Mari et femme – Régis de sa Moreira

Résumé
« La première chose qui t’étonne lorsque tu ouvres les yeux c’est le plafond de votre chambre.  Ça fait des mois que tu dors dans le salon.
Tu ne comprends pas.

Tu tournes la tête sur le côté, ta femme n’est pas dans le lit. 
Mais ses longs cheveux blonds s’étalent sous ta joue. 
Tu ne comprends pas du tout.

Tu mondes une main pour te gratter la barba.
Ta barbe a disparu.
Tu ne respires plus.

Tu descends ta main sous le drap.
Tu cherches quelque chose entre tes jambes.
Tu ne trouves rien.
Tu te redresses d’un coup.
Tu te tournes vers l’armoire à glace.
Tu cries.

Ta femme crie à ta place. »

Commentaire
Ce livre, gentiment offert par Cuné, m’a vraiment fait passer un bon moment.  C’est léger, ça se lit en un rien de temps mais c’est toutefois loin d’être insipide, selon moi. 

Tout d’abord, si vous n’aimez pas l’extrait qui sert de 4e de couverture, c’est un peu inquiétant pour la suite parce que ce style, haché, par petites phrases courtes, à la deuxième personne, est présent tout au long du roman.  J’ai bien aimé l’utilisation du « tu » et la façon qu’à l’auteur de mélanger les pronoms pour parler de lui (son esprit) et d’elle (son corps) en même temps.  Au départ, c’est un peu méli-mélo, on se demande qui est qui et qui fait quoi mais après quelques pages, j’ai pleinement apprécié. 

C’est donc le schéma devenu classique d’un homme et de sa femme – en pleine séparation et surtout en plein bris de communication – qui s’éveillent un matin dans le corps de l’autre.  Du coup rien ne va plus.  Alors oui, la trame est assez classique mais j’ai beaucoup aimé le traitement et le style qui permet d’éviter le méga cliché.  Parce que la façon de présenter les choses m’a beaucoup plus et que le ton de l’auteur m’a drôlement fait rire à quelques endroits!  Leurs mini-vengeances, les voir se confronter aux tracas quotidiens de l’autre, le pauvre chat qui ne sait plus trop où donner de la tête, les différences de perception… c’est présenté de façon ma foi assez drôle!  

Et puis soudain, les perceptions changent… on réalise qu’il y a peut-être quelque chose de plus derrière tout ça et dans mon cas, ce qui m’a frappée, c’est le jeu du « paraître » que chacun joue un peu et ce quotidiennement.  Cette réflexion m’a particulièrement accrochée et je n’ai pas eu l’impression de me faire faire « la morale » même si le dicton « ne vous fiez pas aux apparences » nous a été mille fois rebâché…

Toutefois, j’admets que les 178 pages m’ont suffi et que si le roman avait été un peu plus long, j’aurais fini par m’ennuyer.   Plus l’histoire avançait, plus l’humour quelque peu incisif du début me manquait… 

Une belle lecture détente qui parle des femmes, des hommes… et ce que c’est être tout ça à la fois!!

7,5/10

It’s mine!!!

 

I’m in love!

 

Il est beau, il comble tous mes désirs, il est roooose et surtout… il est à moi et rien qu’à moi!!!   Il ne reste que quelques aménagements à faire, internet à patenter, mes données à récupérer… et je vais être de nouveau fonctionnelle et « online »!

 

 

C’est fou comme on s’attache à ces petites bêtes-là!!  

 

Me reste qu’à lui donner un nom!!!  J’avoue que sa couleur peut poser problème sur ce coup-là!  C’est que je n’avais pas pensé à ça, moi!!!

Et après – Guillaume Musso

Résumé

Nathan Del Amico est  l’un des plus brillants avocats de New York.  Il est riche, habite un immeuble chic mais il vient de divorcer d’avec sa femme Mallory, amour de jeunesse et compagne de son enfance et doit vivre loin de sa fille Bonnie.  Sa vie entière est dévouée à son travail.  Mais un jour, un médecin du nom de Garrett Goodrich se présente à lui comme étant un Messager, un homme qui peut voir ceux dont la mort est imminente, un homme chargé d’aider les gens à faire la paix avec leur passé avant de mourir.

 

Commentaire

Je me rappelle avoir dit sur un blog récemment que je ne lirais pas de sitôt. Alors qu’est-ce que ce livre fait là?  En fait, j’étais chez ma mère et c’était le seul livre disponible… c’est donc celui que j’ai pris (ça m’apprendra à n’apporter qu’un livre dans mon sac en prenant le risque de le finir avant de revenir chez moi!!!). 

