Un été au Cap-Ferret – Fabienne Legrand

un-ete-au-cap-ferret.jpgPrésentation de l’éditeur

« Là?  J’offre mon corps au soleil…

Le Cap-Ferret?…

AAAAAh, le Cap-Ferret…

Dites bien partout que c’est moche, sufrait, snob, cher et qu’il n’y fait jamais beau.

Allez tous en Corse, laissez-moi MON Ferret!

 

Commentaire

L’héroïne de cet album est digne d’être élue Miss Vacances à la Plage.  Elle est over cliché, over snob, over superficielle, mais aussi très rigolote.  Vous savez, le genre de femme qui s’approprie une plage et qui se considère vraiment chez elle?  Limite qu’elle a le droit d’être là plus que vous?  Ben c’est elle.   Sauf que bizarrement, sous cette forme, on la trouve beaucoup plus drôle. 

 

Cet album est composé d’instantannés de vacances.  L’auteure croque, souvent avec ironie, l’espèce du Touriste, avec ses fantaisies et ses excentricités.  Les gags sont courts et j’ai bien ri de la voir chez le gaufrier ou encore délimiter sa plage.  Quant à sa notion de « cours de surf », j’adhère immédiatement. 

 

Le dessin est un peu particulier, avec des personnages principaux colorés qui ressortent sur un fond qui semble dessiné au crayon.  Après quelques planches, j’étais habituée. 

 

Un album qui fait sourire et qui donne le goût de partir en vacances.  Limite qu’on reconnaît parfois des gens qu’on connaît.  Je ne sais pas si ça restera marqué à jamais dans ma mémoire parce que bon, court et léger, parfois, ça a tendance à s’effacer mais c’est un format que j’apprécie…même si j’aurais aimé l’apprécier plus longtemps, justement, pour m’attacher davantage au personnage. 

Explosive Eighteen – Janet Evanovich

Explosive-eighteen.jpgPrésentation de l’éditeur (traduite à peu près par moi.  Et en partie.)

« Avant même que Stephanie ait mis le pied hors de l’avion en provenance d’Hawaii, elle est déjà embourbée jusqu’au cou dans les problèmes.  Ses vacances de rêve se sont transformées en cauchemar et elle revient seule au New Jersey.  Encore pire, son voisin n’a jamais réintégré l’avion après l’escale à Los Angeles.  Et maintenant, il est mort et voilà qu’une collection dépareillée de gros bras et de psychopathes, sans oublier le FBI, est à la recherche d’une photo qui était en sa possession.

 

Une seule personne a posé les yeux sur la photo perdue:  Stephanie Plum.  Et maintenant, c’est elle la cible.  Un spécialiste des portraits robot aide Stéphanie à recréer la photo mais sa mémoire visuelle semble déficiente.  En attendant de s’améliorer, elle doit surveiller ses arrières. « 

 

Commentaire

Demandez à Stéphanie Plum comment se sont passées ses vacances à Hawaii et elle vous répondra: c’est compliqué.  Et ça semble l’être, en effet!  Et comme si ce n’était pas suffisant (non, je ne vous dirai pas pourquoi c’est compliqué), tous et chacun semblent lui courir après pour une photo qu’elle a vue quelques secondes.  Ajoutez à ça que Grandma Mazur s’est mis au bowling, que le nouveau local temporaire du bureau de Vinnie est le voisin du dessous d’une colonie de rats, que Lula pense avoir trouvé le grand amour et que l’un des FTA semble avoir pris en affection la voiture de Stéphanie… vous avez le topo. 

 

C’est la 18e fois que je fais un billet sur cette série.  Du coup, j’ai l’impression de me répéter encore et encore.  Ce tome 18 est mieux que les trois précédents mais je n’ai pas encore retrouvé les fous rires incroyables du début de la série.  Si le final est très drôle (et bon, j’aime Ranger d’amour) et rattrape une partie du roman, mon problème vient du fait que si les personnages sont toujours hilarants… ils n’évoluent pas.  Ok la recette fonctionne mais après plusieurs années, il devrait y avoir des changements, non?  Limite que Stephanie devrait être… un peu meilleure comme chasseuse de primes?  Au moins un petit peu?

