Top Ten Tuesday – 35 – Les raisons qui font que j’aime un blog de lecture

Top Ten Tuesday 2

(idée originale de « The broke and the bookish« .  En français chez Iani.)

 

J’avais dit sur FB que je le ferais… voilà, je l’ai fait!

 

Comme certains me l’ont fait remarquer, présentement, j’ai du temps.  Du temps et pas beaucoup de concentration.  Alors que fais-je?  Je prends le temps de me balader sur les blogs, anciens et nouveaux.  Et comme je l’ai dit sur la page FB, je réalise que je suis une fille super fidèle dans mes visites bloguesques!  Quand j’aime, j’aime!  Mais là comme, je le rappelle, j’ai du temps, mon vagabondage se diversifie dans toutes les catégorie de mon imposant Google Reader.  Je me suis donc amusée à me poser la question : « Qu’est-ce qui fait que j’aime un blog de lecture? ».  Et aussi « Qu’est-ce qui fait que soudain, je décide de placer un blog qui était dans « Nouveaux, à classer » dans mes favoris ou autre. 

 

Oui, je n’ai rien à penser.  Je suis d’accord.  🙂

 

Donc voilà, j’en fais un Top Ten Tuesday, chronique que j’avais lâchement abandonnée depuis plusieurs semaines pour cause de « j’ai déjà fait ce thème avant que le RV devienne officiel en français ». 

 

Et vu que le but n’est surtout pas de bitcher quelque pratique que ce soit (je me veux adepte du vivre et laisser vivre), j’ai préféré y aller dans le positif.  Toutefois, si par hasard votre blog ne rencontre pas un des points, ne montez pas aux barricades en me traitant de tous les noms, là!   Voyez plutôt ça comme un hommage aux blogs que j’aime.  Et bon, c’est over perso, ce truc.  Ce qui moi me plaît déplaît fortement à d’autres et c’est tant mieux.  Vive la diversité!

 

Donc, ce top ten!

Je reviens sur un blog quand…


1) Le blog a une voix particulière, une personnalité. 

J’aime lire quelques phrases et sourire parce que bon, voilà, c’est telle ou telle, aucun doute là-dessus.  J’aime sentir le blogueur derrière le blog.  J’aime quand il ne s’agit pas juste d’avis anonymes, que l’on pourrait retrouver partout.  Parce que bon, il faut l’avouer, depuis 2 ans, les blogs se sont multipliés!  Alors quand je « reconnais » une plume, tout de suite, ça m’interpelle!  Quand c’est drôle, plus particulièrement!

 

2) Je peux faire confiance à l’avis qui m’est proposé

Et par là, je ne veux pas dire que la personne pense systématiquement comme moi!  Je suis des blogs avec lesquels je suis rarement d’accord de très près!  Mais avec ce qu’ils disent quand ils m’expliquent ce qu’ils ont aimé ou pas, je sais si moi je vais aimer ou non.  Pour ça, of course, il faut un avis plus élaboré que « j’ai pas aimé » ou « c’était trop bien ». Genre, les « pourquoi »!  Ce qui implique qu’ils donnent un avis réel, sans faux semblant ou avis « bonbon ».  Et que quand, par hasard, l’auteur est leur meilleure copine et qu’ils n’ont aucune objectivité, ben, ils le disent!   Et bon, ce genre de « connaissance » d’un blog, ça prend du temps.  De là la présence de plusieurs de mes « dinosaures », ceux qui étaient là avant moi ou qui sont arrivés dans la même période, dans mes favoris!

 

3) Je n’ai pas peur de me faire spoiler aux 3 mots…

Oui, je sais, c’est parfois super difficile de parler d’un roman avec ce qui nous a plu ou non sans révéler quoique ce soit.   Mais certains blogueurs ont un réel talent pour expliquer les choses sans spoiler.  J’aimerais pouvoir le faire aussi bien!  Et quand vraiment, ils n’ont pas le choix, ils avertissent!

 

4) Quand une lecture est mise en contexte

Il y en a que ça dérange mais moi, j’aime tout le blabla « autour » du livre.  J’aime les tranches de vie (je pense que plusieurs auraient pu le deviner hein!), j’aime quand je suis pas en train de lire une personne et non pas un ordinateur. 

