The pillars of the earth (Les pilliers de la terre) – Ken Follett

Résumé
« Dans l’Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s’assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l’amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d’épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles… et de saintes ruses. La haine règne, mais l’amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.

Abandonnant le monde de l’espionnage, Ken Follett, le maître du suspense, nous livre avec Les Piliers de la Terre une oeuvre monumentale dont l’intrigue, aux rebonds incessants, s’appuie sur un extraordinaire travail d’historien: Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au coeur de l’Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d’une superbe épopée romanesque dont il aimerait qu’elle n’ait pas de fin. »

Commentaire
Emeraude et moi avions discuté de ce livre sur le parvis de Notre-Dame, lors de mon voyage à Paris.  Je craignais un peu sa lecture en anglais (vu ses 991 pages écrites en caractères minuscules et le vocabulaire architectural utilisé) mais pour finir, ça se lit tout seul et j’ai drôlement bien fait de me laisser tenter par cette grosse brique qui traînait dans « the pile » depuis plus d’un an. 

Les pilliers de la terre, c’est une grande fresque historique autour du petit village fictif de Kingsbridge, en Angleterre.  Là, le rêve et le courage de plusieurs hommes fera apparaître la première église gothique en Angleterre.  Cathédrale fictive, bien sûr parce que village n’existe pas vraiment.  Tout est sorti tout droit de l’imagination de Ken Follett. 

L’histoire s’étale sur une période de 50 ans mais la majeure partie se déroule pendant les 20 ans suivant la mort du roi Henri 1er.  Il s’agit d’une période instable pour l’Angleterre où tout semble permis au puissants, sans punition aucune.  En effet, le roi est à la guerre et a d’autres chats à fouetter.  Nous rencontrons donc plusieurs personnages (mais pas trop) qui tentent tant bien que mal de faire leur place dans ce monde où il n’y a pas de justice, où la trahison est monnaie courante et où l’épée fait la loi. 

Il y a Tom Builder, qui rêve de construire une cathédrale magnifique qui va jusqu’au ciel et qui erre de village en village avec sa femme et ses enfants, Alfred et Martha.  Ellen, indépendante et fière.  Jack, le fils d’Ellen, sculpteur de génie.  Aliéna, fille d’un comte déchu (earl, j’imagine que ça veut dire comte!), pleine de courage.  Richard, son frère.  Il y a Philip, jeune prieur de Kingsbridge intelligent et droit.  L’évèque Waleran Bigod, un peu moins droit (« un peu » étant un euphémisme).  William et sa famille, qui ne souhaitent que le pouvoir, à n’importe quel prix.  Toute cette galerie de personnage prend vie sous nos yeux, dans un Moyen Âge qui très vivant et qui imprègne chaque ligne du roman. 

J’ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman.  On part en voyage dans ce Moyen Âge.  Vers la fin, je commençais à mieux comprendre le contexte politique et ce qui me paraissait incroyable au début devenait maintenant possible.  Le système de référence est très différent.  En lisant, j’avais dans la tête et dans les yeux les images des différentes cathédrales vues en France, ainsi que celles des églises de l’époque que j’ai pu visiter.  Le livre grouille de personnages et de vie, à l’ombre de ces magnifiques structures que sont les cathédrales bâties pour la gloire d’un Dieu alors omniprésent.  J’ai été transportée par cette histoire.  Le fait d’avoir pu visiter une abbaye en France et d’avoir fait le tour guidé m’a permis aussi d’apprécier divers élément de la vie monacales et de saisir tout de suite.  J’adoooore quand je peux faire des liens comme ça!  Et j’ai beaucoup aimé la façon dont les personnages sont nommés, l’évolution des noms de famille…très intéressant!

Bien sûr, il y a des trucs qui m’ont un peu moins plu.  Certains méchants « trop » méchants, par exemple (JAMAIS je n’appellerai un enfant William après cette lecture!  JAMAIS!!!).  Les péripéties sont un peu répétitives (parfois, la suite de malheurs et de méchancetés, on voudrait que ça s’arrête) et certaines particularités du style ne m’ont pas toujours plu (par exempe, un truc comme « Mais Waleran ne l’endait pas de cette manière et ajouta »… Il me semble que c’est clair qu’il ne l’entendait pas de cette manière… pas besoin de préciser!).  Mais malgré tout, il s’agit d’un roman enlevant et foisonnant qui a réussi à me transporter!

8,5/10

London Swap!


J’avais juré que je prenais une swap-pause… Je l’avais crié sur tous les toits!

Mais je n’ai pas pu résister au so british London Swap d’Yspaddaden

Inscriptions jusqu’au 15 septembre!  En plus, fin octobre comme date d’envoi, c’est définitivement winner!  Il n’y a pas encore trop de danger de perdre mon colis sous la neige!  Avantage considérable!!!

The boy in the striped pajamas (Le garçon en pyjama rayé) – John Boyne

Résumé
« Si vous commencez à lire ce livre, vous partirez en voyage avec un jeune garçon de 9 ans nommé Bruno (même si ce n’est pas un livre pour les jeunes de 9 ans).  Et tôt ou tard, vous arriverez avec Bruno à une clôture.

De telles clôtures existent encore sur terre.  Nous espérons que vous n’en rencontrerez jamais une. »

Commentaire
L’auteur mentionne que l’idée pour ce livre lui est venue en raison d’une image qui lui a traversé l’esprit: celle deux deux garçons assis de part et d’autre d’une clôture.  Ainsi est donc né ce récit, récit d’une époque terrible vue par des yeux d’enfant.  Des yeux d’enfants extrêmement naïfs, d’ailleurs, ce qui rend la perspective adoptée très intéressante. 

