C’était nous – tomes 3-4-5 – Yuuki Obata

Résumé
Yano et Nanami se sont rencontrés à l’école et sont tombés amoureux.  Toutefois, l’ombre de Nana, l’ancienne petite amie de Yano décédée, hante toujours les pensées du garçon et Nanami ne vit pas bien avec cette réalité.  De plus, elle se demande réellement ce qu’il y a vraiment entre Yano et Yuri, la petite soeur de la première Nana.  Et que dire de Takeushi, meilleur ami de Yano secrètement amoureux de Nanami!

Commentaire
Je vous résume ça comme ça parce que j’ai allumé à la fin du tome 5 qu’il y avait un an d’écoulé entre ces trois tomes… et que je ne l’avais jamais compris!!  En fait, je pense que j’ai du mal à saisir le contenu de ce manga.  J’ai l’impression de voir des flashes émotifs, des moments forts des relations, mais pas ces petites choses qui font leur charme.  La preuve, je pensais que Nanami et Yano étaient ensemble depuis quoi… une semaine!!!  J’allais dire que ça traînait horriblement en longueur, cette semaine… mais non, un moment donné, Nanami mentionne que « ça faisait un an que Yano lui avait fait sa déclaration »!  Heu… ok!  Contrairement au manga « Le sablier », qui s’étale aussi sur une longue période de temps, je n’ai pas eu l’impression de m’attacher aux petits rien qui font les personnages et je n’ai vu que leur façade.  En fait, oui, j’avoue, je suis un peu déçue par ces trois tomes.  

Pourtant, l’histoire est jolie (l’éternel « triangle » commence tranquillement… traaaaanquillement à s’établir), le personnage de Yano est bien ainsi que celui de Takeushi.  Même que je réussis à les distinguer!!  On sent l’ambiance un peu nostalgique, les amours adolescentes, avec tous leurs excès, leurs « pour toujours » et leurs grandes peines sont bien représentées.   De plus, les images sont vraiment jolies… sans parler des couvertures, qui me plaisent toujours autant… si je finis la série, ce sera certainement pour les couvertures… du moins en partie!!!

 

De plus, j’ai une question pour les maniaques de mangas… Nanami se fait appeler Nana par ses copines… mais son amoureux l’appelle toujours Takahashi (l’autre nom qui vient après Nanami).  Même chose pour Yano, qui est appelé parfois ainsi, parfois Moto (diminutif de Motoharu).  Pourquoi?  Quel est le prénom, quel est le nom de famille?  Bref, je n’y comprends rien! 

 

Je n’ai donc pas encore décidé si je poursuivrais ma lecture de ce manga… je suis allée fouiner (bien entendu… de la très, très saine curiosité) pour voir de quoi il en retournait et la série semble se dérouler sur plusieurs années.  Du coup, je suis vraiment curieuse…  Sauf que j’ai souvent du mal à comprendre qui parle, à quel moment on est… et j’ai du mal à démêler les deux Nana, autant en raison des dessins que des noms semblables… J’ai eu l’impression de voir des flashes… mais il m’a manqué un élément liant.  Malgré tout, le manga a des qualités et ce n’est pas « mauvais » pour autant.  Reste à savoir si je vais lire le manga… ou si je vais lire les résumés sur le net (je sais, je sais, c’est maaal… mais des fois, faut prendre les grands moyens!!!  Vous me conseillez quoi à ce sujet?

L’étrangleur de Cater Street – Anne Perry

Résumé
« Suffragette avant l’heure, l’indomptable Charlotte Ellison contrarie les manières des codes victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel eu tea o’clock.  Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnesi nterdites des journaux dans lesquels s’étalent les faits divers les plus sordides.  Aussi bien le Londres des années 1880 n’a-t-il rien à envier à notre fin de siècle: le danger est partout au coin de la rue et les femmes en sont souvent la proie.  Dans cette nouvelle série « victorienne », la téméraire Charlogge n’hésite pas à se lancer dans les enquêtes les plus périlleuses pour venir au secours du très séduisant inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard. »

Commentaire
J’ai reçu ce livre de la part de Bluegrey lors du swap Éternel Féminin que j’ai déballé avec grand plaisir en banlieue parisienne.  Afin de me mettre dans une ambiance « Londres », (pourquoi donc voudrais-je me « Londoniser?? » Myyyystère!) je l’ai ouvert hier soir et j’ai eu bien de la peine à le lâcher!  Je sens que je vais beaucoup, beaucoup aimer cette série!

Nous sommes ici en plein Londres victorien, avec tout ce que ça implique de coutumes, de non-dits, de classes sociales et de petits doigts en l’air.  La famille Ellison fait partie de la bourgeoisie assez aisée et sont très conscients de leur position dans le monde.  Ce premier tome met en place les différents personnages et cerne bien l’époque. Mon dieu que ce devait être frustrant de vivre dans toutes ces convenances où il était possible de mettre abruptement fin à une conversation en envoyant une femme se coucher et respirer ses sels ou encore en disant simplement que le sujet était vulgaire!  Dans la première partie, je me suis sentie envahie par ces non-dits, ces absences de réponses , dans le petit cercle des Ellison, remplis de préjugés (mais tout le monde les avait, ces préjugés… c’était comme normal!) et ignorant tout de la réalité extérieures.   Le personnage de la grand-mère, entre autres, est excécrable!  On aurait franchement le goût de l’enfermer en quelque part, avec sa morale bien-pensante!!

