Le Pays sans Adultes – Ondine Khayat

Résumé
« J’ai onze ans, et je vis dans une famille complètement tordue.  Heureusement qu’il y a mon frère Maxence.  Lui, c’est mon manuel de savoir-survivre.  Le soir, on ferme nos oreilles à double tour, pour ne plus entendre les cris de nos parents qui se disputent. 

Croyez-moi sur parole, la vie, c’est pas pour les enfants. »

Commentaire
Le thème de ce roman, soit la maltraitance subie par les enfants, en est un que j’évite normalement.  Si c’est un fait vécu, j’évite alors assurément.  Préjugé, peut-être mais je ne suis tout simplement pas capable.  Je déteste quand j’ai l’impression que quelque chose a été écrit pour attirer la pitié (ne vous trompez pas, je ne généralise pas… je sais que tous les faits vécus ne sont pas comme ça… j’ai juste eu de mauvaises expériences!)  C’est donc parce que j’avais lu plusieurs avis positifs sur ce roman (et que j’étais certaine que c’en était vriament un) que j’ai accepté la proposition de Suzanne de Chez les filles.   Et malgré une lecture éprouvante, je ne l’ai pas regretté.

Ca ne commençait pas bien, pourtant.  J’ai eu besoin de quelques pages pour m’habituer à la voix de Slimane, 11 ans, tellement songée sur certains thèmes et tellement innocente sur d’autres.  J’ai eu peur que ça tombe dans le mélo, peur que les jeux de mots et erreurs de vocabulaire finissent par me tomber sur les nerfs… mais non.  À un certain moment, l’émotion a pris le dessus et j’ai apprécié cette voix poétique d’enfant qui souffre tellement, avec ses bizarres de comparaisons et sa philosophie naïve… mais pas tant que ça.  L’auteure est, tout au long du roman, juste sur la ligne entre l’émotion et le pathétique… sans jamais tomber dans le piège.  Parce que c’est tragique.  Réellement.   Certaines scènes sont vraiment dures et on ne peut que serrer les dents. 

Finalement, ce livre a été pour moi un véritable coup de poing.  La petite bulle créée par Maxence le magicien et Slimane fait un contraste frappant avec la réalité d’un père violent, qui provoque et frappe pour un oui ou pour un non.   On arrive à ressentir le grand amour de Slimane pour son grand frère, qui rend la vie belle et qui invente un monde pour rendre l’inacceptable supportable pour son petit frère, sous un parapluie ou sur un tapis bleu.  L’image des ailes d’ange restera gravée dans ma mémoire, je crois.  Et le grand vide suite à son départ pour le Pays sans Adultes.   La solitude est immense, étouffante. 

J’ai versé un torrent de larmes, par petites périodes, j’ai été tout à tour touchée et en colère.  Un livre qui ne m’a vraiment pas laissée indifférente.  Mais j’ai particulièrement apprécié les touches d’espoir et, par dessus tout, je suis sortie du livre avec le goût de faire quelque chose de concret.  Pas juste donner de sous sans trop savoir.  Je réfléchis là-dessus!

Une lecture difficile mais belle.  Merci à Chez les filles et aux éditions Anne Carrière pour l’envoi de ce roman!

9/10

Presque tag – Christmas Memories…

   
Ce n’est pas réellement un tag mais une chaîne de mails envoyée par un copain.   Ça m’a rappelé tout plein de souvenirs, surtout que je suis une Christmas Freak!!  J’adooore Noël pour la féérie, la famille, les copains… et les congés! 

Il s’agit donc d’évoquer un élément de chaque catégorie que nous rattachons immanquablement à Noël et à la période des fêtes.  Il n’y a pas d’obligation à remplir toutes les catégories… mais vu que je suis bavarde, je trouverai bien quelque chose!  Allons-y!!

Noël et…

…une chanson
Bizarrement, la musique de Noël pour moi, c’est principalement de la musique classique, de la musique d’église, des messes de Noël, beaucoup de trucs baroques…   Bon, je sens qu’on va me demander une chanson « pas classique » (je prévois les réactions emailiennes de certaines personnes!)!  Ce serait dont « Happy Xmas » de John Lennon… j’adore cette chanson et elle me rappelle tout plein de souvenirs aussi!  En plus, j’adore la jouer au piano!