Bruno est un enfant de 9 ans surprotégé.  Il vit avec sa famille dans un beau quartier de Berlin, où vivent aussi ses trois meilleurs amis du monde entier.  Il adore sa maison à 5 étages (si on compte le sous-sol et la petite pièce du haut où on voit tout Berlin si on se lève sur le bout des pieds) et qui contient la rampe d’escalier la plus géniale du monde pour faire des glissades.    Mais soudain, il est arraché à tout ça et part, en train, vers une autre maison, beaucoup moins belle.  Il laisse derrière tous ses amis, toute sa vie.  Il n’a aucune idée d’où il s’en va ni pourquoi il s’en va.  Il ne sait pas qui sont tous ces gens en pyjamas rayés.  Impossible pour lui d’imaginer l’inimaginable.  Mais il y aura une histoire d’amitié aussi.  Une vraie, qui durera jusqu’à la fin, malgré tout. 

L’adulte que nous sommes comprendront très rapidement de quoi il est question, même si les endroits et les personnes ne seront jamais nommés directement.   À travers les yeux d’enfants ignorants de tout ce qui se passe, tout est suggéré, peu est réellement décrit.  Mais nous, on imagine.  Cette candeur, opposée au contexte, est particulièrement déstabilisante.  Possible?  Difficile à dire avec nos yeux du 21e siècle… était-ce si limpide à ce moment?  Probablement pas.

Certaines phrases portent à réfléchir… sur le pouvoir, sur l’enfance et l’innocence, sur la relativé des choses, sur l’histoire, sur cette partie de l’histoire, sur ceux qui ont regardé, de l’autre côté de la clôture.  J’ai apprécié la plume de l’auteur, ses chapitres courts, ses phrases « de neuf ans ».  Par contre, peut-être parce que je me suis auto-blindée quand j’ai compris de quoi il s’agissait, mais je n’ai pas été aussi touchée que plusieurs, alors que je m’y attendais.  Je n’ai pas versé de larmes – même si on sait que je suis plutôt facile à faire pleurer quand il est question de livres – mais j’en suis ressortie songeuse.  Une belle lecture tout de même. 

Par contre, je ne crois pas que j’aurais pu tout comprendre si j’avais lu ce livre à 10-11 ans (la section où il était classé en librairie), sans doute en raison de mon bagage culturel.  Peut-être un adulte devra-t-il expliquer certains aspects du roman au jeune qui souhaite le découvrir!

8,5/10

Tag – Le jeu des quatre

Je lis « Les pilliers de la terre ».  Il y a presque mille pages.  En anglais.  Police Time New Roman, taille 7 ou 8… Résultat: J’en ai pour un mois (bon… je réalise que j’ai écrit ce billet il y a plusieurs jours… et que mon mois était peut-être un petit mini peu exagéré!)!!!  Donc, pour faire passr le temps, Géraldine m’a tagguée pour ce petit jeu qu’à peu près tout le monde a fait sauf moi! 

Les quatre livres de mon enfance
Le petit prince (St-Exupéry)  Bon… j’ai longtemps pensé qu’il fallait mettre les roses sous cloche de verre pour qu’elles poussent suite à ça et je voulais absolument un renard apprivoisé comme cadeau de Noël… mais il m’en est quand même resté plus que ça!  J’ai encore des petits princes partout chez moi!
La soupe aux boutons (Walt Disney… j’ai appris à lire toute seule à l’aide de ce livre… je le savais par coeur par coeur et je voulais des cachettes pareilles à celles de Picsou!!)
La série « Anne«  de Lucy Maud Montgomery.  Les « Emily » aussi, mais un peu plus tard, vers 12 ans.  J’avais imité Anne et donné des noms à tous les arbres et toutes les ruelles de ma ville!  Je m’en souviens encore!
– Un livre illustré avec une histoire de légumes dans un jardin… aucune idée du titre mais c’était des légumes avec des pattes qui parlaient (quelle surprise)… et ben c’est ça!  J’ai dû l’emprunter 100 fois à la bibliothèque de l’école!!!  J’étais ben ben impressionnée par l’aubergine, légume que je n’avais jamais vu en vrai et par Monsieur Carotte qui était malcommode!

Les quatre écrivains que je relirais encore et encore
– Jane Austen (parce que c’est Austen, bon!)
– Janet Evanovich (toujours besoin d’une dose de rire et de héros sexys)
– Charles Dickens (après mon re-coup de foudre récent, peut-il en être autrement!)
– Stefan Zweig (pour partir dans des bulles une fois de temps en temps!)

Les quatre auteurs que je n’achèterai ou n’emprunterai plus
Difficile à dire parce que je change d’idée toutes les cinq minutes… et que « jamais » pour moi, c’est un bien grand mot!!!  Mais aujourd’hui même, ce serait:
Dan Brown (j’ai l’impression d’avoir tout vu de lui, même si je n’ai pas détesté Da Vinci Code, contrairement à plusieurs… la version illustrée était bien!!)
Florian Zeller (mauvaise, très mauvaise première expérience!  Aucun goût de recommencer!)
Lemony Snickett (j’ai carrément détesté le livre que tout le monde a encensé… j’aime bien les références littéraires et autres… mais c’Est à peu près tout ce que j’ai aimé!)
– Toutes les « autobiographies » larmoyantes qui crient « plaignez-moi, j’ai teeeeellement souffert » d’une couverture à l’autre.  Dès que ça sent ça… on m’oublie!

