L’académie Alice – tomes 3 et 4 – Higuchi Tachibana

Résumé
Tome 3
« Natsume est hospitalisé à l’hôpital du campus pour surmenage.  Mikan, qui s’est glissée dans l’hôpital pour lui rendre visite, est témoin de son enlèvement!  Mikan et Sumire Shôda se lancent à la poursuite des ravisseurs de Natsume.  Quel est le secret de ce dernier, leur sera-t-il enfin révélé?! »

Tome 4
« Ayant reçu une étoile après l’affaire de l’enlèvement de Natsume, Mikan pète la forme!  De plus, c’est enfin le moment de l’ouverture du grand événement à l’Académie Alice, le Festival Culturel!  Le festival est aussi animé qu’elle l’avait entendu dire, et Mikan est aussi surexcitée qu’emballée! »

Commentaire
Définitivement, j’ai un gros faible pour cette série manga!  C’est la moins romantique de celles que j’ai lues jusqu’à présent, les héros ont 10 ans et, du coup, ont une vision très fraiche du monde qui les entoure… du moins pour certains.   Ce ne sont pas des histoires qui s’étirent.  Chaque tome (du moins jusqu’ici) est une aventure en soi, un épisode.  À chaque fois, on en apprend un peu plus sur certains personnages, leur passé, leur famille, leurs motivations.  Il y a encore beaucoup de choses que l’on voit venir… mais qui sont encore non-dites.  Bref, c’est une microsociété que cette Académie… ça fait un peu penser au monde de Harry Potter, version manga, sans le côté « envoûtant ».   Je sens que je suis légèrement nébuleuse, avec cette comparaison!!!!  C’est juste beaucoup moins sombre, beaucoup plus frais que Harry!

J’ai un petit faible pour le 3e tome, où l’on apprend à connaître davantage Sumire et où on nous révèle plusieurs éléments de la vie « Alice ».  Les professeurs semblent avoir un passé assez chargé et rien n’est totalement limpide.  Dans ce tome, Natsume est kidnappé.  Et comme j’aime bien Natsume (c’est mon personnage préféré, je crois!) et qu’on le voit donc beaucoup, ça fait mon affaire.  Il n’est peut-être pas si « pas gentil » qu’il ne le laisse croire!  

Le quatrième tome est beaucoup plus gai, avec le Festival (j’étais horriblement jalouse, je voulais y aller moi aussi!!!) et les différentes attractions créées par les étudiants.  L’histoire est moins prenante, mais on en apprend beaucoup et Hotaru m’a beaucoup touchée à la fin de ce volume!

Bref, une bien agréable série.  Je commence à m’habituer à Mikan, à ses éclats, son émerveillement et son positivisme disons-le… débridé!  Pire que moi en mode « spring »… vraiment, vraiment pire!!!!  Et ça, ce n’est pas peu dire!  Le 5e tome sort en juin et le 6e en août… je sens que je vais bouquiner (ou mangaker… comment on dit ça??)  à Paris pour mettre la main sur le 5e tome en question!!!!

La maison vide – Claude Gutman

Résumé
« David les a vus, son père et sa mère, leur valise à la main, entre deux policiers.  Il les a attendus, longtemps, longtemps.  Lui, il dormait chez les voisins depuis des mois.  C’est pour cela qu’il n’avait pas été emmené.  1944… David a quinze ans, il est vivant.  Il est rempli de douleur et de rage, et surtout habité par toutes ces voix contradictoires: « tu es juif, tu es comme tout le monde, tu es français, ils t’ont abandonné, il faut faire confiance, il ne faut jamais faire confiance.  On est seul.  On n’est jamais sseul ».  Il écrit pour comprendre. »

Commentaire
C’est Ori qui m’a offert ce livre (ainsi que sa suite) pour avoir deviné son mensonge dans un petit jeu s’étant déroulé il y a quelques mois!  En effet, elle avait tenté de nous faire croire qu’elle avait vu George Clooney en personne… alors que ce n’était même pas vrai!  Armée de mon don de double-vue, j’avais deviné la supercherie… et m’étais mérité un joli colis!!

Ce livre, portant aussi sur la vie d’un juif pendant la seconde guerre mondiale (mais en France, cette fois) est bien différent de « Le pianiste« , dont je vous ai parlé plus tôt cette semaine.  En effet, si le premier est une histoire vraie, « La maison vide » est une fiction où l’auteur se met dans la peau d’un adolescent juif qui survit.  Qui survit à la rafle du Vel d’Hiv (honte à moi, je connaissais l’événement par son nom… mais je n’avais aucune idée qu’il s’agissait d’un vélodrome d’hiver…  Je pensais que c’était le nom d’une vallée qui s’appellerait « Val + quelque chose »… vous pouvez rire de ce grand moment d’humilité et d’inculture!) et qui survit aussi à la rafle de la maison pour enfants où il est réfugié par la suite.  David ne souhaite qu’une chose: retrouver ses parents, qui avaient pourtant tout fait selon les règles.  Et il se sent coupable.  Coupable d’être en vie, d’avoir survécu.

C’est une voix d’adolescent qui résonne dans ce roman.  Un ado qui a mal et qui est en colère, très en colère.  Il hurle cette colère au monde, en particulier à ceux qui tentent de l’aider.  C’est un roman dans l’émotif.   Et David perd son identité au moment même où il devrait définir qui il est.  Pour survivre, il doit devenir un autre, faire semblant de renier ce qui a été sa vie.  Et sa souffrance se ressent dans chacun de ses mots, ce qui contraste encore une fois avec « Le pianiste », plein de retenue et de détachement. 

