The boy next door (Mélissa et son voisin) – Meg Cabot

Résumé
(inventé par moi – chose rare, vu que je suis la paresse incarnée – vu que le 4e de couverture anglais est comme… bizarre et que la couverture en français raconte des niaiseries…)

Mélissa Fuller – journaliste people au New York Journal) est toujours en retard.  Sauf que ce matin-là, elle a une bonne raison; elle a retrouvé sa voisine sans connaissance dans son appartement.  Et comment a-t-elle fait?  Ben voyons!  Même si elle vit à Manhattan, elle est une bonne voisine et ne comprenait pas pourquoi le chien jappait encore et pourquoi son journal n’est pas entré dans la maison!  Il lui fallait aller voir!

Bref, sa voisine, Helen Friedlanders, 82 ans et multimillionnaire, est dans le coma et Mélissa est prise avec les horaires de son chien… qui nuisent sérieusement à son travail au journal.  Elle se met donc à la recherche de Max, le neveu de la dame, pour qu’il s’occupe du chien.  Sauf que Max est occupé à Key West avec Vivica (oui, LA Vivica) et qu’il n’a aucument l’intention de s’amener à New York!  Il demande alors à John, ancien copain d’université qui lui doit une faveur, de se faire passer pour lui, rien de moins.  Sauf que John est beau, grand, drôle… et partage beaucoup de goûts bizarres avec Mélissa… 

Et de plus, Mélissa croit qu’il s’appelle Max, qu’il est un photographe et un célèbre homme à femme, ce qui n’aide pas!!!

Commentaire
Ce livre m’a été offert par Pimpi dans le cadre de notre non-swap St-Valentin et comme ma grippe m’a donné le cerveau d’une amibe, j’ai pensé que c’était juste assez intellectuel pour moi en ce moment!  Ce qui était vraisemblablement le cas.   On nage en plein chick litt ici et non seulement ça!  C’est de la e-chick-litt : un roman épistolaire moderne, autrement dit par courriel!  Le format est intéressant et permet d’avoir des réactions « live » et rapides au lieu des longues semaines qui passent entre les lettres des romans épistolaires classiques, ce qui est plutôt drôle.  Il faut quand même être attentif pour savoir à qui s’adresse le mail et de qui ça vient (l’objet du message vaut aussi la peine d’être lu) et on reconnaît bien vite le style des différents protagonistes, tous assez hauts en couleurs.  Mention spéciale à l’adresse courriel de Stacey et de ces filles… j’était morte de rire!  Mes préférés?  Stacey, la belle-soeur de John en fin de grossesse et à la merci des ses hormones (qui, bizarrement, ne la rendent pas nécessairement maussade mais disons… légèrement obsédée par LA chose que son médecin lui a dit de ne pas faire d’ici l’arrivé du bébé), Mim, la grand-mère (que nous ne lisons pas trop souvent mais qui est quand même très drôle, avec ses – trop – bonnes manières et sa façon de voir les choses et Dolly, chroniqueuse au journal, potineuse par excellence et « testeuse » de cabinets de toilette… pour autre chose que l’usage habituel (bon, vous me direz que c’est un trip comme un autre… mais n’empêche que ce n’est quand même pas l’usage habituel de tels endroits).  

Ma lecture a été comme une grosse vague avec un creux au trois-quarts, en fait.  Au bout d’un moment, je trouvais les réactions exagérées (bon, ça, c’est normal… mais là, c’était selon moi exagéré-pas-drôle) et je trouvais qu’on en faisait un peu trop pour rendre ça dramatique quand c’était bien évident dès le début où ça s’en allait!  Aucune grande découverte dans ce roman, on se doute de tout dès le début, aucun suspense… mais ce n’est pas pour ça qu’on le lit!!   Bref, je ne sais trop si c’est à cause de la forme (j’ai trouvé fastidieux au bout d’un moment la lecture des entêtes), mais j’ai un un petit « down » en cours de lecture… qui est heureusement revenu vers la fin, où j’ai retrouvé mon plaisir de lecture.   J’ai trouvé ça drôle mais pas hilarant et guimauve à souhait.  J’ai surtout ri les moments où l’auteur (par le biais d’un mail d’une autre personne) parodiait justement cette guimauve… là, j’ai éclaté de rire!

Un style léger-léger donc!  Le personnage de Mélissa est drôle sans être troooop caricatural (bon, un peu quand même!!!  Elle adore regarder les catastrophes naturelles à la télé, est fan de bière, connaît Star Wars par coeur et s’intéresse réellement aux déboires de Wynona Ryder, Harrisson Ford et compagnie…) et a un agréable sens de la répartie!   C’est divertissant.  

À noter que j’avais déjà lu ce type de roman, composé uniquement de mails (Amour-etc.com de Amy Turner et Mark Van Wye… si vous avez l’idée d’aller voir, désolée à l’avance pour le billet poche…) et que je n’avais vraiment pas accroché.  Celui-ci m’a davantage plu!  Merci encore Pimpi pour cette idée distrayante et qui a considérablement agrémenté ma journée-grippe!

