Le cercle du Phénix – Carolyn Grey

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« Angleterre, 1860. 
Dans un manoir reculé du Surrey, Cassandra Jamiston reçoit un jour une nouvelle dramatique. Thomas Fergusson a été assassiné à Paris.  Mais, avant de mourir, il a eu le temps de lui transmettre un objet mystérieux: le Triangle de la Terre.  À en croire l’ultime courrier de cette vieille connaissance, en y ajoutant trois autres pièces disséminées aux quatre coins de l’Europe, on peut obtenir… la Pierre philosophale!

Que recouvre vraiment cette énigme ésotériqu?  qui se cache derrière le Cercle du Phénix, société secrète dont les malversations et les assassinats terrorisent Londres, secte elle aussi en quête de cette création alchimique majeure que la légende prétend capable de transformer le plomb en or et de donner la vie éternelle?  Cassandra va-t-elle parvenir, avec ses proches, à résoudre ce mystère aussi fascinant que périlleux?

Magie, trahisons, alliances inattendues et rebondissements, suspense et surprises se succèedent dans ce roman envoûtant oèu chacun doit faire preuve de courage tout en affrontant ses démons. »

Commentaire
Mise en scène: J’étais dans une librairie, vraiment, mais vraiment triste de réaliser que même les mangas sortaient avec 3 mois de retard sur la France au Québec quand soudain, comme ça, sans que je le cherche, je l’ai vu!  Oui oui, dans une petite librairie de ma petite ville de l’autre côté de l’océan! Sans même devoir le commander!  C’était un signe!!!! De toute façon, il me fallait quelque chose pour noyer ma déception de ne pas pouvoir obtenir les deux derniers tomes de mes séries manga, non?

D’abord, précisons une chose.  J’ai croisé Carolyn Grey au souper de Books and the city mais je ne la connais pas, ce n’est pas une copine.  Donc, billet objectif!  Pas de favoritisme!  Parce que je dois admettre que ce livre m’a vraiment, vraiment emportée dans cette quête et cet univers victorien!  Il a raccourci de beaucoup une certaine nuit d’ailleurs, étant donné que j’étais tout simplement incapable de le lâcher!  Et l’auteure a réussi un coup de maître… me surprendre!  Ce n’est pas chose aisée, moi qui devine pratiquement tout le temps tout!  Mais là, deux trucs en particulier m’ont vraiment prise au dépourvu.  Et quand je dis vraiment, c’est vraiment (d’ailleurs, ce bouquin a failli être la cause de ma double-mort prématurée à la fois par écrapoutissage à l’aide d’une tapette à mouche et par noyade… suivies d’une presque crise cardiaque… longue histoire!!!)!   Il n’y a pas à dire, on s’éloigne des habituels clichés et intrigues convenues!!!  Dans ce roman, l’auteure se permet d’oser, pour notre plus grand plaisir!  Les rebondissements sont nombreux, les tiroirs ouverts juste au bon moment… juste quand on se dit que « peut-être que… ».  Elle évite le piège des méga révélations de 22 affaires différentes dans les 3 dernières pages et tiens ses lecteurs en haleine jusqu’au bout. 

J’ai aimé la galerie de personnages qui ont presque tous leur part d’ombre (Cassandra m’a fascinée). Et (ici c’est la midinette qui parle), comment ne pas apprécier une histoire impliquant une femme et une appétissante brochettes de mâles!!  en effet, Andrew, Julian, Nicholas, Jeremy et un assassin au visage d’ange se rencontrent au beau milieu de cette chasse au trésor. Mais je ne vous dis pas celui que je préfère, pour ne rien révéler!!!  De plus, j’ai trouvé que l’auteure avait un talent particulier pour créer des atmosphères troublantes et presque gothiques (même si on s’entend que l’héroïne est loin des typiques damoiselles gothiques perpétuellement en détresse – je sais, je généralise, ne pas taper!).  En quelques lignes, elle nous peint un tableau duquel nous ne pouvons que nous imprégner.  J’ai trouvé toutes les descriptions de lieux totalement envoûtantes!

Et pourtant, ce n’était pas gagné d’avance!  Le sujet – la pierre philosophale – ne m’intéresse pas tant que ça au départ et j’ai eu un peu peur au début, quand certains personnages ont commencer à exposer les théories et les explications à ce sujet.  D’accord, elles sont visiblement très recherchées (du moins à mes yeux ignorants du sujet) et sont nécessaires à la compréhension des enjeux mais j’ai eu chaud quand même parce qu’il en faut pas mal, des explications, pour comprendre!  Sauf qu’une fois les éléments mis en place, ça y est, j’étais partie dans l’histoire.  J’ai beaucoup aimé la façon dont sont intégrés les éléments de fantastique dans le récit.  Une chose… j’aurais parfois préféré que certains sentiments des personnages soient moins clairs, davantage suggérés… mais ça c’est moi, et c’est une remarque que je fais souvent à propos des romans.  Je dois par ailleurs noter que le style de l’auteur colle bien au rythme et au genre du récit.

Et quand je dis que l’auteure ose… ELLE A OSÉ NOUS LAISSER SUR UNE PORTE OUVERTE POUR UNE SUITE… en en disant juste assez pour nous torturer un peu!!!  Et il y a un truc que je ne sais pas encore… et que je voudrais vraiment, vraiment savoir!!!

Je ne suis pas une grande connaisseuse de ce genre littéraire – bien que je commence à me diversifier un peu – mais c’est définitivement pour moi une très belle découverte!

9/10

Diplômée en auto-sabotage!


Il y a des choses que je déteste dans la vie. 

Je déteste essuyer la vaisselle, surtout quand il y a des planches et des cuillères de bois.
Je déteste changer des ampoules électriques… je préfère encore vivre dans le noir pendant des semaines.
– Et je déteste classer, particulièrement si les trucs à classer traînent depuis trois éternités et qu’ils sont poussiéreux (épousseter des papiers, des sacoches et des cassetes vidéos, ça ne se fait pas super bien… toute façon, je déteste épousseter – ça me fait éternuer – et je laisse ça à ma femme de ménage, bénie soit-elle!!!)

