Et moi, mue par un éclair de génie, je m’exclame que je ne suis PAS-DU-TOUT-D’ACCORD et que la preuve, on ferait une partie de volley « les gars contre les filles » et qu’on les planterait d’aplomb!  Le lien?  C’est qu’on joue au volley le midi au bureau.  Je croyais tenir une idée de génie parce que normalement, on ne s’en sort pas trop mal!  Les autres filles étaient enthousiastes!  C’Est que nous, les filles, on n’est pas championnes mais il y a deux gars qui vraiment, vraiment, en arrachent alors on se disait qu’on n’aurait qu’à « smasher » sur ceux-là!

SAUF…

… que ce sont des gars… des gars très orgueilleux.  Des gars qui ont invité d’autres collègues beaucoup meilleurs (genre qui ont joué collégial) pour remplacer les deux gars qui en arrachent… Résultat, on s’est fait joyeusement planter!  Mais d’aplomb, là!!!  Mes deux principaux exploits ont été de rentrer tête première dans le filet en voulant rattraper un ballon (et ainsi me grafigner un côté du visage de façon assez impressionnante) et ensuite de faire un presque-double-axel-sur-pieds dans le but d’éviter un smash qui menaçait de m’arracher la tête!!!  On a même cessé de compter les points tellement c’était ridicule!

Bon, jusque là, j’ai l’air un peu trop confiante mais pas vraiment stupide!  Mais ça s’en vient!

C’était un pari.  Qui dit pari dit conséquence.  Les gars se sont donc concertés et, pour moi, ont choisi la honte suivante: Je devais porter mes Crocs toute la journée au boulot aujourd’hui!  Pour la maniaque de souliers que je suis… c’est duuuuuur!!!  Et en plus, j’avais une réunion où je devais être habillée assez propre… heille, ça fitte, ça, des Crocs vertes fluo ornées de charmantes petites fleurs orange et rouges avec une jolie petite robe!  En fait, ça fitte avec rien d’autre qu’un kit de jardinage ou des shorts et un top de maillot de bain!!  Et je me serais très mal vue porter ça au boulot!  Je vous épargne les commentaires reçus, c’est déjà assez long de même!

Et comme la suite de ma punition pour m’être crue supérieure à cette race tellement torturée par leur orgueil qu’ils sont prêts à tricher (je parle de ma gangs de supposés « hommes » ici), je devais l’avouer au monde entier!  Difficile d’être plus internationale qu’ici… alors c’est chose faite!  Ma honte est complète! Et voici même, en prime, une photo des Crocs en question!  Avouez que vous en voulez des pareils!!! 😉

Celebrate the author – Daphne du Maurier – 13 mai 1907

Jusqu’à très récemment, je croyais – ô inkulte que je suis – que Daphne du Maurier avait été un « one hit wonder »!  Je sais, je sais, c’est ridicule!  Mais je n’avais entendu parler que de « Rebecca« , ses autres livres m’étant tout à fait inconnus.  C’est tout de même moins pire côté inkulture que le commentaire entendu récemment qui se résumait comme suit : « Daphne du Maurier?  C’est celle qui a inventé les cigarettes du Maurier, ça? » !!  Et nonk je ne ferai pas de révélations choc quant à l’identité de l’auteur de ce commentaire!!!  J’ai donc été ravie de saisir l’occasion fournie par ce challenge pour la découvrir davantage!

Daphne du Maurier est née le 13 mai 1907, à Londres.  Elle est la deuxième des trois filles de Sir Gerald du Maurier, acteur et metteur en scène et de Muriel Beaumont, aussi actrice. On (« on » faisant ici référence à Mr. Wiki) raconte qu’elle est la cousine des fils de Llewelyn Davies, ceux-là mêmes

qui ont inspiré J.M. Barrie pour « Peter Pan » et les enfants perdus.   Daphne du Maurier se maria au Lieutenant général Sir Frederick « Boy » Browning, de qui elle eut 2 filles et un fils.  Toutefois, l’orientation sexuelle de l’auteure n’apparaît pas claire et quelques relations homosexuelles lui sont aussi attribuées.  Elle s’est parfois définie comme ayant une énergie définitivement masculine et ce secret lui aurait fourni l’élan créateur nécessaire à l’écriture de son oeuvre.  À noter que ces derniers renseignement proviennent de sites internet… je n’ai pas entre les mains de réelle biographie de Daphne du Maurier!

