Gin tonic et concombre – Rafaële Germain

Résumé
« À trente-deux ans, Marine Vandale attend encore le grand amour.  Celui qui décoiffe, qui jette par terre, qui fait peur et qui rend fou. « C’est pas en passant tout ton temps avec trois gars que tu vas le trouver, en tout cas! » lui répète sa mère.  C’est que Marine, son ex Laurent, son coloc Jeff et leur meilleur ami Julien sont inséparables.  Ensemble, ils tâchent de naviguer dans les eaux troubles de la trentaine, de devenir de vrais adultes et d’apprivoiser l’amour.

Mais ce qui semblait un jeu d’enfants autrefois l’est de moins en moins, et les gaffes d’aujourd’hui n’ont plus la légèreté de celles de leurs vingt ans.  Pourtant, ils continuent d’espérer, chacun à sa manière.  Et de rencontre en rencontre, d’homme en homme, au travers de mille situation qu’elle décrit comme étant du « véritable théâtre d’été », Marine persiste à croire qu’un jour elle prouvera à sa mère que contre l’amour on ne peut rien faire. »

Commentaire
Je l’avoue sans honte, j’avais adoré « Soutien-gorge rose et veston noir« , de Rafaële Germain » (qui sera adapté au cinéma, semble-t-il!  La bonne nouvelle du jour!).  C’est mon « chick lit » préféré et de loin.  Et voilà que l’auteure sort un nouveau roman, qui semble être tout à fait dans le même ton et que moi, je dois passer une journée entière dans des loges avec une gang de filles en raison d’un spectacle de baladi!  Il me fallait quelque chose de léger-qui-ne-demande-aucune-concentration pour passer le temps sinon j’allais virer folle!  Mon a-priori était très positif!

En fait, je ne suis pas bien difficile avec ce type de littérature.  Je demande trois choses:
1)  Un Homme avec un grand H (idéalement deux)
2)  Une héroïne plus folle que moi (bon, ok, quand même pas facile, celle-là!)
3)  Et surtout, SURTOUT:  Savoir après 20 pages avec qui l’héroïne-cinglée va finir et m’amuser le reste du temps à les voir s’empêtrer dans des situations pas possibles (et aussi baver devant l’Homme avec un grand H… mais ça, c’est une autre histoire!). 

Et dans ce cas-ci, bien que j’aie aimé une grande partie du livre… ÇA N’A PAS FINI COMME JE LE VOULAIS!  Et c’est assez pour me faire « babouner » comme un gros bébé pendant une bonne demi-heure!  Et non, je ne spoile rien du tout parce que je pense que la plupart des lectrices vont aimer la fin en question!  Mais pour ma part, je me suis sentie trahie!!! 🙂

Pourtant, ça commençait bien!  Un groupe de copains soudés depuis un bon moment, qui se disent tout et qui vivent comme des éternels adolescents dans un monde à part, ça ne pouvait que me plaire. Ceux qui me connaissent un peu « pour vrai » comprendront pourquoi!  (Un indice?  L’ex avec qui on est resté ami : check, le grand chum gay: check, les copains qui vont et qui viennent chez moi comme dans un moulin: check, l’espèce de bulle affectueuse pratiquement impénétrable: check… me manque juste un coloc!)  Plusieurs personnages m’ont beaucoup plu, malgré (et probablement à cause de) leur côté un peu caricatural et les situations abracadabrantes le sont réellement!  J’ai souri à de nombreux endroits et j’aime beaucoup la façon haute en couleurs de raconter les choses.  La complicité du petit groupe en est comique (ils font tous les mêmes commentaires)!  De plus, j’apprécie particulièrement les dialogues et les descriptions de petits détails (que certains trouveraient insignifiants) mais qui m’ont permis de voir la scène comme au théâtre.  J’aime ce genre d’écriture très visuelle.  Bon, ok, il y a des phrases que je suis pas parvenue à comprendre malgré tous mes efforts!  Mais le livre se lit quand même bien et on passe un bon moment.