…un film
Ok, je pourrais toujours sortir un film culte, vantant l’esprit de Noël, la magie et la féérie du temps des fêtes… mais mon kulte à moi de Noël, c’est « A Christmas story » (ou « une histoire de Noël, en français… quelle originalité dans le titre, non??), truc sorti en 1983 et mettant en vedette Ralphie Parker, 9 ans, qui désire plus que tout au monde « une carabine à air Red Ryder avec une boussole et un truc pour dire l’heure » pour Noël… mais qui doit convaincre tout le monde qu’ilne va pas se crever un oeil (« shoot his eye out » en anglais…)  Quoi, vous ne connaissez pas ce truc kultissime où les scènes qui m’ont le plus marquée en sont une d’horreur (où Ralphie est mis au défi de coller sa langue sur un poteau de métal) et une autre qui aurait pu être prise dans ma vie (le pauvre petit frère tellement pris dans son habit de neige qu’il ne peut plus marcher et encore moins se relever quand il tombe!)  Vous manquez quelque chose!!!


…un goût
Les gâteaux mokas!  Mais les gâteaux mokas fabriqués par ma grand-mère et décorés amoureusement, tous différemment, avec des crémages de couleur, des dragées, des brillants de couleur, des noix et des cerises par la dite grand-maman, ma mère et moi…    Je la harcèle chaque année pour qu’on en refasse!!  Il y a aussi les biscuits au pain d’épices… mais juste s’ils sont croquants, en forme de bonhomme et garnis de brillants rouges!  Quoi, je suis difficile??

…une odeur
L’odeur du sapin
… du vrai sapin, mélangée à celle du feu de foyer qui brûle dans la cheminée.  Et oui, ça sent quelque chose, un feu de foyer! 

…un livre
Le premier Harry Potter!  C’est fou mais ça me fait invariablement penser à Noël!  Probablement parce que je le relis toujours à Noël!  L’émerveillement que j’ai ressenti quand je l’ai lu la première fois ressemble fort à celui des enfants dans la période des fêtes!  Avouez que vous vous attendiez à un truc plus classique ou intello???


…une télésérie
Ca c’est facile!  C’est la série Felicity, que je me retape toujours en partie pendant les vacances de Noël.  Quoi, ça n’a aucun lien???  Duuuuuuu tout!  Il y a même un personnage qui s’appelle Noel… je crois que j’étais en amour, dans le temps!!!


… un spectacle
Casse-noisette,
sans hésitation.  Pour moi, Casse-Noisette = Noël, la musique comme le ballet.  Je le revois d’ailleurs presque à chaque année sans m’en lasser!!!  J’aime le côté magique!  Bon, c’est moins glamour que les concerts privés de Noël de certains… mais j’assume!!

     

…une image
Un tableau que j’ai dans mon salon… il y a un sapin, des musiciens, des instruments, du vent, de la neige et un univers féérique et un peu immatériel.   Chaleureux malgré le vent et les bourrasques.  Pour moi, c’est un peu ça Noël!

…un souvenir
Difficile de n’en nommer qu’un… il y en a tellement!  Mais ils ont tous la famille comme point commun.  Des fois avec les amis, des fois sans.   Je me rappelle l’émerveillement quand j’étais petite à la découverte de mon gros bas de Noël qui m’attendait sur la cheminée.   Les visages de mes parents étaient aussi ravis que le mien, je crois!  Je me rappelle aussi l’emballage des cadeaux chez ma grande-tante, avec ma mère et ma grand-mère.  C’était un rituel, il y avait plein de beaux papiers brillants, des paillettes, de magnifiques décorations, des rubans colorés.  Ma grand-mère était une artiste et faisait de merveilleux paquets et c’était encore mieux que l’atelier du père Noël.  Avec la musique omniprésente, bien entendu!  Et tous les calins, les grand moments d’amour.  Et plus vieille, les nuits entières à jouer aux cartes armée de mon pot de cennes noires et de mon scotch seven up, avec les parents, mononcles, matantes, copains, cousins et cousines.  Comme je le disais, duuur de n’en nommer qu’un!

Si d’autres ont le goût de partager leurs souvenirs de Noël… ne vous gênez pas!! :))

Et pour ceux qui m’ont envoyé le tag… vous êtes surpris?  Si oui, je dirais qu’on a un problème!!!

Coups bas et talons hauts – Tonie Behar

Résumé
« Dahlia Arditi est attachée de presse dans une grande agence de relations publiques parisienne. Sa vie pourrait être une longue suite de soirées glamour si sa directrice, la très chic et très pragmatique Chloé de Lignan, ne jouait pas les troubles-fête. Slalomant entre les peaux de bananes, Dahlia doit gérer seule le défilé haute couture d’un génie de la mode et composer avec une vie affective qui déstabiliserait un samouraï : l’homme qui la fait rêver a disparu depuis six mois, ses parents traversent une crise existentielle nucléaire et sa soeur, sa confidente, est vampirisée par un mari hypocondriaque..