C’est en fait son histoire que David écrit dans ce livre.  Comme son père qui a vu sa première famille massacrée dans un pogrom, il raconte pour qu’on n’oublie pas.  Les mots sont simples mais l’auteur réussit à les faire sonner vrais.  J’aurais seulement souhaité que le roman soit un peu plus long, rencontrer David avant,  un peu moins fâché.  

Dans le document qui accompagne cette édition jeunesse, l’auteur parle de son roman et mentionne à quelques reprises que les réels témoignages de cette époque sont de façon générale assez distanciés car il serait trop dur pour leur auteur de revivre ces événement de façon émotive.  À ce point de vue, ce roman est différent mais tout de même émouvant.  J’ai hâte de lire la suite. 

Merci à Ori de me l’avoir offert!!!

8/10

À la vue, à la mort – Françoise Guérin

Résumé
« Dans la banlieue sud de Paris, deux et bientôt trois crimes atroces sont commis selon un scénario énigmatique.  Chaque fois, on retrouve la victime énucléée et vidée de son sang au coeur d’une étrange mise en scène.  Très vite, le commandant Lanester, profileur d’exception chargé de l’affaire, se heurte à la logique du criminel que tout le monde a surnommé Caïn: que signifie cet oeil noir peint au-dessus des corps mutilés?  Lanester est tellement épouvanté par ce qu’il découvre qu’il en perd littéralement la vue.  Aidé de son second, Bazin, et d’un chauffeur de taxi providentiel et désoeuvré, il continue puortant l’enquête, à l’aveugle et à la barbe de ses supérieurs.  Mais c’est dans un voyage éprouvant au coeur de sa propre nuit, que l’homme trouvera des réponses inespérées aux grandes questions de son existence. »

Commentaire
Ce livre, gentiment envoyé par Bladelor, est une excellente surprise!!!  Dès le début de l’histoire, on entre dans le monde soudain tout noir du commandant Lanester, qui a perdu la vue sur une scène de crime, pour aucune raison médicale apparente.  Paniqué mais obsédé par son boulot, il retournera à l’enquête, malgré le fait qu’il n’y voie rien du tout!

Trois aspects principaux m’ont interpellée dans ce roman.  L’enquête, bien sûr, mais aussi le voyage au fond de lui-même que Lanester effectue à l’aide d’une psychanalyste et son adaptation à sa condition d’aveugle.  En fait, les deux derniers sont réellement intéressants… tellement que j’en ai parfois oublié l’enquête… ce qui a causé que ma devinette habituelle n’est arrivée qu’aux 2/3 du roman, ce qui constitue une nette amélioration sur mon score habituel!!!!

C’est que notre commandant a vraiment des trucs à régler avec lui-même et avec certains événements antérieurs.  J’ai aimé l’évolution de sa relation avec sa psychanalyste et je voulais davantage ce qui avait pu le marquer autant que trouver qui était à l’origine des meurtres.  Ce regard nouveau qu’il porte sur lui-même, ses motivations, son passé et son avenir est particulièrement intéressant.  De plus, j’ai bien aimé l’évolution de l’acceptation de ses problèmes visuels (bon… en 20 fois accéléré comparativement aux processus de deuil que j’ai pu voir dans la vraie vie), les petits problèmes quotidiens, les trucs, la façon différente d’appréhender les indices et l’enquête.  Le fait qu’il soit privé d’un sens donne une enquête tout à fait originale!

Autre point positif: j’ai adoré la plume de Françoise Guérin.  Ici, les descriptions sont bien plus psychologiques que poétiques, avec un brin d’humour, un zeste d’auto-dérision.  Les rythmes varient (ça s’accélère drôlement à la fin du roman) et c’est quelque chose qui m’a plu!  Bref, j’ai adoré sa façon de raconter les choses!  Le seul point moins positif (mais qui n’a pas entaché mon plaisir de lecture), c’est que dans les passages sur la psychanalyse, j’aurais préféré qu’on ne m’explique pas tant.  Je crois que j’aurais compris toute seule les liens, les lapsus… sans explication supplémentaires. 

Un gros merci Bladelor pour cette belle découverte

8/10

Tag! Parce qu’on ne peut pas dévorer que des livres, dans la vie!

Ce sont Aelys et Grominou qui souhaitent savoir si je suis vraiment gourmande!!!  Je peux vous le dire tout de suite… pas tant que ça!  Bon, oui, il y a des trucs qui me font craquer… mais pas tant que ça!   Mais je vais répondre avec plaisir à ces petites questions!  Je crois que celles qui m’ont eue comme swappée vont se rappeler quelques souvenirs!!!  Il y a un tas de règlements mais je me sens rebelle, ce matin! 