 

5) Quand le blogueur ne se prend pas au sérieux

Que voulez-vous, l’humour, moi, ça vient toujours me chercher.  J’aime avoir l’impression d’entrer dans un salon convivial avec un hôte accueillant, qui ne te prend pas de haut et qui ne se prend pas pour l’univers. J’aime quand le blogueur semble aimer bloguer, faire ça parce que ça lui plaît vraiment et pas pour autre chose.   J’aime quand la passion de lire ressort derrière ses propos, qu’il ait aimé ou non! 

 

6) Quand je peux faire des découvertes

En fait, c’est l’une des principales raisons pour lesquelle je lis les blogs!  J’ai lu des petites pépites grâce aux blogs de lecture, des trucs oubliés, des trucs méconnus, des trucs vers lesquels je ne me serais jamais penchée sinon.

 

7) Quand les avis se lit aisément et ne sont pas noyés dans des milliers d’autres trucs

Ok, là difficile de rester juste dans le positif… mais genre, une écriture blanche sur fond bleu pâle, ça va faire que, systématiquement, je ne lirai pas le billet!  J’aime donc les typos standards et tout.  Yep, je ne suis pas une originale!  Ya qu’à voir mon blog  !  (Je dépends de mr Kiki pour les ajustements alors disons que j’y vais mollo!)

 

8) Quand les lectures sont diversifiées

Ça c’est typique de la fille qui aime lire de tout, n’est-ce pas!  J’aime avoir la « surprise » de la lecture quand j’ouvre un blog.  Savoir que la personne lit selon ses envies du moment, peu importe où les dites envies la mènent.  J’aime le côté éclectique, parfois (mais pas toujours) synonyme d’ouverture d’esprit.  (Et là, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit!  Ce n’est pas parce qu’un blog se spécialise dans un créneau particulier qu’il n’est pas ouvert d’esprit, là!  Il y a moyen d’être diversifié aussi, dans « son » créneau!)

 

9) Quand j’ai déjà eu des échanges intéressants avec le blogueur, soit en personne, soit par commentaires interposés, soit sur les réseaux sociaux. 

Je suis une fille « de relations ».  Du coup, quand j’ai discuté avec les gens de quelque façon que ce soit, je deviens systématiquement curieuse!   Il y a longtemps, on m’a reproché de commenter davantage ceux qui commentaient chez moi.  Ben, c’est possible, mais ce n’est pas pour « rendre la pareille ».  C’est plutôt parce que je crée une relation.

 

10) Quand ce sont les copains/copines

Of couse.  Quand ce sont les gens que j’ai rencontrés, une ou plusieurs fois, ceux avec qui j’ai des affinités, que j’aime pour de vrai et dont l’amitié dépasse le cadre des blogs.   Largement.  Ceux qui resteraient si j’arrêtais de bloguer demain matin.  Là, je perds toute objectivité.  Vous me pardonnerez!

 

Et vous, quelles sont les raisons qui font que vous retournez sur u
n blog?  Pourquoi vos chouchous sont-ils vos chouchous?

 

Encore une fois, c’est un avis over perso.  Que personne ne monte aux barricades!  Il en faut pour tous les goûts!

C’est la faute à Abeille!

Images-12-4319.JPG

 

Le week-end prochain, je vais rejoindre miss Abeille pour une fin de semaine de filles à Montréal.   Normalement, je suis super fan de l’autobus pour pouvoir lire en paix (et parce que je ne sais pas me stationner en créneau mais chuuuuut) mais là, étant donné les horaires et les attentes au terminus, je vais prendre ma voiture.  Il a donc fallu que je fasse des provisions, n’est-ce pas!  C’était obligé.  Limite que ça ne comptait pas!  Et là, ma « provision » vient d’arriver!  Ravie je suis.  Et raisonnable, vous ne trouvez pas?

 

Je vous laisse deviner ce qui a pu motiver mes choix! :)))

 

Comme on dit, j’ai de la suite dans les idées!

 

Et, of course, tout est sa faute 🙂

To catch an heiress – Julia Quinn

to-catch-en-heiress.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie… je me suis tannée au milieu)

« Quant Caroline Trent est kidnappée par Blake Ravencroft, elle n’essaie même pas de détromper ce bel agent de la Couronne.  Après tout, elle est en fuite.  Oui, Blake croit qu’elle est une dangereuse espionne du nom de Carlotta de Leon, mais pendant les 6 semaines jusqu’à son 21ème anniversaire, quand elle aura le contrôle de sa fortune, être cachée en compagnie d’un mystérieux ravisseur est terriblement pratique et peut-être aussi juste un tout petit peu romantique. »

 

Commentaire

J’ai découvert Julia Quinn avec la série des Bridgerton et j’ai tout de suite aimé son humour.  Du coup, je n’ai pas hésité à tenter le coup avec ce roman, le premier de la série « ex-spies » qui, je crois, ne compte que deux tomes.  Malheureusement, je ne suis pas vraiment convaincue par celui-ci. 