En fait, j’ai passé un très bon moment pendant les 3/4 du roman, où j’étais enthousiaste.   Mais près un certain temps, j’ai commencé à trouver des longueurs et j’avais hâte de voir où ça s’en allait.  Et comme ce « chick lit » ne finit pas comme je l’aurais voulu, je garde un souvenir assez mitigé du roman, malgré que j’en aie apprécié une bonne partie.  J’ai déjà dit que j’étais bizarre?? 

6,5/10

Prix Biblioblog 2008

Ca y est, la sélection du Prix Biblioblog 2008 est sortie! Les rédacteurs ont choisi 7 romans parmi lesquels les rédacteurs et les internautes devront choisir.  La sélection?

1.  Catherine Clément – La princesse mendiante
2.  Philippe Doumenc – Contre-enquête sur la mort d’Emma Bovary
3.  Laurent Graff – Il ne vous reste qu’une photo à prendre
4.  Hélène Rioux – Mercredi soir au bout du monde (mon billet ici)
5.  Jean Teulé – Le magasin des suicides
6.  Joelle Tiano – L’enchanteur et illustrissime gâteau café-café d’Irina Sasson (mon billet ici)
7.  Lyonel Trouillot – L’amour avant que j’oublie

Je vous invite à aller visiter le site de Biblioblog pour plus d’informations ainsi que pour découvrir les sélections du Prix Biblioblog de la Critique, les règlements, les billets des rédacteurs du Biblioblog sur les romans choisis, ainsi que le prix!

Bonne lecture!

La mort du roi Tsongor – Laurent Gaudé

Résumé
« Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille.   Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit.  La guerre éclate: c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine.  Le monarque s’éteint; son plus jeune fils s’en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré – et aussi le haïssable – roi Tsongor.

Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l’insidieuse révélation, en eux, de la défaite.  Car en chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte ».

Commentaire
C’est un commentaire de BelledeNuit, qui tient son blog depuis peu, qui m’a fait me diriger vers ce livre pour lequel elle a eu un coup de coeur.  De plus, quand je suis tombée dessus, je fouinais pour mon swap Afrilire et je me suis dit que même si l’auteur n’est pas Africain, le fait qu’il se déroule dans une Afrique imaginaire et passée pourrait me mettre dans l’ambiance!  Ben quoi!  Toutes les raisons sont bonnes!

Tout au long de ce livre, lu au coin du feu chez moi, j’ai cru entendre les mots d’un conteur qui me parvenaient d’un autre âge, d’un autre monde, du coin d’un feu depuis longtemps éteint.  Les mots sont tout simples, mais j’ai adoré la plume de l’auteur.  J’ai cru entendre une vieille légende.  Et oui, je dis bien entendre car c’est l’impression que ça m’a fait.  

C’est une histoire bien humaine, que celle de cette belle cité de Moussaba érigée au prix d’efforts et de 20 ans de conquêtes   Un événement heureux gâché par un incident… qui influencera tout un monde et les projettera tous dans une guerre sans merci qui durera des années et des années.  Et comme dans bien des guerres, armées comme personnelles, la vengeance et l’orgueil éclipsent bien souvent la raison première de la bataille… raison qui finit trop souvent pas être oubliée.  Cette lecture m’a amenée à réfléchir sur de nombreux conflits, cette éternelle histoire qui commence sur une idée, des convictions… et qui se poursuivent pour le pouvoir ou simplement par habitude, pour gagner, laissant derrière une grande désolation.  Conflits remplis de batailles qui trahissent souvent la cause même pour laquelle on se battait au départ.   Humain, quoi.  Et la quête de Souba, quête d’acceptation, quête initiatique est tout aussi humaine. 

J’ai bien aimé les descriptions des différentes tribus hautes en couleur, les terres africaines que parcourt Souba, les cités et les déserts.  Laurent Gaudé réussit également à décrire des scènes d’une grande violence sans sombrer dans le morbide.  Le beau côtoie l’horreur et la mort.  Afrique imaginaire peut-être… mais tout de même très actuel.