Un aliment que je n’aime pas du tout
Roulement de tambour… devinez!!!!  Un indice?  C’est un légume, c’est vert, ça fait « crounch », c’est filamenteux… et je pourrais reconnaître le goût n’importe où, même coupé en petits mini-morceaux, même râpé!!!  Juste l’odeur me dérange (et si vous me dites que ça ne sent rien et qu’en plus ça ne goûte rien… comptez-sur moi pour protester vivement!)!  Qu’est-ce, à votre avis?  DU CÉLERI!!!  Je me suis auto-déclarée présidente de l’anti-fan-club des céleris… je suis pour l’anéantissement des céleris!!! Je fuis même les bloody-machins (vous savez, les drinks) en raison du sel de céleri sur le bord du verre!  De même, boire un V8 est impossible… ça goûte juste ça!!!  Je ne suis pas vraiment difficile… mais j’ai beau essayer de me désensibiliser petit à petit, je suis incapable!  J’ai une véritable céleri-phobie!  Seule exception… bien cuit, j’en mange sans problème!!!!

Mes 3 aliments favoris
1) Des patates frites!  Si c’était possible, suffisament nourrissant et moins engraissant, je me nourrirais entièrement de patates frites!!!  Je suis certaine qu’il y a un projet de recherche hyper intéressant à faire là-dessus… comment rendre les patates frites moins caloriques et plus nourrissante!  Je serais prête à contribuer financièrement sans auuucun problème!!! 
2) Le chocolat noir… j’adore!  Je ne mange pratiquement jamais de desserts… mais je peux manger un pot de tartinade au chocolat noir à la cuiller!!!
3) J’hésite entre petits fruits (fraises, framboises, bleuets) et la crème glacée… on va donc dire la crème glacée aux petits fruits!!!!

Ma recette favorite
Défendu de rire!!!  Faut savoir que moi et la cuisine, ça fait deux et demi!  Ce n’est pas que je cuisine mal… c’est que je déteste ça!!!  Du moins, je déteste cuisiner pour moi toute seule… j’adore le faire avec ma mère et surtout… CHEZ MA MÈRE, par contre!!!  Pourquoi?  Parce que si je réussis généralement assez bien mes recettes (bon… il y a eu quelques catastrophes… mais ça ne compte pas!!! MOI, au moins, je ne réussis pas à enfumer mon appart en faisant brûler des oeufs à la coque – message perso à une copine, ici!), je réussis à foutre un bordel incroyable dans une cuisine.  Sérieux, je ne sais pas comment je réussis ça!  En fait, je crois que ce n’est pas « faire la cuisine » que je déteste… mais « ramasser la cuisine après »!!!  Voilà qui est plus juste!

Donc, ma recette favorite?  Ok, very simple!  Dans une coupe à sundae (grande, idéalement), placer des rangées de céréales croque-nature, des rangées de fruits (bleuets, fraises, framboises, mangues), des rangées de yogourt nature au ou sirop d’érable.  Répéter plusieurs fois!  Vaisselle salie: une coupe, une cuiller et un couteau!  Génial, non!!! 🙂  De la haute gastronomie Karinesque! 

Ma boisson favorite
Là, tout ceux qui me connaissent un peu vont savoir sans même lire le paragraphe!  Pepsi diète!  Je sais, je sais, c’est pas bon pour la santé… mais c’est ma caféine et j’en ai BESOIN!!! ;))  Pour avoir l’air moins « junk food », je vais ajouter que j’adore les mix de jus de fruits frais.. avec ou sans alcool dedans!

Le plat que je rêve de réaliser mais que je n’ai toujours pas fait:
Difficile, celle-là!  Parce que de un: je n’ai pas beaucoup de rêves culinaires « à réaliser moi-même » et de deux: quand il m’a pris des trips de cuisine, je les ai généralement réalisés… avec aide, bien sûr!  Avec un ancien coloc, on avait un fun noir dans une cuisine!!!  Par contre, je n’ai jamais cuisiné de trucs indiens (bouffe que j’adore)… peut-être un jour, quand j’aurai des volontaires pour m’aider à laver les casseroles!!

Mon meilleur souvenir culinaire:
Mes bons moments culinaires sont en général reliés aux souvenirs qu’ils impliquent plus qu’à la nourriture en elle-même.  Les plats de tous les jours (et cuits dans une demi-livre de beurre) de ma grand-mère quand elle habitait avec nous, les soupers de Noël, les tourtières (avec les patates coupées amoureusement à l’équerre et en cubes parfaits par mon père), des soupers de pâtes variées mangées entre amis dans notre ancien chalet de ski très rudimentaires, des spaghettis à moitié-brûlés autour d’un feu de camp en camping qui m’avaient semblé délicieux, des soupers en famille aux fêtes, les séances de décoration de « mokas » avec maman et grand-maman quand j’étais petite (je rêve d’en refaire) et où je mangeais les bords du gâteau, les fous rires dans la cuisine en préparant le repas avec des copains.  Par contre, ma « madeleine » à moi, c’est le gâteau forêt noire de ma mère.  Du plus loin que je me souvienne, on mangeait ce gâteau aux grandes occasions chez moi et je ne m’en lasse jamais.  Je ne mange jamais de forêt noire en restaurant… mais celui-là, parfumé au grand-marnier, j’adore!  Il me fait remonter un tas de souvenirs et c’est l’une des recettes que je tiens absolument à conserver.  Je suis même capable de le faire… mais c’est pas pareil! 😉

Voilà, fin du roman!  J’ai déjà dit que j’étais bavarde!?!?!  Et comme je me sens très rebelle… et que j’ai vraiment tardé à publier ce billet, je vais laisser faire les personnes à taguer… que tous ceux que ça intéresse se considèrent comme invités à le faire!

