A great and terrible beauty (Les sorcières de Spence – tome 1) – Libba Bray

Résumé
« Gemma Doyle est différente des autres filles.  Ces filles aux manières impeccables, qui ne parlent que lorsque l’on s’adresse à elles, qui se rappellent leur rang et qui, quand ce sera requis, se contenteront de « lie back and think of England » (désolée si je place ce bout de phrase en anglais… je le trouve trop drôle!)

Nous sommes à la fin des années 1800 et Gemma, 16 ans, est envoyée à Spence Academy après que la tragédie ait frappé sa famille en Inde.  Seule, rongée par la culpabilité et en proie à des visions qui ont la malheureuse habitude se s’avérer réelles, Gemma est accueillie avec froideur. Mais elle est suivie par un jeune homme mystérieux qui la met en garde contre les visions… À Spence, Gemma trouve le journal de Mary Dowd qui, avec son amie Sarah, l’a précédée dans le Realm. Elle découvre alors son pouvoir surnaturel et entraîne ses compagnes ailleurs. 

Commentaire
Une histoire victorienne… pleine de magie, dans le milieu fermé d’académie dont une aile est en ruine suite à un incendie…  ce livre jeunesse avait tout pour me plaire et en effet, il m’a beaucoup plu!  J’aime ces romans dont les atmosphères nous envoûtent et lu seule, en pleine nuit, devant un feu de foyer (parce oui, je fais encore des feux de foyers fin mai, quand on gèle dehors!!), ça fait tout un effet à la Peureuse (avec un grand P) que je suis!  Mais bon, je ne devrais pas me plaindre, je fais exprès pour « me mettre dans l’ambiance » quand je lis ce genre de livres!!  Notons aussi que j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure!  Bon, en VO, je suis moins difficile, mais quand même!  Ça coule bien l’écriture contribue dresser un réel décor victorien.

En fait, ‘histoire est relativement simple.  Si on fait abstraction de la partie fantastique, nous sommes face à une jeune fille qui arrive pleine de secrets à cacher dans un nouveau collège où tout le monde se connaît, qui veut se faire accepter, qui se rebelle contre les standards de la société et qui doit porter un regard lucide sur sa famille et faire le deuil de sa « perfection ».  Parce que c’est à l’adolescence qu’on commence à se questionner sur les valeurs, les lois… et qu’on réalise que nos parents ne sont pas parfaits.   Et si j’ai bien aimé la partie « magie » qui ajoute une touche de mystère, de fantastique, c’est surtout l’histoire des filles qui m’a touchée.  L’histoire des filles qui veulent quelque chose à elles, qui se cherchent et qui jouent avec le feu. 

Parce que non, elles ne sont pas toujours logiques, elles font des mauvais choix et on voit venir 35 pages avant qu’elles vont les faire.  Elles ont toutes leurs failles, elles pensent comme des ados, sont souvent égocentriques, aucune n’est parfaite, loin de là… Mais je crois que ça me les a rendues plus réelles.  Après tout, ce monde de petites trahisons, de grandes passions et de secrets est souvent le propre du monde adolescent. 

Et mon commentaire « fille »…  J’espère que le personnage de Kartik sera récurrent dans les autres tomes (il s’agit là d’une série de trois livres) parce que si j’avais quelque chose à reprocher à de volume, c’est qu’on ne le voit pas assez!  Je l’aime bien, cet Indien qui tente d’empêcher Gemma et ses amie d’entrer dans cet autre monde! 

 

Et là, j’ai été surprise parce que je pense que pour une fois, je me suis trompée dans mes « prédictions »!  Quelque chose dont j’étais absolument certaine, concernant Sarah, n’est pas arrivé!  Bon, on n’a pas encore toutes les réponses (il reste deux tomes, tout de même!) mais si je me suis autant trompée sur quelque chose d’aussi gros… ce livre a probablement quelque chose de magique!

8,5/10

Starmania – Opéra


Je suis complètement débordée, ces jours-ci… Mais c’est principalement du débordement agréable (bon… sauf au boulot… mais ça, c’est une autre histoire!!!) alors je suis loin de me plaindre!

Et l’une de mes nombreuses activités agréables des derniers jours a été d’aller faire un tour à Québec pour voir la version de Starmania revisitée qu’on nous a concoctée pour le 400e de la ville de Québec!