 

De plus, il m’avait été offert par une amie (et prêté à ma mère entre temps) dont c’est l’auteur préféré.  Et j’espère que cette amie va me pardonner pour ce qui va suivre… parce que je n’ai vraiment pas aimé.   Tout au long de ma lecture, j’ai été partagée entre ennui et agacement et, fait rare chez moi, j’ai réellement songé à le reposer, vu que j’étais absolument certaine de savoir exactement où ça allait mener et que j’étais plus énervée qu’autre chose de voir Nathan se débattre là-dedans.  Et, bien entendu, je n’avais pas tort… c’est allé, après maints détours, exactement où je croyais que ça allait aller (je sais, ça fait trois fois le mot « aller » dans une même phrase… mais je ne fais pas dans le style!!)

 

En fait, c’est surtout la façon de dire les choses qui ne me plait pas.  J’aime qu’on suggère, j’aime devoir observer les personnages, deviner leurs motivations, leurs failles, voir ce qu’il y a sous la carapace lorsqu’ils se dévoilent par des petits gestes, pas des dialogues…  Je n’aime pas qu’on me dise tout trop clairement dans le genre : Elle semblait une femme très forte mais en fait, elle était très fragile à cause de tel événement dans son enfance (ce n’est pas une citation du roman, c’est juste une image dans mes mots).  Et c’est comme ça un peu tout le long alors du coup, ça m’agaçait…

 

De plus, j’ai trouvé les personnages peu sympathiques (presque tous les personnages, en fait) et je n’ai pas réussi à me laisser toucher par eux et par les épreuves qu’ils ont vécues.   On aurait dit que je n’y croyais tout simplement pas, à leurs sentiments.  De plus, je n’ai jamais vu personne évoluer si rapidement et la plupart du temps, je soupirais à leurs réactions exagérées et à leurs grands sparages.  Vous aurez compris que je n’ai pas vraiment trouvé grand plaisir à cette lecture et que si j’admets que ça se lit facilement, que c’est léger et qu’on a pas besoin de se casser la tête, ça ne correspond pas à ce que j’avais le goût pour le moment.  Pourtant, je n’ai rien contre le very léger assumé mais cette fois-ci, ça n’a pas fonctionné.  

 

J’espère ne pas recevoir trop de bêtises pour mon avis pour le moins tranché!  Je le souligne encore, pour ceux qui n’auraient pas bien compris le but de ce blog: je ne dis pas que c’est nul, je dis seulement que moi, je n’aime pas. J’espère aussi que la copine qui me l’a offert (ce n’est pas une bloggueuse, pas besoin de se casser la tête) ne sera pas trop déçue que je n’aie pas accroché!

 

3/10

The Gargoyle – Andrew Davidson

Résumé coup-de-coeur.gif

Le narrateur de « The Gargoyle » est un homme très cynique dont presque toute la vie repose sur sa beauté: acteur porno et directeur de films du même genre, il est accro aux différentes drogues et vit dans un énorme vide émotionnel.  Au début du roman, il conduit – sous l’influence de la drogue – sur une route sombre et est distrait par ce qui lui semble être une volée de flèches enflammées.  Il s’écrase au fond d’un ravin et souffre d’horribles brûlures sur l’ensemble de son corps. Alors qu’il subit son traitement à l’aile des grands brûlés, il n’attend que de sortir de l’hôpital pour se suicider de façon bien planifiée, vu qu’il est maintenant un monstre aussi bien dans son corps que dans son esprit. 

 

Une scuptrice de gargouilles, très belle mais visiblement dérangée et répondant au nom de Marianne Engel apparaît au pied de son lit et elle insiste sur le fait qu’ils ont déjà été amants et amoureux dans l’Allemagne médiévale, où elle était soeur et scribe au monastère d’Engenthal. 

 

Commentaire

Mes amis plus « littéraires » m’avaient dit que c’était un genre de best-seller nul sans grande qualités, un genre de gros roman de gare pour presque illettrés.  Plusieurs critiques sérieux disent la même chose d’ailleurs, d’après ce que j’ai pu lire. Mais un billet de Book Lady (j’adore son blog, je ne sais pas si je l’ai répété assez souvent… je suis addict à son « alphabet » ces temps-ci!) qui a adoré ce livre, a quand même fait voler – sans que je m’en aperçoive bien sûr – ce livre vers mon sac lors de ma dernière visite à Montréal.   Résultat, j’en ai presque oublié de dormir et j’ai rêvé de monastères, de flèches enflammées et de grand amour. 