Le pianiste – Wladyslaw Szpilman

Résumé
« Septembre 1939: Varsovie est écrasée sous les bombes allemandes.  Avant d’être réduite au silence, la radio nationale réalise sa dernière émission.  Les accords du Nocture en do dièse mineur de Chopin s’élèvent.  L’interprète s’appelle Wladyslaw Szpilman.  Il est juif.  Pour lui, c’est une longue nuit qui commence…

Quand, gelé et affamé, errant de cachette en cachette, il est à un pouce de la mort, apparaît le plus improbable des sauveteurs: un officier allemand, un Juste nommé Wilm Hosenfeld.  Hanté par l’atrocité des crimes de son peuple, il protégera et sauvera le pianiste. 

Après avoir été directeur de la radio nationale polonaise, Wladyslaw Szpilman a eu une carrière internationale de compositeur et de pianiste.  Il est mort à Varsovie en juillet 2000.  Il aura fallu plus de cinquante ans pour que l’on redécouvre enfin ce texte étrangement distancié, à la fois sobre et émouvant. »

Commentaire
Ce n’est pas le premier livre au sujet de la Shoah que je lis.  Toutefois, c’est certainement l’un de ceux qui m’a paru le plus percutant.  J’ai réellement été secouée par ce récit, même si je n’en suis pas sortie en larmes.  Plus je lis sur ce sujet, moins je comprends on dirait…

Je crois en avoir déjà parlé ici, mais j’ai dû en manquer un bout à l’école parce qu’il me semble que notre histoire du monde n’a jamais dépassé l’étape du Moyen-Âge.  Je me sens terriblement inculte par rapport à la deuxième guerre mondiale et à ce massacre qui a été perpétré.  En effet, c’est loin de nous et ça paraît presque irréel, tout ça.  Sincèrement… on apprend qu’Hilter n’était pas gentil gentil (en fait, je pense que je l’ai appris dans « La mélodie du bonheur »!!) mais on nous en a très peu dit sur cette partie de l’histoire.  Du moins, « dans mon temps » (voilà que je parle comme ma grand-mère!!!), c’était comme ça.   C’est terrible à ire, mais ça ne fait pas vraiment partie de notre culture.   Lire le quotidien d’une personne habitant le ghetto, lire son témoignage, visualiser les horreurs qui étaient leur « normalité », ça me secoue énormément.  Mais comment a-t-on pu en arriver là!  Je sais que ce sont des questionnements bien enfantins mais ce sont quand même ceux qui me viennent à l’esprit.  Celles que malgré mes lectures sur ce sujet et les grandes théories, reviennent sans cesse. 

Ce récit a été écrit en 1946, juste après la fin de la guerre.  Szpilman raconte, de façon très sobre et relativement détachée, les événéments s’étalant de 1939 à 1945.  L’écriture est très simple et je crois que l’auteur a volontairement gardé une distance avec son histoire.  Étant donné les circonstances, on comprend…  Raconter ça si peu de temps après les événements…  Le résultat donne un récit qui ne sombre nullement dans le patho et ce malgré l’horreur de sa situation.  Il raconte, tout simplement, sans chercher à se faire plaindre, à faire pleurer ses lecteurs.  On y visite le ghetto de Varsovie, qui sera complètement détruit (la ville au complet, ou presque, le sera) ainsi que les greniers et les toits d’immeubles désaffectés.  Survivre relevait du miracle, de la chance, de l’intuition.  En lisant ce livre, on se demande comment il a pu passer au travers de tout ça.  Et en même temps… c’est vrai.  Moi qui n’aime généralement pas les histoires vécues, j’ai vraiment apprécié la lecture de celle-ci.  Les dossiers à la fin du roman (le journal du sauveur de Szpilman et une postface) sont également bien intéressants. J’étais bien contente d’en apprendre davantage sur cet Allemand qui l’a sauvé. 

En fait, quand j’ai acheté le livre, je ne savais pas trop de quoi il en retournait.  Mais bon, il y avait un piano et ça s’appelait « Le pianiste »…  ça me suffisait!  Je me souvenais aussi que c’était une histoire se déroulant à cette époque.  Mais je ne savais pas du tout que c’était une histoire vraie.  J’ai d’abord été déçue (parce que, comme je vous l’ai dit, normalement, je n’aime pas les autobiographies et que la musique a un rôle secondaire ici)… et pour finir, ce fut une très belle lecture (bon… par « belle », on s’entend!  C’est épouvantable, tout ça).   

9/10

Moi?? Lire?? Où, quand, comment?!?!?!

Les tags viennent par période, je crois!  Comme j’aime bien, je me prête au jeu avec plaisir!  Celle-ci me vient d’Ilmariel, Lucie et Fashion, qui me demandent très gentiment de détailler mes habitudes – very secrètes – de lecture!  C’est qu’on en dit, des choses, sur un blog, n’est-ce pas!  J’ai réalisé ça récemment!!!  C’est impressionnant le nombre de détails insignifiants que j’ai pu révéler ici!!!  Mais bon… on dirait que je n’ai pas nécessairement l’intention d’arrêter, n’est-ce pas!

Où et quand ?

