Jusqu’à ce que ça fasse bang – Alexandra Larochelle

On dirait que je ne vais que vers les romans qui parlent de violence et de relations toxiques. Celui-ci, c’est la faute de Maps. Je ne l’avais pas prévu pour maintenant, mais suite à une discussion discord passionnée, je me suis dit que, finalement, je pourrais bien le tenter.

De quoi ça parle

Maélie a rencontré Oli au secondaire. Ils sont amoureux, amoureux fous. Elle a vécu son adolescence dans son petit village de Charlevoix, entourée de ses deux meilleurs amis Mathilde et Martin. Mais le Cégep approche et Maé réalise, avec crainte et excitation, qu’une nouvelle vie commence.

Entre son nouvel appart qui ressemble à un taudis et ses cours qui la passionnent, Maélie est ravie de pouvoir compter sur Olivier pour la rassurer. Mais le peut-elle vraiment?

Mon avis

Mais quelle bonne surprise que ce roman YA! Je ne m’attendais clairement pas à ça en l’ouvrant. Un bon moment, certes, mais probablement pas une réflexion aussi fine sur les relations toxiques, celles qui ne le sont pas de façon évidente quand on a 17 ans et qu’en plus, on est follement amoureuse.

Disons tout d’abord que ce roman, c’est une longue lettre à Olivier, une lettre où elle lui raconte leur histoire. J’ai beaucoup aimé Maélia, et vite à part de ça. J’ai retrouvé une réflexion que je m’étais faite presque mot pour mot quand j’avais 17 ans et que j’étais en amour « pour vrai » pour la première fois. L’autrice réussit à faire exister cette jeune fille de à la fin de l’adolescence, totalement menée par ses hormones mais qui n’est pas que ça. Elle fait des erreurs, des bons coups, est parfois super perspicace et d’autres fois complètement aveuglée. De plus, j’ai beaucoup aimé avoir le temps de connaître les personnages avant que ça commence à déraper un peu.

Le langage parlé m’a beaucoup plu, davantage que dans Des papillons pis d’la gravité. Ça m’a semblé crédible, facile à lire et très prenant. Bien entendu, on voit venir. Mais la toxicité est très bien rendue. La toxicité ordinaire. Celle qui semble tellement minime quand on compare à celle, parfois physique, que vivent d’autres personnes. Du moins, celles que l’on se convainc qu’elle est minime… voire même dans nos têtes.

C’est souvent triste, parfois drôle, assez universel comme propos. Plusieurs se reconnaîtront dans Maélie ou dans l’un de ses amis. La voir perdre pied est terriblement réaliste. Je pense que les grands ados devraient lire cette histoire. Vraiment.

Et cette fin? Cette fin?

Non mais dites-moi qu’il va y avoir une suite. En fait, je vais le mettre dans mon tableau « série » pour forcer le sort!

4 Commentaires

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  1. Tu te souviens des réflexions que tu te faisait à 17 ans ? Wow !! Quelle mémoire … Ou alors tu as gardé un journal intime ?

    1. Oui, j’ai un journal intime! Mais oui, je m’en souviens aussi. Ma mémoire est stupide. Je peux relater des conversations complètes d’il y a 10 ans… mais oublier d’aller du pain!

  2. très envie de le lire aussi pourtant en ce moment j’évite les lectures trop dures la réalité du monde me suffit, pour la dureté

    1. C’est dur mais il y a quand même de bons moments. C’est difficile dans notre monde ces temps-ci.

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