Once upon a time, a whole year ago…


… une demoiselle québécoise se prenait les deux pieds dans une ligne peinturée sur un terrain de volley ball, tentait d’éviter le drame, faisait un vol plané, atterrissait dans le filet du terrain de volley, s’écorchait le nez (toujours sur le filet) et retombait très gracieusement tête première par terre, en amortissant – toujours très gracieusement – la chute avec son poignet droit (tout en restant très glamour, of course)!

Le poignet en question se hâta d’émettre quelques protestations en prenant la forme d’une balle de tennis et demanda également une réduction de ses tâches, spécifiant que les séances de griffonage papier-crayon frénétique d’impressions au sujet des bouquins lus étaient alors dé-fi-ni-ve-ment exclues, non négociable!!  La demoiselle, rusée comme tout, s’est revirée de bord en quelques heures seulement et trouva la solutions rêvée: au lieu d’écrire ses commentaires de lecture à la main, elle les taperait à l’ordinateur.  Et pour éviter les documents interminables, elle choisit d’ouvrir un blog de lecture, en prenant modèle sur d’autres blogs du même genre qu’elle fréquentait de façon anonyme (c’est qu’elle est un peu timide, la demoiselle (défense de rire ici… je vous JURE que je suis gênée)) , phénomène LCA-esque de plus en plus courant sur le net. 

Et le 17 septembre 2007, c’était chose faite.  La demoiselle s’installait devant son ordi, avec son petit carnet rose (quoi, ya des gens de surpris??) afin de mettre un peu d’ordre dans ses précédentes notes de lecture et ainsi se retrouver plus facilement.  « Mon coin lecture » était né. 

En vérité, la demoiselle ne s’imaginait nullement qu’il y aurait un jour d’autres visiteurs qu’elle-même, sa mère et ses quelques « copains-qui-lisent » dans ce fameux coin lecture.  Elle ne l’avait pas fait pour ça et n’aurait jamais imaginé que ses bizarreries à répétition et ses billets plus anecdotiques que littéraires pourraient intéresser qui que ce soit.  Elle n’a d’ailleurs toujours pas pris l’habitude de se relire (elle sait, c’est maaaal… et ça fait plein de fautes d’orthographe qui lui écorchent les yeux quand elle les voit… mais elle les laisse là parce qu’elle est trop paresseuse pour retourner les corriger dans l’administration!).  Mais un jour, en se promenant sur d’autres blogs, elle décide, après de longues négociations avec elle-même, de s’inscrire à un swap… et là, tout s’est enchaîné!

Cette année de lecture a été riche en découvertes, en coups de coeur, en échanges et en fous rires.  J’ai pu découvrir la Scandinavie, les polars, la littérature africaine et élargir ma culture musicale avec les swaps.  Et bientôt, je plongerai dans un monde soooo british avec un nouvel échange!  J’ai autant de plaisir à fouiner pour trouver LE truc idéal qu’à recevoir mon colis!  Grâce à ces swaps, j’ai aussi une relation toute particulière avec mon facteur… mais ça, c’est une autre histoire!!!  

C’est aussi la faute de ce blog plusieurs de mes « petits secrets » sont maintenant connus du grand public: ma totale non-midinettude, l’état de mon bureau et de mon « vrai » coin lecture, mes moments de honte, mon truc-du-tonnerre pour me faire du muscle, ma passion pour des héros de roman (que je ne nommerai pas tous), mon aversion pour un certain légume, mon manque total de contrôle dans une librairie, la couleur de mon appareil photo et mon grand amour de l’hiver et de la neige (du moins, c’est ce que je croyais jusqu’à l’an dernier).  Tout ça étant, bien entendu, d’un graaaand intérêt culturel!!! 🙂

C’est aussi sans compter les surprises-de-boîte-aux-lettres, les petites pensées, les cartes postales et les surprises qui apparaissent comme par magie pour illuminer ma journée, toujours en plein au bon moment!  Sans compter les rencontres d’autres lectrices avec lesquelles j’ai visité le salon du livre, bouquiné rue St-Jean, magasiné des chaussures taille liliputien, arpenté Paris à pieds, fait un tour de bateau-mouche, visité des châteaux et fait du vélo en plein Paris,  bu du thé chez Mariage frères et mangé des macarons de chez Ladurée, visité Versailles quand il faisait 35 degrés,  envahi une boutique de mangas, mangé des sushis en discutant des charmes respectifs de Ranger et Morelli…  C’est quand même incroyable qu’un simple blog de lecture ait pu me faire traverser l’océan Atlantique (grâce à Stéphanie et à Books and the city où j’ai pu discuter davantage – et, pour certains me faire un trip hyper-méga-gothique dans un cimetière sous une pluie torrentielle –  avec elle, elle, elle, elle, elle et lui)!!!  Bien entendu, cette journée fut très riche en rencontres de toutes sortes… et si je nommais tous ceux que j’ai eu le plaisir de rencontrer, j’y passerais certainement la nuit!!! Mon aventure blogguesque, c’est un vrai conte de fées quand on y pense, non?

