Pauline – Alexandre Dumas

Résumé
« Quel est le secret que cache Pauline?  Pourquoi fuit-elle le regard d’autrui?  Quel drame creuse son visage et altère son teint? 

« Personne n’ignore par expérience que le danger inconnu est mille fois plus saisissant et plus terrible que le péril visible et matérialisé », confie Pauline. En épousant le compte Horace de Beuzeval, un homme diabolique, la jeune femme a signé son arrêt de mort: chaque jour est devenu synonyme d’angoisse et d’effroi… »

Commentaire
Voici donc notre lecture « classique » pour le Blogoclub de lecture.  Première précision, ce n’est pas l’édition que je possède; on m’avait dit que l’édition folio classique était en réimpression et j’ai opté pour un genre de truc rose bonbon avec des dessins d’enfants sur le dessus et 24 millions de notes de bas de page pour définir des termes tels que « futilité » ou « exaltation ».   Comme je suis une horrible curieuse, j’étais incapable de ne pas aller voir la note quand je voyais le petit chiffre… ce qui a interrompu ma lecture pour rien un nombre incalculable de fois!  J’ai donc décidé de renier mon édition et – fait plutôt rare – d’utiliser l’image d’une autre édition pour illustrer mon billet!  Rébellion intense, n’est-ce pas!!!

Plus sérieusement, j’entamais cette lecture un peu à reculons.  Dans ma jeune adolescence, j’avais peiné sur « Les trois mousquetaires » et l’idée de me plonger à nouveau dans un livre de Dumas ne m’enthousiasmait pas particulièrement.    Toutefois, j’ai eu une agréable surprise à la lecture de ce roman que j’ai bien aimé, en particulier pour la plume de l’auteur et pour l’atmosphère créée par celui-ci.  L’ayant lu de 23h à 3h du matin, environ, j’ai vraiment eu de la difficulté à m’endormir après et j’ai dû laisser une veilleuse, le bruit du vent dans les branche me faisant sursauter à tout moment! 

Tous les éléments du roman gothique sont présents… une mystérieuse femme au sombre destin, un homme cruel, un homme romantique, des tempêtes, des ruines, des passages secrets, des mystères…  nous sommes rapidement plongés dans cet univers sombre.  Et j’ai été envoûtée.  Non pas par l’histoire – dont on se doute dès les premières pages – mais par le vent glacial et sombre qui souffle sur le roman.  J’aime les atmosphères noires et sombres et j’ai été servie.  Avec « Pauline », nous nageons en plein romantisme, où la mélancolie et les destins tragiques sont « de bon ton ».

L’histoire est racontée par trois narrateurs : Alexandre Dumas lui-même, Alfred de Nerval et finalement Pauline elle-même.  À travers les différentes voix, nous nous approchons de plus en plus du mystère aperçu tout d’abord de façon fugitive.  Intéressant comme construction.

Cette lecture m’a définitivement réconciliée avec Dumas (dont il s’agit de l’un des premier romans… semble-t-il que les suivants sont beaucoup plus aboutis) et j’ai bien le goût de réessayer les fameux mousquetaires un de ces jours!

8/10


Swap Afrilire, c’est à mon tour!!

banniere

Je vais commencer à me dire que mes rages terribles de chocolat sont un signe avant-coureur de la réception de mes colis-swap!!!  C’était mon obsession du jour, avec la température maussade (il vente à écorner les boeufs, il pleut de la « slutch »… et on gèle!!!), était d’arriver chez moi au plus vite et de me goinfrer de chocolats avec un bon bouquin!

Et qu’est-ce qui m’attendait dans ma boîte à lettres?  L’avis qui m’indiquait l’arrivée de mon colis swap!!!  Cette fois, mon facteur semble avoir tiré profit de ses dernières leçons et n’a pas laissé mon colis dehors tout seul à la pluie battante… c’est quand même une bonne courbe d’apprentissage, non?  J’étais fière de lui!!! 😉 

À la poste m’attendait donc un gros colis bien rempli de surprises africaines!!!  C’est Meria, ma gentille swappeuse, qui m’a gâtée de façon royale!  C’est presque étrange de n’avoir aucune aventure incroyable et rocambolesque à raconter face à la réception de ce colis!!!  Il est arrivé à bon port, sans encombres, en parfait état!!!  Bon, ok, j’ai dû sortir 2 fois (sous la pluie battante, je vous le rappelle) pour aller acheter des piles pour mon appareil photo (la première fois, j’étais tellement pressée que je n’avais pas acheté la bonne taille de piles…  j’en avais pris pour appareil photo liliputien, faut croire!!!) afin de pouvoir immortaliser le contenu de mon cadeau… mais ce n’est pas vraiment une aventure!!

