La chambre mortuaire – Jean-Luc Bizien

chambre-mortuaire.jpgPrésentation de l’éditeur

« Etrange personnage que le docteur Simon Bloomberg ! Dans son hôtel particulier de la rue Mazarine à la façade presque aveugle, conçu comme une pyramide égyptienne, cet aliéniste au regard pénétrant et à la réputation sulfureuse traite ses patients selon des méthodes avant-gardistes qui font scandale. Lorsque la jeune Anglaise Sarah Englewood entre à son service, elle tombe immédiatement sous le charme de ce scientifique hors du commun, fascinée par le mystère qui l’entoure. Pourquoi ne voit-on jamais sa femme, une archéologue de renom dont les trouvailles encombrent chaque recoin de la maison ? Et pourquoi une des pièces est-elle interdite d’accès ? Tandis qu’une série de meurtres inexpliqués défraient la chronique parisienne, une relation trouble se noue entre l’intrépide Anglaise et l’ombrageux médecin… »

 

Commentaire

C’est miss Solène qui m’avait offert ce roman lors du swap sexy men 2010.  Oui, ça fait 2 ans.  Il aura fallu une lecture commune avec Val et À propos de livres pour que je le sorte finalement de ma pile.  Et ce fut ma foi une très bonne idée parce que ça m’a beaucoup plu.

 

Ce roman s’inscrit très bien dans la lignée des polars historiques publiés dans la série Grands détectives de 10-18.   À un moment, j’en lisais tout plein.  Puis, j’ai oublié et c’est bien dommage car il y a de bonnes surprises, dont ce roman.  Nous sommes à Paris.  J’avais dans l’idée que l’histoire se passait à la fin du 19e siècle mais j’ai beau feuilleter le roman, je ne retrouve plus ce qui a bien pu me faire penser ça… du coup, c’est un gros point d’interrogation.   Sarah Englewood est une jeune anglaise qui a suivi son amant à Paris… et pour qui ça n’a pas fonctionné.  Elle est donc légèrement à la rue quand elle se présente pour un poste de gouvernante chez Simon Bloomberg, aliéniste.   Mais elle se retrouve dans un monde étrange, tout plein de mystères et secrets. Une pièce interdite?  Mais où est donc la femme de l’aliéniste?  Parallèlement à tout ça, nous suivons l’enquête de deux policiers, un vieux de la vielle et un jeune sorti de l’école, qui ont affaire à un cadavre baladeur et à une bizarre de défenestration.

 

Ce roman se lit tout seul.  Les chapitres sont courts et alternent entre les différents personnages. Le style est direct et efficace et en même temps, il nous entraîne dans ce Paris passé et réussit à créer une atmosphère lourde de mystère dans les chapitres de Sarah et un peu plus légère quand il s’agit des policiers.   Le personnage de Bloomberg est intrigant à souhaits (et il le reste un peu, même à la fin du roman) et Sarah n’est pas une sainte oie blanche qui s’offusque d’un rien, même si on la sent très jeune.  Bien qu’ancrée dans son époque, elle en a vu d’autres.  Et un petit coup de coeur particulier pour Ulysse le géant!

 

On pourrait certes reprocher une conclusion un peu conventionnelle mais ce roman met très bien en place les bases pour les tomes suivants (on m’informe qu’il y en a deux parus chez 10-18) de la série.   Malgré une interprétation très personnelle des symptômes de la maladie de Ménière (tout est là hein… disons que le cas de la personne qui en souffrirait n’est pas vraiment commun, surtout pour la rapidité des crises et de la disparition des symptomes),  on sent que l’auteur s’est bien imprégné du monde des maladies mentales et c’est un univers qui a encore une fois réussi à me fasciner. 

 

Une bien agréable lecture, donc.  Distrayante et intéressante.  Je reviendrai à la Cour des Miracles!

 

Allons lire les avis de mes co-lectrices Val et A propos de livres!

Tout ton portrait! – Isabel Wolff

Tout-ton-portrait-.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie, j’ai enlevé une phrase ou deux)

Ella Graham est portraitiste.  Familles, parents, célébrités locales et commandes de plus en plus nombreuses lui valent une notoriété grandissante. Mais quand sa sœur cadette lui demande de peindre le portrait de son fiancé, Nate, Ella est consternée. Elle déteste Nate et se méfie de lui. Pourtant, au fil de leurs séances de pose, Ella comprend qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Au même moment, son père, qui n’a pas donné de nouvelles depuis près de trente ans, réapparaît soudain. 

 

Tandis que sa soeur organise le mariage de ses rêves, Ella est face à un dilemme: ébranler son entourage en disant la vérité ou subir en silence les conséquences de son secret…

 

Commentaire

Je n’avais jamais lu Isabel Wolff. On m’avait bien dit d’elle qu’elle écrivait « de la bonne chick litt » mais je n’avais jamais été vérifier par moi-même.  Voilà donc chose faite. 

 

« Tout ton portrait! » est un roman qui se lit tout seul.  En à peine une soirée (interrompue par Sherlock, ajustements de télé et autres urgences paternelles… mes parents chez moi, ça aide, ça distrait, mais ça occupe aussi.  Surtout quand il est question de mon père et de sa sacro-sainte télé.. mais passons…), j’ai passé au travers de ces 400 pages sans trop me poser de questions.  J’ai bien aimé, ça a été un moment de lecture agréable et distrayant mais ça ne restera probablement pas gravé dans ma mémoire non plus.  Mais je m’explique.