Si l’oeuvre la plus connue de l’auteure est sans conteste « Rebecca », Daphne du Maurier a à son actif plusieurs romans et nouvelles, de même que trois pièces de théâtre.  C’est à l’âge de 24 ans qu’est publié son premier roman « The Loving Spirit ».   « Rebecca » a été publié relativement tôt dans sa carrière, en 1938.  Son dernier ouvrage de fiction « Rule Brittania » est publié en 1972.  Si son oeuvre romanesque est souvent qualifié de « romantique », ses nouvelles s’ouvrent quant à elles sur un univers plus terrifiant; nous n’avons qu’à penser aux fameux « Oiseaux ».  De plus, elle a écrit quelques ouvrage non-fictionnels, notamment plusieurs biographies familiales ainsi qu’une biographie romancée de Branwell Brontë , frère de Charlotte, Emily et Anne.

 

Plusieurs de ses oeuvres ont été adaptées à l’écran, dont certaines par Hitchcock (Rébecca, L’auberge de la Jamaïque, Les oiseaux).  Ont été aussi portés à l’écran « Ma cousine Rachel » et « Frenchman’s Creek ».

Du Maurier est décédée le 19 avril 1989 à son domicile de Cornwall, où sont situés plusieurs de ses romans.

J’ai choisi de lire « L’auberge de la Jamaïque », qui est sur ma LAL depuis une éternité, mais je ne réussis pas à mettre la main dessus!  Si ma quête se révèle infructueuse, je me rabattrai sur « Rendez-vous », un livre que j’ai chez moi et qui a été déniché dans un fond de tiroir… je n’avais aucune idée que je possédais ça!  Et « L’auberge de la Jamaïque » sera pour plus tard!!

Ça sent la coupe – Matthieu Simard

Résumé
« Un homme, sa télé, ses Canadiens, ses amis: bienvenue dans le petite monde en circuit fermé de Matthieu.  Quatre-vingt-treize chapitres, un par match.  Tout au long du journal de la saison 2003-2004 de ce partisan de la Sainte-Flanelle, Matthieu parle moins de hockey que… de la vie.  La vie avec Julie, la vie sans Julie et la vie de ses chums qui viennent rire et pleurer dans son salon. »

Commentaire
Je vous le dis tout de suite, moi j’ai adoré!  Je vous le dis aussi tout de suite, je ne suis pas certaine que ça puisse plaire à tous!  En effet, si vous ne connaissez rien au hockey et à nos Glorieux (signification: les Canadiens de Montréal, qui vient de glorieusement se planter en deuxième ronde des séries contre Philadelphie), au hockey et général et aux Méchants Mardis Molson Ex, je ne suis pas certaine que vous accrocherez à ce livre autant que moi!

L’anecdote relative à tout ça (parce qu’il fallait qu’il y en ait une!): J’ai grandi dans un monde de hockey.  J’étais une « petite fille du patin », mes deux frères ont joué (et jouent encore dans une ligue de garage – genre les Boys, vous voyez le tableau) au hockey, mon père était statisticien et gérant de l’équipe, je restais après tous mes entraînements de patin pour regarder les games (et les joueurs… mais ça, c’est une autre histoire) et les parties des Canadiens, chez mes parents, c’est sacré.  Le principal sujet de conversation entre mon père et mes frères… c’est le hockey, leurs pools et tout ça.  Je peux même dire que quand je suis allée en Europe, c’était  pour des tournois de hockey… ça veut tout dire!!!

Donc, les références aux joueurs, aux commentateurs, aux attitudes des fameux sportifs de salon, je les comprenais toutes… et je les riais de bon coeur!  Sincèrement, je pense que mon père n’a pas encore bien saisi que même s’il crie avec ardeur ses indications inspirées au coach du fond de son divan, ce dernier ne les entend pas nécessairement là où il est (le coach, pas le divan!)  Et ça me fait rire à chaque fois!

