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J’ai lu ce roman car je l’ai vu PARTOUT dans les tops anglophones cette année. Bon, pas nécessairement dans les listes de ceux qui ont beaucoup de goûts communs avec moi, mais quand même. Je …
Je ne sais pas pourquoi je n’avais jamais lu cet auteur. Peut-être parce que j’ai du mal avec plusieurs auteurs américains du 19e. Mais après avoir lu « La part de l’océan » de Dominique Fortier, j’ai …
Depuis mon périple indien, j’ai envie de découvrir davantage la littérature de ce pays. Entendons-nous, les endroits où je suis allée sont assez loin du Kerala où se passe cette histoire. Mais j’ai quand même …
J’ai lu ce roman parce qu’il s’agissait d’une histoire de peine d’amitié. C’est un sujet qui me touche particulièrement. Je savais que c’était du YA, mais au cégep et à l’université. Ça aurait pu passer. …
J’ai lu ce roman pour Marcellus. Marcellus, c’est un poulpe. Un poulpe génial, il fallait que je le rencontre, non? De quoi ça parle Tova est en fin de carrière. Elle n’aurait pas besoin de …
C’est la faute à Séverine, de Ilestbiencelivre. Aucune autre raison. Elle est coupable. C’est sa faute.
De quoi ça parle
Il était une fois un professeur qui porte en lui un désespoir sans fond. Il arrive dans la petite ville d’Atmore, Alabama, on ne sait trop pourquoi et dans ces 30 et quelques jours, nous allons le suivre dans ses déambulations et ses rencontres avec trois femmes engluées dans ce trou-du-c… du monde.
Mon avis
Quel roman. Il est court, sombre, profondément glauque et déroutant. Mais c’est aussi une parfaite description de cette Amérique très loin du rêve américain. À Atmore, il y a un énorme casino. Il y a aussi une prison, une grande prison avec un couloir de la mort. Un portrait aussi de la douleur, de la souffrance et du désespoir, celui qui dépasse ce qui peut être exprimé. Nous ne saurons presque rien de cet homme, sauf qu’il a vécu l’enfer.
La ville est un personnage en soi. Elle représente pour moi tout ce que que l’Amérique profonde a de malsain. Racisme, intolérance, immigration, crime, préjugés et inactivité… tout ça dans sa forme la plus « ordinaire » et insidieuse. On ressent que l’état d’esprit de notre personnage principal est parfaitement en phase avec l’atmosphère pesante de la petite ville et les liens particuliers qu’il tissera avec les trois personnages féminins sont à la fois difficiles à saisir et évidents. Son désespoir à lui fait écho au leur… et le dépasse peut-être.
Nous ne saurons trop ce qui est arrivé en France. Par bribes, trois récits s’entrelacent et nous permettent d’avoir une petite idée. Une mélopée joue en sourdine vers cet homme irrésistiblement attiré vers la prison et la mort. C’est sombre, l’atmosphère est une vraie réussite et avec la fin, le lecteur prend réellement part à l’histoire.
Aurais-je aimé quelques détails de plus? Tout de suite après ma lecture, j’aurais dit oui. Mais maintenant, après y avoir réfléchi BEAUCOUP, je dirais non. Je ne saurai pas. Mais l’âme humaine est-elle assez simple pour que tout soit limpide, surtout lorsqu’elle a cette noirceur?
À découvrir, assurément. Pour le voyage. Au complet.
Cette année, pour la catégorie correspondant à la chanson « Arnaq » d’Elisapie, on va parler de littérature autochtone pour Québec en novembre. Michel Jean, auteur et lui-même Innu de Mashteuiatch a accepté une jasette avec moi où on parle de littérature autochtone et ce qu’elle peut représenter ici au Québec.
Bien entendu, il nous fait quelques recommandations… et encore une fois, je suis preneuse de davantage d’idées, d’auteurs et de textes à découvrir. Y en a-t-il là-dedans que vous avez lus?
