Alerte : Culottes meurtrières – Fausses nouvelles, désinformation et théories du complot – Elise Gravel

Eh oui, vous reprendrez bien un peu d’Elise Gravel?

Moi, je n’en ai jamais assez! Ici, elle nous livre un album informatif d’actualité, passionnant et ma foi très drôle. En effet, l’humour est selon moi la meilleure façon de faire passer les messages et celui-ci est hyper important, surtout aujourd’hui. Et encore une fois, c’est une réussite!

Ici, plusieurs thèmes seront abordés. L’autrice précise ce qu’est une fausse nouvelle et se questionne à savoir pourquoi certaines personnes en inventent. Spoiler Alert: habituellement, ya une raison. Souvent des raisons avec des signes de piastres! On parle du côté dangereux des fausses nouvelles et on demande pourquoi on y croit. Finalement, et le plus important, comment les jeunes pourraient-ils faire pour distinguer le vrai du faux?

Elise Gravel réussit à créer des situations qui parlent aux enfants et qui sont juste assez ridicules pour qu’ils comprennent bien à quel point c’est ridicule. Par la suite, elle réussit à rationnaliser le tout, à l’aide de bandes dessinées ma foi fort pertinentes. C’est facile à comprendre sans pour autant simplifier à outrance. Par exemple, on explique ce qu’est le biais de confirmation, la crédibilité de la source et la différence entre un fait et une opinion. Vraiment, c’est bien fait.

Je recommande.

Pour les petits et les grands. Car ce n’est clairement pas clair pour les adultes non plus!

Once upon a River (Il était un fleuve) – Diane Setterfield

De Diane Setterfield, j’avais lu et adoré The thirteenth tale il y a plusieurs années. J’en gardais un super souvenir et je me gardais ce roman pour le bon moment… et j’ai décidé que c’était maintenant! De plus, avec le résumé, je me disais qu’il pouvait PEUT-ÊTRE entrer dans le mois de la Fantasy de Pikiti. Ça parlait de légendes, de folklore… mais je ne vous dirai pas si c’est fantastique ou pas. Ce serait trop en dire!

De quoi ça parle

Nous sommes sur le bord de la Tamise, au 19e siècle. Un petit village, un pub, le Swan, géré par Margot et Joe, dont la spécialité sont les contes, les histoires. Un soit, au solstice d’hiver, un homme apparaît, gravement blessé, avec dans ses bras une fillette sans pouls, sans respiration. C’est donc l’affolement quand, plusieurs minutes plus tard, elle se réveille, muette. Est-ce un miracle? Peu importe, une légende est née au Swan et un mystère est soulevé… mais qui est-elle?

Mon avis

Nous avons ici à faire à une histoire hautement romanesque, sur fond de folklore et de légendes locales. L’atmosphère du 19e est hyper bien réussie et nous rencontrons une panoplie de personnages qui semblent liés à cette mystérieuse fillette. Entre le couple dont la fille a disparu 2 ans plus tôt et un homme dont l’ex-femme aurait noyé sa fille la veille et une mystérieuse dame qui habite sur l’île, chacun se demande qui pourrait être cette enfant qui ne parle pas et qui semble tellement perdue.

J’ai beaucoup aimé la construction qui, après nous avoir raconté l’arrivée de la fillette, nous ramène à la veille pour nous présenter différents protagonistes. Il y a certes Margot et Joe, les propriétaires de l’auberge et leur fils « spécial », Jonathan mais également Mr. Armstrong, fils d’un noble et d’une servante noire, le couple Vaughan, en détresse depuis la mort de leur fille, le fils Armstrong, qui ne parle plus à son père, Lily, qui semble être sous l’emprise d’un homme mystérieux, Rita, l’infirmière qui a assisté à la résurrection et l’homme qui a amené la fillette. Oui, je sais, ça fait beaucoup de personnages mais chacun a son utilité dans l’histoire et ils sont suffisamment différents pour que l’on s’y intéresse. Chacun a ses souffrances, son histoire et passer pratiquement un an avec eux donne du corps au récit et permet de créer une atmosphère prenante, très victorienne. Il y a presque des accents Dickensiens, avec plusieurs révélations tout au cours du roman.

