Dime store magic (Magie de pacotille) – Kelley Armstrong

Résumé
Attention… quelques spoilers de « Capture » sont révélés dans ce billet!

« Paige Winterbourne a toujours été considérée comme trop jeune ou trop rebelle pour succéder à sa mère à la tête de l’une des plus prestigieuses organisations d’élite – le « Coven »  (comment ils traduisent ça?) des Sorcières Américaines.  Maintenant qu’elle a 23 ans et que sa mère est morte, les Elders (encore une fois… problème de traduction… « les doyennes »?  « les sages »? Toujours ben pas « les vieilles »?!?!) ne peuvent plus l’en empêcher.  Mais les anciens défis de Paige ne sont réellement pas à la hauteur du dernier en date: une orpheline qui ne serait que trop heureuse d’utiliser ses pouvoirs pour faire le mal… et le mal s’empresse de la réclamer. 

En effet, cette jeune fille est poursuivie par une Cabale, qui pourrait transformer terriblement une jeune, malléable et extrêmement puissante jeune fille.  Et la Cabale est prête à tout… même à tuer et à faire blâmer Paige pour le crime. »

Traduction – trop – libre du quatrième de couverture mais qui ne veut strictement rien dire…  une chance que je l’ai changée un peu parce que c’était encore pire!!!

Commentaire
Voici donc le troisième volet de la série « Women of the Otherworld », mettant en vedette Paige Winterbourne, déjà rencontrée dans le deuxième volet de la série « Capture« .  C’est elle qui a le « je » dans ce roman et qui nous raconte cette histoire.  Selon moi, Paige est une narratrice moins drôle qu’Elena mais il y a tout de même quelques bons « one-liners » dans les dialogues.  Et Lucas (eh oui, parce qu’il y a un homme là-dedans) est moins « hot » que Clay… mais dans le style BCBG, il n’est quand même pas mal!!

Bref, démêlons un peu le résumé incompréhensible du quatrième de couverture.  Nous sommes un an après les événements de « Capture » et Paige tente tant bien que mal de tenir la promesse faite à sa mère : s’occuper de Savannah,  jeune sorcière en pleine crise d’adolescence et en deuil de sa mère, Eve, tuée un an plus tôt.  Le trio des « Elders » (j’aurais définitivement envie de le traduire ce terme en « vieilles peureuses » – et je me censure – de son  « Coven » n’est pas nécessairement d’accord.  En effet, celles-ci craignent pour la sécurité du Coven et ne sont pas prêtes à prendre de risques.  Il faut dire que le Coven ne reconnaît que de très faibles sortilèges défensifs de peur d’avoir même la capacité de faire le mal.  Et pour Paige, le Coven, c’est sa vie.  Elle a des notions très claires de « bien » et de « mal » où tout est noir ou blanc… très peu de gris et beaucoup, beaucoup de naïveté!

Mais voilà qu’un half-demon va trouver le présumé père de Savannah- un mage, rien de moins –  et lui propose de la récupérer.  De là découle l’intrigue de « Dime Store Magic ». 

J’ai pu dans cette série mieux comprendre les mondes des sorcières et des mages.  Seulement effleurés dans « Capture« , ils m’avaient semblé un peu irréels, flous.  Ici, on répond à plusieurs questions et on dresse un portrait bien intéressant de ces deux communautés (sorcières et mages), deux races bien différentes – à ne pas confondre, attention!) qui se chicanent , se méprisent et se détestent depuis l’Inquisition!  Je suis davantage parvenue à y croire et je commence à me démêler un peu dans les autres races (nécromanciens, shamans, half-demons, etc.) qui vont peupler la série.  J’ai bien aimé leurs histoires de sortilèges et de classes sociales… et je suis curieuse d’en apprendre davantage sur les Cabales!

On a ici encore une fois affaire à une histoire classique – on a un problème, il faut le résoudre – mais en plus, j’ai pu assister à une certaine transformation de Paige que j’ai trouvée intéressante.  La fin des illusions, la confrontation au vrai monde, ou tout n’est pas noir ou blanc… on a l’impression que tout ça avait été retardé chez Paige.  Dans ce livre, elle doit ce faire sa propre opinion, sans sa mère, par rapport à tout ce qui lui a été enseigné jusqu’à date.  Et même si Paige reste Paige, quand même c’est intéressant.   Autant que l’intrigue, dans mon cas.

En fait, si l’intrigue est à la base intéressante (tenter de conserver la garde de Savannah envers et contre tous), j’ai eu parfois l’impression de lire plusieurs petits épisodes distincts, qui se terminent à chaque fois.  Je ne suis pas claire?  Ok, je vous donne un exemple: Les méchants font telle chose, Paige fait telle chose et finit par s’en sortir (comme elle est l’héroïne du tome suivant, je ne spoile pas grand chose en vous racontant ça!!).  Le genre « événement déclencheur secondaire – péripéties – situation semi-finale ».   Et ça recommence.  J’ai beaucoup moins ressenti la tension que j’ai ressentie dans « Capture » ou « Morsure » (en particulier dans le passage où ils sont dans la maison…) et selon moi, il y a quand même des longueurs… quelques « épisodes » auraient pu être éliminés sans nuire à l’histoire.  Il m’a manqué une unité pour que l’histoire me plaise vraiment. 