 

Dès les premières pages, j’ai été plongée dans l’action.  Le narrateur, très très cynique et très très peu aimable, se croit un peu au-dessus de tout et conduit complètement high sur une petite route.  Quand soudain, c’est l’accident et les flammes qui le consument.  En fait, à la page trois, il est en flammes.  Littéralement.  Et disons que c’est extrêmement bien décrit, très visuel… j’en ai frissonné.  Alors qu’il vit un enfer à l’aile des grands brûlés (on se demande si le pire est la brûlure ou le traitement… encore une fois extrêmement bien décrit), Marianne Engel apparaît.  Marianne Engel est échevelée, tatouée de la tête aux pieds, magnifique à sa manière et elle entend la voix de ses trois Maîtres qui lui parlent.  Elle entend aussi des gargouilles crier du fond de leur pierre pour qu’elle les en sorte.  Et Marianne Engel croit qu’elle a 700 ans et qu’elle doit redonner 1000 coeurs afin de pouvoir trouver la paix.  Elle soutient qu’elle l’a déjà soigné de graves brûlures et qu’il a été son grand amour, en 1330 environ.   Marianne Engel l’aime encore.  Marianne Engel est aussi suivie en psychiatrie. 

 

À travers les étapes de sa guérison, d’abord à l’hôpital et ensuite chez elle, elle lui lit « L’enfer » de Dante (qu’elle lui aurait déjà lu il y a 700 ans) raconte leur histoire, ainsi que des histoires d’amour tragiques vécues par des connaissances à elle.  On alterne donc entre passé et présent alors que Marianne Engel, à la manière de Shéhérazade, lui raconte leur vie commune et moyennâgeuse.   Et tout au long du roman, même si tout indique qu’elle est folle, que c’est impossible, j’ai vraiment voulu y croire, pour une raison folle.  Je me suis prise à y croire à cette histoire dont elle conserve les reliques, dont elle témoigne mais dont elle ne peut fournir de preuves tangibles et réelles.  J’ai voulu croire malgré ma raison, croire malgré tout, même si ce n’est pas vraiment mon genre (mes copains témoigneront!) Non seulement elle raconte une belle histoire d’amour qui survit au temps mais j’ai adoré sa vision du Moyen Âge (certe romancée) et cette vie de scribe à travers les grandes oeuvres de son temps.  L’enfer de Dante est un élément important du roman car non seulement Marianne Engel soutient qu’elle l’a traduit en allemand dans les années 1300 (soit plusieurs centaines d’années avant les traductions officielles) mais cette vision de l’enfer influencera énormément le narrateur (dont j’ai réalisé qu’on ne savait pas le nom au seul moment où ce nom est gravé quelque part) qui vit son propre enfer personnel.  La symbolique apparaît très présente.  En fait, il faut qu’un livre me passionne pour réussir à me faire me plonger dans un tel volume (parce que oui, je me suis tapé « L’enfer » suite à ma lecture. 

 

Finalement, le cheminement du narrateur d’une vie dissolue et sans intérêt, caché derrière sa grande beauté vers une foi « en quelque chose », du moins en l’amour, m’a beaucoup plu.  On espère réellement qu’il traverse son enfer (sans trop savoir si ce qu’est réellement cet enfer) pour « retrouver les étoiles ».  Marianne Engel m’est apparue fascinante dans sa folie et j’ai aussi adoré la fin.  La voix du narrateur évolue réellement au cours du roman (bon, peut-être un peu trop… il est carrément éclipsé par Marianne à la fin… mais c’est un roman, non?) et les remarques cyniques sur le monde du début, avec un humour un peu noir où il s’adresse directement au lecteur m ‘ont souvent interpellées, surtout celles sur les gens (son psychiatre, en l’occurence) qui ont peu confiance en eux.   À une occasion en particulier, j’ai trouvé qu’il visait étonnamment juste.

 

Un livre qui ne plaira sans doute pas à tous (à la fois pour son côté crû et pour le côté « facile » que mes copains plus cultivés que moi décrient) mais il m’a carrément envoûtée.  Il m’a fait me questionner sur les questions de la foi, de la croyance, de l’amour, des choix qu’on fait et de leurs conséquences.  En plus, j’ai maintenant le goût de visiter l’Allemagne!  Bref, j’ai adoré et je pardonne aisément les quelques faiblesses que j’ai pu y trouver!  Il n’est pas encore traduit mais vu son succès commercial (ça, ça va en décourager plusieurs, je le sens), je ne doute pas qu’il le soit un jour.

