Présentation de l’éditeur
« Anne Erlich, conseillère en orientation, sait trop bien que les praents des jeunes qui fréquentent son école secondaire de la banlieue New Yorkaise s’attendent à ce que leur progéniture entrent dans une université de l’Ivy League. Ce fait à lui seul suffit à tester les limites de sa patience et de sa santé mentale. Mais il y a aussi le problème posé par le père d’Anne, qui a dilapidé la fortune familiale. Quand ils sont forcés de vendre leur maison, qui d’autre que Ben Cutler entre en scène! Ben Cutler, le prétendant que la famille d’Anne a rejeté en raison de ses origines humbles. Maintenant, Ben est millionnaire… et fiancé. Après 13 ans, est-ce trop espérer que le premier amour d’Anne l’aime encore? »
Commentaire
Ce livre se veut une réécriture moderne de Persuasion, de Jane Austen (après le résumé d’en haut, difficile de ne pas deviner quand on a lu le roman!!). C’est d’ailleurs la seule raison du nom d’Austen dans le titre parce qu’à part une citation ou deux, l’auteure elle-même n’a aucun rapport dans l’histoire. Probablement que ce nom est là pour attirer des maniaques comme moi qui sautent sur tout livre où elles voient écrit le nom d’Austen!! Et voyez-vous, ça fonctionne!
Bon, avertissement, je n’ai pas vraiment aimé le livre. J’ai aimé les 50 premières pages et ensuite, je me suis lassée mais pour une raison bizarre – sans doute parce que je suis rigide – je me suis rendue jusquà la fin! Je vais essayer de ne pas être trop mordante parce que j’ai lu de bonnes critiques sur les blogs anglophones mais je n’ai teeeellement pas accroché!!
Alors allons-y. Nous rencontrons Anne, 34 ans, célibataire qui n’a jamais oublié son premier amour, à 21 ans, d’une durée de huit mois, duquel elle a été détournée par sa famille riche qui ne le considéraient pas assez bien pour elle. Bien entendu, elle ne l’a jamais oublié et il n’y a jamais eu personne d’autre que lui. Bizarrement, ce qui semble sooooo romantic sous la plume de Jane Austen m’est apparu sorti d’un roman Harlequin ici. Et bien entendu, il revient, self-made millionnaire, toujours aussi beau, et elle a encore des papillons juste à le regarder. Le problème? On ne le voit presque pas, le fameux Ben!! Allé jusqu’au milieu du livre, Anne l’a vu quoi… 2 fois 5 minutes!! Ils ne se voient jamais seul à seule, jamais longtemps… bref, il aurait pu être plus présent car beaucoup de personnages secondaires le sont plus que lui. Tant qu’à faire l’histoire d’amour avec un grand A, pourquoi pas la faire comme il faut!!
Et Anne a une famille. Comme Anne Elliot, son père est un parfait mondain complètement imbu de lui-même (caricature assez réussie d’ailleurs) et sa soeur lui préfère une amie ex-actrice porno. Il y a aussi Winnie, sa grand-mère (un personnage que j’ai bien aimé, par ailleurs, avec ses manières un peu snob et son côté terre à terre), celle qui a convaincu Anne de ne pas épouser Ben 13 aus auparavant. Et il ya des amis, des collègues, une cousine, un poète dépressif. Bref, beaucoup de personnages effleurés et relativement peu développés.
Anne est conseillère en orientation dans une école secondaire (très parfaite, droite, décidée, fine psychologue) et l’auteure a tenté de reproduire le style ironique d’Austen en dépeignant une infinie procession de parents complètement cinglés et obsédés par les applications à l’université de leur rejeton. Mais vraiment, complètement cinglés. Au départ, j’ai bien aimé et je croyais l’idée bien trouvée sauf que bon… 300 pages d’énumération de collèges, de scores SATs, de AP et Honor courses, ça devient disons… redondant! Très redondant. Et disons que le sort d’une vingtaine d’élèves différents m’est un peu indifférent vu que je n’ai pu m’attacher à aucun. Ni même les démêler d’ailleurs. Bref, une bonne idée, qui s’appliquait bien à un roman d’Austen revisité, mais qui a été selon moi surexploitée.
Et la fin… déjà que l’aboutissement du segment Anne et Ben est légèrement guimauve (on dirait deux adolescents), le petit speech à l’école m’est apparu carrément de trop (pour ne pas dire carrément quétaine). Bref, très dispensable selon moi. Très, très dispensable.
Plaisir de lecture: 4/10