Peter Pan – J.M. Barrie

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Les aventures de Peter Pan, « le garçon qui ne voulait pas grandir », qui amène Wendy, une petite fille, dans le monde merveilleux de Neverland afin qu’elle serve de mère aux enfants perdus.  Ils y vivront de merveilleuses aventures dans leur maison sous la terre et livreront de farouche batailles au Capitaine Crochet.  Mais oublie-t-on si facilement nos parents?

Commentaire
Quand j’étais petite, Peter Pan était l’un de mes contes préférés.  Je voulais vraiment une fée comme « animal domestique » et j’étais très, très insultée parce que les fenêtres de ma chambre ne s’ouvraient pas, empêchant ainsi Peter Pan de venir me chercher pour une visite à Neverland!  J’ai dessiné un nombre incalculable de cartes de ce pays imaginaire!  Bon, ma version à moi, c’était la version Disney parce que, curieusement, je n’avais jamais lu le livre avant ce jour.  J’ai passé un excellent moment dans la maison sous la terre où j’ai pu revenir l’espace d’un instant dans le monde magique de l’enfance.  J’ai des tendances nostalgiques, je l’ai déjà dit??

JM Barrie est pour moi un merveilleux conteur.  Dans ce livre, il nous raconte à nous et le conteur, bien qu’extérieur à l’histoire est présent et conserve sa personnalité.  Il parle à son auditoire, expliquant avec candeur les évidences de l’enfance qui ne sont plus aussi évidentes quand on a grandi.  Dans ce livre, on vit au présent, comme les enfants.  Tout devient aventure, tout est possible.  J’ai souri tout au long de ma lecture, me souvenant de mes certitudes d’enfant, de cette fenêtre que je savais toujours tenue ouverte par ma mère, peu importe ce que je faisais. 

C’est aussi un beau portrait de l’amour inconditionnel des mamans, pour lesquelles 10 minutes de grand bonheur chez leur tout petit vaut de l’or, même s’il les aura rapidement oubliées. 

Bien entendu, le personnage de Peter, espiègle à souhait, égocentrique comme tous les enfants est tout simplement adorable.  Je comprends bien toutes les petites filles et les petites fées d’en être tombées amoureuses! 

J’en ai eu les larmes aux yeux, à la fin du roman, quand il dit au revoir à Wendy.  Cette perte de l’innocence, de l’enfance, ce moment où on réalise qu’on ne peut plus voler, même si on le voudrait est un vrai crève coeur.  Mais grâce aux enfants, l’imaginaire ne mourra jamais, du moins espérons-le!  

Et ces phrases magiques et merveilleuses… « deuxième étoile à droite et puis tout droit jusqu’au matin »…  « Quand le premier de tous les bébés se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en mille morceaux qui sautillèrent de tous cotés et devinrent des fées ».  Ces deux phrases sont tellement évocatrices!  Elles me font rêver à chaque fois!

Nous pouvons être témoin de la première apparition de Peter Pan dans « The little white bird », que je veux bien entendu lire de toute urgence!!!  Et l’anecdote du jour… l’édition que je possède est celle qui est représentée ici… et quand je l’ai aperçue pour la première fois, je ne vous dirai pas ce que je pensais que Wendy avait dans les mains!!!  Disons que le champignon géant que Wendy est en train d’astiquer a une drôle d’allure!!!  Et non, n’allez surtout pas croire que j’aie l’esprit mal tourné!!!!  Le dit champignon a réellement des airs de famille avec une certaine partie du corps que je ne possède pas!!!

9,5/10

Des blogs anglophones… et du soleil!

Il y a quelques jours, je posais la question à savoir si vous connaissiez des blogs intéressants en anglais.  Eh bien en cette première vraie journée de printemps (comprendre: première journée où on peut aller dehors sans veste), voici les résultats de ma quête!

Tout d’abord, il y a de nettes différences entre blogs franco et blogs anglo.  De répertoire littéraire, soit, mais aussi de fonctionnement.  Ils sont davantage « challenge », nous sommes davantage « swap ».  J’ai eu bien du mal à trouver des index (très, très pratique quand on explore un nouveau blog).  Le contenu est aussi un peu différent, la plupart du temps.  Pas mieux, pas pire… juste différent!