 

9,5/10

The woman in black – Susan Hill

 Résumé

« Fière et solitaire, Eel marsh House veille sur les marais balayés de vent séparés de la terre par le passage de Nine Lives Causeway.  Arthur Kipps, un jeune notaire, est dépêché pour assister aux funérailles de l’unique habitante de la demeure, inconscient des secrets tragiques qui se cachent derrière ses fenêtres.  Ce n’est que quand il aperçoit une jeune femme émaciée, toute habillée de noir, qu’une sensation de malaise commence à s’emparer de lui, sentiment renforcé par le silence des habitants par rapport à la maison, à la femme en noir… et ce qu’elle représente »

 

Demi-traduction du quatrième de couverture…

 

Commentaire

Mettons les choses au clair, je suis une horrible peureuse.   Et je suis allée lire ce livre en pleine nuit, pas chez moi, dans un lieu plein de bruits que je ne connais pas, qui craque de partout. 

 

Résultat: j’ai failli mourir de peur.  Littéralement.  J’ai ouvert toutes les lumières et j’ai fini par aller réveiller la personne qui m’hébergeait (après avoir été réveillée par un teeeeerrible bruit et m’être mordu la langue au sang tellement j’ai fait un saut) pour m’assurer que c’était normal, tous ces bruits et ces ombres (m’imaginer ici avec une petite voix bien piteuse, à 3h du matin, assez gênée pour vouloir me cacher dans un trou de souris mais complètement paniquée par mon histoire de fantômes!!!)!

 

Mais malgré tout, c’est une lecture que j’ai vraiment, vraiment aimée.  J’ai réellement apprécié les mots de l’auteur; on se croirait réellement au début du siècle, au bout du monde, dans une contrée balayée par le vent, les effluves de la mer et les grands brouillards.  La langue utilisée est parfaite pour l’atmosphère, j’ai été transportée dans une autre époque.  C’est gothique à souhait (bon, il n’y a pas de jeune femme faible en détresse mais un jeune homme qui veut être courageux et qui fait face à la musique du mieux qu’il peut), les lieux sont lugubres mais magnifiques.  On entendrait presque le…qui arrive…  En se retournant, on croit apercevoir l’ombre de la dame en noir…  L’auteur en fait juste assez (considérer « juste assez » pour la pire peureuse de la terre) pour effrayer sans tomber dans la dérision.  On dirait une légende du coin qui nous est racontée par quelqu’un qui l’a vécue.   J’ai été envoûtée, même s’il y a relativement peu d’action.  Une véritable bulle de lecture!

 

Quand le roman commence, le narrateur est dans la quarantaine (ou la cinquantaine, je ne m’en souviens plus…), c’est Noël et d’entendre sa famile faconter des histoires de fantômes lui rappelle son histoire, qu’il décidra d’écrire.  Tout au long de son récit, nous le sentons profondément marqué par cet événement qu’il a tenté d’occulter et qu’il a du mal à évoquer.   J’ai trouvé sa voix très, très prenante.  L’évolution du personnage est rapide mais crédible.  Il est rationnel, ne veut pas y croire, veut faire face aux démons… mais ils vont le rattraper. L’atmosphère est si bien rendue que je m’y croyais presque.

 

À noter que ce livre (écrit en 1983… j’en ai été étonnée après avoir cotoyé la plume de l’auteur) et a été adapté au théâtre et au cinéma depuis.   Je ne sais pas s’il a été traduit en français par contre.   Dommage qu’il se déroule en grande partie un peu plus tard que l’époque victorienne car il aurait tout à fait convenu au Victorian Christmas Swap.  Dommage!

 

9/10

Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants – Xiaolu Guo

 Résumé

« Quand la jeune héroïne chinoise de ce roman arrive à Londres afin d’y apprendre l’anglais, envoyée de Wenzhou par ses parents ambitieux, elle commence par perdre les roues de sa valise made in China, puis son nom!  Zhuang Wiao Qiao se transforme en Z car, ainsi qu’elle l’explique dans un anglais impossible, « moi pas prononçable ».

 

Armée de son anglais fastidieux, souvent exécrable mais toujours craquant – et de son dictionnaire bilingue – Z arpente les rues de Londres et fréquente ses cinémas.  C’est d’ailleurs là qu’elle rencontre l’homme qui deviendra son amant, un quadra désabusé du quartier de Hackney et à sa grande horreur (surtout pour une fille de paysans chinois amateurs de viande de porc), végétarien. »

 

Commentaire

C’est grâce à Yueyin que j’ai pu mettre ce livre dans ma valise (légère en partant) en vue de ma semaine montréalaise!  C’était une lecture parfaite!  Agréable, légère mais comportant quand même des trucs un peu moins légers!  De plus, les chapitres courts, c’est parfait pour lire dans le métro!!!  Même quand ça nous fait rater notre station (hein?? quoi??   Station Lionel Groulx??  Mais qu’est-ce que je fous là, fallait que je débarque 4 stations plus tôt!!)!!