C’était impossible pour moi de manquer ça!  Starmania a été l’un de mes mythes d’adolescence… c’est tellement facile de s’identifier à ces personnages quand on a 14 ou 15 ans, qu’on regarde alentours de nous et qu’on trouve donc qu’on ne cadre pas dans le monde qui nous entoure.  En ce qui me concerne, Starmania avait mis des mots sur cette grande quête d’identité qui a caractérisé mon adolescence, sur ma recherche de ma petite place dans la société.   Bref, tout ça pour dire que je connais Starmania par coeur et que même 17-18 ans après, je suis encore capable de repérer le moindre petit changement dans les mots ou la mélodie… et que ça inclut les récitatifs…  Ce n’est pas une blague, je suis encore capable de le réciter du début à la fin, sans arrêt!  J’ai déjà dit que j’avais une mémoire bizarre, je crois?

Ce n’était pas la première fois que j’assistais au spectacle de Starmania mais il s’agit là d’une toute nouvelle version, qui n’a plus rien de rock!   C’est  beaucoup plus lyrique, avec des voix d’opéra et un orchestre symphonique complet. Conséquemment, les arrangements sont bien différents (et pour la plupart magnifiques) et les pièces plus rythmées changent décidément d’allure.  La mise en scène était superbe, avec les projections et les toiles qui descendent et qui remontent sur la scène du Grand Théâtre.  Avec un tel orchestre, le spectacle était grandiose!

Des moments favoris?  Bien sûr!  Mais j’aurais pu prédire lesquels avant même que le rideau se lève, à l’exception d’un seul peut-être!  J’ai eu la chair de poule tout au long de la chanson d’ouverture (Monopolis) et ça s’est poursuivi avec les chansons interprétées par Marie-Jeanne, la serveuse automate (je les aime toutes, c’est pas compliqué!), le fameux « Blues du Buisinessman », le « SOS d’un terrien en détresse » et surtout le duo d’adieu de Marie-Jeanne et de Ziggy (qui me fait pleurer à chaque mautadite fois!!) mais ma surprise est allée à une interprétation de « Ego Trip » (que je n’aime pas particulièrement) assez impressionnante.

Bref, la serveuse automate était très émouvante, Ziggy craquant (j’adore le duo Ziggy/Marie-Jeanne, très complices et amusants), Stella Spotlight a vraiment l’air d’une star, Johnny Rockfort est très convainquant et Zero Janvier vraiment crédible.  J’ai moins accroché sur les personnages de Sadia et de Crystal dans cette version.

Bref, une toute nouvelle version, à écouter si on aime les voix lyriques et si on est prêt à entendre un Starmania tout de même assez différent!  Et un gros, gros coup de coeur pour la scène finale où Marie-Jeanne interprète « Stone » dans sa robe jaune (quant tous les autres sont dans les tons de noir-gris-blanc), devant un énorme soleil qui se lève lentement en arrière plan.  Le petit ajout à la fin de la chanson permet de quitter Starmania sur une petite mini-note d’espoir!  J’ai définitivement adoré, un très beau moment pour moi que ce spectacle!!!

Ceux qui souhaitent avoir une idée de ce que peut donner des versions de Starmania plus lyriques, les liens mènent vers des enregistrements « symphoniques » mais présentés isolément, sans mise en scène et hors du contexte de l’opéra.  La chanteuse qui interprète Marie-Jeanne (Marie-Josée Lord, soprano) est celle qui a chanté ce rôle hier soir… mais je l’ai préférée hier!  De beaucoup!

Stone
La complainte de la serveuse automate
Ziggy

Mister Pip – Lloyd Jones

Résumé
« Sur une petite île du Pacifique, Matilda et ses camarades de classe se passionnent pour les aventures vieilles d’un siècle d’un orphelin appelé Pip, dans une ville appelée Londres, qui leur apparaît plus réelle que leur propre région à feu et à sang.

Mais dans une île ravagée par la guerre, l’imagination ne protège pas toujours de la folie des hommes.

Commentaire
C’est définitivement la couverture qui m’a attirée vers ce livre.  Et sur la couverture, il y avait le mot « Pip », qui me criait très très fort d’un bout à l’autre de la librairie!  Et finalement, un billet positif chez Lily a achevé le travail de tentation!