Alors d’après vous, que fais-je, à minuit le soir, grimpée sur une chaise de cuisine instable, équipée d’une lampe frontale (je viens de dire que j’avais des conflits non résolus avec les ampoules – et d’un plumeau à fausses plumes (roses)??? 

Vous allez comprendre!

Plusieurs LCA qui se respectent ont eu un jour affaire à ce problème en apparence insoluble: des bibliothèques qui s’étirent (genre faites avec 20% de spandex), ça n’existe pas.  Et arrive un beau jour où on a beau pousser de toutes nos forces avec un levier, il n’y a plus un livre qui entre dans les fameuses bibliothèques.   En plus, comme j’ai la manie de classer mes livres par ordre alphabétique (ça impressionne toujours les copains quand ils me voient me diriger tout droit vers le livre demandé et le leur remettre en 5 secondes, tout ça dans un apparent fouillis à deux épaisseurs… ça me donne l’air d’être une vieille sage qui connaît chaque coin et recoin de sa précieuse bibliothèque!  Et comme je n’ai pas l’air sage souvent… je savoure le moment!), si place il y a, elle n’est JAMAIS au bon endroit… et il faut déplacer 8 rangées de livres différentes pour réussir à insérer le livre en question dans un ordre alphabétique potable.  Et comme THE PILE est en double épaisseur, vous ne pouvez pas vous imaginer le casse-tête pour placer le livre récemment terminé.  Bref… j’ai l’art de me compliquer la vie avec des riens!

Sauf que…

… dans une passe où mon hémisphère gauche (le plate) était définitivement dans une phase dominante de sa relation avec mon hémisphère droit (l’inconséquent), j’avais déclaré, sur un ton autoritaire et convaincu, bien entendu, pour me donner l’impression que j’ai encore un peu d’influence sur moi-même, que:  

MA FILLE, LE JOUR OÙ TU N’AURAS PLUS DE PLACE SUR TES TABLETTES, TU LIRAS AU MOINS LA MOITIÉ DES LIVRES DE TA PILE À LIRE AVANT D’EN ACHETER D’AUTRES!

Est-ce que ça vous arrive d’être auto-opposants?  Genre un sabotage total, mais contre vous-même?  Moi, ça m’arrive tout le temps. J’ai l’art de contourner les règles que je me donne moi-même sans pour autant les abandonner. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis incapable de dire « bon, ok, j’abandonne ma résolution »… il faut que je fasse SEMBLANT de suivre mes consignes auto-proclamées… et que je me convainque que ce que j’ai fait était tout-à-fait légitime au fond. 

Me voilà donc plongée au beau milieu d’un horrible complot pour me déjouer moi-même!  Ce qui m’a fait tiquer cette fois-ci?  Le mot « tablettes ».   Des tablettes, me dis-je ingénieusement?  Mais ça ne se limite pas aux bibliothèques, les tablettes!  Il y en a d’autres, des tablettes! Qu’importe si celles-ci sont présentement occupées par un bataclan hétéroclite allant du rétroprojecteur à mes agendas du secondaire, en passant par les cassettes vidéos de LSQ et mes pointes (qui me font mal aux pieds juste à les regarder… vous ne pouvez pas savoir à quel point il est improbable que je rechausse ces instruments de torture un jour).  Qu’importe si les montagnes de papiers atterrissent par terre, sous les tablettes en question (mais en piles droites, par contre… je fais ça bien, hein!!!) et si le garde-robe de ma chambre d’amis est maintenant plein de trucs divers et inutiles!!!  Qu’importe si j’ai les deux yeux dans le même trou demain pour cause de nuit écourtée par le ménage et si j’offre un tableau à la limite entre le ridicule et le pathétique avec mon ex-boa (rose) de patineuse transformé en plumeau, en équilibre précaire et éclairée par une lampe frontale.   JE PEUX ENCORE ACHETER DES LIVRES SANS ME LIMITER!!!

C’est pas beau, la vie?!?!?!?!

PS: Avoir fait ce ménage avant ma pénuerie d’eau du mois dernier, j’aurais beaucoup moins souffert.  Parce que j’aurais réalisé que dans le garde-robe de la chambre d’amis, j’avais quelque chose comme 72 bouteilles d’eau, témoins d’une époque paranoïaque où on nous faisait freaker au boulot en nous faisant écouter d’horribles petites vidéos bouffeurs de poulet crus et sanguignolents, tout en nous criant des mots horribles par la tête tels que: PANDÉMIE, GRIPPE AVIAIRE, MESURES D’URGENCES, 50% DE LA POPULATION VA Y PASSER.    Pour une raison quelconque, j’avais cru que 72 bouteilles d’eau, une pyramide de conserves et des kilos de pâtes alimentaires (tout ça dans le garde-robe de la chambre d’amis) allaient me permettre de m’embarrer dans la maison pendant la toute la durée de la pandémie en question sans avoir besoin d’en sortir… faut pas chercher à comprendre…

PS2: Si je me suis réveillée cette nuit par un BANG monumental… ce sera sans contredit les tablettes qui s’effondrent… si vous voyiez l’exercice d’ingénierie  de haute voltige (dans le sens de « haut » tout simplement) que j’ai fait pour caser le tout… et pour qu’il reste un peu de place…  vous comprendriez!!!

PS3: Je sais, je sais… c’est encore trop long!  Mais je fais des efforts!!

Spellman & Associés – Lisa Lutz

Résumé
« Qui pourrait résister aux Spellman, la famille la plus sérieusement fêlée de la côte Ouest?  Certainement pas leur fille, Izzy, associée et néanmoins suspecte.  Car, puor ces détectives-nés, rien n’est plus excitant que d’espionner, filer, faire chanter… les autres Spellman de préférence. »

Commentaire
J’avais le goût d’une lecture divertissante et je croyais que ce livre comblerait ce goût de léger léger après une semaine passée dans les trahisons et les complots moyennâgeux.  Suite à un de mes commentaires chez elle, Laure, avec une grande gentillesse, m’a offert de m’envoyer le bouquin en question.  Ceci a donné lieu à un record du monde de vitesse à Madame La Poste (à croire qu’il y a eu dopage… de la part de la poste, pas de Laure, voyons!!!)  Trois petites journées!!!  Sceau de la poste du 19, reçu le 22 au matin!  Du jamais vu!