Voici donc certains blogs anglophones qui m’ont davantage rejointe.  Souvent, il est assez difficile de trouver des gens qui ont des goûts communs avec soi car nos listes de lecture sont bien différentes…  Quand on n’a pas lu la même chose, difficile de comparer!

Between the Covers – Covergirl
Ce blog avait été suggéré par Grosminou et je l’ai effectivement bien aimé.  Ses billets sont intéressants et les livres qu’elle chronique sont cotés avec un système A-B-C.  J’ai eu plusieurs impressions semblables aux siennes par rapport à certains livres.

Bloggin’ bout books – Susan
J’aime bien celui-ci pour le contenu des billets, que je trouve toujours intéressant, et pour le fait qu’il y a quand même beaucoup de billets sur un bouquin en particulier.  Ses catégories sont constituées de façon à ce qu’on puisse accéder facilement à ses favoris (elle note aussi selon un système A-B-C).

Melody’s reading corner
J’ai beaucoup aimé lire ses billets et j’ai aussi noté quelques ressemblances dans les impressions de lecture.  Il y a beaucoup de trucs « autour de la lecture » (mais c’est souvent le cas dans les blogs anglo) mais les billets qui parlent d’un livre en particulier m’ont beaucoup plu!

Bookgirl’s nightstand
Et dans celui-ci, il y a… UN INDEX!!!  Je vous y envoie d’ailleurs directement!   Je n’ai pas lu beaucoup des livres qu’il contient mais on se fait une idée en lisant ses billets, qui parlent surtout du contenu du livre et un peu de ses impressions personnelles (généralement dans le dernier paragraphe).

The literary word – Book reviews
Un autre blog avec un index!  J’ai lu peu de titres de l’index en question mais ses billets m’ont plu et m’ont aussi donné le goût d’en découvrir quelques uns.  Fait notable, elle est anglophone et habite ma région, ce qui n’est pas monnaie courante étant donné que j’habite au pays du « yes-no-toaster »!!!

1 more chapter
Elle est généralement bon public mais nos goûts sont moins concordants.  Les billets sont généralement courts et les ouvrages notés sur 5.  Je le garde en note pour ses listes « Books read in 2007 » et « Books read in 2008 » qui peuvent donner des idées de lecture.  

Bien entendu, il y en a certainement plusieurs autres dignes d’intérêt mais ce sont ceux que j’ai notés.  Ça donne de nouvelles idées pour faire encore engraisser les PAL et les LAL!  Comme si on avait besoin de ça, n’est-ce pas!!! 

Emma – tomes 3-4 – Kaoru Mori

Résumés
Tome 3
Suite à un triste événement, Emma a dû quitter Londres.  Dans le train, elle rencontre Tasha, femme de chambre également, qui la fait engager chez sa maîtresse.  Elle y fait la connaissance de Miss Trollope, une amie de sa nouvelle famille.  Pendant ce temps, William tente de se faire à sa vie de « jeune homme de bonne famille ».

Tome 4
Emma accompagne sa nouvelle maîtresse à Londres où elles rencontrent Miss Trollope.  Par son intermédiaire, Emma assiste à une soirée.  Eleanor, quant à elle, est éprise de William.  Réussira-t-elle à faire chavirer son coeur et à lui faire oublier Emma?

Commentaire
C’est Aelys, suite à son billet des derniers jours, qui m’a donné le goût de passer à nouveau du temps avec Emma. J’avais ces deux tomes dans ma PAL et hop!

Je connais relativement peu les mangas mais c’est pour moi un moment de détente.  J’aime particulièrement les longues séquences sans paroles qui m’obligent à m’attarder aux images et aux dessins.  L’univers d’Emma, très victorien, en est un que j’aime beaucoup, ce qui aide à mon plaisir de lecture. 

Toutefois, mon appréciation des deux tomes est très inégale.  En fait, dans le troisième tome, je me suis ennuyée pendant un bon moment.  Au début, surtout, pendant la séquence du pique-nique, je n’y comprenais rien et j’ai dû retourner en arrière pour me rappeler les personnages.  Le fait que je ne les démêle pas quand ils ne sont pas nommés n’aide pas du tout non plus!  Il n’y a qu’Hakim et Emma que je reconnais sans peine!  Donc, dans les scènes du bal, ou d’un pique-nique avec plusieurs personnages… je rame.  Dans le troisième tome, j’ai eu l’impression d’un manga « de transition ». 

