Touuuut à fait moi!

Sans commentaires, non! 😉
Il est donc à moi!!!

Et comme on est dans une bibliothèque, c’est probablement l’épisode Silence in the Library.  Donc, je suis sa future….  !

CQFD!

As you like it (Comme il vous plaira) – William Shakespeare

Présentation de l’éditeur
« Quand Rosalind est bannie par son oncle, qui a usurpé le trone de son père, elle s’enfuit dans la fôrêt de Arden où son père exilé tient sa cour.  Là, déguisé en garçon pour éviter d’être découverte, elle rencontre l’homme qu’elle aime – maintenant lui aussi exilé – et décide de restée déguisée afin de tester ses sentiments pour elle. »

Commentaire
Je croyais que je comprenais presque parfaitement l’anglais, jeux de mots compris.  Croyais.  Ça, c’était avant.  Avant de tenter de voir une pièce de Shakespeare que ne connais pas du tout, après un verre, à Stratford-Upon-Avon!  Maintenant, je dirais que je comprends « bien » l’anglais… et je vais aller prendre des cours, je pense! 

Cette compréhension à l’occasion approximative ne m’a aucunement empêchée d’apprécier pleinement la pièce vue, au contraire!  Juste le fait d’assister à une pièce de Shakespeare a cet endroit précis, rempli pour moi de légendes, c’était génial!  L’un de mes moments préférés de voyage, en fait!   Par contre, je me suis immédiatement précipitée sur le texte de la pièce (que j’avais heureusement en ma possession) tout de suite aprèset j’ai ainsi pu apprécier pleinement les jeux de mots, les sous-entendus, avec toujours en tête, le jeu des acteurs et l’atmosphère du moment.  Autant dire que j’ai lu dans des conditions idéales!!

Et encore une fois, les mots de Shakespeare ont parfaitement fonctionné pour moi!  Cette comédie m’a bien fait rire et a ce petit quelque chose qui fait que bon, on est prêt à accepter n’importe quoi!  C’est que pour le côté réaliste, il faut repasser!!  Les événements du dénouement de l’intrigue sont tous plus incroyables et peu plausibles les uns que les autres (j’ai sincèrement cru avoir mal compris quand il a soudainement été question d’une lionne sortie de nulle part… mais non)!  Mais c’est voulu… et au fond, on s’en fiche un peu!  Parce que c’est complètement fou, que ça fait rire… et que c’est Shakespeare!!

Rosalind est donc bannie, simplement parce qu’elle est la fille de son père.  Mais ce qui n’était pas prévu, c’est que sa cousine, qui lui est très attachée, décide de la suivre dans sa fuite et pour ne pas se faire découvrir, les filles se déguisent.  L’une en servante et l’autre en homme.  Et pendant la moitié du temps, Rosalind fait semblant d’être un homme, qui fait semblant d’être une femme.  Sachant qu’à l’époque, les personnages féminins étaient joués par des hommes, ça donnait donc: un homme qui joue une femme déguisée en homme, qui joue à être une femme!  Un bel imbroglio en perspective!  Et bon.  Bien entendu, tout le monde se fait prendre au jeu, personne ne la reconnaît, il y a tout plein de méprises et tout plein de couples se forment.  La joie, quoi!!

Le personnage de Touchstone, le fou du roi, m’a fait mourir de rire (bon, le jeu de l’acteur de la pièce y est peut-être pour quelque chose) et j’avoue que les poèmes simplistes qu’Orlando écrit pour Rosalind et qu’il disperse dans la forêt sont savoureux de ridicule!  De plus, comment ne pas vibrer quand on entend prononcer le fameux « All the world’s a stage… » en vrai!  Voir et lire la pièce a donc été un régal! 

Plaisir de lecture: 9,5/10

Harlequinades… I’m in!

Logo gracieuseté de ICB

Je rêvais depuis longtemps de réaliser une étude de société!!