Question pas facile, parce que ça varie!  Mais mon « spot » préféré de lecture demeure ma verrière, où j’ai une magnifique vue sur la baie et ma ville.  C’est fou, même quand je ne regarde pas le paysage, quand je lis, on dirait que j’aime savoir que je n’ai qu’à lever les yeux pour voir mon décor de carte postale!!!  Par contre, pour le moment, je ne peux lire que le jour ou pas trop tard le soir à cet endroit.  Imaginez-vous qu’il n’y a pas que ma tondeuse qui a explosé, mais aussi les globes qui éclairent cette pièce… et que le plafond est beaucoup trop haut pour que je puisse les atteindre même grimpée sur la table de cuisine (parce que oui, je l’ai transportée et que oui, j’ai bien essayé!)!  Je dois me résigner à attendre l’intervention de plus grand que moi… au sens propre du terme!

Je lis aussi la nuit (je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil… et c’est ancré dans moi… la nuit, on évite les activités bruyantes telles la pratique du piano, des djembés ou de tout autre instrument qui me tombe sous la main!  S’il fait beau, je lis dehors (mais bon, considérant qu’on a un mois et quart d’été par année, on s’entend que ça n’arrive pas si souvent!) et je lis aussi en voiture (idéalement quand je ne conduis pas).  Finalement, mon bain est mon dernier « spot » fréquemment utilisé pour lire!  Vous ne pouvez même pas savoir le nombre de bouquins que j’ai « scrappés » de cette manière!!!  Suffit que le téléphone sonne ou que quelqu’un me parle pour que je fasse un saut de la mort et que tout prenne le bord du bain… livre, cell, serviette de bain et pepsi diet compris (mon attirail de « bord de bain »!!!)

Comment je choisis mes lectures ?

Ces temps-ci, je dirais que je tente de choisir dans ma PAL!!!  C’est presque une librairie en soi!!!  Je me promène dans ma biblio, je prend les livres un par un, je magasine… et je choisis quelque chose qui me tente dans le moment (souvent dans les dernières acquisitions… mais bon!  J’essaie de me corriger!)!  Sinon, je fouine sur les blogs (hooo surprise!!!), et je passe les livres un par un en librairie ou en bouquinerie à la recherche d’une couverture (excellent motivateur) ou d’un titre qui me plait.  Ma mère est témoin, je n’exagère nullement en disant que je peux passer TOUS les titres en revue!!!  Jules et Danaée en ont eu un bon aperçu au salon du livre aussi!!!!  Je n’ai pas d’auteur fétiche dont je lis systématiquement tout ce qu’il écrit… j’y vais souvent à l’intuition!


Quel style de lecture ?

Surtout des romans-romans!  J’ai découvert cette année polars, mangas et BDs et j’aime bien aussi!  J’ai un faible pour les histoires qui parlent de musique (même de très loin), de danse ou des arts en général.  J’aime aussi ce qui se passe dans le milieu des collèges et universités, j’aime vivre avec les personnages, entrer dans leur univers.  Et, oh surprise, j’aime bien les livres où il y a un Homme avec un grand H qui me fait rêver!  À se demander pourquoi je ne suis pas plus fan que ça des romans Harlequin!!!  Pour les albums jeunesse, j’aime les trucs poétiques et jolis, avec de belles images!  Je trouve que les livres jeunesse sont souvent de petites oeuvres d’art!

Je n’aime pas les trucs « pour faire pitié » et les accumulations de malheurs et d’injustices les uns après les autres… Ça m’énerve souvent plus qu’autre chose. Il est relativement rare que je lise des faits vécus ou des témoignages.  Aussi, je ne lis persque pas ces livres « psycho-pop » chers à Bridget Jones dont tout le monde me parle (je le clame tout haut, je n’ai jamais lu « Le secret » et je ne le lirai pas!!!  Message aux connaissances, inutile de me dire à quel point ça a changé votre vie, je ne changerai pas d’idée!) et qui me font passer pour une inculte parce que non, je ne les ai pas! 


Qu’est-ce que j’attends de mes lectures ?

Avant tout, j’attends qu’on me racontre une histoire et de passer un bon moment à travers elle.  Ca semble un peu simplet, mais c’est le cas!  Je lis pour me distraire donc, je ne veux pas perdre de vue cette idée de base!  J’avoue adorer voyager à travers mes lectures.  Etre transportée ailleurs, portée par les personnages ou les mots… rêver un peu… un peu plus!!!  J’attends qu’un livre éveille quelque chose en moi… un sentiment, un souvenir, un moment passé ou à venir.  Mais j’aime aussi pouvoir réfléchir au sujet d’une lecture… j’aime quand ma lecture ouvre de nouveaux chemins dans mes horizons ou permet une belle soirée de discussion en famille ou entre amis.  On peut aller tellement loin à partir d’un livre, d’un thème, d’une phrase, même!


Mes petites manies ?