Et qu’y avait-il dans mon colis??


D’abord, quatre livres!

Partir – Tahar Ben Jelloun
Un roman avec l’immigration pour thème d’un auteur qu’il me tardait de connaître

Une saison blanche et sèche – André Brink
De l’Afrique du Sud… j’ai aussi offert ce livre à ma swappée et il me faisait bien envie!  Je suis ravie de l’avoir reçu étant donné que je pensais à l’acheter pour moi aussi!  Meria a lu dans mes pensées!

Amkoullel, l’enfant peul – Amadou Hampâté Bâ
Un auteur malien dont j’ai lu beaucoup de bien dans mes recherches!

Comment réussir un bon petit couscous – Fellag
Un petit livre plein d’humour d’un auteur Algérien.  Avec des recettes de couscous en prime!  Ca adonne bien, c’est tout à fait le genre de repas que j’ose cuisiner!

Les livres étaient accompagnés d’un très beau marque page rigide inspiré de l’art islamique, de très belles serviettes de table aux couleurs et motifs africains et d’une charmante et gentille carte représentant des chameaux dans les dunes de sable (africaines, bien entendu)!

Et devinez quoi!!! Devinez ce que contient aussi cette boîte à surprises???  Eh oui, des chocolats!!!  Dans une jolie petite boîte enrubannée, ils sont très jolis… et les deux que j’ai déjà mangés étaient définitivement excellents!!!  Meria a  définitivement su décoder mon amour profond pour les friandises chocolatées et a par le fait même exaucé mon souhait du jour!  Je vais pouvoir lire tranquilement.. avec des chocolats!!!

Mille mercis Meria pour ce colis qui m’a fait un plaisir fou!!! Décidément, j’adooooore les swaps!!! 🙂  Un gros merci à Bladelor pour l’organisation également!

L’ami retrouvé – Fred Uhlman

Résumé
« Âgé de 16 ans, Hans Schwarz, fils unique d’un médecin juif, fréquente le lycée le plus remonné de Stuttgart.  Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l’arrivée dans sa classe d’un garçon d’une famille protestante d’illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l’amitié, tel que le lui fait concevoir l’exaltation romantique qui est souvent le propre de l’adolescence.

C’est en 1932 qu’à lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgars.  Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lucée, décident de l’envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s’efforcera de rayer de sa vie et d’oublier l’enfer de son passé.  Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique. »

Commentaire
Ce livre a atterri dans ma PAL par la force des choses… il me fallait un « U » pour mon challenge 2008 !  J’ai par la suite plusieurs billets positifs à l’égard de ce livre et j’ai finalement mis la main dessus au salon du livre la semaine dernière. Quand j’ai ouvert ce livre ce matin, pour simplement le feuilleter et voir de quoi ça avait l’air, je n’avais pas du tout l’intention de le lire…  sauf qu’avant d’avoir réalisé la chose, j’en étais déjà page 70… je l’ai donc terminé avec plaisir!

Ce court récit raconte l’histoire d’une amitié intense comme seules peuvent l’être les amitiés romantiques de l’adolescence.  Ces amitiés indéfectibles, « à la vie, à la mort », auxquelles on croit si fort. Ils évoluent dans un Stuttgart enchanteur et sont heureux dans leur vase clos. Ces deux adolescents ont soif d’absolu, de grandiose et d’art mais ils devont bientôt faire face à une réalité qui les dépasse, la montée du nazisme en Allemagne.  J’ai vécu avec Hans l’anticipation, l’exaltation, le doute, la déception… 

La force de ce récit ne réside pas dans des descriptions d’horreurs.  En effet, elle ne sont pas au centre de ce récit, bien que le fait que nous connaissions leur existence nous permet de comprendre le contexte et l’implication des événements quotidiens qui sont décrits.   L’Allemagne et sa jeunesse n’ont jamais quitté Hans, bien qu’il ait tenté de les refouler.  Son amitié avec Conrad qui « entra dans [sa] vie en février 1932 pour n’en jamais sortir » teinte ses perceptions et le suit tout au long de sa vie.  J’y ai vu non pas les tourments physiques qui ont été causés par le nazisme mais bien les tourments de l’âme d’un jeune qui n’a pas vécu la torture physique. 

