Résumé
« Oskar, 9 ans, a entrepris une mission secrète et urgente qui le fera voyager à travers les cinq principaux quartiers de New York. Son but: découvrir la serrure qu’ouvre une mystérieuse clé qui appartenait à son père, décédé dans les attentats du 11 septembre 2001. »
Commentaire
Il s’agissait ici de la lettre « F » de mon Challenge ABC 2008. Je ne savais trop à quoi m’attendre et pour finir j’ai vraiment beaucoup aimé rencontrer Oskar, petit garçon écorché par la vie, qui tente par tous les moyens de rester près de son père disparu trop tôt, « le pire jour ». En fait j’ai été touchée non par les pertes des personnages, mais plutôt par le retour de l’espoir, par petites touches.
Le récit oscille entre la voix d’Oskar (naïf à souhait mais étonamment cultivé et étrange) et celles de deux personnages, qui ont eu aussi vécu « leur pire jour » et qui écrivent, l’un à son fils, l’autre à son petit fils. Si, au début, j’ai été déstabilisée par ces coupures dans le rythme de l’histoire, je m’y suis vite habituée quand j’ai commencé à mieux cerner l’affaire.
La narration au « je » d’Oskar m’a beaucoup plu et sa quête, aussi futile et inutile soit-elle, lui permet de s’accrocher, de chercher ses réponses. J’ai aimé sa voix d’enfant pas trop enfant, qui collectionne les connaissances, les timbres et les secrets qui l’étouffent. Il utilise les mêmes mots, les mêmes expressions à répétition, on reconnaît l’enfant à travers ses mots. Les lettres, ponctuées de pages presque vides, de variations dans les caractères et de drôles de dialogues coupent les passages où Oskar parcourt New York mais nous y retrouvons d’autres personnages qui souffrent tout autant. Et la souffrance, on la sent et la ressent dans leurs mots comme dans leurs silences. J’ai aimé lire leur désespoir, leurs tentatives, parfois un peu vaines, de vivre. J’ai aussi aimé découvrir petit à petit la signification de certains faits rapportés par Oskar. Je me suis réellement attachée à se petit garçon qui a su s’entourer de murs tellement épais, malgré son aveu public d’être « désespéré ».
Je n’ai pas compris la signification de toutes les photos présentes dans le livre mais j’ai adoré le livret de la fin et toutes les serrures, les secrets à percer, les portes à ouvrir. J’ai aussi vraiment apprécié que le livre ne sombre pas dans le patho. Oui, j’ai versé quelques larmes, mais aux moments de libération. Et l’histoire du 6e quartier… j’ai adoré!
9/10
33 Commentaires
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J’ai le projet de le lire cette année surtout depuis que vous êtes plusieurs à avoir adoré !! 😉
j’ai bien aimé aussi, il est très touchant, ce petit oskar. j’avais trouvé le personnage de sa mère trop absent, j’aurais aimé mieux la connaitre!
il a déjà été pas mal critiqué sur les blogs… ça m’intrigue. Je vais le noter je crois!
Tu m’as convaincue, je note !
Florinette: Ah, ces projets!! :)) En effet, la plupart des billets que j’ai lu sont assez positifs. J’ai vraiment passé un bon moment de lecture! Amanda: Très touchant, avec sa façon bien particulière d’accepter la situation et ses tentatives un peu désespérées. Moi aussi j’aurais aimé découvrir la mère d’Oskar avant… Mais ça en dit long sur la façon de réagir du petit garçon. Emeraude: C’est spécial comme livre et selon moi, il vaut la peine d’être lu. J’avais peur que ça dérape dans le patho… mais non! Aelys: Bonne idée :)) J’espère que tu aimeras!
Mais à ce rythme là, c’est un challenge ABC par saison qu’il va te falloir! Ceci étant dit, ton billet m’a donné envie de noter…
c’est un livre que j’avais beaucoup aimé l’année dernière. Il faut profiter de sa sortie en poche pour le découvrir
Je crois qu’il est aussi dans mon challenge Abc !! Une bonne lecture en perspective alors!
Papillon: Ca fait tellement longtemps que je les ai chez moi et qu’ils traînent dans mon panier-challenge que j’ai vraiment hâte de les lire! Goelen: Une très belle lecture en effet! Vivent les livres de poche, n’est-ce pas!!! Betty: Pour moi, en tout cas, ce fut vraiment une bonne lecture! J’espère que tu aimeras!
Encore un livre que je me promets de lire depuis longtemps! J’aime pas trop la couverture…
Je l’avais débuté cet été. Ce n’était pas vraiment le bon moment et après quelques pages je l’avais reposé… Il faudrait que je retente…
Je l’ai lu la semaine dernière et il est passé directement en « top of the list » de mes livres préférés. Je l’ai trouvé délicieux, plein d’émotions et sans aucune mièvrerie… En le terminant, je me suis sentie « Mille dollars » de la beauté du récit et « semelles de plomb » qu’il soit déjà terminé. 😉 Par contre, je l’ai lu en version poche et je pense que j’aurais certainement plus profité de toutes les illustrations qui émaillent le texte.
