Le festin chez la comtesse Fritouille – Witold Gombrowicz

festin-fritouille.jpgPrésentation de l’éditeur
« Être invité aux dîners du vendredi chez la comtesse Fritouille est un immense honneur: convives élégants, nourriture végétarienne et délicate, conversation raffinée.  Mais certaines réceptions peuvent être surprenantes…

Surprenants aussi ce juge d’instruction qui veut prouver à tout prix qu’Ignace K. est mort assassiné, ou Alice, jeune vierge, qui utilise son innocence avec une naïveté dérangeante. »

Commentaire
J’ai toujours du mal à parler d’un recueil de nouvelles, genre que je commence à apprécier quand il n’y en a que 2-3 à la fois!!  C’est encore le cas ici.  En fait, le principal souvenir qui me restera de ce livre aura été mon aventure chez le Docteur, je crois, même si je compte certainement découvrir l’auteur davantage. 

C’est chez Lilly que j’ai d’abord entendu parler de Witold Gombrowicz.  J’étais curieuse alors j’ai décidé d’essayer des nouvelles pour voir ce que j’en penserais.  Ce recueil contient trois nouvelles: Meurtre avec préméditation, Le festin chez la comtesse Fritouille et Virginité. 

Je crois que je retiendrai surtout un monde qui se dirige toujours lentement vers l’absurte, des histoires dérangeantes, qui nous poussent toujours un peu plus loin dans nos retranchements et duquel je suis ressortie avec une sensation de malaise.   Ce qui commence comme une histoire « normale » balance toujours, à un certain moment, vers quelque chose de beaucoup moins cohérent, vers des divagations parfois grotesques, souvent déclenchées par un événement en apparence banale.  Ce n’est pas « gore » mais c’est toujours un peu malsain et la folie n’est jamais loin.  J’ai refermé le recueil un peu hébétée. 

Je souhaite encore davantage découvrir « Les envoûtés » car ma curiosité est définitivement éveillée et j’ai aimé le style de l’auteur, qui nous amène on ne sait où de façon insidieuse.  Je me demande bien ce que cet esprit peut nous entraîner dans le cadre d’un roman. 

Un cactus à Versailles – Maïté Bernard

cactusPrésentation de l’éditeur
« Marie-Liesse a reçu ce prénom à sa naissance parce que « liesse », ça veut dire « joie »… Pourtant, l’ambiance n,est plus à la franche gaieté dans cette famille versaillaise de cinq enfants – tous surdoués – depuis que Wallerand, l’aîné de vingt-cinq ans, a été écroué en maison d’arrêt. 

Difficile, dès lors, de continuer à vivre comme si de rien n’était… Bravant les consignes parentales, Marie-Liesse et sa soeur Marie-Sidonie décident d’aborder de front le sujet interdit et de passer à l’action. »

Commentaire
Marie-Liesse a treize ans et demi.  Elle est surdouée, elle a sauté deux classes, mais dans sa famille versaillaise, c’est normal.  Sa grand-mère est très « second empire » et son père porte la fleur de lys à la boutonnière pour commémorer la mort de Louis XVI.  Sauf que Wallerand, le frère aîné, à qui tout a réussi, est en maison d’arrêt.  Parce qu’il a poussé Sophie, sa fiancée.  Et que celle-ci est dans le coma. 

Maïté Bernard peint le tableau d’une famille complètement désorganisée mais qui tente de sauver ce qui reste à sauver.  Et dans tout ça, Marie-Liesse, qui refuse d’aller voir son frère, qui ne sait pas trop où est sa place dans une classe où tout le monde est plus vieux qu’elle, et qui réalise soudain que les parents, parfois, n’ont pas de bonne réponse et ne sont qu’humains.   Marie-Liesse n’aura pas le choix de grandir vite. 

