
Avec moi, Amélie, c’est ça passe ou ça casse. Je ne la lis pas systématiquement chaque année mais allez donc savoir pourquoi cette fois-ci, j’ai été tentée par son nouvel opus. Je l’ai donc écouté en me dirigeant vers Québec pour aller au salon du livre.
De quoi ça parle
Tristane est née du couple fusionnel que forment Florent et Nora. Trop fusionnel. La « petite fille terne » verra sa vie changer quand arrivera Laëtitia, une petite soeur, à qui elle décide de lui offrir l’amour et l’attention que leurs parents sont trop occupés pour leur donner.
Mon avis
Voici donc un Nothomb très Nothombien. Une famille dysfonctionnelle, un roman-conte, des situations dérangeantes et des prénoms qui ne s’inventent pas (Tristane et Laëtitia, sans compter Bobette). Ici, nous rencontrons Tristane, qui a appris rapidement à ne pas déranger. Ses parents sont trop occupés à s’aimer pour avoir de la place pour une enfant. Une enfant terne en plus. C’est une fillette vive, intelligente, qui va s’épanouir quand ses parents décident finalement de lui « faire une soeur ». Ben quoi, il faut bien lui trouver un jouet.
Ce roman est un ode à l’amour sororal et la relation entre les deux filles est lumineuse. Un lien tangible s’établit entre les deux et même si certaines situations sont complètement improbables, les voir évoluer ensemble est presque magique. Ça parle des mots, de leur pouvoir, ça parle de musique, celle qui tire vers le haut, ça parle d’amour, de désamour aussi. Là où Tristane est terne, Laëtitia est pétillante et vivante. Résultat de l’amour reçu?
J’ai beaucoup aimé la lecture de ce court roman. J’ai un souvenir vif de la première partie mais comme je suis paresseuse et que j’écris ce billet 3 semaines après la lecture, j’ai dû relire toute la deuxième pour pouvoir écrire ce billet. Oups?
Bref, j’aime toujours la plume d’Amélie, sa façon de tout transformer en conte… un opus réussi! Même si j’en avais oublié une bonne partie!