Et voilà que Fashion et  Chiffonnette  nous en donnent l’occasion avec les Harlequinades, qui rempliront la blogosphère d’Hommes riches et puissants (habituellement dans tous les sens du terme), beaux comme des dieux, avec des pectoraux sculptés et des bodys de rêve!  Durs en apparence mais ne rêvant que d’aimer et d’être aimés (pantalons de cuir et épée facultatifs…) Il y aura aussi des demoiselles, idéalement la moitié de leur âge, belles, bonnes, douces, gentilles, sooo fragiles mais brûlantes à l’intérieur, par lesquelles nos hommes seront irrémédiablement attirés sans savoir pourquoi.  Mais bien entendu, elles commenceront par les détester et ensuite, ce sera la passion brûlante et l’Homme les préfèrera à la femme parfaite, cultivée, riche, classy mais terriblement bitch à qui il était destiné!!! 

J’en salive d’avance!!
Sans compter les flamboyantes études sociologiques que les bloggueurs en tireront!
Non, mais Harlequin… c’est la vraie vie!! Ou si près!!

Et vous, suivrez-vous nos Harlequines dans l’aventure?? 

La mécanique du coeur – Mathias Malzieu

Présentation de l’éditeur
« Édimbourg, 1874: le jour le plus froid du monde.  Lorsque Jack naît, son coeur gelé se brise immédiatement.  La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve.  Depuis lors, il doit prendre soin d’en remonter chaque matin le mécanisme.  Mais gare aux passions!  Le regard de braise d’une petite chanteuse andalouse va mettre le coeur de Jack à rude épreuve. »

Commentaire
Comme souvent, je n’avais pas lu le 4e de couverture.  Quand j’ai ouvert ce livre, à Edinburgh, je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais sauf que venant de terminer le précédent livre de l’auteur « Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi« , je savais un peu que ça risquait d’être un conte plein de jolies images. 

J’ai eu un intense moment de joie en réalisant que le conte commençait dans cette ville, en haut d’une colline isolée à la fin du 18e siècle.  Des images me sont tout de suite venues en tête: une colline venteuse, neigeuse et brumeuse (si c’est possible de neiger et d’être brumeux en même temps…), une naissance, un coucou qui remplace le coeur.  Et presque tout de suite, j’ai pensé à « Edward aux mains d’argent ».  Cette image ne m’a plus quittée, malgré les différences dans l’histoire!  J’ai d’ailleurs revu le film à mon retour!!

C’est un conte pour adultes, que l’auteur nous offre ici.  L’écriture est encore une fois poétique, un peu décalée avec ses comparaisons particulières et souvent originales (parfois un peu moins…).  C’est un conte sur ce premier amour, celui qui reste toujours un peu, celui pour qui on décrocherait la lune.  C’est aussi un conte sur la différence, sur le passage à l’âge adulte.  J’ai aimé Edinburgh, j’ai aimé l’Espagne et ses rythmes flamencos.  Un agréable moment de lecture, qui ne m’a toutefois pas autant touchée que « Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi« .   C’est cute, ça m’a amenée ailleurs, ça m’a rappelé mon premier « grand amour » où tout allait trop vite et trop lentement en même temps, où rien n’est rationnel et où fait des conneries même quand on sait pertinemment que ce n’est pas la chose à faire!

Définitivement, j’aime bien la plume.  Je me suis souvent demandée d’où il sortait les métaphores (et parfois, vraiment vraiment… genre que c’était probablement trop songé pour mon petit cerveau plein de fantômes écossais) même si j’ai parfois trouvé ça à la limite du « trop »!

Plaisir de lecture: 7,5/10

C’est Wikio qui le dit!!!


Je suis  quelqu’un de super économe, vous ne saviez pas??
Oui, oui, c’est Wikio qui l’a dit!

On cite mon blog comme modèle d’économie!!!  Enfin, une entité qui réalise que je suis sage et raisonnable!

Ce qui, certainement, est un message subliminal. 
Donc, je peux aller faire une méga-virée en librairie!!