J’ai lu ce livre par petits bouts… presque un chapitre par jour, au début, comme les étudiants du roman.  J’ai donc mis un peu de temps à accrocher mais au final, je l’ai beaucoup aimé, particuilèrement la partie qui se déroule sur cette île colorée aux coutumes venues d’ailleurs, où on entendrait presque crier les oiseaux et le bruit des vagues.  Sur cette île, c’est la guerre, c’est l’horreur.  Ils sont oubliés, livrés à eux mêmes, vivent de rien… Ils ont peur, ils survivent comme ils peuvent, malgré les rebelles et les Peaux rouges qui peuvent débarquer à tout moment.

Mr. Watts, un homme bizarre, est le seul Blanc de l’île, les autres l’ayant désertée avant qu’il ne soit trop tard.  Il devient leur professeur et leur lit « Les grandes espérances ».  Matilda, la narratrice se passionne pour Pip, qui devient pour elle plus réel que Dieu et le diable, et qui sera la cause de bien des tourments dans le village.

Ce récit raconte l’éveil à la littérature de la jeune Matilda.  Un éveil qui lui devient presque nécessaire tant elle a besoin de s’évader de son quotidien frisant le surréalisme.  Un bel hommage au pouvoir des mots, à la magie des livres, mais aussi à ces personnes qui avaient également leurs grandes espérances et qui ont tout quitté pour elles. À ces personnes qui marquent des vies malgré (ou peut-être à cause de) leurs faiblesses.

Mais surtout… ce livre donne une envie folle de lire (ou de relire, dans mon cas) « Les grandes espérances », qui est un roman qui m’a beaucoup marquée.   Sauf que j’ai dû le prêter à quelqu’un… et oublier que je l’avais prêté parce que je ne le trouve nulle part!  Comme dirait Caliméro… la vie est trop inzuste!!!

8,5/10

Le jour où je suis subitement devenue raisonnable!

Oui, oui… tout à fait raisonnable, je vous le jure!!!  Imaginez-vous que c’est dans la zone portuaire de la ville voisine que se déroulait la Biblio-vente annuelle de mon coin.  En fait, Biblio-vente signifie milliers de livres alignés un peu – beaucoup – pêle-mêle sur de looongues tables, elles mêmes alignées dans une loooongue salle (en fait, les livres étaient dans le bâtiment au toit bleu, en bas à droite de la photo).  Les organisateurs avaient bien tenté d’organiser le tout de manière un tant soit peu cohérente… mais bon… le rangement de nos bibliothèques personnelles ont bien du mal à nous résister… imaginez résister à une énorme foule de visiteurs qui les « taponnent » à qui mieux mieux, qui les choisissent, les dé-choisissent… et les laissent au hasard sur une des tables (quoi?  je l’ai fait aussi?  hooooooon!!! Je n’oserais jamais!!!)

Bref, une véritable partie de plaisir pour deux folles des livres qui s’y retrouvent un peu avant l’ouverture et qui ont tout leur temps!  Comme mon appareil photo numérique (rose, je vous le rappelle) était resté chez moi, je ne peux vous offrir de photo de Charlie Bobine et de moi-même en pleine séance de fouinage bouquinesque intense!  Mais j’ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer cette miss bonne humeur, aussi amusante et agréable que sur son blog!  Nos quatre heures et quelque de bavardage ont passé en un éclair!  J’espère de tout coeur que nous renouvellerons l’expérience!

Quant à ma raisonnabilité nouvellement acquise? Imaginez-vous que ma virée à la biblio-vente ne m’a couté que 5,25$… et que ça inclut un sac écolo à 2$!  Non mais ça mérite des applaudissements, vous ne trouvez pas?!?!  Et ma résolution « pas de livres neufs »?  Elle tient presque!!!  La visite en librairie qui a suivi la biblio-vente (pas pour nous… pour nos swaps!) s’est soldée par une seule petite-mini-ridicule-rechute-de-rien-du-tout… et c’est la faute à toutes celles qui disait que c’était encore mieux que…  et que je ne trouverais jamais le twist final…  Comment je pouvais résister ce défi!  On est tous d’accord pour dire que ça ne compte pas, hein? 

Bref, une bien agréable journée!