De plus, il paraît que c’est le premier tome de la courte série « Boy » de cette auteure…  je ne sais pas comment les autres tomes sont traduits en français par contre!

7/10

Les Vies d’Emily Pearl – Cécile Ladjali

Résumé
« Dans un manoir anglais, à la fin du XIXe siècle, Emily Pearl a trouvé une place comme préceptrice du fils d’un lord.  Le petit maître est attachant, son père est un veuf d’une séduction puissante.  Emily entame avec ardeur cette existence prometteuse.  Mais la réalité resterait fade sans les mots dont elle la colore, et sans les lettres de sa mystérieuse soeur Virginia, partie vivre en Amérique.  À son journal, Emily confie son espérance de la rejoindre, ses bonheurs et frustrations, ses amours avec le maître des lieux, ses grands rêves et bientôt, mille petits mensonges dont les conséquences parfois tragiques lui donnent le vertige… »

Commentaire
C’est grâce à Uncoindeblog que j’ai pu lire ce roman.  En effet, elle a eu la gentillesse de me le prêter, sachant que j’avais vraiment du mal à mettre la main dessus ici et que je voulais le lire.  Thanks miss!!!

J’ai aimé ce roman dit faux roman de genre qui prend la forme du journal d’Emily Pearl, jeune fille anglaise de descendance modeset employée d’un lord anglais comme préceptrice.  À travers ces pages, Emily nous livre son quotidien, sa rencontre avec lord Auskin mais surtout sa grande soif d’évasion, de liberté, de vivre comme elle l’entend dans ce monde où tout semble décidé d’avance pour elle.   Virginia, sa soeur aînée partie travailler à Londres et ensuite en Amérique, représente pour elle un idéal alors qu’elle se voit enchaînée dans sa « petite vie » mais rêvant de grandes choses, de vivre à sa guise.  Alors elle choisit sa façon à elle d’être libre et d’agir : en inventant une partie de sa vie – mais laquelle – dans un cahier, ce cahier, celui que nous lisons. 

Bizarrement, malgré ses actes, malgré ses réactions parfois froides face aux conséquences de ses actions, Emily Pearl a réussi à me toucher.  Parfois, elle m’a énervée, aussi, avouons-le!  Elle a un don pour se déculpabiliser!!!  Mais elle en devient touchante avec toute l’énergie qu’elle met à nier l’évidence et ses sentiments, tout ça pour être libre de toute attache, même émotionnelle.  À un tel point qu’on se demande parfois si elle est vraiment bien.  Elle avoue mentir dans son cahier… mais jusqu’à quel point?  Sa soeur, la mystérieuse Virginia, qui lui échappe tout le temps, qu’elle manque à chaque fois, existe-t-elle vraiment?  Comment séparer le vrai du faux dans tout ça.  Et les choses ne sont pas amenées avec des gros sabots, c’est très habile, presque imperceptible; je me trouvais un peu folle d’avoir pu douter de tant de choses et à la lecture des autres billets… j’ai réalisé que je n’étais pas la seule, même si…  Bon, je n’en dirai pas plus!  Je suis d’ailleurs curieuse de savoir ce que d’autres lecteurs en penseront!

Il m’a fallu un moment pour m’habituer au style de ce journal où on passe d’un personnage à l’autre sans autre transition que le symbole « : »…  Parfois, c’est la voix de Virginia, parfois Lord Auskin… mais c’est toujours le journal d’Emily!  Et disons qu’il n’y a ni guillemets, ni tirets pour aider à savoir qui dit quoi.  Ca peut sembler confus comme ça mais après quelques pages, on s’y fait et de toute façon, on se rend rapidement compte que la narration avait changé le temps de quelques lignes (ce n’est jamais bien long).  Mais tout de même, il faut porter attention, quoique ça ne m’ait pas empêchée d’apprécier la plume de l’auteure!

Un bon moment de lecture, bref.  J’ai aussi réalisé que je connaissais ce tableau, celui qui illustre la couverture (ok, j’avoue que j’ai passé une bonne heure à le chercher à coup de Google, vu que je ne connaissais pas du tout le titre ni l’artiste… alors que je n’avais qu’à lire le 4e de couverture, ce que je ne fais qu’au moment d’écrire mon billet… je me suis trouvée particulièrement brillante!!!).  Non-tronqué, voici ce à quoi il ressemble (The Misses Vickers – John Singer Sargent):


En toute bonne fille plongée dans un démêlage intense de vrai et de faux, il m’a tout de suite emportée dans une série de réflexions… c’était voulu?  Ca a un lien?  Bon, j’imagine que non, mais ça m’a occasionné une bonne dose de questionnements quand même!  Alors un gros merci à Uncoindeblog (je ne m’habitue pas à l’appeler comme ça… ça me demande un gros effort à chaque fois!!) pour le prêt!  Ne t’inquiète pas, je vais bien trouver le moyen de te le remettre, soit pas la poste ou bien qui sait… peut-être nous croiserons-nous au détour d’un coin de rue d’ici quelques mois!  Mais bon, ne te gêne pas si tu le veux avant!

8/10

Comment ça, j’ai de drôles de priorités??