Ce roman ne se réduit toutefois pas à des résumé des games des Canadiens!  Matthieu, le narrateur, est le « king » des analogies hockeyesques et nous raconte son quotidien par le biais d’un journal qu’il tient les soirs de matches.  On y raconte la vie du bon gars, toujours là pour chacun mais seul au milieu de tout son petit monde, qui déteste les parties nulles et le fameux point que donne une défaite en prolongation.  On le voit évoluer dans ses amitiés, ses amours, pendant une année de sa vie.  La vision du gars, pas si insensible qu’il en a l’air. De plus, j’adore l’écriture de cet auteur.  Écriture très orale, certes, très québécoise, très imagée dans son genre.  À chaque fois, j’adore.  Il me fait invariablement sourire et j’apprécie le moment de lecture.  Je crois que j’ai préféré ce livre-ci à « Échecs amoureux et autres niaiseries« , du même auteur.  Je lirai volontiers ses autres livres!  Et plus, avec la fièvre des séries qui retombe doucement, c’était d’actualité!

9/10

Bonne Fête des mamans!

Ce dimanche, c’est la fête des mamans!  Je compte bien m’occuper un peu de ma maman personnelle en l’emmenant voir une opérette (dont je vous reparlerai certainement) mais je profite de l’occasion pour souhaiter à toutes les mamans une bonne fête des mères, pleine de bisous, de caresses et d’amour!

Un jour, peut-être, ce sera mon tour!  D’ici là, j’en profite pour gâter les mamans de ma connaissance!

Bonne journée! 🙂

Afin de ne plus faire « freaker » personne, je précise aux Français que NON, ils n’ont pas oublié la fête des mères!!!  C’est juste qu’ici (et en Belgique, il me semble), c’est aujourd’hui!  Vous avez encore deux semaines pour vous préparer à gâter votre maman… ou pour être gâtée vous-même!

Moi aussi, ma boîte à lettres est gentille!!!

En fait, c’est surtout Bladelor qui est gentille!!!  Comme je n’étais pas allée au courrier depuis quelques jours (je suis beaucoup moins assidue quand je n’attend rien de précis!) et qu’il faisait beau soleil ce matin, je me suis payé une petite ballade en pyjama (pas de manteau… ça mérite d’être mentionné!!) jusqu’à la dite boîte aux lettres et j’ai eu le plaisir – et la surprise –  d’y voir une enveloppe bulle avec des timbres que je ne connaissais pas!!  C’est donc en gougounes et en pantalons de pyjama joliment orné de flocons de neige (je sais, il faut que je change mon répertoire pyjamesque… je ne suis pas vraiment dans la bonne saison!) que j’ai ouvert l’enveloppe pour découvrir ceci!

Bladelor, qui était ma swappée dans le cadre du swap Afrilire, lit certainement mes commentaires avec attention car elle m’offre « À la vue, à la mort », de Françoise Guérin, que j’avais noté et que je voulais lire (et non, je ne l’avais pas déjà acheté, je ne l’ai pas encore aperçu dans les rayonnages de mes librairies préférées).  Un joli petit carnet identifié à mon nom, une magnifique carte d’un tatouage au hennin (pour rappeler la thématique d’Afrilire), ainsi qu’une tablette de chocolat « Hello Kitty » et un crayon assorti.  Je ne sais bien pas comment elle a pu deviner que j’aimais bien ce petit personnage… c’est un mystère pour moi!!!!  Bladelor doit être devin!! 😉

Donc, un gros merci Bladelor pour cette surprise qui est vraiment une surprise et qui m’a mis un sourire aux lèvres pour le reste de la journée!

Ah oui! Pour ceux qui ont des doutes sur ma santé mentale suite à ce billet (vous savez, la promenade en pyjama, en public, les flocons de neige, les gougounes…), je vous précise que j’habite un rond point où tout le monde connaît tout le monde, où il ne passe jamais une voiture et que ma boîte aux lettres est juste devant la maison!  J’ai eu l’air étrange seulement 2 minutes!!!  Et non, je ne ferais pas ça si j’habitais au centre-ville de Montréal!

L’enfant dans les arbres – Francine Ruel (d’après l’oeuvre de Marc-Aurèle Fortin)

Résumé
« Dans les pages de cet album, Francine Ruel nous livre un récit extrêmement touchant où les sentiments humains les plus nobles sont dépeints et exaltés, où la rencontre fortuite entre un adolescent un peu frondeur et un mystérieux et apaisant vieillard se transforme peu à peu en une amitié profonde qui permet au jeune homme de découvrir sa vraie personnalité et toute la richesse de ses talents cachés.