Un bien agréable moment de lecture.  La seule chose qui m’empêche d’en faire un coup de coeur est qu’il m’a manqué ce petit « quelque chose » pour m’attacher davantage aux personnages.   Mais tout de même, il s’agit d’un livre que je n’oublierai pas de sitôt!

8/10

Un taxi la nuit – Pierre-Léon Lalonde

Résumé
« Au coucher du soleil, la ville de Montréal se transforme.  Les bureaux se vident et les bars se remplissent.  Bientôt, la faune nocturne envahit la métropole.  À travers ses déambulations nocturnes, un chauffeur de taxi devient le témoin – parfois l’acteur – d’une vaste comédie humaine.

Il dresse le portrait de ses passagers et raconte ses courses invraisemblables.  Surtout, il décrit la ville qu’il aime, en chialant au passage sur les nids-de-poule et les maudits 4×4!  Comme les clients qui montent à bord de son taxi, il emmène ses lecteurs dans un court voyage, dans une zone de transit où les petits détours ne sont pas exclus.

Journal de bord publié initialement sous forme de blogue dans Internet, les textes conservent ici leur chronologie inversée.  Autre voyage, dans le temps cette fois, le lecteur est invité à retourner dans le passé en lisant le livre à rebours.  Mais libre à lui de commencer sa lecture par la fin! »

Commentaire
Comment moi, qui n’avait jamais posé les yeux sur le blog « Un taxi la nuit » ai-je pu décider de lire ce livre?  C’est tout simple!  En fait, c’est la faute de Venise, qui en a fait un billet récemment et qui m’a tentée.  Comme un jour ou deux après le billet en question, le livre m’a fait des clins d’oeil en librairie et qu’il m’a suppliée de l’adopter… je n’ai pas su résister et me voilà partie pour une bien agréable ballade en taxi!

Un taxi la nuit, c’était d’abord un blog.  J’ai beaucoup apprécié retrouver à travers ces pages l’énergie qui se dégage souvent de ce type de communication.  On sent l’humain derrière, avec toutes les facettes et la variabilité que ça implique.  J’ai bien aimé cette juxtaposition de différents niveaux de langage.

De plus, j’ai vraiment eu l’impression que l’auteur me racontait personnellement ses courses en cab, pour me faire partager son quotidien.  Et non seulement ça!  À maints endroits, c’est comme si j’y étais dans ce taxi.  Comme si j’observais toutes ces péripéties, bien cachée dans un recoin du véhicule.  

Ce livre, je l’ai dégusté à petites doses, chaque soir, pour bien goûter chaque anecdote.  Je ne sais pas si j’aurais autant apprécié si je l’avais lu tout d’un coup.   Bien qu’ils soient nécessaires pour comprendre l’univers du taximan et tout à fait à leur place dans le livre, j’ai passé plus vite les épisodes où ça parle principalement d’argent, mais ça, c’est bien personnel car c’est un sujet qui me rend à chaque fois bien mal à l’aise; je n’en parle que très rarement.  Mais j’ai relu quelques fois certains autres passages de moments qui ont « fait sa journée » et qui m’ont remplie d’émotion.

Et il faut dire que Montréal, vue de façon très réaliste de ses rues, est magnifique dans ce livre.  Pas idéalisée, pas romancée.  On sent que Montréal est aimée pour ce qu’elle est; belle ou moins belle, pleine de couleurs, de textures,  (je suis presque certaine que j’ai piqué ce bout de phrase dans le livre… mais je suis un peu paresseuse pour tenter de retrouver la page en question!!!).  Étudiante, je faisais partie de ces illuminées qui s’y balladaient sans but de jour comme de nuit, en ouvrant grand les yeux pour tenter de ne rien manquer.  Je n’y habite plus mais je garde encore une relation particulière avec cette ville qui est remplie de souvenirs et qui a hébergé toute une époque de ma vie.   Les photos présentées, très urbaines, je les ai trouvées magnifiques et j’ai tenté à chaque fois de reconnaître le coin de rue, l’autoroute ou le bâtiment représenté. 