Ok, c’était mon bémol.  Toutefois, malgré tout, ça se lit très bien (en une journée, dans mon cas) et on veut savoir ce qui va arriver!  Les personnages sont attachants (j’adore Savannah et je suis curieuse d’en apprendre davantage sur sa mère, Eve, personnage très intrigant) et le couple Paige-Lucas est quand même pas mal cute (même si le début houleux de leur relation comporte (devinez quoi!) des longueurs!  Malgré tout, je lirai certainement le prochain tome « Industrial magic » très bientôt!   En effet, le monde surnaturel de Kelley Armstrong me plait vraiment beaucoup et me replonger dans cet univers de mages et de sorcières me tente beaucoup, beaucoup!  Peut-être aurons-nous aussi droit à davantage de galipettes (comment, je suis obsédée?  duuuuuu tout!!! Je regarde les galipettes interaciales sorcières-mages d’un oeil d’anthropologue, voyons donc!  Comment osiez-vous vous imaginer autre chose!?!?) dans celui-là!!  Et j’espère revoir Adam aussi… j’aime bien Adam!!!

7,5/10

Encore un jeu… mais un jeu à long terme!


En faisant du ménage (oui, oui, ça m’arrive!!!), j’ai découvert une boîte – pas encore développée – contenant un petit jeu de la collection Trivia in a trunk appelé « Movies based on books trivia game« .  Bon, n’écoutant que mon grand coeur, je me suis dit qu’il faudrait bien que je partage le dit jeu avec les copines bloggueuses que ça risquerait d’intéresser!

Voilà donc ce que je vous propose!

Environ une fois par deux semaines – notez l’utilisation du mot « environ »… very importante!  – je vous soumettrai une série de questions tirées du dit jeu (et gentiment traduites approximativement par moi) auxquelles vous pourrez répondre par email si le coeur vous en dit!  

Pourquoi par email?  Ben parce qu’à la fin, je vais calculer vos scores (je m’ennuie d’être prof, faut croire… quand j’étais petite, j’adoooorais jouer à l’école.. vous savez, tenir un grand cahier avec tout plein de points et de noms?) et que le gagnant se méritera un petit quelque chose (prendre « petit » au sens littéral du terme… petit = qui rentre dans la catégorie « enveloppe » à la poste!) et qu’il ne faudrait pas que certaines aient les réponses tout cuit dans le bec!

Bon, je vois grand et je m’imagine déjà vous faire tenir jusqu’à Noël (ça fait quoi… 5-6 séries?) mais faudrait voir si ça intéresse les gens avant! 

Précision : les questions sont sur les films tirés de livres.  Et il est fait au Canada anglais (j’ai lu quelques cartes  et je n’ai rien vu de Québécois – révélateur quand même, n’est-ce pas – ni de Français) donc sachez à quoi vous attendre!  Date d’impression? 2004 je crois (ça fait un bon bout qu’il traîne… je sais, je sais!)

Les règles?  J’aime pas les règles… mais je vais en inventer quand même!
1) Pas d’obligation… vous répondez aux questionnaires que vous voulez… ou encore aux questions que vous voulez!  Personne ne va se faire chicaner!
2) Pas de réponses dans les commentaires, envoyez les réponses par mail à [email protected]
3) Laisser un commentaire pour m’aviser que vous m’avez envoyé des réponses… pas que je veuille faire augmenter le nombre de commentaires mais plutôt parce que je ne visite pas nécessairement cette boîte à tous les jours alors que je lis les commentaires très fréquemment!
4) Je n’ai aucun, mais aucun moyen de savoir où vous avez pris vos réponses ;))
5) Pour cette tranche du jeu, vous avez environ 2 semaines pour m’envoyer les réponses, soit jusqu’à la prochaine parution.  C’est qu’il faut que je sache si je continue ou pas!!!
6) Je m’autorise à arrêter le jeu si c’est un flop total (genre une ou deux personnes qui jouent… c’est un peu plate et n’oubliez pas que je fais ça pour avoir un grand livre – probablement rose –  plein de noms et de chiffres comme un prof – et ne venez pas me dire que vous fonctionnez maintenant sur excel… JE NE VEUX PAS LE SAVOIR!!!  Ce serait la désillusion totale)

Ça vous intéresse?

On fait une tentative!  Voici un premier questionnaire.  Si j’ai disons… 8 personnes différentes répondent, on va considérer que ça fonctionne!  Sinon, je laisse tomber!  Ca vous va?

1.  Quel film, basé sur une histoire originale de Jeanne-Marie LePrince Beaumont, est le seul film d’animation ayant été nominé pour l’Oscar du Meilleur Film?

2.  Quel film, basé sur un roman de John Wyndham, raconte l’histoire d’une ville qui se réveille un matin pour réaliser que ses enfants agissent… plutôt bizarrement?

3. Quel drame pour adolescents paru en 2001 présente Odin, Hufo et Desi en lieu et place des héros de Shakespeare Othello, Iago et Desdemone?

4. Quel objet maléfique tue les gens 7 jours après qu’ils l’aient vu dans l’adaptation d’un roman de Suzuki Koji?

5. Quelle auteure est interprétée à la fois par Judi Dench et Kate Winslet dans le même film?

6.  Dans quel film – tiré d’un ‘Oprah Winfrey’s super favorite book » – Paul D. (Danny Glover) cherche Sethe (Oprah) pendant 18 ans?

