Mon coin lecture, c’est à ton tour, de te laisser parler d’amour!

(photo de chez Chocolatemoosecakes)


Non, non, je n’attends pas une déclaration d’amour!!! 
Mais ce blog a deux ans aujourd’hui!!! 
Il faut bien lui chanter la chanson, non?!?!?!

Alors 2 ans…

D’habitude, un enfant, à deux ans, ça court sans s’épuiser, ça court partout et ça fouille dès que ça peut.  Bon, mon blog ne s’amuse pas à sauter dans l’écran (du moins j’espère… si c’est le cas, je vous conseille de faire réparer votre ordi!!) et ne s’est pas encore sauvé trop loin!!!  Espérons que ça continue comme ça!  Moi, par contre, c’est autre chose… je pense que je n’ai jamais dépassé la phase 2 ans côté « sauter partout »… parfois au détriment de ma santé!!

D’habitude, un enfant, à deux ans, ça fait de petites phrases de quelques mots, ça prononce encore un peu tout croche et ça fait des lapsus adorables!  Côté « petites phrases », je pense que mon blog a un peu d’avance sur son âge… disons qu’il est plutôt à la phase loooooongs discours.  Trèeeeees loooooongs discours!!!  Et si je prononce assez bien normalement, ce blog fait encore des fautes, mais d’orthographe… parce que je l’avoue, je ne me relis pas!  Et quand je le fais ensuite, j’ai assez honte!!  Mais bon, il n’a que deux ans, hein, faut loui en passer un peu!

D’habitude, un enfant de deux ans, c’est dans une phrase d’opposition intense.  Vous savez la passe : « Viens me voir!  NOOOOOON!!!   Tu veux du jus?  NOOOOOON!!!  Va te coucher!  NOOOOOON!!  Comment tu t’appelles?… NOOOOOON!!! »  Pour ça, mon blog fitte parfaitement avec ses deux ans!  En fait, son auteur a l’esprit de contradiction assez développé merci!!!  J’ai tendance à m’opposer même à moi-même et à trouver plein de trucs pour m’auto-déjouer et me trouver des excuses!!!  Je sais, c’est bizarre!!

D’habitude, un enfant, à deux ans, c’est curieux, ça s’émerveille d’un rien et ça s’enthousiasme pour tout.  Je crois que je l’ai encore, ce côté… et j’espère le garder encore longtemps, dans mes lectures comme dans la vie.  Je croise les doigts!!

2 ans, donc…

Deux années de découvertes littéraires…
Deux années de partage de mes coups de coeur… et autres!
Deux années de belles rencontres…
Deux années de surprises diverses…
Deux années de razzias en bouquinerie et en librairie…
Deux années de swaps géniaux…
Deux années de courses au trésor à Paris…
Deux années parsemées de mails parfois hystériques…
Deux années de challenges pas finis…
Deux années de fous rires…
Deux années de belles visites, qui se poursuivront, j’espère…
Deux années à constater la générosité et la gentillesse des bloggueurs…
Des copines qui comptent pour vrai…
Et le Docteur, bien entendu!!

Vous rendez-vous compte que sans mon blog, je n’aurais JAMAIS découvert le Docteur???  Ça aurait été carrément terrible, un manque dans ma vie!!!  Comment j’aurais survécu à ça??  Non mais!!  He’s mine!!!

Eon et le douzième dragon – Alison Goodman

Présentation de l’éditeur
Au coeur d’une Chine impériale mythique, Eon s’entraîne avec d’autres jeunes garçons pour être choisi comme apprenti par l’un des douze dragons qui protègent le pays.  Mais il porte un dangereux secret.  Dans ce monde plein de fausses identités, d’alliances incertaines mais aussi d’amitiés loyales, Eon est en grand péril. »

Commentaire
Voici donc un livre pour lequel je suis très enthousiaste!!  J’ai vraiment dévoré les 500 quelques pages de ce livre jeunesse en à peine une journée et demie!!  Plusieurs savent maintenant que j’ai un gros faible pour les récits initiatiques et les quêtes dans des mondes dépaysants!  Ce roman a répondu à mes attentes pour tout ça!!

Eon est supposé avoir 12 ans et être un jeune garçon.  Mais en fait, Eon est un « elle », et le « elle » en question a 16 ans et est infirme suite à un accident dont elle a peu de souvenirs.  Et Eon repousse ce qui lui reste de féminité en elle le plus loin possible, pour l’oublier, la faire diaparaître.  Son maître l’entraîne depuis plusieurs années après avoir réalisé qu’elle a un don très rare: pouvoir voir les 11 dragons.  En fait, elle les voit tous sauf le dragon-Dragon, le dragon Miroir, qui a disparu depuis près de 300 ans.