Par contre, j’ai nettement préféré le quatrième tome, où Emma revient à Londres et où on attend, où on espère, qu’elle reverra William!  On y exploite moins de personnages, on apprend mieux à les connaître et j’ai davantage apprécié.  Et la fin… l’auteure est cruelle de nous laisser ainsi!! Comment est-il possible de ne pas lire le prochain tome, maintenant!!!

Je ne « note » pas encore mon plaisir de lecture… trop court et pas assez d’habitude aux mangas.  Je « chiffrerai » mon appréciation personnelle à la fin de la série!

Vandal Love ou Perdus en Amérique – D.Y. Béchard

Résumé
« Vandal Love ou Perdus en Amérique, récit multigénérationnel se déroulant sur près d’un siècle, s’ouvre sur la figure dup atriarche gaspésien HervéHervé, dont la famille a cette particularité d’engendrer tout à tout des géants et des nains.

Si le « Livre premier’ du roman relate l’histoire de Jude, petit-fils de Hervé Hervé, et la dertinée de la « branche géante » de la famille, le « Livre deuxième » est consacré à l’autre voie familiale, non moins souffrante mais davantage spirituelle des nains.  Du Québec aux États-Unis, en passant par l’Ouest canadien, une histoire de géants et de nains donc, les uns n’étant pas toujours nécessairement ceux-là qu’on aurait cru…  Mais tous cherchant, ici ou là, un monde à leur mesure où habiter enfin… »

Commentaire
Ce livre a été choisi par « La recrue du mois » pour le mois d’avril et j’ai décidé de les accompagner dans leur lecture.  Ce fut juste, par contre, car je viens de terminer l’épilogue (et ici, on est encore le 15 avril… je suis donc à temps!!!) ! 

Ce livre a généralement été très bien accueilli mais pour ma part, j’ai un sentiment un peu mitigé.  Ce qui me fait dire que c’est la dernière fois que je « force » la lecture d’un livre pour le finir à la bonne date!  Soit je me prends un peu d’avance, soit je laisse tomber parce que là, ça a tenu plus du marathon que de la lecture relaxante! 

Ce que je reproche à cette histoire, c’est surtout le « livre premier », dans lequel je me suis peu attachée aux personnages, que j’avais de la difficulté à cerner et à saisir.  En fait, ils m’ont peu touchée avec leur tendance à la violence, la fuite et à l’alcool…  J’ai eu l’impression de lire une « suite de malheurs et d’abandons » même si je suis très consciente que ce n’était pas le but visé. 

J’ai nettement préféré le « Livre deuxième », même s’ils se cherchent et fuient tout autant.  Et j’ai réellement accroché avec la fin de ce livre et l’épilogue (bon, j’ai l’impression d’en avoir manqué un bout pour bien saisir comment Harvey peut bien se retrouver là où il se retrouve), que j’ai vraiment beaucoup aimés.    Moment de lecture bien inégal, quoi. 

J’ai par contre beaucoup apprécié la plume de l’auteur, avec ses variations dans le niveau de langage, dans les expressions.  Quand ça se passe au Québec, on se sent au Québec.  De plus, j’ai réellement vu ces paysages, ces routes pleines de promesses qu’elles ne tiennent pas souvent.  Je relirai avec plaisir autre chose de l’auteur, ne serait-ce que pour retrouver cette façon d’écrire que j’ai bien aimée.  J’ai aussi apprécié la figure presque mythique que prend Hervé Hervé et les ancêtres québécois.  J’ai eu l’impression de voir naître une légende dans ce roman.  

Et l’anecdote insignifiante du jour…  Quand un mot revient souvent dans un roman et qu’il commence à me taper sur les nerfs… ça peut m’énerver d’aplomb!  Dans ce cas-ci, ce sont les références continuelles à la sueur qui ont fini par me faire grincer de dents.   À chaque fois que je tombais sur ce mot, je fermais le livre pour un moment, excédée!  C’est peut-être pour ça que j’ai eu du mal à finir la bonne journée!  Ça n’enlève rien du tout au roman… ce n’est qu’un détail très mineur… et ça fait plutôt partie de mes lubies personnelles!

6,5/10 … en faisant la moyenne des deux parties!   