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, c’est mon blog-anniversaire.  Happy blog-birthday to me!!!


C’est juste une année… mais ô combien agréable! 

Merci à tous ceux qui passent de temps en temps, juste pour lire, à ceux qui prennent le temps d’écrire un commentaire et à ceux qui m’envoient des mails (parfois sérieux… parfois
beaucoup moins – pourriez-vous croire que certaines m’envoient des liens qui comportent des derrières masculins???  Inimaginable, non??? ;)) Mais où va le monde?!?!)  Merci à ceux qui acceptent mon manque de « Kulture avec un grand K » (copyright Fashion… pour prover cette affirmation, je ne savais même pas dans quelle célèbre commercial jouait THE George, faut le faire!)  et qui ne me jugent pas trop sévèrement!

Ce sont les discussions que les billets ont engendrées qui font que ce blog est davantage qu’une copie informatique de mon sooo cute cahier rose… maintenant abandonné!!! C’est tellement génial de constater que malgré des avis parfois divergents, il y a moyen de discuter de façon très constructive et agréable. 

Pour la moment, ça roule vite et vite dans ma vie… mais tout de même, je pense bien que je suis partie pour encore un bout de temps!   Sait-on jamais, peut-être aurai-je l’occasion de voir (ou revoir… sait-on jamais!) certains d’entre vous!

Thank you soooo much!  Un blog c’est bien… mais sans vous autres, ce ne serait pas pareil!!

C’est grave docteur?!?!

(Ben non, je ne me marie pas!!!  C’est en l’honneur du film!  Devinez lequel!!!)

Je pense que je suis plus sérieusement atteinte que je ne le croyais. 

En fait, PERSONNE ne va me croire!!!  Je n’y crois pas moi-même et je suis même un peu inquiète quand j’y songe… Imaginez-vous donc que j’ai passé la fin de semains à Montréal et que non seulement je n’ai acheté aucun livre (oui oui, c’est vrai!! Aucun livre!  Aucun qui compte et aucun qui ne compte pas!!!) mais je ne suis même pas entrée dans une librairie!  Et je suis passée devant, là!  Plusieurs fois!  Plusieurs librairies différentes!!!  Il y a  vraiment, mais vraiment quelque chose d’anormal!  Je suis comme stupéfaite!  J’espère juste ne pas être en train de guérir de mon syndrome LCA!!!  Ça, ça serait terrible!!!  Vous pensez que je dois me faire prendre des prises de sang pour vérifier le tout??  Une TACO??  Une IRM??

J’ai plutôt choisi de passer plus de temps avec mes amis (je suis dans une période « trip d’affection pour mes copains/copines »… ça me prend, des fois!!!)  et pour remettre en pratique ce que j’ai appris en recherche quand j’étais à la maîtrise!  Oui, oui… j’ai mené un projet de recherche très, très sérieux, ce week-end… avec une question de recherche, une hypothèse, un protocole expérimental et tout et tout!   Malheureusement, le dit projet n’a pas donné les résultats auxquels je m’attendais… en fait, ça n’a pas donné de résultats pantoute!!!  Bref, je suis certaine que vous vous demandez: « pourrait-elle être plus nébuleuse? » !!!  La morale de cette histoire… même Colin n’a pas réponse à tout!!!

Et juste pour la petite histoire… les billets des LCA parisiennes sont bien trop beaux pour que je me risque à en faire un aussi… mais après m’avoir fait fredonner « Dancing queeeeeeen » toute la semaine, elles ont été le catalyseur pour que j’aille voir THE movie « Mamma Mia » et devinez quoi???  J’ai adoré!  C’est quétaine au max mais c’est teeeeeeeellement un film qui met de bonne humeur, c’est fou!!   C’est vraiment génial la façon dont ils ont utilisé les chansons d’ABBA!  Ca donne le goût de danser et de chanter… et c’est impossible de ne pas ressortir de là avec le sourire!!!

Pour la petite histoire…  quand mon ami est entré dans ma voiture aujourd’hui et qu’il a entendu la musique qui y jouait à tue-tête (ben oui… j’ai pas acheté de livres, mais j’ai acheté la trame sonore du film… c’est pathétique, je sais!!), j’ai eu droit à une exclamation très très profonde: « Câl… Ka, tu me niaises, là?  Ton bill est rendu à DEUX Jackie Chan! »

I knew it!

C’était nous – tomes 1-2 – Yuuki Obata

Résumé
Tome 1

« Pour les filles, les premières amours débutent au lycée.  Fraîchement arrivée en seconde, Nanami Takahashi, alias Nana, n’échappe pas à la règle. 

Le play-boy du lycée, Yano Motoharu, se trouve par hasard dans la même classe que Nana.  Alors que deux tiers des filles tombent amoureuses de lui, Nana n’éprouve pas la même attirance… »

Tome 2
« Avant tout beau parleur, Yano est parfois méchant avec Nanami.  Pourtant, elle se laisser prendre à son amour devant sa gentillesse inattendue à son égard.  Mais quand elle apprend que son ex petite amie n’est autre que la grande soeur de Yuri, le choc est violent.  Est-ce que la voix de Nanami parviendra à percer le coeur fermé de Yano?  Quant à Yuri et Yano, leur relation est très délicate… »

Commentaire
Tant qu’à parler de mangas… allons-y gaiement! 