Il est aussi possible de tracer un parallèle avec la vie de l’auteur, né à Stuttgart et émigré en 1933 d’abord en France, puis ensuite en Angleterre. 

Bref, je sens que j’en parle bien mal, mais j’ai été très touchée par ce récit écrit avec des mots pourtant simples. Et j’ai eu les yeux pleins d’eau lors de la chute!

J’ai bien envie de lire la suite « La lettre de Conrad », maintenant!  Reste à mettre la main dessus!

9/10

Le fantôme de Baker Street – Fabrice Bourland

Résumé
Londres, 1932.  Depuis qu ela municipalité a attribué à la maison du major Hipwood le no 221 à Baker Street, le salon dupremier étage semble hanté.  S’agit-il d’un esprit, comme le prétendent certains%  Existe-t-il un lien entre ces manifestations et la série de crimes qui ensanglante Witechapel et les beaux quartiers du West End?

Motivée par un funeste pressentiment, lady Conan Doyle, la veuve de l’écrivain, sollicite l’aide de deux détectives amateurs, Andrew Singleton et James Trelawney.  Lors d’une séance de spiritisme organisée à Baker Street, ces derniers découvrent avec effarement l’identité du fantôme.  Et quand ils comprennent que les meurtres à la une des journaux imitent ceux commis par Jack l’Éventreur, Dracula, Mr Hyde et Dorian Gray, nos jeunes enquêteurs sont entraînés dans une aventure qu’ils ne sont aps pr`s d’oublier.  Un hymne enflammé à la littérature victorienne et à ses monstres sacrés!

Commentaire
En posant les yeux sur la première page de ce roman, nous sautons à pieds joints dans un Londres brumeux et mystérieux à souhait, en compagnie de héros  déjà nostalgiques de l’époque victorienne.  Ils seront entraînés (et nous les y suivrons) dans une aventure où ils rencontreront plusieurs héros littéraires de cette ère.  En fait, nous ne sommes plus à l’époque dite victorienne (qui se termine en 1901), mais on s’y croirait.   En effet, l’atmosphère a été pour moi l’un des points forts du roman.  En effet, l’auteur nous fait évoluer au milieu des séances de spiritisme et des adresses célèbres.  Le décor est résolument créé!

J’ai beaucoup aimé la narration qui m’a rappelé les « vieux » romans policiers que je lisais adolescente.  Les références en bas de page, le style « rapport d’enquête »… j’ai bien aimé, c’est différent de ce que j’ai lu récemment.  Inutile de préciser que j’ai littéralement adoré retrouver tous ces personnages imaginaires bien réels (oui, oui, même les méchants… ça fait rêver!) et j’étais toute contente quand je réussissais à en reconnaître un!  De plus, j’ai bien aimé la paire de détectives formée par Singleton et Trelawney.  Dans cette enquête, ils sont guidés par un grand maître… mais je suis curieuse de voir comment ils se débrouilleront par la suite et comment évoluera leur collaboration.

Quant à l’enquête proprement dite, elle aurait probablement bénéficié d’être plus étoffée (en fait, ça va un peu vite pour moi à certains endroits… j’aurais apprécié plus de péripéties) et on est définitivement dans le surnaturel.  Il faut être prêt à rencontrer des trucs phosphorescents et ectoplasmiques en ouvrant le livre!  Mais finalement, j’ai beaucoup aimé et je lirai avec plaisir la suite des aventures de ces détectives!

Sauf qu’à présent, mon portefeuille anticipe deux problèmes majeurs…  
1)  Je veux absolument visiter Londres (bon, pas cette années… mais une autre année!)
2)  Je veux absolument lire les aventures de Sherlock Holmes, par Arthur Conan Doyle, sur lesquelles je n’ai jamais même posé les yeux!

Il va falloir que je commence à économiser!!!

8/10

Le Magasin des Suicides – Jean Teulé

Résumé
« Vous avez raté votre vie?  Avec nous, vous réussirez votre mort!