Visions of Sugar Plums – Janet Evanovich

Résumé
« Dans cinq jour, ce sera Noël et ça ne va pas si bien pour Stephanie Plum, chasseuse de primes.  Elle n’a pas de sapin.  Elle n’a acheté aucun cadeau.  Les centres commerciaux sont pleins.  Il n’y a aucune lumière de Noël dans son appartement – et il y a un homme étrange dans sa cuisine.

Bien entendu, tout ça est déjà arrivé à Stephanie Plum auparavant. Mais cet homme est différent.  Il est mystérieux, sexy – et a une mission bien mystérieuse.  Son nom est Diesel et la question est: que peut-il bien vouloir à Stephanie?  Peut-il l’aider à retrouver Sandy Claws, ce vieux fabriquant de jouets qu’elle doit retrouver?  Peut-il survivre à un souper familial dans la famille Plum?  Alors sortez les rennes au nez rouge en plastique et vos clochettes et préparez-vous à fêter Noël… dans le style Trenton, New Jersey! »

Commentaire
Pour tous ceux qui se poseraient la question, oui, j’ai remarqué, nous sommes en mai et pas en décembre.  Bon… je me dis que très bientôt, ils vont sortir les décorations d’Halloween et de Noël dans les magasins mais ça, c’est une autre histoire!!  Pourquoi donc lire une histoire qui se passe à Noël quand il faut un peu beau pour la première fois depuis quoi… 3 ans?   Imaginez-vous donc qu’en lisant « To the nines », j’ai réalisé que j’en avais probablement manqué un bout… et en fouillant dans le monstre qui dort dans ma biblio, communément appelé PAL, j’ai déduit que c’était cette novella qui était entre les tomes 8 et 9 des aventures de ma chasseuse de primes préférée.   Bien entendu, je l’ai lu tout de suite!  Ben quoi! Comme c’est vraiment un gros challenge intellectuel, cette série, je ne voulais surtout pas prendre le risque d’être mélangée!

Mon premier commentaire suite à cette lecture: je modifie ma liste pour Noël prochain!  Je veux un superhéros modèle Ranger ET un superhéros modèle Diesel!  Il a réussi à compenser l’absence totale de Ranger et le rôle de figurant de Morelli, ce n’est pas peu dire!!!  C’est une lecture plus courte que les autres romans (180 pages comparativement à 330 quelques pages… je me demande d’ailleurs comment elle fait pour écrire des romans avec toujours le même nombre de pages… un mystère de la vie!) mais je l’ai tout autant apprécié.  Davantage même que « To the nines », lu presque juste avant.  Il y a davantage de Grandma Mazur (qui a un nouveau « studmuffin ») et l’épisodes des dents a été celui qui m’a fait éclater de rire cette fois… imaginez le tableau!!!   Les scènes de famille chez les Plum sont toujours mes préférées dans ces romans (bon, à part peut-être certaines scènes « hot » avec Ranger ou Morelli).  L’idée de l’atelier de Sandy Claws, avec sa horde « d’elfes » est assez hilarante merci!!  On retrouve ici Briggs, toujours aussi « agréable » mais définitivement comique! 

 

Bref, tous les éléments drôles caractéristiques d’une aventure de Stephanie Plum… condensés en la moitié des pages!  Question ouverte: est-il traduit en français?  Je n’ai trouvé le titre traduit nulle part!  Et autre question ouverte: Est-ce que je suis la seule avoir une mère qui, comme la mère de Stephanie, commence immanquablement une conversation téléphonique par « Karine?  C’est ta mère. »?  Et qui se dit à chaque fois – comme Stephanie, encore une fois – que depuis le temps, je commence à connaître sa voix!!

8,5/10

La loi du tout ou rien!


Catégorie
: Sketche
Mettant en vedette: Moi dans mon propre rôle, mon facteur dans son propre rôle également!
Style: Comique… ou décourageant selon le cas!

