Seven days in June – Tia Williams

La romance et moi, nous avons une relation amour-haine. En fait, j’avoue que ça fonctionne rarement. Mais ici, j’avais vu ce roman dans des listes de « best books » depuis sa sortie que j’ai décidé d’essayer… et sérieusement, je pense… que j’ai aimé ça? Oui, je sais, vous êtes surpris. Moi la première. Mais je m’explique.

De quoi ça parle

Eva est autrice de romance érotique paranormale. Elle raconte en plusieurs tomes l’histoire Gia, sorcière, et Sebastian, vampire, amoureux maudits qui se cherchent à travers le monde. Elle fait partie d’une communauté d’auteurs noirs et souffre de migraines chroniques et très sévères.

Lors d’un événement littéraire, elle revoit Shane Hall, auteur de romans très littéraires connu comme étant très « messed up » et surtout antisocial. Sauf qu’ils se sont connus adolescents durant quelques jours très intenses et qu’ils ne se sont pas revus depuis 15 ans. Ce qui ne veut pas dire qu’ils se sont oubliés…

Mon avis

On m’a vendu ce livre comme une romance et si oui il y a une histoire d’amour, s’il y a de la chimie et du smut (un peu), c’est aussi une histoire très contemporaine, bien ancrée dans le Brooklyn d’aujourd’hui, dans cet univers qu’est le milieu littéraire noir. Et c’est cette culture omniprésente, ces références assez ciblées qui font que ce roman m’a plu. Certains chroniqueurs ont mentionné qu’il y a « trop » de ces références mais comme ce n’est pas mon monde et ma culture, j’ai dû en manquer les trois quarts… ce qui fait que j’ai beaucoup aimé les reconnaitre.

Tia Williams a une plume addictive et aussi très drôle. Eva est une femme intelligente, vive d’esprit, qui a un lourd passé dont elle semble s’être sortie. Mais est-elle vraiment guérie? Étonnament, l’humour n’enlève rien à l’intensité des thèmes abordés, souvent avec beaucoup de délicatesse. On parle ici de douleur chronique, de traumas générationnels et du besoin de les comprendre pour les dépasser, des enfances brisées et de l’amour maternel, celui qui fait mal et celui qui guérit. Nos deux protagonistes étaient brisés et ils se sont trouvés lors d’une période où ils étaient très vulnérables… et ils ne se sont jamais oubliés.

Et c’est hyper intéressant comme concept, surtout que quand on est ados, « the one who got away », il fascine. Cette semaine très intense, vécue dans un brouillard de drogue et d’alcool, était-ce de l’amour? Dans ma tête, clairement pas, mais ce n’est pas ce qui importe. Les amours adolescentes, nous les idéalisons souvent et peu importe ce qu’elles étaient, on se questionne parfois à savoir « et si je le revoyais »… Et tout le questionnement de Eva et de Shane sur leur capacité à être ensemble, à être bien ensemble est vraiment pertinent.

Bref, j’ai aimé le côté « recherche de soi », l’atmosphère, les réflexions sur le fait d’être une autrice noire, dans un monde de l’édition pas toujours fait pour elles. C’est un roman sur une autrice noire, par une autrice noire, et c’est un aspect très important. Je serais preneuse pour lire le prochain livre de la protagoniste! Comme d’habitude, les scènes cutes (qui SONT cutes) sont ce qui m’a le moins plu, mais ça, c’est moi! Il y a aussi le traitement d’un autre point… dont je ne peux par parler ici pour ne pas spoiler!

En général… avis positif donc!

1 Commentaire

  1. une autrice que je ne connais pas et dont je n’ai pae encore entendu parler

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