Les quatre livres que j’apporterais sur une île déserte
– Mon livre « oeuvres complètes de Jane Austen » (comment ça, c’est de la triche?!?!)
Le maître des illusions de Donna Tartt (parce que je peux le relire 50 fois, je n’ai aucun, aucun problème avec ça!
Nous sommes éternels de Pierrette Fleutiaux (même raison… et en plus il est long!)
Gone With the Wind (idem à celui du haut! Et en plus, ya Rhett!)

Les quatre premiers livres de ma LAL
Ok, là, je demande une petite exemption!  Les quatre premiers de ma LAL, ça peut être loin loin dans le temps ça!  On va dire les 4 livres de ma LAL sur lesquels je saute immédiatement si je finis par les trouver… parce que je n’y arrive tout simplement pas!!!

– Ker Violette – Karine Fougeray
– Le buveur de lune – Goran Tunstrom
– Le dieu du carnage – Yasmina Reza
– Les beaux mariages – Edith Wharton

Les 4×4 derniers mots de l’un de mes livres préférés
– « Tu as dit « on est au début des temps et au début des temps, on était déjà là »
« Alors, nous sommes très vieux, Dan? »
« Nous sommes éternels, Estelle »

Pas difficile de deviner quel bouquin!  Et ça fait plus que 4×4… Mais avec autant en emporte le vent, c’est les seuls que je peux citer par coeur en français et je suis trop paresseuse pour aller fouiller dans ma biblio!!!  Il fait noir et je n’ai pas de lumière dans ma salle d’ordi et je ne suis pas capable d’atteindre mon lustre sans risque de me péter la fiole… donc j’attends quelqu’un de plus de 6 pieds!!!

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Et comme j’ai des préoccupations hautement intellectuelles, j’ai rajouté quelques petites catégories qui répondront à mon besoin de me prélasser dans la Kulture avec un grand K (copyright Fashion) et vous permettre, par le fait même, de réfléchir à des sujets hautement spirituels… que ne ferais-je pas pour vous!!!

Les quatre héros de roman qui vous font le plus soupirer
Mr Darcy (avec l’image de Colin en arrière plan)
Ranger (soooo hot!  Je veux mon superhéro personnel, badboy de surcroit, qui m’appelle Babe et qui a un sex-appeal dans le plafond!)
Rhett Butler (Parce que c’est Rhett, tout simplement… et que je l’aurais traité bieeeen mieux que Scarlett, moi!!! Non mais, on a pas idée!!!)
Edward Cullen (Ai-je besoin de préciser pourquoi?  Yummy!!  Qui ne veut pas avoir son vampire amoureux personnel… surtout quand il est dazzling et qu’il joue du piano comme Edward!)
Heathcliff (j’ai un faible pour les héros torturés)
(Quoi, ça fait cinq?  C’est qu’ils me déconcentrent, ces Hommes!!!)

Les quatre scènes culte catégorie soooo funny
– La scène ou Morelli menotte Stephanie à sa douche et où elle doit appeler Ranger pour la secourir dans « one for the money« … Oh. My. God.  En fait, je pourrais nommer 55 scènes de Stephanie Plum, notamment, celles du régime, celle de Mamie Mazur au volant ou avec un gun et une dinde, les scènes au salon funéraire, celle du Clunk chicken, celle de l’arrestation du poulet, les livraisons de bandits, la scène où elle s’embarre hors de son appart dans « hard eight » et que Ranger voit la télécommande… my god, c’est cuuuultissime, celle-là aussi!!!  Mais pour varier, on va changer de série pour les autres!
– La scène du camion citerne dans « Le lézard
lubrique de Melancholy Cove
« .  Définitivement cinglé!!!
– Les conversations entre Thursday Next et son père dans la série qui débute par « L’affaire Jane Eyre« 
– Le souper chic où Briget Jones sert de la souper bleue à ses copains dans « Le journal de Bridget Jones« … ça aurait teeeeellement pu m’arriver!

Les quatre scènes culte catégorie soooo hot
– Les scènes « hot » entre Ranger et Stephanie Plum… omigod!
– Dans « Bitten« , dans la clairière entre Clay et Elena
– La nuit de noce de Claire et Jamie dans « Le chardon et le tartan » (tiens… Jamie pourrait bien avoir sa place dans la liste du haut, d’ailleurs… mais ils sont déjà cinq, ça va se battre si j’en rajoute un autre!)
– Entre Léa et François Tavernier dans la série « La bicyclette bleue« … j’ai lu ça il y a quoi… 20 ans et je m’en rappelle encore!!!  Je ne sais pas ce que ça donnerait à la relecture, par contre!