 

Il s’agit donc de l’histoire de Caroline, 20 ans moins 6 semaines, qui a été baladée de gardien en gardien depuis qu’elle était enfant.  Bien entendu, chaque gardien est plus vilain que le précédent mais le dernier a la palme.  Pour avoir possession de sa fortune, il a ordonné à son idiot de fils, Percy, de la violer.  Pour la forcer à l’épouser.  Rien de moins.  Un amour d’homme, n’est-ce pas. 

 

Voilà donc notre héroïne « on the run » mais pour quelques pas seulement car un espion de la Couronne, Blake Ravencroft, la confond avec une espionne et la kidnappe.  Pour une fille qui veut se cacher pendant 6 semaines, c’est l’occasion rêvée.  Le roman se déroule donc pendant ces quelques semaines.  Surtout les premières, en fait. 

 

Heureusement, le malentendu dure juste assez longtemps.  J’ai été sceptique dès le départ (quelle mise en scène, tout de même…) et si certains éléments sauvent le roman, je dois avouer que dans une romance, quand je crois plus ou moins à l’histoire d’amour et quand je ne m’attache pas vraiment au Mâle avec un grand « M », ça regarde assez mal.  Blake a un fort vilain caractère, une Blessure Profonde et un Sentiment de Culpabilité incroyable.  Bien entendu, notre pimpante héroïne va venir à bout de tout ça, sinon ce ne serait pas une romance.  Mais je me suis vraiment demandé pourquoi il lui plaisait, en fait… mais bon, les Mystères de l’Amour sont impénétrables n’est-ce pas! (Oui, j’ai envie de majuscules, aujourd’hui… fouettez-moi!) (Et là, je vérifie que mon ordinateur ne me fasse pas la même auto-correction que mon téléphone il y a quelques jours… il a en effet remplacé le « ett » par « rr » dans un SMS… le copain en rit encore).

 

Par contre, l’humour du truc me plaît toujours autant.  L’héroïne est complètement barrée et ses idées folles quand elle veut « aider » dans le manoir m’ont fait mourir de rire.  J’imagine juste la face des héros en voyant ses charmantes attentions et je pouffe toute seule.  Ses bonnes intentions sont souvent un peu catastrophiques et j’aime beaucoup son sens de la répartie.  De plus, son « carnet » de vocabulaire me plaît beaucoup.  Charmante héroïne, donc.   Les personnages secondaires (le butler, la cuisinière, James le copain espion) sont aussi très réussis et m’ont beaucoup fait rire.  Si un jour je suis riche et que j’ai un butler, j’en veux un comme ça! 

 

En demi-teinte, donc.  J’ai plus ou moins cru en l’histoire d’amour (je les aimais mieux en train de se chicaner qu’en train de se faire la cour… c’est tout dire), j’aimais mieux le meilleur copain du héros que le dit héros, l’intrigue d’espionnage est juste so-so, le méchant est juste bas,  j’ai eu du mal à le terminer (je les trouvais un peu ennuyants en lovebirds)… bref, pas super convaincue. 

 

Mais la bonne nouvelle, c’est que James, Marquis de Riverdale, est le héros de « How to marry a Marquis ».  Du coup, ça donne envie!  Parce que bon, il me plaît, James!  Contrairement à Blake.

Québec en septembre – F. A.Q.

Mon Québec en septembre

 

Bon, ok, peut-être pas so frequently…. mais asked quand même!  Voici donc quelques réponses aux questions qui m’ont été posées au sujet du Septembre québécois!

 

Suis-je obligé de ne publier QUE du québécois en septembre?

Bien sûr que non!  Moi, je compte le faire, parce que c’est mon défi et que j’ai envie de faire découvrir la littérature de chez nous.  Mais peu importe la quantité!  Vous pouvez participer selon vos envies… et votre pile!  Si vous voulez, vous pouvez aussi parler de romans qui se passent au Québec.

 

En restant dans le thème québécois, puis-je parler d’autre chose que de littérature?

Bien entendu!  Tout est permis.   Cinéma, culture, théâtre, billets voyage, séries, bouffe… n’importe quoi, tant que ça se rapporte au Québec!