C’est d’abord la couverture qui m’a attirée vers cette série.  Bon, ok, c’est la couverture du tome 5 que j’ai vue en librairie qui m’a incitée à commander les 4 premiers de la série!!!  Les dessins, très beaux et parsemés de touches de lumière m’ont plu et il ne m’en fallait pas davantage!  En plus, je trouve le titre vraiment joli!  Bref, je n’avais aucune raison pour ne pas me jeter sur la série (et je n’ai lu que les deux premiers parce que ma librairie n’a pas reçu le troisième!!!  Ca viendra, il paraît!!)

Il s’agit encore ici d’une histoire d’amours adolescentes.  Nanami se laisse prendre au charme de Yano, qui a un lourd passé et qu’elle ne comprend pas toujours.  On sent tout de suite une pointe de nostalgie dans l’histoire (ne serait-ce qu’à cause du titre) et on sent que les personnages sont en plein dans cette bulle, ce monde à part que constitue l’adolescence et les premières amours.  Les sentiments des adolescents sont exprimés avec tout ce qui convient de contradictions, de passions, d’emportements, de grandes déclarations et de crainte de ridicule.  J’ai beaucoup aimé ces petits moments qui semblent alors si importants. 

J’ai beaucoup aimé le personnage de Yano (j’adore comment il est dessiné, avec son sourire contagieux) qui se cache derrière un mur de 3 pieds d’épais fait de taquineries, de railleries et de voltes-face et qui n’accepte pas d’être vulnérable.  J’ai hâte d’en découvrir davantage à son sujet.  J’ai moins accroché à Nanami mais je me suis surprise à espérer pour eux…  On se doute bien que pour que la série dure douze tomes, il n’y aura pas que des valses hésitations!  Espérons!  Pour l’instant, malgré l’ombre qui pèse sur le récit, c’est very cute!

Mon reproche?  C’est parfois difficile à suivre.  Je me suis parfois demandée si certaines planches étaient à leur place (dans le premier tome) et j’ai eu besoin d’un tome complet d’adaptation pour comprendre qui parlait!  Mais en somme, c’est un manga qui va beaucoup me plaire, je crois!!!

Panne sèche!


Eh non, je ne parle pas d’une panne d’essence (bien que ça aurait franchement pu arriver hier… je me suis rendue au poste d’essence sur des vapeurs de gaz je suis certaine) mais plutôt de panne de lecture…  Bon, je sais, ça ne paraît pas nécessairement sur le blog mais j’ai dû lire un gros 30 pages depuis lundi.  Et ça c’est totalement pas normal!  Bon, ya eu des mangas… mais on sait tous que des mangas ça ne compte pas!

Alors je lègue mon domicile à mon bébé-frère (il adore avoir la sainte paix pendant quelques jours… et j’ai toujours retrouvé la maison debout et en un seul morceau à mon retour.  Parfois, les plantes sont même arrosées, le frigidaire pas complètement vide et les poubelles sorties!  C’est bon signe, non?  Bon, il y a généralement quelques caisses de 24 honteusement vides de plus dans mon garage mais c’est un détail… il n’a que 22 ans, le petit!) et je m’en vais me balader à Montréal pour le week-end. 

Et ça, devinez ce que ça implique!!

Ah oui… vu que personne n’a trouvé l’autre fois… le livre que j’ai si précisément demandé à mon libraire dans mon jeune temps, c’est « La dame aux camélias » d’Alexandre Dumas!  Avouez que c’était précis! La plus proche a été Stéphanie qui avait deviné que j’avais été marquée par l’histoire du collier de la reine dans « Les trois mousquetaires »… et que je n’avais pas allumé qu’il y avait deux Alexandre Dumas à ce moment-là!  Avouez qu’il est génial, le libraire, d’avoir trouvé ça!!

Bonne fin de semaine!!!

Death note – tomes 1-2 – Tsugumi Ohba

Résumé
« Light, un brillant lycéen, découvre le carnet d’un dieu de la Mort.  Tous ceux dont le nom y est inscrit sont condamnés à mourir!  Un duel sans merci s’engage entre Light, le justicier et L, un mystérieux enquêteur.

Commentaire
Préavis… ma lecture date de Paris… donc, de début juillet!  Mon billet risque donc d’être un peu disons… imprécis mais comme je suis psychorigide, je déteste ranger un livre dans ma biblio quand mon billet n’est pas fait.  Et voilà, je suis tannée de voir traîner ces deux tomes sur le dessus de mon ordi! 