Heureusement, quand tout va mal, Dahlia a sa Liste. Celle de tous ses amoureux potentiels. Car Dahlia allume, mais elle n’éteint pas… »

Commentaire
J’avais prévu lire des trucs super sérieux aujour’hui…  mais bon, à cause de Fashion, j’ai fini par lire « Coups bas et talons hauts » entourée d’une quinzaines de spécimens mâles plongés dans une conversation les rendant semi-extatiques (Ex: Toi, c’est quoi qu’ya, ton char?  Y starte pus?  Moé c’est juste mon muffler qu’y faut que j’fasse amancher.  Tsé faut que j’reste ici pour surveiller l’gars, d’un coup qu’y me ferait payer des minutes d’extra ou ben qu’y saurait pas vraiment comment faire…).  Vous l’aurez deviné, j’ai dû passer une partie de l’après-midi dans le « salon des clients » du garage de mon concessionnaire Honda!  C’est heu… instructif!

Me voilà donc au milieu de cette faune, en bottes à talons aiguille, en manteau chic avec mon petit bérêt sur la tête… à lire de la chick lit (oups, pardon… une comédie romantique!)  Disons que je ne fittais pas nécessairement dans le décor!   Ce roman m’a donc transportée dans le monde so glamour des attachées de presse de luxe où on nous fait voir l’envers du décor.  Et je dois avouer que j’ai préféré cet aspect à l’histoire d’amour qui m’a plus ou moins convaincue!  L’héroïne, Dahlia, n’est quand même pas la charmante petite oie blanche sans défense qu’on nous dépeint souvent!  La trentaine, intelligente, ambitieuse, efficace… ah oui, un peu « agace », comme on dit par ici. Un peu beaucoup, même!!!  Elle adore son boulot sooo hype et n’est pas maltraitée par tout le monde… mais seulement par la méchante de service, qui est vraiment vilaine et manipulatrice!!

C’est que Dahlia a été attaquée pendant l’hiver par un vilain qui voulait lui voler son énorme sac sur-dimensionné (mais tellement tendance) et qu’un preux chevalier en noir (qu’elle surnomme Zorro) vient la sauter.  Et comme il est inacessible, bien entendu, il devient son fantasme numéro 1… jusqu’à ce qu’elle le revoit, au bras de la vipère de service! 

On suit donc ces deux personnages et les aventures de Dahlia dans son agence chic.   Les fils sont énormes, des deux côtés, on voit venir la suite à 100 milles à l’heure mais on passe quand même un bon moment.   En plus, j’ai bien aimé la plume un peu mordante de l’auteure, particulièrement quand eller raconte le milieu des relations publiques, qu’elle semble bien connaître. Je ne détesterais pas assister (bien cachée, bien sûr), à l’une de leurs petites soirées!  Quant à l’histoire d’amour, j’avoue que je n’y ai pas cru et que le personnage masculin, tout félin et riche qu’il soit, m’a semblé pratiquement le moins étoffé du roman et que, comme je le disais plus haut, j’ai été plus ou moins convaincue.  Et bon, c’est quand même un aspect important dans une comédie romantique!  Toutefois, les personnages secondaires sont succulents (mention spéciales aux « cousines »… hilarantes et à la patronne de Dahlia, que nous voyons sous plusieurs angles différents.) et valent le détour!

Bref, un bon moment de détente!
Merci à Fashion pour le prêt… je te le retourne dès que j’ai trouvé autre chose pour mettre dans le paquet… il ne faudrait pas qu’il s’ennuie dans ce long voyage outremer!!

7/10

Tha making of Pride and Prejudice – Sue Birtwistle & Susie Conklin

Résumé
« Le Making of de Pride and Prejudice révèle en détails comment le roman de Jane Austen a été transformé en une magnifique adaptation télévisée. »

Commentaire
J’ai toujours du mal à résister à ce genre de livres!  En effet, quand j’aime un livre et son adaptation, ça me plaît généralement de connaître le chemin allait du livre à la dite adaptation… mais surtout, surtout, j’aime les photos que ce genre d’ouvrage contient et les anecdotes de tournage!!!  À ça, je ne peux pas résister!!!

Comme vous pouvez le deviner, ce n’est pas le premier type d’ouvrage de ce genre que je lis.  Je connais donc les rouages de la magie du cinéma, du moins ce qu’on en raconte dans les livres de « making of » (ce qui, vous en conviendrez, est assez limité… mais suffisamment pour mon besoin personnel)!  Par contre, je suis toujours surprise de réaliser à quel point c’est COMPLIQUÉ!!!  Ça a l’air tout simple comme ça mais d’après ce qui est décrit, filmer une scène, surtout quand il y a beaucoup de personnages!  Beaucoup moins glamour que ça en a l’air et surtout beauuucoup plus de travail!  Quand on raconte comment s’est filmée la scène du souper à Netherfield et qu’il est mentionné « qu’après trois jours, la nourriture avait besoin d’autant de maquillage et de parfum que les acteurs »… c’est quand même parlant!!