 

L’auteur est-il obligé d’être né au Québec pour être considéré?

Non!  Tout auteur ayant habité au Québec à un moment ou un autre de sa vie peut faire partie du challenge.  On ne va pas pinailler!  Un exemple parmi tant d’autres: Aki Shimazaki!

 

Dois-je absolument lire les ouvrages chosis en septembre?

Nope!  Le but, c’est de publier en septembre, pour faire une belle vitrine et donner des idées lecture.  Moi, j’ai déjà commencé.  Je sais, je m’auto-triche.  C’est mal!  Mais je compte bien lire très « Québec » en septembre aussi!

 

Qu’est-ce que je peux poster dans le groupe FB du challenge?

Ben… tout ce qui se rapporte au Québec!  Vous êtes d’ailleurs les bienvenus si vous voulez placer des liens vers vos coups de coeur québécois passés.  Le tout pour donner des idées aux participants!  Bon, jaser pour jaser, c’est permis aussi hein!

 

Est-ce que je peux encore m’inscrire?

Oui!  Les inscriptions resteront ouvertes jusqu’a la fin de septembre.  Vous pouvez le faire sur le billet de présentation.

 

Est-ce qu’il y aura d’autres logos, je n’aime pas celui-ci.

Je vais me forcer un peu et en faire d’autres… ils devraient arriver vers la mi-août ;))

 

Voilà, je pense que ça fait le tour ;))

Vous avez d’autres questions?

The Help (La couleur des sentiments) – Kathryn Stockett

The help coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur (celle de l’édition fraçaise)

« Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité.

 

En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. »

 

Commentaire

Mais pourquoi ai-je attendu si longtemps pour lire ce livre?  Non, en fait, je sais pourquoi.  J’ai acheté le livre lors de sa sortie VO et là, j’ai vu des avis positifs.  BEAUCOUP d’avis positifs.  Puis il est sorti en français, tout la monde a aimé, ça a été la grosse mode… et je n’ai plus eu envie de le lire.  Peur d’être déçue, peut-être.  Mais bref, c’est grâce à une lecture commune que je l’ai sorti du fin fond de ma pile…  et je sens que je ne vais pas être originale, mais j’ai adoré.  Carrément.

 

Ai-je vraiment besoin de présenter ce roman?  Nous sommes dans les années 60 et dans le Mississipi. Là où le racisme ordinaire est devenu un art de vivre.  Skeeter revient de l’université et, au grand désespoir de sa mère, tout ce qu’elle a réussi à décrocher, c’est son diplôme.  Pas de mari.  Notre miss Skeeter veut écrire et c’est lorsqu’elle décroche un boulot au journal local – pour écrire la chronique ménagère – qu’elle commence à parler davantage à Aibileen, la bonne de son amie Elizabeth. 

 

Dès les premières pages, j’ai été captivée par ce roman à trois voix.  Chacune d’entre elles m’a immédiatement interpelée, autant Skeeter, Aibileen que Minny, pour leurs différences et leurs ressemblances malgré tout ce qui les sépare.  Quand Skeeter arrive elle est pleine de bonnes intentions mais totalement déconnectée de la réalité.  C’est que malgré ses ambitions activistes, les idées reçues sont là, bien cachées.  Son évolution est intéressante et j’ai aimé voir évoluer la relation entre elle et Aibileen.  J’ai aimé voir les réticences, ce qui se cache derrière l’apparence, la fierté qui est là, tapie sous les « yes maam » et la terrible crainte qui habite ces femmes victimes de leur éducation et de la société dans lesquelles elles vivent. 

 

Et je ne parle pas que de Minny et d’Aibileen.  Les femmes blanches, mêmes les moins sympathiques d’entre elles, sont aussi prisonnières de ce moule, de cette façon étriquée de considérer le monde qui les entoure.  Cet atmosphère étouffante, remplie de lignes invisibles à ne pas franchir, le l’ai ressentie.