Ryuk est un dieu de la Mort qui trouve l’éternité bien longue et qui s’ennuie à mourir… le problème, c’est que mourir, ce n’est pas dans l’évantail de ses possibilités.  Il laisse donc tomber son Death note, outil de travail indispensable et très facile d’utilisation.  Light, qui s’ennuie tout autant, découvre le carnet… et l’histoire est lancée. 

C’est le premier manga « pas rose » que je lis et j’ai dû passer par une petite période d’adaptation: c’est en effet très différent des mangas pour filles que j’ai lus précédemment.  Et tout le monde le sait, j’ai une vraie âme de fille-fille!  Mais tout de même, j’ai suffisamment apprécié ces deux volumes pour acheter les deux suivants lors de mon deuxième envahissement de la librairie de Sam!  Bon, reste à les lire, mais c’est un détail!!!  Tout le monde sait que les mangas ne comptent pas dans la PAL!!

ce manga soulève tout de suite un enjeu moral: Light a droit de vie ou de mort sur les gens.  Il est persuadé d’agir pour le mieux et est prêt à tout pour la réussite de son projet.  L, quant à lui, aide la police, qui commence à trouver ces morts assez suspectes et qui tente de démasquer le tueur surnommé Kira.  Si le surnaturel est présent tout au long du manga (par le Death note et le personnage de Ryuk – qui me fait d’ailleurs assez souvent rire, aussi contradictoire que ça puisse paraître), le monde dans lequel les personnages se trouvent est le monde réel avec ses problématiques réelles.  Difficile d’imaginer comment tout ça peut se produire.  Ce que j’ai particulièrement apprécié dans l’histoire, c’est que les deux personnages principaux, Light et L, sont tous deux convaincus d’être pour les « bons », dans l’histoire.  Chacun se considère comme un justicier, chacun croit agir pour un monde meilleur.  Ici, c’est exagéré, ça dérape, mais bon, ce n’est pas toujours si évident que ça, n’est-ce pas!

Ces deux tomes sont donc une bataille intellectuelle – et plus – entre Light et L, chacun d’eux étant génial à sa manière.  Jusqu’ici, ça tient en haleine, j’aime beaucoup le dessin, je ne sais pas trop à qui je souhaite l’avantage et je trouve le sujet très original.  Est-ce que le manga réussira à me garder accrochée avec ce « pattern » pendant 12 tomes… ça reste à voir!!!

Et pour finir, commentaire hautement philosophique… Les orteils de L me font trop rire!  À chaque fois que je regarde le personnage, il FAUT que j’aille vérifier ses orteils!  Je vous avais avertis que ça ne volait pas haut, cette dernière réflexion!!! 🙂

La Théorie du panda – Pascal Garnier

Résumé
« Grâce à ses talents de cuisiner et son charisme indolent, Gabriel – à peine débarqué d’on ne sait où – tisse des ilens très forts avec les habitants d’une petite ville de Bretagne: une belle réceptionniste d’hôtel, deux junkies au bout du rouleau et surtout José, le patron du Faro, dont la femme est à l’hôpital. 

Pareil au panda en peluche échoué sur le comptoir du Faro, Gabriel offre sa personne et son temps à celles et ceux qui viennet à lui, plus surpris ou séduits que méfiants.  En pourtant, s’ils savaient… »

Commentaire
J’ai refermé ce livre hier soir.  Depuis, j’ai attendu, attendu, dans l’espoir de trouver comment en parler.  Résultat, on est ce soir (donc le lendemain d’hier soir) et je ne sais toujours pas trop quoi en dire. 

Je n’avais lu que des avis dithyrambiques sur ce roman.  Pour ma part, j’ai aimé mais ce livre m’a déstabilisée et laissée perplexe.  Je l’ai refermée comme hébétée tout en me demandant quels chemins ce roman m’avait fait traverser.  Et surtout, je l’ai posé sans réellement tout comprendre.  Et après une journée de réflexion, si la plupart des éléments se sont mis en place, il en demeure un que je réussis pas à réellement cerner.  Et j’imagine que je devrais… Bon, ce billet va dans tous les sens, je sais!  Mais ça reflète un peu la confusion dans laquelle le roman m’a plongée. 

J’ai beaucoup aimé le style de Pascal Garnier.  Il réussit à créer une atmosphère juste assez oppressante, à mettre juste assez de distance entre ses personnages – ainsi qu’entre nous et eux – pour donner l’effet recherché et pour bien coller au personnage de Gabriel, qui semble tellement détaché, malgré la bonté dont il fait preuve.  Gabriel – nommé comme l’Ange – qui devient vite intime avec certains des habitants désoeuvrés et tristes de ce petit village un peu mort et battu sans cesse par la pluie.  Gabriel qui semble avoir un don inné pour réconforter les gens tristes.  Bien entendu, on voit, en italique, des fantômes  se profiler.  Et le sentiment de malaise s’accentue au fil des pages, comme ça, l’air de rien. Pourquoi Gabriel se laisse-t-il dériver ainsi de ville en ville?