 

L’histoire est celle d’Ella, 35 ans, portraitiste qui commence à avoir un petit succès.  Elle ne peint que sur séance de pose.  Ella n’est pas une célibataire-qui-ne-pense-qu’à-se-caser-à-tout-prix.  Elle est seule mais le vit plutôt bien.  Son père les a quittées, sa mère et elle, lorsqu’elle avait 5 ans et elle a été élevée par Roy, le mari de sa mère et père de sa soeur Chloé, qu’elle adore.  Et voilà que Chloé va se marier.  Avec Nate, qu’Ella n’aime pas du tout en raison d’une conversation surprise entre lui et une femme qu’il appelait « bébé » au tout début de ses fréquentations avec sa soeur.    Sauf que bon, comme on peut le deviner, tout va changer.  Surtout quand Chloé décide d’offrir à Nate un portrait peint par sa soeur comme cadeau de noces. 

 

Bizarrement, dans ce roman, l’histoire d’amour ne m’a pas vraiment touchée.  Ce que j’ai aimé, ça a été plutôt la description des séances de pose, les relations qui se nouent entre l’artiste et le modèle, la démarche du peintre vis-à-vis de son tableau.  J’ai aimé rencontrer ces gens lors des séances, comprendre leurs motivations et tout ça.  Et j’ai souri quand elle « donne vie » au tableau.  Ce détail m’a beaucoup plu.   J’ai beaucoup aimé rencontrer Iris et entendre son histoire.  Beaucoup aimé l’évolution de Céline aussi.  

 

Pour le reste, même si j’ai aimé lire les pensées d’Ella parfois en italiques, je dois avouer que j’ai trouvé la pirouette finale un peu facile.  Et que j’avais vu très clair dans son histoire familiale dès le début, ce qui a fait que si j’ai trouvé cette recherche d’identité, ce conflit intérieur intéressant, je n’ai nullement été surprise et j’étais étonnée que personne n’ait rien vu.  J’aurais aussi aimé plus de nuances dans le personnage de la mère, qui aurait pu agir de la même façon, pour les mêmes raisons, en paraissant un peu moins manipulatrice et égoïste.  On nous dit que ce n’est pas ça, on croit deviner que c’est une femme blessée profondément, mais on ne le sent pas vraiment à la lecture du roman.   J’avoue que dès le début, elle m’a agacée plus que touchée, ce qui est inhabituel chez moi avec ce genre de personnages. 

 

Bien entendu, on n’échappe pas à certains clichés mais malgré tout, c’est une lecture détente qui se feuillette parfaitement au soleil, avec une petite coupe de rosé.  Ne vous inquiétez pas, même avec le vin, vous allez quand même tout comprendre. 

Ô Toulouse!

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J’ai poursuivi ma visite à Toulouse, où je suis allée rejoindre ma copine Yueyin et sa famille.   Bizarrement, j’étais certaine de vous avoir déjà montré Toulouse à travers mes yeux.  Mais je ne trouve pas mon billet… weeeeird.   Mais passons… des fois, j’en invente!

 

Être en visite à Toulouse, qu’est-ce? 

 

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C’est marcher dans ce centre-ville tout rose en s’exclamant devant chaque volet coloré, devant chaque teinte de ma couleur préférée.  C’est arrêter dans 42 (parce que la réponse est toujours 42) pour tenter de trouver un sac à main turquoise pas trop gros et pas trop cher.  C’est échouer dans sa quête mais quand même admirer son sac vert pétant et se dire qu’on a finalement bien choisi.   C’est courir à chaque fois qu’une porte cochère s’ouvre pour tenter d’apercevoir des cours intérieures plus jolies les unes que les autres (oui, un autre de mes trips, que Yue partage, heureusement).   C’est d’entrer dans toutes les boutiques dans la rue St-Rome, au grand désespoir d’un certain Papou qui, je pense, ne me l’a pas encore pardonné.  C’est faire des achats plus colorés les uns que les autres et être charmée par le marché sur la place du Capitole. 

 

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Mais c’est aussi prendre des thés merveilleusement bons dans des salons de thés divers et variés, chinois ou anglais.  C’est refaire sa provision de thés et oublier d’acheter des boîtes.  C’est aller à L’ombre blanche et dévaliser la boutique en se fichant éperdument du poids de son bagage au retour.  C’est lire « Chroniques du pays des mères » sous la vigne chez Yue en buvant du tariquet et du rosé et être transportée.  

 

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C’est aussi faire des balades le long de la Garonne, c’est manger des glaces délicieuses, c’est chercher les coquelicots perdus qui semblent être faits en papier de soie.  C’est sentir chaque rose qui croise notre chemin.  C’est se faire prendre par la pire averse du monde et de rentrer en ayant l’air d’un chien mouillé.  C’est marcher sur les traces de Joffrey de Peyrac, comte de Toulouse bien après l’ère des comtes de Toulouse.  C’est découvrir les différents visages du canal du midi.  C’est prendre le plus de photos de lampadaires possibles.

 

 

 

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C’est rencontrer Sandy, qui est géniale et que j’espère bien revoir, chez elle où chez moi.  C’est discuter de Jamie avec Choupynette, toujours aussi adorable.  C’est revoir Anjie, trop brièvement toutefois.  C’est rigoler avec ALaure et me moquer de Yue, passe-temps ma foi bien agréable.   Ça a été aussi découvrir trop tard que d’autres personnes étaient tout près et les manquer… mais je vais me reprendre, promis.

 

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C’est de goûter aux rognons braisés pour la première fois de sa vie et

aimer ça.  C’est de manger le meilleur boudin de la terre.  C’est de tester diverses recettes de Cosmo et de Mojitos… pour découvrir que finalement dans les mojitos, il faut mettre plus de Perrier que ça.  C’est tomber de sa chaise et finir sous la table (au sens propre).  C’est aussi danser comme des folles sur de drôles de musiques jusqu’aux petites heures (pas de photos de ça… c’est du Dossier!  Avec un « D » majuscule).   C’est regoûter aux pruneaux à l’armagnac d’ALaure et, cette fois, ne pas s’endormir dans son assiette. 