CQFD! 🙂

Petite note suite au commentaire de Wikio; je comprends comment ça marche! Je trouve ça juste drôle, étant donné ma tendance à la compulsion sans compter… je ne suis pas en train de me plaindre ou en train de demander réparation… j’ai au contraire l’intention d’en profiter à plein, de cette nouvelle réputation de fille économe 🙂

La maison des célibataires – Jorn Riel

Présentation de l’éditeur
« Les copains d’abord… Telle pourrait être la devise de ces cinq célibataires qui ont élu domicile dans une maison abandonnée.  Mais ces bons à rien pourront-ils toujours vivre ainsi, de bière, d’amitié et de l’air du temps?  Préoccupé de leurs vieux jours, l’un deux a une idée lumineuse: il va épouser la plus célèbre veuve de la région, une marâtre aussi réputée pour ses redoutables colères que pour son riche troupeau de moutons.  Mais les amis du jeune fiancé ne l’entendent pas ainsi, et pour le sauver du mariage tout en se ménageant une confortable retraite, ils vont devoir redoubler d’ingéniosité… »

Commentaire

Je pense définitivement que la plume et les histoire de Jorn Riel me plaisent bien!  Déjà que j’avais adhéré aux racontars lu dans le cadre du club de lecture, moi qui ne suis pas très « nouvelles » au départ, j’ai aussi passé un très bon moment de lecture avec cette courte histoire (70 pages écrites gros) dans le métro parisien! 

Nous nous retrouvons encore une fois au Groenland, où nous rencontrons 5 copains un peu atypiques, qui s’évertuent à vivre en ne faisant absolument rien et qui, soudain, s’inquiètent de leur retraite!!!  Ce qui donnera lieu à des combines bizarres et astucieuses à la fois.  Les personnages sont tous un peu fous dans ce petit monde clos qu’est ce village du Groenland où tout le monde se connaît.  Ca n’a ni queue ni tête mais j’ai beaucoup aimé leurs idées saugrenues et leur morale tout à fait particulière. 

Un auteur que je relirai avec plaisir!

Plaisir de lecture : 8/10 

Photos de voyage 3 – Shakespeare à Londres et Stratford-Upon-Avon

Ce n’est pas nécessairement évident de trouver des traces de Shakespeare à Londres car bon, ayant vécu avant 1666, la plupart des repères de la vieille ville sont maintenant détruits.   Mais tout de même, il en reste quelques uns du côté sud de la Tamise (où il y a aussi le Borough tel que visité dans Fingersmith, de Sarah Waters).   On y trouve des petites rues pavées, des vieux pubs mais comme ce quartier était celui des prostituées et des petits brigands en tout genre, les bâtiments n’étaient pas nécessairement grandioses… et n’ont pas toujours été conservés!

 

Le projet du Shakespeare’s Globe, rebâti non loin du site original, selon les méthodes de l’époque  – il n’y a pas un clou là-dedans) est très intéressant et j’ai adoré la visite guidée qui nous amène dans le théâtre et nous raconte son histoire, de même que des anecdotes de la vie du célèbre acteur.   Bon, le guide a osé se moquer du Dr. Who et dire que ça manquait de crédibilité… qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre!!!  Mais vu que la visite était géniale, je lui pardonne!  C’est incroyable l’influence que Shakespeare a eu sur la langue anglaise et nombre d’expressions sont souvent utilisées de nos jours. 

 

Voici donc l’extérieur du dit théâtre, qu’on peut voir de l’autre côté de la rivière.   Les autres théâtres survivent à l’aide de plaques commémoratives ou de ruines.  Tout passait au feu à Londres, je crois!  Le vrai Globe a brûlé suite à une représentation de la pièce Henry VIII où quelqu’un a eu la génialissime idée de tirer un vrai coup de canon dans un endroit avec un toit de chaume.  Le théâtre entier y a passé!!