 

Côté intrigue, c’est comme d’habitude.  Stéphanie essaie de rattraper les hors-la-loi mais contrairement à Lucky Luke, elle ne tire pas plus vite que son ombre.  Lula, par contre… c’est autre chose.  Et comme d’habitude, elle se retrouve dans des situations abracadabrante.  Et doit appeler Ranger ou Morelli à la rescousse.  Et, parfois, doit payer le service.  Et pas toujours avec de l’argent (tsssss… qu’allez-vous penser… elle donne parfois de la bouffe à Morelli… je vous entends penser!).  Et il y a quelqu’un qui en veut à Stéphanie.  Et on ne sait pas trop qui et pourquoi.  La routine, quoi. 

 

Sans les répliques de Lula, les excentricités de Grandma, sans les Babe de Ranger, les Cupcake de Morelli, les petits remontants de Mme Plum et les regards ébahis des passants, ce serait ennuyant.  Mais il y a tout ça.  Alors j’y plonge et j’en ressors 3 heures plus tard.  Guère plus intelligente mais bien divertie.  En ayant quand même ri un bon coup. 

La double vie d’Anna Song – Minh Tran Huy

double-vie-d-anna-song.gifPrésentation de l’éditeur (en partie… c’est un livre qui se laisse découvrir…)

« Anna Song, « la plus grande pianiste vivante dont personne n’a jamais entendu parler », laisse derrière elle une œuvre discographique sans précédent. Malgré la maladie, et clans un engagement du corps et de l’âme proche de la ferveur, elle a voué ses dernières années à arpenter, avec une indéfectible justesse, un territoire musical des plus vastes. Gardien du temple et architecte de la légende : Paul Desroches, son mari et producteur. […]

 

Commentaire

C’est Delphine qui m’a laissé ce roman lors de son passage québécois il y a quoi… 2 ans maintenant.  Je ne sais trop ce qui m’a poussée à le choisir justement aujourd’hui.  Les mystères de ma pile sont impénétrables. 

 

Ce court roman alterne les voix de Paul, le mari d’Anna Song et celles de divers journalistes qui parlent de cette grande pianiste que personne ne connaissait avant cet enregistrement de plus de 102 CDs des plus grandes oeuvres du répertoire classique.   Les CDs sont encensés par la critique alors qu’Anna meurt lentement d’un cancer. 

 

Dans son témoignage, Paul raconte Anna qu’il a connue enfant.  Lui même en deuil de ses parents, cette fillette particulière marquera sa vie et le l’atteindra comme personne par sa musique qui le touche droit au coeur.   À travers leurs confidences d’enfants ayant dû grandir trop vite, Anna raconte le Vietnam, pays qu’elle n’a jamais vu mais qui est enfoui au plus profond d’elle-même.  Et à travers ses paroles, on est emporté dans sa vision rêvée de ce pays d’où est partie sa grand-mère, parce qu’elle n’avait plus le choix. 

 

C’est une histoire d’amour particulière qu’on nous raconte ici.  Anna fascine Paul et nous fascine aussi.  Toutefois, ce sont surtout les passages sur les souvenirs, sur la famille, nos ancêtres tels qu’on les imagine ou qu’on les rêve qui m’ont touchée.   De plus, c’est un pan de l’histoire du Vietnam, pays déchiré qui nous est proposé.  Sous la plume de l’auteur, on sent la magie de ce pays malgré les déchirures causées par les occupants, les guerres et les régimes politiques.   À chaque mention de cette photo du grand-père devant son rêve, j’étais repartie en voyage dans l’espace et le temps.  De plus, j’ai été charmée par les passages sur la musique et j’ai retrouvé dans les propos de Paul ce que certaines interprétations me font vivre quand je suis dans un état propre à les recevoir. 