C’est malheureusement le plus grand émoi que ce livre m’a offert car mon avis ressemble pas mal à celui de Laure, pour finir: décevant.  En effet, c’est supposé être hilarant (selon la couverture) mais moi, si j’ai souri deux fois, c’est beau!

L’idée aurait pu avoir du potentiel, pourtant.  Les familles cinglées – parce que celle-ci l’est décidément – ça peut donner lieu à des trucs vraiment tordants.  Mais ici, on est loin de la famille de Stephanie Plum.  Le personnage principal, Izzy, ex-délinquante juvénile, ne m’est pas apparu particulièrement sympathique.  Rae, la petite soeur, m’a semblée détestable, manipulatrice et horripilante.  David, le grand frère, plate à mort et les parents interchangeables.  Les relations entre les personnages sont carrément toutes pareilles ou presque.  Leurs drôleries sont répétitives (en clair, s’espionner entre eux et organiser des filatures en voiture. Une, ça va… mais tout le long du livre… ça vient long.  Les mêmes blagues reprises à outrance (les négociations de Rae, par exemple), ça devient lourd. 

L’intrigue, maintenant.  D’abord, c’est tellement décousu qu’on commence à avoir une idée de ce qui peut constituer la dite intrigue vers la page 250-270.  À quoi servent les premières pages?  A mettre en scène la famille Spellman, leur histoire.  Izzy est toujours la narratrice mais on saute du coq-à-l’âne et ça m’a semblé aller dans tous les sens. 

J’ai lu dans les billets anglophones que la narration était désopilante.  Peut-être a-t-elle souffert de la traduction car j’ai trouvé qu’il manquait sérieusement de punch.  De plus… un petit conseil à toutes ces dames… pour séduire son homme, ne lui lancez pas, de façon passionnée pour qu’il s’occupe de vous autrement qu’en vous caressant la tête: « Je suis quoi?  Un retriever doré? »!!!  Retriever DORÉ?  C’et vraiment, mais vraiment pas winner comme phrase choc! C’est réellement ça la traduction pour « golden retriever »??  Et question aux française: du ginger ale, ça se traduit par de la « bière au gingembre »??  Parce que pour la québécoise que je suis, ça fait traduction mot à mot en crime!!!  Et est-ce ma québécoiserie qui fait qu’un papa qui appelle sa fille adolescente « ma petite chatte » à longueur de temps, ça fait heu… weird??   

Bref, j’ai eu plus de plaisir à chialer après le livre en question qu’à le lire!!!  Mais je l’ai quand même terminé pour comprendre où ça allait mener, tout ça.  Je ne dis pas que l’auteure n’a pas de potentiel… mais c’est trop gros comme trucs et je pense que la traduction ne lui rend pas justice non plus.  Si on prend le livre avec un grain de sel, pour faire passer un après-midi de plage et qu’on ne compare pas avec une certaine chasseuse de primes… probablement que ça pourrait aller!

Mais mille mercis à Laure de me l’avoir envoyé vu que j’avais réellement en tête de le lire!  C’est vraiment, vraiment gentil de ta part!!

4/10

The pillars of the earth (Les pilliers de la terre) – Ken Follett

Résumé
« Dans l’Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s’assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l’amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d’épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles… et de saintes ruses. La haine règne, mais l’amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.

Abandonnant le monde de l’espionnage, Ken Follett, le maître du suspense, nous livre avec Les Piliers de la Terre une oeuvre monumentale dont l’intrigue, aux rebonds incessants, s’appuie sur un extraordinaire travail d’historien: Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au coeur de l’Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d’une superbe épopée romanesque dont il aimerait qu’elle n’ait pas de fin. »

Commentaire
Emeraude et moi avions discuté de ce livre sur le parvis de Notre-Dame, lors de mon voyage à Paris.  Je craignais un peu sa lecture en anglais (vu ses 991 pages écrites en caractères minuscules et le vocabulaire architectural utilisé) mais pour finir, ça se lit tout seul et j’ai drôlement bien fait de me laisser tenter par cette grosse brique qui traînait dans « the pile » depuis plus d’un an. 

Les pilliers de la terre, c’est une grande fresque historique autour du petit village fictif de Kingsbridge, en Angleterre.  Là, le rêve et le courage de plusieurs hommes fera apparaître la première église gothique en Angleterre.  Cathédrale fictive, bien sûr parce que village n’existe pas vraiment.  Tout est sorti tout droit de l’imagination de Ken Follett. 

L’histoire s’étale sur une période de 50 ans mais la majeure partie se déroule pendant les 20 ans suivant la mort du roi Henri 1er.  Il s’agit d’une période instable pour l’Angleterre où tout semble permis au puissants, sans punition aucune.  En effet, le roi est à la guerre et a d’autres chats à fouetter.  Nous rencontrons donc plusieurs personnages (mais pas trop) qui tentent tant bien que mal de faire leur place dans ce monde où il n’y a pas de justice, où la trahison est monnaie courante et où l’épée fait la loi. 

Il y a Tom Builder, qui rêve de construire une cathédrale magnifique qui va jusqu’au ciel et qui erre de village en village avec sa femme et ses enfants, Alfred et Martha.  Ellen, indépendante et fière.  Jack, le fils d’Ellen, sculpteur de génie.  Aliéna, fille d’un comte déchu (earl, j’imagine que ça veut dire comte!), pleine de courage.  Richard, son frère.  Il y a Philip, jeune prieur de Kingsbridge intelligent et droit.  L’évèque Waleran Bigod, un peu moins droit (« un peu » étant un euphémisme).  William et sa famille, qui ne souhaitent que le pouvoir, à n’importe quel prix.  Toute cette galerie de personnage prend vie sous nos yeux, dans un Moyen Âge qui très vivant et qui imprègne chaque ligne du roman. 