Un bien agréable moment de lecture pour moi!  Ah oui!  Mention spéciale pour les titres des billets et des photos que j’ai trouvés savoureux!!!

8,5/10

Tant qu’à faire, je vais être à la hauteur de ma réputation de « Miss anecdotes »…  Il y a certains mots « parlés » que, lorsque je les vois écrits, j’associe tellement à quelqu’un dont je préférerais ne pas me souvenir qu’ils me font grincer des dents à chaque fois.  C’est le cas, par exemple, pour « piasse », « chus » (pour « je suis »), « sua » (pour « sur la »), formes utilisées dans le livre et qui contribuent d’ailleurs à lui donner sa couleur et sa saveur particulières.  Sauf que moi, ces mots-là… arghhhhh!!!!  Je me souviens des conversations msn interminables et désagréables où ces mots étaient écrits aux deux lignes… et je me crispe!  On s’entend ici que ça n’a rien à voir avec la qualité du livre… et oui, je l’avoue, ce commentaire de type « tranche de vie » est complètement inutile… mais fallait que je le dise pareil!!! Bon-e !!  

Empire Falls (Le déclin de l’empire Whiting) – Richard Russo

Empire-Falls.jpg Résumé
« Bienvenue à Empire Falls, dans le Maine, autrefois puissant centre industriel à présent livré à la faillite et l’ennui. Miles Roby, le gérant du grill, nous guide dans cet univers de petites misères et grandes décadence où tout le monde se connaît et où Mrs Whiting, incarnation tyrannique d’un passé prospère, règne en maître. Témoin d’une galerie de personnages drôles et bouleversants, hanté par le souvenir de sa mère, il se débat entre sa future ex-femme, son adolescente de fille, et son père, imprévisible et abusif. La découverte de lourds secrets de famille va bientôt bouleverser sa vie… »

Commentaire
J’ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge 2008.  Il était chaudement recommandé par Allie, avec qui j’ai souvent des goûts communs et je suis entrée dedans avec enthousiasme. 

Anecdote, tout d’abord (comme si mes billets ne renfermaient pas davantage d’anecdotes que d’opinions littéraires proprement dites!!!  Je me décourage parfois moi-même!!).  Après quelques chapitres seulement, j’ai eu un flash… et je savais exactement comment le roman allait se terminer.  Habituée à anticiper le contenu des romans (c’est la croix que je suis sans doute condamnée à porter, alors que je n’anticipe JAMAIS que 22 boîtes empilées l’une par-dessus l’autres s’effondreront à coup sur dans le transport entre la voiture et la maison), je n’ai pas été réellement étonnée, même si je trouvais que mon imagination était pas mal précise, cette fois!  Et toujours, des pressentiments, des prédictions un peu trop justes…  Et soudain, à la page 443 (sur 481), j’allume!  Ce roman a été adapté à l’écran!  Étant une écouteuse de télé à l’attention très partielle et sélective, je n’avais que retenu que des flashes, des idées, que je n’avais pas reliées entre elles… mais qui ont fait que, tout au long du roman, je me sentais réellement comme un devin!  Ouffff!!!  J’avoue m’être fait peur sur ce coup!!! C’est que je n’ai aucune envie de devenir la prochaine Jojo Médium, moi!!!  Fin de l’anecdote!

Cette histoire est l’histoire de gens simples.  Des gens qui ont choisi de rester dans la petite ville d’Empire Falls malgré le fait qu’elle ressemble de plus en plus à une ville fantôme et qu’elle se nourrisse encore des souvenirs de ce qu’elle était 40 ans plus tôt, alors que l’économie était à son apogée.  La plupart n’a pas fait d’études, la plupart a renoncé à ses rêves et se laisse porter par la vie.  Les personnages sont généralement nuancés, très humains, avec tout ce que ça implique de faiblesses. 