Ce making of reste simple et relativement peu détaillé comparé à d’autres.  On apprend les grandes lignes, comment ça fonctionne et comment ça a fonctionné pour ce tournage en particulier.  Toutefois, malgré sa petite centaine de pages, il a été assez long à lire… devinez pourquoi??  Eh oui, les photos!  Il faut s’imaginer qu’à chaque fois que je tombais sur une photo de Colin, je restais quand même en pamoison, bouche ouverte et regard rêveur pendant quelques minutes… ce qui allonge légèrement le temps de lecture!!!  Bon, je n’aurais pas dit non à un plus de Colin… mais je crois que je suis un peu biaisée!!!

Alors… aucune analyse ou discussions cinématico-philosophique ici!!!  On nous parle plutôt, dans différents chapitres de la rédaction du script, du casting (toujours impressionnant de voir des photos de certains acteurs que je n’ai vu que dans ce film « en vrai »!  J’ai été pas mal surprise de quelques uns!!!), des lieux (ils en ont couvert du chemin pour trouver tous ces extérieurs et ces maisons… oh surprise, Longbourn n’était pas vraiment à quelques milles de  Meryton et de Netherfield… amère désillusion!), des costumes, maquillages, des perruques, du « read through » (semble-t-il que c’est un véritable supplice… ils en sont tous traumatisés!), de la musique du film, des cours de danse, de la période de film (lire qu’ils doivent jouer et rejouer, exactement de la même façon, chaque scène pour permettre aux caméras d’avoir différents plans me fascine toujours… c’est fou tout ce qu’il faut faire pour assurer la continuité d’un film!) en tant que tel et de la post production.   Petit bonus, une « conversation avec Colin Firth » qui nous parle de sa perception de Darcy et quelques anecdotes sur la vie du tournage.  L’actrice qui jour Mrs. Bennett a l’air d’être tout un numéro dans la vie aussi!!!

Toutefois… imaginez-vous qu’il n’y a AUCUNE photo de Darcy en chemise mouillée!!!  J’ai cherché et cherché encore… mais non, RIEN DU TOUT!!!   Je ne parviens tout simplement pas à croire qu’on ait pu faire un livre richement illustré sur la série de la BBC sans Darcy en chemise mouillée…  c’est honteux, non???

J’ai bien tenté de scanner quelques photos… mais j’ai changé d’ordinateur et, même si de façon tout à fait miraculeuse, j’ai réussi à installer mon scanner pour qu’il fasse des « scrriiiitchhh » quand je le branche, je n’ai pas encore trouvé de moyen fiable d’accéder au programme… et quand, en raison d’ondes inconnues et mystérieuse, il s’ouvre sans raison, il s’est de façon tout à fait volontaire auto-traduit en espagnol… Ya des choses totalement inexplicables dans la vie… vous devrez donc vous passer de photos!!!

The tales of Beedle the Bard (Les contes de Beedle le Barde ) – JK Rowling

Résumé
« Les contes de Beedle le Barde contient cinq différents contes de fées version sorcier, chacun avec son personnage magique.  De plus, des notes écrites  par le Professeur Albus Dumbledore au sujet de chacun des contes seront appréciés des Sorciers et des Moldus alors que le professeur Dumbledore discourt au sujet de la morale et de l’historique des contes et révèle des bribes de l’histoire de Hogwarts. »

Commentaire
J’étais certaine d’avoir commandé celui-ci lors de ma dernière net-razzia chez Chapters… eh bien non!  J’étais carrément dans les patates!  Alors vous pouvez bien vous imaginer qu’après une journée pas facile au bureau, j’aie pu décider que je le MÉRITAIS et que je sois allée l’acheter!!  C’est donc dans un bon bain chaud avec la neige qui tombait doucement dehors que j’ai lu ces contes.

Sincèrement, une collègue pas particulièrement difficile en littérature ayant détesté, je n’en attendais rien du tout.  Résultat, j’ai bien aimé.  J’ai beaucoup aimé la série Harry Potter, sans être fanatique, et replonger dans ce monde magique, ne serait-ce que pour une petite heure (à peine), m’a beaucoup plu.   Si vous vous en souvenez, ces contes sont l’héritage que Dumbledore a légué à Hermione vers la fin de la série.  De plus, des allusions à plusieurs d’entre eux sont relevées un peu partout dans les romans.  Bref, je crois que ça pourra plaire à tous les nostalgiques d’Harry Potter qui ne s’attendent pas à retrouver une imaginaire aussi riche que dans la série (en tout cas, à moi, totalement inkulte en matière de fantastique, ça m’avait semblé bien riche et imaginatif!).