7.  Quel livre d’Alexandre Dumas a d’abord été adapté dans un film muet, avant de l’être dans 5 différentes versions « sonores », la première ayant eu lieu en 1935?

8.  Dans quelle adaptation d’un roman de Rebecca Wells peuton voit Ellen Burstyn et Sandra Bullock jouer le rôle d’une mère et de sa fille?

9. Quel film de science fiction a été adapté de « The sentinel » d’Arthur C. Clarke?

10.  Quelle pin-up figurant sur l’un des posters que Tim Robbins utilise pour cacher l’entrée d’un tunnel figure également dans le titre original de la novella de Stephen King qui a inspiré le film?

Et c’est parti!
J’attends vos réponses!

Les heures – Michael Cunningham

Résumé
« C’est à New-York, à la fin du XXe siècle.
C’est à Londres, en 1923
C’est à Los Angeles, en 1949.

Clarissa est éditrice.
Virginia, écrivain.
Laura, mère au foyer.

Commentaire
J’ai lu ce livre après avoir assisté à une conversation animée entre deux copines à son sujet.  L’une a détesté et a failli s’endormir et l’autre a adoré.  Quant à moi, des avis divergents me donnent toujours le goût de lire un livre… et c’est donc ce que j’ai fait!

Je le dis d’emblée, je me range du côté de celles qui ont aimé.  Beaucoup aimé, même!  Il faut dire au départ que Virginia Woolf est une auteure dont l’aura un peu évanescente m’a toujours fascinée et que j’ai beaucoup aimé « Mrs. Dalloway« , livre qui tisse le lien entre les trois portraits de femme qui nous sont tracés dans le roman:  Virginia, en pleine écriture du roman;  Laura, qui le lit; Clarissa qui est sensée incarner une version moderne de Mrs. Dalloway et qui s’occupe de Richard, son ami de toujours, malade du sida.

Il est difficile de parler de l’histoire en tant que tel parce que, comme dans Mrs. Dalloway, on nous raconte une journée dans la vie de ces trois femmes.  L’une écrit, l’autre prépare une réception et la troisième fait un gâteau.  Mais à travers des gestes simples, l’auteur nous entraîne dans les pensées et les souvenirs des personnages, par un procédé qui ressemble fort à celui utilisé dans le roman de Virginia Woolf.   Et comme j’aime bien ce procédé, où des images passées, des sentiments ou des réflexions s’élèvent en tourbillon à partir d’un événement assez anodin, ce roman ne pouvait que me plaire!

En fait, j’ai énormément apprécié toutes les ressemblances, les clins d’oeil (bon, pas très discrets, je l’avoue) à « Mrs. Dalloway ».  Clarissa, qui porte le même prénom que l’héroïne et dont la vie est truffée de ressemblances avec elle, regorge de références, parfois subtiles, parfois moins.  Plusieurs thèmes sont les mêmes (la folie, l’homosexualité, la condition de la femme) mais sont exploités différemment, plusieurs rôles étant inversés.  Le souvenir de l’instant « parfait » entre autres… Bref, j’ai beaucoup aimé, particulièrement les parties concernant Virgnia Woolf et Clarissa.  La réalité de Laura, qui a du mal à accepter sa condition d’épouse et de mère, est en effet un peu trop éloignée de la mienne.  Mais bon, comme toujours, quand un livre est bourré de références à un autre livre, j’ai tendance à apprécier, à les rechercher et à être toute contente quand j’en découvre une nouvelle!  J’ai déjà dit que j’étais bébé?

Quant aux arguments avancés par mon amie qui n’a pas aimé (ne vous en faites pas, je l’aime quand même!  On n’apprécie que rarement les mêmes choses; je suis trop « grand public » pour elle et je ne comprends presque rien des livres qu’elle vénère… ça arrive, des fois!) qui va comme suit: « il n’y a pas d’histoire réelle autre que les divagations de trois femmes qui passent leur temps à se plaindre et qui sont des éternelles insatisfaites », je réponds que je comprends parfaitement que ce livre puisse être perçu de cette façon.  Si je n’avais pas lu et apprécié « Mrs. Dalloway« , j’aurais certainement moins accroché.  Mais je n’ai pas perçu les choses de cette manière.  En effet, je ne me considère pas vraiment comme une « éternelle insatisfaite » et je me suis parfois reconnue dans certains questionnements, certaines émotions passagères (ces heures qui ne se ressemblent pas, ces moments de bonheur intense et d’émerveillement pour de petites choses, ces constats qui font parfois mal).  L’amitié ambigüe entre Clarissa et Richard m’a beaucoup touchée et j’ai trouvé beaucoup d’humanité dans ce récit.  Mais ne vous inquiétez pas, il semble que je sois encore en bonne santé mentale (quoique certaines personnes se permettent parfois d’en douter… mais bon, c’est une autre histoire!!!)

Bien entendu, je me suis dépêchée d’aller chercher le film, que j’ai trouvé à la hauteur du livre!  Et, fait notable, il y a des trucs que je n’avais pas vus venir dans ce livre!  Anormal et bizarre, mais c’est le cas!  Je crois que j’étais trop absorbée à ne pas perdre le fil des pensées des personnages pour chercher!  Et mon dieu que j’aime ça!!!  Pourquoi ça ne m’arrive pas plus souvent?!?!