 

La plume de l’auteur, souvent poétique mais très accessible, sert bien le propos.  J’ai beaucoup aimé la construction qui est également bien appropriée et les articles, bien qu’ils puissent sembler un peu répétitifs, apportent à chaque fois de nouveaux éléments à l’enquête du petit monde de la musique.  Ils semblent réels justement en raison de ces répétitions. Parce que bon, rapidement, nous réalisons que cette histoire presque fantastique de la plus grande pianiste que personne ne connaît a des failles… 

 

Bref, un beau roman et un bon moment de lecture.  Notons que cette histoire est inspirée d’une histoire vraie, que je ne nommerai pas, au cas où vous en auriez entendu parler.  Une chose est certaine, je relirai l’auteur!

Au bonheur des ogres – Daniel Pennac

Au-bonheur-des-ogres.jpgPrésentation de l’éditeur

« Côté famille, maman s’est tirée une fois de plus en m’abandonnant les mômes, et le Petit s’est mis à rêver d’ogres de Noël.

 

Côté coeur, tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire).

 

Côté boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage.  La deuxième quinze hours plus tard, au rayon des pulls, sous mes yeux.  Comme j’étais là aussi pour l’explosion de la troisième, ils m’ont tous soupçonné.

 

Pourquoi moi?

 

Je dois avoir un don. »

 

Commentaire

Quelle bonne surprise que ce roman.  Je ne me souviens plus si c’est Fashion ou Yueyin (ou les deux) qui m’a convaincue mais bon, peu importe qui, je vais lui dire un gros merci.  J’ai adoré.  Et en plus, allez savoir pourquoi, je m’imaginais que c’était un peu barbant.  Mais pas du tout!  Une lecture limite jubilatoire, où l’intrigue et les personnages sont farfelus en apparence (mais pas tant que ça, au fond) et où l’auteur s’amuse avec les mots et la narration.  Tout à fait pour moi, quoi. 

 

Benjamin Malaussène est donc frère aîné.  Sa mère est éternellement fugueuse et lui dépose régulièrement un nouveau demi-frère/demi-soeur au pas de la porte.  La famille Malaussène, c’e sont donc Ben, Louna (en plein dilemme concernant de petits locataires), Thérèse (mi-sténo, mi-voyante), Clara (qui photographie les horreurs du monde), Jeremy (qui fait presque sauter son école) et le Petit (qui rêve d’ogres de Noël).   Ah oui, et il y a Julius aussi.  État civil: chien.  État de santé: épileptique.   Le boulot officiel de Ben, c’est contrôleur technique dans un grand magasin.  Officieusement, ce n’est pas tout à fait ça… mais passons. 

 

Entre les engueulades quotidiennes de son patron, une charmante voleuse à l’étalage qu’il baptise tante Julia, son copain Théo et ses photomatons et les petits vieux de Théo, Benjamin fait son petit bonhomme de chemin.  Jusqu’au jour où une bombe explose dans le magasin.  Puis une autre.  Et encore une autre.  Entre l’enquête réelle où Ben a l’air disons… légèrement suspect et celle qu’il raconte à ses frères et soeurs pour les distraire, nous voyons se dérouler sous nos yeux une série de scènes un peu folle et je me suis délectée des réflexions de Ben et de sa fratrie tout en m’attendrissant devant leurs relations, aimantes malgré tout.  C’est drôle, c’est touchant, on approche du grand n’importe quoi par moments sans jamais l’atteindre et on passe un très très bon moment. 

 

Définitivement, je lirai la suite.  C’est que je les aime, ces Malaussène dans toute leur originalité.  Une lecture tout à fait adaptée à mes goûts et si ça continue comme ça, on risque la série fétiche!