J’ai bien aimé ce roman écrit clairement pour les jeunes adolescents mais qui parle de la violence conjugale de façon à en rejoindre plusieurs.  En effet, jamais nous ne verrons Wallerand, seulement sa famille et surtout les deux soeurs adolescentes, qui ont par ailleurs une très belle relation.  Elles joignent leurs forces pour réussir à passer au travers alors qu’on refuse de leur en parler et que le sujet est tabou, alors qu’il est visiblement au centre de leurs préoccupations et leur fait vivre leur quotidien dans une brume.  J’ai beaucoup aimé cette approche indirecte, qui permet d’éviter les descriptions violentes mais qui se met plutôt au niveau des jeunes, dans une situation qui pourrait arriver.  Les jeunes filles sont des jeunes filles normales, bonnes élèves, provenant d’un « bon » milieu.  Et pourtant, c’est arrivé tout de même, près d’elles. 

La voix Marie-Liesse m’a bien plu, avec toute l’ambivalence que ses treize ans impliquent. Marie-Sidonie est aussi bien dépeinte, avec son goût d’être grande et indépendante mais aussi l’envie de rester encore un peu une enfant.   En tant que lectrice adulte, j’aurais apprécié d’aller plus loin dans le cheminement des deux soeurs, qui réagissent de façon tout de même assez « sage », malgré quelques explosions. 

Une réussite dans mon cas car les romans jeunesse qui s’adressent aux jeunes adolescents sont ceux auxquels j’ai le plus de mal à accrocher. En effet, on s’éloigne de la magie du monde de l’enfance (à laquelle j’adhère très, très facilement.  Trop, diraient certains!) mais on est quand même assez loin des préoccupations adultes qui sont maintenant – du moins parfois – les miennes.   Je dois donc apprendre à me projeter un peu en arrière!  J’ai toutefois passé un bon moment avec ce roman. 

Merci à l’auteure qui m’a fait parvenir ce roman!

Où je sens que mes parents risquent de trouver la cohabitation difficile…

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Scène de vie
Je suis là, bien tranquille, en train de lire du Agatha Christie en regardant la scène finale de « The King and I » (j’adooore cette scène… soooo romantic) quand soudain mon bébé-frère, qui a depuis un moment élu domicile dans sa chambre et qui nous gratifie de brèves mais intenses visites au rez-de-chaussée, apparaît soudain. 

L’esprit tranquille, j’annonce à frère que j’ai fini mon roman Doctor Who et lui montre ma lecture présente…  Avec son enthousiasme habituel, il jette un coup d’oeil distrait et m’annonce, d’un ton tout aussi calme et détaché, comme si c’était rien du tout…

BébéFrère: Yavait des épisodes bizarres de ton Docteur hier ou avant-hier?
Moi (pas vraiment paniquée encore): Ah oui, c’était quelle saison?
BébéFrère: Ben là, j’sais pas, j’écoute pas ben ça, moi.
Moi: Mais c’était qui avec lui,quelle fille?
BébéFrère: Bah, c’était une affaire bizarre là, pas normale.
Moi (qui sent soudain le doute s’insinuer en moi): Pas normale?
BébéFrère: Une patente de fin du monde, là.
Moi (qui commence à hyperventiler): Fin du monde… t’es certain? 
BébéFrère: Ouais, deux espèce de longs épisodes, là, deux parties. 
Moi: (au bord de la crise cardiaque): Et le docteur à la fin…
BébéFrère: Ben y meurt, tu m’avais dit qu’il était sensé mourir… yen avait deux de suite.

Là, je suis au bord de m’évanouir.  Ce qu’il faut savoir c’est que j’habite chez eux ces derniers jours… genre, dans la même maison que lui.  Genre à portée de voix, là.  La lumière se fait dans mon esprit et je me sens possédée d’une énergie prodigieuse.  D’un seul et gracieux élan, je bondis par dessus le divan sur lequel j’étais couchée (je vous jure, l’ai carrément volé) et je commence à secouer mon bébé-frère comme un prunier (en autant que je puisse secouer efficacement un gars de 6 pieds 3 et demi), sous le regard ébahi (et surtout incrédule de mes parents)

Moi: QUOI??  T’ES EN TRAIN DE ME DIRE QUE LA FINALE DES SPECIALS DU DOCTOR AVEC LES DERNIERS ÉPISODES DE DAVID EN DOCTEUR ONT PASSÉ ICI, DE SUITE, QUE TU LE SAVAIS ET QUE TU NE M’AS RIEN DIT???