Entre mon facteur et moi, c’est une grande histoire d’amour!  Il me montre son affection en voulant m’éviter des voyages à la poste (résultat: paquet qui n’entre par aucun moyen dans ma boîte à lettre, qui part au vent et retrouvé sous la neige 2 mois plus tard) ou en voulant préserver la continuité de notre relation (afin d’être certain, certain de ne pas se blesser et ainsi briser notre grande aventure, il préfère ne pas se risquer dans la cour s’il y a risque de neige dans les 4 prochains jours… c’est-y pas prévenant!!!).  Moi, de mon côté, je précise mes attentes, en parlant au « je » afin d’éviter tout malentendu.  Après l’aventure du colis-rescapé, je lui ai gentiment demandé de me laisser un avis, à l’avenir, lors des livraisons de colis.  Je lui ai précisé qu’il ne me dérangeait aucuuunement de me déplacer jusqu’au bureau de poste (à quoi… 1 km de chez moi) afin que mes colis me parviennent relativement secs!

Faut croire qu’il a compris…

Ce soir, au retour du boulot, je trouve un joli petit avis de livraison de colis dans ma boîte!  Bien entendu, je trépigne de joie!  Qu’est-ce que ça peut bien être… un cadeau?  une surprise?  Et moi, j’adooore les surprises!  Je décide donc de braver « ma côte » (j’habite en haut d’une côte de l’enfer… après 7 ans, je n’ai pas encore réussi à la monter au complet assise sur mon vélo… ça vous donne une idée!!!) et de prendre une marche jusqu’à la poste, avec, comme récompense, une surprise!

J’arrive à la poste, je demande mon colis… je baisse les yeux et je vois…

…suspense…

UN CATALOGUE SEARS!!!!!!

Mon espèce de nono de facteur a laissé un avis de livraison pour un foutu catalogue Sears qu’ils envoient à tout le monde qui a déjà ne serait-ce qu’une fois acheté un truc dans ce magasin grande surface!!!  Il m’a fait me déplacer pour un catalogue Sears, enveloppé dans 2 épaisseurs de plastique et dont je me fous éperdument!!!!!  Le genre de trucs qu’ils pitchent allègrement sur la galerie ou dans l’escalier de coutume!

Je secoue donc la tête, revérifie… c’est comme surréaliste!!!  Et je vois le gentil-monsieur-de-la-poste qui fait la même tête que moi!!!  On se regarde…

– C’est vraiment ça mon paquet? (complètement ébahie)
– Je pense que oui… (après mûre réflexion, l’air totalement interloqué)
– Ben… c’est parce que c’est un catalogue!
Le gentil monsieur soulève le catalogue du bout des doigts, regarde en dessous pour voir s’il n’y aurait pas une lettre attachée, quelque chose…
– On dirait ben, hein.

Et on part à rire!  C’est comme surréaliste comme situation!  C’est quoi la prochaine étape?  Me laisser un avis de colis pour l’espèce de publi-sac qu’on reçoit chaque semaine??  C’est bien parti, en tout cas!  On peut dire qu’il me prend au mot!!!

Vous pensez qu’on devrait aller en thérapie de couple?? 😉 

Mystic River – Dennis Lehane

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« Ce jour de 1975, Sean, Jimmy et Dave sont loin de se douter que leur destin va basculer de façon irrémédiable.  Une voiture s’arrête à la hauteur des enfants, deux hommes qui se prétendent policiers font monter Dave avec eux sous prétexte de le ramener chez lui.  Il ne reparaîtra que quatre jours plus tard.  ON ne saura jamais ce qui s’est passé pendant tout ce temps.

Vingt-cinq ans après les faits, les trois garçons ont fondé des familles.  Comme un écho au kidnapping de Dave, l’assassinat de Katie, la fille de Jimmy, va les mettre de nouveau en présence.  À mesure que Sean, qui est devenu flic, mène l’enquête, ce sont autant de voiles qui se lèvent sur de terribles vérités. »

Commentaire
Je n’avais pas prévu lire ce roman.  En fait, je n’avais même pas le goût de lire ce roman maintenant.  Mais je n’étais pas chez moi et il traînait dans mon sac, ayant prévu de le prêter à mon bébé-frère qui est légèrement ralenti (pour ne pas dire immobilisé) par une opération au genou et qui s’emmerde royalement sur son divan à écouter les épisodes de « Lost » en série.  Je n’avais rien d’autre.  Et je devais attendre.  Alors, je l’ai ouvert. 