Et dans ce monde rigide vit Charlotte, qui dit clairement ce qu’elle pense et qui n’est pas prête à tout accepter, principalement le sexisme en vigueur à l’époque.  C’est d’ailleurs un thème qui est largement exploité dans le roman.  Après avoir entendu toute sa vie des conversations stériles et avoir été mise à l’écart de tout ce qui n’était pas couture et heure du thé, on peut comprendre que Charlotte accueille la franchise de l’inspecteur Pitt avec plus d’enthousiasme qu’elle ne l’aurait elle-même souhaité! 

L’inpecteur Thomas Pitt (j’adore le personnage) entre en scène car il est chargé de l’enquête des meurtres de Cater Street.  En effet, on ne sort plus dans Cater Street, de jour comme de soir car les femmes se font étrangler en pleine rue, dans un quartier respectable et jusque là sans reproches!  Et dans ces gens du monde, obtenir une réponse franche (parce que plusieurs considèrent être bieeeen au-dessus de tout ça et ne se croient pas obligés de répondre à ces impertinents policiers!) est une méchante entreprise!!  Mais Pitt est perspicace, intelligent, ouvert… et tenace!  J’ai beaucoup aimé les dialogues entre lui et Charlotte, teintés d’ironie et d’auto-dérision.  Un peu d’honnêteté, dans ce monde de faux-semblant, ça fait du bien! 

 

Quant à l’intrigue, moi qui pensais que mon syndrome « toujours connaître le coupable » était miraculeusement guéri… je crois que je m’étais trompée (tiens… j’aurais peut-être dû demander un antibiotique pour ça à l’hôpital, l’autre jour… je ne pense pas qu’ils y aient pensé dans mon cocktail!).  En fait, je me suis très rapidement doutée de l’identité du coupable, même si je ne savais pas pourquoi et si j’étais loin d’être certaine.  C’était juste une « intuition », comme de coutume.  Je dois quand même donner à l’auteur que ce n’était pas si évident que ça, par contre.  Il s’agit d’une enquête assez classique, sans descriptions d’horreurs, sans noirceur excessive.   Pour ma part, dans ce livre, c’est beaucoup moins l’enquête que le contexte victorien et la mise en place de la série qui m’a intéressée.   C’est sans prétention, ça se lit vite,  et c’est très distrayant!

Bref, une série que je vais assurément poursuivre!  Elle est looongue en plus, j’en ai pour un moment à l’apprécier!  Je vais essayer d’en trouver quelques tomes en VO, juste pour voir.  Ce n’est pas que j’aie quelque chose contre la façon directe dont l’histoire est racontée (ça convient très bien, au contraire, c’est plein de dialogues!).  C’est juste que certaines formulations m’ont un peu énervée (le mot « méchamment » entre autres…. il m’éééénerve, ce mot-là, dans les romans!!) et je suis curieuse de voir le style d’écriture original!

Une très belle découverte!  Merci encore, Bluegrey!!!

8/10 

Les Catilinaires – Amélie Nothomb

Résumé
« La solitude à deux, tel était le rêve d’Emile et de Juliette.  Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours l’un près de l’autre.

Étrangement, cette parfaite thébaïde comportait un voisin.  Un nommé Palamède Bernardin, qui d’abord est venu se présenter, puis a pris l’habitude de s’incruster chez eux chaque après-midi, de quatre à six heures.  Sans dire un mot, ou presque.  Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toutes les foules du monde… »

Commentaire
J’ai lu ce livre à ce moment précis en raison de son épaisseur.  En effet, il ne restait de la place dans mon sac que pour un tout petit livre… et c’était le plus près!  De toute façon, depuis le temps qu’il attendait, c’était probablement son tour!!!

En fait, il m’est difficile de parler de ce roman.  Je conviens qu’il a un côté décalé et qu’il est rempli d’humour noir (ce qui normalement me plaît) mais dans ce cas précis, le fameux voisin parasite, avec son impolitesse et son attitude désagréable m’a teeeeeeellement tapé sur les nerfs que j’ai été incapable d’apprécier ma lecture.   Je vois parfaitement ce qui a pu inciter plusieurs copains à me conseiller vivement ce roman, je vois ses qualités mais pour ma part, ça n’a pas fonctionné.  J’ai trouvé que la première partie s’essouflait et j’avais le goût de secouer Émile et Juliette, complètement embourbés dans leurs fausses politesse et de leur crier: « Mais dites-lui donc qu’il dérange à la place!!! »

Les Catilinaires, si ma mémoire est bonne, ce sont des discours assez véhéments adressés à Catilina par Cicéron il y a un bon paquet d’années (eh oui, j’ai appris de telles choses dans mes « années latin »… et en plus, j’ai un copain un peu maniaque de classiques qui peut en discourir pendant des heures de façon très auto-suffisante… mais faut croire qu’on finit par retenir des trucs de certains « bruits de fond » ;)) ).  Dans le cas de ce couple, engoncés dans les conventions, leurs catilinaires prennent une autre forme.  Par divers stratagèmes, ils tentent de faire comprendre à demi-mots à cet homme qui ne répond que par « oui » et « non » qu’il dérange.  C’est d’ailleurs ce que j’ai le plus aimé dans ce livre: leurs diverses tentatives de plus en plus élaborées et abracadabrantes!  Certains discours très académiques, dans le but d’emmerder l’emmerdeur, entre autres… J’avoue que c’était bien pensé!!  Et les réflexions d’Emile sont parfois assez comiques… et parfois pas si folles que ça (celle sur l’Emmerdeur, entre autres… c’est quand même assez bon!)  Ils sont carrément dépassés par les événements et ne savent plus à quel saint se vouer!