Je dois dire, à son net désavantage que Babe n’a pas été remué plus qu’autre chose, mais qu’il trouvait ça – croyez-le ou non – hilarant.  Oui, oui, vous avez bien compris, hilarant!!   Il a osé faire un tel crime de lèse-majesté et trouve ça drôle, pour ajouter à l’offense!  Bon, j’avoue que peut-être que l’image de sa grande soeur en train de sauter sur place accrochée à son bras en poussant des cris désespérés pouvait avoir un certain POTENTIEL comique… mais quand même…  il n’est pas barré!!!  Moi qui doit subir les avis pleins de soupirs des copines sur FB en soupirant d’envie depuis que les dits épisodes ont passé à la télé!

Et bon, après une vérification – en retenant mon souffle et en mobilisant toute ma famille – ils ne repasseront pas en reprise…  C’est terrible, ce qui m’arrive, non?  J’ai même dû skyper Yue en pleine nuit (pour elle) afin de me pas mourir étouffée par l’angoisse et le découragement… 

Je vais devoir attendre le 6 février pour la sortie en DVD… et la fin de semaine Doctor que Pimpi et moi nous prévoyons pour écouter la fin de David avec du support moral…

C’est looooooooooong!!

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Ma pauvre maman n’a pas fini, je crois…

Bébéfrère (encore lui): T’as ben un drôle de signet (c’est comme ça qu’on appelle un marque-page, ici)
Moi: (en tentant de le cacher); chuuuuuuut!!!
Bébéfrère (étouffé de rire): C’est-tu vraiment ce que je pense??
Moi: Chuuuuuuut!

N’en fallait pas plus pour alerter ma mère, aussitôt soupçonneuse… qui tend le cou pour voir…
Mère: Quoi, c’est quoi, ton marque-page?

J’avoue que bon, je suis un peu « sheepish », là… surtout quand elle finit par apercevoir le dit marque page…

Mère: QUOI?  MA CARTE BANCAIRE??

Ben quoi… tous mes marque-page sont chez moi et c’était tout ce qui traînait sur la table… il y a deux jours!  C’est une bonne raison, non??  Bon, elle a probablement dû la chercher un peu… mais ça fait partie du bruit de fond, de voir maman chercher sa carte, ses clés ou ses lunettes… ça compte pas!!

La preuve que les résolutions et moi, ça ne fait pas bon ménage!

Je ne sais pas si certains s’en souviennent, mais après mes quatre super swaps de l’automne (Swap Books inside, Bloody Swap, Doctor Swap, Swap un livre, un peintre), j’avais dit « plus de swaps jusqu’à l’été ».  Bon, ok, je l’ai peut-être dit dans ma tête… ou peut-être chuchoté!  Mais bon, ça venait du fond de mon coeur et du fond de mon porte-feuille aussi.  Je m’étais juuuuré.  J’avais même résisté au Swap Noël de Stephie et Pimprenelle, au prix de terribles efforts de mon hémisphère gauche, qui semblait prendre de plus en plus de force ces derniers temps. 

Et j’ai résisté, oui, je le jure!!

