C’est bien entendu l’idée de l’art et d’avoir un petit cours d’histoire de l’art qui m’a fait choisir ce roman. Et c’est d’ailleurs cette partie que j’ai aimé dedans. À croire que je me connais hein!
De quoi ça parle
Mona a dix ans. Un jour, dans sa cuisine, elle va perdre la vue. Comme ça. Soudainement. La crise va passer et avec l’ombre de la cécité qui pèse, son grand-père Henri décide de lui montrer une oeuvre par semaine, question de lui faire voir la beauté avant qu’il ne soit trop tard.
Mon avis
J’ai souvent lu des avis dithyrambiques sur cette oeuvre, traduite dans plusieurs langues et écrite par un historien de l’art. Quant à moi, je comprends le processus et l’idée de l’auteur : vulgariser l’art à travers une conversation accesible et le regard naïf d’une enfant. Cette partie était passionnante. Si je trouvais ça très basique au départ comme exploration de l’art, le choix des oeuvres est selon moi très judicieux, alternants le très connu et des oeuvres moins connues d’éminents artistes, Je l’ai écouté avec les oeuvres sous les yeux et j’ai adoré les descriptions, les propositions d’analyse, tout en pouvant rechercher les détails dont nous parlait. Bref, toute la partie apprentissage est très chouette et je recommande sans crainte à tous ceux qui ont envie d’en apprendre davantage au sujet de l’art et de l’histoire de l’art. Le tout est bien situé dans l’époque et dans les divers courants artistiques… donc, très bien fait.
Par contre, le reste… je ne sais pas. Certes, la relation entre le grand-père et sa petite fille est belle mais je n’ai pas cru à cett enfant trop parfaite, si intelligente, si spéciale. J’ai donc eu du mal à être touchée par son histoire. J’ai eu tout au long du roman l’idée que l’histoire était faite pour mettre les oeuvres en avant et non l’inverse. Un accessoire, quoi. Du coup, je suis restée extérieure, j’ai très rapidement vu de quoi il s’agissait et je n’ai pas ressenti l’émotion que la plupart des gens ont vécue à cette lecture. Il y a des secrets de famille, des non-dits, mais c’est très gros et un peu cousu de fil blanc. J’ai aimé chercher la particularité de « la petite voix » par contre!
Chaque chapitre se ressemble par sa structure. Une visite au musée, une description de l’oeuvre, une discussion et une petite « leçon » à la fin, le tout entrecoupé de scènes du quotidien de Mona et de sa famille. Le côté « morale », vous le devinez, m’a moins plu et je ne suis pas très fan des leçons de vie mais – miracle – je n’ai pas été harassée non plus, contrairement à d’habitude. Alleluia! Bon, les applications de la si extraordinaire Mona m’ont fait lever les yeux au ciel… mais je pense être très seule de ma gang!
À lire si vous avez envie d’un petit cours d’histoire de l’art!