 

Bien entendu, on pourra reprocher certains éléments un peu « bonbon », parfois des côtés manichéens pour certains personnages.   Je n’ai non plus aucune idée de ce qui est réaliste ou non mais ce roman m’a profondément émue, chamboulée.  Non mais ça ne fait pas si longtemps!  J’ai été renversée par les façons qu’avaient les gens de se donner bonne conscience, par ce racisme qui s’infiltrait partout, insidieusement.  Ou carrément par la porte d’en avant.   J’ai aimé entendre Minny et Aibileen, avec leurs expressions.  Je me suis réellement attachée à elle.  J’ai ri et pleuré.  Ri devant « l’awful thing » de Minny, la cour avant de Miss Hilly et le Martian Luther King des histoires pour Mae Mobley.  Pleuré pour Aibileen qui voit changer sous ses yeux les enfants qu’elle a élevés.  Qui les voit devenir comme leurs parents.  Pleuré pour Minny et son quotidien, pour tout ce qu’a été le quotidien de milliers de femmes, peu importe leur couleur.

 

Bref, un très beau roman qui m’a passionnée d’une couverture à l’autre!  J’ai bien envie de voir le film maintenant.

 

Et je vous envoie vers les avis de mes co-lectrices:  Philisine, Adalana, Shelbylee, Bea, Evalire et Choco!

L’aventure des langues en occident – Henriette Walters

l-aventure-des-langues-en-occident.jpgPrésentation de l’éditeur

« Du manxois à l’italien, de l’allemand au sarde, du portugais au néerlandais et au schwytzerbtütsch, une centaine de langues, régionales ou internationales, enseignées ou méconnues, officielles ou non, sont parlées aujourd’hui en Europe.

 

C’est au cœur de cette prodigieuse richesse que nous entraîne ici, en linguiste érudite et en exploratrice passionnée, l’auteur du Français dans tous les sens. Et c’est bien une aventure qu’elle nous conte, commencée il y a sept mille ans, et dont les péripéties sont des migrations, des conquêtes, des flux commerciaux, ou encore des édits décrétant la vie ou la mort d’un idiome…

 

On découvrira au fil de ces pages, les cent noms des pâtes italiennes, l’origine viking du  » rugby « , la raison linguistique pour laquelle les Allemands ne se coupent jamais la parole… Et mille autres secrets et surprises de ces langues qui composent, en somme, une civilisation. »

 

Commentaire

Hmmmm… je sens que je vais pas-sion-ner les foules avec ce billet!  Notez l’ironie, please.   Pourtant, ce serait dommage de passer à côté de ce livre parce que ce n’est pas un roman.  Il ne faut pas s’imaginer que ça ne raconte rien du tout.   En fait, ce livre raconte une histoire passionnante, celle de l’évolution des langues en Europe occidentale.  Ben quoi, moi, ça m’intérese!  En fait, étant donné le domaine dans lequel j’ai étudié, le contraire serait étonnant.  Voire légèrement problématique!

 

Soit, c’est un essai.  C’est instructif (nooon, ne vous sauvez pas tout de suite) mais ça se lit comme un roman et c’est fascinant.  L’auteure réussit à rendre la matière facilement accessible sans pour autant être simpliste.   Soit, c’est la base.  Je savais déjà plein de choses qui sont expliquées ici, surtout pour le français, mais je ne me suis pas ennuyée une seule minute. 

 

Toujours en lien avec la migration des populations et l’histoire, l’auteure nous parle du portrait linguistique – probable – de l’Europe de l’Antiquité  jusqu’à nos jours.  On nous parle des langues grecques, celtes, latines et germaniques, toujours en expliquant leur évolution, tant au plan phonologique, morpho-syntaxique que lexical.  Bon, surtout lexical, en fait.  L’auteure se contente de nous donner les les détails les plus percutants mais pour ce type d’ouvrage général, ça suffit largement.

 

Ne vivant pas en Europe, j’ai été fascinée par toute cette diversité linguistique, par cette évolution qui ne suis pas toujours les frontières, par ces enjeux politiques qui a façonné l’univers linguistique des peuples.  Et bizarrement, j’ai été attristée par la disparition de certaines langues régionales, étonnée de voir que des langues qui avaient une importance capitale à certaines époques avaient aujourd’hui presque complètement disparu sans laisser de descendance.   Et ce qui est fascinant, ce sont les emprunts, les évolutions.  Voir comment les langues intègrent des mots étrangers à la leur, comment ces mots se modifient, autant sur la forme que sur le sens, et comment ils sont parfois réempruntées par la langue d’origine.    Bref, j’adore ce genre de truc.  L’étymologie m’a toujours fascinée… et je réalise que c’est encore le cas.   Et ça m’a permis de réaliser que je me rappelais quand même assez bien de mon latin de secondaire.  D’ailleurs, parlant de latin, on m’a brutalement rappelé que le latin que j’ai appris à l’école n’était déjà plus celui que parlaient les romains dans Asterix.  (Oui, je sais, on a les références qu’on peut).  En fait, cette langue qui a été si longtemps celle de l’Eglise avait évolué de façon impressionnante… depuis très très longtemps. 