Imaginez un magasin où l’on vend depuis 10 générations tous les ingrédients possibles pour se suicider.  Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l’humeur sombre jusqu’au jour abominable où surgie un adversaire impitoyable: la joie de vivre… »

Commentaire
Je ressentais à la fois de la hâte et de la crainte à l’ouverture de ce roman. Hâte parce que j’avais lu de bons commentaires et crainte parce que j’avais en mémoire « Je, François Villon« , où il faut avoir le coeur bien accroché! 

J’ai beaucoup apprécié la première partie de roman, avec son humour noir et cynique.  La famille Tuvache – dirigée par Mishima, le père et Lucrèce – la mère)  se complait dans son humeur morose et sont tous aussi déprimés et cinglés les uns que les autres.  Ils sont très fiers de leur magasin, très inventifs pour trouver différentes manières de se suicider de façon originale et adaptée aux besoins de chacun!  Tout y est, des cordes de chanvre faites maison aux kimonos marqués d’une croix (pour entrer l’épée au bon endroit, voyez-vous) et au « poison du jour ».  C’est complètement décalé, complètement fou… et très normal dans leur manière de penser!  La joie de vivre intense de leur plus jeune, Alan (baptisé en l’honneur d’Alan Turing, décodeur d’Enigma pendant la guerre et suicidé par pomme empoisonnée) les décourage au plus haut point et ils veulent tout faire pour y remédier.  

J’ai moins aimé la seconde partie du roman où j’ai retrouvé beaucoup moins de cet humour que j’ai apprécié au début.  C’est moins mordant et décalé,  plus « cute »… le ton s’essoufle.   On nous dit de plutôt voir la vie en rose, quoi… Quant à la fin, je crois que j’ai manqué quelque chose de crucial en quelque part parce que je ne suis pas certaine de comprendre. Un truc en rapport avec les croyances, religions et sauveurs?  Éclairez mes lanternes!!

Autre petit point hautement personnel qui m’a agacée… la façon de s’exprimer d’Alan.  D’abord étonnante étant donné son âge (11 ans, tout de même) et ensuite inconstante.  J’ai même cherché si les quelques mots qui auraient dû être transformés et qui ne l’étaient pas n’auraient pas, par hasard, une signification particulière… et non!  Déformation professionnelle, vous dites?  Bien d’accord avec vous!!! 😉  Je sais, je suis bizarre!!!

Finalement, un roman bien sympathique, qui ne fait pas hurler de rire mais dans lequel j’ai tout de même passé un bon moment.  J’ai toutefois préféré la plume de Jean Teulé dans sa bio romancée de François Villon. 

7/10

La douce empoisonneuse – Arto Paasilinna

Résumé
« Une maisonnette rouge flanquée d’un petit sauna en bois gris, non loin d’Helsinki.  Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat.  Pourtant, chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s’invite sous son toit pour la détrousser.  Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et existent un testament à leur avantage, c’en est trop.  Elle est résolue à en finir.  Comprenez: à se suicider.  Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beauocup plus passionnante que de tricoter. »

Commentaire
J’ai amorcé la lecture de ce livre, dans le cadre de mon challenge « Celebrate the author » du mois d’avril, avec l’idée d’une plume éprise de la nature.  J’avais bien lu qu’il était question d’humour mais j’avais plutôt accroché sur le côté écolo.  Après la lecture de ce livre, je me souviendrai surtout d’une écriture humoristique (légèrement teintée de noir) et des péripéties rocambolesques et invraisemblables dignes d’un théâtre d’été!  En effet, la frêle Linnea, soixante-dix-huit ans, nous apparaît au départ comme une pauvre petite vieille à la merci d’une bande de « vrais méchants » sans morale aucune.  Son idée d’avoir à portée de la main un moyen de se suicider vite fait n’entraînera toutefois pas les résultats prévus au départ!

J’ai beaucoup aimé cette lecture à partir du moment où j’ai compris qu’il s’agissait d’une espèce de comédie de situation.  Je dois avouer que pendant les premières pages, j’étais plutôt outrée par tant de cruauté gratuite.  Ici, tout est exagéré.  Les méchants ne sont vraiment pas gentils et font le mal pour faire le mal.  Violents, détestables et caricaturaux à souhait.  Leur réflexion sur l’injustice de la vie et de la société m’a bien fait rire (si j’évitais de penser que j’avais déjà entendu un discours qui s’en rapprochait et ce le plus sérieusement du monde… rassurez-vous, la personne qui le tenait ne fait pas partie de mon cercle d’amis!!).   Il en est de même pour Linnea, vieille dame qui en a vu d’autres mais tout de même étonnament naïve.  La question n’est pas de savoir « si » elle va se débarrasser de ses harceleurs mais plutôt « comment ».  Humour grinçant, certes… mais humour tout de même!