Et là, ce fut la découverte.  J’ai été très rapidement engloutie par ce quartier de Boston où les lois non écrites ne sont pas tout à fait les mêmes que chez moi.   L’amosphère pesante et prenante de cette ville qui est tellement omniprésente et vibrante qu’elle est pratiquement un personnage de l’histoire.  J’ai adoré la plume de l’auteur (même si je l’ai lu en traduction) qui réussit à décrire un univers noir et assez pesant sans avoir l’air, justement, d’essayer très fort de décrire un univers noir et très pesant.  Chaque mot semble tout à fait à sa place, essentiel.  Au plan de l’écriture, je crois que c’est le polar qui m’a le plus accrochée depuis que j’ai amorcé leur découverte. 

Et l’histoire, dans tout ça?  Deux époques et trois petits garçons qui ont grandi, chacun vers son propre inévitable.  On sent l’époque à chaque fois… on sent 1975 et on sent 2000.  Le roman nous fait part du point de vue de plusieurs personnages, avec leur subjectivité, leur ressenti, leur passé.  Chacun a une voix qui lui est propre.  La façon de dépeindre les sentiments de petits durs de 11 ans confrontés à un drame, à leur sentiment de culpabilité ainsi que leurs réactions, sans jamais tomber dans le mélodramatique m’a particulièrement plu.  Aucun des personnage n’est unidimentionnel, chacun a sa propre souffrance et sa propre façon de « dealer » avec elle.    C’est l’évolution des personnages à travers ce drame qui m’est apparue particulièrement intéressante.  Leur perspective et leurs repères sont tellement différents des miens… et d’un autre côté, on les comprend presque…

Bon… et je n’ai pas encore parlé de l’histoire?  Probablement est-ce parce que pour moi, ce n’était pas le principal.  En effet, vers la page 180, j’avais la certitude absolue du qui, du comment et du pourquoi, certitude qui n’a fait que se confirmer au cours de la lecture.  Mais ça n’a aucune importance…  parce que le véritable drame se joue à l’intérieur de chacun des personnages.  

Bref, j’ai réellement adoré!  J’ai dévoré ces presque 600 pages en un clin d’oeil.  Je lirai volontiers un autre livre de Dennis Lehane et on m’a proposé « Shutter Island » en me disant que celui-là, JAMAIS je ne devinerais la fin!  Du coup, je suis tentée!!

9,5/10    

Le murmure des dieux – Roxane Marie Galliez et Cathy Delannsay

Résumé coup-de-coeur.gif
« À travers le temps, 
À travers le monde,
Héros vaillants
Et dieux puissants
Errent et vagabondent.

Écoutez maintenant
Leurs histoires fécondes
Sources de nos rêves
Quand le jour s’achève »

Commentaire
Je suis sous le charme!  J’ai acheté cet album sur un coup de tête, le trouvant beaucoup trop beau pour le laisser dans les étagères et ce fut ma foi une très bonne idée!  Le texte est très joli, les illustrations sont tout simplement merveilleuse, un pur moment de plaisir!

Chaque double page évoque un dieu différent et sa légende.  On y rencontre Nout d’Egypte, Qat de Polynésie, les Walkyries, Ishtar de Mésopotamie, Oshun l’africaine,  le roi Arthur et bien d’autres.  J’ai eu un gros coup de coeur pour la légende de Bran et de Bandidh d’Irlande.  Il me semble que les légendes irlandaises me plaisent toujours… il faudrait que je cherche un peu à ce sujet! 

J’adore la façon simple et poétique de raconter les légendes et les mythes.  Je préfère nettement ce genre de présentation à un truc plus rationnalisé, fouillé, documenté (quitte à aller fouiner après, quand la version simple et poétique a déjà sa place dans mon coeur et mon imaginaire).  J’aime qu’une légende ou un conte me fasse rêver, qu’il soit un peu flou!  Et dans le cas de cet album, c’est très réussi, tant par le texte que les illustrations dont les formes se confondent, dont le ton et l’atmosphère se marient toujours au texte et qui sont truffés de détails délicats.  J’adore, quoi!

Bref, un magnifique album… je vais certainement chercher d’autres titres publiés par les éditions Balivernes car en plus de belles histoires et de belles images, le livre est très bien fait! 

9,5/10

Books and the City… here I am!