Vingt tableaux de Marc-Aurèle Fortin, peintre québécois dont l’oeuvre allie générosité, puissance et poésie, illustrent le récit.  Les arbres majestueux peints par l’artiste cachent et révèlent à la fois la présence de la petite Vava, troisième protagoniste de cette histoire palpitante, dont elle est aussi en quelque sorte le personnage-clé. »

Commentaire
Ce fut encore un bon moment de lecture que ce livre de la collection du Musée du Québec.  Ici, c’est l’oeuvre de Marc-Aurèle Fortin,avec ses grands arbres, qui a inspiré l’auteure.  Et ce peintre ne devait pas être facile à illustrer car il y a très peu de personnages dans ses oeuvres, surtout des silhouettes.  Toutefois, les oeuvrent illustrent merveilleusement le propos…  

Ce livre est une ode à l’imagination et à la célébration des différences qui font de chaque être humain quelqu’un de spécial.  À travers l’histoire de Mathias, un vieux sage et d’Émile, qui voudrait tant protéger sa bizarre de petite soeur, on raconte la force de ces êtres particuliers, passionnés et créateurs, qui s’élèvent si haut en restant fragiles.  C’est dans une chambre d’hôpital qu’a lieu cette rencontre brève mais pourtant marquante.  Ici, rien de larmoyant, juste une jolie leçon qui réussit à éviter le piège de la petite morale bien pensante.  J’ai beaucoup aimé.  

Le personnage de la petite Vava m’a beaucoup plu, même si moi, je ne la trouvais pas si bizarre que ça!  Presque pas bizarre du tout, en fait.  Est-ce que c’est mauvais signe?  Il m’a manqué une petite dose de magie pour que ce livre se mérite mes petits coeurs… mais c’est une bien jolie lecture!

8,5/10

Et pour vos yeux…


 À Sainte-Rose

Bagotville au Saguenay
(je le place ici parce que c’est chez moi… c’est le clocher de l’église de ma paroisse)

Anse au Gascon

St-Siméon
(Je vais passer par là demain!)

Grands arbres

Ile d’orléans

Rue Gauchetière
(À Montréal)

The history of love (L’histoire de l’amour) – Nicole Krauss

Résumé coup-de-coeur.gif
« Alma Singer, 14 ans, tente désespérément de trouver un remède miracle pour rendre sa mère moins triste et moins seule.  Croyant trouver une réponse dans un vieux livre que sa mère transcrit amoureusement, elle se met en quête de son auteur.  De l’autre côté de New York, un vieil homme nommé Léo Gursky essaie de survivre un peu plus longtemps.  Il passe ses journées à rêver d’un amour perdu qui, 60 ans auparavant, en Pologne, lui a inspiré l’écriture d’unlivre.  Bien qu’il ne le sache pas encore, ce livre a aussi survécu, traversant océans et générations et changeant des vies. »

Commentaire
Gros coup de coeur pour ce livre que j’ai savouré au cours des derniers jours.  Je l’ai savouré tranquillement et j’ai été emportée par cette « Histoire de l’amour ».  L’histoire de l’amour, c’est un livre.  Un livre qui a été écrit par Léo il y a 60 ans.  Léo qui a été serrurier, qui a échappé à l’Holocauste et qui pour ce faire est devenu invisible.  Léo qui survit par cet amour perdu, pour cet amour perdu. 

L’histoire de l’amour c’est un livre qui a été offert par le père d’Alma à sa mère.  Un livre dans lequel toutes les filles s’appellent Alma.  Et l’actuelle Alma a 14 ans, elle a un petit frère qui se prend pour le Messie, elle a perdu son perdu son père et a aussi une mère très seule et très malheureuse, qu’elle voudrait aider un peu.  Et quand on demande à sa mère de traduire « L’histoire de l’amour », elle se dit qu’elle y trouvera peut être un chemin à suivre. 
L’histoire de l’amour, c’est aussi un livre publié en espagnol, sous le nom de Zvi Litvinoff.  C’est un roman dans le roman.

Tout au long de ce roman à trois voix principales, les fils seront dénoués un à un et nous pourrons y lire l’histoire de l’amour.  L’histoire d’amours.  D’une fille pour sa mère, d’un homme ayant déjà été un garçon qui aime une femme ayant déjà été une jeune fille, d’un frère pour sa soeur, d’une femme pour son mari, d’une fille pour son père, d’un père pour son fils.   Une histoire nostalgique.  Une histoire sur la perte, sur les souvenirs qu’on garde vivants. Comme on peut. 