 

Et à l’intérieur, avec les balcons.  Ils préparaient la représentation du soir, de là les gens qui travaillent. 

 

Tout près de là, un vieux vieux pub de Londres, The Anchor.   Ce serait là où Samuel Pepys (dont Helen Hanff lit les mémoires dans 84, Charing Cross Road) se serait installé pour voir le grand feu de Londres.  Le bâtiment original a brûlé fin 17e siècle et a ensuite été reconstruit.  Donc, je ne sais trop de quand date celui-ci!!

 

Et le dernier inn du genre à Londres, avec les balcons comme on voit dans les films.    Selon le guide, Austen aurait utilisé cette auberge, le « George », comme étant le lieu de fugue de Lydia avec Wickham dans Pride and Prejudice… quant à savoir si c’est vrai, c’est une autre histoire!

 

Southwark Cathedral existait à l’époque de Shakespeare.  On raconte qu’il y allait parfois et que le service de son frère y a eu lieu, en avant-midi, pour que la représentation de l’après-midi puisse tout de même avoir lieu.  On y trouve ce Memorial à Shakespeare, d’ailleurs.  Et qui dit que ma photo est poche se morde les doigts!  C’est pas comme si j’avais eu l’espace pour la prendre comme il faut.  C’est pas comme si j’étais bonne photographe non plus mais ça, c’est une autre histoire!!!

 

Un autre memorial, sur les lieux du vrai Globe Theatre.  Le Londres de Shakespeare y est gravé.  Dans le musée du Globe, on retrouve plusieurs cartes et reconstitutions aussi.

 

Déplacement maintenant vers Stratford-Upon-Avon où nous avons passé une journée.  À Stratford, on peut voir la maison de Shakespeare, de sa fille, de sa mère, de sa femme… Disons que tout ce qui peut être exploité l’a été!!  Bon, je n’ai pas tout fait ces visites mais je vous montre quand même Shakespeare’s birthplace. 

 

Il paraît que c’est la maison originale.  C’est du moins ce que les animateurs disent.   Certaines sources disent que non, pas du tout!  Bref, je m’en fiche un peu parce que c’est une visite que j’ai beaucoup aimée, avec des acteurs qui jouaient des scènes tirées de l’œuvre de Shakespeare dehors et les guides dans chaque pièce qui expliquaient le pourquoi du comment. 

 

Et voyez ce que j’ai vu dans le musée!!!  Déjà là, j’étais conquise!  Je ne me suis pas encore remise de ne pas avoir pu le voir en vrai jouer Hamlet avec sa couronne toute croche.  Duuuuur la vie!  Je prie chaque soir pour que ce soit en DVD un jour!

 

Le cottage de Anne Hathaway (la femme de Shakespeare).  Le dehors est vraiment super joli et le jardin magnifique.  J’aime beaucoup ces toits un peu croches qui me font me demander à chaque fois s’ils vont survivre au prochain coup de vent ou non!

 

Et les rues de Stratford, avec les très, très nombreuses maisons de style Tudor à colombages.  J’ai beaucoup aimé m’y promener le soir, après avoir assisté à « As you like it ».  C’était beaucoup plus calme et j’ai vraiment trouvé l’ambiance magique que je cherchais pour faire mon mini-voyage dans le temps!  De plus, de nombreuses statues représentent les personnages des pièces de Shakespeare.  Mon papa ayant l’autre moitié des photos dans son appareil (et bon, ça peut être compliqué de fouiller
dans ses 2000 photos pour trouver celles que je veux), je ne peux pas les montrer ici!  Par contre Cryssilda en a photographié plusieurs dans son album photo « Stratford » – où elle démontre aussi qu’elle est bien meilleure photographe que moi!  Je vous invite à aller y faire un tour!

 

 

 

 

Walking Shakespeare’s London

Présentation de l’éditeur
« 20 promenades dans Londres, de Deptford à Great Portland Street et de Shoreditch à Hampton Court. »

« Illustré par des photographies couleurs et des gravures de la période de Shakespeare »

« Les promenades amènent le visiteur aux lieux touristiques d’importance tels la Cathédrale St-Paul, la Tour de Londres, Hampton Court, le Globe Theatre, St-James Palace et Westminster ».