 

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Mais c’est surtout une famille qui m’a accueillie à bras ouvert, qui m’a endurée dans mes bons et moins bons moments et avec qui j’ai eu des discussions parfois passionnées, parfois délicieuses, parfois nécessaires.  Alors pour tout ça, Yueyin, Mr Kiki, Blondinette, Miss Milou et Junior… un énorme merci.  <3 <3 <3

 

Et bon, quand même, je n’ai pas été que visiteuse, à Toulouse.  C’est que tout près, il y a plein de jolis endroits remplis de vieilles pierres et de beaux paysages.  Pour mon prochain billet, je vous emmène en Lozère où Yue travaillait.  Et où j’ai été « compagne de route ».  Pas trop pénible, j’espère!

 

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(***note à moi-même… cette dernière série de photos date de 2010… ne pas chercher dans le dossier 2012 pour rien!)

Captive Passions (Passion captive) – Fern Michaels

Captive-passions.jpgCommentaire

Une fois n’est pas coutume, je vais faire un billet sur un roman que je n’ai pas terminé.  Mais sincèrement, c’est au-dessus de mes forces.  Et interminable, en plus.  Le pire, c’est que c’est de ma faute, de ma très grande faute! 

 

En fait, Chi-Chi nous avait lu un billet… sur les 50 premières pages de ce roman.  On était tellement mortes de rire devant de telles conneries qu’on a décidé d’acheter le roman pour rire un bon coup, quoi.  Erreur, grave erreur… c’était juste comment dire… pénible. 

 

Avertissement, si vous êtes fan de l’auteur, passez votre chemin.  Si vous voulez lire le roman, attention, spoilers ahead.  Jusqu’à la page 171, du moins.  Parce que je n’ai juste pas pu continuer plus loin que ça.

 

Le premier dialogue que roman, c’est « Take me Regan ».  Ça promet.  Sauf que bon, non, c’est la maîtresse du héros qui parle.  Bien entendu, c’est une méchante bitch qui regarde sournoisement, qui parle méchamment, qui ne respecte personne et qui limite maltraite les petits chats et brûle les petits enfants.  Une Grosse-Méchante, quoi.  Prête à tout.   Elle voudrait bien que le héros (grand, bâti, intelligent, riche mais ayant aussi un lourd passé et des Blessures) l’épouse, elle.  Mais en fait, non.  Le père du héros a arrangé un mariage avec Isabel Cordez lors d’un sombre marché qui a fait sortir le héros de prison (des Blessures… je vous avais prévenu) après que sa femme ait été tuée et que son fils disparu).   Vous avez donc le portrait de Regan, Héros-de-Romance de profession, riche armateur hollandais. 

 

Changement de décor.  Let’s meet Sirena (oui, Sirena.  Rien de moins), notre héroïne.  Sirena est belle, mince, très grande, très indépendante.  Elle a un caractère bouillant, réussit tout ce qu’elle entreprend, est aimée de tous.   Je déteste Sirena.  Vraiment.  C’est la principale raison qui m’a fait abandonner le roman.  Je hais le personnage.  Une connasse bitchy qui se prend pour l’univers… et à qui tout réussit.   Bref, Sirena est à bord du Rana en compagnie de sa soeur Isabel et de son oncle.  Isabel, c’est celle qui est promise à Regan.  Isabel ne veut pas l’épouser, parce que c’est une sainte-personne qui veut entrer au couvent. 

 

Ah oui, j’ai omis de le préciser.  Nous sommes en 1623.  Et j’ai découvert dans ce roman qu’un somnifère se trouvait super facilement sur un navire en 1623.    Bref, passons. 

 

Bon, Ô Malheur, le bateau est abordé par des pirates.  Des gros-méchants-vilains qui attaquent même si le bateau est presque vide.  Ils tuent plein de gens et qu’est ce que les gros méchants pirates font aux femmes?  Je vous laisse deviner.  Bref, les deux soeurs y passent.  Plusieurs fois.  Et Isabel est tuée.  Et ils continuent après.  C’est dégueulasse.  Et bon, une chance, ce n’est pas très approfondi comme description.   Parce que quand même, yark, quoi. 

 

Donc, sur le bateau, il reste les gros méchants pirates.  Et Caleb, un jeune de 12 ans que Sirena aime énormément.  On ne sait pas trop d’où il vient (bon, moi, je sais hein.. .du moins, je suis presque certaine que je sais puisque je n’ai pas fini).  Sirena a été blessée au bras, ça s’est infecté et tout le monde pense qu’elle va mourir.  Mais Caleb met de la petite poudre dessus et miraculeusement, elle guérit.  Peu après, à DEUX (une femme blessée et un enfant), ils réussissent  à endormir TOUT L’ÉQUIPAGE et à les foutre à la mer.  Mais attention.  Dans des canots.  Parce que Caleb, le petit garçon, est une Bonne Personne.  Et tuer un équipage pirate qui a tué tout le monde et violé des femmes mortes et vivantes, c’est le Mal. 