On y rencontre Miles, trop bon, patron du Empire Grill, ayant abandonné ses études pour venir au chevet de sa mère malade et tant aimée, qui retourne des hamburgers sur le grill depuis.   Janine, future-ex-femme de Miles, qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour devenir ce qu’elle aurait voulu être.  Walt, futur mari de la futur-ex-femme, qui tente d’être amical avec le futur-ex-mari en venant hanter le Grill tous les jours.  Tick, la fille de Miles, adolescente qui tente de survivre à l’école secondaire.  Max, le père de Miles, profiteur à souhait qui considère tout ce qui lui arrive comme une opportunité.  Et Mme Whiting, qui possède presque tout Empire Falls et qui règne en reine, à sa manière. 

L’histoire principale se déroule sur quelques semaines… mais le passé et les secrets qui la sous-tend hantent chacun des personnages.  L’histoire devient presque personnage à son tour.  J’ai eu besoin d’un peu de temps pour y entrer (il y a beaucoup de personnages et, même si Miles est le principal, la plupart sont quand même assez fouillés et bien présentée)  car la mise en place est assez longue.  Toutefois, lorsque j’ai été bien accrochée à cet univers, j’ai été happée.  J’ai eu de la sympathie pour tous les personnages.  Bon, j’avoue avoir vraiment eu de la difficulté avec Max (il m’a vraiment, vraiment horripilée une grande partie du roman… à m’en faire rager) mais au final, j’ai vu du bon en lui aussi.  Il a le mérite de profiter de la vie… même si c’est la plupart du temps au détriment des autres!

Malgré le thème et les petites misères, l’auteur réussit à garder un ton tout de même empreint d’un certain humour ironique.  Il évite généralement de tomber dans le pathétique et c’est quelque chose que j’apprécie généralement dans un livre. 

Au final, malgré un démarrage un peu lent (à mon goût à moi), j’ai beaucoup aimé cette lecture et c’est avec regret que j’ai refermé mon livre.  Par la suite, j’ai passé un bon moment à rêvasser afin de m’imaginer la suite de la vie de ces personnages auxquels j’ai fini par m’attacher. 

8,5/10

Effroyables jardins – Michel Quint

Effroyables-jardins-copie-1.jpg Résumé
« À chaque fête, chaque Noël, chaque anniversaire, il fait le clown.  Il revêt son costume grotesque, son nez rouge et devient « le plus triste des clowns tristes ».  Ce père fait honte à son fils.  Jusqu’au récit de l’oncle Gaston: un dimanche, après une sortie au cinéma, ce dernier lui raconte tout. L’histoire sublime et banale d’un résistant et d’un soldat allemand.  Celle qui a fait du père un héros. »

Commentaire
C’est dans le cadre de mon challenge 2008 que j’ai découvert ce récit.  En effet, de mon côté de l’océan, il n’est pas au programme dans les écoles et si je n’avais pas eu à trouver un « Q » pour le challenge en question, je serais probablement passée à côté… et j’aurais manqué quelque chose! 

Ce livre a été écrit à l’occasion du procès de Maurice Papon (qui était, je l’avoue, un illustre inconnu pour moi… par chance, mon édition contient un très intéressant dossier à la fin, qui m’a permis de me situer davantage) où un clown triste aurait tenté d’assister au procès. Le récit, écrit en rétrospective, raconte une anecdote ayant eu lieu en France, lors de la deuxième guerre mondiale, alors que quatre jeunes sont pris en otage par l’armée allemande et attendent d’être fusillés.

J’ai surtout apprécié les images dans ce roman.  Images fortes, omniprésentes.   Par le récit de quelques anecdotes, on réussit à saisir une partie de l’étendue de ce qui est arrivée à ce moment-là.  L’humain dans ses meilleurs et ses pires jours.  La bêtise humaine.  Et la grandeur humaine aussi.  Comme ces clowns augustes, patauds, petits mais qui volent la vedette des spectacles de clown, on voit des gens ordinaires, des gens simples, qui ont finalement réussi quelque chose de grand.  Par l’humour, la dérision, certains actes aparaissent sous une meilleure lumière.  Le personnage du soldat allemand m’a aussi particulièrement touchée.  Et la raison pour laquelle ces otages avaient été choisis m’a chamboulée.