 

Ce livre raconte, dans un français plus qu’approximatif, les aventures de Mlle Z qui arrive à Londres avec ses repères chinois et sa culture chinoise.  Elle arrive comme ça, sans trop savoir où elle va et décrit ses aventures avec une voix bien à elle, teintée de ses perceptions particulières.  Elle est à la fois exaltée et naïve et je me suis rapidement attachée au personnage, qui ne comprend absolument pas la culture occidentale même si elle tente de s’y adapter.  Les mots incompris, les expressions qu’elle ne comprend pas et surtout sa façon de dire les choses avec une syntaxe et un vocabulaire plus qu’approximatifs sont assez révélateurs.  J’ai adoré sa façon de s’exprimer et les lapsus font parfois réfléchir.  Elle veut cadrer, elle fait des efforts mais les réflexes sont bien ancrés!

 

Le choc culturel est d’autant plus grand quand elle tombe en amour et se donne à un homme dans la quarantaine, plutôt désabusé, artiste ayant plusieurs expériences derrière lui.  Dans sa tête, ils sont ensemble ensemble, c’est toujours et c’est pour la vie.  Pour lui… ps nécessairement!  Non seulement le choc culturel est exploré mais à travers le regard de Z, les relations homme-femme sont aussi explorées de manière un peu différente.  Pas facile de discuter quand les systèmes de référence sont tellement différents.  On dirait parfois qu’ils ne sont pas sur la même planète!  J’ai aussi beaucoup aimé visiter les rues de Londres par ses yeux.  C’est particulier de voir ce qu’elle remarque, ce qui attire son attention.  On est vraiment dépaysés!  La culture chinoise m’intéresse beaucoup depuis que j’ai lu des romans d’Amy Tan et ce livre me donne aussi le goût de poursuivre en ce sens, même s’il se passe à Londres!  Le seul passage que j’ai trouvé moins intéressant est celui du voyage.  J’avais hâte qu’elle revienne parce que bon, un peu plus longtemps en voyage et j’aurais pu commencer à m’ennuyer. 

 

Je tiens aussi à souligner (parce que c’est rare que je dis ça) le travail de la traductrice qui avait une lourde tâche et qui s’en est ma foi très, très bien sortie!!  En effet, la langue dans laquelle Z s’exprime est pour beaucoup dans le charme du roman (en VO, ce doit être un anglais approximatif) et ici, le français « langue seconde », qui évolue du début à la fin du roman de manière très graduelle et naturelle, est très bien rendu.  On parle beaucoup de règles de grammaire, de temps de verbes et d’éléments très syntaxiques (anglais, visiblement) mais les équivalents en français sont vraiment très adéquats.  Chapeau!!

 

Bref, un très agréable roman où l’héroïne apprend à se définir en tant que femme, pas juste en tant que femme chinoise et que femme anglaise.  Même si elle est dans la vingtaine, on sent qu’elle devient vraiment adulte dans ce roman, qu’elle apprend à assumer ses décision et à choisir dans les cultures ce qu’elle souhaite être.  Oui, c’est léger.  Oui, ça parle d’amour.  Oui, le livre est rose.  Mais bon, j’y ai vu plus que ça et j’ai beaucoup aimé!

 

Merci encore Yueyin!!

 

8/10

Twilight… the movie!

 

 Par un heureux hasard, je passais à Montréal juste à la sortie du film Twilight… C’était bien entendu un signe du ciel, rien de moins!  Et quand Pimpi m’a proposé de l’accompagner au ciné pour voir *soupir* Edward, pouvais-je résister???  Bien sûr que non!!  Depuis quand je résiste à Edward!!!

 

Nous voilà donc bien en avance (pour être certaine d’avoir des places) à placoter au ciné.  Il faut dire qu’il faut être champion pour placer un mot entre Pimpi et moi quand on commence à discuter bouquins ou sexy men!!  Son copain a fait bonne figure mais je crains qu’une certaine partie de nos conversations hautement kulturelles aient pu lui passer un peu au-dessus de la tête (genre: à quels hommes peut-on pardonner d’être blonds??)

 

Et là… roulement de tambours… je dois avouer que les discussions avec Pimpi ont été le highlight de la soirée!!  Parce que j’ai été très déçue du film.  Une chance que je n’avais pas trop d’attentes et que j’avais décidée de ne pas être trop difficile!  Les critiques ne sont pourtant pas mauvaises.  Mais pour moi, ça n’a tout simplement pas fonctionné.  Je dirais même plus… ça n’a pas du tout fonctionné!!!

 

ATTENTION – SPOILERS AHEAD!!!