Pars vite et reviens tard – Fred Vargas

Résumé
« Des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d’appartements, dans des immeubles situés d’un bout à l’autre de Paris.  À première vue, on pourrait croire à l’oeuvre d’un tagueur.  Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique.

De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d’incompréhensibles annonces?  Certains textes sont en latin, d’autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles.  Mais tous prédisent le retour d’un fléau venu du fond des âges… »

Commentaire
J’attendais impatiemment que l’un des livres provenant du colis malencontreusement cryogéné par mon facteur et gentiment envoyé par Amanda sèche pour pouvoir m’y lancer… et c’est celui qui a fini de sécher en premier!  Je n’aurais jamais cru que ça pouvais être si long, de faire sécher quelques centaines de pages!  Mais celui-ci était moins atteint et a atteint aujourd’hui un état à peu près lisible!

C’était donc ma première rencontre avec Fred Vargas ainsi qu’avec le commissaire Adamsberg.  J’ai eu parfois l’impression que ce n’était pas la première apparition du dit commissaire mais je n’en suis pas certaine.  Je l’ai bien aimé, d’ailleurs, ce commissaire intuitif, qui marche au ralenti et qui se laisse mener par l’enquête au lieu de la mener de façon organisée!  Le calepin avec les noms et description… trop comique!  Un drôle de personnage!

Les personnages sont d’ailleurs l’un des points que j’ai bien aimés dans ce livre.  Même les personnages secondaires ont une véritable identité… et sont tous un peu bizarres!  Et ça, ça m’a plu!  Les trois historiens un peu cinglés qui vivent tous ensemble et qui s’appellent à coup de balai dans le plafond, entre autres, j’aimerais bien en savoir davantage.   J’ai eu l’impression que  tout le petit monde imaginé par Vargas se tient, que les personnages sont liés et pas anecdotiques.  J’ai aussi bien aimé Joss le Crieur, ce drôle de bonhomme qui a réinventé un métier révolu.  J’ai eu bien du plaisir à m’imaginer les criées, ce retour en arrière, à la vie de quartier dans une grande ville.

Comme j’aime bien l’histoire, le côté historique et documenté du roman m’a aussi bien plu.  Bon, l’hypocondriaque que je suis a passé le reste de la journée à vérifier, au cas où je n’aurais pas des piqûres de puces ou une soudaine fièvre… mais ça c’est un peu normal venant de moi!!!  Quant à Pepys… je ne peux pas croire qu’Helen Hanff (dans « 84, Charing Cross Road« ) s’est tapé tout ce journal!!! 

Quant à l’intrigue, j’ai bien aimé sans être épatée non plus.  Le rythme est assez lent, rien de sanglant (ça, je ne m’en plaindrai pas!) mais ça se tient de bout en bout.  Il n’y a qu’une certaine apparition fantômatique dont je n’ai pas bien saisi la raison d’être…  Est-ce que j’avais deviné la fin?  J’avais deviné « qui », presque comme toujours, mais pas vraiment le « pourquoi » complet.  Je commence à m’habituer à ne plus m’attendre à être surprise par le « qui » mais par le « pourquoi »!  Faut croire que j’ai des ancêtres communs avec Adamsberg en ce qui concerne une certaine intuition bizarre et inexplicable… mais pas pour la lenteur, par contre!  Surtout pas ces jours-ci! 

Bref, j’ai bien aimé et je relirai cet auteur avec plaisir, ne serait-ce que pour rencontrer à nouveau ces personnages bizarroïdes!

7,5/10

Kafka sur le rivage – Haruki Murakami

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« Kafka Tamura, quinze ans, s’enfuit de sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui.  De l’autre côté de l’archipel, Nakata, un vieil homme amnésique décide lui aussi de prendre la route.  Leurs deux destinées s’entremêlent pour devenir le miroir l’une de l,autre tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse un murmure enchanteur.  Les forêts se peuplent de soldats échappés de la dernière guerre, les poissons tombent du ciel et les prostituées se mettent à lire Hegel.  Conte initiatique du XXIe siècle, Kafka sur le rivage nous plonge dans une odyssée moderner et onirique au coeur du Japon contemporain.

Commentaire
J’ai terminé ce livre hier soir et j’ai passé la journée à y penser… on dirait qu’à chaque fois que je me remémore un détail, je le comprends de façon différente, j’y vois une nouvelle métaphore.  En fait, si je m’écoutais, je crois que je le relirais immédiatement!!  Je suis déjà bien partie, ça fait plusieurs chapitres que je survole depuis ce matin. 