Dans le monde d’Eon, les dragons sont en contact avec les humains par le biais des Yeux du dragon, qui jouissent d’un statut élevé et de beaucoup de pouvoir.  Cette année est l’année où le dragon Rat doit choisir un nouvel apprenti et c’est pour cette raison qu’Eon s’entraîne, malgré son handicap à la jambe et à la hanche.  Sire Ido, l’actuel Oeil du dragon rat, ne voit pas d’un bon oeil cet apprenti et des complots semblent se former contre l’empereur.  Cette Chine irréelle où nous sommes emmenés est dépaysante à souhait, avec ses coutumes, ses hiérarchies, sa magie qui semble faire partie du quotidien et ses complots.   Les apparences sont parfois trompeuses, qu’on pense à Eon, Dame Dela et Ryko (j’adore ces personnages… j’aime aussi le gros méchant mais ça, c’est pas nouveau!!).  J’ai beaucoup aimé la ballade, j’en ai même rêvé!!! 

Après une mise en place un peu lente, les péripéties s’enchaînent et j’ai trouvé l’histoire passionnante… j’ai eu du mal à le lâcher.  On sent que l’auteur ose certaines choses et qu’elle ne va pas nécessairement vers les solutions faciles.  Rien n’est idyllique, au contraire.   J’ai aimé l’esprit d’ouverture, la quête d’acceptation de soi, le chemin parcouru par Eon pour l’honneur, pour l’amitié…  Bref, une lecture qui m’a emballée!

Du coup, j’ai vraiment hâte de lire la suite!!  Et même en anglais, elle n’est pas encore disponible alors je ronge mon frein!!!

Merci à Véronique des éditions Gallimard Jeunesse qui m’a fait parvenir ce livre!  Une belle découverte!

Plaisir de lecture: 9/10

La maison aux esprits – Isabel Allende

Présentation de l’éditeur:
« Une grande saga familiale dans une contrée qui ressemble à s’y méprendre au Chili. 

Entre les différentes générations, entre la branche des maîtres et celle des bâtards, entre le patriarche, les femmes de la maison, les domestiques, les paysans du domaine, se nouent et se dénouent des relations marquées par l’absolu et l’amour, la familiarité de a mort, la folie douce ou bestiale des uns et des autres, qui reflètent et résument les vicissitudes d’un pays passé en quelques décennies des rythmes ruraux et des traditions paysannes aux affrontements fraticides et à la férocité des tyrannies modernes ».

Commentaire
Croyez-le ou non, ce livre était dans mon challenge ABC 2008… je l’ai donc dans ma pile depuis décembre 2007 (au point où j’en suis, presque 2 ans, je trouve ça court comme délai!!) et il m’a fallu la lecture commune organisée par Kali et Edelwe pour que je me décide enfin à le déterrer!  Et j’ai drôlement bien fait parce que ce livre m’a décidément beaucoup plu!!!

Nous entrons donc dans une saga familiale où nous rencontrerons plus ou moins longtemps quatre générations d’hommes et de femmes, en plein coeur de ce pays jamais nommé mais dans lequel on reconnaît le Chili, patrie de l’auteure.  J’ai une tendance à aimer beaucoup ces romans où la petite histoire  nous entraîne dans la grande et suite à ma lecture, j’ai beaucoup lu sur l’histoire du Chili, que je ne connaissais pas du tout.  Difficile de ne pas faire de liens avec des personnages réels, je pense au Poète ou au Candidat, entre autres…)  L’histoire est tragique, en un sens mais jamais pathétique, on rencontre des personnages forts qui luttent et qui tentent de survivre dans un régime bouleversé.  Nous les suivrons en effet de la période post-coloniale, avec les patrons touts-puissants, jusqu’à l’élection du candidat de gauche, en passant par le coup d’état qui suivit…   Il y a une touche de magie dans tout ça, tout au long de ma lecture, j’ai senti le merveilleux planer, sans jamais prendre le pas sur l’histoire principale.  Je veux une maison comme ça, d’ailleurs, pleine de recoins et d’escaliers qui ne mènent nulle part!  