La nourriture et les plats cuisinés par Gabriel sont omniprésents dans le roman.  Non seulement ils sont décrits mais plusieurs images tournent autour des aliments.  La plupart des gens ont adoré cet aspect.  Moi, il m’a énervée. Avouons tout, je crois que c’est parce qu’après 4 semaines de midis-recettes (résolution post-vacances : diminuer les repas au resto.  Résultat, 4 dîners par semaine à écouter mes collègues se partager des recettes et parler bouffe une heure complète, sans autre sujet… moi qui ne cuisine que pour me faire des toasts, on s’entend que j’en ai plus que mon voyage!!!!), j’ai assez parlé de cuisine et de bouffe pour au moins 4 ans!   C’est ce qui m’a le moins plu dans le livre et quand un truc commence à m’énerver… on dirait que je perds mon objectiviité par la suite.  J’ai élaboré plusieurs hypothèses au sujet du lien entre la cuisine et les autres thèmes du roman.. mais aucune ne me satisfait pleinement. 

Bref, un roman déroutant mais une plume très agréable (description d’oignons au beurre et de foie de veau exclus… mais ça, c’est très personnel) et un auteur que je relirai certainement un jour.  J’ai entendu beaucoup de bien sur « Comment va la douleur », qui me tente beaucoup!

7,5/10

Stolen (Capture) – Kelley Armstrong

Résumé
« Même si elle est la seule femme loup-garou du monde, Elena Michaels n’est en fait qu’une fille bien simple.  Donc, naturellement, elle ne croit pas aux sorcières.  Mais quand deux femmes -ridiculement petites et féminines – réussissent à l’entraîner contre un mur pour ensuite la protéger de ses poursuivants, Elena réalise qu’il y a probabelement plus de créatures sur terre que ce qu’elle avait tout d’abord cru.

Vampires, démons, shamans, sorcières.  Dans « Stolen », ils existent tous et sont tous en danger.  Un homme obsédé a en effet décidé de monter sa propre collection d’êtres surnaturels pour les étudier et s’approprier leurs pouvoirs. 

Commentaire
Ayant adoré « Morsure » lors de mon passage récent en Colombie Brittanique, je me suis fait languir un peu avant d’amorcer le second tome de la série « Women of the Otherworld ».   Il faut dire que l’attrait de Clay (qui est, je vous le rappelle, ce so hot loup-garou dont j’ai vanté les mérites dans l’article sur le premier tome) est quand même non négligeable! 

Même si j’ai passé un très bon moment avec ce livre (je suis quand même là, à une heure et quelque du matin, la veille d’un jour de boulot, bien éveillée, à écrire ce billet suite à ma lecture), je l’ai quand même moins aimé que « Morsure ».  Les mauvaises langues diront que c’est parce que Clay est relativement peu présent (et bon… elles auront en partie raison… je dis bien EN PARTIE!) mais ce n’est tout de même pas tout!  De plus, j’admets que même s’il y a moins de scènes hot que dans le premier, les moments où Clayton est là sont tout de même mémorables!  L’idée d’un homme beau, intelligent, bien bâti, pouvant devenir soooo mean, qui m’adore et qui ferait n’importe quoi pour moi mérite quand même qu’on s’y arrête!  Et les discussions entre lui et Elena sont toujours aussi amusantes, ponctuées de one-liners.  Bref, c’est seulement dommage qu’il ne soit pas là plus souvent!

L’intrigue de ce roman est bien différente du premier tome.  En effet, nous sommes ici en présence d’un thriller surnaturel.  Il y a des méchants, ils sont en danger, ils essaient de s’en sortir.   Beaucoup plus classique, malgré le côté surnaturel.  Et bon – c’est juste mon humble avis – mais ils me semble qu’ils auraient pu faire ça un peu plus vite!  Parce que j’ai quand même trouvé des longueurs à certains moments, principalement vers le milieu du livre.  Heureusement, l’action s’accélère à la fin.  De plus, il y a certains détails qui ne m’apparaissaient pas vraiment cohérents, principalement dans la dernière partie du roman, ce qui l’a rendue moins crédible à mes yeux. Mais bon, ce sont des détails!

Parmi les nouveaux personnages, j’ai bien aimé Paige – ce qui est quand même une chance car elle est la narratrice des deux prochains tomes de la série « Dime Store Magic » et « Industrial Magic » – ainsi que ses deux alliés principaux.  Le monde des sorcières est moins fouillé (du moins dans ce tome) que celui des loups-garous et je suis curieuse de voir de quoi il en retourne vraiment.  Les vampires et les shamans m’ont toutefois beaucoup moins convaincue.  Oui, il est intéressant de voir interagir les différentes « espèces » mais il y aurait pu en avoir un peu moins et ça n’aurait rien enlevé au récit.  Ici, ils ne sont qu’effleurés et ça les rend moins crédibles (bon… me voilà qui parle de crédibilité dans un roman dont l’héroïne a parfois quatre pattes et un museau… trouvez l’erreur!). 