J’avais bien aimé découvrir Charlotte Bousquet dans « Là où tombent les anges« , qui se passait pendant la première guerre mondiale. Du coup, quand j’ai vu un roman jeunesse avec le mot « Antigone » dedans, je me suis dit que ce serait parfait pour la catégorie du pumpkin autumn challenge qui rapportait aux mythes. J’ai oublié le titre de la catégorie, of course… sinon ce ne serait pas drôle. Et je me souvient que Mylène avait adoré. Alors j’ai lu.
De quoi ça parle
Nous sommes en 1991 et Luz tombe sur le journal de sa soeur Sabine, décédée 5 ans auparant. Elle va aussi retrouver un mystérieux médaillon ayant appartenu à sa tante Alma, décédée en 1971, alors qu’elle était une jeune adulte, au Portugal, quelques années avant la révolution des oeillets ayant mené à la chute de l’Estado Novo de Salazar. Trois époques, trois femmes qui résistent au système et qui ne demandent qu’à être fidèles à elles-mêmes. Ce roman, à travers des flashbacks et la lecture du journal intime de Sabine, nous racontera leurs histoires ainsi que celle de leur famille, dans des temps bouleversés.
Mon avis
Ce roman a été pour moi une très bonne surprise, avec, en arrière-plan, des éléments du mythe d’Antigone, sans être une réelle réécriture. Les trois femmes savent ce qu’elles veulent et sont prêtes à aller jusqu’au bout de leurs idées, envers et contre tous, autant les gens que leurs époques. Luz a des relations compliquées avec sa famille et son ancre est son meilleur ami Julien, malade du sida. Au début des années 90. Inutile de préciser que ce n’est pas facile à vivre pour lui.
J’ai beaucoup aimé cette histoire de famille située dans un moment et un endroit que je connais somme toute peu. J’ai beaucoup aimé découvrir ce moment de l’histoire du Portugal, alors que les campagnes étaient surveillées et où la délation faisait rage. Le grand-père, salazariste convaincu, a été laissé derrière il y a longtemps alors que le père de l’héroïne a fui en France il y a longtemps. Quand Luz va décider de partir sur les routes, elle ne sait pas ce qui l’attend.
Entre le roman classique et le réalisme magique, ce roman m’a plongée dans les années de mon adolescence, avec de nombreuses références à la musiques et aux icônes de l’époque. La relation d’amitié en tre Julien et Luz m’a beaucoup touchée et même Sabine, avec ses commentaires souvent désobligeants, devient émouvante quand elle sent qu’elle perd ses repères et qu’elle ne comprend plus ce qui lui arrive. Bien entendu, on voit les choses venir, mais sérieusement, ça ne m’a pas dérangée plus que ça. Faut dire que j’ai l’habitude.
C’est doux-amer, ça parle d’amitié, de choix et d’autodétermination. Un voyage initiatique où nos héros en apprendront certes sur le passé mais aussi sur eux-mêmes.
Yueyin et moi sommes de grandes bavardes par définition. Et quand on parle de livres, on dirait qu’on perd rapidement le contrôle. Du coup, la belle vidéo dont on avait rêvée, carrée et tout, s’est transformée en discussion qui va un peu dans tous les sens… mais c’est nous, quoi!
Suivent tous les titres qu’on a shootés, avec des liens vers nos billets quand c’est le cas. Bon. J’ai mis les miens. Et je mettrai ceux de Lau ensuite. Paresse, quand tu nous tiens…
Ben… Voltaire. Quoi, ça suffit pas, Voltaire? On dirait qu’à moi, ça a suffi pour emprunter ces deux bandes dessinées.
De quoi ça parle
Voltaire est connu comme un grand dramaturge et philosophe mais ici, nous rencontrons d’abord le jeune homme de 20 ans plein d’esprit mais qui manque parfois de discernement quant aux us et coutumes de son époque. Nous le suivrons donc dans ses succès littéraires mais aussi dans ses aventures et dans ses histoires d’amour.
Mon avis
Entendons-nous tout de suite, j’ai eu peur au début. L’arbre généalogique des Bourbons, qui semble indiquer que Louis XIV était le frère du Régent de Louis XV. Comment dire… J’ai donc eu hyper peur que ce ne soit pas juste historiquement.