J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman initiatique et fantastique qui soulève somme toute beaucoup plus de questions qu’il ne donne de réponses.  Deux histoires qui, on le sent dès le départ, sont intimement reliées: celle de Kafka, qui s’est choisi ce nom et celle de Nakata, un vieil homme « pas très intelligent » suite à un coma de plusieurs semaines et qui sait parler aux chats.   Les personnages rencontrés sont attachants, ont tous fait des choix différents et vivent avec leurs conséquences quotidiennes.  J’ai beaucoup aimé Oshima, le bibliothécaire ainsi que Nakata, qui se laisse porter par son destin.  Le destin est l’un des nombreux thèmes traités.  Le destin, la mémoire, la quête et l’acceptation de soi, le temps qui passe en sont quelques uns.  Est-ce que j’ai compris toutes les métaphores?  Certainement pas.  Chacun les comprend à sa façon, probablement et l’auteur nous laisse libres d’interpréter plusieurs événements.  J’aurais parfois apprécié avoir des pistes supplémentaires par rapport à certains événements mais ça, c’est moi!

On rencontre, par le biais de conversations, plusieurs personnages tels que Hegel, Beethoven, Hayden, Bouddah, Eichmann, des poètes japonais et plusieurs autres…  Les réflexions amorcées ne m’ont alors pas paru lourdes, comme c’est souvent le cas. 

J’ai particulièrement apprécié être plongée à nouveau dans ce tourbillon, cette tempête qu’est l’adolescence, où tout semble mystérieux, où le passé pèse un lourd poids et où on voudrait se débarrasser de tout ce que nous considérons comme des chaînes.  Chacun à ses propres prophéties familiales.  J’ai pu retrouver cet état où nous sommes complètement déboussolés, entre deux mondes, et où nous devons prendre des décisions qui apparaissent comme un point de non-retour.  Et pourtant, l’écriture de Murakami n’a rien d’exalté.  Elle coule calmement pendant 638 pages… et je ne me suis pas ennuyée une minute même si je ne savais pas trop où l’auteur voulait m’emmener.  Tout comme certains personnages, je me suis laissée emporter.  Dans ces villes, cette cabane, cette forêt, cette bibliothèque, ce village, ce rivage.

Bref, un livre qu’on déguste et qu’on prend le temps de savourer.  Nul doute que je relirai à nouveau cet auteur… et peut-être même ce livre! 9/10 

Ciel, ma Pile À Lire!!!

Ca y est, je déclare l’état d’urgence!!!!

Je suis en perte de contrôle total!  La fameuse PAL déborde des paniers sensés la contenir, menace de s’effondrer ou de faire s’écrouler mes bibliothèques!!!   Et j’ai cette fâcheuse tendance à considérer les livres achetés depuis un bout comme « passés date »… et à les reléguer au bas de la fameuse pile!  Résultat, je lis les nouveaux et les autres s’enfoncent irrémédiablement!!!!  

Et pourquoi aujourd’hui cet état d’urgence alors que ma monstrueuse PAL a depuis longtemps dépassé le cap fatidique des 3 chiffres??  Parce que je viens de me « lâcher lousse » d’aplomb en librairie et que je constate avec effroi que je vais devoir acheter une nouvelle biblio… et qu’il manque de murs pour mettre la dite biblio dans la même pièce que les autres!  Et j’ai quelques réticence à étendre l’épidémie bouquinesque au reste de la maison… Je me connais, quand on me donne un pouce, je prend un pied… surtout quand c’est moi qui doit gérer les pouces et les pieds en question!!!  Je m’auto-oppose à moi-même!!

Il faut dire que je me suis levée complètement « spring » ce matin, l’expression « complètement spring » était maintenant consacrée par le célèbre « dictionnaire Yann et Alex, copains d’enfance » pour décrire un état dans lequel je suis parfois qui pourrait se définir par : personne totalement survoltée, hors-contrôle, ayant une fâcheuse tendance à fredonner et à sautiller sur place toute la journée et à agir sur des coups de tête.  Depuis que je suis vieille et sage (et aussi très fatiguée depuis un an), elle sert beaucoup moins souvent mais à une époque, c’était disons… fréquent!!!  Mais bon, quand je suis « spring », c’est impossible à manquer et je m’énerve parfois moi-même quand je suis dans cet état!!