Malgré tout j’ai adoré la narration d’Elena, son sens de l’auto-dérision, ses réflexions constantes et son ironie.  C’est l’un des aspects que je préfère dans cette série; j’adore le personnage.  On parvient à croire aux loups-garous (Jeremy vaut aussi le coup, même si ce n’est pas Clay) qui ont chacun leur personnalité et, croyez-le ou non, on s’y attache!  De plus, on veut savoir comment ils vont se sortir de là (le personnage de Winsloe est quand même terrifiant, avec sa fascination morbide et sa toute-puissance) et malgré mes points moins positifs, j’ai quand même beaucoup aimé!  Aucun doute que je poursuivrai avec cette série!!

8/10
(Quoi, ma note ne concorde pas avec mon commentaire?  C’est que vous oubliez Clayton!  Il fait gagner quelques points au roman à lui tout seul!!)

Tsubame – Le poids des secrets – tome 3 – Aki Shimazaki

Résumé
« Lors du tremblement de terre de 1923, qui a dévasté la région du Kanto et entraîné plus de cent quarante mille morts, la Coréenne Yohni Kim devient, question de survie, Mariko Kanazawa.   À la fin de sa vie, alors qu’elle est veuve, mère d’un chimiste et grand-mère de trois petits-enfants, elle replonge dans son passé. »

Commentaire
En Japonais, « Tsubame » signifie « hirondelle », ces oiseaux annonciateurs de la renaissance et du printemps. 

C’est le troisième tome de la série « Le poids des secrets » que je lis et je les aime tous autant les uns que les autres.  Jusqu’ici, l’auteur tient réellement ses promesses.  Dans ce volume, l’histoire diffère.  En effet, au départ, rien ne semble le relier aux deux premiers qui racontent la même histoire à travers deux voix différentes, celles de Yukiko et Yukio.  Sauf que rapidement, certaines scènes, un nom surtout, des mots semés ici et là nous évoquent un petit quelque chose… et soudain, tout se met en place.  

Shimazaki nous raconte une histoire, celle de Mariko dont la vie change après le tremblement de terre.  Mariko qui doit renier ses origines et mentir à tous ceux qui lui sont chers.  Mais l’auteure raconte aussi l’Histoire.  L’Histoire de la Corée et du Japon, l’Histoire des Coréens au Japon où l’intégration est si difficile.  Et c’est cet amalgame très réussi, combiné avec une écriture épurée mais très belle qui fait que j’apprécie autant ce roman.  J’ai été parfois choquée par certaines vérités mais toujours touchée.  Ici, oui il y a de la souffrance mais je n’ai rien trouvé de pathétique.  Au contraire, malgré tout, il y a des gouttes d’espoir et de bonté semées un peu partout. 

Finalement, si vous voulez lire le livre, je vous conseille de ne pas lire le quatrième de couverture.  Je ne l’ai lue qu’après avoir terminé le livre et j’en suis bien contente.  Beaucoup trop de choses sont dites.  Ça m’étonne toujours!.

Je vais me faire patienter un peu avant de lire le quatrième tome (qui est sorti en poche).  Je veux avoir le temps d’oublier un peu pour redécouvrir les secrets à petites touches!

9/10

Confessions of a Jane Austen addict – Laurie Viera Rigler

Résumé
« Courtney Stone se remet difficilement de fiançailles rompues en se perdant dans les romans de Jane Austen.  Un matin, elle se réveille non pas dans sa chambre de Los Angeles, ni même dans son propre corps mais plutôt dans le lit d’une dame dans l’Angleterre de la Régence (Regency England… j’imagine qu’on doit traduire ça comme ça!).  Qui d’autre qu’une addict de Jane Austen pourrait concevoir un tel scénario!

Non seulement Courtney est prise dans le corps d’uen autre femme mais elle doit également faire semblant qu’elle est cette femme; même si elle ne sait rien d’elle, elle parvient à tromper tout son petit monde. Mais son Austen-mania ne l’a pas préparée à toutes les réalités de l’époque… »

Commentaire
J’ai attrapé ce livre dans un aéroport quelconque (je ne sais plus trop lequel… au Canada anglais, j’imagine… ou dans une escale) au cours de mes nombreux vols de l’été.  C’est simple, j’ai vu le mot « Jane Austen » et comme j’étais pressée, je n’ai pas vraiment pris la peine de me demander ce que c’était.  Ne me blâmez pas, je suis certaine que plusieurs d’entre vous auraient fait pareil!

Première déception en ouvrant le livre… l’héroïne, Courtney Stone, ne se retrouve pas dans un roman de Jane Austen.  Elle n’a servi de modèle pour aucune héroïne non plus.  Amère désillusion donc!  Elle ne fait que lire et relire les romans d’Austen et se retrouve à cette époque.  Et à partir de là, elle se retrouve à vivre dans ce monde où une femme ne peut aller se balader sans chaperon, où des regards trop appuyés peuvent ruiner une réputation, avec une mère pratiquement aussi désagéable que Mrs. Bennett.  De plus, elle ne sait plus trop que penser de Mr. Edgeworth, qui la courtise et contre qui Jane Mansfield (car la personne qu’elle est devenue s’appelait Jane Mansfield) avait vraisemblablement une dent.  Ni d’un certain serviteur d’ailleurs. Bref, elle doit tromper tout le monde, démêler tout ça, tout en se promenant à la campagne, à Bath et à Londres.  Un vrai pélerinage Jane Austen, quoi.  