Question: Quelle est la première réaction d’une LCA après avoir eu un accident de voiture??

(Là, je vous entends penser… « Bon, qu’est-ce qu’elle a fait encore??  Elle conduisait du mauvais côté??  Elle a mélangé la pédale du gaz et les freins??   Duuuuuu tout!!!  « Elle » était arrêtée derrière une filée d’autre véhicules quand une autre voiture n’a pas remarqué les 7 autres voitures arrêtées devant lui (ben quoi… la lumière était verte… on passe quand la lumière est verte non?  Pourquoi il aurait arrêté?!?!) et lui est rentré carré dedans… pour l’envoyer valser dans la voiture arrêtée environ 8 pieds en avant.  Donc, « elle » n’est pas duuuu tout responsable de ce qui a fini par être un carambolage de 6 voitures!!)

Alors je répète ma question.  Elle fait quoi, la LCA, après le dit accident?

Elle sort pour vérifier les dommages à sa pauuuvre petite auto qui roulait si bien?

Elle arrête la voiture afin d’éviter qu’elle explose?

Elle sort à toute vitesse avec sa trousse de premiers soins pour vérifier si tout le monde est correct?

Elle vérifie si elle n’a rien de cassé?

Elle appelle son boss pour les avertir de son éventuel et probable retard?

Elle récite con chapelet?

Naaaaaaaaaaa… pas duuuuuuu tout!!!

Elle se précipite sur son « sac numéro 2 », qui contient aujourd’hui 3 bouquins et 2 bouteilles de pepsi diet… et se dépêche de vérifier que les bouteilles n’ont pas explosé et trempé les livres en question!  Avouez que ça aurait été le drame.  Ensuite, elle vérifie aussi soigneusement que les coins de son tout nouvel (et énorme) exemplaire de « Drood » de Dan Simmons (ouiiiiii il est arrivé!!!) ne sont pas tout bousillés et rentrés par en dedans! 

Et ce n’est qu’ensuite, après avoir poussé un graaaaand soupir de soulagement, qu’elle vérifie chacune de ses articulations, récite son alphabet à l’endroit et à l’envers, se remémore  la date, l’heure et ce qu’elle a mangé ce matin (pour vérifier ses fonctions cognitives, sa situation dans le temps et sa mémoire)

Ben quoi… ya des priorités, dans la vie!!!

PS: Au fait, tous les résultats de ces tests maison étaient très corrects…  personne n’était blessé et par chance, j’étais seule dans mon auto.  Ma voiture est due pour une bonne job de carosserie par contre… et je vais me balader en voiture louée pour un bon 3-4 semaines. Quelle joie.

MirrorMask – Neil Gaiman et Dave McKean

Résumé
« Écoute ces enfants, dit Maman.  Ils veulent tous s’enfuir pour joindre le Cirque. 

Laisse-les faire, dis-je.  Je veux m’enfuir pour joindre la Vie Réelle. »

Commentaire
Bon, je ne sais pas ce qui s’est passé avec ce livre illustré pour la jeunesse, mais disons que lui et moi, ça n’a pas vraiment cliqué.  En fait, je me dis que peut-être qu’en raison de ma grippe, mes facultés mentales étaient affaiblies parce que je n’ai STRICTEMENT RIEN COMPRIS!!!   Mais là, vraiment rien!  Ce que je retiendrai du livre, c’est que les rêves font parfois peur!!  Pas transcendant, comme message, non??

En fait, MirrorMask, c’était au départ un scénario, qui a été transformé en film il y a quelques années.  Et seulement ensuite, il y a eu le livre.  Et ça se sent, mais là, vraiment.  Tout au long du livre, je n’ai eu que quelques flashes, quelques images, des scènes un peu pêle même où il manquait les transitions qui m’auraient permis de m’y retrouver.  Peut-être que si j’avais vu le film…

Mais bref, voilà ce que j’ai compris de l’histoire.  Helena a 15 ans et vit dans un cirque avec sa famille et voudrait avoir une idée de la vraie vie, quand soudain, sa mère tombe malade.  Et une nuit, elle est transportée dans un monde parallèle, son monde imaginaire à elle, où deux mondes s’affrontent sans merci, un monde peuplé de géants, de drôles de chats avec des ailes d’arc-en-ciel et de terribles nuages qui transforment tout en cendres.  Elle rencontrera Valentine (qui est un gars, bizarrement) avec qui elle tentera de trouver le MirrorMask pour ainsi réveiller la Reine Blanche qui est endormie.  Mais il y a la vilaine Reine Noire qui ne l’entend pas ainsi.  Et il y a un Very Useful Book aussi… C’est pas clair?  Non, je sais… mais comme je le disais, je n’ai pratiquement rien compris de tout ça alors c’est normal que je ne sois pas vraiment claire!!