Mes manies?  La plus marquante (et aussi la plus dispendieuse) : je n’aime pas lire de livres qui ne m’appartiennent pas. Résultat, je n’emprunte jamais de livres, même si la bibliothèque est à 5 minutes à pieds de chez moi!  Je ne sais pas pourquoi, si je lis un livre et qu’il n’est pas à moi, c’est officiel que 2 jours après l’avoir remis, il va me prendre l’envie furieuse d’en lire un passage, de vérifier un truc… ET JE NE L’AURAI PLUS!!!  Bref, ça ne va pas du tout!  Le seul problème, c’est que ma maison commence à rétrécir, avec tous ces livres stockés… mais je n’en ai quand même pas taaant que ça!  Ensuite, j’écris toujours mon nom sur la page de garde, avec le mois et l’année de lecture.  Et quand je l’ai acheté à un endroit « spécial », j’écris aussi où je l’ai acheté.  Parfois, il me suffit de lire cette petite note pour me ramener un tas de beaux souvenirs!  J’ai déjà dit que j’avais des tendances nostalgiques??? 😉  Et finalement, je crois qu’il y a une rébellion intense de la part des marque-page dans ma maison… je dois faire quelque chose de pas correct parce que, je vous le jure… ILS SE SAUVENT!  Je suis certaine qu’il y a une planque en quelque part.  Un jour, je vais les trouver bien installés dans un camp de fortune avec de la nourriture et de quoi survivre!  Mais bon… c’est à croire que je n’ai pas encore bien cherché!  Du coup, ce sont souvent des doubles de photos (du temps où le numérique n’existait pas et où je faisais développer toutes mes photos en double… pour 49 cents supplémentaires!) qui marquent mes pages!

Savez-vous quoi?  Je crois que j’ai assez radoté pour aujourd’hui!  Comme presque tout le monde y a passé… j’invi
te ceux qui le souhaite à prendre le relais! 🙂

Shinobi Life – tomes 1-2-3 – Conami Shoko

Résumé
Tome 1
Jeune lycéenne, Beni se moquait bien de mourir jusqu’à ce que, soudain, apparaisse devant elle un ninja oui jurant fidélité à jamais.

Tome 2
Le ninga Kagetora a finalement décidé de vivre dans le présent avec Beni.  Mais, alors qu’ils devraient filer le parfait amour… un obstacle imprévu se dresse entre eux!

Tome 3
« Pour Kagetora, Beni n’est qu’un substitut de la princesse. »  Les mots de Hitaki sèment le doute entre nos deux héros.  quelles peuvent être les intentions de Rihito?!

Commentaire
Après le commentaire passionné de Clarabel, m’étant retrouvé par puuuur hasard dans le rayon manga de la librairie (c’est pas ma faute, je me suis perdue dans le centre d’achats… ce doit être la nouvelle partie qui m’a mélangée et menée là!!!), j’ai eu la grande surprise de voir non pas un tome au hasard de cette série… mais les trois premiers!!!  Comment y résister, moi qui ne trouve jamais rien côté manga dans ma région!!!

J’ai donc enchaîné coup sur coup les trois volumes, dehors dans mon champ de pissenlits (je vous ai raconté que j’ai fait exploser ma tondeuse?  Et qu’elle a brûlé mes espadrilles qui sont maintenant à mi-chemin entre roussies et calcinées???  Mais bon, c’est une autre histoire!) par l’une des premières soirées où il était possible de rester dehors dans polar et manteau d’hiver!

J’ai bien aimé cette série, surtout le premier tome, en fait.  Il était supposé être un « one shot » et l’action s’y déroule rapidement.  On y rencontre les personnages et c’est une histoire en soi.  Et que s’y passe-t-il?  C’est l’histoire d’un ninja projeté dans le temps… il arrive soudainement à notre époque alors qu’il tentait de sauver sa « Princesse Beni »… et tombe sur la Beni d’aujourd’hui, 17 ans, cheveux roses, string et mini-jupe!  Il croit que ce qui l’entoure est une illusion et pense sincèrement qu’il a affaire à la vraie princesse Beni!  Bref, une situation parfaite pour les quiproquos (méga fou rire à le voir la « protéger » en classe, accroché au plafond!)… et aussi pour les histoires d’amour!!!  Parce que, bien entendu,nous sommes en plein chick-lit-manga, ici!! 

Si j’ai moins été pâmée que Clarabel devant le beau Kagetora, n’empêche qu’il a du potentiel!  Toujours là au bon moment, dans la seconde, prêt à tout pour sauver Beni et son honneur.  Embourbé dans ses notions de respect, de coutumes et de classes sociales, ça ne risque pas d’être facile par contre!!!!  Même s’ils sont moins « gentil » (en fait, ce sont carrément les méchants!), je ne peux pas détester Rihito et Hitaki!  Après le tome 3 par contre, j’aimerais que ça avance un peu plus vite!  C’est que j’ai hâte de savoir comment ça va tourner, tout ça!

Je ne note toujours pas les mangas côté plaisir de lecture!  Il me manque encore de points de comparaison!

Séance de musculation montréalaise!


En fait, je n’avais pas le choix!  J’ai tellement perdu la forme que je me DEVAIS de faire un peu d’exercice le week-end dernier!!!  Si je veux être capable d’arpenter Paris de long en large dans quelques semaines, il me fallait un peu de pratique!

J’ai donc choisi ma destination de prédilection – Montréal, pour ceux qui ne le savent pas… je me tape cette route au moins 10 fois par année!!! – pour entraîner ma complice de toujours dans une escapade urbaine… et livresque!  Et je n’exagère pas duuuu tout quand je dis « toujours »!  Parce que la complice en question, je l’ai toujours connue!  Sans exagération! Voyez-vous, c’est ma maman!  On s’est donc permis un beau petit week=end de filles, de magasinage, de flâneries et de balades!  J’adore!