Bref, une agréable rencontre avec un auteur que je ne connaissais pas et que je relirai certainement.

8/10 

La valse lente des tortues – Katherine Pancol

Résumé
« Ce livre est une bourrasque de vie…
Un baiser brûlant du seul qu’on ne doit pas embrasser
Deux bras qui enlacent ou qui tuent.
Un homme inquiétant, mais si charmant.
Une femme qui tremble et espère ardemment…
Un homme qui ment si savamment.
Une femme qui croit mener la danse, mais pase son tour.
Des adolescents plus avertis que les grands…
Un homme qui joue les revenants.
Un pèere, là-haut, dans les étoiles,
qui murmure à l’oreille de sa fille…
Un chien si laid qu’on s’écarte sur son passage.

Des personnages qui avancent obstinément comme des petites tortues entêtées qui apprendraient à danser lentement, lentement, dans un monde trop rapide, trop violent…

Commentaire
J’ai beaucoup aimé « Les yeux jaunes des crocodiles » et, après avoir rencontré l’auteur au salon du livre et mis la main sur la suite, je me suis jetée dessus.  Résultat… bof…  J’aurais dû attendre un peu, je crois, prendre une pause entre les deux parce que je suis un peu déçue.  Et déçue d’être déçue.  De plus, comme tous les billets et commentaires que j’ai lus à ce sujet (Charlie Bobine, Cathulu) étaient très positifs, je me sens un peu à part!! 

En ouvrant ce roman, j’ai eu l’impression d’ouvrir une petite boîte contenant un quartier de Paris et un petit bout de Londres, d’en soulever un coin et de regarder ces personnages tenter par tous les moyens de guérir leurs blessures et d’accéder au bonheur, à leur façon. Le roman foisonne de petites histoires, de petits rôles et d’action.  C’est un feu roulant, ça n’arrête pas.  Nous sommes replongés exactement où nous avions laissés Joséphine la dernière fois et nous croiserons à nouveau Jo, Iris, Zoé, Hortense, Alexander et Gary, Shirley, Marcel et Josette, Henriette-le-cure-dents, Philippe, Luca ainsi qu’une brochette de nouveaux personnages, pour la plupart des habitants du nouvel immeuble de Jo. Ça fait beaucoup.  Et pour moi, ça a fait trop. 

J’ai eu l’impression de ne saisir que des instantannés, des bribes de plusieurs de ces personnages. Comme si on ouvrait la lumière un bref instant et qu’on la refermait trop vite.  Certains fils ne m’ont pas paru bouclés, j’ai douté de la pertinence de certaines histoires… peut-être est-ce moi qui n’ai pas compris… Mais autant j’ai aimé l’atmosphère, le bouillonnement dans le premier, autant j’ai été débordée cette fois-ci.  Trop, trop en surface.  Parfois répétitif… tant au niveau de l’idée que du vocabulaire.  Mais ça, c’est une petite lubie personnelle… comme vous avez pu remarquer, quand je bute sur un mot, il ne peut que me sauter au visage après… ainsi, le mot « gourde » (ou « gourdasse », son dérivé) est dans les favoris de l’auteur…  Pourtant, je n’ai absolument rien contre un style d’écriture simple.  Au contraire, je trouve qu’il correspond parfaitement à ce roman et qu’un style ampoulé serait hors-contexte.  Mais 2-3 fois le même mot « frappant » (signification: autre chose que les verbes  « avoir » et « être ») dans un même paragraphe… ça peut m’énerver. (Bon, ici, vous pouvez dire que je le fais souvent moi-même dans mes billets – voir le paragraphe du haut pour un exemple – sauf que je ne suis pas un écrivain et que je ne le serai jamais!!!  Je n’ai pas de talent pour ça et en plus, je déteste me relire!!!)