 

J’ai oublié un truc.  Sirena a eu un Maître d’Armes.  Qui lui a tout appris sur le combat.  Et aussi, j’ai oublié de le préciser, Sirena est la meilleure capitaine de la terre, le meilleur marin.  Quoi, elle n’a jamais vraiment commandé un navire avant?  On s’en fout, c’est la plusse-meilleure-de-la-terre-entière-et-de-l’univers-au-grand-complet.  Et à DEUX (dont un enfant), elle réussit à se retrouver, à manoeuvrer un énorme bateau sur des mers qu’elle n’a jamais vues de sa vie.  Et, en plus, à traverser le passage de la Mort, un passage étroit qui effraie tout le monde et que personne n’emprunte parce que c’est trop dangereux.  Mais non, Sirena est certaine de réussir.  Parce qu’elle est la meilleure.  En fait, Sirena a la confiance en elle et l’égo les plus démesurés que je n’ai jamais vus.  Elle bosse tout le monde, demande des trucs impossible, fait tout à sa tête, mais tout le monde l’aime.  Pfffffff….  

 

Ah oui, j’ai oublié de préciser le grand Projet de Vie de Sirena.  Les pirates sont anglais.  Ils parlent anglais.  Mais Sirena, vu qu’elle est le marin le plus accompli de la terre fille d’armateur espagnol, a tout de suite reconnu des lignes hollandaises sur le bateau.  Donc, dans son petit cerveau, ça fait tilt et elle se dit « Oooh, le navire est hollandais. Et le Promis de ma soeur était armateur hollandais à Java.  Bien entendu, c’est de SA faute à lui, personnellement.  Aucune autre hypothèse possible.  Je vais donc me faire passer pour la Promise, l’épouser, faire de sa vie un enfer et le Ruiner ».  Ben oui.  Over-logique.  Aucuuuune autre explication possible.  Encore une fois… pfffffff…

 

Donc (scène hilarante, c’est bien la seule… et pas pour les bonnes raisons), elle décide que ses longues robes ne sont pas très pratiques en mer.  La demoiselle prend donc une paire de pantalons de son oncle mais ô malheur, ils sont un peu trop long.  Elle décide donc d’enlever quelques centimètres pour ne pas piler dessus.  Mais – oups – elle doit avoir une très mauvaise estimation des distances (pour une super-top-capitaine, pas pratique) parce qu’elle se retrouve avec des shorts qui couvrent à peine son petit derrière (qu’elle a, on nous le précise) joli.  Ajoutez à ça une blouse nouée sous les seins (tout aussi jolis) et des bottes hautes.   Je vous le rappelle, nous sommes au 17e. 

 

Et nous ne sommes que page 60.   Je vous le disais, c’est du lourd. 

 

Alors Sirena – que tout le monde trouve magnifique et teeeellement intelligente – épouse Regan.   Elle décide de mettre tout à sa main, est over bitchy.  Elle veut un verrou sur sa porte, ne veut que personne entre dans sa chambre sauf Caleb, qu’elle fait passer pour son petit frère.  Parce que bon, son Projet implique qu’elle parte parfois plusieurs jours d’affilée.  Pour reprendre son bateau (peint en noir), repasser encore et encore le fameux passage (c’est OFFICIEL, si tout le monde l’écoute, tout ne peut que bien aller, vu que tout lui réussit) qui fait peur à tous les marins mais pas à ELLE… et aller couler des bateaux.   Of course, elle qui n’a jamais touché à un canon, elle réussit à tout coup.  Je vous jure, c’est mieux que Battleship.  Et ce n’est pas peu dire. 

 

Et quand Regan voit cette magnifique pirate, et qu’il lui parle, il est, of course, fasciné.  MAIS IL NE RECONNAÎT PAS SA FEMME!  Qui, par pur hasard, n’a pas été vue à la maison et dont les plats traînent devant la porte. 

 

Du grand n’importe quoi.  Du très grand. 

Après deux voyages du genre, je n’en peux plus. 

Sirena me tape sur le système, je la hais positivement. 

L’écriture est lourde, alambiquée au possible.   Et il reste encore 250 pages de ces conneries.   On nous précise à chaque fois les pensées et les motivations de chaque personnage parce que, of couse, le lecteur est trop con pour s’en rendre compte lui-même. 

 

Bref, je n’ai pas aimé. 

Vraiment pas. 

 

Ce 1 cent a été très très mal dépensé et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.  Vraiment pas mon genre de romance. Chi-Chi et Fashion, vous en avez pensé quoi??

 

Edit: Voici le billet de Chi-Chi… que je vais lire de ce pas!

 

Les souris vont à la pêche – Haruo Yamashita/Kazuo Iwamura

souris-vont-a-la-peche.jpgCommentaire

J’ai choisi ce petit album principalement pour les images.  J’étais en train de faire une razzia dans un certain magasin parisien (bizarrement, la collection lutin poche n’est pas facile à trouver dans ma région) et je l’ai attrapé à la dernière minute. 

 

Disons-le tout de suite, ce petit livre n’est pas passionnant (du moins, il n’a pas passionné Creton et Coco – mes neveux dont j’ai déjà parlé à quelques reprises – quand je le leur ai lu.  C’est une histoire toute simple, celle de 7 bébés-souris qui vont à la pêche sur la glace pour attraper des poissons pour souper.  Les dessins sont dans des teintes pastel, ils sont mignons et illustrent bien le propos.  C’est une jolie histoire, sans plus.  Il m’a manqué l’humour, le côté attendrissant ou le merveilleux pour faire que comme adulte, j’accroche réellement.

 

Ceci dit, je l’utiliserai tout de même dans le cadre de mon travail avec les enfants.  D’abord, il y a plusieurs personnages qui effectuent diverses actions, ce qui va permettre de travailler les courtes phrases avec un sujet qui ne change pas (ce sont presque toujours des souris) et dans un contexte hivernal connu de plusieurs enfants.  Ce petit livre va aussi créer un prétexte plausible pour parler de l’hiver et des activités hivernales et ainsi élargir le vocabulaire de verbes, d’adjectifs et de noms.    De plus, le livre va pouvoir servir pour travailler les descriptions de personnages (vêtements, couleurs, sentiments) et les comparaisons (ressemblances et différences) entre deux personnages.