Il s’agit donc d’une traduction (by Hermione Granger, what else) des cinq contes qui sont traditionnellement racontés aux jeunes sorciers.  Chacun sont suivis des notes de Dumbledore.  Personnellenent, j’ai préféré les notes aux contes, principalement parce que j’ai pu relire le professeur Dumbledore!       Les contes pour sorciers, comme les contes pour enfants, traitent de façon imagée certains points de la morale et de l’histoire du monde des sorciers (les relations avec les moldus, la quête de pouvoir, vouloir vaincre la mort, la chasse aux sorcières, etc…. il ne manque que le traditionnel « coming of age »!)  Dumbledore les analyse un peu, les replace dans leur contexte historique et en profite pour faire des liens avec certains personnages que nous avons pu croiser dans la série.   Le commentaire sur le conte de la fontaine, avec l’image de la pièce de théâtre ratée m’a bien fait rire, entre autres!!!   Même chose sur la note de bas de page concernant le professeur McGonnagall… J’ai bien aimé ces clins d’oeil aux personnages connus!! C’est bien et ça m’a surtout donné le goût de relire Harry (je m’en tape toujours un ou deux tomes, à Noël)!

Je ne dirais pas que c’est à se jeter par terre mais les amateurs d’Harry (ainsi que les amateurs d’Harry ET de contes pour enfants) voudront probablement le lire, de toute façon!  Comme je le disais… bien aimé!

7/10

Hors sujet: J’ai vu dans mon édition qu’il existe une version de HP en latin!!!  Je veux ça!!!!  Je me demande d’ailleurs comment ils s’en sont sortis, je suis tout à fait curieuse!!!  Quelqu’un s’est risqué à le lire??

En attendant le 20…



Il est arrivé, il est ouvert… et il est géniaaaal!!!

Le 20, je vais avoir le droit de vous dire tout ce qu’il contenant… et de vous révéler le nom de ma Victorian Christmas Swap Angel!!

J’ai l’air d’une petite fille maintenant, à sauter partout et à taper des mains!  Je vous le jure!!!!  Ya même des témoins!!

La forme de l’eau – Andrea Camilleri

Résumé
« À Vigàta, Sicile orientale, pour s,en passer, il s’en passe des choses au bercail, mi-terrain vague, mi-décharge publique, hanté par des couples en mal de sensations fortes, où dealers et prostituées font leur petites affaires.  Un type qui trépasse entre les bras de sa dulcinée d’un moment, ce n’est pas monnaie courante, mais ça arrive.  Cela dit, lorsque le type s’appelle Luparello et que c’est le parrain politique local, tout le monde s’affole.  La Mafia, les politiques,  les autorités religieuses… Seul le commissaire Montalbano, un homme bourru, flegmatique et terriblement « sicilien » garde son sang-froid, habitué qu’il est à louvoyer dans des zones grises et glauques où la loi et son contraire ont tissé des liens étroits. »

Commentaire
J’avais depuis un bon moment le goût de découvrir les aventures de Montalbano et ce livre a sans crier gare volé de l’étagère vers mes mains lors du dernier salon du livre (bon, ok, je l’ai peut-être aidé un peu… mais si peu!!!).   Premier commentaire: je n’ai jamais autant regretté de ne pas parler italien!  Je ne crois pas que le latin antique appris au secondaire (et que je lisais, étonamment, presque couramment, au grand désespoir de mon professeur qui devait encore analyser les versions qu’il nous donnait armé d’un crayon et d’un dictionnaire…) aurait pu m’aider dans ce cas-ci!!  Car dans la préface – très intéressante, soit dit en passant – du traducteur, on nous explique que livre est écrit en italien et en dialecte sicilien.   C’est le genre de chose que j’aurais carrément adoré pouvoir lire en VO… mais bon, vraisemblablement, ça n’arrivera pas!!!

En effet, j’ai réussi à sentir les deux ou trois niveaux de langage différents… uniquement grâce à la syntaxe par contre.  Le vocabulaire utilisé pour représenter le dialecte sicilien est tiré – si j’ai bien compris – d’un parlé spécifique à une région méridionale de la France.  Et pour la québécoise que je suis,  l’argot méridional, l’argot parision, l’argot du nord… c’est carrément tout pareil (ne pas taper… je mets au défi les européens de distinguer, à l’écrit, le parler de Montréal, du Saguenay ou même du Nouveau Brunswick!!!).  J’ai ainsi dû manquer plusieurs subtilités de langue et la fanatique du langage que je suis en a été un peu déçue…  Il me semble qu’il doit y avoir tellement de choses intéressante dans ce mélange de langues et de dialectes!