9/10

Poésie, Délices et Harmonie

(Image trompeuse… le duo de musiciens de la soirée était constitué d’un pianiste et d’un contrebassiste qui nous ont régalés d’air jazzés pendant tout le souper… génial!)

Tout le monde sur la blogosphère semble assister à de prestigieux événement littéraires, être sollicité par les maisons d’édition ou encore être copain-copain avec des auteurs.   Bon… pas moi!   Alors pour une fois que j’assiste à un événement littéraire, je vais me faire plaisir et en parler un peu!  Premièrement pour avoir l’air « kulturée » et deuxièmement parce que j’ai passé une merveilleuse soirée!

En fait, la soirée « Poésie, Délices et Harmonie » est pour moi un rendez-vous annuel.   Ce souper a lieu dans le cadre du salon du livre de ma région (que je visiterai probablement demain ou dimanche) et nous fait à chaque fois passer un très, très agréable moment.  C’est tout simple, en fait.  L’organisatrice – qui est animatrice à la bibliothèque municipale de ma ville et qui accueille avec plaisir les « petits cretons » avec lesquels je travaille pour une « Heure du conte » bien spéciale – réunit dans l’ambiance chaleureuse de l’auberge des Battures des auteurs, des musiciens ainsi qu’une centaine de personnes amateures de lettres (dont les auteurs Elizabeth Vonarburg, André Girard et Carol LeBel) autour d’un excellent repas.  Les auteurs peuvent, entre les services, lire des extraits de leurs oeuvres et nous allécher avec différents passages de leurs poésies ou romans.  Chaque fois, l »atmosphère a ce petit quelque chose de magique, la vue est magnifique et la nourriture est délicieuse. 

Cette année, nous avons pu entendre Jean-François Beauchemin (que j’ai déjà lu mais pas chroniqué), Patrick Drolet (que je ne connaissais pas) et Louise Portal (que j’ai déjà lue mais encore une fois pas chroniquée et qui est bien connue comme actrice au Québec).  L’un des textes de Beauchemin m’a mis les larmes aux yeux et il est impossible de ne pas être touchée par la lecture que fait Louise Portal de ses textes.  Les écrits de Patrick Drolet me rejoignent un peu moins mais je crois que ses textes sont de ceux que j’aimerais davantage lire qu’entendre, pour avoir le temps de réfléchir un peu.  

Bref, si je n’avais été complètement aphone (j’ai passé pour une personne sourde toute la soirée parce que je signe sans m’en rendre compte quand je ne suis pas immédiatement comprise), j’aurais pu prendre plaisir à discuter avec eux car ils se sont montrés très accessibles et généreux avec les gens.  Bon, les choses étant ce qu’elles sont (et ma voix ayant, semble-t-il, décidé de me déserter pour un plus long moment que d’habitude), j’ai dû me contenter de faire des sourires, de saluer et de répondre par des oui, des non!  J’ai dû avoir l’air bête comme mes pieds et donner l’impression d’être aussi intéressante qu’une branche de céleri (et ceux qui me connaissent savent que c’est l’insulte suprême, venant de moi!). 

Et comme on dirait que tout ce que j’ai de chance dans les tirages se manifeste lors de ces soirées, j’ai gagné un exemplaire du livre de Louise Portal intitulé « L’angélus de mon voisin sonne l’heure de l’amour ».  Et comme je suis totalement bébé et que j’adoooore gagner des trucs, j’ai été ravie et ça a rajouté un petit quelque chose à ma soirée!  (D’ailleurs, je réalise que je n’ai pas parlé ici du livre d’André Girard que j’ai gagné l’an dernier et que j’ai beaucoup apprécié.  Honte à moi!). Une petite mention spéciale à Monsieur Coiffier, propriétaire de l’auberge, qui nous gratifie à chaque année de passages poétiques qu’il récite de mémoire.  Cette année, ce monsieur qui « sera centenaire dans 13 ans » – c’est lui qui le dit – nous a livré des passages de Cyrano de Bergerac (dont la tirade du nez), oeuvre que j’adore et que je n’ai pu qu’apprécier à nouveau!

Il n’y a pas à dire que je remettrai sans doute ça l’an prochain!

Réflexion anodine numéro 1 : Ma mère connaît définitivement tout le monde!  J’ai compté et au moins 14 personnes m’ont arrêtée pour me demander « Es-tu la fille de D…? »  Ce à quoi j’ai répondu par un beau sourire… et un hochement de tête!  Parfois, quand maman n’était pas trop loin, ils ont même eu droit à un geste de la main pour leur indiquer la position de la dite « D »!   Wow, quelle volubilité!!!  Quel esprit!!!  Ce qui m’emmène vers la réflexion anodine numéro 2…

Réflexion anodine numéro 2 : Je pense que je ressemble à ma mère!!!  C’est plutôt une bonne chose, en fait… si je pouvais avoir l’air de ce qu’elle a l’air à son âge, je serais plus que ravie!!!