Tout au long de ma lecture, j’ai voulu savoir ce qui allait advenir des personnages que nous rencontrons.  Clara, l’un des personnages principaux, a pour moi illuminé le récit avec ses fantômes, ses cartes et sa capacité à prédire l’avenir, sombre comme moins sombre.  Ce personnage m’a vraiment intriguée et ses réactions, toujours surprenantes et marginales, allègent le récit.  Clara a épousé Esteban Trueba, le soupirant de sa soeur aînée, Rosa la Belle, magnifique avec ses cheveux verts, après la mort de celle-ci.  Trueba, qui s’est fait lui-même, partisan de droite, est un homme qui a de la difficulté à se maîtriser, mais qui évolue dans le roman.  Nous verrons aussi leurs enfants, Blanca, Jaime et Nicolas, chacun bizarre à sa manière (chaque personnage est un peu décalé, en fait) ainsi que la fille de Blanca, Alba, qui aura à faire face à la dictature dont elle ne partage pas les idées.  À travers tout ça, nous rencontrerons les employés du domaine à la campagne, un vieux sorcier, un chanteur aux idées révolutionnaires, un fils bâtard avide de pouvoir.  Chacun des nombreux personnages a un rôle à jouer et je les ai presque tous beaucoup aimés… je n’ai pas pu faire autrement que de m’attacher. 

La narration, partagée entre Esteban Trueba et un narrateur que nous découvrirons à la fin, est faite à partir des cahiers de Clara et des souvenirs de chacun.  Écrit suite aux événements, j’ai beaucoup apprécié les petits clins d’oeil au futur (il ly a un nom littéraire pour ça… mais je ne suis pas littéraire alors je ne le sais pas) qui nous permettent d’anticiper les événements et de voir venir ce qui va se passer… dans mon cas, quand je sais qu’il va arriver quelque chose à un personnage, on dirait qu’ensuite je « profite » des moments qu’il me reste à passer avec lui… c’est une des raisons que j’aime beaucoup relire, aussi!!

Une très agréable lecture donc, qui m’a permis d’élargir mes connaissances!  Je ne me suis pas du tout ennuyée pendant ces 540 pages et j’avais du mal à lâcher le livre… Pimpi pourra confirmer!!

Plaisir de lecture: 9/10

Était dans ma pile depuis décembre 2007!  Pas siiiii pire!!!

Le voyage d’Anna Blume – Paul Auster

Présentation de l’éditeur
« Une ville au bout du monde, cernée de murs, livrée à la désagrégation, dont les habitants tâchent de subsister en fouillant dans les détritus.  De ce « pays des choses dernières », comme l’appelle le titre original du roman, la jeune Anna Blume écrit à un ami d’enfance.  Venue à la recherche de son frère disparu, elle raconte ses errance dans les rues éentrées, sa lutte contre le froid, les prédations, le désespoir. »

Commentaire

C’est dans le cadre d’une lecture commune avec Jules que j’ai décidé de lire ce roman qui était dans ma pile depuis je ne sais plus quand.  En fait, je l’ai acheté, puis j’ai lu en quelque part qu’il était question de récit post-apocalyptique… et j’ai décidé que je laisserais faire.  Sauf que le billet d’Ys mentionne qu’il y a moyen de le voir autrement; un état totalitaire, isolé, ravagé par les dictatures et les renversements de gouverments.  Et c’est comme ça que j’aurais compris ce roman de toute façon, je crois. 

« Le voyage d’Anna Blume » est une lecture qui « rentre dedans » comme on dit.  Écrit sous la forme d’une longue lettre à un ancien amour vivant dans son ancien monde, un monde où tout apparaît encore possible, elle lui raconte sa vie, son cheminement dans cette ville où survivre même devient un combat quotidien. 

Anna alors âgée de 19 ans, enfant gâtée, a débarqué dans ce pays où elle n’a aucun repère (ou personne n’a de repères d’ailleurs) quelques années auparavant en partant à la recherche de son frère journaliste, William, disparu plusieurs mois auparavant.  Elle arrive dans la ville, ville dont on ne connaît pas le lieu et d’où on ne sort pas comme on veut en raison des gardes, des frontières et des lois.  Tout coûte cher et est rationné, les morts sont utilisés pour faire du carburant, de même que les déchets.   Pas moyen d’avoir du travail.  Pas moyen d’avoir un logement dont on est certain qu’on ne se fera pas évincer comme ça, du jour au lendemain.  Pas moyen de se promener sans avoir peur de se faire voler tout ce qu’on a sur le dos.   Les sans abris sont partout et dans de telles conditions, l’humain en est arrivé à descendre bien bas ou à vouloir mourir.  Et Anna dans tout ça va tenter de rester vivante malgré la réalité qui se charge de briser la plupart des rêves. 

