22-11-63 – Stephen King

Je suis dans une période Stephen King. En ce sens que j’en ai lu 3 cette année… et que disons que j’avais du retard. Je suis du genre à avoir peur d’avoir peur. Donc en 2023, je me suis reprise. Même si mes billets sont restés en brouillon pendant des mois. Oups.

De quoi ça parle

Jake Epping est professeur au secondaire. Il vivote sans être malheureux tout en restant un peu à l’écart. Un jour, il se voit l’opportunité de retourner dans le passé, en 1958, mais il a comme mission d’arrêter un certain Lee Harvey Oswald afin qu’il n’assassine pas le président Kennedy en novembre 1963.

Mon avis

Je vais être franche. J’ai ADORÉ ce gros pavé. Il est long mais j’en aurais pris 1000 pages de plus. C’est du voyage dans le temps (j’ai déjà dit que j’aimais les voyages dans le temps? Je pense que c’est la faute de Doctor Who) mais du voyage dans le temps bien fait, bien pensé. Bref, une super lecture.

Nous suivons donc Jake. Ou George. Dépendant de l’époque. Il hérite du passage et d’une fausse identité par le biais d’Al Templeton, qui fait ce type de voyage depuis des années pour tenter de sauver Kennedy et, il le croit, d’empêcher de nombreuses catastrophes par la suite. Sauf qu’il débarque dans une petite ville, à l’époque du Baby Boom (bon, vers la fin), à l’époque du rock n’ roll, où les réseaux sociaux n’existent pas et où il va se créer une vie, tomber amoureux, se sentir inclus, à sa place. Et petit à petit, son sentiment d’appartenance va changer de lieu… et d’époque.

Sauf que sa vie là-bas est fondée sur un mensonge, qu’il ne comprend pas bien comment ces voyages fonctionnent (il semble y avoir un « reset » à chaque visite et qu’il y a des gens qu’il doit sauver. En plus de JFK, dont le meurtre n’est pas complètement résolu… et notre protagoniste doit s’assurer de la véracité de ses hypothèses. Il y a de belles histoires d’amitié, une grand histoire d’amour, des liens qui se tissent… alors que le protagoniste sait parfaitement que ça ne pourra pas durer toujours. Que cette parenthèse a une fin. Et c’est toujours un concept que je trouve étrangement émouvant. Bref, j’ai vibré avec cette histoire.

King a un vrai talent de conteur et, cette fois, la finale m’a beaucoup plu… et un peu brisé le coeur. Certes, on voit un côté assez romantisé des années 50-60, nous sommes du point de vue d’un homme blanc et tout plein de privilèges, ce qui rend son parcours plus facile. Mais cette époque semble tellement confortable malgré la fumée de cigarette et les inégalités en arrière plan!

Bref, un moment de lecture fascinant, prenant, un vrai page turner et des personnages tout en profondeur, auxquels on s’attache, même ceux qui n’apparaissent pas longtemps. Je recommande chaudement.

PS: Le petit caméo de Bev et Richie de « Ça » lors du passage à Derry… j’adore!

13 Commentaires

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  1. Beaucoup aimé, car pas d’horreurs à la King. Depuis j’ai lu Dôme et un polar plus classique. Cela me va!

    1. Nous ne sommes pas du tout dans l’horreur, en effet. Les horribleries de King, ce n’est clairement pas pour tous!

  2. Bn alors, faut montrer patte blanche pour commenter? Je vérifie (mon côté scientifique)

    1. Hein??? C’est quoi cette nouveauté? Les blogs m’énervent ces temps-ci avec leurs vérifications!

  3. Il est sur mon étagère celui-ci ! Ça fait un bail que je veux le lire…

  4. je laisse cet auteur pour ses fans , ce n’est pas trop mon genre!

    1. J’avoue que ce n’est pas pour tout le monde!

      1. Sérieux, j’ai adoré!

  5. Un excellent King, oui, qui en effet ne fait pas trop peur, pour le coup !

  6. J’avais aimé le début, et puis j’ai trouvé que la fin partait en vrille.

    1. Ah, oui, tout à fait d’accord! C’est comme s’il ne savait pas très bien comment conclure…Et d’ailleurs, il me semble qu’il a écrit la fin avec son fils? Ou son fils lui a soufflé la fin? Sais plus.

      1. Possible pour la fin… ses fins sont parfois un peu anticlimatiques… et on dirait que je m’y attends.

    2. J’ai quand même aimé la fin… déchirant. Par contre, les fins de King… des fois, bon.

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