Sisterhood everlasting (Quatre filles et un jean pour toujours) – Ann Brashares

Sisterhood-everlasting.jpgPrésentation de l’éditeur (celle de Gallimard Jeunesse)

« Tibby, Lena, Carmen et Bridget ont grandi. La vie les a éloignées. Et, au-delà de la carrière professionnelle et de leur vie amoureuse, chacune sait que quelque chose leur manque… La proximité qu’elles ont toujours connue jusqu’ici. Un beau jour, enfin, Tibby qui vit en Australie leur envoie des billets d’avion pour organiser des retrouvailles en Grèce ! Aucune des quatre amies ne se doute à quel point leur vie en sera bouleversée, à jamais… »

 

Commentaire

Même si je crois que je n’en ai jamais parlé ici, j’avais beaucoup aimé la série « 4 filles et un jean », lue à sa sortie.  J’avais d’ailleurs bassiné ma copine de voyage avec ça lors de ma visite à Santorini l’an dernier (dont il faudrait d’ailleurs que je termine le billet).  Je ne sais pas pourquoi mais j’avais zappé la sortie de ce dernier tome et ce n’est que lorsque les billets ont comencé à fleurir au sujet de la traduction française que je l’ai commandé et lu dans la foulée.

 

Cette histoire se déroule donc environ 10 ans après les événements racontés dans le tome 4.  Elles sont à l’aube de la trentaine et chacune a fait son chemin, la plupart du temps un peu particulier.  Quand Tibby leur envoie un billet d’avion pour Santorini, elle voient une occasion de se retrouver. 

 

Il m’est difficile de parler de ce roman parce que je veux rien dévoiler.  Donc, je ne dirai rien des thèmes.  Je dirai simplement qu’à un certain moment, j’ai failli tomber en bas de ma chaise tellement j’ai été étonnée.   Et gldieu sait que je suis difficile à surprendre. 

 

J’ai dévoré le roman en une soirée et globalement, ça m’a plu.  J’étais vendue d’avance, je crois et j’étais ravie de retrouver ces personnages auxquels j’étais attachée depuis longtemps.    J’ai beaucoup aimé les voir évoluer et je tournais les pages frénétiquement.  C’est très émouvant comme histoire. 

 

Mon principal bémol vient du fait que j’ai souvent eu l’impression d’avoir affaire à des adolescentes.  Oui, leurs caractéristiques sont exacerbées, mais je n’avais pas l’impression qu’elles avaient évolué depuis le tome 4.  Du coup, j’ai souvent eu envie de les secouer.  Je n’ai pas nécessairement compris certaines réactions de Lena ou de Tibby.  Quant à Bee, elle a vraiment de la chance d’avoir trouvé  un homme qui est capable de la supporter, disons!  Parce que des fois, grrr!  Et je les aime, ces filles.  C’est Carmen qui m’a semblé la plus adulte et certaines de ses réflexions m’ont beaucoup touchée.  Entre autres, celle où elle mentionne que pour vraiment compter, il faut être là depuis le tout début.  Et ça, c’est venu me chercher. 

 

Une lecture que je conseille à ceux et celles qui ont aimé la série et qui la conclut bien, malgré quelques accrocs pour ma part.  J’ai beaucoup aimé la fin, beaucoup aimé les thèmes exploités dans ce roman.  Encore une fois, une belle réflexion sur l’amitié!  Et même si les héroïnes sont fin vingtaine, je classe tout de même le roman en YA, pour tout ce dont je viens de vous parler!

 

Et ça comptait pour le challenge « Un mot, des titres » de Calypso, avec le mot « fille »! 😉

Histoire de la princesse de Montpensier – Madame de Lafayette

princesse-de-montpensier.jpgPrésentation de l’éditeur

« M. de Guise ne se mêlait point de la conversation, et sentant réveiller dans son coeur si vivement tout ce que Mme de Montpensier y avait autrefois fait naître, il pensait en lui-même qu’il pourrait demeurer aussi bien pris dans les liens de cette belle princesse que le saumon l’était dans les filets du pêcheur. »

 

Commentaire

J’ai lu il y a un moment déjà « La princesse de Clèves » de Madame de Lafayette.  J’avais, contre toute attente, adoré.  Puis, il y a peu, ma mère m’a parlé d’une certaine princesse de Montpensier vue dans un film.  Il ne m’en fallait pas plus pour avoir envie de lire la nouvelle, qui m’a sauté dans les mains au détour d’une certaine ombre blanche toulousaine.  Limite que je plaide non coupable. Et que je vais rejeter la faute entière sur les prix des livres de poche au Québec. 