 

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais quand vous aimez moins un film ou un livre, je suis toujours moins précautionneuse avec les spoilers… Donc, je vous avertis, je vais m’en donner à coeur joie!  Que personne ne vienne me chicaner, vous êtes avertis et vous n’avez qu’à ne pas continuer à lire!!  Gnak gnak!!

 

D’abord… mon point principal… C’EST QUOI CET EDWARD?!?!?!  Il n’a pas vraiment les cheveux « red-brown »… il a juste l’air d’avoir des mèches bleachées et pas reteintes en avant (ça donne un genre d’orange dépendant de l’éclairage… pfff)  Pour moi, il est zéro sexy!!!  Et là, je dis bien pour moi!!!  Il n’est pas duuuuu tout comme dans mes rêves… mon Edward n’est pas comme ça.  Mon Edward est classy, impassible, gentleman, mais sooo hot!  Mon Edward a un petit sourire charmeur, est magniiiifique et réussit à charmer tout le monde d’un regard!  Et surtout, surtout, MON EDWARD N’A PAS L’AIR SUR LE BORD D’AVOIR MAL AU COEUR QUAND IL SENT BELLA DANS LE LABO!!  IL NE SE PINCE PAS LE NEZ ET NE MANQUE PAS TOMBER EN BAS DE SA CHAISE!!!  Pour moi, ça a été fini là!!!  C’était sensé être dramatique et, à l’unisson, Pimpi et moi avons éclaté de rire… et nous avons eu bien, bien du mal à nous arrêter!!!  Je n’y croyais presque pas (en fait, voir Bella passer devant un ventilateur et y rester, les cheveux au vent, en plein cours de bio, c’était assez surréaliste aussi!!!)!!!

 

Les acteurs… J’ai déjà élaboré sur Edward.  En fait, les vampires sont sensés être magnifiques, se déplacer avec grâce, parler avec une voix attirante.  Et là, ça a un peu manqué.  Carlisle ne va pas duuuuu tout (il est pas sensé être suuuper beau, super charismatique?)  Rosalie est belle mais pas d’une beauté fracassante.  J’ai bien aimé Alice, même si je l’imaginais un peu plus spontanée tandis que Jasper et Emmet, qu’on ne voit presque pas, s’en tirent assez bien.  L’acteur qui joue Emmet a quand même un petit quelque chose!!!   Dans les humains, celui que j’ai préféré est le père de Bella, qui fournit presque tous les moments comiques.  Bella elle-même est… fade mais c’est un peu ce qui devrait être, probablement.  En  fait, elle passe la moitié de son temps à respirer fort parce qu’elle a peur, qu’elle est émotive, qu’elle est inquiète, qu’elle réfléchit… bref, elle respire fort tout le temps!!!  Et les copains de l’école!!!!!  Seigneur, pas étonnant que Bella choisisse les vampires!!!  Ils sont heu… décourageants!!! Vraiment!!!   N’importe quoi plutôt que ça!!!  Quant à Jacob, étonamment, je l’ai bien aimé (contrairement à Pimpi).  Et ça, c’est pas normal.  Pas normal duuuu tout!!!

 

D’autres reproches???

 

ILS ONT SCRAPPÉ LA SCÈNE DE LA CLAIRIÈRE!!!!  Pour moi, c’était THE scène avec la tension sexuelle sous-jacente, dans la clairière magnifique où le soleil apparaît pour montrer Edward étincelant… et là… C’EST PAS ÇA DU TOUT!!!  (Je suis fru, ça paraît-tu???)  Pas vraiment de clairière, Bella n’a pas du tout peur sur le dos d’Edward quand il court et que dire du Edward étincelant… on aurait dit qu’il s’était saupoudré le corps de genre de paillettes que certaines filles et madames placent stratégiquement dans leur décolleté (j’allais dire « dans leur craque », mais j’ose pas… mais bon, vous voyez de quelle genre de poudre paillettée je veux parler…)! 

 

Je n’ai pas senti vraiment la tension sexuelle non plus… et dieu sait qu’il y en a, dans le roman!  Et là, pas vraiment.  On n’a eu droit qu’à un seul bisou et demi (parce que le deuxième ne vaut vraiment pas le coup)!!!  Si c’est pas de la triche, ça!!!!  Et Edward n’est même pas obligé de dire à Bella « breathe »!!! (Je sais, ce sont des détails… mais bon, je suis un peu cinglée, je l’admets!!!).  À part le moment un peu heu… weird où Edward voit Bella dans la salle de cours, je n’ai pas vraiment ressenti son dilemme, son combat.  Et qu’est-ce qu’ils foutaient dans cet arbre???  Est-ce qu’ils placotent vraiment au sommet d’un méga arbre dans le livre???  Genre Bella dans un arbre à 50 m sans qu’il la tienne??? ok…

 

De plus, dire que la fuite et le combat final s’est déroulé rapidement est disons… un euphémisme!!!  Et que dire des effets spéciaux de type « fast forward »!!!