On distingue les différents narrateurs par le symbole qui leur est assigné (un coeur, une horloge, un livre, un bateau) et l’auteure nous offre des styles différents mais auxquels j’ai trouvé beaucoup de charme.   La personnalité du personnage transparaît dans le style d’écriture adopté.  J’ai été touchée, intriguée et touchée de nouveau.  J’ai définitivement adoré!  Une très belle lecture que je relirai certainement un jour.  En effet, la relecture de certains passages ont éclairé plusieurs des interrogations qui me restaient…   

Par certains points, elle m’a rappelé « Extrêmement fort et incroyablement près« , de Jonathan Safran Foer, de par la quête d’un jeune dans New York, certaines phrases attribuées à Alma et sa typographie un peu particulière (bien que Krauss aille beaucoup moins loin dans ce procédé que Safran Foer).   La fascination pour un livre et la quête de son auteur m’a, à l’occasion, rappelé « L’ombre du vent« , même si l’atmosphère et la trame sont très différente.  Je ne suis pas claire, hein?

Bref, un coup de coeur!

9,5/10

Comment réussir un bon petit couscous – Fellag

Résumé
« 
Entre le poulet et le mouton sont joliment disposées quelques saucisses.  Pour ceux qu l’ignorent, je tiens à préciser que la merguez, à l’instar du gros saucission appelé casher parce qu’il est halal, est une invention des juifs d’Algérie.  Elle symbolise les peurs ancestrales des circoncisions ratées.  Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que Freud n’est pas d’origine viking, mais d’origine contrôlée.  D’où sa fameuse théorie « Tout vient de là ».

Ces phobies, nous, les musulmans, les partageons avec les juifs. Nous pouvons dire qu’en dehors du cousinage lointain nous sommes surtout unir par « le complexe de la merguez ».  Et c’est bien dommage que le problème palestinien, qui empoisonne les relations de cause à effet, ne soit pas encore régé car les Palestiniens aussi ont le droit de vivre le complexe de la merguez dans de bonnes conditions psychologiques.

Avec ce merveilleux petit texte à l’humour ravageur, Fellag passe au tamis ethnologique, linguistique, géopolitique, psychanalytique, les peuples de la zone couscous. »

Commentaire
Il semblerait que l’auteur de ce livre soit d’abord et avant tout humoriste.  Bien entendu, je n’en avais jamais entendu parler, dans ma grande inculture, mais c’est tout de même assez remarquable à la lecture de ce court texte.  Il est divisé en deux partie: dans la première, on dirait un monologue humoristique et la seconde partie ressemble à une nouvelle.   Dans les deux cas, on parle de la « zone couscous » (Algérie, Tunisie, Maroc) et l’auteur en profite pour tisser des liens entre ce plat et certaines particularités de ces pays.  On y dissèque certaines de leurs habitudes, on rit de certaines confusions souvent entendues.  On se moque des Français, des Algériens, des Tunisiens… de tout le monde, quoi!!!

Cette lecture m’a fait fréquemment sourire, plusieurs comparaisons sont très bien pensées mais je crois qu’il me manque un certain bagage culturel pour bien comprendre toutes les allusions.  En effet,  comme je ne suis pas particulièrement « ferrée » en histoire et en actualités africaines, je suis certaine que certaines blagues me sont passées par dessus la tête.  C’est souvent le danger avec ces textes humoristiques qui viennent d’ailleurs.  Toutefois, cette première partie m’a plu, tant par l’écriture style monologue que par son contenu.  

La seconde partie raconte les adaptations culturelles que doit faire un couple formé d’un Français et d’une Algérienne.  En fait, j’ai beaucoup aimé le contenu, comment on tente d’expliquer comment une personne est marquée par son pays d’origine mais j’ai eu plus de difficulté avec le ton, qui se veut sérieux et humoristique à la fois… Le fait d’alterner rapidement entre drôlerie et réflexions profondes m’a parfois dérangée. 

Finalement, je suis bien contente de cette lecture, qui m’a fait jeter un oeil différent sur cette partie du monde.  J’ai maintenant le goût d’explorer davantage cette littérature africaine!  Merci encore à Meria qui m’a offert le livre dans le cadre du swap Afrilire!