Finalement, savez-vous quoi? Si ce n’est pas juste, je n’en connais pas assez pour m’en rendre compte. Et j’ai choisi de me laisser porter par l’histoire, par le côté « nous introspectons les pensées possibles de Voltaire ». Du coup, j’ai passé un très bon bon moment avec ces deux bandes dessinées, certes un peu bavardes et romancées, mais très agréables à lire.
Le premier tome nous présente un Voltaire jeune, embastillé pour un – mauvais – poème qu’il n’a supposément pas écrit. À sa sortie, nous le retrouvons à ses débuts dans la dramaturgie, avec le brillant succès de son Oedipe, sûr de lui, vantard et peu soucieux des usages. En effet, il ne se gêne pas pour piquer joliment le pouvoir, le clergé et autres puissants de ce monde. Extérieur à sa famille qui n’approuve pas ses choix de vie, il se laisse aussi séduire par marquises et galantes amies, ce qui aura des répercussions sur sa carrière.
Quel plaisir de rencontrer ce personnage impertinent et souvent hilarant. Il est brillant mais aussi humain, à la merci de ses passions diverses et variées. Le dessin nous offre à des vues fantastiques de Paris et de la foule mais je suis moins impressionnée par les dessins des visages (notamment celui de Voltaire), que j’ai parfois du mal à distinguer. Ceci dit, je suis NULLE pour reconnaître les gens. Ça doit paraître en BD! Il m’a aussi parfois semblé que tout était dit clairement et que l’image apportait peu d’information nouvelle à l’histoire. Ceci dit, j’ai passé un très bon moment.
Il en est de même pour le deuxième tome de la série (qui va compter je ne sais combien de tomes… j’étais persuadée que c’était un dyptique mais visiblement, ce n’est pas le cas). J’ai beaucoup aimé retrouver Voltaire, étrangement beaucoup plus vulnérable, âgé de 40 ans, et tombé éperdument amoureux d’Émilie du Châtelet, jeune femme intelligente, libre et versée dans la science. Il a l’impression d’avoir rencontré son égale et choisira de se laisser transporter par cette folle passion. Bien entendu, il va encore réussir à choquer tout le monde… et ça ne va pas nécessairement bien aller pour lui.
C’est plein d’humour (l’épisode en prison… j’ai failli recracher mon pepsi par le nez), piquant et ça nous donne une autre vision de ce dramaturge et philosophe. L’époque est bien recréée, avec ses perruques, ses ruelles crasseuses et ses odeurs. Je lirai la suite car finalement, ma crainte initiale n’a pas eu de répercussion sur ma lecture. Si je veux connaître la vraie de vraie vie de Voltaire, je lirai une biographie, tiens!
La couverture. Oui, parfois, je suis faible, j’ai été attirée par cette couverture réalisée par Brecht Evens. Et ensuite, j’ai vu « classique ». Vous savez, les classiques sont mes doudous à moi. « Weird » is my middle name.
De quoi ça parle
Nous avons donc affaire ici à un classique juif du début du 20e. Quant à l’auteur, il a écrit en Yiddish et il est, entre autres, l’auteur du célèbre « Violon sur le toit ». Si vous aussi vous avez la chanson dans la tête, ne me remerciez pas, c’est cadeau. Ah, si on était riche!
Mais je m’égare…
L’histoire commence ici dans un petit village de Bessarabie (aujourd’hui la Moldavie… pour les vieux blogueurs, vous comprendrez la private joke, et non, ça ne s’invente pas) alors qu’une troupe de théâtre Yiddish traverse le petit village de Holonechti. Deux jeunes ados, Reyzl la fille du chantre et Leybl, fils de riche, vont se croiser à ces représentations, tomber follement amoureux (en 8 secondes et quelques pressions de mains) et disparaître en même temps que la troupe.
Là, on pense tout de suite à une petite romance dans le monde du théâtre… mais non, en fait, car ces deux-là vont se perdre et se chercher longtemps, longtemps, à travers toute l’Europe et au-delà.