Réflexion anodine numéro 3 : Pour les copains qui n’ont pas encore tenté l’expérience (et vous ne devez pas être nombreux), je vais vous donner tout de suite le résultat de la recherche qui a été menée par plusieurs d’entre vous: OUI, JE SUIS COMPLÈTEMENT INAUDIBLE QUAND J’ESSAIE DE PARLER DANS UN CELLULAIRE!!!  Inutile d’appeler ‘ »juste pour voir »… ou pour rire de moi!!!  Vous pouvez par contre vous considérer à partir de maintenant comme totalement non-originaux et prévisibles… parce que j’avais prévu – et annoncé – cette avalanche de coups de fils (Caro[line] peut en être témoin) dès que j’ai perdu la voix!  L’expérience, sans doute!!!

The book of lost things – John Connolly

Résumé
« Dans sa chambre du grenier, David, 12 ans, pleure la mort de sa mère, avec ses livres pour seuls compagnons.  Mais ces livres commencent soudain à chuchoter dans le noir.  En colère et seul, il se réfugie dans son imagination et réalise rapidement que réalité et fantaisie ont commencé à se mélanger.  Alors que sa famille s’écroule, David est violemment propulsé dans un monde qui est l’étrange reflet du sien – peuplé de héros et de monstres, et dirigé par un roi fatigué qui garde ses secrets dans un livre mystérieux : The book of lost things. « 

Traduction très libre du quatrième de couverture

Commentaire
J’ai attrapé ce livre au hasard en librairie parce que le titre contenait le mot « book » et que j’aime bien les titres qui contiennent le mot « book ».  En fait, je finis toujours par craquer pour les livres qui s’intitulent « Le livre de quelque chose »… il n’y a aucune raison mais c’est plus fort que moi!  Bref, j’ai acheté ça sans aucunement savoir qu’est-ce que c’était!  Mais ça, ça n’a rien d’anormal!

Ce qui a été moins normal, c’est que pendant les 70 premières pages, je n’étais même pas capable de lire dès que la noirceur tombait!  J’en ai fait des cauchemars et j’ai failli me recoucher avec des bouchons dans les oreilles pour être certaine de ne pas entendre si mes livres commençaient à me jaser ça (avez-vous déjà remarqué qu’on n’est au-cu-ne-ment rationnel à 3h du matin, au sortir d’un cauchemar?), ainsi qu’un bandeau sur les yeux au cas où je verrais un « Crooked man » qui m’attendrait!  Après cet aveu plutôt honteux, ne vous demandez pas pourquoi je ne lis pas de Stephen King!!! 

En fait, c’est que pendant la première partie du roman, je suis vraiment entrée dans l’univers de David qui perd sa maman à 12 ans, qui est complètement perdu et qui s’accroche à tout ce qu’il peut.  Sa réaction face à sa perte est bien décrite et je l’ai réellement ressentie.  Comme si ce n’était pas assez, il se voit rapidement affublé d’une belle-mère dont il ne veut pas et d’un nouveau petit frère très demandant.  Et dans la maison de Rose (la nouvelle belle-mère), il y a des vieux livres… plein de vieux livres, dans lesquels il se perd littéralement.  Et alors que David s’enfonce dans sa colère, sa jalousie, sa culpabilité et sa peine, tout bascule.  

Et à partir de là, David se retrouve dans un monde parallèle fait de contes de fées où David devra affronter ses démons.   J’ai eu un peu de mal au départ à entrer dans cet univers sanglant (parce que rien n’est amoindri ici… on oublie parfois à quel point certains contes de fées étaient terrifiants!) et teinté des perceptions de ce jeune de 12 ans.  En fait, cet aspect « non-censuré » m’a dérangée pendant un long moment, jusqu’à ce que je commence tranquillement à tracer des parallèles entre les contes et l’histoire du jeune héros et là, j’ai embarqué dans cette quête il rencontrera des hommes-loups,  un certain Childe Roland, une Bête, une Blanche-Neige… particulière ainsi que 7 nains portés sur le communisme (le livre placé à côté du leur dans les étagères leur ayant mis ces idées dans la tête).   Plusieurs contes de fée connus (ou leurs personnages) sont utilisés et revisités (Blanche-Neige, la belle et la bête, le petit chaperon rouge, Rumpelstiltskin, le belle au bois dormant ainsi qu’un poème de Robert Browning ) de façon intéressante pour nous offrir une histoire de passage à l’âge adulte un peu différente.    Je dois avouer qu’avant de saisir où l’auteur voulait nous emmener, j’ai cru avoir affaire à une – pâle – tentative de création d’un monde à la Jasper Fforde mais cette sensation s’est quand même rapidement atténuée. 

Fait intéressant, le livre offre un annexe d’une centaine de page qui contient tous les contes de fées dont il est question (souvent la version des frères Grimm) ainsi que l’origine du conte en question.  L’auteur offre aussi son interprétation de celui-ci en lien avec l’histoire de David.  Normalement, ce genre « d’explication » m’énerve un peu mais ça n’a pas été le cas ici et j’ai pu apprécier divers détails sur lesquels je n’avais pas nécessairement porté attention.   J’ai vraiment apprécié avoir les contes sous la main pour pouvoir bien saisir les allusions et comparer avec le monde de David. 

Bref, une belle lecture (j’ai adoré me replonger dans les vieux contes) si ce n’est que je me questionne encore à savoir si tant de trucs disons « hémoglobineux » étaient réellement nécessaires.  Ok, je sais, c’était pour respecter l’esprit des contes de fées mais tout de même…  il y a des trucs réellement horribles là-dedans (je pense à la chasseuse… brrrrrrrrr).  Je crois que les analogies auraient pu être aussi fortes en poussant un peu moins!  Mais ça, c’est la reine des peureuses qui le dit!!