 

Que dire d’autre… J’ai appis que le basque était une langue autre qu’indo-européenne (étrange, quand même… serait-ce un coup du Docteur?), que Cheapside, à Londres (quoi, vous ne connaissez pas Cheapside?  La rue où habitent l’oncle et la tante Gardiner dans Orgueil et préjugés et qui choque tant Caroline Bingley?) ne voulait pas dire « quartier cheap, pas cher », comme je le croyais mais venait plutôt  du latin « caupo » qui signifie « cabaretier, aubergiste » (le tout dû à une évolution de la langue qui a transformé les /k/ en « ch »).  J’ai compris pourquoi il y avait tant de mots en anglais (qui définitivement a une évolution vraiment particulière) ainsi qu’appris certains fondements des autres langues germaniques auxquelles je ne connais rien.  Je me suis passionnée pour le chapître sur le portuguais (suite à une visite à Lisbonne, j’avais harcelé ma copine Carine pour qu’elle m’apprenne des mots) et j’ai réalisé à quel point ma vision d’avant était réductrice.  Et les exemples et les anecdotes… j’adore! 

 

On parle très peu du français québécois (et bon, ça date un peu… il y a même une expression que je ne connaissais pas), ce qui m’a un peu déçue.  J’aurais aimé en lire davantage.  Par contre, il y a des distinctions intéressantes (bien que non-exhaustives) entre les anglais des États-Unis, du Canada, de l’Angleterre et de l’Écosse.   J’ai un autre livre de l’auteur dans ma pile (encore la faute de Yueyin), qui parle du français et de l’anglais… peut-être en apprendrai-je davantage dans celui-là!

 

À conseiller donc.  À tous ceux qui s’intéressent au langues.

Hex Hall – 3 – Spell Bound – Rachel Hawkins

Hex-Hall-3.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

J’AI BEAU VOULOIR NE PAS LE FAIRE, JE SPOILE UN PEU LES TOMES 1-2…

« Juste quand Sophie Mercer allait accepter ses pouvoirs extraordinaires de démon, le Conseil des Prodigium les lui enlève.  Avec ses pouvoirs emprisonnés à l’intérieur d’elle-même, Sophie est sans défense, seule et à la merci de ses ennemis jurés, les Brannick, une famille de femmes guerrières qui a voué son existence à exterminer les Prodigium.  Les Brannick savent qu’une guerre est imminente et ils croient que Sophie est la seule qui soit assez puissante pour éviter la fin du monde.  Mais sans ses pouvoirs, Sophie n’en est pas si certaine.[…]

 

Commentaire

Je vous ai déjà parlé du tome 1 (que j’avais bien aimé) et du tome 2 (qui finissait de façon terriblement terrible).  Hex Hall, c’est une série jeunesse qui se caractérise surtout par son humour et son côté « je ne me prends pas au sérieux ».   Dans ce troisième tome, nous retrouvons les personnages presque tout de suite après la fin des événements finaux du tome 2. Personnellement, c’est le tome qui m’a le moins plu dans la série.  Mais je pense que j’ai toujours un problème avec les fins de série en général. 

 

Le rythme du début du récit est lent.  Ca tourne un peu en rond, beaucoup de bavardages, des personnages qui sont selon moi uniquement effleurés et surtout, surtout, des « quêtes » beaucoup trop facilement réussies.  Il y a un rebondissement intéressant au milieu du roman et le dernier quart est plus riche en action mais n’empêche que je m’attendais à beaucoup plus pour la bataille finale, à plus de sentiments, à plus de répercussions suite aux événements.  Si l’auteur ose certaines choses, j’ai trouvé le tout un peu facile, et ça aurait pu être mieux traité selon moi. 

 

N’empêche que j’ai toujours autant aimé le personnage de Sophie, ses blagues aux moments les moins opportuns, son cynisme et son ironie.  C’est d’ailleurs ce que je préfère dans le roman.  Les dialogues me plaisent beaucoup, les relations entre les personnages principaux me touchent aussi mais j’aurais aimé mieux connaître les nouveaux qui sont introduits dans ce tome.  Torin, en particulier, me fait quand même mourir de rire.  C’était trop peu, trop vite.   