 

Ce livre contient en fait trois nouvelles.  « Histoire de la princesse de Montpensier », « Histoire de la comtesse de Tende » et « Histoire d’Alphonse et de Bélasire », extrait de « Zaïde », un roman de l’auteur.  J’ai beaucoup aimé les deux premières nouvelles mais j’ai eu un peu de mal à vraiment me plonger dans l’extrait, écrit au « je », qui m’a semblé tourner en rond.  Bon, ok, c’était voulu.  Mais j’ai mis un moment à vraiment entrer dans cette histoire. 

 

Les trois nouvelles parlent d’amour et surtout des dangers de la passion.  Rien de très joyeux dans tout cela, les histoires se ressemblent dans le fond et dans leur morale, qui nous laisse croire que céder à l’amour et à la passion ne mène qu’à des fins malheureuses.  Mais il y a malgré tout une réelle exaltation dans le coeur des amants dont elle condamne un peu l’attitude.  À tel point que même si ça finit mal, on se demande s’il ne vaut pas mieux avoir aimé que pas. 

 

La princesse de Montpensier se déroule au 16e et se termine presque avec le massacre de la St-Barthelemy.  Les personnages sont souvent réels, l’histoire sert de toile de fond mais l’intrigue est avant tout inventée.  Dans cette nouvelle, il s’agit d’une histoire d’amour contrariée entre la princesse et le duc de Guise, alors qu’elle est mariée au prince de Montpensier.   J’ai beaucoup aimé cette héroïne, déchirée entre ses valeurs et son amour.  Profondément centrée sur elle-même malgré tout, on sent son extrême jeunesse et sa cruauté involontaire, surtout envers M. de Chabannes (j’ai adoré ce personnage… il m’a énormément touchée) m’a semblé très réaliste malgré tout.  Plus loin des intrigues de cour, il m’a semblé que le style de l’auteur était plus simple, moins fleuri que dans La princesse de Clèves (bon, ma lecture date… ça ne veut pas dire que c’est vrai), mais tout aussi délectable. J’ai beaucoup aimé. 

 

Beaucoup plus courte, l’histoire de la comtesse de Tende est un peu une variation sur le même thème.  Une femme adultère et ce qui en résulte. Ici, on est plus près de la cour, des intrigues, des petites cachotteries.  Mais la plume m’a plu, l’histoire est très galante (chez Madame de Lafayette, les hommes ont une fâcheuse tendance à se jeter aux pieds des dames et sons sujets aux crises de passion suscitant des larmes) et la comtesse assume la conséquence de ses actes.  Bon, la morale est éloignée de celle qui prévaut de nos jours (impossible de ne pas tiquer à la finale) mais il faut se remettre en contexte. 

 

Quant à la dernière nouvelle, l’histoire d’Alphonse et de Bélasire, elle est un peu différente.  C’est un extrait et il est raconté à la première personne par un homme (soit Alphonse) qui raconte sa folie jalouse à l’égard de Bélasire, la femme qu’il aimait.  Si j’aime généralement ce genre de divagations répétitives (par exemple, sous la plume de Zweig), j’ai trouvé le procédé plus répététif associé au style relativement direct de Madame de Lafayette, qui relate les faits et les actions.   Du coup, toute la partie où la jalousie s’installe était un peu rébarbatif.  Il semble tellement hors de lui, tellement illogique et impossible à raisonner qu’il m’a semblé peu sympathique.  J’ai préféré la fin de l’extrait, quand la folie et l’exaltaton se calme un peu. 

 

Donc, encore une lecture bien agréable.  J’aime de plus en plus les classiques, je crois.  Et je sens que je vais tenter de lire davantage de classiques français.  Oui, on peut rêver!

