Sans commentaire…


Extrait de conversation…

Mise en situation: une amie qui a déjà eu THE grippe (et qui n’a donc pas peur de moi) est venue me voir et on écoute Kaamelott (je sais, c’est mal, j’ai pas résisté…) après quelques drinks.

Elle: Et lui c’est qui??
Moi: C’est Lancelot.
Elle: Lancelot?  Il lançait des javelots?
Moi (un peu surprise quand même… je m’attendais pas à ça!): Euh non… c’est un chevalier de la Table ronde
Elle: …
Moi: Ben… le roi Arthur, la quête du Graal et tout ça. 
Elle: Comme dans le code Da Vinci?
Moi( qui met quand même quelques secondes à saisir le lien): Heu… non. Pas très, non. 

Et soudain, une idée de génie!

Moi: Lancelot, c’est Richard Gere!

Son visage s’éclaire!

Elle: ah mais fallait le dire!!!  Et lui, aavec le sabre de Jedi, c’est Sean Connery!   Je comprends, là!

Moi: Soupir…

Un ange passa…

Elle: Mais quand même… Julia Ormond, elle fait une bien plus belle « Geneviève », non?

On répond quoi à ça?!?!?!?!  C’est pas faux??  À la volette?? J’ai choisi de nous resservir un autre verre.  J’ai bien fait??

(Bon… il faut noter que plus tard, elle appelait Merlin « Gandalf »… et qu’il n’y a que l’image de Walt Disney qui a pu lui faire changer d’idées…  je pense qu’on n’a pas les mêmes références!!!)

Et juste pour ne pas que vous pensiez que je suis une amie horrible… la copine en question est morte de rire maintenant… et est à côté de moi pendant que j’écris mon billet!  Et je refuse de dire le nombre de verres qu’on a dans le nez! 

Quatre soeurs – tome 2 – Hortense – Malika Ferdjoukh

Présentation de l’éditeur
« Hortense, sur SA falaise, tient SON journal intime. 

Elle y raconte combien c’est dur d’être 1 sur 5, une parmi la multitude, surtout quand cette multitude est cmoposée de:
– Charlie qui veut tout réparer à la Vill’ Hervé et regarder à la dépense au lieu d’épouser basile le docteur, et vivre à ses crochets et de fêter Noël au foie gras.
– Geneviève qui ment alors qu’elle ne ment jamais.
– Bettina qui est odieuse avec les êtres les plus sensibles de l’univers, à savoir: elle, Hortense, et Merlin Gillepsie, le livreur magicien de Nanouk Surgelés, très, très laid mais si, si beau à l’intérieur.
–  Et Enid qui a des conversations à bâtons rompus avec son ami Gnome de la Chasse d’eau.

Hortense se demande ce qu’elle va devenir.  Architecte de monuments éternels?  Zuleika Lester, du feuilleton Cooper lane?  Chirurgienne de maladies incurables?  Et si c’était comédienne?  Une idée folle, complètement Saint-Pierre-et-Miquelon, comme dirait Muguette, la locataire malade de la maison voisine. 

Hortense sait que pour devenir comédienne, il faut une présence, uns voix, de la mémoire, mais surtout de l’entraînement.  Alors elle referme SON journal, elle quitte SA falaise, et elle fonce. »

Commentaire
Je pense que cette série, si elle continue comme ça, sera un coup de coeur!!!  C’est que j’ai encore davantage aimé ce tome que le précédent, Enid, dont je vous parlais hier!!  J’ai tout de suite enchaîné avec celui-ci, qui m’a vraiment beaucoup plu!!  Nous retrouvons encore les soeurs Verdelaine, auxquelles je me suis encore davantage attachée, vu qu’on découvre des côtés cachés de chacune d’entre elles qui nous les rendent encore plus sympathique.  J’aime beaucoup l’atmosphère un peu folle et pleine « d’insides »!  Quelqu’un qui arrive pour la première fois dans cette maison et qui assiste à une chasse aux monstre de Vill’ Hervé (et j’ai nommé Mycroft le rat pas vraiment domestique… que j’aime bien d’ailleurs… moi, je me suis attachée à un vilain rat… c’est que le livre a quelque chose!!!) se croirait définitivement dans une autre dimension!! Et tout ça sans tomber réellement dans le burlesque… juste dans l’attachant!!

Et quelle joie ces personnages secondaires!  J’adore Merlin, le livreur-magicien de chez Nanouk surgelés… j’espère sincèrement qu’on va le revoir!!  Et Muguette, qui encourage Hortense dans son envie de théâtre est vraiment sympathique.  Et la tante de Muguette… tout un numéro, celle-là!!!  Les filles se découvrent graduellement, dans cet univers un peu spécial, sans parents « réels », sans vrais référents, et tentent de s’épauler, avec l’aide d’amis de passage ou non.  C’est doudou comme lecture, je trouve!!

Dans ce tome, Hortense décide de se prendre en main et de sortir de sa coquille, pour tenter le théâtre.  Bettina, la populaire Bettina, est courtisée par Merlin, ce qui ne lui plaît pas nécessairement, Mycroft fait des siennes et Noël approche.  Et bon, je veux un Gnome de la chasse d’eau chez moi aussi au lieu d’une chasse d’eau qui déborde… mais c’est peut-être un message caché du dit gnome, qui voudrait que je sois un peu plus comminicative, vous ne croyez pas??