De plus, tout sent la Sicile, dans ce roman!  Le système de références est différent, la Liggi et « les autres » ne sont pas si séparés que ça, il y a les vraies lois, les lois tacites…  La vérité varie dépendant de la personne à qui on la dit!!  Tout est un peu tordu, un peu (beaucoup) corrompu… mais ça passe!  Le commissaire Montalbano est est d’ailleurs comme un poisson dans l’eau à travers ce système et il m’a semblé éminemment sympathique malgré tout!  Je ne suis jamais allée en Sicile et je parle donc à travers mon chapeau… mais l’auteur a selon moi réussi à recréer une portion de ce monde qui réussit à nous y transporter le temps de ces deux cent cinquante pages. 

Ce que j’ai moins aimé, c’est l’intrigue, assez prévisible, avec beaucoup de personnages que j’ai quand même su associer très rapidement à leur rôle dans l’intrigue (bon, en plus, j’ai eu du mal avec les noms, ce qui n’a pas nécessairement aidé!) et assez peu de suspense.  Le commissaire y va un peu à l’aveuglette, suit son intuition et sa profonde connaissance de ce petit monde Sicilien.   Le tout m’a semblé quelque peu effleuré, sans aller en profondeur.  Quelques pages de plus pour fouiller davantage, peut-être… J’ai par contre aimé la finale… ce qui se passe, et ce qui ne se passe pas!  Typique!!

Bref, j’ai aimé l’ambiance, j’ai aimé le personnage principal mais moins l’intrigue.  Ça ne peut vouloir dire qu’une chose: il me faut lire d’autres livres de la série du commissaire Montalbano, peut-être que l’histoire me plaira davantage et j’aurai le plaisir d’y retrouver ce que j’ai aimé!!

7,5/10

Les brèves – et les moins brèves – du jour!


…  J’ai reçu un avis de colis dans ma boîte à malle… je trépigne… MAIS JE NE PEUX LE RÉCUPÉRER QUE DEMAIN, APRÈS 13H!!!  C’est carrément inhumain!  Je devrais poursuivre mon facteur pour torture mentale, vous pensez??

…  Pourquoi TOUS les produits ménagers manquent toujours en même temps??  Aujourd’hui, j’ai dû acheter savon à lessive, assouplissant, savon à vaisselle, truc pour laver les plancher de bois, truc pour nettoyer le four céramique, le machin bleu pour les toilettes, du papier toilette, des essuie-tout et de la pâte dentifrice!!!  Au moins, il me restait du Windex, c’est toujours ça (bon… laver le plancher au windex, ça fonctionne pas… je sais, j’ai essayé!!)!!!

… Je viens d’assiter à une scène heu… étrange.  Une madame, à l’épicerie, à 18h, en plein pendant l’heure où il y a vraiment beaucoup de monde, est arrivée avec sa balance weight watchers pour faire un esclandre parce que le paquet de biscuits acheté ne pesait pas 480 grammes comme c’était écrit sur le paquet mais plutôt 450… Je me croyais dans « Au delà du réel »…  Et elle criait fort là!!!  Elle hurlait pour que tous les gens dans l’épicerie se joignent à elle pour faire un recours collectif parce que selon eux, l’épicerie était vraiment  « une tabar** de crosseuse » (ce sont ses termes, pas les miens…)  Finalement, je pense que je ne suis pas si bizarre que ça…

… Toujours à l’épicerie, toujours à l’heure de pointe… acheter pour 152$ de gratteux (qu’on gratte à mesure pour en acheter d’autres avec l’argent qu’on gagne)… c’est entre dans la catégorie « normal », vous pensez ???  (Pour votre information, non, ce n’est pas moi qui ai fait ça… m’énerve les petites graines que ça fait quand on gratte ces trucs là… je suis full défenses tactiles, je suis à peine capable d’y toucher!!  Imaginez que jamais je n’en achèterai pour 152$!!)

… Choisir la journée où il neige à plein ciel, où ça roule à 40 km/h et où les routes sont super glissantes pour faire la tournée des commissions, c’est plus brillant, à votre avis?? (Ça, c’est moi par contre…)

… Pourquoi quand c’est écrit dans le ciel que je n’ai pas assez de mains pour tout transporter ce que j’ai à sortir de la voiture, quand la dégringolade ne fait plus partie du domaine de l’hypothèse mais plutôt de la certitude, quand je ne vois plus rien d’où je mets les pieds à cause de la quantité de paquets, pourquoi, nom d’un p’tit bonhomme, j’essaie QUAND MÊME de ne faire qu’un voyage en me disant que peut-être…?!?!  Et pourquoi, après de nombreuses séances hebdomadaires de15-20 minutes passées à 4 pattes dans la neige et dans la slutch à tenter de récupérer les biscuits et les yogourts qui sont en dessous du char et en dessous de l’escalier, je n’ai pas appris ma leçon… et que je recommence la semaine suivante?!?!  Hein, POURQUOI!!!