Le témoignage d’Anna fait mal parce qu’on se dit que bon, à certains endroits du monde, ce n’est pas loin de la réalité.  Ou ça l’a été à un moment de l’histoire.  Du coup, ça fait froid dans le dos.  Jusqu’où on est prêt à aller quand il n’y a plus rien à perdre, plus d’espoir? 

Toutefois, j’admets que j’ai eu peur.  Cette longue lettre, sans chapitres, avec des longs paragraphes, comme écrite d’un souffle, se lit rapidement mais pendant la première partie, étouffanteet glauque avec la découverte de la ville et de ses charognards, ses assasins et ses fécaleux, j’ai frôlé l’ennui à quelques reprises.  Je me suis même demandée dans quoi je m’étais embarquée.  Puis, Anna rencontre Isabelle et d’autres personnages qui comme elle refusent de descendre complètement au fond et à partir de ce moment, l’histoire ma passionnée. 

Et les petits mots « dit-elle », au début du roman laissent croire à une petite note d’espoir… ce qui était quand même nécessaire pour moi après une telle lecture!!

L’avis de Jules, qui devrait publier son billet aujourd’hui également!

Plaisir de lecture: 8/10

Était dans ma pile depuis un mautadit bout de temps… mais je ne sais plus quand exactement!

The enchanted April (Avril enchanté) – Elizabeth Von Arnim

Présentation de l’éditeur
« Une recette pour le bonheur: quatre femmes, un château médiéval italien, de la glycine à volonté et de la solitude au besoin. 

Les femmes au centre de cet Avril enchanté ne se ressemblent qu’en un point; elles sont insatisfaites de leur vie de tous les jours. Elles se trouvent, ainsi que le château de leurs rêves, par l’intermédiaire d’une annonce classée dans un quotidien de Londres, en février.  Les dames s’attendent à des vacances agréables mais ne peuvent deviner que le mois passé à Portofino les réconciliera avec  le bonheur et leur vraie nature. »

Commentaire

Mais quel roman charmant que celui-ci!!  Lumineux, souriant, tout plein de charme suranné, je me suis carrément délectée de cette lecture qui nous emmène pendant un certain mois d’avril en Italie en compagnie de quatre dames que tout sépare au premier abord.   Et pourtant, ce n’était pas gagné!!


Tout commence quand Mrs. Wikins (Lotty, pour les intimes), dame timide d’apparence et qui ne se sent pas à sa place dans la société Londonienne où évolue son mari, voit une petite annonce dans le journal proposant la location d’un château – rien de moins – en Italie pour le mois d’avril.  Enthousiasmée et mue par une impulsion subite, elle en discute avec une parfaite inconnue, Mrs. Arbuthnot (j’espère que je ne massacre pas son nom!!), qui semble regarder la même annonce.  Et bon, en plus, elle les voit là-bas, ensemble!  Mrs. Arbuthnot, dame très comme il faut, très dévote et impliquée dans les bonnes œuvres religieuses, s’est éloignée de son mari et a aussi bien besoin d’une petite escapade.  Pour payer le loyer, elles trouvent – par le biais des petites annonces – deux autres dames pour partager le château.  Lady Caroline est jeune, célibataire, et voit l’admiration dont elle fait l’objet comme un terrible fardeau.  Elle ne souhaite que s’éloigner de tout ça et avoir la sainte paix.  Quant à Mrs. Fisher, la soixantaine, elle veut être seule et penser à ses morts. 


Avril en Italie semble avoir un charme particulier.  Les fleurs se succèdent, la vue est magnifique et l’air même semble avoir un effet  euphorisant sur les personnes qui s’y trouvent.  Du moins, c’est-ce que prétend Lotty!  Lotty, qui semble si bizarre à Londres s’épanouit immédiatement en Italie et sa spontanéité et son optimisme sont communicatifs.  Parce que bon, à l’arrivée, Lady Caroline veut être toute seule, ne pas être dérangée et elle s’approprie le jardin.  Surtout, ne pas être trop gentille avec les autres; ils pourraient vouloir lui tenir compagnie!   Quant à Mrs. Fisher, aigrie et seule, elle se croit bien au-dessus de tout ça, méprise un peu tout le monde et veut être bien dans le salon (où elle interdit à tout le monde d’entrer) , tout en s’appropriant l’espace et en jouant les maîtresses de maison, ce que Mrs. Arbuthnot, qui croit que ce rôle lui revient, n’apprécie pas vraiment.