Par contre, au bout d’un moment, j’en avais un peu assez et je n’avais qu’une hâte: que ça aboutisse!  L’histoire d’amour fou un peu naïf d’Émile et Juliette, commencée dans l’enfance, m’a moyennement convaincue (deux personnes qui n’ont jamais rien connu d’autre parce que « mariés depuis l’âge de 6 ans » et qui passent leur vie à attendre leur retraite pour pouvoir se retirer du monde… j’ai un peu de difficulté à me reconnaître en eux.) même si, au départ, ils font un peu pitié.  J’imagine aussi qu’il y a une réflexion sur les divers systèmes de valeurs et le roman commence et finit avec des réflexions sur la connaissance de soi… ou plutôt la non-connaissance de soi.  Peut-être que là est le problème… moi non plus, je ne les « connais » pas, Émile et Juliette.  J’ai eu l’impression de deux petits oiseaux frivoles et fragiles, ne pensant qu’à eux… mais je ne savais pas trop qui ils étaient. 

Bref, si on en croit mes critères habituels, ça aurait dû me plaire… mais je suis définitivement passée à côté.  À tous ceux qui se reconnaîtront… NE PAS TAPER!!!

6/10

Mais ils étaient où, McDreamy et McSteamy?!?!?!

(Vous comprendrez le rapport de l’image à la fin de mon billet… je n’ai pas trouvé de Kitty qui bavait devant un sexy docteur… c’est trop injuste, non???)

Je vais vous faire une révélation… je ne suis jamais malade.  Quoi, ça ne se peut pas?  Ok, avouons tout, c’est plutôt une phase de négation intense qui s’empare de moi dès que j’ai un petit quelque chose qui cloche.  En bonne hypocondriaque, je ne peux pas m’imaginer que c’est « juste un mal de gorge » ou « juste un bouton »… j’imagine tout de suite les trucs les plus graves et les plus variés, ce qui amène toujours mes proches à soupirer bien fort et à rouler des yeux de façon ostentatoire.   Mon « cancer du bord du lobe de l’oreille » (un petit bouton) et celui du dessous du gros orteil droit (résultat d’une loooongue marche dehors… yen a qui appellent ça une ampoule, ça a l’air…) font partie des annales…  Sauf que bon, je ne suis pas du genre « je pense que je vais mourir, je me précipite chez le médecin » mais plutôt du genre « je pense que je vais mourir et je ne veux pas le savoir certain-certain ».  Résultat, je déteste aller chez le médecin… et je ne vais jamais chez le médecin à moins qu’on m’endorme et qu’on m’y dépose gentiment (idéalement les pieds attachés et les clés d’autos confisquées). 

Ou encore que ma mère mène une campagne quotidienne (genre à posologie 3 fois par jour) à coup de « T’es allée voir à la clinique?? » avec une régularité telle qu’elle réussisse vraiment à m’inquiéter… et que de toute façon, je sois vraiment, mais vraiment tannée d’en entendre parler.  

Résultat, j’ai passé un dimanche ensoleillé dans une salle d’attente à l’hôpital. 

Parce que bon, un rendez-vous chez mon médecin de famille, j’ai réussi à en avoir un… au mois de mars prochain (et ce n’est même pas une joke).  J’ai donc empaqueté mes affaires – comprendre 3 bouquins – pour me préparer à une journée d’attente.   J’espérais bien voir passer à la hâte un soooo hot docteur en blouse blanche à l’accent de Seattle… (en fait, c’est comme ça que j’ai réussi à m’auto-convaincre d’y aller) mais les seuls spécimens masculins que j’ai pu croiser étaient soit semi-comateux soit entourés d’un halo microbien quand même assez impressionnant!!

Pour éviter que mon voisin – qui semblait avoir le goût de placoter et avoir aussi deux otites, ce qui le faisait hurler au lieu de parler calmement… – c’est que je tiens à mes oreilles moi – j’ouvre donc mon livre et me penche résolument la tête dedans.  Quelques minutes après, j’entends deux petites filles parler près de moi. 

– Elle dort-tu, la madame?
– Je pense pas, elle tourne les pages des fois
– Pour moi elle lit pas pour vrai, elle les tourne ben trop vite (rappel: je lisais Stephanie Plum, time new roman taille 14, un interligne et demi)

Et mon voisin qui me regarde d’un air courroucé…
– Dis-moi le si je t’achale, fais pas semblant de lire… (je vous rappelle qu’il a deux otites… et pas d’extinction de voix, lui!!!)

Grrrrrrrrrrrrrrr…
Et les fillettes, une bonne heure et demie plus tard parlent à leur mère…
– La madame, elle a pas levé la tête de son livre depuis qu’elle est arrivée, elle est bizarre hein?
– Ca se peut pas, ça, elle doit faire semblant… de répondre aussitôt la mère, assez fort pour couvrir les pleurs de bébés et les bougonnements divers sur le thème « je suis donc ben tanné d’attendre ».