Mon avis
Ok. Comment j’explique ça. Vous savez, des fois, pour certains romans, on SAIT qu’on va s’en souvenir longtemps parce que l’atmosphère est super particulière, mais qui ne nous fait pas non plus faire une petite danse de la joie en sous-vêtements? Ben c’est ce qui est arrivé avec ce roman. Je vais m’en rappeler (il faut dire que je l’ai traîné sur 2 semaines et demi… ceci explique peut-être cela… mais bon), j’ai toujours passé un bon moment avec lui, mais je n’avais pas pour autant une envie folle de m’y replonger pour connaître la suite. C’est-tu juste moi ou je suis en train de raconter des banalités? Passons…
Ça commençait bien, pourtant. Les personnages sont des caricatures, il y a beaucoup d’humour, le genre d’humour de répétition que j’aime malgré moi. Il y a de nombreux personnages, souvent over manipulateurs et j’ai trouvé quelque chose de Dickensien à la mise en place. Vous savez, cette impression de gros village avec des petits personnages qui s’agitent en tout sens, chacun en train de faire sa petite affaire et de gérer ses petites manigances? C’est tout à fait ce que j’ai trouvé dans ce roman, avec les directeurs de théâtre prêts à tout pour réussir, les fameux « parents juifs » fiers de leur progéniture et la vie disséquée de ces gens de rien, peu considérés, qui, pour certains, vont faire leur petit bout de chemin. La question est : Reyzl et Leybl vont-ils se retrouver et devenir célèbres?
Même si je trouve que l’auteur est un vrai conteur et que le récit a un certain souffle, il y a quand même des longueurs. Ok, pas mal de longueurs. Autant ça ne me dérange pas dans Dickens, autant là, des fois, j’aurais aimé que ça accélère. Surtout que la fin est, quant à elle, très précipitée. Mais VRAIMENT précipitée. Du coup, j’ai eu du mal à comprendre le comment du pourquoi du pacing de cette histoire. Peut-être a-t-il été publié en feuilletons et la date limite approchait-elle? Sérieux, ça avait l’air de ça tellement je me suis dit « tout ça pour finir ça raide de même? »
Ceci dit, malgré mes bémols, c’est une littérature et un univers qui vaut la peine d’être découverte, ne serait-ce que pour avoir une autre vision de l’époque. L’auteur réussit à nous faire rire, surtout avec les personnages secondaires hauts en couleurs, tout en dénonçant certaines pratiques et situation de l’époque.
Sérieusement, je ne sais pas du tout pourquoi j’en suis venue à lire ce roman. J’avais déjà lu un roman de l’autrice mais je l’avais surtout noté il y a plus de 10 ans, alors qu’un de ses romans avaient beaucoup plu aux copines. La couverture était verte. Ouais, je suis digne des pires clients des libraires!
De quoi ça parle
Un jour de juin, Gloria prend quelques affaires, attrape ses filles à l’école, jette son portable et quitte la côte sans un regard en arrière. Elle fuit quelqu’un, elle a peur et est bien décidée à rester introuvable. Que cache ce départ précipité?
Mon avis
Savez-vous quoi? Quand on n’est pas devin, il doit être plus facile de vraiment apprécier ce roman. J’aime bien la plume, avec ses remarques en aparté et les petites allusions qui sont glissées ici et là. Le personnage de Gloria est intéressant et j’ai bien aimé la découvrir petit à petit, à travers les allers-retours passé/présent. Nous la rencontrons en effet ado, à la mort de son père. Elle sera supportée par Gio, l’ancien partenaire d’affaire de son père ainsi qu’un avocat qui l’aide à gérer ses finances et un jour, elle va rencontrer Samuel, son grand amour.
Dès le départ, nous savons que Samuel n’est plus là et nous découvrirons petit à petit ce qui s’est passé et ce qui a mené Gloria à attrapé ses « petites » (dont l’une est une ado en pleine crise). L’autrice réussit à créer une atmosphère angoissante et on veut savoir comment ça va finir.