7/10

La tag à Thom

Thom, de qui je découvre le blog en raison de ce tag, a décidé d’inventer cette agréable torture qui consiste à faire déblatérer les bloggueuses-placoteuses que nous sommes au sujet de questions concoctées avec amour par les victimes précédentes!  Anne m’ayant désignée comme prochaine à y passer, je m’y mets avec plaisir!  Bon, j’avoue, j’aime bien les tags… ce que je trouve difficile est de décider qui sera la prochaine tagguée! 

Règlement officiellement officialisé
Le premier blogueur pose une question et la refile à une personne. Qui y répond, et pose une autre question. Et la refile à quelqu’un d’autre qui répond aux deux premières et en fait une troisième…et ainsi de suite !

Question 1 (gracieuseté de Cuné) On a tous un sosie quelque part. Quelqu’un qui nous ressemble un peu, tout au moins. Ou alors quelqu’un qui a fait penser quelqu’un d’autre à nous lorsqu’il l’a vu(e). Parfois, ça peut entraîner de lourds ressentiments. Si on me dit que je ressemble à Nicolas Sarkozy, par exemple, je pleure. Alors, à qui t’a-t-on déjà dit que tu ressemblais ? (Même de loin, ou de profil, ou philosophiquement parlant, ou pour déconner, rhoo !)

Il paraît que je ressemble vraiment à l’amie d’une de mes amies… je n’ai jamais vue l’amie de l’amie en question mais après avoir questionné un peu, j’ai réalisé que l’amie de l’amie était en fait la fille de la cousine de ma mère!  Bon, je ne l’ai jamais vue de ma vie mais ça peut vous donner une idée que je ressemble fortement à la mère préalablement citée, tant au plan physique que psychologique.  Elle et moi (ma mère, pas l’amie de l’amie) sommes les championnes du « parlé en stéréo sur le même ton », ce qui fait freaker ceux qui ne nous connaissent pas.  Quand j’étais ado, j’étais relativement catastrophée de me faire dire que je leur faisais teeeeeeellement penser à ma mère et que j’étais teeeeeeellement pareille à elle (deux pareilles dans une même maison, faites juste imaginer les éclats que ça peut occasionner) mais avec le temps, je dirais que je suis plutôt flattée et je le prends comme un beau compliment!  

Question 2 (généreusement offerte par So) :Tu dois tuer la personne avec qui tu vis, comment t’y prends-tu pour ne pas te faire choper ?

Je serais incapable de tuer qui que ce soit volontairement… je ne suis même pas capable de faire mourir une plante volontairement (je n’arrive pas à comprendre ces copines qui tuent leurs hibiscus-qui-ne-veulent-plus-fleurir à coups d’eau de javel!) mais si un jour j’avais une crise de folie passagère, le moyen de ne pas me faire prendre, c’est de le faire mourir de honte (ou de rire selon le cas…).  Personne ne serait particulièrement surpris que j’accumule gaffes, révlélations fracassantes « involontaires » et moments honteux… ce serait comme… assez normal!!!

Question 3 (merci Alinéa): Si tu devais être privé(e) d’un des 5 sens, lequel choisirais-tu?  Pourquoi?

Ça, c’est facile, l’odorat!  Je n’y suis pas particulièrement sensible d’avance alors ce ne serait pas vraiment difficile de m’en passer, je crois.  Et je ne sentirais plus l’odeur de l’hôpital à chaque jour… ça, ce serait bien!  Et en plus, quand on a moins d’odorat, on a moins de goût… et ça, c’est bon pour la ligne, non?  Il me semble que perdre 2-3 livres ça ne me ferait pas de tort en vue du règne du bikini qui arrive (du moins, j’espère qu’il arrive!  J’en ai tellement ma claque de me geler!!!)

Question 4 (cadeau hautement kulturel de FashionQuel titre dont tu as (un peu, beaucoup, passionnément) honte se cache dans ta bibliothèque ?