8,5/10

Pour ceux que ça intéresse: le site du livre: http://www.thebookoflostthings.com/  .Les contes y sont, entre autres.  Mais il ne faut pas trop lire les réponses de l’auteur parce que si c’est le même texte que dans le bouquin, il en révèle quand même trop!

Tag! – Ya des mots…

Un petit tag de la part de Belledenuit qui tombe à point parce qu’entre boulot, patrouille, baladi, danse gitane et flamenco, je n’ai pratiquement pratiquement pas le temps de lire pendant la semaine!  Comme je suis présentement plongée dans un livre qui me fait faire des cauchemars (je suis une horrible peureuse… vous allez être morts de rire quand vous verrez le résumé du livre en quesiton), je lis le moins possible quand il fait noir (au cas où je verrais une ombre inquiétante ou encore qu’un livre se mettrait à parler…  C’est toujours moins épeurant des livres qui parlent quand il fait clair, non??

Bref, un tag en attendant que je finisse le livre en question!  C’est tout simple, en fait!

 1. Mettre le lien de la personne qui vous a tagué

2. Mettre le règlement sur le blog

3. Mentionner 3 mots que vous aimez et 3 mots que vous n’aimez pas

4. Taguer 5 personnes et les en avertir sur leurs blogs.

 
3 mots que j’aime
 (d’amour):

Darcy (prononcé avec un petit accent soooo british, avec un arrière plan en forme de Colin Firth… ça rend un mot soooo irresistible.  Quoi, j’ai des idées fixes?)
Edward (J’adooooore la sonorité du /w/ avec le « ard » prononcé à l’anglaise.  Je trouve ce mot hautement romantique, non?  Juste l’entendre – ou le lire –  me met un sourire béat sur la figure!)
Ranger (Hmmmmm… effluves de testostérone et de savon-qui-sent-Ranger!  Ce mot me fait fondre!!!  I want my own superhero!)

3 mots que je n’aime pas :

Pute (c’est horriblement laid ce mot.  Autant au plan phonétique que la connotation qu’il a… Ca fait vraiment vulgaire de traiter quelqu’un de ce nom…  Il  me semble qu’il y a des insultes plus « classy » non? C’est encore pire quand c’est dit « sur le ton de la conversation », quand il n’y a pas vraiment d’insulte en arrière : Hey chose, elle est où ta pute? – en parlant de sa blonde… comme ça, juste pour la désigner… J’en connais plein qui parlent comme ça et ça fait… sooooo bas de gamme!!!)
Sueur (Les odorama, non merci pour moi… C’est un détail que je n’aime pas me faire préciser dans un roman… je peux paaaaaarfaitement imaginer que la personne est trempée et qu’elle pue si on me dit qu’elle a couru un marathon… non?)
Salope (voir l’explication pour « pute »… ça m’écorche l’oreille!!)

Quant à tagguer les gens… je suis paresseuse, je l’ai déjà dit??   Donc, ceux qui lisent moins vite que de coutume et qui veulent nous parler de mots… go for it!!!

(C’est affreux… ce billet parle de mots et il est rédigé dans un « franglais » impressionnant… c’est ça avoir un tas de copains anglophones (j’allais écrire « blokes » ou « tête carrée »… mais jaaaaamais je n’oserais, hein, guys!  Ce n’est pas comme vous autres qui me traitez allègrement de « frog » de façon teeeeellement affectueuse!  Je sais vivre MOI!!! 😉 ) 

La petite pièce hexagonale – Yoko Ogawa

Résumé
« Dans les vestiaires d’une piscine, une jeune femme est soudain attirée par une inconnuep ourtant banale, effacée et silencieuse.  quelques jours plus tard, elle croise à nouveau l’inconnue qui marche dans la rue accompagnée d’une vieille dame et, fascinée, elle les suit à travers la ville jusqu’à une loge de gardien au milieu d’un parc.  À l’intérieur, les deux femmes sont assises sur des chaises, elles semblent attendre leur tour.  La plus âgée se lève, entre dans une haute armoinre hexagonale: la petite pièce à raconter… »

Commentaire
C’est là ma première rencontre avec Yoko Ogawa.  J’en avais beaucoup entendu parler et je m’attendais à lire un truc complètement dérangeant, complètement déstabilisant.  Eh non…  J’ai apprécié ma lecture mais je m’attendais à totalement  autre chose.  Disons que j’ai été surprise d’une autre façon!

Avec ce court roman, je suis entrée dans une métaphore bien intéressante où le personnage principal compose difficilement avec certains événements de sa vie et est affligée d’un mal de dos.  Malgré les traitements (la machine à étirer suffirait à elle seule à me donner mal partout, juste à la voir) et les séances de piscine, rien n’y fait.  Elle ne comprend pas trop pourquoi elle est attirée par Midori, femme quelconque qu’elle croise dans le vestiaire (j’avoue qu’au début, j’ai pensé que le vestiaire de la piscine était la pièce hexagonale en question… ou le sauna de la dite piscine… bref, je m’imaginais toutes sortes d’affaires, plus ou moins racontables!!). 