Bref, une déception car les dessins de McKean n’ont pas réussi non plus à me transporter dans ce monde imaginaire.  Peut-être qu’en film, ça marche mieux.   Ici, c’est dépouillé, souvent très simple comme décor… Bref, je n’ai pas été émerveillée, ce qui est assez rare quand Gaiman est derrière le texte.   Pourtant, on sent l’imagination derrière tout ça.  Mais bon…  Il n’y a qu’un moment que j’ai trouvé « cute » à la toute fin!  Une chance que j’avais acheté ce livre à 0,99$ en vente dans mon grand magasin anglo préféré!!!

Donc, appel à l’aide… si quelqu’un sait de quoi il en retourne, sait de quoi on parle, voit des images là-dedans… je suis preneuse!!!  Peut-être apprécierai-je davantage si j’ai les clés de l’énigme!!

4,5/10

Tag! 6 choses quotidiennes sans importance.


Hmmmm… je me demande bien comment je vais faire pour écrire des choses sans importance!  Jaaaaamais je ne vous abreuve de petites aventures sans la moindre importance, n’est-ce pas??  Je n’oserais pas!!! :))  (bien comprendre l’ironie sous-entendue, ici!!)

Je reprends donc ici le tag que m’ont refilé Emmyne et Hambre qui me demande de révéler 6 trucs sans importance mais qui font partie de mon quotidien.    Je dois ensuite refiler à quelques personnes, mais je ne sais pas trop combien!!  

Alors allons-y pour une énumération sans importance de mes bizarreries quotidiennes!! 

1)  Je suis complètement accro (pour ne pas dire droguée) au Pepsi Diet (ou Coca light, comme vous dites outremer… ça m’a pris une bonne semaine avant d’être capable d’en commander en Europe sans me faire regarder comme si j’étais une extra-terrestre!!  J’ai aussi appris que certaines « marques-maison » étaient moins… délectables que d’autres!!  Mais revenons au quotidien!) et je fais fréquemment frémir d’horreur les copains et les copines quand ils me voient en boire le matin!  Quoi, c’est une façon comme une autre de se procurer de la caféine, non??

2) Je mène un combat quotidien avec le déneigement de mes deux escaliers et de mon entrée.  L’hiver, ça devient une obsession, surtout lorsque j’attends des colis (faut savoir que mon facteur a peur de la neige… s’il en reste 3 flocons sur les marches, jaaaaamais il n’oserait les monter!!!  C’est sooo dangerous!!).  Quand je me réveille la nuit et que je sais qu’il neige, je fais de l’angoisse à l’idée de devoir pelleter ma looooongue entrée le matin suivant… ainsi que mes escaliers.  Le plus souvent, je finis par ne déneiger que « L’escalier du facteur » et je monte « mon » escalier, celui que j’utilise tous les jours à travers un banc de neige de 6 pieds… jusqu’à ce qu’une bonne âme (ou un ami tanné de devoir mettre son habit de neige pour venir me voir) décide de gratter le dit escalier!

3) Je suis terriblement traîneuse le matin.  Je me lève à des heures pas possibles (max 5h du matin… gros max) et je trouve quand même le moyen d’arriver juste-juste-juste à l’heure au bureau et ce, chaque matin! 

4) Je traîne toujours 2 sacs et ce partout où je vais.  Ma sacoche régulière (pleine parce que je suis une fille… et qu’il faut définitivement que je fasse le ménage si je veux trouver les factures concernant ma dernière formation que je dois me faire rembourser d’ici la fin de l’année financière) et un sac – variable – contenant le livre en cours ET un prochain livre au cas où je finirais le premier.  Peu importe où je vais, même si je sais pertinemment que jamais je n’aurai 3 minutes pour lire, j’ai toujours, toujours un livre sur moi!!!

5) Je ne sais pas comment faire fonctionner ma télévision – et ses 6 télécommandes.  Un ami a eu pitié de moi et a maintenant identifié celle du DVD pour que je puisse peser sur « play » quand j’écoute mes films et mes séries télévisées (idéalement presque tout d’un bout) mais c’est tout ce que sais faire avec cet énorme machin qui encombre mon salon!  Après plusieurs tentatives infructueuses pour m’apprendre à ouvrir la télé avec une télécommande, la  bonne âme qui tentait désespérément de parfaire mon éducation télévisionnienne a fini par déclarer: « Ok, on va faire ça simple… tu te lèves et tu vas l’ouvrir direct sur la télé… c’est ce piton-là!! »  C’est que ça impliquait 2 télécommandes et de peser sur quelques pitons bizarres pour remettre le tout en mode DVD après… bref, beaucoup trop compliqué pour moi!!!  Bref, si vous voulez écouter les nouvelles, ce ne sera pas chez moi parce que je n’ai aucune idée comment faire… à moins que vous les ayez sur DVD!

6) Je tente presque tous les soirs de lire « quelques pages de plus » malgré le fait que je tombe de sommeil.  Ca, c’est si le livre est bon, bien entendu!!  Et c’est ridicule parce que je sais pertinemment que dans ce temps-là, je n’ai AUCUN souvenir de ce que j’ai lu le lendemain et que je dois tout recommencer quand même!  Mais c’est plus fort que moi, je le fais pareil!!