Sauf que moi, je savais. C’est une MA-LÉ-DIC-TION. Du coup, l’intérêt s’est émoussé. J’aurais aimé des relations plus développées entre les personnages, une psychologie plus fouillée car j’ai eu l’impression que tout l’intérêt du roman se trouvait dans la résolution qui, finalement, a été trop rapide à mon goût.
Un personnage intéressant, une plume qui me plait, mais au final, il m’a manqué de la profondeur pour vraiment adhéré. Vu que je suis devin.
J’avais dit que je le ferais 10 ans avec ma twinette Yueyin… et nous sommes à la 9e! Donc, oui, voilà… WE’RE BACK!
Québec en novembre, c’est quoi?
C’est assez simple, en fait. Pour Québec en novembre, il faut parler de littérature québécoise, pendant le mois de novembre. Sur les blogues, sur booktube, sur Insta, Facebook ou Twitter… on veut voir fleurir la littérature québécoise. Que l’auteur habite mainteant au Québec, y ait déjà habité ou y soit né, peu importe. Il se fait du bon ici, et on veut que ça se partage!
Comment participer
C’est simple… il faut parler d’au moins UN titre québécois pendant le mois de novembre. Bon, Yueyin et moi, on est crinquées et on va lire québécois tout le mois de novembre (je ne sais pas si ma pile québécoise est assez imposante… visite en librairie s’imposera peut-être), mais un seul suffit pour réussir le « challenge ». C’est hyper facile à combiner avec tous les autres challenges existants (et NON on changera pas de mois parce qu’il y a beaucoup de challenges… on y est, on y reste!)
Et cette année?
Depuis longtemps, le rendez-vous est actif sur le groupe facebook et on organise des lectures communes on the side, autour d’un thème, d’un titre ou d’un auteur. Cette année, ces initiatives personnelles sont encore bienvenues, et en plus, on va s’amuser à proposer les thèmes différemment.
Voici donc 15 chansons québécoises qui seront associées à un thème sur lequel vous pourrez broder. Des fois, c’est juste le titre qui a rapport, des fois les paroles… J’avais commencé à monter le tout l’an dernier mais on se rappelle qu’en novembre dernier, j’étais de retour de 5 mois de voyage et j’avais un peu moins d’énergie. Donc j’ai tout reporté ça (en changeant quelques tounes)… et je vous jure que c’est pas du copitage!
Vous êtes libres de faire une pile ou pas. De choisir une catégorie ou pas. De faire entrer un livre dans 15 catégories ou 2. On s’en fiche… c’est pour le fun. Et je prévois quelques discussions en octobre, question de vous donner des idées.
Un livre sorti en 2020. Ici ou en France. Un p’tit nouveau, l’un de ceux dont on parle partout. Entendons-nous, la toune n’a c…ment par rapport. Mais le titre fittait!
Un roman engagé. Peu importe la cause. Ça peut être un essai ou un roman avec un personnage qui dénonce quelque chose ou qui vit quelque chose de difficile… On s’en fiche! (Et bon, un clip avec une danse en ligne country, quand même, fallait trouver quelque chose qui fitte avec!)
Un livre ayant gagné un prix littéraire. Que ce soit prestigieux ou pas, que ça ait été dans tous les journaux ou que ce soit sur le top de la liste des meilleures lectures de votre meilleure amie, on va considérer ça comme un prix!
Un ouvrage d’un auteur autochtone. Bon, ok, en inuktitut, ça veut dire « femme » et n’a aucun rapport avec le fait qu’on les a arnaqués solide. Mais je trouvais l’occasion trop belle.
Un roman où il y a de l’amour. Romance, comédie romantique, ou un roman où l’amour a une certaine place. Amour romantique ou pas… on s’en fiche. J’aurais pu choisir une chanson de Desjardins pour toutes les catégories mais je me suis retenue… lucky you!
Un roman issu de la diversité ou dans lequel on parle de la diversité. Comme dans « L’ouverture d’esprit… » Oui, j’ai ressorti cette vieille chanson d’Ariane Moffat des boulamites, je sais. Mais ça me tentait. Donc diversité diverse et variée. Culturelle, de genre, de capacités, d’orientation sexuelle… ce qui vous intéresse.