Commentaire
Un petit conseil avec ce livre, c’est de le lire AVANT de faire la promenade en question.  Ca vous évitera une rencontre inopinée avec une cabine téléphonique ou encore de vous faire rattraper de justesse par une main bienfaisante, juste une petite seconde avant un éventuel écrapoutissage par une auto qui n’arrive jamais d’où on le penserait, quand on est pas Anglais!!!  C’est que ce guide, qui nous fait des itinéraires d’environ une à deux heures chacun, nous amène dans le Londres du 16e siècle en nous donnant tout plein d’informations sur comment c’était, sur les personnes qui ont été de près ou de loin en contact avec Shakespeare, ainsi que sur l’histoire et les anecdotes de l’époque.  

Et ça demande de la concentration parce que c’est un texte suivi et qu’en plus, il ne reste plus grand chose des construction originales.  En effet, entre le Londres de Shakespeare et le Londres de Dickens, dont j’ai parlé à mon retour, il s’est passé quelque chose… Ça commence par « f », ça finit par « eu », et ça s’est passé en 1666 (quelqu’un m’a d’ailleurs déjà dit que c’était pour cette raison que « 666 » est considéré comme « le chiffre du diable »… reste à savoir si c’est un mythe ou une réalité!!).  Et ça fait aussi que peu de vrais repères de l’époque de Shakespeare soient encore visibles de nos jours.  Par contre, on nous explique comment c’était, on fait le lien avec aujourd’hui et les bâtiments que nous pouvons voir.  Pour ma part, j’ai beaucoup aimé le format, que j’ai trouvé très bien fait, une fois que j’ai eu appris qu’il fallait lire les pages des quartiers que j’allais visiter AVANT!!!   De plus, les citations de pièces, leurs liens hypothétiques avec les lieux et l’histoire m’ont vraiment intéressée.  Il faut dire que j’étais dans le bon « mood »!  De plus, l’information donnée recoupe celle des London Walks ainsi que du Shakespeare Globe (une visite à faire, en fait!  C’est génial pour tout fan de Shakespeare!!)

Il paraît que la même collection a un « Walking Dickens London », que je me procurerai certainement, malgré que mon voyage à Londres soit derrière moi!!!  Ne serait-ce que pour me rappeler des souvenirs!

Photos de voyage 2 – Sur les traces de Dickens

Au cas où quelqu’un aurait manqué ce détail…

J’aime Dickens d’amour!  C’est toujours un régal pour moi que de me plonger dans ses romans qui me font mourir de rire (bon, souvent personne ne comprend vraiment pourquoi je suis écroulée de rire quand je lis les dits passages… mais je commence à être habituée à être toute seule dans mes trips!!), me font me balader à Londres ou ailleurs et, surtout, me font vibrer.  Entendons-nous, j’ai surtout été marquée par les lieux relatés dans mes récentes lectures Dickensiennes… il manque des trucs relatifs à David Copperfield, entre autres… mais je vais relire alors je pourrai remédier à ça!!

Bref, personne ne sera surpris d’apprendre que j’ai fait et adoooré la Dickens Walk, qui nous balade dans les hauts-lieux Dickensiens de Londres, par les cours intérieures et les petites rues piétonnières.  Et le fait que j’aie visité la ville de Rochester, près de laquelle est située Gad’s Hill, la maison de Dickens et également lieu de son roman inachevé « Le mystère d’Edwin Drood« .  

En fait, je voulais faire un genre de jeu et vous faire deviner ce qui est représenté sur les photos et quel est le lien avec Dickens et ses écrits… sauf qu’un problème se pose, et de taille.  Vous savez, quand on a pas d’accès ordi, il est impossible d’identifier les photos à mesure. Et avec ma mémoire de poisson rouge, j’ai comme du mal à dire ce qui est quoi exactement… j’espère ne pas faire de gaffes!  Une chance que j’en ai pleinement profité au moment où je passais dans les lieux!!