Les quatre scènes culte catégorie soooo sweet
– La scène finale de « Breaking Dawn« … je ne peux pas dire c’est quoi mais c’est sweet à souhait!  Plusieurs scènes dans « Fascination » en fait (la clairière entre autres…)… Cute à mort!!
– La déclaration d’amour de Gilbert à Anne dans « Anne quitte son île » (c’est sweeeeet!!!)
– Plusieurs scènes entre Ron et Hermione dans « Harry Potter » … un certain réveil main dans la main… cuuuuute!!! 😉
– Et là, le comble du quétaine… mais je l’assume… la scène finale de « Sweet Valley hight – Senior Year » entre Liz et Conner… Quétaine à l’os… mais cute!!! (Note: je parle quand même d’une série style Harlequin pour ados… garrochez-vous surtout pas pour lire ça, je vous assure, ça n’en vaut pas la peine!!  Mais quand on a lu quoi… 175 volumes d’une série (et défense de se questionner sur ma santé mentale ici), on finit par s’attacher aux personnages, quétaines ou non!!)

Les quatre scènes culte catégorie sooooo sad
– Toute la fin du livre « Nous sommes éternels« … c’est pas compliqué, je braille pendant 200 pages à chaque fois!
– La fin de « A tale of two cities« … une vraie madeleine, je vous le jure!!!  Assez pour recommencer le lendemain (à pleurer, pas à lire le roman)
– La fin de « Le maître des illusions« .  Pas pour le torrent de larmes mais plutôt pour le vide immense qui caractérise la fin de ce roman. 
– Les deux derniers chapitres de « La voleuse de livres« .  Dès qu’ils parlaient de « a boy with hair the color of lemons », c’Était le déluge.
– Dans « Les justes » de Camus, la dernière scène entre Dora et Yanek… « La russie sera belle »… ouuuufffff!!!!
(Quoi, ça fait cinq??  Encore??  Ni vu ni connu!)

Alors voilà ce que je fais au lieu d’avancer dans mon bouquin!!! 😉  j’aim l’impression que j’ai déjà tout dit ça quelque part mais bon… c’est ma job de répéter!!  Déformation professionnelle!!!

Je ne passe pas le tag parce que suis trop paresseuse pour chercher qui l’a fait et qui ne l’a pas fait… mais si ça vous intéresse, allez-y fort!  Et je serais intéressée à connaître vos sooooo quelque chose aussi!!!  Toujours bien pour allonger la liste – et éventuellement faire augmenter la pile définitivement monstrueuse – , non???

Irréconciliable différend


Je me suis presque chicanée aujourd’hui!  Oui, oui, j’en suis presque venue aux gros mots avec une copine!  Bon, c’est tout de même assez rare que j’en viens à l’étape de devoir respirer par le nez, de devenir rouge tomate et de serrer fort fort les dents pour éviter de dire un truc que je vais regretter par la suite! Mais là, c’est arrivé.  J’ai dû faire d’énooooormes efforts sur moi-même pour ne pas attaquer la dite copine à coups de cuillère à soupe (on était à l’étape de la soupe… imaginez si j’en avais été au steak).  Et qu’a osé faire cette copine pour m’amener à souhaiter lui faire une jambette en sortant de table et la voir s’écrouler tête première dans l’assiette du – very cute – voisin de table?? 

ELLE A OSÉ DIRE QUE RANGER N’ÉTAIT QU’UN DÉLINQUANT JUVÉNILE VICIEUX SUR LE RETOUR !!!!!!!

Non mais!?!?!?! 

Faut pas s’attaquer à Ranger!  Je mords quand on s’attaque à Ranger! Et elle a osé!!!

En fait, la discussion a commencé bien gentiment.  Nous discutions des attraits respectifs des deux chiens de garde favoris de Stephanie Plum comme ça, de façon très civilisée, devant un cosmopolitan… et une soupe (c’est pas notre faute, le waiter a apporté la soupe avant que nous ayions terminé notre apéro… pfffffff).  Elle a un gros faible pour Morelli et je me pâme pour Ranger.  Fondamental comme différence non!  Vous savez, je suis quelqu’un de très tolérant.  Je peux comprendre qu’une copine n’ait pas lâ même finesse que moi dans son appréciation des charmes masculins *tousse*.  Ca ne fait pas d’elle une mauvaise personne pour autant, non non!  Voyez comme j’ai de la classe et comme j’accepte toutes les différences et tous les handicaps!

Sauf qu’après un moment de discussions haut de gamme, en petite robe cute, talons hauts, le verre à la main et le petit doigt en l’air, le – mince – vernis de civilité finit par se maganer un petit peu…