Voilà… même avec ce thème, je n’ai pas réussi à faire court, c’est tout dire!!!  J’espère que je ne me suis pas trop répétée (j’ai aussi une certaine tendance à radoter!!) et que je n’ai pas endormi tout le monde!!!)  Je vais donc tagguer Pimpi (c’est un véritable acte d’amitié de ma part… comme ça tu pourras avoir un billet supplémentaire quand tu seras plongée dans les presque 800 pages de Drood!!), Jules, Karine (et ses livres) et miss TVLess.  Aucune obligation, bien entendu!!!  C’est juste si ça vous tente!

Fevre Dream (Riverdream) – George R. R. Martin

Résumé coup-de-coeur.gif
« Quand Abner Marsh, capitaine de bateau à vapeur aux prises avec des problèmes financiers, reçoit une offre de partenariat d’un riche aristocrate, il se doute qu’il y a quelque chose de louche là-dessous.  Quand il aperçoit Joshua York, pâle, les cheveux blonds presque blancs, les yeux d’acier, il en est certain.  York se moque bien que l’hiver glacial de 1857 ait démoli tous les bateaux de la flotte de Marsh sauf un.  Il se moque bien aussi de ne pas récupérer ses investissements avant au moins dix ans.  Yors a ses propres raisons de vouloir voguer sur le Mississippi.   Mais Marsh ne doit pas poser de question, quelque bizarres, arbitraires ou capricieuses ses demandes peuvent sembler.

Marsh avait prévu de rejeter l’offre de York, qui semble représenter à la fois secrets et dangers.   Mais la promesse d’un nouveau bateau grandiose – combinée avec la force du regard de Joshua York – le font changer d’avis.  C’est lors du premier voyage de son nouveau bateau, le Fevre Dream, que Marsh réalise qu’il s’est embarqué dans une aventure plus sinistre qu’il ne l’aurait cru. »

Commentaire
Je sens que ce livre va entrer dans le panthéon de mes incontournables!  Même malade comme un chien, j’ai passé une nuit presque complète éveillée pour le terminer!   C’est toujours un signe, dans ce temps-là!

Fevre Dream, c’est le nom d’un bateau à moteur grandiose, bateau rêvé par Abner Marsh, homme du fleuve, né pour être capitaine de bateau à vapeur.  C’est d’ailleurs dans cette univers mouvant que nous pénétrons avec ce roman; un univers où les rivières sont grouillantes de majestueux bateaux à vapeur qui transportent marchandises et passagers sur les rivières américaines.  Oui, c’est une histoire de vampires, une histoire de vampires bien différente où ce mythe est repris de façon originale, du moins selon moi.  Ici, point de transformations, point d’ail, de pieux ou de crucifix.  Deux races différentes, plutôt.  Et selon certains, l’une serait faite pour dominer l’autre.   Et comme ce livre se passe juste avant que la guerre de Sécession n’éclate, le parallèle avec l’esclavage, le concept de supériorité, de domination d’une race sur une autre, est tout à fait à propos.  En effet, comment ne pas être choqué par la façon dont certains vampires parlent des humains (j’imagine que ça doit être traduit par « le bétail » en français)… 

Cette histoire, c’est celle d’Abner et de Joshua York, héros chacun à leur manière, nourrissant chacun des rêves de grandeur.   Ici, pas d’histoire d’amour soooo cute, c’est une histoire qui implique majoritairement des hommes dans un monde d’hommes aguerris qui affrontent la rivière et ses périls quotidiennement.  Joshua, héros imparfait, rempli de doutes, de questionnements, qui veut à tout prix sauver son peuple quitte à être défait, humilié à répétition.  Joshua qui a trouvé un moyen d’être délivré de la soif rouge, qui pousse ceux de sa race à tuer pour boire le sang de leurs victimes.   Mais est-ce la bonne solution?  La cohabitation avec les humains est-elle possible?  Quant à Abner, qui pense lentement mais n’oublie jamais rien, il fascine par son courage, par ses rêves, par sa loyauté.  Ces deux personnages m’ont beaucoup plus, il va sans dire. 

Et nous avons aussi un méchant bien méchant, le Maître du Sang depuis un millénaire, qui confronte Joshua dans ses croyances et dans sa quête.  C’est à ce combat sans merci que nous assistons pendant une bonne partie du roman.  Et tout ça dans cet univers qui fait maintenant partie de l’histoire ancienne, saturé d’humidité, sur ces fleuves qui grouillaient alors de vie jour après jour.  J’ai parfaitement ressenti son rythme, le côté glauque et noir des nuits sur le fleuve.  J’ai été baignée dans cet atmosphère – le langage utilisé aidant énormément.  On en vient presque à s’attacher aux bateaux, c’est pas mêlant!!

Juste une question pour ceux qui l’ont lu en français… est-ce que le bateau s’appelle « Riverdream » en traduction?  Parce que le titre du livre (et le nom du bateau, nommé d’après le fleuve qui se nommais ainsi à l’époque) se prononce exactement comme « Fever Dream », qui fait référence à la fois à la fièvre des rêves et des idées de grandeur, la fièvre jaune, la fièvre sanglante des vampires, la fièvre de la guerre… bref, je me demandais si c’était aussi évocateur en français. 

