Présentation de l’éditeur (en partie)
« Vienne, 1903. Interrompu au milieu d’une valse, l’inspecteur Oskar Rheinhardt doit se rendre d’urgence à l’école militaire de Saint-Florian pour constater la mort, apparemment naturelle, d’un jeune cadet. D’étranges marques sur le corps du garçon poussent néanmoins l’inspecteur à poursuivre l’enquête et à faire à son ami, le psychiatre Max Liebermann, pour le seconder. Interprétations des rêves et tests de Rorschach, tous les nouveaux outils psychanalytiques leur seront utiles pour sonder les sombres secrets de cette école… […]
Commentaire
Bon, je vais commencer par un peu de chialage avant de vraiment parler du livre. J’adore les éditions 10/18. Vraiment. J’aime le format et j’aime aussi leurs choix de livres. Je les aime même assez pour parfois lire des livres en traduction quand ils sont publiés chez eux. Mais là, franchement, il ne faut pas lire le 4e de couverture jusqu’à la fin (je l’ai d’ailleurs coup) car il révèle carrément des choses qui ne sont dites qu’à la toute fin. Je ne comprendrai jamais ce procédé… Mais bon, revenons au roman.
Ce livre est donc le troisième de la série « Les carnets de Max Liebermann », un psychiatre viennois du début du 20e siècle qui est impliqué dans les enquêtes de son grand ami, le policier et baryton Oskar Rheinhardt. J’ai adoré les deux premiers et ce troisième tome se poursuit dans la même veine. On le lit pour l’enquête, bien sûr, mais ce n’est pas pour moi l’attrait principal. C’est Vienne, que j’aime surtout dans ce roman, avec ses quartiers, ses places, ses cafés et ses pâtisseries. Et comme Vienne est dans mes intentions de visites fin 2010 ou 2011, ça m’intéresse encore plus! Tiens, d’ailleurs, si je veux trouver des copines pour y aller, il faudrait que j’offre cette série alentours de moi!!! Je suis certaine que ça fonctionnerait!
Dans ce livre, Max (que je suis à la veille de réclamer comme ma possession) commence à admettre de façon toute analytique ses sentiments pour Miss Lydgate quand soudain… mais bon, je ne dirai pas ce qui arrive pour ne rien gâcher… mais disons que cette histoire ne se fait pas toute seule. Cette histoire l’amène à réfléchir sur la jalousie et à discuter avec Freud à quelques reprises, encore. Ici, on voit le test de Rorschach qui apparaît graduellement, on assiaste à la naissance de certaines théories psychanalytiques… le tout sur un fond de culture, de musique et de sucreries.
L’enquête en soi a plusieurs facettes, est pleine de rebondissements sans être haletante. C’est que ce sont des gentlement, nos détectives! Si je trouve passionnantes les réflexions et les déductions de Liebermann, c’est quand même parfois juste à la limiiiiite du capillotracté… mais bon, parce que c’est Maxou, on pardonne, hein! Disons que je compatis un peu avec le pauvre Oskar qui n’y voit que du feu. L’école militaire fait peur non pas par ses méthodes militaires mais plutôt philosophiques… Faire lire Nietzche et son « Ainsi parlait Zarathoustra » à des jeunes peut avoir des effets assez pervers, ce qui est démontré dans ce livre à travers quelques personnages qui font carrément peur. L’interprétation des jeunes dans le roman est extrême et l’application est ma foi effrayante… Bref, à méditer.
Un livre qui nous fait entrer de plein pied dans la vie sociale et culturelle de la vienne d’il y a un peu plus de 100 ans à travers le quotidien et les habitudes de personnages ma foi fort attachants. L’ambiance est très réussie… un très bon moment de lecture, encore une fois. Il me faut la suite maintenant!
C’était une lecture commune avec Maijo.