Et la moitié de la salle d’hop se tourne vers moi (celle qui a entendu le commentaire) et j’ai eu droit aux chuchotements et au comptage des minutes « sans lever les yeux » pendant preeeesque le reste de mon attente…  j’aurais dû faire prendre des paris, ça n’aurait pas changé grand chose… et au moins je n’aurais pas perdu ma journée!!!

Étonnamment, le « club du dimanche » (elles se nommaient comme ça) suscitait moins d’intérêt et de fascination bizarre que la pauvre lectrice que je suis…  Il semble que c’est plus normal de voir 6 dames se présenter à l’hôpital tous les dimanches après midi avec une cafetière et un jeu de carte (à « la poule » plus exactement… avec les bruits de poulet et tout le kit) en jasant de leur « consultation de la semaine passée » et de « celle de la semaine d’avant » et de « ce qu’ils vont dire au doc la semaine prochaine » qu’une fille qui lit bien tranquillement.  Ca a l’air que l’hôpital est maintenant rendu un club social!!  Et ce n’est ni Patrick Dempsey, ni Eric Dane, ni même George Clooney du temps de ER qui était de garde là… Si ça avait été le cas, j’aurais pu comprendre!!!

Mais s’en va donc le monde!!!

I waaaaant McDreamy!!!  Right now!!!!! 

Plum Lovin’ – Janet Evanovich

Résumé
« Stéphanie Plum semble avoir un talent particulier pour attirer les sexy men mystérieux et les faire apparaître comme par magie dans son appartement.   Voilà donc que Diesel (déjà rencontré dans « 
Visions of Sugar Plums« ) apparaît, avec une mission spéciale pour Stéphanie.  Et bien entendu, pas moyen de lui dire non!

Annie Hart est une « spécialiste des relations »  recherchée pour assault et vol à main armée et Stéphanie doit la retrouver, et vite.  Diesel sait où elle est et propose un marché; il lui livre Annie si elle accepte de jouer les matchmaker pour les clients les plus difficiles d’Annie, histoire de leur faire passer une belle St-Valentin. 

Sauf que quelqu’un d’autre recherche aussi Annie.  Quelqu’un avec un vilain tempérament.  Quelqu’un avec des habiletés « unmentionnable ». »

Commentaire
Ok, allons-y, avouons-le d’emblée… c’est la première fois que je suis déçue par un roman de Janet Evanovich.  Bon, ça a peut-être à voir avec le contexte dans lequel je l’ai lu… mais je suis quand même déçue et je n’aurais pas cru ça possible. 

Il s’agit ici d’une novelle « Between the numbers », ce qui signifie en réalité un roman de 270 pages, en times new roman 14 points à une interligne et demie.   Si le thème de Visions of Sugar Plums était Noël, nous sommes cette fois-ci en pleine St-Valentin et Stéphanie doit jouer les Cupidon.   Pour remplir son contrat, elle devra donc faire passer une bonne St-Valentin à une mère de 4 enfants (et accessoirement propriétaire d’une ménagerie digne du zoo de St-Félicien) qui ne veut absolument rien savoir, un boucher gêné, un vétérinaire qui se fait avoir par son ex petite-amie, une vierge de 35 ans qui veut s’envoyer en l’air pour ne pas avoir l’air tarte devant son nouveau copain et… marier Albert Kloughn à sa soeur Valerie… le même Albert qui s’évanouit parce qu’il stresse à l’idée de la cérémonie du mariage!  Méchant contrat en perspective!

Et, accessoirement, elle doit aider Diesel – un autre hottie… elle les attire, c’est fou! – à récupérer un « unmentionnable » qui a comme pouvoir… la capacité de donner de l’urticaire (je ne spoile pas grand chose, là… on le sait assez tôt dans le roman)! 

En fait, si ce roman contient bien quelques scènes où j’ai souri disons… très fort (je ne pouvais quand même pas éclater de rire là où j’étais), j’ai trouvé ce tome moins hilarant que de coutume.  En fait, plein de trucs à hautes possibilités comiques ont été seulement effleurées et auraient pu amener des tas d’aventures abracadabrantes si elles avaient été davantage exploitées… je pense au trip « chirurgie plastique » de Grandma Mazur, par exemple!  L’image mentale est crampante… et on passe à autre chose!  La scène « d’éducation sexuelle d’une jeune vierge » à coups de films p… (ainsi que la suite) vaut quand même la peine!!! (je n’ose même pas penser les cinglés qui vont atterrir ici en raison de cette phrase!!!   Je vais enlever quatre lettres au mot qui commence par « p » je pense!)

Et le plus gros bémol selon moi… ILS SONT OÙ RANGER ET MORELLI???  Si dans « Visions of Sugar Plums » Diesel faisait très bien l’affaire, il m’est apparu moins convainquant dans ce tome.  Du genre « grand parleur petit faiseur » quoi… Bref, il est sensé être hot… mais mon Ranger m’a manqué!!  Vraiment!

Et… un Stephanie Plum sans Ranger et moyennement drôle… c’est pour moi une déception!

6,5/10

Bridge of Sighs (Le pont des soupirs) – Richard Russo

Résumé
« Louis Charles Lynch (aussi connu sous le nom de Lucy) a soixante ans et a vécu toute sa vie à Thomaston, dans le nord de l’état de New York.  Lui et Sarah, son épouse depuis 40 ans, sont sur le point de partir visiter l’Italie.  Le plus vieil ami de Lucy vit maintenant à Venise, loin, très loin de Thomaston. 

