Les aiguilles d’or – Michael McDowell

Gros aveu, j’ai lu ce roman pour la couverture. Je l’ai vu « en vrai » au salon du livre de Québec et j’ai craqué. Impossible de résister. Oui, je suis faible.

De quoi ça parle

New York, fin du 19e siècle. La famille Stallworth, dirigé d’une main de fer par le juge Stallworth, sans pitié, qui souhaite l’avancement et la gloire de sa famille. Pour ce faire, il souhaite libérer New York de la corruption et il va jeter son dévolu sur un quartier en particulier, le triangle noir, quartier pauvre et fréquenté par les prostituées et criminels de bas étage. De tous les étages en fait!

Dans ce quartier, nous rencontrons la famille Shanks, qui représente, disons, tout ce que le juge Stallworth exècre. Et qui a en plus des comptes à régler avec lui.

Mon avis

Je ne sais pas à quoi je m’attendais… mais clairement pas à passer le roman complet à rager contre un personnage. Non mais je HAIS le juge Stallworth, mais d’une puissance! Imaginez, je soutenais les criminels avec passion, alors que ce ne sont pas des « gentils » criminels!

Deux familles vont donc s’opposer. Chez les Stallworth, nous avons donc un juge, un pasteur, un avocat et son épouse très respectable, ainsi que les deux enfants du pasteur. Chez les Shanks, Lena, matriarche dont le mari a été envoyé à l’échafaud. Entre la mère receleuse, la belle soeur prostituée de luxe, la fille avorteuse, la fille faussaire et les jumeaux voleurs, cette famille a des revenus… diversifiés disons? Le roman parle certes de leur affrontement, mais aussi de la condition de pauvreté extrême dans laquelle vivait une partie de la population, ce qui les poussait vers les activités illicites. Ce discours est ma foi très actuel alors que le roman a été écrit en 1980. Et dans ce contexte, j’avais clairement envie de faire une fête à chaque fois que Lena la noire plaçait bien un pion. Genre « Way to go girl »!

L’auteur a encore une fois réussi à créer une atmosphère palpable. Un véritable voyage dans le temps dans un New York grouillant et bigarré. On retrouve une ambiance un peu Dickensienne, mais aux États-Unis et peut-être avec un peu moins d’humour (parce que oui, Dickens est hilarant, je ne le dirai jamais assez). Vous savez, cette sensation de voir de haut les personnages s’agiter en tous sens? C’est ce que j’ai ressenti ici et j’ai passé un excellent moment de lecture. Tout en étant enragée. Les discours du fameux juge… ARGHHHH! Puant de condescendance et de bien-pensance.

Comme il y a beaucoup de personnages, l’action met un moment à se mettre en place. Mais quand l’action commence… c’est passionnant. J’y étais. Ce qui se passe est horrible mais captivant. Bref, j’ai tout aimé. Et je continuerai clairement à lire l’auteur car je ressens rarement les choses à ce point… même quand il me met dans un état pas possible!

2 Commentaires

  1. cela m’arrivait souvent de détester un personnage, mais cela fait longtemps que je n’ai pas éprouvé ce sentiment dans une lecture de romans

  2. Des couvertures toujours aussi magnifiques.

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