Alors dans mon hyperactivité springnesque, après le boulot aujour’hui, j’ai décidé de faire touuuutes les commissions que je laissais traîner depuis des semaines!  La reine de l’efficacité, j’ai dû faire 120 km entre 4h et 8h et au moins 10 endroits différents!  Et comme je débordais d’énergie, que j’avais des idées de grandeur et que je croyais tout possible, j’ai décidé de compléter mon colis pour le swap Afrilire dont les dates limites approchent à grand pas (je ne crois pas révéler un grand scoop si je dis que mon colis va partir outremer, n’est-ce pas!!!!). 

Ce qu’il faut savoir c’est que l’Afrique, dans mon coin de pays, ce n’est pas nécessairement à l’honneur!  Je décide donc de refaire le tour des librairies, au cas où je verrais des livres d’auteurs Africains que j’avais manqués les fois précédentes (j’ai des yeux bioniques, quand je suis « spring »!!  Je n’ai pas ma liste d’auteurs… qu’importe!!!!  J’ai de l’énergie et une grande patience!!!  Ma solution miracle: regarder les uns après les autres tous les livres de la section « romans », essayer de « spotter » des auteurs ayant une consonnance africaine, en lire des extraits et tenter de me souvenir s’ils étaient sur la dite liste ou non!  J’avais même espoir de faire des découvertes!!! 

Miraculeux???  Pas pour trouver des auteurs africains en tout cas… mais à regarder chaque livre comme ça (parce que je l’ai fait… dans 4 librairies!!!  Je sais, je suis cinglée!!!), on en trouve des titres qui sont sur notre LAL personnelle!!!  Le genre de livres « qu’on a cherché partout, qu’on n’a jamais vus avant et qu’il nous faut absolument »!!!  Je ne vous dirai même pas le montant total des achats-spring, c’est indécent!!!! 

Donc, il faut des solutions:
– M’injecter une puce anti-librairie qui déclencherait un bruit horrible quand j’entrerais dans une librairie?? (ça ou une averse de céleris, ça réussirait probablement à me faire sortir au plus vite)
– Un ticket modérateur??
– M’enlever mon permis de conduire??  Ma carte de guichet??

Les copains ci-haut cités ont suggéré la camisole de force temporaire, ou encore de décharger mes batteries pour quelques jours mais je m’oppose farouchement!!!

Sur ce, je retourne à mes activités qui sont constituées, ce soir, d’écoute de vieilles chansons d’enfance (et je dis bien d’enfance… pas d’adolescence… encore une fois, très honteux de révéler ce que ça peut bien être!) à tue tête dans le salon en souriant comme une lunatique et en esquissant quelques pas de danse à l’occasion!

Désolée pour l’interminable billet sans queue ni tête… quand je disais « survoltée »!!!

Hard Eight – Janet Evanovich

Résumé
Mabel, la voisine des parents de Stéphanie a perdu la trace d’Evelyn, sa petite fille ainsi que d’Annie, son arrière-petite-fille de 7 ans.  Et (selon moi parce qu’elle n’avait pas lu le début de la série) elle demande à Stéphanie de l’aider à les retrouver.  Sauf qu’Evelyn semble être associée à Eddie Abruzzi, qui lui, semble être complètement cinglé.  Il aime jouer à la guerre… version réelle.  Stéphanie se retrouve donc poursuivie par un lapin qui veut sa peau et n’a d’autre choix que de faire appel à Ranger pour retrouver Evelyn et sa fille.

Commentaire
Je sais, je sais, j’avais dit que j’arrêtais pour un bout après le 7e tome… mais je ne suis pas super bonne pour m’écouter moi-même.  Mais là, c’est la faute d’Emeraude, qui a mentionné que Ranger et Morelli sont présent dans chaque scène!  Comment résister à ça!!!

En fait, côté intrigue, je crois que c’est le tome où celle-ci est la moins consistante.  Est-ce que ça m’a dérangée?  Pas du tout!  Parce que Ranger et parce que Morelli.  Ces deux hommes-là sont troooop hot!  Ils sont disponible en commande par catalogue, vous pensez?