Avant de partir, Lucy décide d’écrire, de raconter son enfance, sa vie, pour que rien ne soit oublié. « 

Commentaire
J’ai terminé ce livre ce matin et je ne sais toujours pas quoi en dire.  Ce que je sais, c’est que j’ai passé un très bon moment de lecture.  Mais je sais aussi que ce livre ne plaira pas à tout le monde car pour apprécier, il faut aimer les rythmes lents et les histoires où il n’y a pas nécessairement un rebondissement éclatant à chaque page. 

En fait, Richard Russo nous dépeint encore une fois un « loser » sympathiques… deux en fait.  Ok, pas nécessairement des losers… mais des éternels optimistes, qui ne voient que le bon côté des choses, qui se font avoir et qui n’aspirent qu’à de petites choses.  Comme une épicerie de quartier dans la petite ville de Thomaston, ville qui se meurt de plusieurs façons mais à laquelle Lucy ( Pour comprendre d’où ça vient, essayez de prononcer « Lou C. » à l’anglaise) est très attaché.  Il ne peut quitter ses souvenirs, ce qui a été ou ce qui aurait pu être.   Le rythme du roman, lent et détaillé, reflète bien le rythme de vie dans la petite ville, où chaque événement avait son importance, où chacun avait sa place.  Au bout d’un moment, j’ai été vraiment été imprégnée de l’atmoshère et du mode de pensée de cette petite ville, séparée distinctement en trois quartiers et où tout le monde connaissait tout le monde.  J’en suis presque venue à ressentir l’atmosphère rassurante et familiale du magasin familial des Lynch.  

Les personnages ne sont pas parfaits, loin de là.  Mais à travers le roman, j’ai appris à les connaître sous leurs différents jours, avec leurs nuances de gris (parce que même pour les moins gentils, il y a du gris). Big Lou et Lucy sont parfois énervants avec leur éternel optimisme et leur vision un peu naïve du monde mais ils sont quand même attachants.  J’ai parfois eu le goût de secouer Lucy , éternelle victime, quand il s’en veut presque d’avoir causé une bonne frousse à ses agresseurs… qui l’avaient enfermé dans un coffre…  J’ai beaucoup aimé le personnage de Tessa, la très réaliste mère de Lou et je décerne une mention spéciale à Uncle Dec, un sympathique bon à rien.  Russo a un talent particulier pour rendre les personnages un peu « croches » sympathiques!    Bobby, l’Ami (notez l’emploi du « A » majuscule, qui est voulu), est présent par petites touches mais son ombre plane sur tout le roman… il est toujours là, dans chaque page.   Bobby qui a tout quitté pour vivre autre chose…

La narration est un peu particulière car on passe du « je » de Lou à l’heure actuelle au « je » du récit qu’il écrit et où il parle de son enfance.  Nous avons aussi droit aux parties à la troisième personne, où le personnage principal est Sarah (adolescente et adulte) ou encore Bobby (adolescent et adulte également).  Ça prend parfois quelques lignes pour s’y retrouver.  J’ai particulièrement aimé les parties où Bobby est à l’avant plan… quand ses pensées nous sont – enfin- révélées, nous avons presque l’impression de le connaître (par la voix de Lou) et ainsi de rencontrer un vieux copain que nous sommes prêts à admirer, tout comme lui.  

Bref, un roman empreint de nostalgie où les personnages font la paix avec certains épisodes de leur vie… près de 40 ans après.   Un deuil du « ce qui aurait pu être si… », en quelque sorte.  J’ai bien aimé la balade et j’ai été touchée à plusieurs reprises.   Beaucoup de petits moments d’émotion mais pas vraiment de grand « coup au coeur » qui aurait pu me submerger.  Mon seul problème avec ce livre?  Imaginez-vous que la rivière était empoisonnée par une industrie locale… et que le taux de cancer dans cette petite ville est très très élevé.  En fait, la maladie est comme une menace qui pèse sur les habitants… ce n’est presque pas « si » mais plutôt « quand »…  Bien entendu, à l’heure actuelle, je suis certaine d’être gravement malade, ayant lu le mot fatidique trop de fois dans les derniers jours.  Hypocondriaque, vous dites?  I know…

8,5/10

Blogonulle, vous dites??

J’ai essayé d’ajouter une catégorie de liens pour mes blogs anglo favoris…

Résultat, ma liste de blogs francophones s’est enfuie, envolée, évaporée, évadée… à moins qu’elle se soit émancipée ou écoeurée de figurer sur mon blog… (choisissez le synonyme que vous voulez… qu’il commence par « e » ou non… si je m’écoutais présentement, je dirais bien prosaïquement qu’elle a « criss… son camp »… ça vous donne une idée de mon état d’esprit!!!)

Et là, pour le moment, je suis bieeeen trop découragée (déprimée, défaite, dépitée etc. – il semble que le « d » soit la lettre pour cette série… ça m’évite d’exprimer le fond de ma pensée, soit « en taaabbbb… » pour ne pas briser le truc… quoi qu’il n’y a que le trait de voisement que distingue le « t » du « d »… bref, passons…) pour continuer.

Je pense que je vais aller écouter « Pride and Prejudice », tiens… avec une grooooosse provision de chocolats!! 

Peut-être que mes liens vont être réapparus à mon retour…

Un genre de « Colin miracle »… ça existe non??  Darcyyyy au secouuuurs!!!

I love your blog soooooo much!