Mais le pire du pire… là où je vais sans doute vous sembler sans coeur et bizarre: vous ne pouvez pas savoir comment Jo m’a énervée dans ce deuxième volet!!!  Je la trouvais touchante dans « Les yeux jaunes des crocodiles » avec son insécurité et sa bonté mais là, j’ai trouvé ça poussé un peu loin.  C’est que c’est presque Sainte-Joséphine!  À quelques reprises, j’ai trouvé ça limite moralisateur.  Bon, ça s’est arrangé vers la fin, je me suis réconciliée avec elle mais à un moment, j’en ai posé le livre!    Ici, les bons sont bons et les méchants sont méchants.  Je n’ai pas vu beaucoup de nuances de gris. 

Je n’ai pas retrouvé ici l’impression de me faire raconter une histoire qui m’avait tant plu dans le premier volet.  J’ai eu une impression d’anecdotes à travers une vague enquête policière (je n’en parlerai pas pour ne rien gâcher… mais pour ceux qui veulent savoir, mon don de devin est toujours intact… pas beaucoup de surprises ici!!). 

En revanche, j’ai beaucoup aimé les petits détails historiques concernant le Moyen Âge qui son disséminés un peu partout dans le roman.

Finalement, malgré l’avalanche de critiques et de points négatifs, si l’auteur publie un jour une suite à ce roman, c’est officiel que je la lirai et que je n’attendrai pas en poche!  Paradoxal?  Peut-être! Mais malgré tout, j’ai lu ce gros roman en deux jours.  Malgré tout, il m’a tenue éveillée tard dans la nuit.  Malgré tout, je voudrais bien savoir ce qui va arriver ensuite!!!  Étrange, tout de même, non?!?!?!

Si vous avez le goût de lire le livre, je vous conseille de ne pas vous fier à mon seul avis et d’aller voir les liens que j’ai placés plus haut! 

6/10

PS: J’espère que vous ne me considérez pas comme une « méchante » maintenant… parce que vous le savez, les « méchants » osent faire des commentaires négatifs à Jo et elle les énerve souvent tandis que les « gentils » la vénèrent…  Mais je vous juuuuure que je ne suis pas une vraie méchante!  J’ai juste un traumatisme profond qui me cause un parti pris contre les Saintes Personnes!

Celebrate the author – Arto Paasilinna – 20 avril 1942

Pour le mois d’avril, j’ai choisi de vous parler de Arto Paasilinna, en me disant que, peut-être, si j’écrivais son nom 22 fois dans bon billet, je finirais par me souvenir de l’ordre des syllabes ainsi que du nombre de « s », de « l » et de « n » dans son nom… mais je crois que c’était viser un peu haut!!!  En plus, les informations sur son compte dans une langue que je suis capable de lire sont relativement peu nombreuses…  la majorité des infos que j’ai ici proviennent de la célébre encyclopédie en ligne… en espérant qu’elle ne soit pas trop dans le champ!

Arto Paasilinna est né le 20 avril 1942 (pour une raison ou pour une autre, j’étais certaine que c’était le 22… de là les deux jours de retard!), né en Finlande (plus précisément en Laponie finlandaise) en pleine 2e guerre mondiale.  Sa famille (les parents et les 7 enfants) fuit les armées nazies et se réfugie en Norvège, puis en Suède… et dans d’autres endroits dont je n’avais jamais entendu le nom avant!

 

À l’adolescence, Paasilina a exercé plusieurs métiers avant de reprendre ses études de journalisme.   Il a toujours été très proche de la terre, de la faune et de la nature.  Il a en outre déjà été bûcheron et ouvrier agricole.  Cette période a grandement influencé une bonne partie de son œuvre.

 

Il travaille comme journaliste de 1963 à 1988.  Il commence à écrire de la fiction en 1972, en finlandais.  Dans cette langue, il a écrit 31 romans (dont je vous épargnerai les titres… vos pauvres yeux me remercieront et je ne veux pas vraiment y passer la nuit!!) dont 11 ont été traduits en français, souvent plusieurs années après la parution originale.   On dit de ses romans qu’ils sont remplis d’humour et sont parfois qualifiés d’écologiques.   Citons entre autres « Le lièvre de Vanaten », « La douce empoisonneuse », « Petits suicides entre amis », et « Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen ».   Paasilinna aurait également écrit pour le cinéma, la radio et la télévision.