 

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Chez Eliza (1/??)

Moissac et chapiteaux

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Le magnifique portail de l’église abbatiale de Moissac.

 

Lors de mon passage chez Yueyin et Escargolio (qui remonte déjà à quelques semaines), elle a encore une fois pu constater que nous avions un goût commun pour les vieilles pierres.  La dame (et le monsieur) se sont donc fait un plaisir de me trimballer dans leurs coins préférés afin d’avoir le plaisir de me voir m’exclamer dès qu’un truc avait plus de 200 ans.  Je sais, je ne suis pas difficile.  Mais ma ville fête son 175e anniversaire l’an prochain.  Faut me comprendre.

 

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C’est donc armée d’un guide de l’endroit (qui trainait je ne sais trop pourquoi dans la bibliothèque du salon) que nous avons pris la route de Moissac.  Parce que bon, si Yueyin trippe lampadaires, moi, ce sont les chapiteaux.  Et, accessoirement, les cloîtres.  Je pourrais y passer des heures.    Question chapiteaux, disons qu’à Moissac, j’ai été gâtée! 

 

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Parce quele cloître de l’abbaye St-Pierre à Moissac, c’est beaucoup, beaucoup de chapiteaux tous différents, dont plusieurs historiés.   Yue et moi avons passé plusieurs minutes à tenter de retrouver ce qu’ils pouvaient bien raconter comme passage de la Bible. 

 

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Avec l’arbre qui trône au milieu, ce cloître est tout simplement magnifique.  J’ai aimé m’imaginer ce que ça a pu être quand il  avait là une fontaine.   Et dire que tout ça a failli être démoli pour faire passer un chemin de fer.  Ça aurait vraiment été une terrible perte.

 

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C’est du haut de ce balcon que nous avons joué les espionnes… pendant un mariage!  Rien de moins;  quandmême, se marier dans cette église, ça doit être quelque chose.  J’aime qu’on ait tenté de reproduire les peintures de l’époque.  Ça change!  Et on s’est amusées à trouver les « signatures » sur les blocs de pierre… c’est qu’on pourrait s’amuser longtemps à ce petit jeu!

 

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Pour faire changement, Yueyin est moi nous entendons encore sur les oeuvres que nous préférons… Dans la mise au tombeau, cette vierge est ma foi très belle…  Et que dire de la fuite en Egypte.  Le tout du 15e. 

 

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Et ça, c’est le chemin de fer qui passe juste derrière.  C’est pas mêlant, à chaque fois que le train passe, on a peur que quelque chose ne tombe.  Parce que là où il y a du lierre… ben c’est le cloître de l’abbaye…  J’aime les paysages ferroviaires.  Spécial, non?

 

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Nous avons continué notre chemin pour aller voir le Canal du Midi.  Pourquoi faire tout ça vu qu’on peut le voir à Toulouse?  C’est bien simple!  Ici, le canal traverse la Garonne.  Sur un pont.  C’est ma foi assez particulier comme balade.  Nous avons donc salué ce bateau qui se promenait tranquillement.  Qu’est-ce que ça doit être bien de vivre sue un bateau et de traverser une partie de la France sur ce Canal!

 

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Et…. ce qui devait arriver arriva.  Nous nous sommes mises en retard pour le souper.  Nous avons dû arrêter rapido au boucher pour acheter de la saucisse et du boudin pour avoir un truc à manger.  Pour boire, on avait déjà ;))  Lucky us!

 

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Il était une fois… Escargolio – Mr. Kiki

Il-etait-une-fois-escargolio.jpgPrésentation de l’éditeur

« Escargolio nait en 1984, sur les bancs d’un lycée parisien.  Acteur de bande dessinée, il se fait très vite remarquer en envahissant les cahiers de Mr Kiki, son créateur, et ceux de ses camarades de classe. 

 

Sorti de l’école, il connait pendant vingts ans une période creuse.  Son activité se limite à quelques aventures et de brèves apparitions sur des faire-parts et des cartes de voeux. 