Un roman aussi qui nous rappelle de na pas oublier, de ne jamais oublier.  Pour ne pas recommencer.  Un moment de lecture qui fut somme toute très fort.  

Et pourtant, il avait bien mal commencé, ce moment.  Les premières pages, racontées par un adolescent qui considère tous et chacun comme des cons et des connes, en langage adolescent, ne m’ont pas vraiment plu en raison du style.  Je me suis alors dit que bon… c’était court!  Sauf qu’au moment où Gaston prend la narration, je suis réellement entrée dans l’histoire.  Et je l’ai finie en sanglots.  Après avoir médité sur l’histoire, je me suis plongée dans le dossier, très simple mais très bien fait, qui explique aux personnes comme moi qui ne connaissent cette période de l’histoire que par les romans certains faits et met en lumière plusieurs aspects du récit. 

8,5/10 

Hot Six – Janet Evanovich

Hot-Six.gif Résumé
Il se passe décidément de drôles de choses à Trenton.  Cette fois, Ranger, notre superhéros national, a été arrêté pour port d’arme illégal… et a mystérieusement disparu dans la nature.  Stephanie, bien consciente de ne pas être de taille face à son mentor, et pas du tout certaine de vouloir le livrer à la justice, décide de laiser cette tâche à son ennemie jurée, Joyce Barnhardt.  Pendant ce temps, Grandma Mazur décide d’emménager avec elle, au grand dam de Joe Morelli et Stephanie fait également du gardiennage… prolongé pour une connaissance qui n’en peut plus de voir son garde-manger vidé et son mobilier dévasté par un chien qui ne sait pas faire la différence entre comestible et non-comestible.  Ajoutez à tout ceci une Lula en grande forme, une copine qui menace de se jeter en bas du pont, deux goons qui la suivent à la trace et deux weirdos qui n’émergent qu’occasionnellement de leur monde magique induit artificiellement… et le tableau est complet pour une autre aventure de Stephanie Plum!

Commetaire
Comme vous pouvez le constater, je n’ai pas pu résister longtemps à savoir QUI avait été pioché dans le chapeau!  J’étais beaucoup trop curieuse pour patienter longtemps et je me suis rapidement lancée dans ce noveau volet de ma chasseuse de primes préférée.  Pour une rare fois, j’ai dû me forcer un peu pour écrire un résumé… parce ce qu’il y avait sur la jaquette du livre ne reflète pas vraiment ce qui s’y passe, selon moi… je crois que celui qui l’a rédigée n’a lu le bouquin qu’en diagonale… ça me surprend toujours!!!    

Je lis cette série pour passer un bon moment, pour rire des appréhensions de Stephanie (et bon, si vous insistez, peut-être, un peu, possiblement pour Ranger et Morelli).  L’intrigue policière n’a presque rien à y voir; je me suis doutée du punch assez rapidement… et les détails sont plus ou moins palpitants…

Toutefois, ce tome n’échappe pas à la règle et m’a procuré un excellent moment de lecture, assez pour me faire oublier les vents de 100 km/h qui menacent de transformer ma maison en OVNI et de m’envoyer me balader au pays d’Oz si j’ose mettre le nez dehors.   On retrouve Stephanie empêtrée dans des situations abracadabrantes, toujours là où il ne faut pas.  Parce que si elle n’accepte pas le dossier de Ranger, ça ne veut nullement dire qu’elle ne met pas son nez dans l’affaire!  Dieu que j’aimerais me réveiller avec Ranger chez moi au beau milieu de la nuit!! je sais, je sais, je peux toujours rêver!!)

Les personnages secondaires sont selon moi l’une des grandes forces de la série.  Mêmes les vilains sont comiques; Alexander Ramos en train de se sauver en cachette pour fumer… c’est quelque chose!  Lula est trop drôle et j’adore toujours autant Grandma Mazur… pauvre Mme Plum!  Entre sa mère et sa fille, les conversations sont quelque chose dans cette maison!  Les passages où Grandma est chez Stephanie, en train de flirter ou d’essayer de passer son permis de conduire sont tordants.  Quelle grand-mère!