J’ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman.  On part en voyage dans ce Moyen Âge.  Vers la fin, je commençais à mieux comprendre le contexte politique et ce qui me paraissait incroyable au début devenait maintenant possible.  Le système de référence est très différent.  En lisant, j’avais dans la tête et dans les yeux les images des différentes cathédrales vues en France, ainsi que celles des églises de l’époque que j’ai pu visiter.  Le livre grouille de personnages et de vie, à l’ombre de ces magnifiques structures que sont les cathédrales bâties pour la gloire d’un Dieu alors omniprésent.  J’ai été transportée par cette histoire.  Le fait d’avoir pu visiter une abbaye en France et d’avoir fait le tour guidé m’a permis aussi d’apprécier divers élément de la vie monacales et de saisir tout de suite.  J’adoooore quand je peux faire des liens comme ça!  Et j’ai beaucoup aimé la façon dont les personnages sont nommés, l’évolution des noms de famille…très intéressant!

Bien sûr, il y a des trucs qui m’ont un peu moins plu.  Certains méchants « trop » méchants, par exemple (JAMAIS je n’appellerai un enfant William après cette lecture!  JAMAIS!!!).  Les péripéties sont un peu répétitives (parfois, la suite de malheurs et de méchancetés, on voudrait que ça s’arrête) et certaines particularités du style ne m’ont pas toujours plu (par exempe, un truc comme « Mais Waleran ne l’endait pas de cette manière et ajouta »… Il me semble que c’est clair qu’il ne l’entendait pas de cette manière… pas besoin de préciser!).  Mais malgré tout, il s’agit d’un roman enlevant et foisonnant qui a réussi à me transporter!

8,5/10

London Swap!


J’avais juré que je prenais une swap-pause… Je l’avais crié sur tous les toits!

Mais je n’ai pas pu résister au so british London Swap d’Yspaddaden

Inscriptions jusqu’au 15 septembre!  En plus, fin octobre comme date d’envoi, c’est définitivement winner!  Il n’y a pas encore trop de danger de perdre mon colis sous la neige!  Avantage considérable!!!

The boy in the striped pajamas (Le garçon en pyjama rayé) – John Boyne

Résumé
« Si vous commencez à lire ce livre, vous partirez en voyage avec un jeune garçon de 9 ans nommé Bruno (même si ce n’est pas un livre pour les jeunes de 9 ans).  Et tôt ou tard, vous arriverez avec Bruno à une clôture.

De telles clôtures existent encore sur terre.  Nous espérons que vous n’en rencontrerez jamais une. »

Commentaire
L’auteur mentionne que l’idée pour ce livre lui est venue en raison d’une image qui lui a traversé l’esprit: celle deux deux garçons assis de part et d’autre d’une clôture.  Ainsi est donc né ce récit, récit d’une époque terrible vue par des yeux d’enfant.  Des yeux d’enfants extrêmement naïfs, d’ailleurs, ce qui rend la perspective adoptée très intéressante. 

Bruno est un enfant de 9 ans surprotégé.  Il vit avec sa famille dans un beau quartier de Berlin, où vivent aussi ses trois meilleurs amis du monde entier.  Il adore sa maison à 5 étages (si on compte le sous-sol et la petite pièce du haut où on voit tout Berlin si on se lève sur le bout des pieds) et qui contient la rampe d’escalier la plus géniale du monde pour faire des glissades.    Mais soudain, il est arraché à tout ça et part, en train, vers une autre maison, beaucoup moins belle.  Il laisse derrière tous ses amis, toute sa vie.  Il n’a aucune idée d’où il s’en va ni pourquoi il s’en va.  Il ne sait pas qui sont tous ces gens en pyjamas rayés.  Impossible pour lui d’imaginer l’inimaginable.  Mais il y aura une histoire d’amitié aussi.  Une vraie, qui durera jusqu’à la fin, malgré tout. 

L’adulte que nous sommes comprendront très rapidement de quoi il est question, même si les endroits et les personnes ne seront jamais nommés directement.   À travers les yeux d’enfants ignorants de tout ce qui se passe, tout est suggéré, peu est réellement décrit.  Mais nous, on imagine.  Cette candeur, opposée au contexte, est particulièrement déstabilisante.  Possible?  Difficile à dire avec nos yeux du 21e siècle… était-ce si limpide à ce moment?  Probablement pas.

Certaines phrases portent à réfléchir… sur le pouvoir, sur l’enfance et l’innocence, sur la relativé des choses, sur l’histoire, sur cette partie de l’histoire, sur ceux qui ont regardé, de l’autre côté de la clôture.  J’ai apprécié la plume de l’auteur, ses chapitres courts, ses phrases « de neuf ans ».  Par contre, peut-être parce que je me suis auto-blindée quand j’ai compris de quoi il s’agissait, mais je n’ai pas été aussi touchée que plusieurs, alors que je m’y attendais.  Je n’ai pas versé de larmes – même si on sait que je suis plutôt facile à faire pleurer quand il est question de livres – mais j’en suis ressortie songeuse.  Une belle lecture tout de même. 

Par contre, je ne crois pas que j’aurais pu tout comprendre si j’avais lu ce livre à 10-11 ans (la section où il était classé en librairie), sans doute en raison de mon bagage culturel.  Peut-être un adulte devra-t-il expliquer certains aspects du roman au jeune qui souhaite le découvrir!

8,5/10

Tag – Le jeu des quatre

Je lis « Les pilliers de la terre ».  Il y a presque mille pages.  En anglais.  Police Time New Roman, taille 7 ou 8… Résultat: J’en ai pour un mois (bon… je réalise que j’ai écrit ce billet il y a plusieurs jours… et que mon mois était peut-être un petit mini peu exagéré!)!!!  Donc, pour faire passr le temps, Géraldine m’a tagguée pour ce petit jeu qu’à peu près tout le monde a fait sauf moi! 