Ces personnages un peu désagréables et leurs mesquineries passent très bien en raison de la plume d’Elizabeth Von Arnim, qui nous le décrit avec juste ce qu’il faut d’humour et de dérision.  Les scènes entre Mrs. Fisher et Mrs. Arbuthnot sont d’un très comiques, tandis que d’autres moments sont beaucoup plus touchants, mais dans un registre qui fait davantage sourire que pleurer.  Et j’ai refermé le livre un peu triste – et pas tout à fait rassurée, tout de même – de quitter ces personnages auxquels j’ai réussi à m’attacher.  Mais grâce à Lotty, on peut se permettre d’y croire!


Un délicieux moment de lecture, donc!!  Sauf que maintenant, je veux absolument aller en Italie!!  Qui veut venir???


Plaisir de lecture : 9,5/10


Pique-nique et bouquinerie, ça tente à qui?


Faut croire que suite à notre virée avec Yueyin, Pimpi et moi avons pris goût au magasinage et à l’opération « dévalisons les bouquineries » en gang de LCA!!!  Je viens de confirmer que j’irai faire une virée du côté de Montréal la fin de semaine du 19-20 septembre (je sais, c’est la semaine prochaine!!!) alors on s’est dit que s’il y avait des intéressés, on pourrait renouveller l’expérience!

Quand on a commencé à en parler, on voulait monter un truc bien élaboré avec une ou des activités, un thème, tout ce que vous voudrez… sauf que bon, le temps et la rentrée nous ont pris de court alors on a choisi de faire ça tout simple, non officiel, entre copines!!  Un pique-nique et une promenade dans les bouquineries de la rue Mont-Royal, ça nous paraissait tout à fait approprié!

Alors voici ce qu’on propose!

On pourrait se retrouver samedi le 19 septembre, vers midi au Parc Lafontaine, sous la statue de Félix Leclerc (selon Pimpi, ce serait aux alentours du coin Papineau-Rachel et j’ai tendance à la croire sur parole vu que mes connaissances géographiques du Parc Lafontaine sont carrément nulle, n’y ayant jamais mis les pieds en 4 ans de résidence à Montréal, aussi étrange que ça puisse paraître!!  On pique-nique, en espérant qu’il ne neige pas (ne riez pas, il y avait du gel au sol plein le parc des Laurentides hier!!) et ensuite, on va magasiner et acheter plein de livres-qui-ne-comptent-pas!!!  Et s’il pleut vraiment ou qu’il fait vraiment froid, on pourrait se rabattre sur un resto pas loin… à voir sur place!

Il y a des intéressés???

Si ça vous tente, faites-nous le savoir dans les commentaires.  À une semaine d’avis, on se doute bien qu’il n’y aura pas foule… et faut pas s’attendre à des cadeaux ou à une organisation de fous… mais juste quelques heures entre nous!!

Le jeu de l’ange – Carlos Ruiz Zafòn

Présentation de l’éditeur
« Dans la turbulente Barcelone des années 1920, David, un jeune écrivain hanté par un amour impossible, reçoit l’offre inespérée d’un mystérieux éditeur: écrire un livre comme il n’en a jamais existé, « une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d’être tués », en échange d’une fortune et, peut-être, beaucoup plus. »

(J’arrête ici la 4e de couverture parce que bon, elle en dit beaucoup trop et nous fait « attendre » quelque chose qui n’arrive que plus tard dans l’histoire)

Commentaire
 De ce livre, j’avais d’abord vu une tonne d’avis négatifs sur la blogosphère anglophone.   Et depuis quelques jours, les billets francophones sont en général peu enthousiastes; j’en ai vu deux de positifs, je crois!!  Je m’attendais donc à une catastrophe mais j’avais tellement aimé « L’ombre du vent » que j’étais prête à lire n’importe quoi de cet auteur!  Quelle ne fut donc pas ma surprise lorsque j’ai été emportée dans cette atmosphère gothique, dans un Barcelone envoûtant.  Et encore plus surprise de voir qu’une journée et demie plus tard, j’avais dévoré ce livre d’une couverture à l’autre!  Je suis bizarre, parfois!

J’ai particulièrement aimé retrouver cette atmosphère mystérieuse, pleine de poussière, de vieux livres, de demeures gothiques, d’ombres noires, de reflets de couteaux et de mystère.   J’aime beaucoup ce genre de prose assez descriptive, qui nous donne l’impression d’observer la scène, derrière un miroir, à l’insu des protagonistes.  Plusieurs ont trouvé ça long, moi j’ai trouvé que ça se lisait toute seule et j’ai été emportée ailleurs, vraiment.  Les images me viennent tellement facilement avec la prose de Zafòn!! 