L’idée d’une vision moderne dans un monde Austenien aurait pu être intéressante mais en fait, je n’ai pas accroché.   Je n’ai pas trouvé ça particulièrement drôle et le personnage de Courtney ne m’a pas particulièrement plu au départ et je me demandais bien comment elle avait pu en arriver là.  Je me le demande encore d’ailleurs.  Il y a, semble-t-il, un truc un peu psycho-pop et ésotérique dans tout ça que je ne suis pas certaine d’avoir bien saisi.  De plus, après une ou deux mentions de l’odeur des gens, du fait qu’ils ne se lavent pas souvent, de leurs dents, du manque d’hygiène etc. m’auraient largement suffi.  Je n’avais nullement besoin de rappels constants.  En fait, je crois que j’aurais nettement préféré garder ma vision idyllique du monde de Pride and Prejudice.  L’idée d’un « énorme truc » (« the largest p… I have ever seen in my life, Guinness Book of World Record Material ») sortant du pantalon d’époque (oui, oui, le dit truc est décrit sortant de breeches ouvertes accompagnées de bas aux genoux) d’un monsieur en pleine soirée ne « fitte » tellement pas avec ce que je veux penser du monde de l’époque.  Ok, c’était peut-être le but du roman… MAIS JE VOULAIS PAS LE VOIR ÉCRIT NOIR SUR BLANC, BON!

En plus, la fin du roman m’a laissée perplexe.  D’abord, certains dénouements m’ont semblé bien faciles et ensuite, je n’étais pas certaine de comprendre quoi que ce soit.  En fait, je me suis aussitôt demandée si cette fin bizarre n’était pas pour introduire une suite… et bien oui!  La suite paraîtra l’an prochain et il s’agira de l’histoire de Jane prise dans le corps de Courtney au 21e siècle.  Déjà de savoir ça, ça me donne une meilleure idée de la petite morale (parce qu’en plus, il y a beaucoup de petites morales pas très bien déguisées dans tout ça). 

Bon, j’ai l’air négative?  Peut-être.  En fait, j’en veux surtout au roman de ne pas se passer dans un livre d’Austen!  La lecture n’était pas désagréable en soi, je me suis pas réellement ennuyée même si je ne me suis pas attachée aux personnages, j’ai apprécié les scènes de bal où les regards deviennent très sensuels, on retrouve plein de références aux bouquins d’Austen (qui auraient pu être davantage suggérées qu’explicitées, selon moi.  Toute la différence avec le livre dont je vous parlais hier) et je voulais savoir comment ça allait se terminer.  Et voilà qu’il me manque une partie du dénouement!  Grrr!  Alors devinez-quoi?  Imaginez-vous que je finirai certainement par lire la suite du roman en question… ne serait-ce que pour ne pas avoir perdu mon temps à lire celui-ci et à ne pas tout savoir ce que je voulais savoir!!!

Disons que je préfère « Lost in Austen »!!!

5,5/10

The well of lost plots (Le puits des histoires perdues) – Jasper Fforde

Résumé coup-de-coeur.gif
« Poursuivie par une sinistre multinationale et un génie maléfique ayant un penchant pour le shopping et la modification mnésique, le détective littéraire Thursday Next est en fuite.  Une situation loin d’être idéale considérant qu’elle est enceinte de son mari qui présente à ce moment un léger problème de non-existence. 

Réfugiée dans le puits des histoires perdues – l’endroit où les romans sont créés – Thursday se prépare à agir dans un roman non-publié (et de qualité douteuse) nommé Caversham Heights.  Mais, bien entendu, rien ne se passe comme prévu. »

(Traduction très libre – et abrégée – du quatrième de couverture)

Commentaire
Ce livre m’a causé un énorme souci… en fait, ça n’a rien à voir avec son contenu mais il a hautement nui à ma réputation au boulot!  Eh non, ce ne sont pas mes fous rires, cette fois (ils sont habitués à ça!) mais plutôt la réflexion – de haute voltige – d’un collègue en pleine salle de lunch bondée!  En fait, j’étais là à me mêler de mes affaires (et de mon bouquin) quand il le prend pour le regarder et le traduit de peine et de misère (j’habite au pays du yes-no-toaster-and-nothing-else… l’un des coins les plus unilingues français du Québec!):
– Hein???  Karine???  J’aurais jamais pensé ça de toi!!!
Interloquée, je lève les yeux mais je me dis que je vais attendre qu’il s’explique avant de répondre… c’est qu’il a déjà pensé ben des affaires de moi!!!
– Le puits des « plots » perdues!!!  FRANCHEMENT!!!  Cache ça!!!
Et il crie ça fort, là… assez fort pour que toutes les têtes se retournent la bouche grande ouverte!!!  Malheureusement, son vocabulaire anglais ne contenait pas le mot « plot »… et je crois que celui des autres collègues non plus!  Et disons qu’en bon québécois, ça n’a pas vraiment la même signification!  Depuis, on pense que je suis une accro de la littérature porno aux titres bien évocateurs… Poor me!