Les quatre livres de mon enfance
Le petit prince (St-Exupéry)  Bon… j’ai longtemps pensé qu’il fallait mettre les roses sous cloche de verre pour qu’elles poussent suite à ça et je voulais absolument un renard apprivoisé comme cadeau de Noël… mais il m’en est quand même resté plus que ça!  J’ai encore des petits princes partout chez moi!
La soupe aux boutons (Walt Disney… j’ai appris à lire toute seule à l’aide de ce livre… je le savais par coeur par coeur et je voulais des cachettes pareilles à celles de Picsou!!)
La série « Anne«  de Lucy Maud Montgomery.  Les « Emily » aussi, mais un peu plus tard, vers 12 ans.  J’avais imité Anne et donné des noms à tous les arbres et toutes les ruelles de ma ville!  Je m’en souviens encore!
– Un livre illustré avec une histoire de légumes dans un jardin… aucune idée du titre mais c’était des légumes avec des pattes qui parlaient (quelle surprise)… et ben c’est ça!  J’ai dû l’emprunter 100 fois à la bibliothèque de l’école!!!  J’étais ben ben impressionnée par l’aubergine, légume que je n’avais jamais vu en vrai et par Monsieur Carotte qui était malcommode!

Les quatre écrivains que je relirais encore et encore
– Jane Austen (parce que c’est Austen, bon!)
– Janet Evanovich (toujours besoin d’une dose de rire et de héros sexys)
– Charles Dickens (après mon re-coup de foudre récent, peut-il en être autrement!)
– Stefan Zweig (pour partir dans des bulles une fois de temps en temps!)

Les quatre auteurs que je n’achèterai ou n’emprunterai plus
Difficile à dire parce que je change d’idée toutes les cinq minutes… et que « jamais » pour moi, c’est un bien grand mot!!!  Mais aujourd’hui même, ce serait:
Dan Brown (j’ai l’impression d’avoir tout vu de lui, même si je n’ai pas détesté Da Vinci Code, contrairement à plusieurs… la version illustrée était bien!!)
Florian Zeller (mauvaise, très mauvaise première expérience!  Aucun goût de recommencer!)
Lemony Snickett (j’ai carrément détesté le livre que tout le monde a encensé… j’aime bien les références littéraires et autres… mais c’Est à peu près tout ce que j’ai aimé!)
– Toutes les « autobiographies » larmoyantes qui crient « plaignez-moi, j’ai teeeeellement souffert » d’une couverture à l’autre.  Dès que ça sent ça… on m’oublie!

Les quatre livres que j’apporterais sur une île déserte
– Mon livre « oeuvres complètes de Jane Austen » (comment ça, c’est de la triche?!?!)
Le maître des illusions de Donna Tartt (parce que je peux le relire 50 fois, je n’ai aucun, aucun problème avec ça!
Nous sommes éternels de Pierrette Fleutiaux (même raison… et en plus il est long!)
Gone With the Wind (idem à celui du haut! Et en plus, ya Rhett!)

Les quatre premiers livres de ma LAL
Ok, là, je demande une petite exemption!  Les quatre premiers de ma LAL, ça peut être loin loin dans le temps ça!  On va dire les 4 livres de ma LAL sur lesquels je saute immédiatement si je finis par les trouver… parce que je n’y arrive tout simplement pas!!!

– Ker Violette – Karine Fougeray
– Le buveur de lune – Goran Tunstrom
– Le dieu du carnage – Yasmina Reza
– Les beaux mariages – Edith Wharton

Les 4×4 derniers mots de l’un de mes livres préférés
– « Tu as dit « on est au début des temps et au début des temps, on était déjà là »
« Alors, nous sommes très vieux, Dan? »
« Nous sommes éternels, Estelle »

Pas difficile de deviner quel bouquin!  Et ça fait plus que 4×4… Mais avec autant en emporte le vent, c’est les seuls que je peux citer par coeur en français et je suis trop paresseuse pour aller fouiller dans ma biblio!!!  Il fait noir et je n’ai pas de lumière dans ma salle d’ordi et je ne suis pas capable d’atteindre mon lustre sans risque de me péter la fiole… donc j’attends quelqu’un de plus de 6 pieds!!!

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Et comme j’ai des préoccupations hautement intellectuelles, j’ai rajouté quelques petites catégories qui répondront à mon besoin de me prélasser dans la Kulture avec un grand K (copyright Fashion) et vous permettre, par le fait même, de réfléchir à des sujets hautement spirituels… que ne ferais-je pas pour vous!!!

Les quatre héros de roman qui vous font le plus soupirer
Mr Darcy (avec l’image de Colin en arrière plan)
Ranger (soooo hot!  Je veux mon superhéro personnel, badboy de surcroit, qui m’appelle Babe et qui a un sex-appeal dans le plafond!)
Rhett Butler (Parce que c’est Rhett, tout simplement… et que je l’aurais traité bieeeen mieux que Scarlett, moi!!! Non mais, on a pas idée!!!)
Edward Cullen (Ai-je besoin de préciser pourquoi?  Yummy!!  Qui ne veut pas avoir son vampire amoureux personnel… surtout quand il est dazzling et qu’il joue du piano comme Edward!)
Heathcliff (j’ai un faible pour les héros torturés)
(Quoi, ça fait cinq?  C’est qu’ils me déconcentrent, ces Hommes!!!)

Les quatre scènes culte catégorie soooo funny
– La scène ou Morelli menotte Stephanie à sa douche et où elle doit appeler Ranger pour la secourir dans « one for the money« … Oh. My. God.  En fait, je pourrais nommer 55 scènes de Stephanie Plum, notamment, celles du régime, celle de Mamie Mazur au volant ou avec un gun et une dinde, les scènes au salon funéraire, celle du Clunk chicken, celle de l’arrestation du poulet, les livraisons de bandits, la scène où elle s’embarre hors de son appart dans « hard eight » et que Ranger voit la télécommande… my god, c’est cuuuultissime, celle-là aussi!!!  Mais pour varier, on va changer de série pour les autres!
– La scène du camion citerne dans « Le lézard
lubrique de Melancholy Cove
« .  Définitivement cinglé!!!
– Les conversations entre Thursday Next et son père dans la série qui débute par « L’affaire Jane Eyre« 
– Le souper chic où Briget Jones sert de la souper bleue à ses copains dans « Le journal de Bridget Jones« … ça aurait teeeeellement pu m’arriver!