On va mettre ça au pluriel, voulez-vous?  En fait, j’ai une étagère complète des oeuvres intégrales de… Danielle Steel!  Bon, d’accord, c’est une gracieuseté de ma mère mais je les ai quand même lus!  Et il y en a même que j’ai bien aimés et dont je me rappelle des titres… je sais, je sais, c’est honteux!!  En fait, la honte est si grande que cette fameuse rangée de de livres est cachée derrière une autre rangée, tout en bas de la bibliothèque… il faut vraiment se mettre à plat ventre à terre pour la voir.  Et d’ailleurs, pour votre plus grand plaisir, c’est ce que j’ai fait (me coucher par terre) pour vous en offrir la preuve!!!!  Si vous vous arrachez un peu les yeux, vous pourrez constater que je les ai presque tous!!!

Question 5 (création d’Amanda): Tu viens de mourir. Saint Pierre était bourré quand tu es arrivé(e) devant les portes du Paradis et t’a indiqué la mauvaise porte. Te voilà devant Bouddha qui t’informe que tu dois te réincarner. Tu peux choisir ce que tu veux, sauf te réincarner en toi, faut évoluer ma vieille (mon vieux). Alors ? En quoi choisis tu de te réincarner ?

En Elizabeth Bennett! J’ai vraiment besoin de préciser pourquoi… ou plutôt pour qui???


Question 6 (directement de chez Cathulu): Quelle question ne voudrais-tu surtout pas qu’on te pose?

Je ne voudrais pas qu’on me demande quel est le plus gros mensonge que j’ai fait dans ma vie.  De toute façon, je ne le dirai jamais!!! 😉  En fait, c’est un mensonge « obligé », prononcé pour la première fois afin d’éviter un gros chagrin à un ami… C’était un tout petit mensonge au départ, vraiment inoffensif… mais il a fait boule de neige, j’ai été obligée d’élaborer et je suis prise avec depuis un bon 15 ans!!!  Comme je suis le plus nulle menteuse de la terre (je me prends toujours, toujours, TOUJOURS dans la moindre petite menterie… j’ai eu ma leçon et j’ai cessé d’essayer depuis longtemps), ça me demande un effort considérable et je me demande encore comment j’ai pu me mettre dans une situation pareille!!!  À une époque c’était un vrai théâtre d’été et le copain qui était au courant du mensonge en question a eu des crampes un été de temps à force de rire de moi qui m’empêtrait de plus en plus!!! Et je ne veux pas dire c’est q
uoi parce que 1) le copain en question aurait – encore – de la peine malgré les années écoulées et 2) je passerais pour une maudite folle!!!!

Question 7 (pour laquelle nous ne remercierons jamais assez Anne): Essayez-vous, régulièrement, de vous débarrasser d’habitudes profondément ancrées?

Des mauvaises habitudes?  Voyons, je n’ai aucuuuuune mauvaise habitude, moi!  Pour qui me prenez-vous?!?!?!  Plus sérieusement, tant qu’une habitude ne perturbe pas ma vie ou celle des autres, je n’essaie pas de la changer… mes bizarreries font (paraît-il, c’est pas moi qui le dit) partie de mon charme!!! 
– Alors oui, je continue à détenir avec fierté le record mondial de « buvage » de pepsi diet! 
– Oui, je continue à pianoter  une mélodie dès qu’elle me traverse l’esprit ou à la chanter en cas de non-disponibilité du piano (ce qui est beaucoup moins ressemblant et beaucoup plus dur pour les oreilles de mon public, je l’avoue!!!) 
– Oui, je compte encore élargir ma collection de souliers et de ballerines cet été (pour ça, Paris sera un vrai coffre aux trésors!)
– Oui, je vais continuer à passer des nuits blanches à faire le ménage quand j’attends de la visite au lieu de le faire, comme je le devrais, un peu avant pour éviter de recevoir mes amis les deux yeux dans le même trou!
–  De plus, je crois que jusqu’à ma mort, ma voiture ressemblera à un entrepôt où je pourrais facilement survivre de façon autonome au milieu de nulle part pendant un bon deux semaines! 
– Finalement, j’essaierai toute ma vie durant de « sauver un voyage » quand je transporte épicerie ou objets, même si je sais pertinemment que la pile que je tente de transporter est d’une instabilité inquiétante et qu’elle s’effondrera à coup sûr entre le point A et le point B! 

Quoi, vous dites que je pourrais perdre l’habitude d’écrire des romans en réponse à une question qui demandait qu’on y réponde par « oui » ou « non »?!?!?!  Je vais y réfléchir!!!