Ça peut aller comme suit…

Moi : Mais Ranger est sooooo hot et soooo mean (parce qu’il est de bon ton, dans une région totalement francophone, d’insérer quelques mots d’anglais ici et là… ça fait chic!).  Miam!
Copine (dont je taierai le nom pour protéger sa réputation): S’il est siiii hot que ça, pourquoi c’est avec Morelli que Stephanie s’envoie en l’air presque tout le temps?  Hein?  Hein?
Moi: C’est que Ranger est trop top au lit et trop yummy… elle a peur de la crise cardiaque!
Copine: Il est peut-être yummy mais c’est un de ces gars qui freake devant l’engagement… je ne sais pas pourquoi Stephanie le garde dans sa vie en fait, faudrait qu’elle se réveille!
Moi: Il ne freake pas… c’est qu’il est trop gentleman… il veut la pro-té-ger parce qu’il fait un métier dangereux!
Copine: N’importe quoi… c’est son prétexte pour masquer sa peur de l’engagement.  Tu devrais être meilleure que ça pour décoder les gars, chérie!
Moi: T’es dans le champ… totalement dans le champ. Ranger, c’est le fantasme de toutes les filles… Mystérieux à souhait, shapé comme un dieu grec, capable de faire bien d’autres choses comme un dieu, dangereux… mais juste quand il veut! 
Copine: On dirait que tu décris un héros de Harlequin au début du livre(j’avoue que là, mes sourcis se froncent légèrement… non mais… aucuuune comparaison possible!!)  Morelli, lui, il est tout aussi chaud, tout aussi dieu à certains endroits de la chambre à coucher… mais il n’est pas un pissou qui a peur de s’engager.  L’homme parfait!
Moi (qui commence à m’énerver): L’homme parfait?!?!?  Il est trop « acquis » Morelli!  Plus aucun suspense!  On sait que peu importe ce que Stephanie fait, il revient toujours! 
Copine: N’importe quoi!  Toute façon, c’est ça l’amour!
Moi: De l’amour?  De la dépendance, oui!  Morelli est un dépendant affectif!  Il me fait pense… à Bob tiens!!!  C’est ça, un bon gros chien-chien!!!
Copine (maintenant sérieusement énervée à son tour): Un chien chien?  Tu les lis, les romans ou tu fais semblant?  Il est décrit comme un badass, Morelli… pas un chien-chien!
Moi: Il est écrit qu’il est badass… mais il agit comme un bon petit pitou… en rut, je le conviens!
Copine: Si tu préfères les adolescents attardés grands parleurs petits faiseurs, c’est à toi les oreilles!!! (je jette un regard de côté à ma cuiller, évaluant les dommages qu’elle pourrait causer si elle s’envolait – accidentellement bien sur – vers les cheveux parfaitement peignés et la robe blanche de la dite copine)
Moi: Et si tu préfères les hommes qui jouent au dur mais dont les c… ont ramolli depuis le début de la série…

Et là, elle a lâché la phrase qui m’a fait bouillir… je suis certaine que la fumée me sortait par les oreilles…  Elle s’est levé avec toute la dignité qui lui restait après 5 cosmopolitan (en fait, c’est peut-être pas pour rien que le waiter avait fini par apporter la soupe) et a déclamé (et ce n’est pas une erreur… c’est bien écrit déclamé et non pas déclaré), haut et fort:

C’est parfait ma chère!  La prochaine fois que je rencontre un délinquant juvénile vicieux, et sur le retour en plus, je me ferai une joie de te le présenter!

Et la voilà qui tourne le dos pour se diriger vers la salle de bain, qu’elle se trompe de chemin, qu’elle retourne sur ses pas (c’est là que j’ai songé à la jambette…), sous le regard éberlué de tout le reste du restaurant.  Je voulais rentrer sous la table mais j’ai plutôt rassemblé mon restant de dignité, mon drink et mon petit doigt en l’air, et je me suis consolée en me disant que dans quelques minutes… elle devrait revenir et devoir assumer le fait qu’elle ait beuglé avec de grands sparages dans un resto bondé à l’heure des 5 à 7!!!

Rappelez-moi de ne plus boire de cosmopolitans sous l’influence de Ranger!

Et en attendant, allez-y!  Expliquez-moi pourquoi vous êtes Ranger ou Morelli!  Tous les coups sont permis – vu que je ne suis pas à portée de cuillère!!!

Note: Avant que qui que ce soit ne considère que je l’ai traité de « pas de goût », ou « d’être inférieur » dans ce billet parce que c’est un Morelli-fan et ne se croit obligé de me mentionner que « tous les goûts sont dans la nature et qu’il ne faut pas être condescendant etc etc etc. »…  Comprenez bien que je tente de me moquer de moi-même dans ce billet… et de personne d’autre!  J’ai quand même assez de jugement pour réaliser l’état de ma santé mentale quand je me mets à délirer sur un héros de roman… après une demi-douzaine de drinks à jeun!!!

Note 2 : Je n’ose même pas penser quelle gang de pervers vont se ramasser ici après avoir googlé quelques mots contenus dans ce billet… myyyyy god!!! 

Twelve Sharp – Janet Evanovich

Résumé
Stephanie Plum, chasseuse de primes, est dérangée dans son travail de chasse aux FTA’s plus cinglés les uns que les autres par une femme (aussi plus cinglée que pas mal de gens), tout habillée de noir et d’armes à feu, qui la traque et qui affirme être… la femme de Carlos Manoso, street name… Ranger!

Sauf que la découverte d’un corps amène le FBI et la police à suspecter fortement le dit Ranger… qui fait appel à Stephanie – après ses exploits, on se demande d’ailleurs pourquoi! – pour l’aider dans une mission qui lui tient particulièrement à coeur. 

Commentaire
Quoi?  Déjà un autre Stephanie Plum?  Comment ça, ça devient plate, de lire des billets répétitifs sur la série les uns après les autres?  Pffffff!!!  Mais comment pouvais-je faire autrement!?!?!  Si vous aviez eu la mauvaise idée de lire le premier chapitre de ce volume (qui se trouve toujours à la fin du volume précédent… je suis certaine qu’il n’est pas là pour rien, en plus!), que vous êtes une Ranger-girl au point d’être à la veille de vous faire faire un T-Shirt – ou autre chose – avec son nom dessus, et que vous voyez apparaître comme ça, tout bonnement… LA FEMME DE RANGER… vous faites quoi, dites??  Et bien je vais vous le dire… vous faites exactement comme moi et vous sautez sur le tome suivant… surtout s’il est dans votre pile à lire et que vous savez à peu près où creuser pour l’en retirer!!!