Voici donc quelques images de Londres… très Dickensiennes:


Le plus évident, n’est-ce pas!  Elle est bien comique, cette petite boutique qui détonne carrément dans son environnement!  Bon, je ne suis pas certaine que cette boutique, aussi vieille soit-elle, ait été l’inspiration de Dickens mais ils ont mis ça cute!!  Elle a l’air d’un champignon qui aurait poussé là!!


Lincoln’s inn.  C’est bien agréable de se promener là-dedans en entendant parler de Bleak House (dans ce coin, on est tout près de Chancery Lane,  il y a beaucoup de Bleak House, et ce n’est pas moi qui va m’en plaindre!).  Et le vilain Mr. Tulkinghorn habitait Lincoln’s inn Fields.   Juste à côté se trouvaient le magasin de Krook ainsi que les lodgings de Miss Flite et de Nemo « blinded by the walls of Lincoln’s inn« .  Je me suis aussi loooonguement baladée sur Chancery Lane, autre lieu du roman… sauf que la seule photo dont je sois certaine qu’il s’agisse bien de cet endroit précis, c’est la photo de la pancarte annonçant le nom de la rue… je vais donc vous épargner ça!!


Staple Inn, dont on entend parler dans Edwin Drood et dans Bleak House, pour Mr. Snagsby (celui qui fait tant rire Cuné avec son « pas d’ailes ») vrai Cockney, c’était l’équivalent d’une ballade à la campagne!!  Je vous montre la façade mais l’intérêt, c’est de se promener dans les cours intérieures, desquelles j’ai plein de photos mais bon, c’est comme ordinaire, en photo!!


Le musée Dickens, un peu plus au nord.  Là-dedans, il y a un peu d’histoire, des premières éditions de romans, des lettres de Dickens, un costume de Dickens et une reconstitution de la maison…  Je vais vous épargner le tout mais bon, on s’entend que ça m’a plu!!! 


Westminster Abbaye: Où est enterré Dickens.  J’y suis allée le lendemain de l’anniversaire de sa mort et la Dickens Society avait mis plein de fleurs sur le memorial.   Bizarrement, le lendemain, j’ai pu discuter avec des membres de cette même société qui avaient participé à la cérémonie!  Inutile de dire que nous avons longuement papoté Dickens!!!


Et j’ajoute la seule photo « potable » (bon, semi-potable… celle où on le voit de la rue est comme… sombre!) du George and Vulture (celui dont parlait Cuné dans les commentaires, je crois…)  Ce pub est cité dans Pickwick Papers et Dickens y allait souvent.  Il a d’ailleurs été sauvé par sa succession.    Je sais, vous n’auriez pas survécu sans cette photo de lampe et de dessus de porte!!!


À Rochester, maintenant… c’est pas Dickensland mais presque!  Tout, tout, tout a un nom en rapport avec Dickens, à cet endroit!  En fait, bien que la fonction des bâtiments ait changé, la vieille partie de la ville est restée pas mal intacte et Dickens s’est servi de très, très nombreux endroits réels pour situer ses intrigues.  C’est bizarre, cet endroit.  Une si petite rue avec une énooooorme cathédrale et un château en ruines.  Je pense que si je n’avais pas lu Edwin Drood, j’aurais 100 fois moins aimé mais j’ai aimé me balader à travers ces rues, par contre!   J’ai bien aimé tous ces petits passages cachés un peu partout! Bon, ils n’étaient pas cachés bien loin mais dès qu’une rue fait moins de 2 mètres de large, je suis charmée!!


La fameuse cathédrale remplie de « Old ‘uns ».  C’est un peu vrai… partout, on marche sur des tombes en Angleterre, surtout dans les églises.  Et comme il y a plusieurs endroits où il y a encore la crypte, mais plus l’église, ça fait un peu étrange, à l’occasion!!  