Finalement, sans trop savoir comment, sans trop savoir pourquoi, en se perdant à chaque visite, elle parle et parle encore dans la – vraie – petite pièce hexagonale, gardée par Midori et Yuzuri.  Les références à la psychanalyse sont assez claires et présentes un peu partout dans le roman (c’est mon thème de la semaine, faut croire) et ce conte métaphorique nous emmène avec la narratrice dans ce voyage hors du temps, à l’intérieur d’elle-même.  Pas vraiment de fantastique ici, rien de vraiment bizarre.  Juste un univers un peu mystérieux, presque éthéré. 

J’ai beaucoup aimé la façon dont les mots coulent presque tout seuls.  Impossible de manquer le fait qu’on est dans un roman japonais.  J’ai nettement l’impression que dans les romans écrits en japonais, la traduction est pour beaucoup dans le résultat final en français et dans ce cas-ci, j’ai vraiment apprécié. 

Bref, même si je m’attendais à un petit quelque chose de plus, de surprenant, il n’en reste pas moins que Yoki Ogawa est une auteure que je lirai certainement à nouveau.  Reste à savoir avec quel titre poursuivre!

8/10

The declaration (La déclaration) – Gemma Malley

Résumé
« Les pilules de Longevité sont une fontaine de jouvence.  Signez la Déclaration, acceptez de ne jamais avoir d’enfants et vous pouvez vivre pour toujours. Refusez et vous vivrez pour toujours comme un exclus.  Pour les enfants nés hors la loi, ça ne fait qu’empirer – ils sont des Surplus.

Et les surplus n’ont pas le droit d’être en vie… »

Commentaire
L’angleterre, 2140. 
Le monde a changé depuis l’avènement d’une pilule de Longévité, qui permettent aux gens de vivre pour toujours, de cesser de vieillir.  Pour éviter la surpopolation, la jeunesse devient interdite.  Certains pays s’en débarrassent mais l’Angleterre est humaine; des Catchers sont employés pour les retrouver et ils sont envoyer à Grange Hall, où ils apprennent à Connaître Leur Place et avec un peu de chance, de devenir Utiles (tant qu’à être un Outrage à Mère Nature, il faut bien qu’ils servent à quelque chose).  Et quelle est cette place?  La plus petite possible, en fait.  Ils doivent racheter le Péché de leurs parents – qu’ils apprennent à détester – et n’ont droit à aucun désir, aucun choix, aucune volonté propre.  On leur apprend à penser qu’ils ne méritent pas d’être en vie et qu’ils ne font que voler la nourriture et l’énergie, d’autant plus précieuse que de plus en plus rare. 

Le Surplus Anna a 15 ans.  Elle vit à Grange Hall depuis l’âge de deux ans et demi.  Elle est Préfet et son but dans la vie est d’être le meilleur Surplus possible pour devenir Utile et servir de bonne dans une maison habités par des Légaux.  Anna a grandi dans ce monde et a été endoctrinée depuis son tout jeune âge.  Anna ne croit pas qu’il puisse exister autre chose pour elle et elle est convaincue du fait qu’elle est une nuisance pour le monde.  Mais un jour arrive Peter, attrapé à 15 ans.  Peter a vu autre chose du monde.  Et Peter affirme connaître ses parents. 

Au début de ce livre, je me disais que j’avais affaire à un genre de « Never let me go » pour la jeunesse.  Mais bien que l’image de départ soit assez ressemblante, l’histoire évolue autrement par la suite et je l’ai lue d’une traite.  Bon… j’ai tout de même préféré « Never let me go« , qui m’a davantage dérangée et touchée, mais ça, c’est moi!) Je me suis rapidement attachée à Anna et Peter et je voulais savoir ce qui allait leur arriver.   J’ai beaucoup apprécié l’évolution des personnages (et pas seulement les personnages secondaires), leurs petites nuances, leur façon de faire face et de s’influencer l’un et l’autre.  Bon, à la fin, ça accélère un peu rapidement à mon goût mais quand même.  J’ai trouvé l’histoire bien menée, j’étais ravie que quelqu’un se décide à se rebeller un peu face à tout ça et j’ai beaucoup apprécié ma lecture. 

Le monde dans lequel vivent les personnages est terrifiant.  Terrifiant pour tout le monde, selon moi.  Les conditions climatiques ont évolué et soudainement, on prend des mesures plus drastiques, vu que ce sont eux qui auront à y faire face.  Tout le monde est installé – trop – confortablement dans la routine (un peu plate) et considère tout comme un droit acquis, en oubliant de profiter de la vie.  La jeunesse, avec ses idées et son enthousiasme, est crainte par dessus tout et les campagnes de propagande sont partout.  Ce monde idyllique – pour les Légaux – n’est que pure illusion.   Je suis sortie de cette lecture dérangée et révoltée aussi car le principe d’égalité est réellement mis de côté ici.  Ça fait peur.  Ça fait peur parce que les problématiques traitées dans le roman, quoi qu’exacerbées, ne sont pas siiii éloignées de nos problématiques actuelles.

Bref, un bon moment de lecture.  De plus, la suite « The Resistance », est sortie en VO début septembre.  Et comme par hasard, je vais à Montréal dans deux semaines.  Glorieuse coïncidence, n’est-ce pas?!?!