 

Côté schéma narratif, il est très simple mais il y a quand même un « problème » à résoudre et des solutions à trouver, même si ce n’est pas nécessairement une solution « classique ».  Très utile pour instaurer aux enfants l’idée de faire des liens entre la situation/désir initial et la solution/situation finale.  De plus, c’est super simple et accessibles aux enfants ayant des difficultés.  Le texte court et la rapidité de lecture permet également d’utiliser cet album avec des enfants ayant une capacité d’attention réduite. 

 

Voilà!  Ca faisait un moment que je n’avais pas parlé boulot (bon, c’est quand même compréhensible hein…) et ce billet rejoint donc la catégorie « Ces livres pour mon travail » où je me permets de traiter d’un album de façon un peu différente. Oui, ça surprend, je sais… j’aurais dû prévenir.

Doctor Who – The Ring of Steel – Stephen Cole

ring-of-steel.jpgPrésentation de l’éditeur

« Quand le Tardis atterrit à Oarkney dans un futur rapproché, le Docteur et Amy se retrouvent en pleine manifestation au sujet de la construction de nouveaux pylônes électriques.  Le Docteur essaie de jouer les médiateurs mais soudain, la route se sépare en deux et engloutit policiers, gardes de sécurité et protestataires.  Amy doit transporter les blessés à l’hôpital mais la mission de sauvetage se transforme en cauchemar quand les pylones prennent vie et que la route fait des siennes.  Pendant ce temps, le Docteur tente de découvrir ce qui peut bien être à l’intérieur du quartier général de Astra-Gen. »

 

Commentaire

Bon, ok, comment dire.  Des pylônes, sérieusement? 

 

Je sens que ce billet sera assez court parce que je ne sais pas trop quoi en dire.  On court beaucoup, on se sauve beaucoup, on est en situation périlleuse tout au long de l’histoire, on sent le danger, l’atmosphère est bien créée.  Tout de suite, le Docteur et Amy sont séparés, il y a beaucoup de moyens de transports et tout… Ça devrait être bien, non?

 

Sauf que je n’y ai pas cru.  Bien entendu, il y a un parfum de fin du monde à tout ça (oups… maintenant, je vais chanter la chanson de « Les uns et les autres » pour la soirée… c’est vilain… bad, bad me!), rien ne va, le danger vient de partout.  Mais c’est éparpillé et franchement, je préfère quand le Docteur et ses compagnons sont un peu ensemble.  J’aime l’interaction entre les deux et là, bon, elle n’est pas franchement présente.   Peut-être qu’avec des effets spéciaux… je ne sais pas.  Mais j’ai eu envie de dire « tout ça pour ça »??  Bref, l’histoire, ce n’est pas tout à fait ça.

 

Est-ce que je me suis ennuyée?  Non, pas vraiment.  C’est après coup que je me suis dit que ça allait un peu dans tous les sens pour pas grand chose.  Pendant mon écoute, je voulais savoir ce qui allait arriver et comme je le disais, c’est un feu roulant.  Il y a des personnages secondaires très intéressants (Fay et Thinwood… je les ai bien aimés) qui ont un petit background et une vraie personnalité.  Mais seriously, des pylônes?  Ceci dit, a déjà été question de mannequins et de père Noëls tueurs hein… ce n’est pas franchement pire…

 

Si vous avez vu mes étoiles sur Goodreads, je tiens à mentionner qu’une étoile et demie sur trois a été donnée en raison de la lecture d’Arthur Darvill, qui s’amuse comme un petit fou avec les accents (je ne sais pas PANTOUTE si ce sont les bons… mais j’ai adoré), les façons de parler du Doctor et d’Amy et dont j’adore la voix.  Il a réussi à rendre le tout très vivant, à nous faire parfois croire au suspense… même quand c’était plus ou  moins crédible. 

 

Pas la meilleure aventure, donc.  Et je ne regarderai plus les pylônes de la même façon. 

 

 

Challenge Who (1)

The way we live now (Quelle époque!) – Anthony Trollope

the-way-we-live-now.jpgPrésentation de l’éditeur (celle de J’ai lu)

« Augustus Melmotte est un financier véreux.

De ces capitalistes à la morale douteuse qui lancent de vastes opérations spéculatives pour piéger les investisseurs naïfs. A ses côtés jeunes gens de bonne famille désargentés et voleurs, romancières sans talent, politiciens malhonnêtes et journalistes menteurs pour qui la triche est une seconde peau. Car dans le Londres victorien, on trompe, séduit et arnaque comme on respire, on s’adonne à la satire et cela prend des airs furieusement contemporains. »

 

Commentaire

Je voulais lire Trollope depuis le mois anglais.  Je ne connaissais rien de lui alors j’ai regardé sur Goodreads pour voir lequel de ses romans avait la meilleure cote.  J’ai donc commancé « The way we live now » sans trop savoir dans quoi je m’embarquais.  Jusqu’à ce que je le reçoive.  1000 pages.  2 kilos quelque. Ok.   Ca a été long à lire.  Pas parce que ça ne m’intéressait pas, au contraire.  Mais je devais poser mon livre sur une table sinon c’était le retour de la traditionnelle tendinite du pouce… Bref, assez de blabla et parlons du roman. 