Les quatre scènes culte catégorie soooo hot
– Les scènes « hot » entre Ranger et Stephanie Plum… omigod!
– Dans « Bitten« , dans la clairière entre Clay et Elena
– La nuit de noce de Claire et Jamie dans « Le chardon et le tartan » (tiens… Jamie pourrait bien avoir sa place dans la liste du haut, d’ailleurs… mais ils sont déjà cinq, ça va se battre si j’en rajoute un autre!)
– Entre Léa et François Tavernier dans la série « La bicyclette bleue« … j’ai lu ça il y a quoi… 20 ans et je m’en rappelle encore!!!  Je ne sais pas ce que ça donnerait à la relecture, par contre!

Les quatre scènes culte catégorie soooo sweet
– La scène finale de « Breaking Dawn« … je ne peux pas dire c’est quoi mais c’est sweet à souhait!  Plusieurs scènes dans « Fascination » en fait (la clairière entre autres…)… Cute à mort!!
– La déclaration d’amour de Gilbert à Anne dans « Anne quitte son île » (c’est sweeeeet!!!)
– Plusieurs scènes entre Ron et Hermione dans « Harry Potter » … un certain réveil main dans la main… cuuuuute!!! 😉
– Et là, le comble du quétaine… mais je l’assume… la scène finale de « Sweet Valley hight – Senior Year » entre Liz et Conner… Quétaine à l’os… mais cute!!! (Note: je parle quand même d’une série style Harlequin pour ados… garrochez-vous surtout pas pour lire ça, je vous assure, ça n’en vaut pas la peine!!  Mais quand on a lu quoi… 175 volumes d’une série (et défense de se questionner sur ma santé mentale ici), on finit par s’attacher aux personnages, quétaines ou non!!)

Les quatre scènes culte catégorie sooooo sad
– Toute la fin du livre « Nous sommes éternels« … c’est pas compliqué, je braille pendant 200 pages à chaque fois!
– La fin de « A tale of two cities« … une vraie madeleine, je vous le jure!!!  Assez pour recommencer le lendemain (à pleurer, pas à lire le roman)
– La fin de « Le maître des illusions« .  Pas pour le torrent de larmes mais plutôt pour le vide immense qui caractérise la fin de ce roman. 
– Les deux derniers chapitres de « La voleuse de livres« .  Dès qu’ils parlaient de « a boy with hair the color of lemons », c’Était le déluge.
– Dans « Les justes » de Camus, la dernière scène entre Dora et Yanek… « La russie sera belle »… ouuuufffff!!!!
(Quoi, ça fait cinq??  Encore??  Ni vu ni connu!)

Alors voilà ce que je fais au lieu d’avancer dans mon bouquin!!! 😉  j’aim l’impression que j’ai déjà tout dit ça quelque part mais bon… c’est ma job de répéter!!  Déformation professionnelle!!!

Je ne passe pas le tag parce que suis trop paresseuse pour chercher qui l’a fait et qui ne l’a pas fait… mais si ça vous intéresse, allez-y fort!  Et je serais intéressée à connaître vos sooooo quelque chose aussi!!!  Toujours bien pour allonger la liste – et éventuellement faire augmenter la pile définitivement monstrueuse – , non???

Irréconciliable différend


Je me suis presque chicanée aujourd’hui!  Oui, oui, j’en suis presque venue aux gros mots avec une copine!  Bon, c’est tout de même assez rare que j’en viens à l’étape de devoir respirer par le nez, de devenir rouge tomate et de serrer fort fort les dents pour éviter de dire un truc que je vais regretter par la suite! Mais là, c’est arrivé.  J’ai dû faire d’énooooormes efforts sur moi-même pour ne pas attaquer la dite copine à coups de cuillère à soupe (on était à l’étape de la soupe… imaginez si j’en avais été au steak).  Et qu’a osé faire cette copine pour m’amener à souhaiter lui faire une jambette en sortant de table et la voir s’écrouler tête première dans l’assiette du – very cute – voisin de table?? 

ELLE A OSÉ DIRE QUE RANGER N’ÉTAIT QU’UN DÉLINQUANT JUVÉNILE VICIEUX SUR LE RETOUR !!!!!!!

Non mais!?!?!?! 

Faut pas s’attaquer à Ranger!  Je mords quand on s’attaque à Ranger! Et elle a osé!!!

En fait, la discussion a commencé bien gentiment.  Nous discutions des attraits respectifs des deux chiens de garde favoris de Stephanie Plum comme ça, de façon très civilisée, devant un cosmopolitan… et une soupe (c’est pas notre faute, le waiter a apporté la soupe avant que nous ayions terminé notre apéro… pfffffff).  Elle a un gros faible pour Morelli et je me pâme pour Ranger.  Fondamental comme différence non!  Vous savez, je suis quelqu’un de très tolérant.  Je peux comprendre qu’une copine n’ait pas lâ même finesse que moi dans son appréciation des charmes masculins *tousse*.  Ca ne fait pas d’elle une mauvaise personne pour autant, non non!  Voyez comme j’ai de la classe et comme j’accepte toutes les différences et tous les handicaps!