Et, je dois l’avouer… mon penchant Pro-Ranger s’affirme de plus en plus… c’est qu’il est hoooot dans ce tome!  Morelli est bien aussi… mais l’aspect mystérieux de Ranger m’attire davantage.  Quel homme!!!

Reste à savoir combien de temps je vais résister à lire le 7e tome!!!  On parie??? 😉

8,5/10
(dont plusieurs points, encore une fois, dédiés à Ranger!)

La course aux cocos de Pâques… c’est parti!

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J’imagine que, la fête de Pâques étant terminée, vous êtes tous bien gavés de chocolats!  Mais ne vous en faites pas… mes cocos de Pâques à moi sont virtuels… ils n’ajoutent donc absolument rien au tour de taille!!  C’est l’avantage! 

J’ai donc repris le même concept qu’à la St-Valentin et j’ai caché dans les articles de mon blog 15 cocos de Pâques qu’il vous faut dénicher!   Au départ, je voulais piger des citations au hasard dans les bouquins choisis… mais comme la moitié de mes livres sont en anglais, ça devenait un peu compliqué!  Au risque de ne pas être vraiment originale, vous aurez donc droit au même genre d’indices que la dernière fois.

Qui peut jouer?  Comme l’autre fois! Le jeu est pour ceux qui possèdent un blog qui parle au moins un peu de lecture ou qui commentent régulièrement sur les blogs lecture.   C’est encore une fois pour éviter qu’un passant totalement inconnu, ayant du temps à perdre, s’amuse à passer une par une les archives du blog à toute allure pour trouver les p’tits coeurs sans même lire les indices. 

Voici donc la nouvelle série d’indices!

Coco #1:  L’île des chemins qui montent, des boîtes de toutes sortes, au ciel rempli de nuages.
Dernières nouvelles des oiseaux – Erik Orsenna
Trouvé par Stéphanie


Coco #2:  Probablement serait-il d’accord avec moi en ce qui concerne les céleris.
Voleurs de sucre – Éric Dupont
Trouvé par Stéphanie

Coco #3:  Elle les a tous fascinés… à en perdre la raison. 
N.P. – Banana Yoshimoto
Trouvé par Emeraude


Coco #4:  Des souliers vert olive, un chat qui parle avec ses yeux, margaritas… et Viggo!!!
Soutien-gorge rose et veston noir – Rafaelle Germain
Trouvé par Florinette

Coco #5:  Entre l’Allée et l’Île
Gabrielle – Marie Laberge
Trouvé par Emeraude

Coco #6:  Où nous effectuons un passage dans une petite pièce hexagonale… mais pas celle d’Ogawa.
Le fantôme de l’opéra – Gaston Leroux
Trouvé par Florinette

Coco #7:  Toutes les nuits… danser, danser, danser… sans jamais s’arrêter.
Jonathan Strange et Mr. Norrell – Susanna Clarke
Trouvé par Stéphanie


Coco #8:  Selon toute logique, il n’aime ni les bananes, ni les canaris, ni les pissenlits.
Le curieux incident du chien pendant la nuit – Mark Haddon
Trouvé par Stéphanie


Coco #9:  Il a été choisi… dès le départ.
Balade en train sur les genoux du dictateur – Stéphane Achille
Trouvé par Stéphanie

Coco #10:  Et pourtant, il les aimait tellement!
Un parfum de cèdres- Ann-Marie McDonald
Trouvé par Florinette

Coco #11:  Quant le Rouge finit par perdre de son éclat…
Le carnet d’or – Doris Lessing
Trouvé par Florinette


Coco #12:  Elle le visite mille pieds plus haut, 5 milles en ligne droite, 15 milles par la route…
La ferme africaine – Karen Blixen
Trouvé par Florinette

Coco #13:  La signification de Véga de la Lyre
Émilie de la nouvelle Lune 3 – Lucy Maud Montgomery
Trouvé par Florinette

Coco #14:  Pour survivre, devenir un autre…
La musique d’une vie – Andrei Makine
Trouvé par Florinette

Coco #15:  bleu, noir, rouge, orange, jaune, vert, blanc …
Les thanatonautes – Bernard Werber
Trouvé par Carine

Bilan!
Florinette : 7
Stéphanie: 5
Emeraude: 2
Carine: 1

Bravo Florinette!!!  Tu auras donc droit à une petite surprise en direct du Québec pour tes efforts!  Et merci à toutes celles qui sont venues faire un tour!!  Ce fut très apprécié!!!