 

Trollope a – selon la préface de mon édition – écrit ce roman à son retour d’un périple d’un an en Amérique.  Il aurait été effaré des changements survenus dans son Angleterre… et c’est ce qui aurait occasionné l’écriture de ce roman touffu.  C’est tout le portrait d’une époque qui est dressé entre ces pages.  Une époque en plein changement, où l’aristocratie est souvent désargentée, où les apparences sont reines, où le mensonge est l’ordinaire.  C’est l’arrivée de la spéculation, c’est la richesse de plus en plus grande de la « vulgaire » classe des marchands et des hommes d’affaires. C’est l’incapacité fréquente de l’ancien monde à s’adapter à cette nouvelle époque.   Le roman est foisonnant, il y a énormément de personnages et il est ma foi assez long à se mettre en place.  On doit placer les personnages, les chapitres nous baladent de scène en scène et je me suis un bon moment demandé où ça s’en allait, cette histoire.  Pourtant, après 200 pages lues assez lentement, j’étais pleinement embarquée dans cette histoire.

 

Pourtant, pas évident de s’attacher aux personnages!  Nous suivons toute une galerie de personnalités toutes plus imparfaites les unes que les autres.  Sir Felix Carbury, le « jeune premier » beau comme un coeur est complètement détestable.  Il n’a aucun sens des priorités, il passe son temps à boire et jouer à son club, il se fout de tout et de tout le monde excepté lui-même et son petit plaisir.   Sa mère, Lady Carbury, en est complètement folle même s’il les ruine, elle et sa fille Hetta.  L’amour aveugle.  Limite que sa fille, qui est l’un des seuls personnages gentils du roman, lui pèse davantage que son ingrat de fils dans son refus d’épouser l’homme que sa mère lui a choisi, Roger Carbury.    Arrive donc dans le décor un multimillionnaire venu du continent, Mr. Melmotte.  Financier un peu louche, l’argent lui sort par les oreilles.  Notre Lady Carbury n’a donc qu’un seul but: marier son imbécile de fils à Mlle Marie Melmotte, file du grand homme. 

 

Plusieurs aspects de la société anglaise « passe au cash » dans ce roman.  Trollope dénonce à la fois la politique, les journaux qui publient un peu n’importe quoi, les pots-de-vins, la course folle à l’argent, l’arrivée avec grand fracas du capitalisme et des spéculations boursières, les mensonges et les demi-vérités dits par tous et chacun, l’opposition au changement, les préjugés de toutes sortes, que ce soit envers les juifs ou la classe commerçante, l’arrivisme, le saint pouvoir de l’argent qui ne vaut limite plus rien.  Presque tout le monde est malhonnête à sa façon mais les personnages ne sont pas unidimentionnels pour autant.  Aimables, pas nécessairement.  Mais malgré tout, les portraits sont assez réalistes pour que ça frappe.  Et bizarrement, même aujourd’hui, ce discours demeure actuel pour certains points.   Certaines de ces proéoccupations sont encore bien vivantes dans notre monde.

 

On apprend à apprécier certains personnages.  J’ai une affection particulière pour Mrs. Hurtle, la veuve américaine partie retrouver Paul Montague, affection qui s’est développée au fil des pages parce que bon, au départ, ce n’était pas gagné.   Ce Paul est bien gentil mais bien faible tandis que Roger Carbury, droit et intègre, reste farouchement campé sur ses positions et refuse d’évoluer avec son temps.  Marie Melmotte se découvre des capacités insoupçonnées (je l’aime bien elle) et je n’ai pu m’empêcher d’être fascinée par l’ampleur de l’oeuvre de Mr. Melmotte, malgré la teneur de celle-ci.   J’ai eu le goût d’étrangler Lady Carbury, de botter le derrière de Sir Felix, de secouer Ruby Ruggles et d’encourager John Crumbs, même s’il fait un peu homme des cavernes. 

 

Les thèmes ressemblent un peu à ceux de Thackeray dans « La foire aux vanités », mais le récit et les personnages sont dessinés à plus gros traits.   L’humour est parfois présent, surtout dans les réflexions et dans les contradictions des personnages mais il n’est pas aussi réjouissant que celui de Thackeray ou de Dickens (oui, je les trouve drôles… je n’y peux rien).  J’ai par contre beaucoup aimé la structure du récit, qui n’est que plus ou moins linéaire et qui nous trimballe d’un personnage à un autre et qui nous balade dans le temps. 

 

Mille pages donc.  Des longueurs?  Oui, vraiment.  C’est la première fois que je ressens à ce point une publication en feuilleton.  Il y a beaucoup de répétitions, de récapitulations.  Quand on le lit tout d’une traite, ça devient un peu fatigant.  De plus, peut-être que les valses hésitations étaient nécessaires pour qu’un public de feuilleton saisisse bien l’ampleur de la chose, il y a quand même beaucoup de redondance, autant dans les machinations de Mr. Melmotte, dans les démarches de Mrs. Hurtle, dans les parties de cartes de Felix ou dans les chicanes de Dolly Longstaffe et de son père. 

 

N’empêche que le contexte et le roman m’ont passionnée et que ces personnages sont devenus vivants pour moi, probablement en raison de leurs défauts et de leurs failles.  Trollope n’épargne presque personne et jette un regard ma foi assez désabusé sur la société victorienne de la fin du 19e siècle.  Le tout se tient relativement bien et se comprend très facilement malgré la narration parfois décousue et un narrateur qui s’adresse au lecteur sans toutefois prendre tout à fait forme. 

 

Je relirai Trollope!

classique cess 4

C’était donc le classique de juin pour le challenge de Cécile.  6 en 6.  Incredible!