Un classique québécois ou un futur classique selon vous. Et il FALLAIT une pièce d’Alexandra Stréliski pour la maniaque de musique de piano que je suis. Et comme les classiques québécois et moi on a une relation compliquée, on va dire qu’on starte le classique à la fin du siècle dernier! Genre, tout ce qui a été écrit avant les années 2000 compte. Ça vous va?
Un roman qui a traversé l’océan. Genre, qui est publié par un éditeur européen pour y avoir une 2e vie et qui se trouve facilement en Europe. Question de rendre la vie plus facile aux copains hors-Québec. Et non, encore une fois, les paroles de la chanson n’ont aucun espèce de rapport avec le thème!
Un roman qui fait partie d’une série. Ou encore, tiens, pourquoi pas, une série télé québécoise. Série, romans compagnons, romans dans le même univers, peu importe. Tout ce qui fait qu’on y revient.
Un roman dans lequel il y a de l’art. Et je sais, c’est pas ça le titre! Mais je n’ai rien trouvé d’autre et j’y tenais, à ma catégorie. En fait, je voulais mettre « livre avec des livres dedans » mais finalement, j’ai élargi le tout à l’art sous toutes ses formes. C’est l’un de mes thèmes préférés en littérature alors bon, c’est notre challenge, je me fais plaisir.
Un roman ou un album ou une BD jeunesse. Genre, n’importe quoi pour la jeunesse. Et si quelqu’un me met la chanson thème de Caillou dans la tête dans cette catégorie, il aura droit à mon ire éternelle! On m’a fait le coup la semaine passée!
Le titre dit tout. Ce que vous voulez. Donc vous ne pouvez pas dire qu’aucune catégorie ne vous convient! Et oui, je sais, Éric Lapointe a fait des choses pas top, mais cette toune-là a accompagné ma première peine d’amour, pis ça marchait avec l’idée… et là, vous allez l’avoir dans la tête. Ne me remerciez pas.
En conclusion…
Vous avez le choix. Vous donner à fond ou parler d’un seul ouvrage. Vous êtes invités à venir jaser de vos lectures sur le groupe ou à utiliser le mot clic #quebecennovembre un peu partout.
Vous pourrez partager vos billets ou vidéos sur le groupe ou encore en commentaire du billet récap qui sortira le 1e novembre. En attendant, si ça vous tente, dites-nous tout!
Me connaissez-vous dans la vraie vie? Si oui, vous comprendrez facilement pourquoi je voulais lire cette BD. Non seulement le graphisme est cool, mais disons que c’est un thème qui me touche personnellement!
De quoi ça parle
Pour Irene enfant, avoir des enfants était une évidence. Pour Irene adulte… beaucoup moins. Comment passer à travers la vingtaine et la trentaine quand on va, clairement, dans un autre chemin que la majorité des femmes?
Mon avis
Savez-vous quoi? En Espagne ou au Québec, c’est pareil. Si tu es une femme et que tu ne veux pas d’enfants, tu es considérée comme « anormale ». Égoïste. Pas une vraie femme. Et peu importe ce que toi, tu en dis, c’est complètement non-crédible parce que, anyway, « tu peux pas comprendre ». Bref, total dialogue de sourds. Et comme c’est quotidien, oui, tu viens tannée… pis pas toujours agréable quand on aborde ce sujet!
Je ne suis pas certaine que les mamans seront aussi touchées que moi par cette BD mais c’est TELLEMENT ça. Et si mon parcours est un peu différent du sien (admettre que je ne voulais pas d’enfant a été un peu plus… complexe), mais le vécu en général, ce qu’elle a entendu, vécu… pareil, pareil, pareil! Parce que si je ne nie pas que ce n’est pas évident d’être parent, quand TOUT LE MONDE est là-dedans, pis pas toi, les conversations t’intéressent juste moyen. Pendant plusieurs années. Je me suis donc reconnue, en partie, dans le vécu d’Irene, même si je suis moins revendicatrice.