Ben oui, je sais!  Cet événement, généreusement préparé par un groupe de bloggueuses parisiennes, est annoncé depuis le mois de janvier!  En retard, vous dites?  C’est décidé depuis longtemps… mais c’est que j’attendais que le passeport soit valide, que les vacances demandées au mois de mars soient confirmées par la boss, que les billets d’avion soient chez moi et que les démarches soient pas mal amorcées pour réellement commencer à y croire pour de vrai vrai vrai et à trépigner d’impatience!

Et là, c’est fait! 

Je m’envolerai donc pour la France le 19 juin, pour arriver à Bordeaux le 20 et être accueilie par la famille d’une amie, dans la région d’Angoulème.  Et par la suite, le 27 juin, c’est le départ pour la région parisienne où Stéphanie a la gentillesse de m’accueillir!  Je ne cesse de le répéter, c’est vraiment, vraiment gentil de sa part!!  Je retournerai ensuite chez moi le 8 juillet, soit quelques jours après le jeu de piste parisien Books and the City (où, je vous le jure, je ne vous ferai pas la honte d’arrivée chaussée de mes Crocs vert fluo!!)! 

Bien entendu, ça implique une tonne de préparatifs ô combien agréables!!!  Après m’être occupée des trucs-paperasse, voici que j’ai enfin pu aller me racheter des valises (les miennes dataient de l’âge de pierre… vous savez le temps où les roulettes hésitaient entre la forme ronde et la forme carrée??)  Il était hors de question que je me balade avec ça.  C’est toujours en spécial à 70% ces trucs-là… à se demander pourquoi ils inventent un prix de fou « normal »!!  C’est l’un des mystères de la vie!!! Ensuite, un joli petit guide de Paris pour me faire saliver ( et ne serait-ce que pour avoir une idée de la géographie et ne pas trooop me perdre… mes parents ont oublié de me donner le gène de l’orientation… c’est nécessaire).   Quoi, ça fait touriste??? Je saaaaaaais!  Mais c’est pas grave!!!

Et finalement, mon achat préféré… un nouvel appareil photo numérique parce que le mien, faisant déjà de l’âge d’or des kodaks (il date de 2000… ça donne une idée), ne tient ses batteries que quoi… le temps de 5 photos!  Parfait pour prendre les photos de colis swap… mais pour à peu près rien d’autre!!!  Et le mieux du mieux… devinez-quoi??  Ma nouvelle bebelle est rooooooose!!! Je suis ravie, ravie, ravie!!! 

(Extrait de conversation:
Ami: un nouvel appareil photo?  C’est quoi ses spécificités? 
Moi: Il est roooose!! 
Ami: Mais encore? 
Moi: Ben… rose un peu brillant… genre métallique! 
Ami: Se tait, complètement bouché face à ce gouffre insurmontable entre sa façon de penser et la mienne!)

Bien entendu, je suis super énervée (dans le sens de « avoir hâte »)!!!  Mon dernier voyage outremer date d’il y a 15 ans!!!  C’est complètement fou, quand même! Donc, un beau voyage, la chance de rencontrer plusieurs d’entre vous… que demander de plus!!!

D’ici là, plus de nouveaux livres d’ici un mois… bon… ok, c’est pas logique vu que je compte bien aller à la vente annuelle de livres usagés sur le Vieux Port en fin de semaine… disons alors plus de livres NEUFS pour moi d’ici mon départ (les cadeaux, ça compte pas, hein?)!  Question qu’il me reste un peu de place dans mes bibliothèques pour placer ceux que j’achèterai en voyage!!! 🙂

Vivement mes vacances!!!

Le funeste destin des orphelins Beaudelaire – tome 1 : Nés sous une mauvaise étoile – Lemony Snicket

Résumé
Cher lecteur,

Je regrette fort de devoir le dire, mais le livre que voici ne contient rien d’amusant. Il raconte la triste histoire de trois enfants qui ont toutes les déveines. Ils ont beau être bien élevés, et charmants, et intelligents, il ne leur arrive que des misères. De la première page à la dernière, ils vont d’une catastrophe à l’autre et collectionnent les pires ennuis – à croire qu’ils attirent les calamités.

Dans ce bref volume seulement, les enfants Baudelaire affrontent un sinistre personnage, de hideux habits qui grattent, un épouvantable incendie, un complot pour dérober leur héritage et de la bouillie froide au petit-déjeuner. Pour ma part, il est de mon devoir de relater ces funestes épisodes mais rien ne t’interdit, cher lecteur, de remettre immédiatement ce livre où tu l’as pris et d’en choisir un plus joyeux, si tu préfères les histoires gaies.