 

Il habite toujours en Finlande avec sa femme, avec qui il a eu deux fils (qui, je l’espère pour eux, n’habitent plus avec eux, étant respectivement âgés de 44 et 41 ans!).  À noter que quatre des enfants Paasilinna sont écrivains.  Il semblerait également que « Paasilinna » ait été inventé par le père de l’auteur suite à une chicane familiale.  Il signifie « forteresse de pierre » en finnois.

Dans le cadre du challenge « Celebrate the author », je lirai « La douce empoisonneuse », déniché de justesse au salon du livre de Québec!  Je vous jure, c’était une NÉ-CES-SI-TÉ, cette visite!!!

Les yeux jaunes des crocodiles – Katherine Pancol

Résumé
« Ce roman se passe à Paris.
Et pourtant il y a des crocodiles.
Ce roman parle des hommes.
Et des femmes.  Celles que nous sommes,
celles que nous voudrions être,
celles que nous ne serons jamais,
celles que nous deviendrons peut-être.
Ce roman est l’histoire d’un mensonge.
Mais aussi une histoire d’amours,
d’amitiés, de trahisons, d’argent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.
Ce roman, c’est la vie.

Commentaire
J’ai refermé ce livre tard hier soir, parce que j’étais incapable de le refermer.  Pourtant, c’est on ne peut plus cliché!  Pourtant, c’est convenu et on sait bien comment ça va finir!  Pourtant, il n’y a rien de transcendant!  C’est tout simple!  Rien qu’on n’ait pas déjà raconté. Mais pourtant, j’ai été emportée dans le monde de Jo.  Parce que c’est une belle histoire.  Et j’aime qu’on me raconte de belles histoires!

Et cette histoire, c’est l’histoire de Joséphine, le vilain petit canard qui a la confiance à zéro et qui décide de mettre son mari à la porte quand elle découvre qu’il a une maîtresse.  Elle dégringole.  Et doit se relever!  C’est l’histoire d’Iris, mariée à Philippe, la soeur parfaite, la soeur de glace, à qui tout sourit.  C’est l’histoire de Marcel, millionnaire issu de rien mariée au Cure-Dents, la mère de Jo et d’Iris et de Josiane, sa maîtresse.  C’est l’histoire d’Hortense, qui a honte de sa mère et en pleine crise d’adolescence… de Zoé, qui tente de grandir dans l’ombre de sa soeur. C’est l’histoire de Shirley, de Gary, d’Antoine, de Mylène…

Pendant ma lecture, j’ai eu souvent le goût de secouer Joséphine et de remettre Hortense à sa place.  La petite adolescente en pleine recherche qui ne peut s’identifier à sa mère qu’elle trouve molle (bon… parfois, on comprend un peu le fond… mais la forme… ouffff!!!) est vraiment, mais vraiment détestable! J’ai bien aimé Shirley et Gary (même si je trouve que leur filon d’histoire est plus ou moins bien exploité… j’espère qu’on les reverra!) ainsi que le couple Josiane/Marcel.  Quant au Cure-Dents…  quelle femme au coeur sec!!  Et en ce qui concerne Philippe, si personne n’en veut, je pourrais bien me porter volontaire quelques jours… je me sacrifie, voyez-vous!!!

La première comparaison qui m’est venue à l’esprit en est une avec Anna Gavalda.  L’histoire est bien différente de « Ensemble c’est tout » mais il y a quelque chose dans « Les yeux jaunes du crocodile » qui me fait rappelle ce livre…  Une chose est certaine, il a fait passer le trajet d’autobus à la vitesse de l’éclair!!!  Je n’ai rien vu passer!

8,5/10

L’alternative par excellence aux salles de gym!!!

Et en plus, cette alternative est taillée sur mesure pour la LCA que je suis!  « Mais qu’est-ce donc? », vous demandez-vous!!!  Mais une visite au Salon du Livre, voyons!!!

Comment ça, aucun rapport?  Comment ça, je déraille??