Mais retournons au bouquin!  Premièrement, je pense que je ne suis pas normale!  Pratiquement tous ceux qui m’ont parlé de ce roman l’ont trouvé plutôt nul et ennuyant tandis que moi, j’ai vraiment, mais vraiment adoré!  Autant que « L’affaire Jane Eyre »!  En effet, l’histoire se déroule entièrement dans un monde fictionnel et le récit est truffé de personnages de romans.  Il y a un tas de petites allusions un peu partout (et ma culture littéraire étant quand même limitée, je suis certaine que j’en ai manqué plein) et l’auteur se permet un délire total sur le monde des livres et sur la création romanesque.  J’adore!

C’est un monde relativement complexe que ce lui de Jasper Fforde et malgré le récapitulatif présent au début du livre, je crois qu’il est nécessaire d’avoir lu les premiers tomes pour apprécier pleinement.  L’histoire?  Ben en fait, il s’agit de Thursday  – qui participe à un programme d’échanges de personnages – et qui apprend à être un membre de la Jurisfiction et qui se bat pour garder sa mémoire et sauver le monde des livres des méchants!  Faible, vous dites?  Un prétexte pour étaler le monde créé par Fforde?  Peut-être, mais ce n’est tellement pas l’important!!!

Je suis toujours dépassée par l’imagination de cet auteur.  Le monde des livres, avec ses règles et ses sauts dans les bouquins est fascinant.   Quant au Puits des histoires perdues, l’endroit où se retrouvent les livres en construction et ceux qui ne seront jamais publiés, il regorge de « Generics » en entraînement pour devenir de vrais personnages (la pire insulte qu’ils peuvent se lancer est « Espèce d’unidimentionnel »!!!), de « plotsmiths », de « grammatacists », de « spell-checkers », de « holesmiths », etc.   Les ventes d’intrigues et de personnages sont hilarantes!  Qui veut une douzaine de Mrs. Danvers pour le prix d’une??  Qui aurait cru qu’il y avait tant de petits problèmes à régler (problèmes s’étalant d’une épidémie lapinesque à une Lucy Deane assassine) dans le monde des livres!

Il y a aussi toute cette galerie de personnages.  On visite Wuthering Heights alors que Miss Havisham dirige une session de gestion de la colère (comme si elle était la personne toute désignée!) On croise Mr. Toad, Falstaff, Dracula, les sorcières de Macbeth, Humpty-Dumpty et même Quasimodo pour quelques apparitions caméo… On s’attache aux personnages d’un roman complètement nul (nous pouvons constater sa nullité de style en en lisant quelques extraits).  On découvre le secret de la destruction de la grande bibliothèque d’Alexandrie.   Et le pire dans tout ça, c’est qu’on finit par trouver ça complètement normal, ces histoires!!!  À noter qu’on y introduit aussi le personnage de Jack Spratt, héros de « The big over easy ».

J’ai eu des fous rires incontrôlables à certains jeux de mots… je me demande vraiment comment ils ont pu être traduits en français, d’ailleurs…  Une discussion animée sur l’usage permis (ou interdit parce que ça rend le tout illisible) de « had had » ou « that that » m’a plongée dans un fou rire intense…(« Had had had approval but had had had not; equally it is true that that that that had had approval but that that other that that had not. » Vous voyez le genre…)   Et que dire de l’homme « who wore a hat named Wyatt » (l’homme s’appelle Wyatt, pas le chapeau) et qui ne peut parler sans créer d’ambiguités syntaxiques!  Ce délire sur la stucture des romans (saviez-vous qu’il n’y a que 8 trames principales??) , sur leur forme narrative, sur leur syntaxe, sur l’orthographe (les mispelling vyruses sont terrifiants) est tout à fait dans mes cordes.  L’auteur s’amuse des conventions en littérature… et a réussi a beaucoup m’amuser par le fait même! 

Le seul personnage m’ayant vraiment manqué est celui du père de Thursday, qu’on ne voit pas dans ce roman.  Par contre, Granny Next est présente… et elle est vraiment comique, celle-là!!!   Un excellent moment de lecture pour moi, même si ça signifie que je suis à l’envers de tout le monde!!!

En prime, voici une petite allusion – parmi tant d’autres – qui m’a fait sourire!
« There seems to be an awful lot of rabbits » I observed, looking around. 
« Ah yes » replied Perkins, crossing an arched stone bridge that spanned the small stream.  « We never get the lid on reproduction within Watership down – if left to their own devices, the book would be so full of dandelion-munching lagomorphs that every other word would be ‘rabbit’ within a year.  Still, Lennie enjoys it here when he has some time off »

Pensez-vous qu’ils pourraient m’en louer quelques uns pour venir à bout de mon champ de pissenlits???

9/10