Quand j’ai lu La déesse des mouches à feu, je me suis dit: « Oh my… c’est ma jeunesse… en presque un peu plus trash »! La protagoniste était « une p’tite crisse », clairement, et là, elle est devenue une madame. Il FALLAIT que je lise ça. Pour savoir si je me reconnaissais autant.
De quoi ça parle
Catherine Pelletier a maintena la quarantaine. Elle est journaliste, ambitieuse, mariée avec deux enfants… et se sent étouffée par les carcans de la société. Elle se laisse cruiser par un papa-de-la-piscine et n’a plus grand chose en commun avec son conjoint des 10 dernières années, même si elle n’a rien à lui reprocher.
Mon avis
Avec ce roman, c’est carrément un « c’est pas lui, c’est moi ». Bon, peut-être un peu lui… mais comme PLUSIEURS amies de mon âge se sont retrouvées dans les questionnements et les frustrations de Catherine, je me dis que j’ai peut-être quelque chose à voir dans mon appréciation mitigée de ce roman. Ça parle de la fin d’un couple, de la maternité pas si simple et du syndrome de l’imposteur. Si je peux facilement relate au syndrome de l’imposteur, la fin d’un « vieux couple », c’est assez loin de moi. Ok. VRAIMENT loin de moi. Du coup, si je peux comprendre le thrill de l’interdit et tout et tout… le personnage principal était tellement désagréable que j’ai assez peu compati avec ses problèmes.
Et je pense que c’est ce qui m’a le plus dérangée. J’ai à la fois eu l’impression d’avoir affaire à une ado de 14 ans, autant dans le langage que dans certains comportements… et en même temps, je n’arrive pas à reconnaître la Catherine de la déesse ni à imaginer qu’elle ait pu évoluer de cette façon. Entendons-nous, je n’ai absolument rien contre la liberté dans le couple, ce n’est pas cet aspect qui a fait qu’elle m’a tombé sur les nerfs. C’est ce qu’elle pense des autres femmes, ce qu’elle en dit. Elle est obsédée par l’image, elle juge toutes les femmes (bon, les mecs aussi) mais en gros, personne ne trouve grâce à ses yeux. Certes, on comprend pourquoi au fil des pages mais ça ne me l’a pas rendue plus sympathique pour autant et ce serait la DERNIÈRE personne sur terre que je voudrais dans mon entourage. Bref, déception.
Entendons-nous, elle a un passé pas facile et la pire belle-mère de l’univers. Les 100 premières pages m’ont donné le goût de pitcher le livre au bout de mes bras (mais bon, j’attendais à l’urgence avec mon frère alors j’ai évité). J’ai préféré la fin, alors que la vulnérabilité de la narratrice transparaissait un peu, mais pas assez pour dire que j’ai passé un vrai bon moment de lecture.
Mitigée.