On retrouve dans ce tome l’impayable Grandma Mazur, Lula et Albert Klough, futur brillant avocat qui doit épeler son nom aux deux minutes pour ne pas être confondu avec un clown, mais qui est présentement opérateur du Laundromat voisin, faute de clients.  Je l’ai bien aimé, celui-ci… un vrai pot de colle, mais un pot de colle drôle!  Mention spéciale aussi à Sainte Valérie, la soeur de Stéphanie, complètement désespérée!

Encore une fois, certaines scènes sont à mourir de rire… j’ai failli m’étouffer lorsque Stéphanie s’embarre hors de son appartement (la réaction de Ranger surtout… trop drôle!) ainsi que lors de la descente en compagnie de Vinnie.  Les réflexions de Stéphanie sont toujours dangereusement comiques (je dois parfois me remettre en question quand je me souvient avoir pensé à quelques reprises exactement la même chose… genre quand je dois décider si je me fais ou non du café le matin et que ma réponse est « naaaa… trop compliqué »!!!  C’est inquiétant, non?).
Et disons que pour une certaine scène… Omigod!   Je suis comme Connie et Lula… j’aurais voulu des détails!!! 😉

Bref, très léger mais ô combien agréable!

8,5/10

Virgin Suicides – Jeffrey Eugenides

Résumé
« Des adolescents amoureux s’efforcent de percer le mystère des filles Lisbon.  du haut d’une cabane nichée dans les arbres, ils passent leur temps à scruter les fenêtres de leur maison. 

Vingt ans plus tard, ils rassemblent des fragments de ragots et de ouï-dire, de conversaions téléphoniques, de rapports de médecins et de confessions crues et tourmentées.  autant de pièces à conviction qui expliqueront peut-être les morts successives de Cecilia, Therese, Bonnie, Lux et Mary.

Commentaire
Je suis définitivement dans le thème du suicide, ces jours-ci!  Je savais parfaitement à quoi m’attendre en prenant ce roman (premièrement j’ai vu le film il y a longtemps et deuxièmement, si je n’avais pas allumé en voyant le titre, ça aurait été le signe d’un problème certain!) et j’ai beaucoup apprécié ma lecture, même si c’est tout de même bizarre, même si le thème n’est pas gai et que les dés sont jetés dès la première page où nous sommes avertis que les cinq soeurs Lisbon s’enlèveront la vie.

Le roman est raconté à la première personne du pluriel, du point de vue d’un groupe de garçons, voisins des filles Lisbon, qui les observent, fascinés par elles et possiblement par le fait qu’elles semblent inaccessibles, lointaines.  Ce groupe d’adolescents a été marqué par les suicides, même s’ils n’étaient pas si proches que cela de leurs voisines, suicides qui ont marqué la fin de leur adolescence et le début du déclin de leur quartier.  Des années plus tard, ils demeurent nostalgiques face à cette période, face à ces filles qu’ils ont voulu aider, aimer sans toutefois les atteindre. 

Par des questions, des « pièces à conviction » élevées au rang de reliques, ils cherchent à comprendre ce qui a pu arriver aux filles Lisbon, pourquoi elles en sont arrivées là.  Ils ont beaucoup de pièces de casse-tête, beaucoup d’explications possibles mais l’explication, la vraie, ils la cherchent toujours.  Personnellement (et je peux être complètement dans les patates), j’y ai aussi vu une recherche de leur adolescence.  Une bande d’adultes qui cherchent à savoir comment et où les adolescents qu’ils étaient ont pu disparaître, devenir autre chose, et ce changement est associé aux suicides de ces filles qu’ils idolâtraient. 

Nous refermons le livre un peu perplexes… mais quand il est question de suicide, je crois que nous obtenons rarement une réponse, une explication qui puisse nous satisfaire. 

Comme j’aime beaucoup les ambiances nostalgiques, j’ai beaucoup apprécié ma lecture.  L’auteur réussit à nous faire vivre au sein de ce groupe d’adolescents, de nous faire passer  du choc du premier suicide à la presque « normalité » du dernier (le terme est définitivement mal choisi mais je n’en trouve pas d’autre).  Le livre a définitivement réussi à me faire réfléchir sur les raisons que peut avoir un adolescent de s’enlever la vie, ainsi que sur le passage à l’âge adulte. 

8,5/10

Incroyable… mais vrai!!!!


Vous n’allez pas y croire!!!  En fait, je n’y crois pas moi-même!!!!  Mais attendez que je vous explique!