Une très agréable série, que je veux à tout prix continuer!  J’espère que je ne me répète pas trop d’un billet à l’autre car bon, vous ne le savez pas, mais ils ont été écrits à près de 3 semaines d’intervalle… c’est la faute à mon soooo pink computer qui s’est chicané avec son propre disque dur… lui aussi, ses hémisphères ne sont pas toujours d’accord, faut croire!!!

Plaisir de lecture: 8,5/10

Quatre soeurs – Tome 1 – Enid – Malika Ferdjoukh

Présentation de l’éditeur
« Enid doit faire dix-sept pas de l’abribus jusqu’à l’impasse de l’Atlantique qui mène à sa maison, la Vill’Hervé.  Un de moins que l’automne dernier.  La preuve que ses jambes allongent, donc qu’elle a grandi. 

N’empêche qu’elle est toujours la plus petite des cinq soeurs Verdelaine.  Personne ne la croit quand elle dit qu’elle a entendu un fantôme hurler dans le parc et faire de la musique.  Ni Charlie, trop occupée à réparer Madame Chaudière pour l’hiver et à arrêter de fumer pour faire des économies.  Ni Bettina et ses copines Denise et Béhotéguy, dites DBB (Division Bête et Bouchée), concentrées sur leur nombril.  Ni Geneviève, mobilisée par son propre secret très difficile à préserver.  Ni Hortense, plongée dans la rédaction de son journal intime.  Ni Tante Lucrèce qui n’écoute qu’Engelbert Humperdinck, son crooner préféré.  Ses parents la croiraient peut-être, mais ils sont morts depuis dix-neuf mois et vingt-deux jours.  Swift, sa chauve-souris, l’écouterait sûrement, mais elle a disparu dans la tempête, la nuit o`ule vieux sycomore du parc s’est mis à faire le poirier au fond du puits.

Il faut qu’Enid se résigne: « Convaincre les grands, c’est comme vouloir qu’un chewing gum mâchouillé une heure conserve son goût du début. »

Commentaire
L’achat de se livre, je la mets en-ti-è-re-ment sur la faute de mon ami Philippe.  Oui oui.  Bon, je peux me permettre de lui en mettre gros sur le dos parce qu’il n’y a aucuuuuune chance qu’il vienne me lire ici et qu’en plus, c’est vrai!  Eh oui, il m’a traînée de force dans une librairie alors que je me mourais de faim.  Et bon, quand jai trop faim, j’achète des livres!  Comment ça, vous ne voyez pas le lien?!?!?!

Toujours est-il que j’avais noté cette série je ne sais plus trop où mais je me souvenais que les deux bloggueuses (elles étaient deux) avaient réellement beaucoup aimé.  Comme je ne l’avais jamais vu auparavant, comment pouvais-je résister!  Surtout quand, en plus, j’avais faim?!?!  Et j’ai bien fait de céder parce que maintenant, je veux absolument lire la suite (bon, le deuxième tome est déjà lu… j’en avais pris deux pour prévoir le coup!) et j’ai beaucoup d’affection pour ces petites soeurs Verdelaine, orphelines, qui vivent dans leur grande maison isolée en s’appuyant comme ellles peuvent. 

Ce premier tome, bien que baptisé Enid, ne parle pas que de la plus jeune des soeurs.  Dans chacun des livres, on rencontre les cinq soeurs: Enid, la petite à l’imagination débordante; Hortense, plus timide, à l’abri de ses livres et de ses cahiers; Bettina, la fashion, pas toujours sympathique au premier abord; Geneviève, douce, réservée et maternelle et Charlie, l’aînée qui a laissé ses études en médecine pour gérer ce bateau.  J’ai beaucoup aimé l’atmosphère chaleureuse de la maison Verdelaine.  Chaleureuse malgré la tristesse qui plane parfois et très sympathique avec ses animaux apprivoisés et les éléments du quotidien qui font presque partie de la famille à part entière. 

Dans ce tome, Enid a perdu sa chauve-souris et elle tentera, par des moyens particuliers de la récupérer.  Les soeurs reçoivent aussi la visite de Colombe, fille d’une amie de Charlie, très sage, qui fait tout pour ne pas déranger mais qui, tout de même, ne s’inscrit pas du tout dans les plans de Bettina.   Ca semble banal comme histoire mais l’auteure sait bien dépeindre les adolescentes, qui sont tour à tour plus ou moins sympathiques, mais qui ont une voix d’ado, avec tout ce que ça implique de contradictions.  On sent dans les mots utilisés la personnalité distinctes des soeurs et elles réussissent à nous toucher!

Il me faut la suite, donc… demain!!