 

N’empêche que la série se tient bien et qu’elle est efficace dans ce qu’elle souhaite susciter comme réaction: un bon divertissement.  Ça se lit tout seul, on sourit, mais je garderai quand même le souvenir d’événements un peu « pratiques » et d’une petite déception sur la fin, qui aurait pu être beaucoup plus grandiose.

And then there were none (Dix petits nègres) – Agatha Christie

And-then-there-were-none.jpgPrésentation de l’éditeur (celle du livre de poche)

« En a-t-on parlé de l’île du Nègre ! Elle avait, selon certains, été achetée par une star de Hollywood. Des journaux avaient insinué que l’amirauté britannique q’y livrait à des expériences ultrasecrètes. Bref, quand ils reçurent – sans savoir de qui – cette invitation à passer des vacances à l’île du Nègre, tous les dix accoururent. »

 

Commentaire

En fait, ce n’est pas ce roman que j’aurais dû lire pour le copino-challenge « The unicorn and the wasp ».  J’avais mis mes Agatha Christie en pile, dans le bon ordre… et bon, j’ai pris la pile à l’envers.  C’est donc l’esprit très tranquille que j’ai entammé cette relecture… jusqu’à ce que je réalise que finalement, c’était « Le crime de l’Orient-Express », le prochain, dans l’ordre de parution.  Du coup, je ne sais trop quand je vais publier ce billet… Je me fais des mystères à moi-même!

 

J’aime beaucoup ce roman.  Je le savais d’avance.  Je l’avais déjà lu (en français) et je l’ai vu au théâtre.  Du coup, je savais quand même exactement où ça s’en allait.  N’empêche que je me souviens parfaitement de la perplexité dans laquelle j’étais plongée lors de ma première lecture, alors que je devais avoir 12-13 ans.    En effet, dix personnes sur une île.  Aucun moyen d’en sortir, de communiquer.  Dix personnes qui ont quelque chose à se reprocher et qui meurent une par une, selon les couplets d’une chanson enfantine.  Sans rien de gore, avec seulement des insinuations et une situation, ça fait froid dans le dos, l’ambiance est à couper au couteau, que ce soit dans les scènes de « normalité » quand ils tentent de prendre le thé ou de déjeuner ou les scènes qui ont lieu sur les rochers balayés par le vent.  Jamais, jamais on ne se sent en sécurité dans ce roman.

 

J’aime le côté « cinglé » de ce roman.  La volonté enfantine de coller à la chansonnette, la mise en scène.   On se laisse aller à soupçonner tout le monde, à aller d’étonnement en étonnement.  J’ai lu cette fois « en sachant » et c’est drôlement, drôlement bien fait.  Oui, il y a des indices mais ils pourraient être pris tout autrement.  La structure de ce roman me fait encore une fois réaliser à quel point Agatha Christie était « la grande dame du crime ».   Bref, j’ai adoré. 

 

Petit point à part… dans la comptine, il y a eu les petits « nègres », les petits « indiens » et maintenant, ce sont les petits « soldats ».  Question d’être politically correct, je suppose.  Mais bon, dans ce cas, ça se comprend tout de même… 

 

Une relecture ma foi très agréable!

 

Logo Unicorn and the Wasp

Roman 6/42.  Comprendre qu’il aurait dû être le 11e.  Moi et ma petite cervelle!

Challenge Gilmore Girls – Bilan de mi-parcours

Logo challenge gilmore girls Karine

 

Il ne reste « que » six mois à ce challenge lancé lors d’une crise d’amour over intense pour la série du même nom.  Fait notable, je n’ai toujours pas terminé les 6 épisodes qu’il me reste à voir dans la saison 7…  mais je ne désespère pas de les voir un jour!

 

Doooonc, pour ceux qui n’y étaient pas au lancement du challenge, j’avais fait une grosse mise en commun des listes prises ici et là sur le net pour former  ma liste officielle, que vous pouvez trouver ici.  Je sais, elle est longue.  Mais c’est pas ma faute s’il y a tant de références dans cette série. Pour réussir le challenge, il fallait en lire 3 d’ici le 31 décembre 2012

 

Vous pouvez trouver ici un récapitulatif de tous les billets publiés mais à date…

 

Adalana est la plus grande consommatrice de romans de la liste, avec 11 billets

… 9 personnes sur les 83 inscrites ont terminé leur challenge et se méritent leur tasse de café de chez Luke’s

… 31 personnes ont commencé leur challenge

… 70 billets ont été publiés dans le cadre du challenge

… 55 livres différents ont été chroniqués

… 3 livres ont été chroniqués à trois reprises chacun : Northanger Abbey – Jane Austen, 1984 – George Orwell et Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.