Mais bon, je ne crois pas que mes descriptions de la ville ou bien mon après-midi à magasiner des télés avec un copain-patrouille vous intéressent (oui, j’ai dit des télés… On s’entend que ce n’est pas pour moi certain!!!  Mais avec l’ami dont je parle, il y a longtemps que j’ai cessé depuis plusieurs années de me poser des questions… et surtout de chercher les réponses!!!)!  Je vais donc me concentrer sur la partie LCA de mon aventure!

Comme je suis une fille très stratégique, j’avais judicieusement choisi l’hôtel afin d’être à distance de marche de ma bouquinerie préférée.  Bon… distance de marche, avec moi, c’est quand même très extensible, comme valeur!  Mais tout de même, j’avais prévu le coup et planifié une « distance de marche chargée comme un mulet »!!!  C’est que, voyez-vous, le stationnement en parallèle est l’un des arts qui restent et demeureront certainement un mystère pour moi… et ce jusqu’à la fin des temps!  Quand la voiture est parkée en quelque part… elle y reste pour la fin de semaine au complet!  Bref, nous avions environ 2 km de marche à faire.  Une charmante petite promenade à l’allé, interrompue d’explorations de vitrines, d’un petit tour dans le carré St-Louis, toutes deux légères comme l’air!! 

Mais au retour, par contre!!!  Ce fut une toute autre histoire!!!

C’est fou comment « un petit 2 km », c’est relatif dépendant du nombre (et du poids) des sacs qu’il faut traîner!!

Et là, j’imagine que vous voulez savoir qu’est-ce que les sacs en question contenaient??  Je me justifie d’avance en expliquant que cette bouquinerie recèle toujours des trésors et que le prix est MINIMUM 50% du prix de vente quand les livres sont comme neufs.  Et encore moins que ça dès qu’ils ont un petit quelque chose.  Et comme je suis difficile, côté condition des livres usagés, j’y trouve parfaitement mon compte!!!

Bon… grande respiration… allons-y!

Du sang sur Vienne – Frank Tallis
La justice de l’inconscient – Frank Tallis
Vague à l’âme au Botswana – Alexander McCall Smith
Le lion – Joseph Kessel (Ça, c’est teeeellement la faute à Bladelor qu’il faut absolument que je le mentionne!!)
Les heures – Michael Cunningham
Beloved – Toni Morrisson
L’ingratitude – Ying Chen
Pourquoi j’ai mangé mon père – Roy Lewis
Ceux qui vont mourir te saluent – Fred Vargas
Debout les morts – Fred Vargas
L’odeur du café – Dany Laferrière
Le charme des après-midi sans fin – Dany Laferrière
Le jardiner de Monsieur Chaos – Francis Malka
La route des petits matins – Gilles Jobidon
Le pacte – Jodi Picoult
Tarquimpol – Serge Lamothe
Franz et Clara – Philippe Labro
Eva – Lucie Pagé
C’est la faute à Bono – Pierre Gagnon
My sister’s keeper – Jodi Picoult
Great expectations – Charles Dickens (Je l’avais perdu celui-là… bien entendu, après Mr. Pip, il me le fallait!!!)

 

On s’entend que j’étais ravie d’avoir une paire de bras supplémentaire pour transporter tout ça!!!!!  Une chance que ma mère est très, très en forme!  Faut dire que ça la garde jeune, mes folleries!

Je ne vais pas justifier chaque titre… j’y serais encore demain matin… mais sachez que j’ai une EXCELLENTE raison pour chacun d’entre eux!  Et en plus… ce n’est pas comme si je pouvais aller y faire un tour tous les jours, n’est-ce pas!!!

Bref… disons que ma PAL ne va pas nécessairement mieux, mais que mon portefeuille considère que j’ai fait d’étonnantes économies!  Vous n’êtes pas d’accord?!?!?!

Ok vous ne me chicanez pas???

Les carnets de Douglas – Christine Eddie

Résumé
« Le même jour, deux adolescents parviennent à fuir un destin qui les aurait emmurés.  Ils se trouvent, deux ans plus tard, à Rivière-aux-Oies, un village beaucopu trop discret pour figurer sur une carte.  Au coeur de la nature généreuse et sauvage, ils s’aiment, à l’abri des rugissements du vingtième siècle.  Jusqu’à ce que la vie, comme d’habitude, fasse des siennes. 

Fondu au blanc »

Commentaire
Je coupe de moitié ce qui est écrit sur la couverture parce que ce n’est pas nécessaire de savoir tout de suite ce qui va se passer… Ces mots suffisent.  Quant à moi, j’ai été convaincue à la page -1, à ma lecture d’une page du carnet de Douglas (la seule qui sera révélée, en fait).  La plume de l’auteure m’avait déjà conquise!

Ce que je retiendrai de ce roman, ce sera surtout ce style sobre et poétique à la fois.  Ces chapitres courts, cette atmosphère de cinéma, ces flashes.  Un coup de coeur pour la plume de Christine Eddie!  Elle a su dépeindre en taches de couleurs et d’émotions cet univers protégé qu’est ce village qui apparait figé dans une autre époque.  J’ai beaucoup aimé ces personnages esquissés, desquels on ne dit pas tout mais dont les actes parlent pour eux.  Malgré les épreuves, le ton reste doux, ça coule tout seul!  J’entendais presque Mozart en musique de fond tout au long de ma leture. J’en aurais voulu plus, de ces moments… et j’aurais surtout voulu pouvoir lire les fameux carnets!!! 