Plaisir de lecture: 8/10

Les bons moments de la semaine…


Ceux qui sont dans mes amis F***book le savent (du moins j’espère qu’ils le savent… je pense que je ne me suis jamais autant plainte de ma sainte vie), cette semaine, je suis malade.  Bon, pas si malade que ça, je vais survivre!  Mais je vous énonce mes symptômes et vous comprendrez toute l’étendue du problème:
– fièvre +++
– courbatures et douleurs musculaires
– maux de tête
– Toux, toux, toux (je l’écris trois fois parce que c’est incessant)
– Fatigue

Ca vous sonne des cloches?  Bref, avec la paranoïa ces temps-ci, je suis une totale paria de la société!!!  Les gens ont presque peur de me parler au téléphone, je suis interdite d’entrée à l’hôpital où je travaille… cloîtrée chez moi, en somme!!!  En quarantaine!!!  Jusqu’à samedi, en plus. 

Ma mère, qui a quand même un peu pitié de moi, vient me porter ce dont j’ai besoin pour ne pas mourir de faim… sauf qu’elle laisse le tout dehors sur le bord de la porte, je lui parle en signes de l’autre côté de la porte… et je ne réouvre la dite porte que quand elle est partie!!!  C’est digne des méthodes qui étaient prises en temps de peste!!!  Un peu plus et elle s’habillait avec un chapeau noir et un loooong manteau pour s’approcher de la maison!  Bref, je m’emmerde royalement. 

Mais de gentilles personnes ont illuminé ma semaine!  Oui oui!!!  Elles m’en ont mis plein la vue avec des visions du paradis, d’idylliques représentations de la perfection sur terre!  Je me suis donc baladée toute la journée avec un sourire rêveur en soupirant comme une adolescente!  Qu’est-ce que ce que ça fait du bien, un peu de beauté en ce bas monde!!!  Vous voulez voir??


Voici donc la preuve que j’ai le Docteur dans mon lit!!!  Comme c’est un alien, il est immunisé contre la grippe dont on ne peut prononcer le nom alors il peut me tenir compagnie!!!   Et je remercie sincèrement les deux bienfaitrices qui en sont responsables!!  D’abord Yueyin, pour ses superbes Docteur-marque-pages, que je garde très précieusement!  N’est-ce pas qu’ils sont magnifiques!!!  Je suis trop contente, si j’en avais eu la force, j’aurais sauté sur place en tapant des mains!!!  Et elle les a faites toute seule, en plus!  Quelle artiste!!!!  Et ensuite Le Mammouth, qui a eu la gentillesse de m’envoyer une aventure du Docteur en livres, avec Rose en plus!    Ces deux réceptions de colis ont donc été les moments forts de ma semaine!!!

Un super gros merci, les filles!!!

Et merci aussi à ceux qui m’écoutent bougonner, sur F**book, sur Skype ou au téléphone depuis 3 jours.  Je vous jure, je vous revaudrai ça!!!!  Et je jure aussi que je ne suis pas tout le temps tannante comme ça!!

Angélique et le Roy (tome 3) – Anne Golon

Présentation de l’éditeur
(du moins je crois… c’était ce qui était écrit sur un site internet et dans mon édition, on ne dit rien du tout!!)
ATTENTION – SPOILERS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS!!
« Angélique, devenue en secondes noces marquise du Plessis-Bellière, croit avoir triomphé des obstacles qui la séparaient de la cour de Louis XIV.

C’est compter sans les pièges diaboliques que lui tend son mari, le cruel et glacial Philippe du Plessis-Bellière, ce jeune dieu chéri des princes et du Roi. Furieux d’avoir été forcé d’épouser cette femme trop belle et trop intelligente, il a juré de se venger et de briser à tout jamais ses ambitions. Ces deux êtres d’exception s’affrontent en un combat âpre et sans merci, arbitré par le Roi lui-même dont les sentiments à l’égard d’Angélique se révèlent étrangement ambigus.
Pourtant, au delà de la haine qui les pousse à se déchirer, les deux époux fiers et passionnés découvrent l’amour; un amour d’adolescents, pur et éblouissant, un amour plus fort que la mort… »

Commentaire
Aaaaaah Angélique!!!  C’est le genre de livre que je dévore, carrément, quitte à lire jusqu’à 3h du matin et à avoir l’air d’un zombie au travail le lendemain!!!  Angélique est toujours aussi passionnée, intelligente, impétueuse!  On l’aime pour ça!!  Et dans ce tome, nous sommes dans la Cour de Versailles, dirigée par un jeune Roi Soleil présenté ma foi sous un très bon jour.  Et on y plonge joyeusement!

Rappelons donc où en est notre héroïne au début de ce tome.  Suite à la disparition du Comte de Peyrac, son grand amour, Angélique est descendue au plus bas et est remontée graduellement, en utilisant son intelligence et tous les moyens à sa disposition, quitte à ruser et à tricher un peu.  C’est ainsi qu’elle a épousé Philippe, son cousin, en le menaçant… et Philippe n’a pas nécessairement apprécié.  Il a bel et bien décidé de l’écarter de sa vie et de l’empêcher de réussir à Versailles.  Et au départ, il réussit à se rendre particulièrement odieux.   Et je n’exagère absolument pas.  Mais pour Angélique, il est toujours son beau cousin, amour d’adolescence qui l’appelait baronne à la Triste Robe il y a bien longtemps. 