 

Le plus drôle dans tout ça, c’était les réactions simultanées de Pimpi et moi… vraiment c’en était comique!!!  Je lui laisse d’ailleurs le soin de relater d’autres détails dans son billet, qui viendra certainement bientôt!!

 

Est-ce que ça devrait vous empêcher d’y aller??  Si vous êtes comme moi, même une avalanche de billets tels que le mien ne pourrait vous en empêcher!!!  Ca plaira certainement à plusieurs (des filles se pâmaient en sortant du ciné) mais moi, disons que ça n’a pas fonctionné.  Mais là, pas duuuuu tout!!   La compagnie de Pimpi et de son copain (et le fait que c’était à 4,50$) ont sauvé la soirée du désastre!!

 

J’ai par contre une horrible crainte.  Horrible.  J’ai peur de ne plus être capable de m’enlever cet Edward de la tête quand je vais penser à lui!!!  Et ça, ce serait une catastrophe!  Vraiment horrible.  Heeeeeelp me!!!  Je vais avoir besoin de counseling, vous pensez???

 

Alors, vous avez encore hâte?!?!?! 😉

 

Un autre devin!!!

Je commence à croire que les bloggueuses possèdent vraiment des pouvoirs magiques!!!  Imaginez-vous que madame Cuné a réussi à deviner exactement quel jour je rentrerais de formation et qu’une très belle surprise m’attendait dans ma boîte!!!  Incroyable, n’est-ce pas!!!  Je suis certaine qu’il y a des dons de voyance là-dessous!!!


Ça a réellement égayé mon retour à la maison et comme je voulais lire ce livre (Mari et femme – Régis de san Moreira) depuis longtemps, je suis vraiment ravie!!   La générosité des bloggueuses m’étonnera toujours!

 

Merci, merci, merci Cuné, c’est vraiment apprécié!!!

 

Salon du livre de Montréal… twice!

 

Étant limitée dans mon temps-ordi (faudrait quand même pas que je passe 2 heures sur l’ordi de ma copine quand je la visite!), je vais limiter mon résumé du salon du livre à quelques lignes… (hé oui, je suis capable!!!)   Je vais aussi ajouter les liens un peu plus tard, là, ce serait vraiment trop compliqué!

 

– Le salon était génial!  Bondé mais génial! Et y aller deux jours de suite, c’est paaarfait!  Pas de stress! 

 

– J’ai eu besoin de faire un transfert de fonds d’un compte à l’autre suite au dit salon (mais bon, après les kilomètres et les kilomètres de marche, je méritais bien une petite gâterie … en fait, si je m’étais limitée à une, il n’y aurait pas vraiment eu de problème!!!)

 

– J’ai eu le plaisir d’y revoir Jules et Antonio, Danaée, Pimpi, Catherine (à peine sortie de l’avion), Éric  et Venise.  J’ai pu aussi rencontrer Mirianne, Lucie et Claudio.   Pour ceux que je connaissais déjà, ce fut génial, comme d’habitude!  Pour les autres, je suis réellement réellement ravie d’avoir pu faire votre connaissance! 

 

– Peut-être que si nous avions suivi la méthode hautement méthodique et séquentielle d’Antonio, j’aurais moins mal aux pieds aujourd’hui…

 

– Nous avons pu discuter avec plusieurs auteurs et avons obtenu plusieurs dédicaces… je ne les nommerai pas tous, ce serait trop long mais je dois souligner que Mélanie Gélinas (qui a été la Recrue il n’y a pas si longtemps) et vraiment gentille.  Rapidement, nous avons fait signer Michel Tremblay, Lucia Extebarria (ou quelque chose du genre) et une certaine personne a même réussi à faire signer Ken Follett, après s’être définitivement brouillée avec une certaine maison d’édition!

 

– Certains auteurs sont sur le bord de prendre un café avec chaque personne de qui ils signent le livre… c’est gentil… mais disons que la file est longue et n’avance pas vite!

 

– Jaser avec un auteur 15 minutes et ne pas acheter son livre, ça ne se fait pas, n’est-ce pas??  Ce serait définitivement impoli… non??

 

– Tout ce qui est en bas de 10$ ne compte pas.  C’est la salon-du-livre-law!!

 

– Certains attachés de presse n’aident vraiment pas leur auteur avec leur attitude.  Vraiment pas.  N’est-ce pas, les copines du vendredi soir?

 

– Le pepsi diet est presque aussi cher qu’à Paris dans les salons du livre… presque!!