8/10

Du sang sur Vienne – Frank Tallis

Résumé coup-de-coeur.gif
« En plein coeur de l’hiver sibérien de 1902, un serial killer entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne.   Mutilations obscènes et pendant pour les symboles ésotérique en sont les principales caractéristiques.  L’enquête mène l’inspecteur Oskar Rhein hardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne – le mon de télébreux des érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques adeptes des nouvelles théories évolutionnistes venue d’Angleterre.  Au premier abord, le comportemetn énigmatique du tueur demeure imperméable à toute interprétation psychanalytique… Mais il devient peu à peu pour Max qu’un raisonnemetn cruel et invraisemblable guide les actes de ce dernier. »

Commentaire
Je place des petits coeurs parce que définitivement, j’aime énormément cette série, mettant en vedette Max Liebermann le psychiatre.  En effet, j’ai tout de suite enchaîné la lecture du premier tome par celle du second, qui m’a encore plus passionnée que « La justice de l’inconscient« , possiblement parce que j’ai pu le lire plus vite et donc entrer plus rapidement dans l’histoire.

Nous retrouvons les personnages du tome précédent (Max – un peu plus je vais lui donner un affectueux surnom… je l’aime bien ce psychiatre-pianiste!- le détective Rheinhardt, Miss Lydgate, son adjoint Haussmann, la famille Weiss et le détestable commissaire Brügel) dans une Vienne toujours aussi… viennoise, confrontée à un meurtrier en série suivant un patron pour le moins non-orthodoxe.  Ceux qui ont lu le roman comprendront immédiatement que cette trame ne pouvait que me happer complètement!  Un boa constrictor?  Une mère maquerelle et trois prostituée?  Un noir?  Quel pourrait bien être le lien?!?!

L’apparition caméo de certains personnages du premier tome m’a fait sourire et Freud et ses théories (qui semblent avoir évolué depuis le précédent livre) sont beaucoup plus présents.  En fait, la psychanalyse est plus présente et j’ai beaucoup aimé son utilisation, encore une fois.  Plus on avance dans la série, plus on se familiarise avec les concepts et le mode de pensée de Liebermann… pour ma part, à la fin du livre, j’avais définitivement le « mode psychanalyse on »!!!!

Je crois que ce qui me plait le plus dans la série, c’est l’atmosphère viennoise du début du siècle, sa culture et son contexte social.  Ce que j’aurais aimé y faire un tour (bon… pas au moment de ces meurtres… mais un petit tour à l’opéra, au théâtre… ou dans un café, ça me plairait bien!)!. On s’y croirait, dans ce monde de pâtisseries (crime que ça donne faim, lire tout ça!  On comprend tout de suite le sens du mot « viennoiseries »!!), de musique (tout le monde est musicien, un peu plus et on entend les airs), de culture, de sciences (on est dans un monde scientifique en pleine évolution) et de sociétés secrètes variées.  Rapidement, je me suis glissée dans cet univers et les petites habitudes des protagonistes me sont rapidement devenues très familières.  Dans ce volume, on peut apercevoir différents aspects plus cachés de la ville.  De plus, différentes idéologies sont confrontés et nous assistons à la montée – beaucoup plus évidente ici – de l’antisémitisme et de la pensée progermanique.  Définitivement très intéressant, au moins autant que l’intrigue policière proprement dite. 

Je crois que je m’en vais de ce pas écouter Mozart… en mangeant des gâteaux!  Bon programme, non?

Et… bonne nouvelles pour les fans!  D’après ce que j’ai lu un peu partout, nous n’aurons pas besoin de nous forcer pour créer une pétition!  Un quatrième tome des enquêtes de Max Liebermann est prévu (en VO) pour janvier 2009 et le titre serait « Darkness rising ».  Cooooool!!!

9/10

Pour éviter les confusions…


Comme mon horaire légèrement… chargé des derniers jours a fait augmenter de façon dramatique le petit chiffre en gras dans mon Google Reader, je m’accorde une petite pause-fouinage-de-blogs en ce vendredi de congé!  La liste infernale en prend bien sûr un coup… mais c’est le but de l’opération, non!

En lisant les commentaires, je réalise aussi qu’il y a maintenant au moins quatre « Karine » qui commentent fréquemement sur les mêmes blogs que moi.  Ça m’a permis de comprendre aussi quelques mails récemment reçus auxquels je ne comprenais strictement rien et qui m’avaient amenée à croire que j’avais manqué une période de ma vie… l’hypocondriaque que je suis craignait presque un dédoublement de personnalité où j’aurais fait ou dit des choses dont je ne me souvenais absolument pas!! (Je sais, je sais… c’est Max qui déteint sur moi!!!)

Donc… parce que j’ai un nom sooooo courant, que tout le monde qui le porte aussi a parfaitement le droit de l’utiliser à sa guise et que je n’ai nullement l’intention de prendre un pseudo…  et aussi parce que certaines plateformes ne permettent pas d’écrire « Karine (mon coin lecture) » au complet pour cause de nombre limite de caractères, je vais me contenter de signer mes commentaires « Karine 🙂 », de la même façon dont je signe mes billets (et mes cartes postales… et mes « petits mots » dans la vraie vie, et plusieurs mails).  Du moins, je vais essayer d’y penser… les habitudes ont la vie dure!

Ça ne me dérange absolument pas et j’espère que ça évitera de nouveaux malentendus!!

Karine 🙂