… Dure journée au bureau… des nouvelles qui rendent triste… Je les méritais, hein, mes trois livres et mon CD???

Bonne journée, je vais prendre mon bain, je suis détrempée bord en bord après avoir joué au serpent en dessous de ma voiture pour trouver une tablette de chocolat!!!

In the woods (La mort dans les bois) – Tana French

Résumé
« Vous avez douze ans.  Ce sont les vacances d’été.  Vous jouez dans les bois avec vos deux meilleurs amis.  Il arrive quelque chose.  Quelque chose de terrible.  Et les deux autres ne sont jamais revus ensuite.

Vings ans plus tard, Rob Ryan – l’enfant qui est revenu – est détective dans la police de Dublin.  Il a changé son nom.  Personne ne connaît son passé.  Lui-même n’a aucun souvenir de ce qui s’est passé ce jour-là. 

Mais le corps d’une fillette est retrouvé sur le site de l’ancienne tragédie et Rob doit faire à nouveau face à ce mystère.  Pour lui et sa partenaire, Cassie, chacune des pistes recèle des sous-entendus.  La famille de la victime, en apparence normale, cache plusieurs secrets.  Et toutes les pistes les ramène inexorablement… dans les bois. »

Commentaires
J’ai lu ce livre parce qu’on m’a vivement conseillé la suite!  Bizarre, vous dites??  Je sais!!  En plus, c’est l’un de ces livres que la blogosphère anglophone aime généralement… et que la blogosphère francophone a presque unanimement descendu en flèche!   Et moi dans tout ça?  Disons qu’il m’a empêchée de dormir, que je l’ai lu presque d’un coup sans pouvoir le reposer et qu’en général, j’ai beaucoup beaucoup aimé, même si, de façon objective, je ne lui trouve pas que des qualités.  Mais je sais pourquoi j’ai aimé, par contre, je commence à me connaître assez pour ça!!

Il s’agit d’un roman policier se déroulant en Irlande, aux alentours de Dublin.  Par contre, l’arrière-plan socio-politique global de l’endroit n’a pas une très grande place dans l’histoire, qui est très, très centrée sur l’investigation de l’équipe de détectives et la psychologie des personnages.   Le  rythme est lent, nous avons droit aux interrogatoires, aux recherches, aux fausses pistes… Ceux qui cherchent des meurtres à répétition et du gore aux deux pages, ce n’est pas le livre pour vous!  Ceux qui veulent aussi que chacun des petits mystères soient résolus et expliqués seront aussi déçus… parce que certaines choses restent vagues.

Je dois avouer que pour ma part, j’ai ressenti à certains moments certains des feelings que m’a apporté « Le maître des illusions », à un moindre degré.  Soyons clairs… le premier est l’un de mes livres favoris à vie… ce n’est pas la même chose ici mais quand même!  Mais à chaque fois qu’un livre me plonge dans cet état, j’aime généralement.  J’aime cette nostalgie qui ressort à certains endroits, j’aime quand un personnage idéalise une certaine période de sa vie et la regarde ensuite avec un pincement au coeur… j’aime aussi ces romans où il y a ces « anticlimax » – mot qui revient à plusieurs endroits dans le roman, d’ailleurs – ces points de non-retour, quand les choses finissent, juste comme ça.  Bizarrement, ça me vire à l’envers à chaque fois, ces fins.  Et c’est probablement pour ça que j’ai aimé ce roman. 

De plus, j’ai apprécié la narration, avec ses pointes d’humour noir (bon, j’admets que parfois, j’avais du mal à croire que c’était un homme qui est le narrateur… mais ça peut quand même passer) et ses sauts dans le futur (je n’ai que le terme anglais « foreshadowing » qui me vient en tête…) où il jette un regard plus détaché sur le passé.   Bon, j’ai comme d’habitude deviné assez rapidement une partie de la réponse au mystère… mais avec moi, c’est normal!!  J’ai ausssi réussi à m’attacher aux personnages principaux, Rob et Cassie (leurs soirée me rappellent des souvenirs d’adolescence… c’est peut-être pour ça!), même si Rob est tellement « fucked up » que certains actes me paraissent presque incompréhensibles.  J’ai eu maintes fois le goût de le secouer mais d’un autre côté, on a parfois l’impression qu’il n’a jamais passé le cap de l’âge adulte, qu’il ne fait que semblant et qu’en fait, il est resté dans ces fameux bois.  Les personnages sont fouillés et ont plusieurs facettes, on a l’impression qu’ils existent pour vrai.  J’ai fini par avoir un peu pitié de Rob et certains passages m’ont carrément peinée.