 

Puis, en 2006, Mr Kiki ouvre un blog: Le Kikimundo.  Escargolio en devient la mascotte.  Avec cet accès à internet, il trouve un nouveau public.  Quelques fans demandent à Mr Kiki de publier les aventures d’Escargolio sur papier. 

 

D’où ce livre…

 

Commentaire

Connaissez-vous Le Kikimundo?  Celui qui fait tous les beaux Zani-Mots de la blogosphère? (Moi, je lui ai demandé un Tardissi-Mots quand il aura le temps… on ne se refait pas…).  Bref, Mr Kiki a récemment publié une version papier de ses aventures.  Que je me suis empressée de commander (via son site… c’est super facile!).  Dans mon cas particulier, je l’ai lue alors que j’étais bien confortablement installée dan son salon, avec toute la famille Escargolio autour de moi, occupés à leurs diverses activités quotidiennes (quatre sur l’ordi ou le téléphone, un qui livre une guerre épique dans le jardin armé d’un bâton…  Tsssss… je vous taquine, la Kikifamily… j’aurais pu dire que quelques uns d’entre eux buvaient aussi… ce serait réaliste également… ok, bon, je reviens à la BD).  Sans compter Junior qui venait vérifier à chaque fois que j’éclatais de rire si c’était LUI qui m’avait fait rire!

 

Je suis une fidèle lectrice du dit Kikimundo.  Du coup, je savais déjà pas mal ce que j’allais retrouver dans ces pages.  Et ça n’a pas manqué, j’ai ri comme une petite folle.  J’aime énormément l’humour dans les planche de Mr Kiki.  C’est plein d’auto-dérision, il sait voir l’humour dans les situations quotidiennes et le tout est exprimé autant par les dialogues qui sortent d’on ne sait où (bon, oui, en fait, on le sait, d’où… et quand on connaît les bestioles en vrai, j’avoue que c’est ma foi très crédible) que par les expressions des personnages. 

 

Ici, pas d’histoire suivie tout au long de l’album mais des sketches.  Si j’ai aimé retrouver Escarg’Holmes, ce sont surtout les scènes « vie de famille » qui m’ont fait rire le plus fort.  C’est que c’est TELLEMENT eux!  Et tellement tout le monde en même temps.  Les devoirs, les questions existentielles, les préoccupations et priorités adolescentes… tout y passe.  Et je vous jure que les répliques d’Escargolio sont on ne peut plus réalistes… bien qu’elles nous fassent parfois écarquiller grand les yeux.  Je suis témoin. 

 

Toujours est-il que si le blog vous plaît, ça risque de vous plaire aussi.  Et en plus, je suis dedans!  Deux fois.  Et comme j’ai passé un moment chez eux début mai, j’ai un peu peur à chaque fois que j’ouvre la page du blog… même si je ne crois pas avoir fait quoi que ce soit de « bloguable »!

 

Et bon, la PREUVE qu’il a tout compris du sens profond de la vie et de l’univers – en plus de 42… :)))

 

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Lectures communes 2012… des partants?

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Désolée pour la mise en scène poche!  J’ai du temps à perdre!

 

 

Je l’ai dit l’autre fois sur mon profil FB, j’ai envie de lectures communes pour pouvoir discuter un peu pendant ma lecture.  Ceci est probablement dû au fait que j’ai plus de temps libre, étant en congé.  Ou envie de faire des trucs un peu plus structurés… bref, je ne vais pas trop me poser de question et y aller rondement. 

 

Voici mon « to read » (soit ma pile à lire).