J’ai résisté jusqu’au premier janvier, à 9h du matin. 
C’est bien, non?
Moi, en tout cas, je suis fière!!
Et c’est un swap Harry Potter, chez Bladelor, en plus.  Comment résister à Harry et à Snape, hein??
HPLogoMaxi
Et ensuitre, voilà qu’Emmyne propose le Swapôcontes.  Alors là, c’était me prendre par les sentiments!  J’ai un amour immodéré pour les contes et leur réécritures, c’est plus fort que moi. 
swapocontes
Et comme j’ai bien besoin de m’auto-réconforter ces jours-ci, vu que mon chez moi a l’air d’une piscine ou d’une douche tropicale (« gracieuseté » de mon tuyau de laveuse, qui a choisi la seule nuit où je ne dormais pas à la maison pour exploser et inonder le sous-sol et tout le plancher du rez-de-chaussée.  Bien entendu, il a fallu que je m’en rende compte le premier janvier à 22h et que je dérange une compagnie de nettoyage au complet pendant leur party du jour de l’an… vraiment, vraiment le pire moment), que je suis exilée hors de la maison et que c’est assez déprimant merci, je m’y suis inscrite pour me redonner un peu de moral.  En plus, tous mes livres sont gondolés parce que l’air était trop humide… quel bordel.   Bref, fin de la tranche de vie!

Tout ça pour dire que bon… deux swaps troooop tentants en deux jours!!   Et j’ai troooop hâte, en plus!!!  Sans compter le Swap au long cours, pour lequel ma binômette et moi venons de choisir notre thème!   Une chance que je ne prends pas trop de résolutions, hein!!!

Princess in the spotlight (Le journal d’une princesse, tome 2) – Meg Cabot

Présentation de l’éditeur
« Juste quand Mia pensait qu’elle avait toute cette histoire de princesse sous contrôle, tout part en vrille.  D’abord, sa mère lui apprend une nouvelle inattendue.  Ensuite, Grandmère organise une entrevue sur une chaîne nationale pour la nouvelle princesse de Genovia.  Et par dessus tout ça, elle reçoit des lettres anonymes d’un admirateur secret. »

Commentaire
Pauvre Mia!  C’est que c’est terrible, d’être une princesse!  Non seulement elle doit se taper les cours de princesse avec Grandmère, qui réussirait à elle seule à repousser une armée d’envahisseurs mais voilà qu’elle doit accorder une entrevue à la télé!  Elle qui considère qu’elle n’a strictement rien à dire!!  Et, le comble, imaginez-vous que Grandmère a décidé d’orchestrer un mariage à son goût pour la mère de Mia!   Rien de moins!  Tout en sachant pertinemment que la mère en question ne veut rien savoir d’un gros mariage!!  De toute beauté!!

Décidément, je l’aime bien, cette Mia!  Je retrouve dans ces livres l’atmosphère adolescente, les relations amicales, les potins!  Un véritable retour en arrière, quoi!  Mia a donc réalisé que, finalement, l’amour de sa vie, ce n’est pas Josh, le plus beau gars de l’école, mais plutôt Michael, le frère de Lilly, computer geek de son état.  Sauf que surtout, SURTOUT, il ne faut pas qu’il le sache!!   Et quand elle commence à recevoir des lettres anonymes d’un admirateur qui lui mentionne qu’il l’aimait avant qu’elle soit princesse, elle ne peut qu’espérer que ce soit lui! 

Ca me plait beaucoup, ces discussions entre copines, ces plans un peu fous et ces grandes aventures!  On retrouve le même ton que dans le volume précédent, les même listes dans son journal (genre: les 5 pires choses dans le fait d’être une princesse), les mêmes folies douces.  Et j’aime de plus en plus les personnage secondaires.  J’adore Hank, le garde du corps, et le père de Mia ainsi que la terrible Grandmère me font carrément rire!  Lilly reste impayable et Tina, avec ses romans d’amour est adorable. 

Juste un petit point, vu qu’il faut parfois être pointilleuse!  Je lis en VO et Grandmère mentionne que Mia a l’air d’un « poulet » (ce qui voudrait dire une prostituée selon le dictionnaire).  Sauf que bon, pour votre information, un poulet, en français, ça a des ailes, des plumes et ça fait « cot cot cot ».  Ou encore c’est dans une assiette ou en brochette.  Finalement, si on vient de recevoir une contravention, ça peut être un agent de police.  Mais sans le « tte » à la fin, on peut laisser faire la prostituée!  Je trouve que ça arrive vraiment souvent dans les livres en anglais que les quelques mots français qui sont à l’intérieur soient massacrés.   Bon, vous allez dire que je fais souvent un usage assez limite de l’anglais moi-même… mais aucun éditeur ne passe après moi dans mes billets! ;))

Une série bien rafraîchissante, donc!