PS: Si vous voulez des explications sur les indices… faites-le savoir, je me ferai un plaisir de vous les donner, tant que ça ne vole pas le « punch »!!!


Quand vous trouvez l’un des cocos de Pâques – placés à la fin des billets… je n’ai pas mis souvent de cocos dans mes articles… vous devriez les reconnaître!!! –  vous n’avez qu’à inscrire le titre du billet ainsi que le numéro du coco correspondant dans les commentaires.  Parce que pour avoir un point, il faut quand même associer le bon coco au bon numéro!  Un bon truc pour déjouer les éventuels mauvais joueurs!  

À vos marques… prêts… partez!!! 🙂

Joyeuses Pâques!!!

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La question de Pâques…

Pourquoi, d’après vous, les petits Québécois recherchent-ils leurs cocos de Pâques dans la maison et pas dans le jardin?

Un indice?

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Un autre?

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Juste pour vous donner une idée… les fenêtres que vous voyez sont à environ 2,5 mètres du sol.  Et ce n’est pas ma région qui a reçu le plus de neige cette année… vraiment pas!!!

Joyeuses Pâques!!!

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L’enchanteur et illustrissime gâteau café-café d’Irina Sasson – Joelle Tiano

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« À presque 101 ans, très loin de là où elle est née, Irina Sasson entretient chaque matin sa mémoire en récitant, dans les sept langues que sa destinée l’a amenée à parler, la recette du fameux gâteau café-café qui lui a valu le succès que l’on sait dans la colonie européenne de Batenda.

Surgissent alors les jours incandescents de sa vie.  Des jours qui n’ont rien perdu de leur douceur ni de leur éclat, ni de leur douleur non plus.  Et sans doute, dût-elle vivre cent ans encore, et sa mémoire s’effilocher chaque jour un peu plus, ils resteraient longtemps en elle, noyaux rebelles à l’oubli…  Ce jour-là, venue du nord du Continent, sa petite fille est à son chevet.  Pour une raison précise. »

Commentaire
Je crois que tout le monde a lu ce livre, sur les blogs!  Ça m’étonnerait donc d’apporter quelque chose de nouveau.  Toutefois, je me devais de parler de ce livre car sa lecture a été pour moi une délicieuse parenthèse douce-amère dans cette journée de tempête.  Ce livre, c’est l’histoire d’Irina, né dans les Balkans et partie de Paris où elle a laissé jeunesse et famille, pour Batenda, le temps que la guerre finisse.  Batenda est finalement devenu sa maison. 

Le temps qui passe, s’écoule, tout doucement, rythmé par des moments forts, doux, tristes, poignants, tissés en semble par le fil que représente le gâteau café-café, confectionné à tous les moments marquants de sa vie.  Et c’est cette recette, récitée chaque jour telle une invocation, qui ramène à Irina quelques bribes de sa vie, trop fortes pour être oubliées.

J’ai ressenti la brise du fleuve, l’odeur des lambris et du café, j’ai vu la cité perdue de Madruche envahie par la végétation, j’ai ressenti les émois du premier amour romantique ainsi que l’attachement qui a lié Irina à son mari, choisi pour elle.  

Et Susan, sa petite fille, à l’écoute pendant que la recette tente de se frayer un chemin à travers le temps, tient avec elle un dialogue intérieur, comme si leurs pensées parcouraient les mêmes chemins…  c’est vraiment un joli moment de lecture.  

Sauf que maintenant… j’ai le goût de manger du fameux gâteau café-café, dont je connais la recette par coeur, maintenant!  Et il y a problème parce que connaissant mes talents culinaires, c’est risqué!!!

9,5/10