Sauf qu’après un moment de discussions haut de gamme, en petite robe cute, talons hauts, le verre à la main et le petit doigt en l’air, le – mince – vernis de civilité finit par se maganer un petit peu…

Ça peut aller comme suit…

Moi : Mais Ranger est sooooo hot et soooo mean (parce qu’il est de bon ton, dans une région totalement francophone, d’insérer quelques mots d’anglais ici et là… ça fait chic!).  Miam!
Copine (dont je taierai le nom pour protéger sa réputation): S’il est siiii hot que ça, pourquoi c’est avec Morelli que Stephanie s’envoie en l’air presque tout le temps?  Hein?  Hein?
Moi: C’est que Ranger est trop top au lit et trop yummy… elle a peur de la crise cardiaque!
Copine: Il est peut-être yummy mais c’est un de ces gars qui freake devant l’engagement… je ne sais pas pourquoi Stephanie le garde dans sa vie en fait, faudrait qu’elle se réveille!
Moi: Il ne freake pas… c’est qu’il est trop gentleman… il veut la pro-té-ger parce qu’il fait un métier dangereux!
Copine: N’importe quoi… c’est son prétexte pour masquer sa peur de l’engagement.  Tu devrais être meilleure que ça pour décoder les gars, chérie!
Moi: T’es dans le champ… totalement dans le champ. Ranger, c’est le fantasme de toutes les filles… Mystérieux à souhait, shapé comme un dieu grec, capable de faire bien d’autres choses comme un dieu, dangereux… mais juste quand il veut! 
Copine: On dirait que tu décris un héros de Harlequin au début du livre(j’avoue que là, mes sourcis se froncent légèrement… non mais… aucuuune comparaison possible!!)  Morelli, lui, il est tout aussi chaud, tout aussi dieu à certains endroits de la chambre à coucher… mais il n’est pas un pissou qui a peur de s’engager.  L’homme parfait!
Moi (qui commence à m’énerver): L’homme parfait?!?!?  Il est trop « acquis » Morelli!  Plus aucun suspense!  On sait que peu importe ce que Stephanie fait, il revient toujours! 
Copine: N’importe quoi!  Toute façon, c’est ça l’amour!
Moi: De l’amour?  De la dépendance, oui!  Morelli est un dépendant affectif!  Il me fait pense… à Bob tiens!!!  C’est ça, un bon gros chien-chien!!!
Copine (maintenant sérieusement énervée à son tour): Un chien chien?  Tu les lis, les romans ou tu fais semblant?  Il est décrit comme un badass, Morelli… pas un chien-chien!
Moi: Il est écrit qu’il est badass… mais il agit comme un bon petit pitou… en rut, je le conviens!
Copine: Si tu préfères les adolescents attardés grands parleurs petits faiseurs, c’est à toi les oreilles!!! (je jette un regard de côté à ma cuiller, évaluant les dommages qu’elle pourrait causer si elle s’envolait – accidentellement bien sur – vers les cheveux parfaitement peignés et la robe blanche de la dite copine)
Moi: Et si tu préfères les hommes qui jouent au dur mais dont les c… ont ramolli depuis le début de la série…

Et là, elle a lâché la phrase qui m’a fait bouillir… je suis certaine que la fumée me sortait par les oreilles…  Elle s’est levé avec toute la dignité qui lui restait après 5 cosmopolitan (en fait, c’est peut-être pas pour rien que le waiter avait fini par apporter la soupe) et a déclamé (et ce n’est pas une erreur… c’est bien écrit déclamé et non pas déclaré), haut et fort:

C’est parfait ma chère!  La prochaine fois que je rencontre un délinquant juvénile vicieux, et sur le retour en plus, je me ferai une joie de te le présenter!

Et la voilà qui tourne le dos pour se diriger vers la salle de bain, qu’elle se trompe de chemin, qu’elle retourne sur ses pas (c’est là que j’ai songé à la jambette…), sous le regard éberlué de tout le reste du restaurant.  Je voulais rentrer sous la table mais j’ai plutôt rassemblé mon restant de dignité, mon drink et mon petit doigt en l’air, et je me suis consolée en me disant que dans quelques minutes… elle devrait revenir et devoir assumer le fait qu’elle ait beuglé avec de grands sparages dans un resto bondé à l’heure des 5 à 7!!!

Rappelez-moi de ne plus boire de cosmopolitans sous l’influence de Ranger!

Et en attendant, allez-y!  Expliquez-moi pourquoi vous êtes Ranger ou Morelli!  Tous les coups sont permis – vu que je ne suis pas à portée de cuillère!!!

Note: Avant que qui que ce soit ne considère que je l’ai traité de « pas de goût », ou « d’être inférieur » dans ce billet parce que c’est un Morelli-fan et ne se croit obligé de me mentionner que « tous les goûts sont dans la nature et qu’il ne faut pas être condescendant etc etc etc. »…  Comprenez bien que je tente de me moquer de moi-même dans ce billet… et de personne d’autre!  J’ai quand même assez de jugement pour réaliser l’état de ma santé mentale quand je me mets à délirer sur un héros de roman… après une demi-douzaine de drinks à jeun!!!

Note 2 : Je n’ose même pas penser quelle gang de pervers vont se ramasser ici après avoir googlé quelques mots contenus dans ce billet… myyyyy god!!! 

Twelve Sharp – Janet Evanovich

Résumé
Stephanie Plum, chasseuse de primes, est dérangée dans son travail de chasse aux FTA’s plus cinglés les uns que les autres par une femme (aussi plus cinglée que pas mal de gens), tout habillée de noir et d’armes à feu, qui la traque et qui affirme être… la femme de Carlos Manoso, street name… Ranger!

Sauf que la découverte d’un corps amène le FBI et la police à suspecter fortement le dit Ranger… qui fait appel à Stephanie – après ses exploits, on se demande d’ailleurs pourquoi! – pour l’aider dans une mission qui lui tient particulièrement à coeur. 

Commentaire
Quoi?  Déjà un autre Stephanie Plum?  Comment ça, ça devient plate, de lire des billets répétitifs sur la série les uns après les autres?  Pffffff!!!  Mais comment pouvais-je faire autrement!?!?!  Si vous aviez eu la mauvaise idée de lire le premier chapitre de ce volume (qui se trouve toujours à la fin du volume précédent… je suis certaine qu’il n’est pas là pour rien, en plus!), que vous êtes une Ranger-girl au point d’être à la veille de vous faire faire un T-Shirt – ou autre chose – avec son nom dessus, et que vous voyez apparaître comme ça, tout bonnement… LA FEMME DE RANGER… vous faites quoi, dites??  Et bien je vais vous le dire… vous faites exactement comme moi et vous sautez sur le tome suivant… surtout s’il est dans votre pile à lire et que vous savez à peu près où creuser pour l’en retirer!!!