Plaisir de lecture: 8/10


Lire en VO – 6

La délicatesse – David Foenkinos

La-delicatesse.jpgPrésentation de l’éditeur
« Il passait par là, elle l’avait embrassé sans réfléchir.  Maintenant, elle se demande si elle a bien fait.  C’est l’histoire d’une femme qui va être surprise par un homme. 

Réellement surprise. »

Commentaire
Quand Pimpi m’a dit qu’elle avait vraiment adoré ce roman, j’ai profité du fait qu’elle venait passer quelques jours à la maison pour lui demander de me l’emmener, que je me fasse une opinion.  Bon, vous remarquerez que c’est assez surprenant de ma part, que j’accepte d’emprunter un roman!  Mais je progresse, je progresse!!

« La délicatesse », c’est l’histoire d’une femme qui se reconstruit après avoir cru que jamais elle ne guérirait.  Pour tenter de survivre, elle s’est jetée à corps perdu dans le travail.  Et elle se surprend elle-même à se laisser emporter.  Et en surprend plusieurs.  C’est aussi l’histoire d’un homme qui se croyait transparent et qui ne l’est plus.   C’est une histoire qui ne tombe jamais dans le mélo et qui réussit à nous consoler, à redonner espoir.  Parce que bon, au départ, il va chercher un sujet qui m’a toujours fait bien peur; la perte de ceux qu’on aime (dans le cas du livre, de « celui » qu’on aime… mais je généralise facilement, dans ce cas-là!).  Mais finalement, il m’a fait du bien, ce livre. 

Le roman porte bien son titre, je trouve.  C’est fluide, c’est respectueux, c’est tout doux, même quand ça fait mal.  C’est délicat, quoi!  On ne tombe pas dans le mélo, même si ça aurait été facile de le faire.  J’ai beaucoup aimé suivre les pensées, les réflexions et les labyrinthes mentaux des différents protagonistes.  Tout ce qui peut passer par la tête dans différentes situations!  Quelles montagnes russes émotionnelles, sans rien laisser paraître.    De plus, la construction du roman, qui alterne les parties du récit avec des listes diverses, des citations ou des informations ayant un rapport – ok, parfois assez éloigné – avec la narration m’ont bien plu et fait sourire!!  J’ai énormément apprécié ces associations d’idées et ces petits apartés. 

De plus, l’humour et le second degré m’est apparu très à sa place la majorité du temps.  J’ai eu de nombreux sourires. Non mais ça doit être assez drôle, être dans la tête de ce gars (je parle de Foenkinos, ici, pas du personnage).  Je suis certaine qu’il se surprend lui-même, parfois!  Bon, j’avoue, certaines notes de bas de pages étaient parfois légèrement moins pertinentes que d’autres!  Je me demande encore ce que la définition d’une Alice venait faire là-dedans!  Mais ça ne m’a pas vraiment ennuyée, juste fait sourire. 

Une histoire simple, certes, parce qu’elle met en lumière tous ces petits riens, tous ces petits événements qui, mis bout à bout, forment le quotidien et les « grands » moments de nos vies.  Ceux qui semblent banals pour tous sauf pour les personnes pour qui ils ont une histoire et une signification.  J’ai souri, j’ai eu une petite larme par moments…. je ne sais pas ce qui va rester à long terme mais j’ai sans conteste passé un très très bon moment de lecture!

Merci donc à Pimpi pour le prêt, et à Caro[line], la number one Foenkinos-girl, qui l’a offert à Pimpi et qui lui a permis de pouvoir me le prêter!!!  Maintenant, il faut que j’attende plus d’un an pour qu’il sorte en poche afin de pouvoir l’ajouter à ma bibliothèque!!!  Quoi, j’ai dit que je progressais!  Pas que j’étais complètement guérie de mon petit côté cinglé!!!