Avec mes sentiments respectueux,

Lemony Snicket

Commentaire
C’est un billet que je ne trouve pas facile à rédiger parce que j’ai franchement passé un moment désagréable à la lecture de ce court volume.  Par chance, ça se lit en moins d’une heure mais même dans l’heure, je me suis souvent questionnée à savoir pourquoi je continuais à lire ce truc!  En fait, je le sais un peu… c’est qu’il a connu un succès fou et qu’il plait beaucoup aux jeunes.  Mais même si j’aime beaucoup les contes, si j’aime beaucoup la littérature jeunesse, cette fois, ça n’a pas passé. 

Pourtant, j’ai été prévenue à plusieurs reprises: si on n’aime pas les histoires de méchants qui sont méchants (parce que c’est leur métier d’être méchants) avec les enfants, on est mieux de passer notre chemin.  Et moi, les suites de malheurs, je n’aime pas.  À côté du compte Olaf, la famille Dursley ont l’air de la famille idéale!  Ça commence mal, ça va mal et ça finit mal.   Je suis bien prête à pardonner une histoire cousue de fil blanc avec un dénouement tiré par les cheveux (c’est de la littérature jeunesse… faut quand même que ça ne demande pas deux cours classiques pour être compréhensibles) mais je n’ai pas accroché.  Je ne crois pas avoir réussi à me mettre suffisament en mode « âme d’enfant » pour apprécier l’histoire.  Ça m’énerve qu’on puisse être si mauvais avec des enfants; je n’arrive pas à y voir une grande aventure.

De plus, si j’ai bien apprécié le fait que l’auteur interpelle directement son lecteur et qu’il semble avoir un certain lien avec l’histoire, les définitions intégrées au texte des mots moins courants m’ont un peu énervée.  Mais bon, je dois m’en souvenir… c’est un livre jeunesse!  Le livre est aussi parsemé de quelques références littéraires (les noms des personnages entre autres) et je me suis fait à plusieurs reprises le commentaires que j’aurais dû le lire en VO pour ne rien manquer.

Bref, j’étais bien contente d’avoir tourné la dernière page de ce livre.  Sauf qu’après l’épilogue, je me suis surprise à me demander où les pauvres orphelins allaient bien pourvoir être envoyés par la suite!    Et comme il était hors de question que je me tape un autre volume de la série, j’ai commis un crime irréparable… j’ai consulté Mr.Wiki… et je suis allée lire les résumés des livres suivants.  Je sais, je sais, honte à moi!!  Promis, je ne le referai plus!En fait, j’ai trouvé la lecture des « plot summary » beaucoup plus agréables que le livre lu! 

*Léger risque de spoilers… ou risque de spoilers légers!*
La suite de la série semble plus intéressante: Dans les 7 premiers livres, les orphelins sont « barouettés » (en bon québécois) chez différents membres de leur famille où le méchant Olaf apparaît chaque fois, déguisé.  Par la suite, ils doivent eux se sauver car faussement accusés de meurtre.  Les enfants se servent toujours de leur habileté particulière et rencontre une foule de personnages qui semblent liés à une organisation appelée VFD.  Les rebondissements apparaissent nombreux et pas trop gore.  Je comprends qu’une telle histoire puisse passionner.  De plus, certains personnages ne semblent ni tout blancs, ni tout noirs et ne font pas « que passer » dans un tome en particulier.

Ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant (à ma lecture des résumés et articles), ce sont les références culturelles et littéraires qui semblent être mentionnées dans les romans.  Les noms des personnages, les anagrammes et, particulièrement, la signification des phrases de un mot de Sunny (traduit par « Prunille » en français) qui sont tordantes!  Si j’avais lu la série au complet, je crois que c’est cette « chasse aux références » à travers le texte qui m’aurait le plus passionnée!  Je trouve cette idée réellement intéressante.

Bref, je ne noterai pas la série en raison du fait que j’ai carrément détesté le premier tome et que je n’ai pas lu la suite, qui semble mieux.  Mais pour mon plaisir de lecture, ça équivaudrait à un 3/10…