Et l’histoire?  C’est, bien entendu, l’histoire de Romain et d’Éléna.  Une belle et tragique histoire d’amour « comme dans les films ».  Mais c’est aussi une hymne à la nature, à la forêt et aux amours de toutes sortes.    C’est aussi « l’après » Romain et Éléna.  C’est aussi Rose, qui connaît son père par ses carnets et sa mère par son écorce.   Le seul truc qui m’ait moins plu est la toute fin… j’ai trouvé ça un peu « facile » (ce n’est pas LE mot que je cherche… mais comme je ne le trouve pas, le fameux mot, celui-ci devra faire l’affaire!) mais ça n’a pas gâché mon plaisir de lecture.    

J’ai été particulièrement touchée par le portrait de l’industrialisation qui ronge le village et les forêts.  J’ai été très touchée par la visite à la cabane de Douglas, vers la fin du roman.  Je me suis rappelée mon coin de pays du temps de mon enfance (qui n’est quand même pas si lointaine) et je regardais de quoi il a l’air maintenant… et je ne peux m’empêcher d’être nostalgique…  Triste réalité…

Bref, un très beau moment de lecture.  Je suis bien contente d’avoir aimé en plus car l’auteure, rencontrée au salon du livre de Québec, m’avait beaucoup plu!  Mais n’allez pas croire que je fais un billet positif pour être gentille, elle ne lit pas mon blog!!!  C’est lectruce de Jules, par contre!!!

8,5/10 

Jamaica Inn (L’auberge de la Jamaïque) – Daphne du Maurier

Résumé
On l’avait bien avertie de se tenir loin du manoir en ruine qui abrite le « Jamaica Inn » sur la côte brumeuse et pluvieuse de Cornwall… Mais Mary Yellan a choisi d’honorer la promesse qu’elle a faite à sa mère de rejoindre sa tante Patience après sa mort.  C’est une tante Patience tremblante de peur qui l’accueille et elle fait la connaissance de son nouvel oncle, le géant Joss Merlyn.  Immédiatement, elle ressent les vibrations négatives émanant de l’auberge et de son oncle.  Mais jamais Mary n’aurait imaginé être prise dans les horribles événements qui se déroulent entre ces murs.  Elle n’aurait jamais imaginé non plus être irrésistiblement attirée par un bel et mystérieux étranger auquel elle ne peut faire confiance…

Commentaire
J’ai lu ce roman dans le cadre de mon challenge « Celebrate the author » de mai… Je sais, je sais je suis en retard, vu qu’on est en juin!  Mais ce n’est pas faute d’avoir été prévoyante!  C’est juste que j’ai mis plus d’une semaine à passer au travers de ces 300 pages!!  Ce n’est pas que ce n’était pas intéressant… juste que je n’avais pas une minute à moi et que quand j’en avais, des minutes, j’étais un peu trop fatiguée pour lire!  Résultat: j’ai bien de la difficulté à parler de ce livre, que j’ai lu de manière très décousue, par petits bouts.  Comme je suis du genre « lectrice intense », j’ai plus de difficulté à entrer dans une histoire, dans ces conditions.  Mais bon, j’ai lu les 100 dernières pages en un clin d’oeil, tout de même!  La preuve que ce n’était pas l’intérêt, le problème!!

Même si ce roman a été écrit après la période « romantique » proprement dite (dans les années 1930 en fait), il rassemble plusieurs éléments du fameux roman gothique dont on parle beaucoup dans la blogosphère ces temps-ci!  Une jeune fille seule, sans famille, sans ressources extérieures.  Un manoir en ruines, battu par le vent, les tempêtes et les grandes pluies.  La lande brumeuse, les paysages désolés et oppressants.  Un oncle bien méchant qui tient la tante et Mary presque en otage.  Des bruits mystérieux dans la nuit, des meurtres…   C’est un roman d’atmosphère et celle-ci est particulièrement réussie.  On sent l’impasse.  Mary a beaucoup de courage et tente de réagir au lieu de se laisser porter par les événements… mais dans cet univers, on sent qu’elle n’a pas beaucoup d’options et aucune solution n’est idéale.  

Mon problème?  J’avais encore une sainte fois deviné l’essentiel de l’histoire et la fin à quoi… 1/3 du roman maximum!  Plus ça va, plus ça m’agace, cette tendance que j’ai de toujours deviner…  Et dans ce cas-ci, ça m’a enlevé du plaisir de lecture parce que je voyais donc les problèmes qui allaient survenir si elle écoutait ses instincts!  Je ne pense pas que l’auteure souhaitait qu’on ait le goût de secouer son héroïne car elle n’est pas passive, contrairement à plusieurs femmes dans ce type de roman.  Bref, pour une fois, ça m’a gênée…  Et en plus, j’ai un petit bémol par rapport à la toute fin… sur laquelle je n’élaborerai pas pour ne rien dévoiler.

Bref, une atmosphère tout à fait réussie, j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur, l’histoire a quand même des particularités assez originales… Mais bon… comme dans ma grande inculture, je croyais que l’histoire se déroulait en Jamaïque, j’ai eu une petite déception au départ… et j’ai vu trop clair trop tôt!

 

Alors… défi pour tous!  Si quelqu’un peut me trouver un livre dont je ne devinerai pas la fin… cette personne se méritera ma gratitude éternelle!  J’aurais vraiment le goût d’être surprise!

7/10