En fait, je me suis pendant un moment posé la question à savoir si j’avais fait un bon « move » vu que l’intrigue est quand même longue à se mettre en place.  On devine rapidement qu’il y a quelque chose de louche mais avant la découverte du corps, c’est un peu routinier.  Par contre, après… aoutch!

Ce volume est un peu différent du reste de la série selon moi.  Il est moins drôle, il contient moins de scènes complètement désopilantes (bon, il y en a quand même quelques unes… imaginez Grandma Mazur et Lula habillées en poupées Madonna-sado-maso assorties… et ça peut vous donner une bonne idée!) mais j’ai été plus accrochée à l’intrigue, que j’ai suivie avec davantage d’intérêt. Bon, on se doute de la fin (c’est quand même Stephanie Plum) mais je voulais quand même savoir comment ils allaient se tirer de ce pétrin.  Ok, ok, j’admets que le fait que ce soit du Ranger all the way a pu jouer en ma faveur!!  Evanovich s’attarde ici au personnage de Ranger et on en découvre davantage sur ce mystérieux – et soooo hot – superhéro.  Il est présent tout au long du roman… très présent même.  Présent à certains endroits où il ne devrait probablement pas être selon Morelli!  Je sais que je me répète, mais je ne sais pas pourquoi Stephanie tente de lui résister… si elle a besoin d’une doublure, j’applique pour la job im-mé-dia-te-ment!!!

Bref, j’ai beaucoup aimé la lecture de ce tome qui détonne un peu du reste de la série.  Léger mais un peu moins.  Drôle mais un peu moins.  Mais certains personnages sont un peu plus fouillés, un peu moins en surface.  Et ça s’adonne que c’est Ranger!  Quel drame, n’est-ce pas!

Le seul problème… il ne m’en reste qu’un seul (et un « between the numbers ») à lire en poche.  Et après ça, je devrai acheter en grand format.  Le problème n’est pas le coût… mais plutôt le fait que, chose terrible, ces livres ne fitteront plus avec le reste de ma collection!!!  Avouez que c’est dramatique!

8,5/10

Eleven on top – Janet Evanovich

Résumé
Stephanie Plum considère que sa carrière de chasseuse de prime doit se terminer.  Elle en a assez de se faire tirer dessus, assez de voir ses voitures exploser, assez d’être sans cesse couverte de susbtances étranges et souvent visqueuses ou alimentaires.  Elle veut une petite vie normale et sécuritaire.  Alors, elle donne sa démission.

Sauf qu’il s’agit tout de même de Stephanie Plum.  « Normal » ne fait pas partie de son quotidien.  Et un maniaque – encore un – a décidé d’en faire sa prochaine victime. 

Commentaire
Après ma lecture de « A tale of two cities » (parce que mes billets sont dans un ordre un peu étrange depuis quelques semaines… mais ça achève!), j’étais complètement désemparée.  Complètement perdue dans ce roman, j’avais bien du mal à m’intéresser à autre chose.  Qu’ai-je fait, donc?  J’ai fait ce que Stephanie fait chaque fois qu’elle est dans le trouble… et j’ai appelé Ranger au secours!  Et ça a fonctionné!  C’est que c’est un réel superhéros, ce Ranger!!  Il règle même les pannes de lecture!

Dans ce onzième volume de la série, Stéphanie a décidé que c’en était fini de l’époque où elle courait après les méchants et finissait toujours – ou presque – dans un état lamentable devant un bataillon de flics hilares.  Il faut donc trouver un autre job!  Mais il faut avoir de bonnes assurances pour engager Stephanie Plum… croyez-moi!  Et surtout pour la mettre devant une friteuse… ou un truc qui contient de l’huile!  Bref, c’est hilarant, comme de coutume.  L’image mentale de Stephanie travaillant au resto de poulet frit – l’une des jobbines qu’elle marquera à jamais – est vraiment, vraiment épouvantable!!!  Je remercie le ciel de n’avoir pas eu à faire un truc pareil dans mon adolescence!!!

Donc, rien ne va plus pour Stephanie, qui doit en plus se préparer mentalement à se transformer en aubergine géante le temps du mariage de sa soeur avec Albert Kloughn et qui décide qu’elle est addict au sucré… et qu’elle doit donc cesser de manger le moindre grain de sucre séance tenante!  Sauf que (parce qu’il y a toujours un « sauf » avec Stephanie Plum), pour compenser son manque de sucre, elle a besoin d’autre chose!  Je vous laisse deviner quoi!  Pauuuuvre Morelli!  Et comme Ranger a subitement besoin d’un nouvel employé de bureau, il lui rend la vie dure!  Je dois vous avouer que, personnellement, je n’ai auuuucune idée de comment Stephanie fait pour lui résister aussi souvent!  I want my own Ranger, bon!!!!  Surtout quand il file bad guy!!!

Quant à l’intrigue « policière » en tant que tel, elle est tellement bizarre et menée dans tous les sens que j’ai été menée en bateau pendant une bonne partie du bouquin!  Je ne suis pas vraiment certaine d’avoir réellement compris les liens, en fait… si liens il y a!!!  Mais c’est tellement secondaire dans les aventures de Stephanie qu’on s’en fout un peu, au fond!

Comme toujours, c’est carrément tordant, Ranger ET Morelli sont croquables sur place (parfois, il est bien aussi, Morelli… mais je reste une RangeGirl all the way!) et la famille de Stephanie est toujours aussi cinglée (j’adooore Grandma Mazur).  Et imaginez Lula promue chasseuse de primes pour remplacer Stephanie… et le tableau est complet!!!