Le château… je ne sais plus si on en parle dans Edwin Drood  – mais selon mon Dickens-bouquin, on en parle dans Pickwick Papers, que je n’ai pas lu – mais j’aurais adoooré m’y promener étan
t plus jeune… je me serais sentie vraiment dans une autre époque!  Là, j’ai adoré, mais avec juste un « o »!!  Et j’ai failli prendre la plonge de ma vie dans les petits escaliers de pierre usés, idéalement en rond et très étroits!  J’adore ces étages bizarres et ces escaliers qui mènent on ne sait où!!!


La Gate House, maison de John Jasper, toujours dans Edwin Drood… En fait, c’est l’arrière de la maison, donnant sur la petite rue menant à la cathédrale.  Le devant étant en réparation et l’air d’un paquet-cadeau bleu-turquoise… je vous épargne la vision!!!


Le petit « chalet suisse » à monter , donné par un ami, où Dickens allait écrire… ceux qui ont lu « Drood« , de Dan Simmons, comprendront!!  Dickens avait des bizarres d’amis, je pense!!



La maison ayant inspiré Satis House, la demeure de Miss Havisham dans Great Expectations… je l’imaginais plus grande, on dirait!!!  Et j’imaginais le jardin plus wild, genre brousse épineuse… mais non!!

Et des magasins… regardez les noms!

On peut dire qu’ils l’exploitent au maximum!  Mais bon, je ne peux m’empêcher de penser que rester ouverts après 16h30 ou 17h les jeudis et vendredis soirs, ça aiderait aussi pour le chiffre d’affaires… mais ça, c’est moi… so américanisée, qui désespère de ne pas pouvoir trouver un truc in-dis-pen-sa-ble (genre un bouquin) à 18h!!!

Finalement, Dicken’s World!  C’est pour enfants mais c’est cute comme décor!  C’est un peu noir (mon appareil n’aimait pas la pénombre!!  Il a tout plein de défauts, il est cheap… mais il est rooooose!!!) mais l’univers est bien recréé.  Les enfants doivent adorer.  J’aurais adoré enfant, en tout cas!!  Et pour la petite histoire, non, je n’ai pas payé 13 livres pour y aller… En fait, je suis arrivée 5 minutes avant la fermeture, à 17h (as usual… ça a été ma spécialité dans ce voyage!!) et la fille à l’accueil a été attendrie par mon air désespérément triste (parce que oui, je sais prendre un air désespérément triste) et nous a laissés entrer pour aller se balader un petit 15 minutes, même si les « manèges » étaient fermés.  Et faire un détour de 80 milles pour y retourner n’était pas MON idée mais celle de maman (oui oui, c’est du vrai de vrai!!!).  Faut juste réussir à le trouver.  Et pour ça, faut avoir un savoir intrinsèque qu’il est situé sur les quais près de Rochester… sinon, oubliez ça, vous ne le verrez jamais et vous serez à la merci d’Anglais bien intentionnés qui vous feront faire la région au complet, à grand coups d’explications interminables!!

Et voilà pour Dickens… il y aura un chapitre Shakespeare, un chapitre « films et romans divers »… et des petits chapitres par villes ou régions.  Je sais, c’est un blog de lecture mais bon… va falloir endurer quelques billets voyage!  Ca me servira d’album photo en attendant mieux!!

Mr. Knightley’s diary – Amanda Grange

Présentation de l’éditeur
Traduction – mal – effectuée par moi
« Le seul endroit où Mr. Knightley pouvait exprimer ses réels sentiments était entre les pages de son journal.  Entre la gestion de son domaine et les visites à son frère à Londres, Mr. Knightley est à la fois exaspéré et amusé par sa voisine, Emma Woodhouse, dont les tentatives maladroites pour gérer les affaires des habitants d’Highbury ont des conséquences désastreuses.