N’ayant pas lu la 4e de couverture, je ne savais pas du tout où ça s’en allait et je me suis laissée porter par l’histoire, très sombre mais parsemée de touches d’humour.  J’ai beaucoup apprécié les conversations entre David et Isabella, qui est, je le crois, mon personnage préféré.   Cette histoire se déroule avant l’Ombre du vent, qui commence tout de suite après la fin de cette histoire-ci.  David visite le cimetière des livres oubliés en compagnie de son presque père, le libraire Sempere et plusieurs éléments de L’ombre du vent sont présents.  Juste ça, ça a suffi à faire mon bonheur!   L’atmosphère s’en rapproche énormément, d’ailleurs.  J’ai eu l’impression de retourner dans un univers un peu fantastique où j’assistais à un autre épisode d’une même série.   Barcelone est presque un personnage à part entière dans ce roman!  Et la maison également, d’ailleurs.

David voit donc son père mourir sous ses yeux alors qu’il est enfant.  Différent de ce dernier, il se régale des « Grandes espérances » de Dickens et est amoureux depuis toujours de Cristina, la fille du chauffeur d’un ami à qui il doit beaucoup, Don Pedro. Il vieillit et doté d’un réel talent d’écrivain, il rédige une série de romans policiers très populaires mais qui sont loin de ce qu’il voudrait vraiment écrire.  Il est payé un salaire de misère, habite dans une grande maison lugubre mais est exploité par deux éditeurs peu scrupuleux et souffre de violents maux de têtes depuis plusieurs mois.  Apparaît alors un éditeur, Corelli, qui lui propose d’écrire un livre pour lui, pour une somme mirobolante.  À partir de ce moment s’enchaîneront des événements auxquels David, plutôt naïf,  ne comprend rien mais qu’il semble déterminé à éclaircir.  Et c’est dans cette quête que nous le suivrons dans ces pages. 

L’action débute lentement, la première partie étant consacrée à l’adolescence et au début de la carrière de David.  Et quand tout est chamboulé, quand on ne sait plus trop ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, ça m’a passionnée.  Une révélation m’a étonnée mais j’avais pas mal deviné le reste, as usual!!  J’admets que certains trucs sont un peu faciles et que le même scénario revient souvent pour plusieurs personnages.  De plus, j’ai plus ou moins cru en l’histoire d’amour avec Cristina, qui aurait pu être plus touchante…  (bon, j’avoue, cette histoire-là ne m’a pas touchée du tout!)  J’ai eu également du mal à suivre la progression du temps et parfois, ça frôle le « tout ça pour ça »…  mais au final, ce fut une bonne surprise alors que je ne m’attendais à rien.  

Je n’ai pas ressenti le violent coup de coeur que que j’ai eu avec L’ombre du vent mais l’amour de livres et l’atmosphère m’ont réellement charmée! 


Merci à BoB pour l’envoi en partenariat avec les Éditions Robert Laffont.   Le fait qu’ils permettent des envois outre-mer est réellement apprécié!!!

Plaisir de lecture: 8/10

Torchwood 3 – Children of Earth

Il semble y avoir une constante après mes incursions dans le monde de Dr. Who et de Torchwood.  Bon, vous penserez aussitôt aux aliens mais non, je voulais parler… des mails hystériques!!  On dirait que ces séries me poussent à terminer mon visionnage en larmes et que mon seul recours est de sélectionner les copines qui ont déjà vu la dite saison et qui sont en mesure de me comprendre et de leur envoyer un mail sans queue ni tête pour me défouler!

Et ça a été encore le cas ici!!!

Un mot sur la série??? TERRIBLE!!!  (je vais tenter d’utiliser ce mot moins de 10 fois dans mon billet… mais c’est pas gagné!!)

Dans tous les sens du termes.  Terriblement génial mais terriblement terrible aussi. 

Cette mini-série regroupant 5 épisodes de 60 minutes chacun (sur le DVD) a été diffusée cet été en Angleterre et raconte une histoire en particulier se déroulant sur 5 jours, chaque épisode étant une journée.  Le tout commence lorsque tous les enfants du monde s’arrêtent en même temps. Tous les enfants et un adulte, Clem McDonald.  Et ils se mettent à scander un message: We are coming.   En même temps, un vieux canal radio, le 456, est à nouveau actif et replonge les dirigeants de la Grande Bretagne dans un épisode qu’ils auraient mieux aimé oublier et qu’ils préfèrent garder secret, quitte à éliminer tous ceux qui pourraient le rendre public.