Si c’est un homme – Primo Levi

si c'est un hommePrésentation de l’éditeur
« On est volontiers persuadé d’avoir lu beaucoup de choses à propos de l’holocauste, on est convaincu d’en savoir au moins autant.  Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l’accumulation, on a envie de crier grâce.

C’est que l’on a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l’état du malheur.  Peu l’ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l’air de nous retenir par les basques au bord du manaçant oubli: si la littérature n’est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n’est que futilité – Angelo Rinaldi »

Commentaire
J’avais presque décidé de passer mon tour pour cette lecture du blogoclub.  En effet, ce livre me faisait peur… mais comme je l’ai croisé en librairie alors que je ne l’y avais jamais vu avant (faut dire que la section biographie, je ne la fréquente pas vraiment de façon très assidue… ceci explique peut-être cela), j’ai décidé de tenter le coup, en cette veille du jour de l’an.  Bon, il y a plus festif comme lecture, je sais. 

« Si c’est un homme est essentiellement le témoignage d’un homme qui a survécu à Auschwitz.  Il décrit ce qu’il y a vu, ce qu’il a personnellement vécu, les atrocités qui faisaient son quotidien.  Mais nul mélodrame ici (et pourtant, il y aurait eu de quoi faire).  Le ton est volotairement distant; il relate les faits.  Objectivement, froidement, même.  Nous ne verrons donc pas les fours crématoires ou les ghettos.  Seulement ce dont il a été témoin.   Et l’histoire est suivie de la réponse de Levi à des questions fréquemment posées, qui oriente notre réflexion.

Est-ce que c’est moins horrible? Non.  Définitivement, non.  Au contraire, on ressent avec une force étonnante cette déshumanisation, cet état de stupeur quotidien dû à faim, à la fatigue, à la lutte pour sa survie.  On voit le genre humain dans ce qu’il est de pire.  Cette façon de rendre les hommes moins que rien, de les traiter en bêtes, en troupeaux, de les soumettre à la loi du plus fort… ça m’a réellement retournée. Et plus j’y réfléchis, pire c’est.   Parce qu’il suffit de s’ouvrir un peu les yeux au sujet du monde actuel… et ça fait peur.

« Ne pas chercher à comprendre » avait écrit un prisonnier du Lager au fond de sa gamelle.  Comprendre ce qui s’est passé, je crois que je n’y arriverai jamais.  Je réussirai jamais à « comprendre » comment on a pu en arriver là.  Mais savoir, par contre, il le faut.  Savoir et se souvenir.   Pour qu’on évite à temps, si prochain fou il y a.  Je ne peux pas parler de plaisir de lecture proprement dit, dans ce livre.  Mais il faut le lire.  Ne serait-ce que pour se poser des questions. 

Une lecture nécessaire.  Qui remue et qu’il ne faut surtout pas oublier dès la dernière page refermée. 

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De la part du Docteur et de moi-même… Happy New Year!

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Déjà, 2009 tire à sa fin… c’est moi ou bien les chiffres vont de plus en plus vite??  Dire que j’avais du mal à croire mes parents quand ils disaient qu’on ne voyait pas le temps passer, quand on était « grand » (vous avez bien remarqué, je n’ai pas dit « vieux »… je me refuse à être vieille!!)

Comme je n’avais pris aucune « vraie résolution » pour 2009, je trouve que je m’en tire plutôt pas mal!!!  Ah oui, je voulais « lire moins »…  Bon ben j’ai réussi!!!  Je n’ai lu « que » 190 livres cette année – et je compte les mangas et les BD, pour cause de paresse!!!  Une nette amélioration, donc!  Je suis fière de moi!!! 

Quant à ma pile, elle n’a pas diminué, loin de là…  j’ai même réussi à y ajouter 100 livres depuis un an… en en lisant 190, ne l’oubliez pas!! Si ça continue comme ça, va falloir que je fasse construire un deuxième étage à ma bibliothèque!! Et, accessoirement, que je m’interroge sur ma santé mentale… mais ça, c’est une autre histoire!!