J’ai commencé par mon cardio, qui a consisté en un « montage de côte » en jogging (parce que tout juste à l’heure!) alors que le monsieur de l’information m’avait bien précisé que « non, ça ne se faisait pas à pieds »!  I did it!!!!  Je suis une surfemme!!!  Ensuite, 5 heures de marche à obstacles (les obstacles étant les visiteurs et les kiosques qui avaient tendance à surgir droit dans mon chemin!  Fallait être alerte et les éviter d’un preste bond de côté!  Et de plus, que dire de ces quadriceps qui ont travaillé très fort quand j’ai dû, pour regarder touuuus les titres proposés, me baisser pour voir ceux qui étaient tout en bas??  C’est du travail de cuisses, ça!!!  Et les mollets ont eu leur part d’exercice quand nous devions nous lever sur la pointe des pieds pour tenter d’apercevoir les auteurs ou encore le nom de l’éditeur des différents stands.  Quant au renforcissement du dos et des épaules, il était assuré par l’épreuve du « transport des sacs de plus en plus lourds ».  Je vous le jure, c’est un sport très complet!  Presque un Iron Man!!!  Je peux manger tout le chocolat que je veux pendant au moins une semaine!!!
Je me dois toutefois de mentionner que cette activité physique intense n’a en aucun cas entaché le délicieux après-midi que j’ai passé en compagnie de Jules et Danaée.  Quel bonheur de bouquiner, de chercher, de discuter bouquins, de comparer nos lectures aimées et moins aimées avec des personnes aussi intéressantes et passionnées!  Jules est toujours aussi gentille et d’agréable compagnie et j’ai adoré rencontrer Danaée, avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à discuter.  Je lève aussi mon chapeau au copain de Jules qui a survécu à une expérience salon-du-livresque intense en compagnie de trois filles surexcitées à l’idée d’être entourées de tant de bouquins, juste là, à portée du porte-monnaie!  Et tout cela en gardant le sourire et en nous servant de guide (parce que c’est compliqué à suivre, un plan de Salon du Livre… on était parfois jolies à voir, en train de tourner le dit plan de tous les sens pour repérer tel ou tel kiosque!!!)

Vous savez, je suis très loin du milieu de la littérature.  Vraiment, je ne connais rien au monde de l’édition et du livre en général.   Ce salon du livre a donc été l’un des premiers où j’osais parler avec des auteurs.  Bon… parler, c’est un grand mot.  « Bredouiller quelques mots rouge comme une tomate » serait plus juste!!!  Jules a eu un génial coup d’inspiration devant Katherine Pancol quand moi,  j’ai eu de la difficulté à épeller mon nom!!!  Ça a d’ailleurs été la question du jour: « Avec un « K »??  un « i »?  un « e » à la fin?? »  Nous avons ainsi pu rencontrer Marie Laberge, Andreï Makine, Monique Proulx (que j’ai appelée Monique Champagne parce que son livre s’appelle « Champagne »… j’espère juste qu’elle ne m’a pas entendue!!!), Christine Eddie (qui lit Jules assiduement) et on a manqué Yasmina Khadra de quelques minutes!  J’ai aussi pu rencontre Mister Eric Simard (qui faisait très class dans son complet cravate) dont j’ai beaucoup aimé le roman.  Il y avait aussi plein d’autres auteurs… mais comme je n’osais pas aller leur parler sans acheter leur livre (je n’étais tout de même pas pour les acheter en double, quand même, pour leur parler 2 minutes!!!)… je ne suis pas allée les voir!

Et mes achats??? Oh, mais presque rien!!!  Comme je suis allée en librairie 2 fois cette semaine sans rien acheter, j’étais en dette avec moi-même!!!  En fait, faut diviser la liste par trois…  J’ai donc mis la main sur:

La valse lente des tortues – Katherine Pancol (la faute à Charlie Bobine!!!)
Champagne – Monique Proulx (j’étais certaine de l’avoir déjà acheté mais non… j’avais dû le reposer!!)
Annabelle – Marie Laberge (l’un des rares que je n’ai pas lus)
L’amour humain – Andreï Makine (j’en voulais un à faire signer!!!)
Les carnets de Douglas – Christine Eddie (elle m’a semblé tellement gentille!)
L’ami retrouvé – Fred Ulhman (pour mon challenge… introuvable chez moi!)
La douce empoisonneuse – Arto Paalissina
Delirium Tremens – Ken Bruen
Le magasin des suicides – Jean Teulé
Le pianiste – Wladyslaw Szpilman

Tous des titres de ma LAL, mesdames et messieurs!!!  C’est bien, ça non!!!  Je suis consciencieuse!  Félicitations à moi!!!