8,5/10 

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme – Stefan Zweig

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« Scandale dans une pension de famille « comme il faut » sur la Côte d’Azur du début du siècle: Madame Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée… Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a raminés chez elle.  Ce récit est celui d’une passion foudroyante. »

Commentaire
Ayant ouvert ce livre avant de me mettre au lit, avec dans l’idée de lire quelques pages avant le dodo, je n’ai réussi à le refermer qu’une fois les 127 pages qui le composent aient été lues, comme ça, d’une traite.  C’est qu’une fois l’histoire de ces vingt-quatre heures commencée, il m’a été carrément impossible de sortir de cette bulle passionnée où la raison n’est que secondaire et où tout peut basculer.  Cette fois encore, Zweig a réussi à m’emporter, à me faire vivre les émotions de ses personnages, cette passion concentrée… à tel point que ça y est, je suis complètement fébrile et je ne m’endors plus du tout!!!

Le livre s’ouvre sur un décor de pension de famille et le narrateur sera celui qui recueillera les confidences de Mrs. C…, cette dame anglaise très comme il faut, qui lui racontera un épisode de sa vie dans une sorte de confession.  J’ai adoré l’écriture de Zweig, précise, émotive.  J’ai été carrément happée.  Sinon, comment expliquer que je ne me sois nullement ennuyée pendant les cinq pages où il décrit… des mains!  Méchant tour de force!  J’ai vu la salle du casino, j’ai été sous la pluie et je me suis baladée sous le soleil de Monte Carlo.  J’ai vécu la passion de ces vingt-quatre heures hors du temps.  J’y étais, ni plus, ni moins!

Ce livre est pour moi un message de tolérance, le respect et l’écoute et en même temps une dénonciation (je n’aime pas ce mot… ce n’est pas exactement ça que je veux dire mais je ne trouve pas mieux) du « paraître à tout prix » dans une bonne société un peu  hypocrite qui juge rapidement, sans pardon, sans entendre, en se fiant aux apparences et aux seules convenances de la dite « bonne société ».  Cette dame maintenant âgée de 67 ans, si convenable, est déchirée par l’angoisse et le souvenir de cette seule nuit où la raison a perdu le contrôle.  Tout ça par peur du jugement, celui des autres et le sien.

Un excellent – et intense – moment de lecture.  Je lirai définitivement autre chose de Zweig… il me transporte à chaque fois!

9/10 

A tale of two cities (Le conte de deux cités) – Charles Dickens

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« Il était une fois le temps de la révolution française – un temps de changement et de dangers.  Il était un temps oèu l’injustice était combattue par un désir de vengeance, et où la distinction entre les innocents et les coupables étaient rarement faites.  C’est dans ce décor que cette histoire nous est racontée.

Injustement emprisonné pendant 18 ans èa la Bastille, le Dr. Alexander Manette est retrouve sa fille Lucie et est transporté en Angleterre pour y vivre en paix.  Le destin veut toutefois qu’ils soient tous les deux demandés comme témoins à Old Bailey pour démoigner contre un jeune Français – Charles Darnay – faussement accusé de trahison.  Étrangement, Darnay présente une ressemblance étonnante avec un autre homme dans la salle de Cour, un homme dissolu du nom de Sydney Carton.  Cette coïncidence sauvera Darnay d’une mort certaine. »

(traduction très très libre du résumé de l’éditeur)

Commentaire
Autant le dire en partant, c’est un énorme méga coup de coeur que j’ai eu pour ce livre de Dickens.  Ayant déjà lu « Les grandes espérances », j’ai déterré ce livre du fond de ma PAL « officieuse » (i.e. : celle que j’ai cachée quelque part et que j’ai décidé de ne plus compter tellement ça fait longtemps que j’ai ces livres… et que je ne les lis pas) pour le challenge Fashion Klassik (horriblement en retard, d’ailleurs… comme tous mes challenges cette année!).   Et ce fut une révélation.  Immédiatement, je me suis laissée porter par les mots de Dickens… et j’y étais.  J’ai passé trois jours carrément magiques plongée dans cet univers.  Bref j’ai adoré.  

Avant de parler de l’histoire, il FAUT que je parle de la plume de Charles Dickens qui est un merveilleux, merveilleux conteur.  J’avais apprécié la dite plume dans « Great Expectations » et « A Christmas Carol » mais dans ce livre-ci, j’ai vraiment goûté toute sa magie… et pour que je savoure à ce point en VO, il faut quand même que ce soit particulier.   Sa façon de dire les choses, de décrire les personnages, les événements, les atmosphères m’a permis de voir un film dérouler devant moi. Certains mots qui reviennent, certains thèmes (l’ombre et la lumière, par exemple) ou caractéristiques associées à un personnage, les surnoms, toutes les redondances…  chacun de ces éléments donnent un cachet vraiment particulier au roman.  J’ai aussi particulièrement aimé la construction du roman, où chaque épisode trouve son sens plus tard, où rien n’est de trop.  Les échos de l’avenir dispersés ici et là m’ont également beaucoup plu.  Le chapitre où on voit le temps s’écouler à travers ces échos dans la maison de SoHo… wow!  Et cet humour qui pointe son nez de temps en temps – surtout au début, dans ce cas-ci- sans crier gare…  magistral selon moi!  Pas une seconde d’ennui!!  Entendons-nous tout de suite, je n’ai absolument pas les mots pour parler du style d’un roman… mais j’essaie!  Dans un autre ordre idée, quand je lis Dickens, j’ai toujours le goût de boire du thé… mais cette fois, en plus, j’ai été submergée par un goût incroyable de manger des scones avec de la crème lorsque l’action se déroule à Londres… sans même qu’on mentionne ce dessert dans le roman!  Faut-il que ce soit assez British à votre goût?? (Je sais, je sais, ce commentaire est sans aucun intérêt… mais ce n’est pas une joke, j’en ai cherché partout!!!  Et NON je ne suis pas enceinte pour avoir des goûts si bizarres!)

