« La méduse » est finaliste pour le Prix des libraires du Québec. Et il est rose. Donc je l’ai lu!
De quoi ça parle
Cette bande dessinée raconte l’histoire d’Odette. Elle a des amis, a un emploi qui lui plait dans une librairie et vient d’avoir un coup de foudre pour une cliente. Sauf qu’un jour, elle réalise qu’une méduse l’accompagne. Et qu’elle va se multiplier.
Mon avis
Je ne sais pas du tout de quoi traitait ce roman graphique. En fait, je croyais que nous allions parler de dépression. Mais en fait, si notre personnage principal va vivre des moments difficiles, la méduse ne représente pas la dépression mais une tache noire dans son oeil. Qui va grandir et se multiplier.
C’est donc l’histoire d’une jeune femme qui doit faire un deuil et nous verrons toutes les étapes de ce deuil qui ne sont pas pour autant caricaturales. De l’attente des résultats au déni en passant par la colère et l’angoisse, Odette tente de maintenir son activité quotidienne tout en acceptant que certaines choses ne sont peut-être plus si simples que ça. On ressent parfaitement les émotions du personnage principal qui veut être indépendante, se libérer de l’emprise de ses parents et qui tient à maintenir l’apparence de femme forte. C’est un magnifique récit sur le changement de vie imposé par les événements et l’acceptation du handicap, tout en évitant quelque pathos que ce soit.
Les images sont très belles, toutes en douceur, souvent sensuelles également. La méduse est présente partout, elle suit le personnage principal, ce qui nous fait comprendre à quel point cette inquiétude est présente et ne la lâche jamais, même si elle n’est pas toujours capable d’en parler. Elle craint que sa nouvelle copine la voie comme un fardeau, ce qui ne va pas non plus aider à leur communication.
Bref, une réussite. Les dernières planches sont très belles et ça donne espoir. À lire.