L’idée de base de cette minisérie est terrifiante (ça ne compte pas comme une utilisation de terrible, n’est-ce pas??).  Les personnages ont à faire des choix horribles (utilisation d’un synonyme, ici!) et sont dans des situations atroces (un autre synonyme!).   Les dilemmes sont déchirants pour tout le monde et j’ai passé une demi-boîte de kleenex!!  Quels destins tragiques!  C’est la saison de Torchwood que j’ai préférée, et de loin.  Impossible de rester extérieure à tout ça.  Oui, il y a des aliens mais les drames qui se jouent sont profondément humains. 

Nous en apprenons aussi davantage sur certains personnages de la série, rencontrons certaines familles et pouvons voir ce qui n’est pas Torchwood.  Les relations (Gwen-Rhys et Jack-Ianto) sont dépeintes avec beaucoup de sensibilité et parfois quelques touches d’humour… on y croit vraiment. 

Tous les personnages (ou presque), bons comme méchants ont réussi à me toucher à un moment ou à un autre.   Même celui de John Frobisher, le contact de Torchwood au gouvernement, considéré comme dispensable et ayant un vilain rôle dans tout ça a réussi à m’émouvoir.  Ce personnage est particulièrement réussi, je trouve.  

Difficile d’en parler sans trop en dire parce que c’est rebondissement sur rebondissement. J’ai été rivée à l’écran, c’est génial même si c’est terriblement sombre.  L’équipe de Torchwood, poursuivie et traquée, n’a pas ses ressources habituelles et chaque terrible révélation est plus terrible que la précédente.  Quant à une certaine petite phrase, prononcée par je-ne-dirai-pas-qui, je-ne-dirai-pas-quand, elle a eu raison de moi… À présent, il suffira de dire « Don’t forget me » pour que fonde en larmes!!!  Isil l’avait prédit, en plus!!

Terrible, non??

Fashion publie aussi son billet sur la série en ce moment même!  J’ajoute le lien quand je serai levée!

Oscar Wilde and the Candlelight Murders (Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles) – Gyles Brandreth

Présentation de l’éditeur
« Août 1889.  Oscar Wilde, poète, auteur, grand esprit et raconteur, tombe sur le corps mutilé d’un jeune homme de 16 ans dans une pièce éclairée aux chandelles dans une petite rue de Westminster.  Aidé de son ami et auteur Arthur Conan Doyle, Wilde décide de résoudre le mystère du meurtre de Billy Wood. »

Commentaire
Après avoir adoré « Le portrait de Dorian Gray », j’ai choisi dans ma pile ce livre très coloré, offert par Isil lors du Victorian Christmas Swap, parce qu’il y avait « Oscar Wilde » dans le titre et que j’avais le goût de prolonger un peu ma rencontre avec l’auteur.  Il s’agit ici d’un polar où Oscar Wilde s’improvise détective lorsqu’il découvre le corps de Billy Wood, jeune garçon d’une grande beauté que Wilde connaissait. 

J’ai lu quelque part que Wilde s’amusait à « essayer » des répliques de ses pièces auprès de ses amis avant de les inclure.   Quand on vient de lire « Le portrait de Dorian Gray », on réalise que l’auteur s’est servi de ce roman et nous retrouvons dans la bouche de Wilde de nombreuses idées émises par Lord Henry dans le roman.   Wilde y est représenté comme un personnage charismatique, haut en couleur, très brillant, qui passe d’un extrême à l’autre en quelques minutes et qui déborde d’esprit.  Le narrateur, Robert Sherard, apparaît fasciné par le personnage et à eux deux, ils forment un couple de détectives genre Sherlock Holmes et Watson où Wilde tire des conclusions ébouriffanteset où Sherard est toujours pris au dépourvu.  Ce personnage a également existé et a écrit plusieurs biographies de Wilde, qui fut son ami, tout comme Doyle l’a été.   On se retrouve dans des milieux assez louches où prostitution, homosexualité sont monnaie courante. 

J’ai bien aimé cette lecture mais l’aurais-je autant appréciée si ce n’avait été de l’omniprésence d’Oscar Wilde – qui prend vraiment toute la place, et de façon éclatante, à part de ça – et de ses aphorismes??  Probablement pas.  Parce que bon, si j’ai adorée la vision de Londre à la fin du 19e siècle, les habitudes et l’ambiance soooo british (j’ai réellement eu l’impression de me balader dans les quartiers de Londres, en « taxi » ou dans le métro beaucoup plus neuf que maintenant… ça aide quand on a un souvenir assez précis de l’endroit actuel), l’intrigue elle-même m’a plu sans me surprendre.  J’avais deviné très très vite la moitié de la solution et l’autre moitié a suivi assez rapidement et quand on se doute, c’est assez évident…  Mais je commence à avoir l’habitude!!! 