 


Timeless – The Parasol Protectorate #5 – Gail Carriger

Timeless-copie-1.jpgPrésentation de l’éditeur (adaptée un peu tout croche par moi)

« Alexia Tarabotti, Lady Maccon, profite tranquillement de son petit bonheur domestique.  Bien entendu, Alexia était Alexia, un tel bonheur implique d’intégrer des loups-garous dans la bonne société londonienne, habiter dans le troisième placard d’un vampire et s’occuper d’une enfant précoce ayant tendance à causer des problèmes légèrement surnaturelsl.  Jusquà ce qu’elle reçoive une convocation qu’elle ne peut ignorer.

 

Alexia s’embarque donc sur un bateau à vapeur pour traverser la méditérannée en traînant derrière elle un mari, un enfant et les Tunstell.  Mais l’Égypte semble cacher plus de secrets que l’indomptable Lady Maccon puisse en prendre.  Que lui veut la reine des vampires d’Alexandrie?  Pourquoi la God-Breker Plague semble s’étendre?  Et comment Ivy est-elle devenue soudainement l’actrice la plus populaire dans tout l’Empire Britannique? »

 

Commentaire

SPOILERS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS.  NO CHOICE.  J’AI AIMÉ, POUR UNE FOIS, UNE FIN DE SÉRIE.  ÇA DEVRAIT ÊTRE SUFFISANT POUR VOUS DONNER ENVIE DE POURSUIVRE!

Et voilà, c’est déjà la fin de cette série qui se situe à l’intersection de la bit-litt, du steampunk et de la parodie.  Avec une petite – ok, une grosse –  influence de l’inimitable Amelia Peabody.  Et je dois dire que j’ai trouvé que ce cinquième roman finissait ma foi très bien une série qui se tient de bout en bout. 

 

Deux ans se sont donc passés depuis la fin du quatrième tome (Heartless) et la vie surnaturelle de Londre a connu de nombreux changements. Disons que les voisins de Lord Akeldama considèrent que leur entourage s’est nettement détérioré depuis l’arrivée d’une meute de loups-garous dans la maison voisine.  Des hommes nus dans la rue (remarquez, moi, je ne me plaindrais pas hein, si un spécimen de disons… l’envergure de Lord Maccon faisait des courses poursuite devant ma maison), un louveteau joueur habillé d’une jolie robe à froufrous, des dandys échevelés et aux cravates mal nouées…  terrible, non? 

 

Le vampire le plus fashion de Londres en a donc plein les bras dans cette relative tranquillité quand soudain, problème, la reine vampire Matakari « invite » bien gentiment Alexia et son entourage.  Et comme bon, la routine, ce n’est pas pour notre Anglaise préférée, la voilà en train de s’embarquer pour l’Egypte… avec son escorte, of course.   Alexia est fidèle à elle-même.  Hilarante, terre à terre jusqu’au bout des ongles, bien ancrée dans son époque malgré ses excentricités, elle tombe amoureuse de l’Egypte, malgré les drôles d’habitudes vestimentaires, les ânes et l’absence de thé. 

 

J’adore cette série et pour une fois, le dénouement m’a satisfaite.   Les dialogues sont drôles et les réflexions pince-sans-rire d’Alexia font mon bonheur.  J’adore la tirade sur les genoux et ses manigances pour mener tout son petit monde.  J’ai lu tout le roman avec un grand sourire.  Bon.  Presque.  Parce qu’il y a quand même des moments moins drôles hein.  J’aime énormément les personnages secondaires, Biffy est un monument à lui tout seul (il me fait aussi mourir de rire avec son sens de la mode et ses vapeurs face à certaines pratiques.  Lord Akeldama est fidèle à lui-même (comme à chaque fois que je lis un roman de cette série, j’entreprends de donner des petits noms à mes copains qui ne sont, of course, qu’incompréhension) et on voit suffisamment le professeur Lyall et Floote pour faire mon bonheur. 

 

L’intrigue est encore une fois assez légère.  Je dirais même que le début est lent et que le tout prend un bon moment à se mettre en place.  Mais Carriger compense avec des moments brillants, des situations qui nous font sourire et cet humour qui est sa marque de commerce.   Ils vont me manquer, ces personnages.  Mais bon, heureusement, un spin off est prévu pour 2013 ou 2014 (The Parasol Protectorate Abroad) et d’ici là, il y aura également le début d’une série YA.  Ca promet, ça promet!

 

Je vous laisse sur une citation que j’adore!  Pour patienter jusqu’au prochain roman!

Ever since her trip with Alexia to Scotland, Mrs. Tunstell had rather a taste for foreign travel. Alexia blamed it on the kilts

 

Défi Steampunk

Frankly, my dear – Gone with the wind revisited – Molly Haskell

Frankly-my-dear.jpgPrésentation de l’éditeur

Ben… il n’y en a pas vraiment, sur mon livre, en fait… et je suis trop paresseuse pour chercher sur le net!

 

Commentaire

Ceux qui me suivent depuis un bon moment savent que « Autant en emporte le vent » et moi, ça a été LA grande histoire d’amour de mon adolescence.  J’étais amoureuse de Rhett, en fait.  À 13 ans.  Même si bon, comme plusieurs peuvent l’imaginer, si un homme de 35 ans m’avait draguée à ce moment, j’aurais fait EWWWW avec conviction!  Mais bon, dans les romans, c’est autre chose, n’est-ce pas! 

 

Du coup, je ne résiste jamais à un livre en rapport avec le roman ou le film, que je sais un peu par coeur.   J’ai lu des biographies diverses (acteurs, personnes associées à la production, Margaret Mitchell), des making of…  Bref, je n’entrais pas dans cet essai complètement à l’aveuglette.  Et bon, tout de même, je pense que c’est une bonne chose. 