L’histoire se déroule tout doucement mais j’ai pour ma prt été tenue en haleine du début à la fin. En effet, j’ai dévoré le livre en 2 jours et j’étais vraiment prise dans la toile assez intriquée qu’a tissée l’autrice. C’est mystérieux, très ancré dans le folklore local et l’un des personnages est basé sur un réel photographe victorien ayant photographié la Tamise. Une histoire prenante, une ambiance mystérieuse, où les mythes côtoient la réalité et pour moi un très bon moment de lecture.

Est-ce un GRAND roman? Ce n’est pas le sentiment que j’ai en refermant le roman mais ça nous emmène ailleurs, c’est bien écrit et si j’avoue avoir un petit faible pour Le treizième conte, j’ai tout de même beaucoup aimé!

La femme de Gilles – Madeleine Bourdouxhe

Je n’avais jamais entendu parler de ce roman. C’est en faisant ma liste « je lis les favoris des booktubers » que j’en ai entendu parler dans la liste d’Antastesia et que j’ai choisi de me plonger dans ce roman écrit par une autrice belge en 1937. Et ce fut une expérience.

De quoi ça parle

Nous sommes dans un petit village minier du nord, probablement en Belgique. Elisa est mariée à Gilles, qui est son tout. Elle ne vit que pour lui faire plaisir, pour qu’il soit heureux et bien. Au début du roman, elle est enceinte de son 3e enfant alors que, soudain, Gilles remarque la jeune soeur d’Elisa, Victorine.

Mon avis

Pour la lectrice de 2023, ce roman fait réagir. En effet, Elisa, le personnage principal, est femme de mineur. Elle vit dans un petit village où tout le monde se connaît, où les femmes sont faites pour être jolies et surtout, pour rester à la maison et s’occuper de leur homme. Elle ne sait trop qui elle est, à part « la femme de Gilles » et pour Gilles, qui ne semble pas un siii mauvais bougre, pour son époque, au départ, elle est sa femme. Et pour la société de l’époque, elle représente la perfection: elle est encore jolie, bonnne ménagère, attentionnée à son homme et, surtout, stoïque. Ses sentiments, elle les garde pour elle. Of course, personne ne se soucie du fait que, derrière son air content, il y a une tempête.

Féministe, certes. Mais cette dénonciation de la femme qui doit tout garder pour elle, qui n’a rien à elle, qui doit tout endurer sans se plaindre, ne devient explicite que vers la fin. Elisa dérange. On aurait le goût de la voir se révolter, hurler, crier. Certaines scènes sont déchirantes alors qu’elle court dans le village alors que les enfants sont à la maison… Elle se définit presque uniquement par rapport à son mari qu’elle sent lui échapper. Ses enfants sont presque secondaires (enfin… même pas presque), elle est prête à tout accepter, tout endurer. Et elle accepte tout. Et c’est terrible.

C’est donc l’histoire d’une femme triste. Désespérée, même. Une certaine scène avec sa mère et sa soeur m’a déchiré le coeur. Victorine est… arghhhh!! Une réelle dénonciation de ce qui était attendu de la femme à l’époque, surtout dans ce milieu. J’ai réellement aimé.

Pas moi – Élise Gravel

J’aime énormément ce que fait Élise Gravel. J’ai donc adoré rencontrer « Pas moi », ce petit bonhomme rouge. Parce que bon, tout le monde a entendu parler de « Pas moi », non? Surtout les parents!

On ne va pas se le cacher, j’adore cet album. Je l’ai ri à ma première, à ma deuxième ET à ma troisième lecture. Parce que bon, qui a mis le bordel? Clairement, c’est Pas Moi! Et le pauvre Pas Moi se retrouve accusé de tous les torts de la terre. N’est-il pas trop mignon? Je le jure,j e veux un toutou « pas moi »!

Un album qui sent le vécu, qui fait rire les enfants… et les adultes. Elise Gravel fait confiance aux petits et leur permets de faire eux-même des liens certes simples, mais drôlatiques. Bref, j’adore.

Ah oui, je l’ai utilisé avec ma grande nièce pour lui faire deviner « pourquoi » ça changeait de sens et en profiter pour lui expliquer que certains mots qui « sonnent pareil » pouvaient avoir des significations différentes selon qu’ils étaient noms, adverbes, etc. Ça n’a pas été un super succès mais vu qu’ici, le « nom » est le nom du personnage, elle a quand même compris… un peu! Pas certaine qu’elle va devenir une super-championne d’homophones demain matin par contre. Je sens qu’elle va continuer à utiliser ses « trucs » au lieu de vraiment comprendre le sens des mots!