En gros, une lecture bien apprécié malgré quelques frustrations et une fausse piste un peu « grosse » mais je suis consciente qu ça ne plaira pas à tout le monde.  Et… je ne crois pas que je choisirai un autre livre tout de suite… j’ai besoin de réfléchir sur celui-ci encore un peu.   On pourrait les psychanalyser, ces personnages!

8,5/10

Parce que je suis faible (ou incorrigible, vous avez le choix du terme…) DÉFI BLOG-O-TRÉSORS 2009


J’avais dit FINI!!!
Plus de challenges de lecture, vous savez ce genre de trucs que je commence toujours pleine d’enthousiasme et que je ne finis jamais!!! 
Mais bon… on me dit souvent qu’il n’y a rien que les fous qui ne changent pas d’idée…
Et qu’il semblerait – chose ô combien surprenante – que je ne sois pas vraiment encore folle…

PARCE QUE J’AI CHANGÉ D’IDÉE!!!

Le défi Blog-O-Trésors de Grominou me faisait de l’oeil partout, je notais des millions de trucs dans chaque liste… alors je me suis dit que tant qu’à faire, pourquoi pas participer.  C’est maintenant chose faite!

Marche à suivre:

1. Faites une liste de 10 livres que vous avez adorés ou qui vous ont marqués, et publiez-la sur votre blogue. Tous les styles littéraires sont permis. Seule restriction, si un livre fait partie d’une série, il doit pouvoir se lire de façon indépendante.

2. Avertissez Grominou dans les commentaires de son billet, en incluant le lien vers votre billet.

3. Là c’est elle qui fait tout le travail: une méga-liste de tous les livres suggérés par les participants.

4. Dans la méga-liste, choisissez au moins 4 livres que vous lirez avant le 31 décembre 2009.

5. Optionnel: si vous écrivez une critique d’un de ces livres sur votre blogue, vous pourrez me transmettre le lien et je l’inclurai dans la liste.


Date limite pour afficher votre liste de 10 trésors: 31 décembre 2008. Après cette date, vous pourrez tout de même participer au défi en choisissant 4 livres à lire, mais la méga-liste de trésors sera considérée comme définitive.

 


Bon… maintenant, la liste!


J’ai fait subir à ma bibliothèque un processus digne de Star Academy, avec des éliminations choc, des évaluations surprise (signifiant feuilleter chacun des livres pendant quelques minutes, rester prise dedans, bien entendu, et y passer les trois heures suivantes…) et des choix déchirants…  Le concept était même poussé un peu trop loin dans ma tête de fille en manque de caféine (et n’ayant pas le goût d’aller à l’épicerie en acheter)… mais passons, ne viens-je pas de dire que je ne suis pas encore folle??


J’en suis arrivée aux conclusions suivantes:


1 . Le maître des illusions – Donna Tartt

2.  Nous sommes éternels – Pierrette Fleutiaux

3.  Une prière pour Owen – John Irving

4.  Le prince des marées – Pat Conroy

5.  Le temps où nous chantions – Richard Powers

6.  L’ombre du vent – Carlos Ruiz Zafon

7.  Auprès de moi toujours – Kazuo Ishiguro

8.  Un conte de deux villes – Charles Dickens

9.  Le livre de Joe – Jonathan Tropper

10. Les justes – Albert Camus


Quoi, pas de Darcy, de Rhett, de Cyrano, de Heathcliff et compagnie??  Eh non!  Mais n’allez pas croire que je vous les laisse et que vous pouvez me les piquer sans problème!!  C’est que pour arriver à une presque liste, j’ai créé mes sous-critères personnels!  D’abord, pas les livres du Fashion Klassik de l’an dernier; ceux qui voulaient les lire les ont probablement lus… ou ont fait comme moi, voulaient férocement les lire… et les ont gardés pour plus tard!    Ensuite, que des livres lus (ou relus, pour la moitié d’entre eux) au cours des deux dernières années.    Ca, c’était pour avoir la moindre chance de m’en sortir… sinon, il aurait fallu que j’organise des votes du public, que j’installe un numéro à 1$ l’appel et ça devenait un peu compliqué (rappelez-vous, c’est Favorite Books Academy).


Et voilà ce que ça a donné!!!

Bon défi à tous et à toutes!!