Mais quand Frank Churchill arrive à Highbury, l’amusement de Mr Knightley cède la place à une autre émotion car l’antipathie irraisonnée qu’il ressant pour le nouvel arrivant ressemble à de la jalousie de façon suspecte. »

Commentaire
De tous les romans d’Austen que j’ai lu, Emma est celui que j’ai le moins apprécié lors de mon unique lecture, qui date un peu d’ailleurs.  Comme je suis fan de la plume d’Austen, on s’entend que ce « moins aimé » est quand même relatif et qu’Emma m’amusait beaucoup.  Par contre, je trouvais la caricature moins mordante, Mr. Knightley très moralisateur, je trouvais des longueurs et des répétitions sur les classes sociales, ce qui se faisait, ce qui ne se faisait pas… et ayant vu deux adaptations coup sur coup, je crois que j’en suis venue à mélanger allègrement romans et films.   Bon, à me lire, vous devez vous demander pourquoi j’ai décidé de lire ce livre!

La réponse: parce que je suis incorrigible et que je ne peux pas résister aux dérivés Austeniens.  Je cède à chaque fois, c’est plus fort que moi!!  Et si j’ai plein de petits trucs à reprocher à ce livre, je dois quand même avouer que j’ai passé un bon moment, sa légèreté s’accordant tout à fait à mon degré de fatigue et à ce que j’avais le goût de lire à ce moment, c’est à dire l’avion qui s’est mis soudain à m’inquiéter alors que j’ai toujours aimé voler auparavant… allez comprendre!

De l’auteure, j’avais déjà lu « Mr. Darcy’s diary« , fait sur le même modèle.   Je crois que j’ai moins tiqué car si je vous un kulte à Mr. Darcy (d’ailleurs, je le clame fièrement sur mon SLAT et anyway, il est à moi!), je suis moins susceptible en ce qui concerne Mr. Knightley!  De plus, comme je ne connais pas le roman par coeur, je ne peux dire s’il respecte la chronologie ou encore si les passages sont bien cités.  Nous avons donc l’histoire vue par les yeux de Mr. Knightley, qui connaît Emma depuis sa tendre enfance et qui désespère de la voir être trop gâtée et vantée par toute la petite société d’Highbury, ce qui, selon lui, ne la pousse guère à s’améliorer et à évoluer.  L’auteure ne fait pas l’erreur de nous montrer un Mr, Knightley amoureux d’Emma depuis toujours; les sentiments naissent au milieu de l’histoire, où on voit l’affection se transformer en quelque chose d’autre.  Et je dois avouer que même si ce n’est pas de la grande littérature – loin de là – je ne me suis pas ennuyée une seule minute!!  Ce Mr. Knightley m’est apparu plus sympathique que dans mon souvenir du livre et sa relation avec Emma est plus détaillée, ce qui m’a permis d’y croire davantage.  J’ai trouvé assez comique de voir le personnage ne comprendre absolument rien à l’évidence!!!

Et quand je parle d’une relation avec Emma plus détaillée, je veux dire que Mr. Knightley ne parle pratiquement que de ça!!  De ça, de ses visites à ses voisins, des amours de l’un et de l’autre… venant du personnage, j’avoue que ça fait un peu étrange!! Ah oui, il fait ses comptes aussi.  Souvent.  Et quand les hommes sont entre eux, ils « parlent de la guerre »… et c’est tout ce qu’on en saura!!  C’est dans la lignée d’Austen mais disons que ça ne fait pas un journal  masculin super super crédible!!  De plus, Emma est « saucy » (espiègle).  Difficile de passer à côté parce que ça doit être dit au moins… 50 fois!  Au moins!  Mais comme ce n’est pas la seule répétition, j’imagine que c’est fait exprès pour coller à la forme du « journal »!

Du coup, ce livre m’a donné l’envie folle de relire « Emma »!!  Ca fait trop longtemps et je suis curieuse de voir ce que j’en penserais maintenant!! 

Plaisir de lecture: 7,5/10