
Je ne sais pas pourquoi j’ai eu l’idée de repêcher ce court récit des tréfonds de ma pile. Toujours est-il que ça a été une mautadite bonne idée!
De quoi ça parle
Dans ce récit, Charles Bertin rend hommage à sa défunte grand-mère, avec qui il a passé des étés marquants dans sa maison et son jardin de Bruges.
Mon avis
Ce que j’ai pu aimer ce récit. Je me suis laissée porter par les mots de l’auteur dans le tourbillon des souvenirs évoqués par le narrateur et j’ai vécu avec lui ces étés merveilleux sous le regard bienveillant de sa grand-mère, décédée depuis maintenant 50 ans. Je suis une nostalgique dans l’âme et ces moments de grâce, magiques, m’ont profondément touchée. Ce sont ici des instantannés d’enfance, de grandes aventures à vélo ou dans la ville. C’est une ode à l’imagination, aux rêve et aux désirs auxquels ont peut aspirer.
C’est dans les années 90 que l’auteur rêve à sa grand-mère. Thérèse-Augustine, qu’elle s’appelait. Née dans une famille paysanne en 1870, elle a été sacrifiée sur l’autel de la réussite de ses frères et après la mort de son mari pour qui elle a sillonné la Belgique d’une demeure à l’autre. Pui arrive son petit-fils avec qui elle va tisser un lien d’exception. Histoire d’un amour profond, marqué par le goût d’apprendre et de développer un imaginaire qui ne demande qu’à s’exprimer.
C’est court, intense mais pudique à la fois. On visite une Bruges très réelle, qui défile sous nos yeux et j’ai revu avec plaisir ces canaux et ces clochers. On ressent l’exaltation, les moments d’ennui mais aussi la profonde complicité qui liait ces deux êtres. C’est cosy et confortable et j’ai passé un moment remarquable dans ces pages. La plume est poétique et évocatrice et j’ai terminé ce voyage dans les souvenirs de l’auteur les yeux dans l’eau. Des images qui naissent sous mes yeux, des instants fugaces qui apparaissent réels, un grand rayon vert et une ode à cette famme qui a été rebelle à sa manière, la seule qu’elle avait. J’ai adoré. Un gros 4,5 étoiles.