De plus, je dirais qu’environ 60% de mes lectures étaient en français et 40% en anglais…  je me maintiens, je crois!!

Je ne vais donc encore prendre aucune suuuuper résolution pour l’année 2010, même pour le plaisir de les rater une à la suite de l’autre… Anyway, comme je suis même partie pour réussir tous mes challenges 2010, ce n’est même plus drôle!!!  Va définitivement falloir que je me trouve une entreprise impossible à réaliser (AUTRE que de faire baisser ma pile… anyway, ça, c’est perdu d’avance… c’est moins drôle… et répétitif!!)

Je souhaite juste garder le plaisir de lire et la capacité à m’enthousiasmer pour à peu près n’importe quoi!!!  Rien que ça!!

Mes lectures marquantes en 2009… donc… je dirais que ce fut l’année Dickens, avec la lecture de Bleak House et de David Copperfield, deux gros coups de coeur ansi que l’année Joffrey (oups… non… Angélique!!) qui m’a captivée!!  

Côté jeunesse, la palme de l’hystérie revient définitivement à The Hunger Games et sa suite Catching Fire, qui m’ont rendue complètement folle!!  La série « Quatre soeurs » de Malika Ferdjoukh (tome 1, tome 2) promet également d’être une série doudou!!!  Mention spéciale à « Le chagin du roi mort » de Mopurgo, également.

Pour les albums, impossible de ne pas noter « Danseuses du monde » de Sybile et Aurélia Hardy, ainsi que ma découverte des « P’tites Poules« , des deux Christian!!!

Parmi mes moments forts aussi…  « Seul le silence » de R.J. Ellory, « Avril enchanté » de Von Arnim, Le portrait de Dorian Gray, de Wilde, Le maître de Ballantrae, de Stevenson, Du bout des doigts, de Sarah Waters, Le coeur cousu, de Carole Martinez, Femmes et filles, Elizabeth Gaskell, La maison aux esprits, de Allende et The Princess Bride, de Goldman.   Ma relecture du Comte de Monte Cristo mérite également une mention spéciale!

Dans les livres québécois, ma préférence va à « Le musée des introuvables » de Fabien Ménar, que j’ai vraiment aimé. 

Côté Manga, c’est Vampire Knight qui m’a passionnée et côté BD, j’hésite entre « D » (quoi, ya un thème??) et « Notre mère la guerre« .

Et vous, des tops/flops de 2009?

Comme je risque d’être bien occupée d’ici le début de 2010, je vous souhaite une…

Merveilleuse année 2010 qui, je l’espère, mettra des étoiles dans vos yeux, un sourire sur vos lèvres et plein de joie dans votre petit coeur!!  De belles lectures, des délires, un peu d’hystérie, des rires à profusion, des folies douces, de ces moments qui font exploser le coeur parce que trop beaux, des petits et des grands bonheurs! 

Bonne année!!!
N’oubliez surtout pas d’abuser du champagne!!


PS: Le Docteur vous souhaite quant à lui de ne pas trop rencontrer de vilains aliens… il fait aussi dire qu’il ne pourra pas toutes vous sauver, vu qu’il est tout le temps avec moi et n’accepterait de me laisser pour rien au monde… mais vous souhaite une bonne année!  Quant à Jack, il vous rappelle que « the 21st century is when everything changes… and you’ve got to be ready »!!!

Ma vie est tout à fait fascinante – Pénélope Bagieu

Présentation de l’éditeur
« Pénélope Bagieu est une jeune illustratrice parisienne.Elle vit dans le plus petit appartement du monde, sous les toits, en compagnie de son chat rose, de sa collection de chaussures et de ses tracas quotidiens : sa réticence à faire du sport, sa mère envahissante, son chéri qui ne l’écoute pas… Heureusement pour elle, il reste ses copines langues de vipère, les soldes, les séries télé, la presse people et les macarons !