 

– Lire dans le métro, pas de problème.  Lire en marchant dans une station de métro… ça peut aller… mais ne suivez pas de proche des gens avec des valises en espérant qu’ils vous ouvent le chemin… les gens avec des valises s’arrêtent forcément en bas des escaliers…  Et quand vous lisez, vous ne le voyez pas.  Et comme vous ne le voyez pas, vous aller immanquablement valser par dessus les dites valises, face première dans les escaliers!!! 

 

– Vous ne voulez vraiment, vraiment pas savoir combien ça m’a coûté.  Believe me!

 

– Jules, le truc que j’avais trouvé pour ne pas trop dépenser chez Chapters ne fonctionne pas.  Définitivement pas…  Le degré de fatigue et de mal de jambes n’est pas inversement proportionnel au montant de la facture!!

 

– Le salon du livre de Toronto, la prochaine fois???  Je suis définitivement partante!!!

 

 

 

 

Midnighters – tome 1 – The secret hour – Scott Westerfeld

 Résumé

« Des choses étranges se produisent à minuit dans la petite ville de Bixby, Oklahoma.  Le temps s’arrête.  Plus personne ne bouge…

 

Pendant une heure secrète, à minuit, la ville appartient aux créatures sombres de la nuit.  Seul un petit groupe d’adolescents connaît l’existence de cette heure bleue.  Eux seuls peuvent bouger librement à minuit. 

 

Ils se sont donné le nom de Midnighters… »

 

Commentaire

J’avais vu cette série chez Chrestomanci (désolée pour le pas de lien… je ne suis pas chez moi, je ne trouve rien de mes bookmarks habituels) et j’avais tout de suite eu le goût de la lire.  Pour ceux qui n’ont pas fait le lien, Scott Westerfeld est celui qui a écrit la série « Uglies » qui a fait fureur sur les blogs.   Je ne sais pas si cette trilogie plus ancienne a été traduite mais j’ai passé un très bon moment en compagnie de ces midnighters… au point de passer tout droit de 4 stations dans le métro… c’est bon signe!!!

 

Quand Jessica Day arrive à Bixby, elle se met soudain à faire de drôles de rêves.  De drôles de rêves ou la nuit est bleue et ou les gouttes de pluie ressemblent à des éclats de cristal figés dans le temps.  Et dans cette ville bleue, il n’y a personne… du moins le croit-elle au départ.   Toutefois, bien entendu ce n’est pas le cas et elle rencontre Rex, Melissa et Dess, trois adolescents inadaptés à la vie « du jour », qui vivent réellement pendant cette heure qui leur appartient à eux seuls.  Chacun a son propre talent qui lui permet de combattre les créatures de la nuit qui hantent ce moment.  Par contre, Jessica se trouve un peu inutile parmi eux, ne sachant pas trop quel est son talent. 

 

Westerfeld crée encore une fois un monde fantastique mais pas trop.  Juste assez pour nous permettre d’y croire un peu.   Cette heure secrète, magique, dont personne n’a conscience sauf certaines personnes ayant une certaine caractéristique en commun, est remplie de dangers et à l’arrivée de Jessica, les créatures qui l’ont crée pour eux s’inquiètent et deviennent soudain agressives.  Les midnighters ne sont plus en sécurité. 

 

Cet univers et ce roman suscite moins de questionnements que la série Uglies.  Les créatures de l’heure secrète semblent tout droit sorties de nos cauchemars, elles viennent de temps immémoriaux et ont vu l’homme évoluer.  Elles craignent le changement, la technologie, la pensée scientifique et mathématique.  Et Jessica semble leur faire peur.   Il reste deux tomes à la série, il m’est donc difficile de voir vers quoi l’auteur veut aller pour le moment mais ce roman, une fois que j’ai réussi à entrer dedans (le début flotte un peu) m’a procuré de bons moments de lecture.  À part Jessica, les personnages sont bizarres à souhait et plus on avance dans le roman, plus on se questionne à leur sujet.  Westerfeld a réussi à créer des êtres distincts et non pas un groupe d’ados.  Plus ça va, plus on comprend les liens différents qui les unient.  Et à la fin, on se demande vraiment comment ces adolescents étranges et peu doués pour les relations humaines vont évoluer et on se questionne réellement sur leur capacité à travailler ensemble pour vaincre les créatures qui leur en veulent. 

 

Bref, je ne sais pas si vous avez saisi… mais je veux lire la suite!  Il m’étonnerait que l’auteur n’ait pas une idée derrière la tête!  J’ai trouvé ça un peu moins enlevant que l’autre série parce que moins creusé (en fait, on dirait que l’auteur met l’histoire en place dans ce tome) mais je suis quand même très, très curieuse!

 

8/10