… personne n’a publié de billets sur la série en tant que tel.  Ou alors je n’ai pas les liens!

 

JE SUIS À JOUR!  Incroyable mais vrai, tous les billets que dont vous m’avez donné les liens sont bel et bien entrés dans la liste.  S’il en manque, n’hésitez pas à me redonner vos liens.  Sans m’insulter, of course!

 

Les inscriptions restent ouvertes jusqu’à la fin du challenge!  Après tout, ce ne sont que trois livres!   Et les inscrits… j’attends vos liens!

 

Bonne fin de challenge!

As shadows fade – Gardella Vampire Chronicles #5 – Colleen Gleason

As-shadows-fade.jpgPrésentation de l’éditeur (traduite et adaptée par moi)

« Descendante directe du tout premier chasseur de vampires des Gardella, Victoria sait que la lignée soit se perpétuer pour que l’humanité soit protégée de la manace vampire.  Alors que Sebastian Vioget semble être le guerrier  et amant parfait pour la tâche, Victoria ne peut oublier Max Pesaro – ancien tueur de vampire toujours hanté par l’obsession que Lilith, reine des vampires, a pour lui. 

 

Mais ce sera peut-être l’obsession de Lilith qui pourra sauver l’humanité.  Des démons, ennemis des mortels et des vampires, ont trouvé un chemin vers la terre.  Pour les vaincre, les vampires et les Venators doivent combattre côte à côte.  Mais Lilith veut quelque chose en échange de sa coopération – un petit coût pour l’humanité mais trop élevé pour Victoria. »

 

Commentaire

Bon, je vais vous rassurer immédiatement, c’est la dernière fois que je vous parle de cette série vu qu’elle ne contenait que 5 tomes et que celui-ci est le dernier.  Cette finale est tout à fait dans la lignée du reste de la série, bien que beaucoup plus romantique. 

 

Je reprocherais tout d’abord, comme souvent dans ce genre de série, un genre de flottement au début du roman.  Quelques longueurs, des revirements un peu poussés et rapides, quelques facilités et surtout, j’aurais aimé que certains éléments de la mythologie soient introduits plus tôt, ce qui aurait rendu les événements de cette finale plus significatifs.   De plus, le destin de l’un des personnages  – que je ne nommerai pas – est tout de même un peu flou…  incomplet, en fait.  Comme dans Buffy, les batailles sont nombreuses, souvent un peu irréelles et le personnage de Victoria, qui au départ souhaite quand même mener une vie « normale » a beaucoup évolué au cours des deux années sur lesquelles s’étale la série.   Ils vont me manquer ces « poufs » libérateurs quand les vampires deviennent poussière.

 

Il y a donc beaucoup d’action.  Des démons sont apparus et font peur aux vampires, même qu’ils s’en sont pris à Wayren, gardienne et bibliothécaire pour les Venators.  Il semblerait que la brèche doive absoluement être fermée et que pour ce faire, l’aide de Lilith soit nécessaire.   De Londres au repère de vampires en passant par Prague, nos héros se promènent dans ce tome.  Il y a donc beaucoup de voyages, de discussions, de bagarres aussi mais ce tome, ce sera surtout l’acceptation de leur destin pour Victoria, Max et Sebastian.  Accepter ce qu’ils sont eux-mêmes, ce qu’ils sont l’un pour l’autre et ce que ça implique, ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils doivent laisser derrière.   C’est ce questionnement qui est derrière toute l’histoire.  Victoria se révèle une héroïne forte, courageuse, mais qui a dû apprendre à réfléchir au lieu d’agir impulsivement. 

 

Une série qui m’a beaucoup plu, même si je lui reprocherais un tout petit manque d’unité entre les tomes.  J’aurais aimé me questionner davantage, j’aurais aimé que les questionnements soient soulevés un peu plus tôt.  Une auteure qui ose malmener un peu ses personnages et une finale qui ne m’a pas déçue malgré mes réserves sur certains points.  Et bon, j’ai été OBLIGÉE de revoir certains épisodes de Buffy the vampire slayer en raison de certains éléments de l’histoire.  Et j’ai encore pleuré comme une madeleine.  On ne se refait pas!

 

Mes avis sur les tomes précédents:

tome 1

tome 2

tome 3

tome 4