L’auteur croque dans cette bande dessinée les petits riens du quotidien avec beaucoup d’humour et un talent évident : à chaque page, elle nous raconte ses petites histoires et péripéties, tour à tour drôles, justes et émouvantes. »

Commentaire
J’aime beaucoup le blog de Pénélope Bagieu.  Bon, j’en manque parfois des bouts pour cause de non-parisiannisme mais généralement, elle me fait mourir de rire!  Je me reconnais souvent (le pire, c’est l’ampoule… c’est un running gag entre mes copains… et les chaussures… et les sacs!), comme plusieurs d’entre nous, je crois, dans ses réflexions et elle a une façon de faire ses commentaires qui me plaît beaucoup!  J’adore ces planche où il n ‘y a comme rien à ajouter à ça!!

Je cherchais donc cette BD depuis sa sortie en poche et je suis finalement tombée dessus à Montréal, alors qu’elle m’appelait d’un présentoir.  Ce qu’il y a dans ce livre, ce sont des planches illustrant son quotidien (elle doit être assez drôle à fréquenter!!!) assez fascinant, en effet!  C’est que miss Pénélope est légèrement fashion victim, légèrement bordélique et légèrement excessive!!!  Ca donne un résultat final réellement comique!

Cette BD se lit dans le temps de le dire… un gros 20 minutes et c’était terminé.  En partie parce que ce n’est pas long et de plus, je connaissais plusieurs des planches pour les avoir déjà vues sur son blog.  Je ne suis donc pas déçue, parce que je savais ce que j’achetais mais j’aurais aimé un peu plus de nouveauté.  De plus, je pense que je préfère lire ses aventures « en direct » (ou en presque direct).  Je trouve réellement plus palpitant de voir les planches quand elles sont d’actualité.  Je pense que je m’en tiendrai donc au format « blog »… à moins qu’un prochain tome (c’est prévu??) contienne plus de planches inédites!

Un chant de Noël – Lucie Papineau et Stéphane Poulin

chant de noelPrésentation de l’éditeur
« Un chant de Noël, la merveilleuse histoire de Charles Dickens, traverse le temps pour réchauffer le coeur des petits et des grands.

Sa magie souffle sur les mots de Lucie Papineau et les pinceaux de Stéphane Poulin qui interprètent, avec un bonheur contagieux, le temps d’un livre, l’esprit de Noël.  Et pour toucher, le temps d’un « Il était une fois », à l’essentiel. « 

Commentaire
Je réalise qu’à force de changer les dates de mes billets, je me ramasse à parler de cette jolie adaptation du conte de Dickens pour les tout petits après Noël… c’est quand même pas l’idéal!!!  Mais bon, comme l’esprit de Noël traîne encore dans le coin (du moins, chez moi…), je publie quand même mon billet!

Tout d’abord, j’adore l’histoire de « Un chant de Noël ».  Elle est pour moi intemporelle.  Les auteurs de cette adaptation ont choisi de représenter les personnages sous la forme de petits animaux et l’histoire peut être racontée à des enfants assez jeunes sans pour autant leur faire peur.   Le personnage principal, Srcooge dans le conte original, est Boustru, un petit garçon orphelin, qui n’aime pas Noël et passe son temps à compter ses jouets dans son grand manoir sombre et triste.  Il sera visité par une petite souris qui lui fera voir les Noëls passés, le Noël présent et entrevoir le Noël futur.  C’est très joli, on y est dans l’esprit de Noël et on reconnaît la séquence du conte de Dickens même si le conte est vraiment adapté à de jeunes enfants; point de fantômes et de gens qui se réjouissent de la mort du héros ici.      Juste un conte sur la magie de Noël, sur la chaleur, l’amitié et l’espoir.  Vraiment très beau, et assez court aussi!

J’ai trouvé les images vraiment magnifiques.  De plus, le texte est facile d’accès mais poétique à la fois.  On est proches de la réalité des enfants, mais le message passe et l’esprit du conte de Dickens est bien respecté.  J’ai hâte d’être à Noël prochain pour pouvoir le lire à mon neveu qui aura alors trois ans et demi!!