Un coup de coeur, donc!

9,5/10

Parce que nous savions que nous serions jalouses…

C’est le grand jour, aujourd’hui, c’est le dévoilement du swap « Love is all around » de Fashion et Stéphanie.  À mon grand désarroi, j’ai joué la carte de la raisonnabilité (eh oui, parfois, ça m’arrive) et je ne me suis pas inscrite pour des raisons purement financières (si vous avez eu maille avec la poste d’ici depuis quelques temps, vous aurez une idée pourquoi… je suis en train de me dire qu’au prix où ça coûte maintenant, je vais attendre d’avoir 8 paquets à envoyer et je vais aller les porter en personne en France, ça va coûter le même prix.  Et ce n’est pas une blague, pour des paquets « type-swap »!  Je magasine les billets d’avion au moment d’écrire ce billet – note: nous ne sommes pas le 14 février au moment où j’écris ces lignes! – alors je sais!!!). 

Sauf que bon… je pleurais tristement sur mon sort en me disant que le 14 février, je risquais d’être bien tristounette à la lecture des billets-swap… et imaginez-vous que Pimpi avait exactement les mêmes réactions que moi, pour les mêmes raisons!!!  Comme nous avions prévu nous voir fin janvier, nous nous sommes fait un petit « échange-à-thème » maison, en changeant les règles pour diminuer le coût et faire « fitter » le tout dans nos budgets post-Noël: trois romans: un roman sur la Russie, un livre style chick-litt et un coup de coeur!  Et du thé, aussi.  Bref, on est un tout petit peu dans le thème du swap qui nous a inspirées… mais pas tant, pour finir… à force d’échanges mails, on a digressé pas mal!!!

Nous nous sommes donc retrouvées fin janvier dans une maison de thé montréalaise (que j’ai beaucoup aimée, d’ailleurs… j’y retournerai certainement dans mes prochaines visites!) pour placoter et échanger nos sacs-cadeau!  Le temps a passé drôlement vite, d’ailleurs!   Il nous a d’ailleurs fallu remettre ça 2 jours plus tard pour un thé chez elle, où la vilaine fille en a profité, sous prétexte qu’elle avait oublié la carte la première fois, pour carrément doubler le nombre de livres!!!  Va falloir que je prenne ma revanche un jour!!

Voici donc ce que j’ai reçu lors de ce non-swap!


La reine Margot – Alexandre Dumas
L’un des livres préférés de Pimpi, que j’ai hâte de lire.  Il me semble d’ailleurs avoir vu son château lors de ma visite en France cet été… ou alors passé près de ce qui a été son château… mais il faudrait que je fouine dans mes notes pour savoir où exactement, ma mémoire fait défaut et vous pouvez deviner que les dites notes sont loooongues et pleine de digressions!!!  Je me rappelle bien les lieux mais je devient mélangée dans les personnages!

The Boy Next Door – Meg Cabot
Le roman chick litt, que Pimpi a beaucoup aimé et qui l’a beaucoup fait rire!  Comme je suis dans une passe « lectures légères », ça devrait me plaire!

The tsarinas’s daughter – Carolly Erikson
Le thème « Russie »!  Une histoire romancée au sujet d’une héritière des Romanov, sujet qui me fascine depuis longtemps.  J’ai bien hâte de voir à quoi ça peut ressembler!!

Michel Strogoff – Jules Verne
Un incontournable, paraît-il!  De Verne, je n’ai lu que « Le tour du monde en 80 jours » et comme il paraît que c’est génial, je suis tout à fait partante pour lire autre chose!

Les deux premiers tomes de Vampire Knight
Parce que bon, je les cherche depuis une éternité… et que je l’ai dit!!! :))

Côté thés, deux thés qui sentent très, très bon!  Le thé des concubines et le mélange de thé chai de la maison de thé où nous sommes allées.  J’ai d’ailleurs pu y goûter chez Pimpi et il est vraiment délicieux!! 

Finalement, une soooo cute petite carte (so pink aussi) toute douce ainsi que des mouchoirs de Kitty qui lui ont fait penser à moi, pour une raison étrange!!!

Un énorme, énorme merci à Pimpi pour ce non-swap!!  J’ai vraiment été gâtée et en plus, les échanges qui l’ont précédé ainsi que la soirée ont été vraiment agréables!!  Le problème pour le choix des livres, c’est que j’avais trop d’idées!  Il faut dire que nous avons souvent des goûts communs, Pimpi et moi alors ça aide!  Comme elle m’a surprise en librairie à acheter le dernier livre de son cadeau (vous pouvez vous imaginer à quel point c’était dernière minute, notre affaire), j’ai été OBLIGÉE d’acheter deux bouquins pour le camoufler pendant le reste du magasinage (un dessus et un dessous)!!  Donc, les tomes 2 et 3 de Georgia Nicolson achetés à Montréal ne comptent pas!  Vous comprenez, maintenant??