Mon seul bémol est une certaine structure répétitive, surtout au début du roman.  Wilde parle à un personnage, il fait une remarque impossible à deviner, le personnage s’exclame « mais comment avez-vous deviné? » et Wilde explique sa géniale déduction… La 10e fois, c’est moins impressionnant, disons!!!  Et un peu agaçant!  Mais par la suite, ce doit être plus rare parce que j’ai cessé de remarquer!

Bref, ça donne encore plus envie de lire une vraie biographie de Wilde!  Et j’aime énormément lire des romans dans cet anglais un peu pécieux, avec des expressions soooo british et sooooo vieillottes!!!  Je ne sais pas à quel point l’ambiance est réaliste mais ça a très bien fonctionné pour moi, je m’y sentais!  Merci encore Isil!!!

Plaisir de lecture: 8/10

Était dans ma pile depuis 8 mois, soit depuis décembre dernier!


L’enfant migrateur – Aude

Présentation de l’éditeur
« L’enfant migrateur est un roman tout entier construit sur la gémellité. Deux jumeaux voient le jour. Pourtant, un seul devait naître. Le médecin avait été formel à ce sujet: Corinne, la mère, portait un enfant mort-né. En fait, le plus gros des deux avait pris toute la place dans son utérus, écrasant carrément l’autre de son poids.
Contre toute attente, donc, Corinne met deux enfants au monde. Ils sont diamétralement opposés; ils vivent malgré tout en symbiose. Destinée tragique: chacun est inexorablement lié à l’autre. Une sorte de dysharmonie fondamentale d’autant plus souffrante que Hans et le Petit ne peuvent concevoir d’être séparés.L’enfant migrateur pose non seulement la question de la gémellité, mais celle aussi de la dépendance affective et physique. On entre dans ce texte sur la pointe des pieds pour y accomplir un voyage au bout du néant; on en sort fasciné et épuisé. Un texte profond, attachant, séduisant. »

Commentaire
Voici un livre que j’ai pioché dans ma pile à lire pour la simple raison que j’avais oublié le livre en cours à l’hôpital et que c’est le premier livre pas trop long que j’ai vu dans ma pile.  Le but: le lire en une soirée pour ne pas avoir deux livres à lire en même temps… ça m’énerve!!!

Et le résultat?  Oui, je l’ai lu en peu de temps, mais parce que j’ai été tout de suite happée dans ce roman et que je n’ai voulu en sortir qu’après en avoir lu la dernière ligne.   Je n’avais jamais rien lu d’Aude et j’ai définitivement beaucoup, beaucoup aimé sa plume.  Le roman est court mais il dit tout, est complet en lui-même.  Un bien belle lecture.

On rencontre la famille de Corinne, épouse de Pierre et mère d’Alexandra.  Lorsque les jumeaux – Hans et le Petit naissent, ce n’était pas sensé de passer ainsi: on avait dit à Corinne que le second bébé était mort pendant la grossesse, victime du syndrome transfuseur-transfusé.   On y raconte les jumeaux surtout.  Hans, celui qui est « normal » et le Petit, avec son regard clair et étrange, qui regarde tout ça sereinement.  Le Petit, que personne n’appelle jamais par son nom et qui est supposément retardé.  Mais on y raconte aussi la famille.  Les parents, Alexandra, la soeur aînée… tout ce petit monde doit composer avec la relation fusionnelle, dépendante, des deux jumeaux. 

Et c’est cette relation-là qui est au coeur du roman.  Ce besoin viscéral de ne pas être « tout seul », ce besoin de l’autre, de cette autre partie d’eux-mêmes.  Entrer dans la tête d’Hans, pas nécessairement très aimable au départ, a été très intéressant et m’a permis de voir les choses autrement.  À moitié conte, à moitié roman (du moins selon moi!), on entre dans cette famille et on est témoin de leurs souffrances face à cette situation, cette bulle impénétrable.  Mais de leur amour aussi.  J’ai été très touchée à plusieurs endroits!!

Une auteure que je suivrai définitivement!

Plaisir de lecture: 8,5/10


Était dans ma pile depuis 2003… définitivement, ça fait de plus en plus peur, ce challenge avec moi-même!