La reine de rien – Geneviève Pettersen

Quand j’ai lu La déesse des mouches à feu, je me suis dit: « Oh my… c’est ma jeunesse… en presque un peu plus trash »! La protagoniste était « une p’tite crisse », clairement, et là, elle est devenue une madame. Il FALLAIT que je lise ça. Pour savoir si je me reconnaissais autant.

De quoi ça parle

Catherine Pelletier a maintena la quarantaine. Elle est journaliste, ambitieuse, mariée avec deux enfants… et se sent étouffée par les carcans de la société. Elle se laisse cruiser par un papa-de-la-piscine et n’a plus grand chose en commun avec son conjoint des 10 dernières années, même si elle n’a rien à lui reprocher.

Mon avis

Avec ce roman, c’est carrément un « c’est pas lui, c’est moi ». Bon, peut-être un peu lui… mais comme PLUSIEURS amies de mon âge se sont retrouvées dans les questionnements et les frustrations de Catherine, je me dis que j’ai peut-être quelque chose à voir dans mon appréciation mitigée de ce roman. Ça parle de la fin d’un couple, de la maternité pas si simple et du syndrome de l’imposteur. Si je peux facilement relate au syndrome de l’imposteur, la fin d’un « vieux couple », c’est assez loin de moi. Ok. VRAIMENT loin de moi. Du coup, si je peux comprendre le thrill de l’interdit et tout et tout… le personnage principal était tellement désagréable que j’ai assez peu compati avec ses problèmes.

Et je pense que c’est ce qui m’a le plus dérangée. J’ai à la fois eu l’impression d’avoir affaire à une ado de 14 ans, autant dans le langage que dans certains comportements… et en même temps, je n’arrive pas à reconnaître la Catherine de la déesse ni à imaginer qu’elle ait pu évoluer de cette façon. Entendons-nous, je n’ai absolument rien contre la liberté dans le couple, ce n’est pas cet aspect qui a fait qu’elle m’a tombé sur les nerfs. C’est ce qu’elle pense des autres femmes, ce qu’elle en dit. Elle est obsédée par l’image, elle juge toutes les femmes (bon, les mecs aussi) mais en gros, personne ne trouve grâce à ses yeux. Certes, on comprend pourquoi au fil des pages mais ça ne me l’a pas rendue plus sympathique pour autant et ce serait la DERNIÈRE personne sur terre que je voudrais dans mon entourage. Bref, déception.

Entendons-nous, elle a un passé pas facile et la pire belle-mère de l’univers. Les 100 premières pages m’ont donné le goût de pitcher le livre au bout de mes bras (mais bon, j’attendais à l’urgence avec mon frère alors j’ai évité). J’ai préféré la fin, alors que la vulnérabilité de la narratrice transparaissait un peu, mais pas assez pour dire que j’ai passé un vrai bon moment de lecture.

Mitigée.

Retour et Book Haul – Salon du livre de Québec

Avec quelques semaines de retard (sinon je ne serais pas vraiment moi), voici mon petit retour sur le Salon du livre de Québec!

En gros… je me suis fait raconter n’importe quoi pour les accréditations, je rêve du retour du carnet du visiteur, mais j’ai passé un super moment avec les gens qui étaient là ainsi qu’avec plusieurs auteurs. J’aime les salons, en fait.

Donc, j’en parle un peu en vidéo, je vous présente de que j’ai rapporté du dit salon… et à la fin, quelques chroniques d’albums. N’hésitez pas à me laisser un commentaire sur la chaîne, ou même ici! Je reste une grande placoteuse!

L’un de ces livres vous intéresse?

Zizi Cabane – Bérengère Cournut

Je ne sais pas si j’aurais pris moi-même un livre intitulé « Zizi Cabane » si je n’avais pas vu de très bons avis sur les blogs et sur Booktube. Surtout quand Zizi Cabane, c’est le nom du personnage principal de ce roman. Il en faut peu pour m’influencer n’est-ce pas! Et dans ce cas précis, une chance que je suis faible, car j’ai passé un très bon moment de lecture!

De quoi ça parle

Ce n’est clairement pas simple de parler de ce roman, qui flirte avec le réalisme magique sans en être vraiment (parce que quand même, on n’accepte pas tout sans se poser de question)… et pourtant, je ne saurais trouver d’autre mot pour décrire le genre de cet ouvrage.