Ce que j’aime particulièrement dans ce roman, ce sont les petits détails historiques.  Ils sont nombreux et étonnament concordants avec ce que j’ai pu lire ailleurs ou entendre dans les visites guidées!! Ainsi, on y croise Mlle de la Vallière, Mme de Montespan (et son fantasque époux dont Teulé a conté les frasques dans « Le Montespan »), La Fontaine, Racine, Mme de Sévigné, le Roi lui-même, son épouse, Monsieur frère du roi ainsi qu’Henriette d’Angleterre…  Tous ces petits détails et potins qui ont fait mon bonheur dans les visites guidées des quartiers de Paris sont dispersés dans Angélique et le Roy.  Nous sommes à l’aube de l’affaire des poisons et ceci commence à se sentir… le règne des gueux de la cour des Miracles tire à sa fin et le Roi a amené les nobles à Versailles pour mieux les surveiller.  C’est donc dans cette ambiance de faste et de grandeur que nous retrouvons plusieurs anciens personnages, ainsi que des nouveaux.  J’aime bien ce prince Hongrois… j’espère qu’on le reverra!!  Angélique découvre la vie de Cour, avec tout ce qu’elle implique de magouilles et de petites trahisons quotidiennes…

Que dire donc… qu’à un moment donné, j’ai carrément fondu en larmes?? (Ceux qui ont lu le livre savent probablement quand exactement!!)  Qu’à la fin, j’étais toute tristounette – pour Louis XIV rien de moins!!!  Fallait bien Angélique pour ça!!)??  Ou pour la finale qui m’aurait fait tomber de ma chaise si je n’avais pas été si curieuse et que je n’avais pas été fouiner sur Wiki avant???

Mon seul point négatif, les cent premières pages… à un moment donné, les descriptions de toilettes et de splendeurs, j’en avais un peu plein mon casque!  Mais heureusement, ça s’est activé et c’est ensuite devenu passionnant!  Vraiment!!  J’ai pensé ne pas me remettre mais la seconde partie m’a vraiment emportée!!  Angélique me fait penser aux côtés de Scarlett que j’aime… vous ne trouvez pas qu’il y a des ressemblances, malgré que Scarlett soit vraiment, vraiment plus garce??  Et que bon, elle se contente de donner des bisous pour faire des scandales??

Va falloir que j’aille visiter Pimpi bientôt!  Pour la voir, bien entendu… mais aussi pour qu’elle me prête la suite!!

Plaisir de lecture: 8,5/10

Expo Waterhouse – Musée des Beaux Arts de Montréal


Lors de mon récent périple Montréalais avec mon amie Pimpi, nous avons profité de l’occasion pour aller nous balader au Musée des Beaux-Arts de Montréal (et dans sa boutique…  les boutiques de musées, ça m’attire terriblement à chaque fois!  Même que je commence généralement par là!) où on présentait une expo temporaire Waterhouse.   Ce qu’il faut savoir au départ, c’est que j’adore aller à des expos, j’adore voir des peintures… mais je n’y connais strictement rien!!  Alors vous lirez le premier billet « expo » d’une fille qui n’y connaît pas grand chose mais qui a beaucoup aimé, est-ce que ça vous va??

D’abord, sans l’enthousiasme de certaines (que je ne nomme pas par peur d’en oublier… mais vous vous reconnaîtrez!) pour les peintres préraphaélites, je pense que je ne saurais même pas que ce courant existait!  Mais l’expo est très bien faite pour une novice telle que moi car elle donne des informations pertinentes et claires sur le courant et sur ses principaux représentants.  Même si je pouvais « reconnaître » ce genre, je comprends maintenant davantage son origine… et bien entendu, j’ai le goût d’en savoir davantage!!!

Ce qui m’a étonnée dans tout ça, c’est le nombre de toiles de Waterhoiuse que je connaissais de vue mais que je n’avais pas associées à lui.  En effet, il y a de nombreuses illustrations assez libres de passages de romans ou de poèmes, des représentations mythologiques, vues en illustration ou en couverture de romans.  Ca me fait toujours un petit quelque chose de spécial de connaître une toile et de soudain voir « la vraie »!!!  Comme si j’avais un morceau d’histoire devant moi; le peintre y a touché pour de vrai!!  J’adore être dans une salle où s’ouvrent  plusieurs de ces « fenêtres », comme si on regardait dedans et qu’on y surprenait  une scène!

 

 

L’expo, appelée « Le jardin des sortilèges », nous emmène dans un univers un peu sombre et magique, où on sent la présence des éléments, où on se sent observé par toutes sortes de créatures un peu mythiques.  Les salles sont par thème et j’ai vraiment apprécié les scènes de Shakespeare (La tempête par exemple) l’illustration de mythes.  Les femmes représentées semblent souvent fortes, leur regard est intense… on ressent vraiment quelque chose.   J’ai vraiment « accroché » dans la pièce consacrée à « The lady of Shallott », ce poème de Tennyson que je trouve magnifique en anglais, avec son rythme, ses sonorités et son côté légendaire.  Je l’ai découvert dans « Anne of Green Gables » il y a bien longtemps…  mais c’est la première fois que je prenais le temps de le lire avec attention!  J’ai d’ailleurs rapporté un petit souvenir à ce sujet, dont je vous parlerai bientôt!!