Pas obligé d’être sur goodreads pour y avoir accès 😉 

 

À date, je vais lire…

 

–  Interworld – Neil Gaiman – 29 juillet 2012

     Avec Cachou

 

Room – Emma Donoghue – 28 juillet 2012

     Avec Stephie, Céline, Anne

 

– Histoire de Pi – Yann Martel  – 22 août 2012

     Avec: Geisha Nellie , Perrine

 

– 44 Scotland Street – Alexander Mcall Smith – 23 août 2012

     Avec Cachou, Emma

 

– Les chroniques de Jérusalem – Guy Delisle – 26 août 2012

     Avec Sophie Hérisson, Cess

 

– Middlemarch – George Elliot – 31 août 2012

     Avec Shelbylee, Miss Léo, Mrs Figg, Eliza, Yueyin 

 

– The Forgotten Garden – Kate Morton – 6 octobre 2012

     Avec Céline 

 

– Eona (tome 2) – Alison Goodman – 9 octobre 2012

     Avec Sophie Hérisson

 

– La formule préférée du professeur – Yoko Ogawa – 13 octobre 2012

     Avec le Libr’Air , Hérisson08, Yueyin

 

– A rose in winter – Kathleen Woodiwiss – 21 octobre 2012

     Avec Sandy

 

– Le chevalier d’Harmenthal – Alexandre Dumas – 5 janvier 2013

     Avec Céline

 

– Mort – Terry Pratchett –  automne

     Avec Aymeline

 

– Mercy Thompson, tome 2 – fin août

     Avec Aymeline

 

– Green Dolphin County – Elizabeth Goudge – ???

     Avec Chi-Chi, Vilvirt

 

 

 

 D’autres intéressés pour lire des livres de ma pile avec moi?  Proposez des dates hein… j’ai des billets de prêts jusqu’en octobre alors ça m’étonnerait que ce soit super problématique dans un cas.  Et pour septembre, comme j’ai prévu de ne publier que québécois… il faut que la LC soit québécoise!   

 

Mais pour le reste… suggestions bienvenues!

Doctor Who – The Gemini Contagion – Jason Arnopp

gemini-contagion.jpgPrésentation de l’éditeur (très adaptée par moi, il ne reste que la première phrase… limite si on ne raconte pas toute l’histoire)

La planète Vinsk, en 2112.  Un nouveau gel désinfectant pour les mains, Gemini, a été mélangé avec des Meme-Spawn, un micro-organisme qui rend les gens fluents dans toutes les langues de l’univers.   Sauf que les gens qui l’utilisent se retrouvent dans un état second, répétant inlassablement « Listen to me ».  Et le virus se transmet par le toucher…

 

Commentaire

Bon, je l’avoue, même pour moi ça commence à devenir difficile de parler de toutes ces audio-aventures du Docteur.  J’ai l’impression de me répéter quelque chose de rare.  En fait, pour les meilleures et pour les pires, c’est assez facile.  Mais pour celle-ci qui est comme… au milieu, c’est un peu plus ardu. 

 

C’est une histoire ma foi assez classique.  Une épidémie, des scientifiques un peu « lousy », malgré leur grande intelligence, des gens très riches qui veulent rester riches, et une « bonne idée » qui tourne très mal.  On réussit à créer un climat angoissant (du moins, pour moi, que le mot « contagion » aurait dû alerter dès le départ) dans un monde clos et sans trop de relief.  L’histoire est rapide (pas le choix, format d’une heure oblige), ça dégénère assez rapidement et on se demande réellement comment on va se sortir de tout ça.  Par contre, pour moi, la tension s’est levée aussitôt que « le grave événement » est arrivé… en effet, à partir de là, on savait que, du moins, on allait s’en tirer!  Dommage que les personnages aient été si nombreux et si semblables.  En si peu de temps, impossible de les distinguer entre eux.  La scientifique, Korn Palloa, est le seul « nouveau » personnage qui soit intéressant. 

 

La lectrice, Meera Syal (celle qui jouait Nasreen Chaudhry dans « The hungry earth, dans la saison 5) est réellement très bien dans les divers rôles et sa lecture animée rend le tout ma foi agréable à écouter, même si on « reconnaît » moins sa voix d’origine que les précédents lecteurs (du moins ceux que j’ai écoutés). 

 

Bref, bien mais pas mémorable. 

Mais j’en écouterai d’autres hien.  Parce que c’est le Doctor, parce que c’est moi!

 

Challenge Who (1)