Quant à l’histoire, j’ai réussi à m’attacher à ces personnages parfois stéréotypés mais tout de même très vivants.  Le fond historique est très intéressant et ajoute un aspect de plus au roman.  L’injustice sociale est encore une fois abordée, mais des deux côtés.  J’ai tremblé devant leur destin car après quelques heures auprès de Lucie et son père près de la fenêtre, après avoir assisté au mariage de Lucie et Charles, après quelques minutes à la banque Tellson avec Mr. Lorry, après quelques promenades nocturnes avec Sydney dans les rues de Londres, après avoir assisté aux procès de Charles Darnay, après avoir vu comploter les personnages d’ombre, comment ne pas s’attacher à ces personnages pris dans un tumulte qu’ils ne contrôlent pas?  J’ai été carrément emportée. 

Et pour la petite histoire, je suis certaine que tous mes collègues de travail qui dînaient dehors avec moi le midi où j’ai terminé ce livre vont garder ce jour en mémoire… parce que je leur ai flanqué une frousse pas possible en éclatant en sanglots à un certain moment et en refusant toute tentative de secours de leur part (pas question de perdre de l’intensité en me faisant consoler!!!).  Je pense qu’ils vont penser je suis complètement folle (bon… de ça, ils en avaient une vague idée, déjà)!!! Aurais-je des tendances « madeleine » ces temps-ci??? (Et je le répète, je ne suis PAS enceinte!!!)

À noter que ce livre a aussi porté le titre français de « Paris et Londres en 1793 ». 

Mon plus gros coup de coeur de l’année à date!  Désolée pour l’incohérence, je suis encore émue, faut croire!!

10/10

Le potentiel érotique de ma femme – David Foenkinos

Résumé

« On dit souvent qu’il existe des hommes à femmes, on peut considérer qu’Hector est un homme à objets.  Bien loin de comparer la femme à l’objet, nous notons toutefois d’évidentes similitudes, et les angoisses de notre héros pourront se refléter dans les angoisses des infidèles, et de tous les hommes transpercés par la rareté féminine.  

 

Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d’escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d’oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s’est marié.   Alors, il s’est mis à collectionner sa femme. »

 

Commentaire

Sans une certaine personne qui semble collectionner les auteurs chouchous (quoi qu’elle se limite héroïquement à deux, aux dernières nouvelles), jamais je n’aurais eu l’idée de lire ce livre, produit de l’imagination de l’auteur chouchou #1 de la demoiselle en question.  En fait, je me sentais plutôt inculte de ne pas connaître cet auteur dont il est impossible de ne pas entendre parler quand on visite les bloggueuses parisiennes!  Je n’avais pas le choix de me lancer, faute de me sentir complètement « out »!

 

J’ai donc amorcé ma découverte avec « Le potentiel érotique de ma femme » (parce que c’est le seul que j’ai trouvé) et là, j’espère que Caro[line] va oublier de passer sur mon blog pour un moment… (ou qu’elle va passer, mais qu’elle sera pour une raison X (comme dans « raison inconnue »… pas « raison trois X »… pfff faut tout préciser, sur ce blog!) dans un état de béatitude intense et qu’elle ne m’en voudra pas trop) parce que j’ai certaines réserves.  Voilà, c’est dit… et je suis encore en vie!  Du moins pour quelques heures!
 

En fait, j’ai beaucoup aimé les deux premiers tiers du livre.  Je me disais que ce David Foenkinos était un être complètement capoté (dans le bon sens du terme) et les délires d’Hector et de ses congénères m’apparaissaient tous plus fous les uns que les autres.  Et comme j’adore quand c’est trop con pour être vrai, j’ai vraiment accroché à cette partie.  La collectionnite donne lieu à des moments empreints d’une drôlerie qui m’a fait souvent sourire.  Et en plus, j’ai bien aimé la narration.  Comme je suis fan des parenthèses (qui ne s’en était pas déjà aperçu!), j’ai pu savourer celles de l’auteur qui m’ont vraiment fait sourire.  On n’est pas niveau Christopher Moore côté « déjantéidude » mais il faut avouer que l’histoire est quand même plus réaliste (quoique…)

 

En fait, j’ai commencé à décrocher vers la fin où soit la narration s’essouffle, soit je me suis lassée.  En fait, j’attendais quelque chose d’autre, quelque chose de plus punché.  Et là, ça m’a fait l’effet d’un ballon qui dégonfle.  Pas pour rendre ma lecture désagréable…   juste pour dire que ça ne finit que sur une note « ordinaire ».  

 

Tout de même, j’ai apprécié l’originalité du début (sérieux, faut avoir des idées un peu bizarres pour inventer toutes ces collections!) et je retenterai certainement ma chance avec autre chose de l’auteur.  

 

7/10