En gros… Odile a disparu. C’était une mère, une amoureuse, une femme, et un jour, elle s’est évaporée. Derrière restent Ferment, mari éploré, et ses enfants Béguin, Chiffon et la petite Zizi Cabane. Alors que la famille la pleure, la maison semble soudain devenir rivière et la voix d’Odile résonne dans les têtes et les rêves.

Mon avis

J’ai toujours beaucoup aimé les romans poétiques, remplis de métaphores, ces récits un peu flous empreints de mystères et de magie-sans-baguette. Cette lecture n’a pas fait exception car j’ai passé un excellement moment, enveloppée dans cet univers à la fois fantasque, onirique et terriblement triste

Nous sommes donc avec une famille un peu spéciale, une famille qui vivait selon ses propres règles, tout en travaillant et en se construisant un petit monde à eux, à la campagne. Puis, comme ça, sans qu’on comprenne comment ni pourquoi, sans qu’on en retrouve une trace, la mère disparaît et la maison pleure. Odile est eau, vent et tempête et chacun vit dans son souvenir, tentant comme il peut de lui survivre.

C’est un beau roman sur le deuil qui peut prendre différentes formes, sur les absents que, parfois, il faut laisser partir pour continuer. Entre les voix des différents personnages et celle d’Odile, évanescente et tendre à la fois, le lecteur se laisse prendre dans ce tissage de sentiments et d’images parfois très fortes. Des rêves magnifiques, plus beaux que le réel, une maison qui devient source, un père qui tente de faire pousser la vie dans une maison vide et humide et un fils qui dessine des cartes, qui dessine la terre, sur des vieux chiffons… difficile de ne pas se laisser emporter.

Je l’ai lu d’un souffle… je ne sais pas si j’aurais pu y revenir ensuite. J’ai aimé les mots, le rythme, les voix, j’ai aimé ces passages à l’âge adulte, ces fins d’innocence. Bref, un très beau roman.

Mais Zizi Cabane, quand même… on comprend l’origine du nom… mais… QUAND MÊME!

Tristan ou l’ennui avec les pissenlits – Picard / Malo

Quand on travaille avec des enfants, on n’a jamais assez de livres et de façons de parler des émotions. En effet, chacun les vit différemment et la même métaphore ne fonctionne pas avec tous. Du coup, quand l’attaché de presse de chez Gallimard Diffusion m’a proposé celui-ci, j’ai tout de suite accepté.

Vous connaissez l’expression « se laisser bouffer par ses émotions »? Ici, c’est à prendre au sens propre. Notre personnage principal s’ennuie, mais tellement… que quand il va croiser un étrange ver de terre, celui-ci va l’avaler tout rond et l’emmener dans un univers fascinant… mais où il n’a aucun contrôle.

Il passera donc d’un pays à un autre : tristesse, amour, jalousie, peur… Il y côtoiera plusieurs étranges personnes, certaines adorables, d’autres beaucoup moins… Mais il aimerait bien rentrer dans son monde à lui, le monde multicolore, où il est capable de faire des choix au lieu de se laisser porter par le courant… et l’émotion qui le submerge.

L’album finit avec un tout petit truc mais j’ai beaucoup aimé l’image du ver de terre qui l’emporte dans des univers où il perd pied. C’est tellement représentatif des petits qui vivent une émotion tellement fortement qu’il n’y voient plus clair et qui s’y font presque une seconde demeure.

Bref, à ajouter dans votre boîte à outils!

Les soeurs Hiver – Jolan C. Bertrand

Ce roman a gagné le pris des libraires du Québec l’an dernier. Je lui en ai limite voulu car j’avais trop aimé Les mémoires de la forêt. Par contre, lors du dernier salon du livre, on m’a dit qu’il était encore mieux. Vous pouvez vous imaginer que je l’attendais de pied ferme!

De quoi ça parle

Nous sommes dans une région qui ressemble à la Laponie et dans le village de Brume, rien ne va plus. Autrefois, il y avait deux soeurs Hiver: la Grande, toute de tempêtes et de blizzards, et la Petite, faite de batailles de boules de neige et de fêtes de fin d’année. Mais voilà, la Petite a disparu et dans le village, les objets les plus précieux commencent à disparaître.