J’ai beaucoup parlé de coïncidences ces temps-ci.  Il m’en est arrivé tout plein et j’ai tendance à anticiper pas mal de trucs.  Bon, c’est souvent le cas, diront ceux qui me connaissent « dans la vraie vie » mais tout de même! 

Petit retour en arrière… dans la période où j’attendais impatiemment mon swap « noir c’est noir », j’ai eu une espèce de rage de chocolats assez incroyable.  A chaque fois que je passais à l’épicerie, il FALLAIT que je m’achète une barre de chocolat noir.  C’était plus fort que moi.   Étrangement, ça m’a passé après avoir reçu mon colis (bon… peut-être le fait que j’ai pu en grignoter à mon goût et que j’avais un spectacle de baladi en vue a pu influencer les choses… j’avoue…).  Et tout à l’heure, à l’épicerie, j’ai eu une méga crise de « je veux » devant les tablettes de chocolats… et j’ai fini par dévaliser l’étalage (le nombre de chocolats achetés étant indécent, je le taierai ici!!!)

Retour chez moi quelques minutes plus tard, je monte mes 6-7 marches d’escalier pour voir si j’ai du courrier… rien.   Il fait beau et je note que la neige a beaucoup fondu au bord de la maison… ET QUE VOIS-JE À ENVIRON 10 PIEDS DE LA MAISON, EN BAS DES ESCALIERS EN QUESTION????

Je vous le donne en mille… LE PREMIER COLIS SWAP QU’AMANDA M’AVAIT ENVOYÉ!!!!  Eh oui, celui que j’ai tant guetté, surveillé, attendu!!!!!  J’étais en train de grignoter du chocolat noir à la poire (ouvert dans l’auto… une rage, je vous dis) et je vois le fameux colis!!!!  J’ai failli me jeter en bas des escaliers!!!!

Hé oui… mon facteur a tenté de faire entrer ceci (une boîte d’environ 45 cm x30 cm x 20 cm) dans une petite boîte aux lettres de 4 cm d’épais, de 10 cm de haut et environ 30 de large!!!!!!  Le genre de truc qui n’est fait que pour recevoir des LETTRES pas des énormes colis!!!  Bien entendu, c’est parti au vent ou c’est tombé en bas de la galerie…  Bien entendu, il y avait près de 6 pieds de neige par terre… Bien entendu, le colis est allé direct au fond des 6 pieds de neige en question!!!  Bien entendu, il n’y avait pour moi aucun espèce de moyen pour l’apercevoir avant la fonte des neiges!!!  Bien entendu, on dirait que je l’ai plongé dans le bain et le tout est complètement détrempé!!! Disons que c’est pas fort fort comme manoeuvre factoriale!  Je sens que le bureau des facteurs va voir la photo de la boîte demain!!!!

Qu’y avait-il dans ce joli colis qui a attendu bien sagement 2 mois sous la neige???  Bien des belles choses!! Je n’ai pas photographié le chocolat qui était dans un drôle d’état et le café s’est auto-infusé (mais est resté dans la boîte et n’a rien taché!  Je suis bénie des dieux!!!) mais je crois qu’après une bonne séance de sèche-cheveux, je pourrai me régaler avec les romans!!

Il y a donc trois polars qu’il me tarde de lire (ben… je dois quand même attendre qu’ils sèchent!):
Pars vite et reviens tard – Fred Vargas
L’aliéniste – Caleb Carr (doublé d’épaisseur sur la photo… mais rien d’irrécupérable!)
One for good – Harlan Coben (le meilleur Coben selon Amanda)

Vous pouvez aussi voir les deux jolis marque page, la très belle boîte à café (qui a sauvé les livres d’une douche au café) et qui contenait un mélange à café péruvien et une gentille carte de ma swappée!  Absentes sur la photo: deux tablettes de chocolats maintenant informes, gracieuseté de la négligence de mon facteur!!!

Mais tout est bien qui finit bien!  Amanda a vraiment fait des choix géniaux et j’ai eu un deux pour un!  Donc, merci, merci, merci, pour les deux paquets!  C’est une très très belle surprise que j’ai eue aujourd’hui!  Very inattendue, en plus!!!

Je devrais donc être correcte pour un temps côté « envie-subite-et-intense-de-me-bourrer-de-chocolat-noir »!!!!!