J’adoooore ce petit dessin!  Il est cute, non?  En plus, il fait « cahier d’école » et je joue à la maîtresse d’école, ces temps-ci!  En fait, je suis ravie car imaginez-vous que Fleur, Liyah, Keisha, Roxane, Keltia et Grominou ont décidé de me décerner le dessin en question!  Bien entendu, ça fait super plaisir!  Je ne mérite pas tant d’honneurs!  Un peu plus et la tête ne me passera plus dans la porte (je sais, cette phrase est very syntaxiquement boiteuse… mais la corriger enlèverait du réalisme à l’expression!!)!  

Merci, merci, merci les filles, ça fait vraiment super plaisir!!!  Je m’amuse bien sur mon blog et je suis contente de voir que d’autres s’amusent aussi!!!

Bon, là, le problème, c’est que c’est mon tour!  Mon exclamation première a été : QUOI?!?! SEULEMENT 7?!?!?!

Parce que dans ma catégorie « favoris des favoris » sur Google Reader (les blogs que je visite dès que j’ai une minute), il y a beaucoup plus que 7 blogs!  C’est duuuuuur de choisir!!!  En fait, j’aime bien tous les blogs que je visite, sinon je n’irais pas, non?

J’ai examiné diverses options… faire connaître de nouveaux blogs?  Les plus grands commentateurs (mais bon, je n’avais pas vraiment le goût de compter!)?  Les premiers de l’ordre alphabétique de cette catégorie? Pas très représentatif!  En plus, mes « plusse préférés » varient selon les jours, dépendant de qui publie plus ou moins, de mes intérêts du moment ou encore des intérêts de lecture de la personne ces jours-ci!  Après mure réflexion, j’ai choisi de nommer les blogs dans mes favoris des favoris que, ces temps-ci, je lis même quand je n’ai pas une minute!  En langage clair, ce sont ceux que je vais lire même si je sais que ça signifie que:

A) Je serai en retard au boulot
B) Je serai à l’heure au boulot mais avec de forts risques de contravention pour cause d’excès de vitesse
C) Ca signifie que je vais être OBLIGÉE de prendre une pause-que-je-n’ai-jamais-le-temps-de-prendre au boulot pour aller les lire!!!

Dans la moitié des cas, ce sont des gens que j’ai pu rencontrer « en vrai ».  Les lire me rappelle des bons moments et ça me permet d’extrapoler un peu et d’avoir l’impression de les « rencontrer un peu plus » par le biais de leurs écrits!  Dans d’autres cas, ce sont des gens dont les écrits me rejoignent et que je me dis que j’aimerais bien avoir la chance de les croiser un jour!  Les autres, ça ne veut pas dire que je ne veux pas vous voir, là!!!  Mais il fallait bien choisir!

Sauf que 7, je n’y arrivais vraiment pas… à moins de tirer à la courte paille, c’était impossible, impossible, imposisble.  J’ai donc choisi 11.  C’est un beau chiffre, 11, n’est-ce pas?!?!?!  C’est deux « 1 » l’un à côté de l’autre… very symétrique au Québec (où nos « 1 » sont deux barres droites au lieu de « 7 » avec une patte par en bas).  J’aime la symétrie (et oui, je me cherche des raisons!)

Aloooooors… roulement de tambour!  Par ordre alphabétique (parce qu’il en faut un et que je suis hoooorriblement rigide!)

Amanda Meyre
Pour ses billets qui me font faire des découvertes, pour Perette, pour les entrevues et pour ses sooo hot souliers à talons de 3 pouces à Versailles…

Bladelor
Pour la douceur, pour la diversité des livres présentés, pour la clarté des billets et pour le goût de la découverte que je ressens chez elle…

Caro[line]
Pour les aventures groupiesques et pour l’enthousiasme…

Erzébeth
Pour les fous rires qui me prennent presque chaque fois que j’ouvre son blog, pour ses commentaires de 15 lignes MININUM et sa façon imagée de dire les choses…

Fashion
Pour plusieurs « must » communs, la façon de présenter les choses, pour les fantasmes littéraires communs (Darcy, Ranger, etc. etc. etc.   je ne les nommerai pas tous!), pour la spontanéité, parce que j’ai l’impression de l’entendre parler en la lisant, parce que sa PAL est pire que la mienne (fiou… ça prouve que ça existe) et, bien entendu, pour la liste qui s’allonge presque chaque fois qu’elle publie…

Jules
Pour les commentaires clairs et précis (contrairement à mes romans-fleuves interminables… j’aimerais avoir sa capacité de concision), pour son ouverture d’esprit, pour les billets d’humeur…  Des fois, on aime les mêmes choses, des fois non… mais c’est teeeellement agréable d’en discuter!

Lilly
Pour plusieurs goûts communs, pour sa façon de présenter les livres, parce que c’est l’un des premiers blogs que j’ai découverts, parce qu’il est toujours là et que j’aime toujours autant la visiter!

Lou
Pour les présentations de billets tellement originales, pour le charme sooo british, pour le répertoire de lecture souvent anglo-saxon qui me plaît beaucoup!

Lucie
Pour les livres mais surtout, surtout, surtout pour son amour de la musique, qu’elle transmet avec brio et sa plume que j’adore, tout simplement!