Je l’avais commencé cet été (ou cet automne?) et mon Dieu, j’imagine que ce n’était pas le bon moment pour moi. Oskar me faisait l’effet d’un débile profond, sa voix me dérangeait beaucoup, j’ai bien du mal avec les personnages d’enfant. Ne peuvent-ils pas «parler» comme des enfants sans avoir l’air soit trop intelligent ou complètement simple d’esprit? Mais bon, sans doute n’ai-je pas assez persévéré… 😛
La couverture est bizarre, en effet… mais assez représentative de l’état d’esprit d’Oskar et de son entourage… je ne saurais dire en quoi, mais je trouve que ça « fitte » avec le livre! Allie: Je crois que c’est un livre qu’il faut lire dans un état d’esprit pour ça. Et peut-être aussi qu’on ne peut pas avoir touuuujouuuurs des avis qui concordent parfaitement!! :))) Cécile: Je ne savais pas qu’il n’y avait pas d’images dans l’édition de poche. Y a-t-il au moins la séquence de photos finale? Charlie Bobine: C’est vrai que les personnages d’enfant sont souvent bizarres… Et c’est vrai aussi que celui-ci est vraiment étrange… il s’accroche à ce qu’il peut, interprète souvent tout de travers malgré ses grandes connaissances théoriques non appliquées… Les personnages d’enfant, on aime ou on n’aime pas, selon moi!!!
ok ok je note 🙂
Stéphanie: Note, note!!! :)))
Sisi il y a les images mais elles sont en noir et blanc et le rendu n’est pas terrible… Mais il y a bien la séquence de photos finale qui donne tout son sens à la fin du livre… De toutes façons, je pense aller bientôt m’acheter l’édition brochée pour le relire. 🙂
Cécile: Dans mon édition aussi, elles sont en noir et blanc… je ne savais pas qu’elles étaient en couleur dans une autre édition! Fallait pas me dire ça, maintenant, je vais vouloir les deux!!! :))
Un ami anglais lisait ce livre lorsqu’il était en France pour la nouvelle année. Il était passionné. Il m’a conseillée de le lire mais on ne savait pas s’il était sorti en France. Maintenant j’ai ma réponse. Merci Karine!
Romanza: Oui, il est traduit, il est même en livre de poche. J’espère que tu aimeras!
S’il faut découvrir des secrets, alors notons le , la LAl augmentera qu’un peu plus!
Arlette: C’est vrai que… en bonnes LCA que nous sommes… un de plus ou un de moins sur la fameuse LAL… ce n’est pas comme si c’était grave!!!
J’ai bien envie de le lire aussi.
Lu et adoré !
Hilde: Ayant beaucoup aimé, je ne peux que t’encourager!!! Praline: Je vais aller voir si tu as écrit un billet à ce sujet! 🙂
J’ai beaucoup aimé Oskar moi aussi, ce livre a été mon grand coup de coeur (ou un de mes grand coup de coeur) de l’année dernière… j’en garde un très bon souvenir 🙂
Yueyin: C’est bizarre, on dirait que mon impression du livre s’accentue encore après ma lecture. J’y ai beaucoup repensé depuis que je l’ai refermé!
J’ai acheté ce livre il y a déjà longtemps ! Il devait faire partie de mon défi lecture de l’année mais je n’ai pas encore réussi à le trouver alors je l’ai enlevé mais si je le trouve par hasard, il se pourrait fort qu’il en refasse partie 🙂
Joelle: Les malheurs des énormes biblios!!! J’espère que tu vas tomber dessus et que tu vas pouvoir nous faire tes commentaires!
Assez d’accord avec Charlie Bobine sur la question des « voix » d’enfants. Pour le reste, j’ai gardé le souvenir d’un livre difficile et douloureux, mais peut être parce que le 11 septembre 2001 a une résonnance particulière pour moi. J’aurais du mal à conseiller ce livre alors que, finalement, je l’ai aimé…
Fantômette: C’Est un livre que je ne conseillerais définitivement pas à n’importe qui, en effet. D’abord, le thème ne plaît pas à tout le monde et le traitement est lui aussi assez spécial!
Je le découvre via Keisha qui a mis en lien ton billet et celui de Mango… je suis définitivement convaincue et vais essayer de le trouver en poche et en VO 🙂
Sabbio: J’ai bien aimé le lire en VO. Le discours de notre jeune est savoureux dans cette langue. Bon, je n’ai pas lu la traduction pour comparer, toutefois! C’est vraiment particulier.