En fait, je me suis pendant un moment posé la question à savoir si j’avais fait un bon « move » vu que l’intrigue est quand même longue à se mettre en place.  On devine rapidement qu’il y a quelque chose de louche mais avant la découverte du corps, c’est un peu routinier.  Par contre, après… aoutch!

Ce volume est un peu différent du reste de la série selon moi.  Il est moins drôle, il contient moins de scènes complètement désopilantes (bon, il y en a quand même quelques unes… imaginez Grandma Mazur et Lula habillées en poupées Madonna-sado-maso assorties… et ça peut vous donner une bonne idée!) mais j’ai été plus accrochée à l’intrigue, que j’ai suivie avec davantage d’intérêt. Bon, on se doute de la fin (c’est quand même Stephanie Plum) mais je voulais quand même savoir comment ils allaient se tirer de ce pétrin.  Ok, ok, j’admets que le fait que ce soit du Ranger all the way a pu jouer en ma faveur!!  Evanovich s’attarde ici au personnage de Ranger et on en découvre davantage sur ce mystérieux – et soooo hot – superhéro.  Il est présent tout au long du roman… très présent même.  Présent à certains endroits où il ne devrait probablement pas être selon Morelli!  Je sais que je me répète, mais je ne sais pas pourquoi Stephanie tente de lui résister… si elle a besoin d’une doublure, j’applique pour la job im-mé-dia-te-ment!!!

Bref, j’ai beaucoup aimé la lecture de ce tome qui détonne un peu du reste de la série.  Léger mais un peu moins.  Drôle mais un peu moins.  Mais certains personnages sont un peu plus fouillés, un peu moins en surface.  Et ça s’adonne que c’est Ranger!  Quel drame, n’est-ce pas!

Le seul problème… il ne m’en reste qu’un seul (et un « between the numbers ») à lire en poche.  Et après ça, je devrai acheter en grand format.  Le problème n’est pas le coût… mais plutôt le fait que, chose terrible, ces livres ne fitteront plus avec le reste de ma collection!!!  Avouez que c’est dramatique!

8,5/10

Eleven on top – Janet Evanovich

Résumé
Stephanie Plum considère que sa carrière de chasseuse de prime doit se terminer.  Elle en a assez de se faire tirer dessus, assez de voir ses voitures exploser, assez d’être sans cesse couverte de susbtances étranges et souvent visqueuses ou alimentaires.  Elle veut une petite vie normale et sécuritaire.  Alors, elle donne sa démission.

Sauf qu’il s’agit tout de même de Stephanie Plum.  « Normal » ne fait pas partie de son quotidien.  Et un maniaque – encore un – a décidé d’en faire sa prochaine victime. 

Commentaire
Après ma lecture de « A tale of two cities » (parce que mes billets sont dans un ordre un peu étrange depuis quelques semaines… mais ça achève!), j’étais complètement désemparée.  Complètement perdue dans ce roman, j’avais bien du mal à m’intéresser à autre chose.  Qu’ai-je fait, donc?  J’ai fait ce que Stephanie fait chaque fois qu’elle est dans le trouble… et j’ai appelé Ranger au secours!  Et ça a fonctionné!  C’est que c’est un réel superhéros, ce Ranger!!  Il règle même les pannes de lecture!

Dans ce onzième volume de la série, Stéphanie a décidé que c’en était fini de l’époque où elle courait après les méchants et finissait toujours – ou presque – dans un état lamentable devant un bataillon de flics hilares.  Il faut donc trouver un autre job!  Mais il faut avoir de bonnes assurances pour engager Stephanie Plum… croyez-moi!  Et surtout pour la mettre devant une friteuse… ou un truc qui contient de l’huile!  Bref, c’est hilarant, comme de coutume.  L’image mentale de Stephanie travaillant au resto de poulet frit – l’une des jobbines qu’elle marquera à jamais – est vraiment, vraiment épouvantable!!!  Je remercie le ciel de n’avoir pas eu à faire un truc pareil dans mon adolescence!!!

Donc, rien ne va plus pour Stephanie, qui doit en plus se préparer mentalement à se transformer en aubergine géante le temps du mariage de sa soeur avec Albert Kloughn et qui décide qu’elle est addict au sucré… et qu’elle doit donc cesser de manger le moindre grain de sucre séance tenante!  Sauf que (parce qu’il y a toujours un « sauf » avec Stephanie Plum), pour compenser son manque de sucre, elle a besoin d’autre chose!  Je vous laisse deviner quoi!  Pauuuuvre Morelli!  Et comme Ranger a subitement besoin d’un nouvel employé de bureau, il lui rend la vie dure!  Je dois vous avouer que, personnellement, je n’ai auuuucune idée de comment Stephanie fait pour lui résister aussi souvent!  I want my own Ranger, bon!!!!  Surtout quand il file bad guy!!!

Quant à l’intrigue « policière » en tant que tel, elle est tellement bizarre et menée dans tous les sens que j’ai été menée en bateau pendant une bonne partie du bouquin!  Je ne suis pas vraiment certaine d’avoir réellement compris les liens, en fait… si liens il y a!!!  Mais c’est tellement secondaire dans les aventures de Stephanie qu’on s’en fout un peu, au fond!

Comme toujours, c’est carrément tordant, Ranger ET Morelli sont croquables sur place (parfois, il est bien aussi, Morelli… mais je reste une RangeGirl all the way!) et la famille de Stephanie est toujours aussi cinglée (j’adooore Grandma Mazur).  Et imaginez Lula promue chasseuse de primes pour remplacer Stephanie… et le tableau est complet!!!

8,5/10