Le comment du pourquoi
Mon côté logique me disait que j’avais besoin d’un truc court, léger, pourquoi pas jeunesse… Du coup, j’ai choisi L’Institut, de Stephen King. Logique. Ouais, mes deux hémisphère cérébraux ne s’entendent pas toujours, faut croire.
De quoi ça parle
Luke Ellis a 12 ans. Il est très intelligent. Vraiment très intelligent. Et socialement adapté en plus de ça. Il se prépare à entrer deux grandes universités. En même temps. Pourtant, ce n’est pas pour ça qu’un matin, il se réveille dans une chambre en tout point pareille à la sienne, sauf la fenêtre. À l’Institut. À l’Avant.
Ce n’est pourtant pas pour ses capacités intellectuelles qu’il est là. C’est qu’il lui arrive, parfois, de faire bouger les choses à distance. Selon le jargon de l’Institut, il est TK. Un rose, pas très puissant. Il va rencontrer Kalisha, Iris, George, Nicky et surtout Avery, l’Avorton, 10 ans et puissant TP. Télépathe. À l’Institut, les enfants sont des cobayes. On les teste et ils doivent être de bons enfants. Ils sont payés en jetons, avec lesquels ils peuvent acheter des bonbons, des cigarettes et de l’alcool. Et s’ils ne sont pas obéissants, ils sont sévèrement punis. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là, ne savent pas ce qui se passe quand ils vont à l’Arrière, à part qu’on n’en revient pas.
Mon avis
Je n’aime pas avoir peur. Du coup, je lis très peu de King. Je garde un souvenir ému de ma lecture de « It », qui m’a donné non pas peur des clowns, mais peur des bouches d’égoût. Et des plinthes de chauffage. Bref, je suis bizarre. J’ai donc choisi ce roman quand j’ai compris que si ça n’avait rien de drôle, ça n’entrait pas non plus dans le registre « horreur » et que King allait plutôt vers la fin de l’enfance. Du coup, si vous êtes fan des trucs vraiment épeurants chez King, ce ne sera peut-être pas votre préféré. Mais pour ma part, alors que j’étais en pleine panne de lecture, je l’ai lu en 3 jours. Ça parle, non?
La plume de King (je l’ai lu en anglais… donc oui, je peux parler de sa plume à lui) se lit toute seule. Sérieusement, on ne voit pas les pages se tourner et on veut toujours en savoir davantage. Voyez-vous, même quand on se doute bien de ce qu’il y a derrière, j’étais hyper attachée à ces jeunes et je voulais savoir s’ils allaient réussir à s’en sortir, ou du moins à adoucir leur sort. Stephen King a un talent pour rendre vivants les personnages d’enfants et pour décortiquer les relations entre eux. Vous savez, ces amitiés enfantines, parfois fulgurantes, qui font partie de nous? Dans ce roman, les jeunes héros, au départ très différents les uns des autres, vont devoir apprendre à vivre et travailler ensemble pour simplement survivre dans cet Institut mystérieux et glaçant où les méchants sont vraiment méchants… même si ces adultes n’en sont pas persuadés. D’être les méchants.
Et c’est dans cet univers qui n’a rien à envier aux camps médicaux de Mengele qu’on se prend à espérer pour ces jeunes extraordinaires et très ordinaires à la fois. C’est hyper efficace, le paranormal est encore une fois très maîtrisé, l’écriture est cinématographique à souhaits et c’est à la fois très vintage et très actuel. Ouais, call me précise. Je suis comme ça.
Et bon. Sachant que des milliers d’enfants disparaissent chaque année… et que plusieurs ne sont jamais retrouvés… vous aurez l’explication à la Stephen King! Un roman qui me donne envie de lire autre chose de l’auteur. Mais pas un truc TROP freakant. Vous me conseillez quoi?