De plus, la présence de croquis et d’esquisses parfois assez élaborées des toiles présentées ajoute à l’expo.  On peut même voir les exemplaires des livres où Waterhouse croquait certaines scènes qui l’inspiraient.

Une expo très intéressante, donc, ouverte à Montréal jusqu’au 7 février 2010.  J’ai particulièrement apprécié les notes explicatives, qui expliquent l’origine et les particularités de chaque toile.  Vraiment intéressant!  Le seul petit désavantage de la présentation très atmosphérique, c’est que l’éclairage, assez sombre, nous obligeait à être à une certaine hauteur pour bien apprécier (impossible d’apprécier vraiment les toiles étant assise dans mon cas) et qu’il fallait se coller sur les notices pour les lire… une chance qu’il n’y avait pas trop de monde car ça peut bloquer joliment la vue!

À voir, donc, si on appécie ce style particulier ou si on veut faire une découverte, comme dans mon cas!!

 

On tuera tous les affreux – Boris Vian

Présentation de l’éditeur (en partie)

« Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l’on veut vous forcer à faire l’amour avec une très belle fille…  L’aventure n’est pas banale.  Surtout quand on s’appelle Rocky, que l’on est la coqueluche des demoiselles et qu’on voudrait se garder vierge jusqu’à vingt ans.   Un homme assassiné  dans une cabine téléphonique, des photos d’opérations chirurgicales abominables, des courses-poursuites, des coups de poing et, au désespoir de Rocky, des filles partout: tel est le cocktail mis au point par Boris Vian (alias Vernon Sullivan) dans ce polar mené à un train d’enfer, tour à tour angoissant et hilarant. 


Commentaire

Bon, avertissement préalable, ce sera un mini-billet et pour une raison hyyyyyper valable et j’ai nommé l’ennemi juré de Karine-la-bloggueuse: le clavier azerty!!  Donc, faut excuser d’avance ce billet pour le blogoclub de lecture qui risque d’être encore plus vide que de coutume.  Je suis pardonnée??


De Vian, je n’avais lu que « L’écume des jours », que j’avais aimé pour le côté complètement décalé ainsi que pour l’histoire touchante.  Dans ce roman, on est quand même assez loin de ces images poétiques imaginatives.   En fait, tout commence de façon presque crédible (j’ai bien dit « presque ») pour finalement tomber dans le un peu n’importe quoi!!  On trouve quelques petites touches de l’imaginaire de Vian, qui arrivent comme ça, comme saupoudrées sur une intrigue policière (Rocky et son ami s’improvisent détectives suite à l’attaque dont le premier est victime) qui était jusque là assez réaliste.  Et la finale, sur l’île, avec un certain docteur (bon, pas LE Docteur… mais un docteur quand même) laisse disons… songeur… et un peu hilare!!


Un bon moment de lecture, même si je n’ai pas ressenti l’émerveillement de l’écume des jours, qui m’avait vraiment enchantée et qui m’est apparu nettement plus profond.  N’empêche que j’ai maintenant le goût de relire encore Vian, en particulier les trucs sur le jazz et les contes pour les moyennes personnes, que je voulais lire au départ sans le trouver!  J’aime bien quand ça tombe dans le n’importe quoi! (la note du traducteur m’a fait mourir de rire!)


Plaisir de lecture: 7,5/10


Combien de « a », de « q » et de « m » j’ai mélangés dans ce billet??  Ca reste à voir!  Faudrait relire pour le savoir!!!  Ce que je n’ai pas l’intention de faire!!!

 

A bloody – and fantastic – swap!


Avertissement préalable!!
Notre participation à ce swap, à Pimpi et moi était un peu « arrangée avec le gars des vues », comme on dit par ici!!  C’est à dire que nous participions entre nous, avec l’accord de la trèeees gentille organisatrice, miss Lou, mais qu’on s’envoyait un colis entre nous, pour des questions principalement géographiques… et amicales!  Et c’est là le point important!  Pimpi et moi, nous sommes amies, son salon-bibliothèque est ma résidence secondaire Montréalaise alors oui, on a débordé.  Aucunement dans un but de surenchère swappesque mais plutôt parce que ça nous faisait plaisir… et que c’était une occasion de se gâter entre copines!!  Donc non, ce n’est pas un colis swap « normal » et non, ce n’est pas le genre de colis que nous envoyons à chaque fois!!!  Le fait que les frais de poste sont raisonnables (diviser par 6-7 le montant d’un envoi international de même poids) aide également!!

C’est ok?  Donc, on y va pour le dévoilement de la boîte aux trésors!!!  Parce que c’était vraiment ça!!  Sans exagération!!!  D’abord, comme j’avais peur de ne pas l’avoir avant la fin de semaine, j’ai envoyé mon bébé-frère chercher mon colis… par 2 fois, vu que la première, ils n’ont pas voulu le lui donner!!  Croyez-moi, j’ai dû me montrer persuasive, à la fois avec le monsieur de la poste… et avec mon bébé-frère pour qu’il y retourne!!!  Mais ça valait le coup!!!  Vraiment, vraiment!!!