Stéphanie
Parce que derrière ses billets j’imagine son petit sourire en coin, pour la découverte de plusieurs livres (je peux même te laisser Clay à toi toute seule pour l’occasion), pour les petits extras culturels, pour les auteurs qui y passent (à taaable, voyons… qu’alliez-vous imaginer!)…

Yueyin
Encore une fois, pour plusieurs coups de coeur en commun, pour l’enthousiasme face aux soooo hot mâles de ce monde (littéraires ou non), pour plusieurs découvertes en matière de séries policières…

J’adore vous lire, les filles!!  Et j’espère vous lire encore longtemps!!!

Et là, techniquement, vous êtes sensées faire pareil sur votre blog… et moi je suis sensée vous avertir dans le vôtre!  Mais pas d’obligation, surtout!  Je suis dans une passe « faut dire aux gens qu’on les apprécie » ces dernières semaines (j’ai des buzz comme ça, des fois…) alors ça m’a fait plaisir de continuer dans ce mood!!  

Note pas rapport : j’ai encoooore réussi à faire un roman avec un tag qui est supposé avoir 7 lignes!  Serais-je logorrhéique, à votre avis?  Devrais-je m’auto-thérapiser??

Phaenomen – Erik L’Homme

Résumé
« Pour le personnel de la clinique du Lac, Violaine, Claire, Nicolas et Arthur ne sont que des fous, des idiots ou des bons à rien.  Pas vraiment des héros.  Et pourtant…

Quand le seul médcein qui se soucie d’eux est enlevé, ses jeunes protégés se lancent sur ses traces.  Sans se douter qu’ils sont aussi sur la piste d’un des plus grands secrets du XXe siècle.  Leur vie ne sera plus jamais la même.

L’histoire de l’humanité non plus.

Commentaire
Définitivement, je suis dans le fantastique ces dernières semaines!  Voici un livre que j’ai noté il y a longtemps mais que je n’ai trouvé que très récemment au salon du livre de ma région (genre hier… nous sommes dimanche au moment où j’écris ce billet!) et que j’ai réussi à apercevoir, à prendre et à payer sans créer une bouchon de circulation digne d’ameuter la sécurité!  C’est qu’il y avait du monde en pas pour rire à ce fameux salon du livre!  (Note à moi-même: salon du livre + pluie + samedi après-midi = pas bon.  Pas bon duuuu tout!).

Dans ce roman jeunesse, nous faisons la connaissance de quatre jeunes traités pour maladie mentale.  Violaine, qui a des crises et de colère incroyables et qui a peur du noir et des dragons; Arthur, qui agit parfois comme un autiste et qui souhaiterait, comme les petits singes « hear no evil, see no evil, speak no evil »; Claire, qui semble se mouvoir dans une autre dimension et qui croit être née sylphide; Nicolas dont le regard voit parfois des taches de couleur bien étranges.  Envoyés dans la clinique par des parents à qui ils faisaient peur, ils partent en quête du Dr. Barthelemy, le seul qui a été gentil avec eux et qui semble avoir été enlevé par trois hommes mystérieux. 

J’ai bien aimé ce livre destiné à la jeunesse, qui se lit très rapidement, particulièrement parce que les jeunes utilisent leur différence pour les faire avancer dans leur quête et aussi pour la façon qu’ils ont d’être solidaires et qu’ils s’acceptent l’un et l’autre.  Ils transforment ce qui les rend incompréhensibles au monde extérieur en « super pouvoirs »… qu’ils ne contrôlent pas encore vraiment.  Ceci me les a rendu très sympathiques, chacun à leur manière.   Leur quête ne comprend pas de temps mort et on saisit vite qu’il y a quelque chose de plus gros là-dessous.   En effet, certains événements décrits dans le livre font un peu peur!

Mon reproche, comme souvent dans les livres jeunesse, c’est que c’est trop « facile »… tant pour les héros que pour le trio qui les pourchassent.  Les méchants comprennent tout tout de suite (même quand il n’y a parfois rien à comprendre), voient presque tout et ont toujours le bon instinct.   J’aurais apprécié autre chose, plus de tâtonnements… mais bon!  C’est moi… et je ne suis pas nécessairement le public cible!  Par contre, à un moment, j’ai commencé à bien aimer l’un des vilains… ce qui est plus rare dans les livres jeunesse. 

Le livre se referme sur des réponses et de nouvelles questions.  Je suis encore curieuse au sujet de tout plein de choses!  En fait, j’ai réalisé après que c’était le premier tome d’une trilogie, que je finirai certainement par lire… quand il seront sortis chez Folio Junior! 

8/10

Dime store magic (Magie de pacotille) – Kelley Armstrong

Résumé
Attention… quelques spoilers de « Capture » sont révélés dans ce billet!

« Paige Winterbourne a toujours été considérée comme trop jeune ou trop rebelle pour succéder à sa mère à la tête de l’une des plus prestigieuses organisations d’élite – le « Coven »  (comment ils traduisent ça?) des Sorcières Américaines.  Maintenant qu’elle a 23 ans et que sa mère est morte, les Elders (encore une fois… problème de traduction… « les doyennes »?  « les sages »? Toujours ben pas « les vieilles »?!?!) ne peuvent plus l’en empêcher.  Mais les anciens défis de Paige ne sont réellement pas à la hauteur du dernier en date: une orpheline qui ne serait que trop heureuse d’utiliser ses pouvoirs pour faire le mal… et le mal s’empresse de la réclamer. 