Merci encore!! 🙂

1979 – Jean-Philippe Blondel

Résumé
« 1979. Quatre chiffres peints en rouge sur un mur décrépi.  Et tant de combinaisons envisageables.  Est-ce une date clé?  Un code confidentiel?  Une mauvaise blague?  Une menace camouflée? Une invitation au voyage?  Ou encore un signe du destin?  Rien de tout cela.  Et un peu tout à la fois.  Aux yeux, entre autres, de Virginie, Arnaud, Julien, Hervé, Paul, Elizabeth ou Annie.   Respectivement maman rêveuse, jeune garçon perturbé, tagueur rageur, médecin au bout du rouleau, assassin repenti, chagrin d’amour ambulant ou propriétaire très en colère.  Et tous plus ou moins bouleversés par cette étrange date surgie de nulle part puis qui disparaît un beau jour, emportant avec elle un drôle de secret… »

Commentaire
C’est Caro[line] qui a joint ce livre à la gentille carte de Noël qu’elle m’a envoyée!  Depuis le temps que je voulais lire un roman de Jean-Philippe Blondel!!!  J’ai donc ouvert ce livre devant le poele, au chalet de ski, entre deux descentes et deux verres de vin chaud (après les descentes, le vin chaud, quand même!!  Avec tout le potentiel-catastrophe que je porte en moi, il est hors de question que je me balade sur les pentes à moitié chaude… avec une veste de patrouille en plus!!  Ce serait la rencontre intime avec un arbre assurée!!!) et j’ai beaucoup aimé!  Bon, ok, j’ai eu un peu de mal au début à bien situer les narrateurs (il y en a quand même plusieurs différents, et ils reviennent d’une partie du roman à l’autre) mais ça, je ne sais pas trop si c’est ma faute ou la faute au vin chaud!!

1979, c’est un roman divisé en quatre parties.  1. 9. 7. et 9, le chiffre indiquant le nombre de narrateurs qui vont suivre.  Lorsque le tag « 1979 » apparaît sur un mur, il amène ceux qui le voient à se remémorer cette année 1979, marquante pour certains, moins pour d’autres.  Sauf que quand on prend le temps de réfléchir, presque tout nous ramène à l’essentiel, même les chiffres.   Les personnages se construisent progressivement sous nos yeux, les liens entre eux aussi, liens souvent ténus.  Ils seront tous, à leur manière, interpellés, hantés par ce tag.   J’ai beaucoup aimé la construction et le déroulement de l’histoire, la découverte de ce qui se cache sous les carapaces et la narration qui semble éclatée mais qui, finalement, forme un tout bien cohérent.   Chaque chapitre est un court monologue intérieur et j’ai beaucoup apprécier entrer dans la tête de ces personnages, tous bien écorchés et tous bien différents de moi.  J’ai aimé le cheminement qu’a provoqué cette inscription dans ces gens « ordinaires », tous un peu – ou beaucoup – tristes ou termis par la vie.  Un roman dans les tons de gris mais qui m’a beaucoup plu, probablement raison de ça. 

Les seuls moments que j’ai moins appréciés sont les chapitres narrés par le jeune tagueur, probablement très réalistes mais qui m’atteignent moins, probablement à cause de sa façon « populaire » de s’exprimer, remplie de termes que je me connais pas vraiment et qui n’ont pas vraiment de connotation pour moi.  Question culture, sans doute.  Je ne sais pas pourquoi, il n’a réussi qu’à m’énerver plus qu’autre chose alors que ce type de personnage passe généralement assez bien de coutume. 

Toujours est-il que j’ai maintenant bien le goût de découvrir d’autres titres de cet auteur, en particulier Juke Box et Accès direct à la place qui semblent très agréables.  Et l,autre, aussi, avec les montres de Dali en couverture… Bref, il va falloir que je les lise tous!  Merci beaucoup Caro[line] !!!

8/10

Toi, lumière de ma nuit – Christian Grenier et Krystal Camprubi

Résumé
« Chaque matin, Onir se réveille dans un pésent différent: une Terre de cauchemar qu’il doit apprivoiser le temps d’un petit jour.  Égaré dans mille réalités, condamné à y vivre, Onir retrouve chaque nuit un rêve familier où il serait le prince des songes.  Là, au sein d’un Eden perdu, la belle Selna l’attend: un repère dans le labyrinthe de ses jours, une Lumière dans sa nuit!

Onir saura-t-il se libérer des Réels, franchir les Quatre Territoires et retrouver ce monde dont Selna et lui étaient les maîtres?

Commentaire
Ce livre, ma première expérience en terme de roman graphique, m’a été envoyé par Emmyne suite à ma participation à son jeu questionnaire de Noël.   (merci Emmyne!!)  En fait, c’est bien davantage qu’un roman illustré car il a vraiment été créé à quatre mains et est le fruit d’une collaboration entre l’auteur et l’illustrateur; les images et le texte ont ici une valeur égale. 

On y rencontre donc Onir – dont le nom devrait nous pister un peu – qui se réveille dans un monde différent chaque jour et qui erre dans ces Réels où il ne peut pas, ne veut pas s’ancrer.  C’est alors que dans ses rêves lui apparaissent des personnage fantastiques, une farfadette du nom de Jadeth et une gardienne mystérieuse, qui lui laissent entrevoir sa véritable identité; le prince des Songes.  Mais il devra traverser plusieurs épreuves pour revenir maître de ce monde. 