Parce que dans cette lourde et énorme boîte, il y avait une multitude de petits paquets à déballer… Je l’ai fait chez maman et disons que tout le monde avait les yeux agrandis devant toutes ces gâteries!!!  J’ai même eu droit à « tu vas engraisser si tu manges tout ça… tu en donnes?? » de la part de mon commissionnaire!!!  Parce que c’est l’avantage des swaps… pas besoin d’aller à l’épicerie pendant au moins une semaine, on peut survivre un bon bout de temps sur les sucreries!!!

Une fois étalé partout, ça donnait ça!!!

Impressionnant, non!!!  Inutile de dire que je sautais partout en battant des mains (habitude de petite fille que je n’ai pas perdue!!!)   C’est qu’elle ne sait pas compter, Pimpi!!!  Bon, une fois les papiers arrachés bien doucement (ok… arrachés pas doucement du tout… mais c’est plusglamour de dire qu’on a fait ça « classy », non??), voici ce que ça donnait!


C’est fou, non!?!?!?!  Quelle récompense après avoir dû travailler un vendredi (je ne sais pas comment j’ai fait pour travailler 5 jours pendant 11 ans… c’est trop merveilleux, travailler 4 jours-semaine!!).  Des gros plans, maintenant!  LEs livres!!


Vous comprendrez l’augmentation de la pile!!!  C’est pas moi la responsable!!!!  Il y a donc:

Des classiques (parce que bon, on ne se refait pas!)
– Dr. Jeckyll et Mr. Hyde – Stevenson
J’adore Stevenson… et en plus, il y a un moment que je voulais le lire, celui-là!!  En plus, on en a parlé dans un roman que je viens de lire… encore plus envie!!
– Les mille et un fantômes – Alexandre Dumas
Ça promet… j’aime beaucoup Dumas!!!  ET aussi les fantômes!
– Carmilla – Sheridan Le Fanu
Depuis le temps que j’ai envie de voir ce que c’est, ce fameux roman qui fait partie des premiers-premiers romans vampiriques!!!

Et des livres « de filles » parce que bon, franchement, un bloody swap sans « bit lit »… j’aurais été un peu triste, étant la midinette que je suis!!!  J’ai donc trouvé:
– Dean until Dark – Charlaine Harris
Le premier tome de la série que tout le monde lit en ce moment… et que j’ai vu la fille de Yueyin dévorer en une soirée!!!  Tempting, donc!
– Marked – P.C Cast et Kristin Cast
Le premier tome d’une série (encore, je sais… c’est plus fort que moi) qui m’intriguait depuis un bon bout de temps!  Une histoire de vampires adolescents dans un monde où les vampires ont toujours existé. 
– Night World #1 de L.J Smith (qui contient trois romans: Secret Vampire, Daughters of Darkness et Spellbinder)
Écrits dans les années 90, je voulais lire Secret Vampire en premier lieu… mais les autres ont l’air bien aussi!!  Et non, ce n’est pas le Journal d’un vampire mais probablement une variation sur un même thème!!
– Shadowland (The mediator 1) – Meg Cabot
Où il semble être question d’un sexy fantôme… on ne me l’avait pas encore faite, celle-là!!!

Et finalement, le méga, méga, méga éclat de rire du déballage…
UN HARLEQUIN VERSION VAMPIRE!!
Doté du titre très évocateur: « All I want for Christmas is a vampire »!!!  Yep, moi aussi j’en veux un.  Mais un gentil.  Et soooo hot!  Et ce n’est pas tout ce que je veux.  Je veux aussi Darcy, et Ranger… vous saisissez l’idée générale!!!  Anyway, je vous en donne des nouvelles!!


N’est-ce pas qu’ils sont cuuuuuute les petits toutous d’Halloween!  Je les adore!!!  J’ai toujours du mal à résister à un toutou!!!  Il y avait aussi un super Halloween SLAT, directement de notre lieu de perdition préféré à Montréal (même l’araignée à l’air gentille).  Disons que Pimpi connaît mon amour immodéré pour les SLATS!!!  Et je pire, c’est que je les utilise tous, à tous de rôle!!!   Et comme elle aune idée de l’hiver chez nous, j’ai eu droit à des super pantoufles-en-minou, un tissu que j’adore (vous irez voir mon colis… c’en est presque drôle!!!) et qui garde au chaud!!  Des petites chandelles électriques, très adaptées à la terrible maladroite que je suis!  Comme ça, aucun risque de passer au feu, n’est-ce pas!!!!  Et finalement, un petit carnet Hello Kitty, avec plein d’images à l’intérieur!!!