En effet, cette jeune fille est poursuivie par une Cabale, qui pourrait transformer terriblement une jeune, malléable et extrêmement puissante jeune fille.  Et la Cabale est prête à tout… même à tuer et à faire blâmer Paige pour le crime. »

Traduction – trop – libre du quatrième de couverture mais qui ne veut strictement rien dire…  une chance que je l’ai changée un peu parce que c’était encore pire!!!

Commentaire
Voici donc le troisième volet de la série « Women of the Otherworld », mettant en vedette Paige Winterbourne, déjà rencontrée dans le deuxième volet de la série « Capture« .  C’est elle qui a le « je » dans ce roman et qui nous raconte cette histoire.  Selon moi, Paige est une narratrice moins drôle qu’Elena mais il y a tout de même quelques bons « one-liners » dans les dialogues.  Et Lucas (eh oui, parce qu’il y a un homme là-dedans) est moins « hot » que Clay… mais dans le style BCBG, il n’est quand même pas mal!!

Bref, démêlons un peu le résumé incompréhensible du quatrième de couverture.  Nous sommes un an après les événements de « Capture » et Paige tente tant bien que mal de tenir la promesse faite à sa mère : s’occuper de Savannah,  jeune sorcière en pleine crise d’adolescence et en deuil de sa mère, Eve, tuée un an plus tôt.  Le trio des « Elders » (j’aurais définitivement envie de le traduire ce terme en « vieilles peureuses » – et je me censure – de son  « Coven » n’est pas nécessairement d’accord.  En effet, celles-ci craignent pour la sécurité du Coven et ne sont pas prêtes à prendre de risques.  Il faut dire que le Coven ne reconnaît que de très faibles sortilèges défensifs de peur d’avoir même la capacité de faire le mal.  Et pour Paige, le Coven, c’est sa vie.  Elle a des notions très claires de « bien » et de « mal » où tout est noir ou blanc… très peu de gris et beaucoup, beaucoup de naïveté!

Mais voilà qu’un half-demon va trouver le présumé père de Savannah- un mage, rien de moins –  et lui propose de la récupérer.  De là découle l’intrigue de « Dime Store Magic ». 

J’ai pu dans cette série mieux comprendre les mondes des sorcières et des mages.  Seulement effleurés dans « Capture« , ils m’avaient semblé un peu irréels, flous.  Ici, on répond à plusieurs questions et on dresse un portrait bien intéressant de ces deux communautés (sorcières et mages), deux races bien différentes – à ne pas confondre, attention!) qui se chicanent , se méprisent et se détestent depuis l’Inquisition!  Je suis davantage parvenue à y croire et je commence à me démêler un peu dans les autres races (nécromanciens, shamans, half-demons, etc.) qui vont peupler la série.  J’ai bien aimé leurs histoires de sortilèges et de classes sociales… et je suis curieuse d’en apprendre davantage sur les Cabales!

On a ici encore une fois affaire à une histoire classique – on a un problème, il faut le résoudre – mais en plus, j’ai pu assister à une certaine transformation de Paige que j’ai trouvée intéressante.  La fin des illusions, la confrontation au vrai monde, ou tout n’est pas noir ou blanc… on a l’impression que tout ça avait été retardé chez Paige.  Dans ce livre, elle doit ce faire sa propre opinion, sans sa mère, par rapport à tout ce qui lui a été enseigné jusqu’à date.  Et même si Paige reste Paige, quand même c’est intéressant.   Autant que l’intrigue, dans mon cas.

En fait, si l’intrigue est à la base intéressante (tenter de conserver la garde de Savannah envers et contre tous), j’ai eu parfois l’impression de lire plusieurs petits épisodes distincts, qui se terminent à chaque fois.  Je ne suis pas claire?  Ok, je vous donne un exemple: Les méchants font telle chose, Paige fait telle chose et finit par s’en sortir (comme elle est l’héroïne du tome suivant, je ne spoile pas grand chose en vous racontant ça!!).  Le genre « événement déclencheur secondaire – péripéties – situation semi-finale ».   Et ça recommence.  J’ai beaucoup moins ressenti la tension que j’ai ressentie dans « Capture » ou « Morsure » (en particulier dans le passage où ils sont dans la maison…) et selon moi, il y a quand même des longueurs… quelques « épisodes » auraient pu être éliminés sans nuire à l’histoire.  Il m’a manqué une unité pour que l’histoire me plaise vraiment. 

Ok, c’était mon bémol.  Toutefois, malgré tout, ça se lit très bien (en une journée, dans mon cas) et on veut savoir ce qui va arriver!  Les personnages sont attachants (j’adore Savannah et je suis curieuse d’en apprendre davantage sur sa mère, Eve, personnage très intrigant) et le couple Paige-Lucas est quand même pas mal cute (même si le début houleux de leur relation comporte (devinez quoi!) des longueurs!  Malgré tout, je lirai certainement le prochain tome « Industrial magic » très bientôt!   En effet, le monde surnaturel de Kelley Armstrong me plait vraiment beaucoup et me replonger dans cet univers de mages et de sorcières me tente beaucoup, beaucoup!  Peut-être aurons-nous aussi droit à davantage de galipettes (comment, je suis obsédée?  duuuuuu tout!!! Je regarde les galipettes interaciales sorcières-mages d’un oeil d’anthropologue, voyons donc!  Comment osiez-vous vous imaginer autre chose!?!?) dans celui-là!!  Et j’espère revoir Adam aussi… j’aime bien Adam!!!

7,5/10