Nous nous retrouvons donc dans un univers onirique où tout change au gré du rêveur, où les dragons rapetissent, où les apparences sont trompeuses.   La trame du récit est assez classique; une conte d’aventures où le héros doit affronter à la fois des créatures magiques que lui-même et retrouver son identité.   Les Réels, le quotidien, la technologie représentent le méchant, la facilité et le rêve un idéal.  Comme j’aime beaucoup les contes, je l’ai trouvé agréable à lire.  Mais ce sont surtout les illustrations qui m’ont charmée!  Chaque double planche est une planche magnifique qui nous permet de jeter un coup d’oeil dans ce monde onirique où le personnage principal veut retourner pour retrouver son grand amour.  On y retrouve des peintures, des dessins au crayon (ou au fusain), des enluminures…  (je ne connais rien à l’illustration ou la peinture, est-ce que ça paraît??)   J’ai beaucoup aimé le style de l’illustratrice qui réussit à réellement faire vivre les personnages et ce monde changeant. 

Pour en avoir une idée, vous pouvez consulter le site du livre ici!  La section « images » contient plusieurs pages à feuilleter!  Le billet d’Emmyne aussi, vous donnera une meilleure idée!

À un moment, je me suis vraiment demandé si nous n’étions pas face à un jeune qui sombrait graduellement dans la folie en abandonnant le monde réel pour se laisser emporter par son délire et son monde à lui mais non… nous sommes finalement dans le fantastique (ou la fantasy… je ne démêle jamais les deux).  J’y ai vu une jolie réflexion sur l’importance de continuer à rêver…

C’est donc une très belle découverte que ce livre – et cette collection!  Je remercie grandement Emmyne de me l’avoir fait découvrir!!

Le coeur cousu – Carole Martinez

Résumé coup-de-coeur.gif
« Écoutez, mes soeurs!
Écoutez cette rumeur qui emplit la nui!
Écoutez… le bruit des mères!

Des choses sacrées se murmurent dans l’ombre des cuisines.  Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d’épices, magie et recettes se côtoient. 

Frasquita Carasco a dans son village du sud de l’Espagne, une réputation de magicienne, ou de sorcière.  Ses dons se transmettent aux vêtements qu’elle coud, aux objets qu’elle brode.   […] Plus tard, la voilà condamnée à l’errance à travers l’Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus – ou accablés – de dons surnaturels… »

(Extraits du 4e de couverture)

Commentaire

Je sens que mon billet en sera un complètement décousu, complètement dépourvu de substance (bon, ok… va dire encore plus dépourvu de substance qu’à l’habitude!) parce que je reste sans voix devant ce roman foisonnant, cette histoire merveilleuse et cette écriture magique.  Vraiment.  J’ai réellement dégusté ce roman pendant les derniers jours, j’ai bu les mots de l’auteur, me suis laissée transporter par les images d’Andalousie, par les déserts immenses.  Ce livre, à moitié conte, nous berce de légendes, celles des femmes, magiciennes chacune à leur manière.  On parvient presque à entendre la conteuse qui nous les fait vivre dans l’obscurité, au coin d’un feu.   Bref, au cas où je n’aurais pas été claire, j’ai adoré! 

C’est l’histoire de Frasquita Carasco qui nous est raconté à travers la plume de Soledad, sa fille, la mal aimée, vieillie en en jour, à qui « l’encre est venue quand il n’y a plus eu de larmes ».   Soledad, dont la future solitude a été lue dans sa paume à la naissance, raconte sa mère, couturière magicienne qui recoud les tissus et les êtres, sa soeur lumière, sa soeur conteuse, sa soeur assassine, sa soeur oiseau, son frère aux cheveux rouges.   Et il y a deux vieilles sages, un homme-coq, un ogre, des révolutionnaires, et bien d’autres.   Le roman est divisé en trois grandes parties qui relatent une époque de la vie de cette famille.  Les courts chapitres (tour à tour drôles, tragiques, cruels ou touchants) qui les composent pourraient presque à eux seuls constituer une légende orale forment un tout très émouvant, rempli d’amour et de désespoir.  J’ai vraiment, vraiment été emportée. 

Ce récit foisonnant, rempli d’anecdotes et d’images, que j’ai refermé à plusieurs reprises afin de fermer les yeux et me remémorer les images, m’a transporter dans cet autre temps, dans cette autre époque.  Sous mes yeux, ces personnages ont vécu.  On y sent le souffle du désert et le vent de révolution qui soufflait sur l’Espagne.    Et il est rare que je m’extasie à ce point sur le style d’un roman mais cette fois, la plume de l’auteure m’a fait vibrer de façon remarquable.  Lyrique mais jamais obscure.  J’ai dû noter 50 phrases!!!  Bref, un livre que je relirai certainement, encore une fois, les soirs, devant un feu de foyer (ou de camp, dépendant de la saison), au son d’une musique flamenco…

Méga coup de coeur!

10/10