Et la dernière image mais non la moindre!!!  Les gâteries qui se mangent!!!
– Du thé de chez Mariage frères, à la vanille et aux amandes.  J’adore, j’en ai déjà bu des théières pleines!!!
– Deux tablettes de chocolat noir (à l’orange et des petites mousses)
– Du nougat à la violette
– Un sucre d’orge
– Du shortbread (j’adoooooore… il n’en reste déjà plus, d’ailleurs!!!)
– Des chocolats d’Halloween
– Des jujubes d’Halloween
– Des bonbons à la réglisse
– Des jujubes sucrés en forme de citrouille (un délice, il n’y en a plus non plus… mais j’ai été fortement aidée par une personnes aimant les jujubes autant que moi!!)
– Deux sachets de bonbons-qui-explosent  (souuuuuuuuvenirs!!!!)

Quand je vous disais que j’allais me nourrir pendant une semaine avec tout ça!!!

Donc, merci merci merci à Pimpi pour toutes ces gâteries si judicieusement ch
oisies et avec qui je serai probablement quand ce billet sera publié! Je n’en reviens pas encore!!  Et surtout merci pour la carte dont les mots m’ont beaucoup touchée!  Vraiment! 

Un gros merci aussi à Lou pour l’organisation et pour avoir accepté notre participation un peu spéciale!!!!  Vraiment, les swaps, c’est génial!  Une super dose de sourire en boîte!!!!!

Les raisins de la colère – John Steinbeck

Présentation de l’éditeur
« Le soleil se leva derrière eux, et alors… brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l’immense vallée.  Al freina violemment et s’arrêta en plein milieu de la route. 
– Nom de Dieu!  Regardez! s’écria-t-il. 
Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d’arbres fruitiers et les fermes.  Et Pa dit:
– Dieu tout puissant!…  J’aurais jamais cru que ça pouvait exister un pays aussi beau. »

Commentaire

Je pense que s’il n’y avait pas eu la lecture commune avec Grominou et Restling (qui n’a pas pu faire la lecture commune pour cause de PC cassé… je comprends paaarfaitement!), je n’aurais jamais eu le courage d’ouvrir ce livre.  Surtout pas en ce moment!  De Steinbeck, je n’avais lu que « Des souris et des hommes » et « À l’est d’Eden » et je savais que « Les raisins de la colère », ce n’était pas une histoire vraiment joyeuse. 

 

« Les raisins de la colère » est avant tout un roman social.  Après avoir peiné un peu au début pour entrer dans ce monde plein de poussière, d’injustices et de misère humaine, j’ai finalement suivi avec intérêt les aventures de la famille Joad, fermiers en Oklahoma chassés de la ferme familiale pour dettes impayées et partis vers l’ouest pour un monde meilleur, la Californie.  C’est que selon les prospectus, il y a là-bas du travail bien payé et une possibilité de vivre non pas riche mais sans mourir de faim.  Sauf que la vérité est toute autre.  Nous sommes avant la syndicalisation aux Etats-Unis et ceux qui ont de l’argent ne se gênent pas pour exploiter la population qui n’a plus rien et qui est prête à faire à peu près n’importe quoi pour manger et nourrir sa famille.  La révolte se prépare…

 

 Ce roman nous entraîne dans un monde sans pitié.  Pas de torture, non, mais plutôt une mort lente pour des milliers de famille qui étaient respectables et qui se retrouvent à vivre dans un camion, à douze personne, et à tenter de gagner de quoi manger pour la journée.  La famille Joad, c’est Tom, récemment sorti de prison, qui doit soudain devenir le chef de famille « intérimaire »; Man, la mère, un personnage de femme forte, qui veut garder la famille unie et garder un peu de dignité;  Pa, pas très à l’aise dans cette nouvelle situation; Al, le jeune frère qui doit grandir un peu vite, grand-père, cet homme qui se sent déraciné loin de sa terre; grand-mère, qui n’arrive pas à s’adapter; Rosasharn, enceinte, nouvelle mariée, qui a de grands rêves et qui devient véritablement femme au cours de ces mois; Connie, son mari et les deux enfants de 8 et 10 ans, qui essaient d’être encore des enfants.   Chacun évoluera à sa façon, réagira à sa façon et on réussira à comprendre un peu chacun d’entre eux, même s’ils sont parfois lâches ou parfois très courageux.

 

C’est un roman fort, qui fait réfléchir sur une situation s’étant déroulée il n’y a pas si longtemps que ça.  Pas de miracles dans ce roman, pas de grande révolution… mais on ressent la colère des hommes, on ressent le vent qui tourne.  Dans ce pays où un homme qui demande 30 cents de l’heure est considéré comme un rouge et un agitateur, rien n’est acquis.  On fait venir les hommes par milliers pour offrir le salaire le moindre possible et les résidents déjà en place ne voient pas d’un bon œil l’arrivée de ces familles qui acceptent de travailler pour presque rien.  Impossible de ne pas se révolter à la lecture de ces lignes.  Impossible de ne pas réfléchir aussi à ce qui se passe parfois aujourd’hui.  Impossible de ne pas faire des liens.  Et impossible de ne pas être touchée par ces gens qui font tout avec rien et qui n’en perdent pas leur humanité pour autant.

