
J’avais repéré cette nouvelle en faisant des recherches pour ma vidéo sur les romans gothiques. Intriguée j’étais. Du coup, je l’ai lue. Et maintenant, je veux lire tout ce qu’a écrit l’autrice.
De quoi ça parle
Une femme a été diagnostiquée par son mari médecin comme soufrant d’hystérie légère et de dépression nerveuse. Le traitement? Du bon air et du repos. Beaucoup de repos. Dans une grande maison au milieu de nulle part. Sauf que laissée à elle-même, elle croit voir bouger l’étrange papier peint jaune qui tapisse la pièce… et tente de résoudre le mystère.
Mon avis
Un billet complet pour une nouvelle? Qui, quand on retire la préface et la postface, fait une vingtaine de pages? Pour un texte de cette qualité, certainement. Cette oeuvre, écrite à la fin du 19e, parle de dépression, plus particulièrement de dépression post partum, qui était fort mal connue à l’époque. Une femme était un peu down? HYSTÉRIE! Et, of course, les hommes savaient beaucoup mieux qu’elles ce dont elle avaient besoin.
Cette femme est donc enfermée dans une chambre. Surtout ne pas trop réfléchir pour ne pas fatiguer leur petit cerveau faible. Surtout aucune activité pour la distraire ou l’épuiser. Bref, la pauvre dame n’a rien à penser. Toute son énergie va donc être dirigée vers ce fameux papier peint (je suis CERTAINE que c’est le papier peint qui était dans la salle de bain quand j’étais petite… ce truc m’a donné des cauchemars, c’est pas croyable), qu’elle croit voir bouger. Et ça ne va pas s’améliorer.
Gothique? Oui, selon moi. Une maison isolée, une atmosphère oppressante, un événement inexpliqué, ça fitte. Et ce qui frappe dans cette histoire, ce sont les dialogues de sourds. Tout son entourage est tellement persuadé de savoir ce qui est le mieux pour elle, tellement convaincu d’agir pour son bien, de faire les bons choix. Ils ne l’écoutent pas, elle n’a personne en qui faire confiance… vous pouvez vous imaginer que ça ne va pas l’aider. Et le malaise grandit tout au long des pages.
Une totale réussite pour moi. Il faut vraiment que je lise autre chose d’elle. Lucky me, j’ai un recueil à la maison!