Quand Ragnar, l’oncle du petit Alfred, part à la chasse aux Trolls (qui sont sans doute responsables des multiples vols) et qu’il semble qu’il n’en reviendra pas, Alfred part à sa suite… et s’en suivra toute une aventure!

Mon avis

Allez, on commence par le verdict : j’ai quand même préféré Les mémoires de la forêt. Ceci dit, je pense que dans mon cas, c’est clairement une question de sensibilité et de proximité par rapport aux thèmes abordés car « Les soeurs hiver » est clairement un ouvrage de qualité. Poétique, magique, bien ancré dans un Hiver majestueux et dans la mythologie nordique, nous entrons dans univers blanc, froid et ma foi fort inclusif.

J’ai particulièrement apprécié le côté mythologique, avec le petit Alfred, petit garçon parfois « triste pour rien » mais très farceur, qui se reconnaît un peu dans Loki et dans ses espiègleries… pas toujours drôles. Il y a une belle représentation de la santé mentale ici car il préfère occasionnellement être seul et ne peut expliquer ses vagues à l’âme. Ça ne l’empêche pas d’être souvent rieur, courageux et plein de ressources. La plume est très évocatrice et on se sent réellement dans cette contrée polaire et scintillante. Les aspects mythologiques sont bien incorporés au récit, ça parle d’amitié, de famille, d’acceptation, de mémoire aussi. Et j’adore les Trolls! Bref, tout y est!

À noter, il y a beaucoup de diversité dans le petit nombre de personnages que nous rencontrons. Nous avons, tel que mentionné, une exploration simple de la dépression/anxiété sociale, un personnage trans très facilement accepté comme tel, tout un peuple non-binaire utilisant le pronom « ul », un personnage gender fluid et au moins un personnage bègue. Je dis « au moins » car celle qui bégaie n’est pas la même au début et à la fin du roman. Sachant que le bégaiement vient par phases… on va dire que ça fonctionne. Le tout n’est pas nécessairement discuté, certaines choses ne font pas avancer l’histoir. C’est juste « là », et c’est très bien comme ça . Est-ce que j’aurais aimé qu’on explore davantage le thème de la santé mentale? Peut-être. J’avoue m’être demandé un moment si toute cette diversité avec si peu de personnages n’était pas pour « faire genre » mais d’un autre côté… pourquoi pas! Il y en a tellement peu eu pendant longtemps!

Je finirai en glissant un mot sur les magnifiques illustrations de Tristan Gion, qui ajoutent u gros quelque chose au récit. Ah oui! Je crois que l’auteur est soit trans lui-même (il utilise des pronoms masculine) ou alors non-binaire. De là le côté cool de cette représentation!

Un meilleur meilleur ami – Olivier Tallec

Je suis fan depuis assez longtemps de ce petit écureuil complètement névrosé et pas du tout parfait. Il a le don pour se poser de drôles de questions tout en restant très collé au monde de l’enfance. Ici, notre drôle de bestiole a envie d’un meilleur ami. Pas un ami normal, ne-non! Un MEILLEUR ami! Je me souviens de l’époque où on changeait de BFF à toutes les deux semaines, avec dramas en coulisses! Bref, c’est ce dont cet album traite.

Je ne me lasse pas d’albums qui parlent de l’amitié. Ça prend tellement de place, et ce à tous les âges. Et je vois ma nièce, 10 ans, vivre de folles aventures amicales et me je dis que plus ça change, plus c’est pareil! Dans cet album, nous ne sommes pas dans le drame et dans le « t’es plus mon ami ». Nous sommes plutôt dans un album drôle et contemplatif à la fois. Nous voyons défiler les scènes d’amitié, les jeux, les moments calmes et précieux… jusqu’à ce qu’arrive un troisième ami…

Attendez… mais qui est le MEILLEUR meilleur ami?

Sans trop en dire, Olivier Tallec interroge les petits sur l’amitié, sur les différents types d’amitié, aussi forts les uns que les autres mais uniques. On peut aimer regarder la neige tomber avec quelqu’un et aimer courir et chahuter avec une autre personne. Bref, les amitiés sont multiples et chaque personne a de nombreuses facettes. Et c’est à travers des images et des expression que l’auteur réussit à nous faire passer tout ceci.

Bref, j’ai encore une fois beaucoup aimé. J’ai un faible pour les fins ouvertes de Tallec!