 

Une lecture qui dérange, donc, même si elle n’est pas facile et si le rythme est assez lent.  L’atmosphère saturée de poussière, de chaleur et de misère m’a imprégnée comme lectrice.  Certaines phrases frappent de plein fouet.  J’ai beaucoup aimé l’alternance des chapitres « généraux », plus poétiques, et ceux qui parlent de la famille Joad.  Et je pense que je n’oublierai jamais la fin du roman, qui ouvre sur un renouveau possible, même avec rien.  Surtout avec rien.

 

Plaisir de lecture : 8/10

 


Memoirs of a teenage amnesiac (Je ne sais plus pourquoi je t’aime) – Gabrielle Zevin

Présentation de l’éditeur
« Si Naomi avant choisi « pile », elle aurait gagné le jeu de pile ou face. 

Elle n’aurait pas eu à retourner à l’école pour récupérer la caméra de l’album souvenir, et elle n’aurait pas cogné sa tête dans l’escalier.

Elle ne se serait pas réveillée amnésique dans une ambulance.

Elle se rappellerait certainement son petit ami, Ace.  Elle pourrait même se souvenir pourquoi elle est tombée amoureuse de lui au départ. 

Elle comprendrait pourquoi son meilleur ami, Will, continue à l’appeler « Chef ».  Elle comprendrait ses inside jokes, et peut-être ne serait-il pas si fâché parce qu’elle a oublié des choses dont elle ne peut possiblement se souvenir.

Elle saurait à propos de la nouvelle famille de sa mère. 

Elle n’aurait pas à passer son année Junior à réapprendre le français qu’elle connaît supposément déjà.

Elle n’aurait jamais rencontré James, le garçon avec un passé douteux et un futur encore plus brumeux, qui lui dit qu’il a déjà voulu l’embrasser.  Elle n’aurait pas elle-même une envie folle de l’embrasser.

Mais Naomi a choisi « face »… »

Commentaire
Je n’aurais jamais fait le lien entre ce livre et sa version française – Je ne sais plus pourquoi je t’aime – si le nom de l’auteur n’avait pas commencé par un Z… je sais, il y a des choses étranges sur cette terre!! Et je dois avouer d’emblée que je préfère vraiment le titre (et accessoirement la couverture) en anglais!!!  Il y a un petit quelque chose qui me rebute un peu dans la couverture en VF!  Mais bon, je suis bizarre!!!

J’avoue d’emblée avoir beaucoup aimé ce livre jeunesse!  C’est écrit simplement et ça se lit tout seul!!!  Et bon, j’ai trouvé que l’auteur avait évité la facilité à certains endroits.  Oui, c’est une histoire d’amour sur fond d’amnésie mais ce n’est pas vraiment linéaire non plus.  Oui, il y a quelques clichés d’ados américains mais quand même, ça a plutôt bien passé pour moi!!  Je ne l’ai pas lâché en tout cas!!

Naomi a donc perdu 4 ans de sa vie.  Elle a 16 ans mais ne se rappelle rien passé ses douze ans.  Pourtant, elle se « sent » adolescente mais n’a simplement aucune idée de qui elle était avant, ni de comment elle est sensée agir, de qui elle est sensée aimer.   De ce qu’elle est, elle ne sait que ce qu’on lui dit.  C’est donc une page blanche qu’elle doit remplir sans références, en tentant de se retrouver, de cadrer à nouveau dans sa vie qui ne lui dit strictement rien.   Elle est très attachante, cette Naomi, pour laquelle la remise en question de l’adolescence prend une drôle de tournure.  On a l’impression de se retrouver avec elle dans une pièce de théâtre – devant public – où tout le monde s’attend à ce qu’elle joue son rôle… qu’elle ne connaît pas du tout (un rêve que je fais souvent d’ailleurs – je varie entre la chorégraphie, l’orchestre, la chanson et le théâtre, je suis variée – … révélateur, vous pensez??) et elle désespère à regarder autour d’elle pour trouver des indices qui pourraient lui indiquer quoi faire et quoi dire.   Parce qu’elle veut redevenir qui elle était, c’est ce qu’on attend d’elle, non?  Qu’elle ait les mêmes amis, les mêmes habitudes, les mêmes passions, le même amour pour son copain.  Sauf que bon, elle sent qu’il y a quelque chose qui ne va pas.  C’est avec James, le bad boy un peu bizarre, qu’elle se sent le plus à l’aise… aussi perdus l’un que l’autre, c’est plus facile, on dirait…

J’ai trouvé que ce roman explorait plusieurs problématiques adolescentes – avec plus ou moins de profondeur – mais surtout la quête identitaire.  Naomi n’a plus aucun repère et a ainsi l’occasion de tout rebâtir, de voir avec des yeux neufs, sans préjugés.  Elle ne se reconnaît pas dans le portrait d’elle qui est dressé.   On y parle d’amour bien entendu.  D’amitié aussi, et de famille.  Naomi n’est pas parfaite mais elle tente de garder la tête hors de l’eau. 

Touchée par le ton, donc… la sincérité du roman et son humour parfois.  Je l’ai lu d’une traite sans le lâcher! On a évité de sombrer dans le mélo complet ou dans la guimauve bien bien collante…  Un très agréable moment de lecture et une auteure que je relirai certainement!!!

Plaisir de lecture: 8,5/10


Lire en VO – 2