Je conseillerais donc à toutes celles qui ne veulent pas d’enfant, juste pour constater qu’il y en a d’autres comme toi et que NON, tu n’es pas la seule à trouver que tous les personnages ou presque de femmes sans enfant par choix sont soit des méchantes, des irresponsables ou encore des femmes qui ont raté leur vie et qui réalisent, trop tard, qu’elles auraient donc dû. Ou qui changent d’idée et qui s’étaient DONT trompées avant. Ça m’énerve! Juste à écrire ça, je m’énerve!
Et je pourrais aussi conseiller au reste de la population, juste pour avoir une petite idée. Sérieux, quand tu es un mec ou alors que tu as choisi d’avoir des enfants, personne ne te demande « pourquoi ». À chaque maudite fois.
Bon, maintenant, je suis vieille et on me fiche la paix (avec parfois un peu de pitié dans le regard) et les enfants de mes amis sont plus vieux. Du coup, ils parlent aussi d’autre chose! Mais cette BD traite d’un sujet duquel on ne parle pas tant, avec l’accent sur la liberté de choisir et du droit de rejeter ce que la société nous met dans le crâne depuis qu’on a 2 ans!
J’ai cette pièce dans ma pile depuis 10 ans. Ouais, 10 ans. Deux fois. Une édition en français et une bilingue. Call me crazy. Du coup, je l’ai sélectionné pour le challenge livresque estival, catégorie théâtre ET classique. Trichons tous en choeur!
De quoi ça parle
Le roi Basilio de Pologne, ayant eu vent d’une prophétie concernant son fils Sigismond, l’a élevé en sauvage, enfermé dans une tour. Un jour, Sigismond se réveille à la cour de Pologne sans comprendre… rêve ou réalité? La prophétie se réalisera-t-elle?
Mon avis
La vie est un songe est une pièce du théâtre classique espagnol. Vous connaissez l’âge d’or espagnol? Non? Moi non plus. Du coup, j’ai dû me renseigner pas mal à côté pour bien comprendre de quoi il s’agit. Et sérieusement, ça vaut la peine d’avoir cette mise en contexte, pour mieux comprendre les limites de l’auteur, tant au plan politique, religieux que technique. Le roi BasiLIO de Pologne? Entendons-nous, on est loin de la vraie Pologne. Le récit est un peu hors du temps, découpé en trois actes aux limites floues, mais un flou voulu, qui sert de toile de fond qui est une réflexion philosophique : rêve-ton sa vie? Vit-on un rêve? Qu’est-ce qui est réel?
Entendons-nous, je me trouve toujours très « petite » quand vient le temps de parler classiques, surtout théâtre classique. J’ai beaucoup amé et avec ma version bilingue, je me suis fait de déclamer les vers à voix haute, comme souvent quand je peux déchiffrer des textes en version originale. Mettons que j’avais bien besoin de la traduction.. mais c’était beau. J’ai beaucoup aimé les sonorités espagnoles et la traduction française, avec ses longs monologues nous faisant réfléchir sur la réalité ainsi que sur l’influence de nos vies sur nos comportements et nos réactions. C’est instrospectif, il y a de claires références à Platon et à sa caverne et les personnages évoluent de façon assez impressionnante.
Mais attendez… je n’en ai pas parlé, en fait, des personnages! Le prince Sigismond est enfermé dans une tour, élevé comme une bête, les astres ayant prédit la chute de son père par sa main. Un jour arrive Rosaura dans le royaume de Pologne, avide de vengence et armée d’une épée qui ne laissera pas indifférent Clotaldo, le gardien de la tour de Sigismond. Ensuite, déménagement à la cour du roi où débarque tout ce beau monde… avec certaines conséquences assez dramatiques.
Ça parle de relation à la réalité, de morale, de responsabilité et de relation avec les autres. Ça parle aussi de liberté, d’autorité et d’abus de pouvoir. Ca semble stéréotypé mais c’est tellement bien dit!
Bref, j’ai beaucoup aimé. Et j’ai envie de découvrir davantage de théâtre espagnol. Des suggestions?