 

L’auteur, Molly Haskell, née en 1939, est critique de films.  Elle traite surtout du rôle de la femme dans le cinéma, d’après ce que j’ai pu lire d’elle.  Du coup, cet essai est teinté de ses domaines d’étude et elle parle du roman à la lumière de ses connaissances sur la condition sociale et féminine ainsi que des rôles sociaux.   Elle tente de mettre en relief les raisons qui ont fait d’Autant en emporte le vent un roman qui traverse le temps et qui parle encore aux lecteurs d’aujourd’hui.  Elle nous livre plusieurs anecdotes sur Mitchell, sur le casting, sur le tournage du film et ouvre sur l’esclavage, la perception du Vieux Sud mythique, avec ses Belles et sa Cause, le rôle de la femme, la vision du gentleman sudiste, bref, tout ce qui pour moi a été légendaire quand j’étais adolescente.  Sans analyser ni le roman ni le film, elle nous parle toutefois des personnages et des thèmes principaux, tout en comparant avec romans et films de l’époque.

 

Par contre, si vous n’êtes pas familiers avec la production du film ou le star system de l’époque, vous risquez d’être un peu perdus parmi cette avalanche de noms et d’anecdotes les concernant.  En effet, l’auteur nous parle par thèmes, elle ne nous décrit pas la production du film par étapes.  Elle ne compare pas non plus en détails roman et film,  mais traite des deux simultanément.  Si on ne sait pas trop ce qui se passe dans quoi, on peut facilement être mélangé et avoir une impression de fouillis.   Quant à moi, qui connaissait déjà les anecdotes, les personnes et l’histoire du roman et du film, j’ai aimé me les remémorer mais j’ai surtout apprécié les interprétations personnelles de l’auteur face aux personnes réelles et à la fiction, ainsi que les mises en relief des différences/ressemblances entre différentes oeuvres.

 

Et bon, j’ai aimé me rappeler la fascination que j’ai eue pour ces plantations (que j’idéalisais, hein… j’avais 13 ans!) et ses belles dames en robes magnifiques.  Je me suis souvenue d’avoir regardé évoluer la relation Scarlett/Mélanie, d’avoir ragé devant les occasions manquées entre Scarlett et Rhett (je voulais épouser un pirate, rien de moins), d’être passée de l’admiration à la déception en ce qui concerne l’idéaliste Ashley.  Certaines scènes sont gravées dans ma mémoire pour toujours, je crois!

 

Un essai intéressant, qui se lit très facilement, mais surtout pour les amateurs d’Autant en emporte le vent, et ce même si ni le roman ni le film ne sont considérés comme parfaits… ce qui est toujours ça!

L’ancre des rêves – Gaëlle Nohant

l-ancre-des-reves.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« À quoi rêvent les enfants Guérindel?  Dans quels territoires errent-ils pour s’en échapper en nage, chaque nuit, terrifiés entre leurs draps?  Benoît, Lunaire Guinoux et Samson le nourrisson, bravent ainsi en cauchemar l’interdit maternal… la mer, cette grande inconnue.  Irrémédiablement terrienne, dans ce pays breton où le large est tout, la fratrie s’y trouve happée, dès que la lumière s’éteint.  Trois-mâts, pirates et noyées…  La peur les submerge.  Car dans leurs veines coule un sang salé… »

 

Commentaire

Quel roman magnifique!  Ce roman, je le cherchais depuis mes débuts sur la blogo, en 2007.  C’est finalement madame ALaure qui, de par son statut over VIP a pu me l’obtenir dans les temps.   Quelle chance!  Parce que ce roman est pour moi un réel coup de coeur.

 

Je ne veux pas trop en dire sur ce roman.  En plus, pour une fois, la quatrième de couverture tient très bien son rôle (je le jure.. vous pouvez la lire en toute quiétude).  Sachez seulement que dans les rêves des enfants Guérindel s’entrechoquent personnages mystérieux, trois mâts secoués, algues et eaux troublantes.   C’est l’histoire d’enfants qui ne réussissent pas à échapper à l’histoire familiale et à ses drames malgré l’Interdit ultime et qui leur semble irraisonné. L’interdit de la mer.  La mer qui bat les côtes à quelques kilomètres de là.  Le jour, ils ne se disent pas tout.  Mais ils sont unis la par ce silence qu’on leur a imposé.  Et c’est à travers la quête de Lunaire, qui décide de combattre ses rêves, de combattre la peur, que des histoires vont surgir, s’entremêler et permettre aux enfants de grandir. 

 

Je suis tombée amoureuse de l’écriture de Gaëlle Nohant.  Poétique, elle nous bouscule, nous rythme, comme cette mer dont elle nous parle si bien.  Elle a réussi à me faire ressentir cet appel, cette relation amour-haine, ce combat continuel qui se joue dans le coeur de ses marins qui partent, année après année.  On a l’impression qu’elle les comprend, que c’est son quotidien que de voguer sur ces grands et petits navires (alors que non, pas du tout).  Ses personnages sont vivants, complexes même si parfois ils n’apparaissent que brièvement.  Le personnage de la mère m’a particulièrement touchée.  On ressent leur histoire avec tous nos sens.  Oui, je sais, mon verbe est bizarre.  Mais c’est le seul que j’ai touvé qui exprime un peu la façon dont j’ai vécu ce roman. Je me suis laissée porter et j’étais pendue aux lèvres des personnages qui racontaient leur histoire. 

 

Une histoire à retracer, des personnages vivants et émouvants et une façon de raconter la mer que j’ai trouvée grandiose. Une construction que j’ai beaucoup aimée et un léger élément fantastique qui s’insère parfaitement dans la trame narrative.

 

J’espère réellement un jour relire les mots de Gaëlle Nohant (le lien mène à son « café littéraire ».  Et bon, j’aurais entendu dire, entre les branches que peut-être, un jour…  mais bon, entre temps… attendons!