Et ma question:  Nous avons tous nos petites manies langagières.  Des mots que nous disons très souvent, des expressions un peu bizarres, des prononciations originales… Quelles sont les vôtres? (Est-ce que ça paraît, avec cette question, que j’ai encore la tête dans le boulot??)

Et qui sera la chanceuse qui aura le grand privilège de répondre à ces questions très inspirées??  Joelle, t’es prête?

Pour les curieux, Mr Kiki a illustré le chemin de ce tag ici!

Magasin Général – tome 1 – Marie – Loisel et Tripp

Résumé
« –
Ben voyons, Marie, tout le monde profite de toi, et puis on dirait que tu le vois pas…
– Faut bien se rendre service, Jacynthe… je l’ai toujours fait.
– Oui, mais avant, c’était Félix qui s’occupait du magasin!
– Je sais bien, ma petite Jacinthe… Je sais, mais j’ai toujours été comme ça…

Une comédie truculente dans la campagne québécoise des années 20, premier volet de la trilogie distillée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp.  Réalisant ensemble le scénario aussi bien que le dessin, Loisel et Tripp ont conjugué leurs talents pour donner naissance à un auteur virtuel. »

Commentaire
La BD est un genre que je dois encore apprivoiser, je crois.   Je me suis laissée tenter par celle-ci suite à plusieurs commentaires positifs sur les blogs et aussi par le fait qu’un certain magasin où j’étais allée acheter des partitions offrait 40% de rabais sur le premier tome de certaines séries et 20% sur toutes les BDs (quoi, je devrais avoir honte??  Oui, je sais… mais parfois, elle est forte, la tentation!).  Et j’en pense quoi?  En fait, je suis plutôt ébahie par la quantité de travail qu’il y a dans une bande dessinée… c’est ce que je me dis à chaque fois que je prends le temps de regarder les détails des dessins.  Mais pour moi, disons qu’apprendre à m’arrêter au dessin, c’est un apprentissage qui n’est pas encore totalement intégré!!  Il faut que je me force!  Mais bon, au final, j’ai trouvé ça bien, mais sans plus. 

Cette histoire, c’est l’histoire de Marie qui reprend le flambeau au magasin général de la paroisse de Notre-Dame-des-Lacs (vraisemblablement située dans Charlevoix) après le décès de Félix, son mari.  Nous voyons donc défiler une année dans ce petit coin perdu de la campagne québécoise des années 20-30-40 (je n’ai pas réussi à déterminer le moment exact) où tout un petit monde tourne autour de Marine et de son magasin général: la maîtresse d’école, les hommes qui partent à la drave, à la chasse et dans le bois, les trois vieilles biques, le curé du village et bien d’autres.  J’ai eu l’impression d’un défilé de personnages qu’on nous présente pour les tomes suivants (il y en a 6 en tout, je crois) parce qu’en fait, à mon goût, le scénario aurait pu être un peu plus élaboré.  En fait, il se passe plein de choses… mais plein de petites choses!

Toutefois, le travail à quatre mains est intéressant (les planches qui montrent l’évolution du dessin au début du livre sont très bien pour s’en rendre compte) et chapeau aux illustrateurs qui ont réussi à rendre les personnages attachants malgré le fait qu’ils aient une bien drôle d’allure!  Certaines images sont vraiment belles (j’aime surtout celles où il n’y a pas ou très peu de dialogue… peut-être parce que je prends davantage le temps de les regarder!), on se croirait réellement à une autre époque.  Mais malgré tout, je crois que j’entre plus facilement dans un monde ou dans un décor quand je m’imagine les paysages que quand ils sont dessinnés… question d’habitude, sans doute! Quant au dialogue en « québécois du temps », je n’ai pas grimacé trop souvent (ma grand-mère disait tout le temps « une patte cassée » au lieu d’une jambe… j’ai bien ri à l’évocation de ce souvenir!) mais un petit conseil… si vous voulez sacrer en québécois, c’est « tabarnak » et non pas « tabernak »!!!  Croyez-moi sur parole, ça fait une méchante différence!!

Si ce n’était de la dernière planche, je ne poursuivrais probablement pas la lecture de la série… mais bon, elle existe, cette dernière planche… et je suis curieuse de savoir qui est cet inconnu en moto!

6,5/10