Avez-vous lu certains de ces romans?
Des suggestions pour les pays où je ne trouve rien?
Mai 30 2023
Avez-vous lu certains de ces romans?
Des suggestions pour les pays où je ne trouve rien?
Mai 29 2023
J’avais envie d’un Stephen King. Des fois, ça me pogne. J’ai besoin d’un King. Alors j’ai sorti Dolorès Claiborne.
Dolorès Claiborne est accusée d’avoir tué Vera Donovan, son employeuse depuis de nombreuses années. Elle sera donc interrogée mais si elle se défend d’avoir tué cette femme, elle avoue un autre meurtre, celui de son mari violent, 30 ans auparavant.
Non mais comment il fait, Stephen King? Comment peut-il réussir à me passionner avec un long, long monologue? Parce que c’est ce qui est arrivé, en fait. Je n’ai pas pu lâcher ce roman, qui se passe du début à la fin dans le bureau des policiers, où ceux-ci, ayant toujours connu Dolores Claiborne, l’interrogent et – avouons-le – n’en demandaient pas tant.
Nous allons donc entrer dans la tête d’une femme et l’évolution de ses sentiments, de ses pensées nous sera livrée. À sa manière et à son rythme parce que, quand même, elle a tout un caractère et ne compte absolument pas se laisser diriger dans son histoire, celle qu’elle a cachée depuis tant d’années. Et en tant que lecteur, on la comprend, Dolores. Joe, son mari, est un être méprisable, détestable, qui réussit à donner le change sur la toute petite île où ils habitent et qui passe pour le « bon gars ». Dolores est une dame d’un certain âge étrange, qui fait un peu peur et malgré le format atypique du récit, le suspense demeure. Pas quoi, car on sait… mais pourquoi. Et quel est le lien avec le meurtre actuel.
Ce qui m’impressionne le plus? La voix de ce personnage. Il est difficile de croire que cette femme a été écrite par un homme tant elle est réelle, tangible. Ca parle d’amour maternel, de sororité aussi et la relation houleuse entre Vera et Dolores, pas toujours simple ni toujours égale, est finalement assez touchante alors que la première perd peu à peu la tête et ses moyens. Le récit des méfaits de la vieille dame est ma foi très drôle, malgré la tristesse inhérente à la situation. À la fin… elles se soutenaient, à leur manière.
Un récit que j’ai adoré et qui m’a agréablement surprise. De beaux portraits de femmes. Et bon, après tout, c’est vrai. Parfois, a woman has to be a bitch to survive!
Mai 28 2023
Je suis très fan de Klassen et de Burnett. Je les lis assidument tous les deux et j’aime autant le côté étrange des histoires que les dessins. Ai-je résisté à cet album? Of course not.
Ici, nous avons une réécriture d’un conte classique norvégien « Les trois boucs bourrus ». Vous connaissez l’histoire? Vous savez les trois boucs qui voulaient traverser un pont qui est habité par un vilain Troll? Ben c’est ça.
Je n’ai rien à reprocher à cette histoire. Nous avons une version très fidèle du conte original et je suis toujours très fan des illustrations de Klassen. Je pense que son trait vient et viendra toujours me chercher. J’adore les jeux de contrastes et les bouilles des personnages. Ici, nous avons des petits passages moins ragoûtant (mais les enfants adorent) mais j’adore n’avoir qu’à regarder un bout de couverture pour reconnaître l’auteur immédiatement. Klassen forever.
Qu’ai-je à dire du texte? Peu de choses en fait. Ce n’est pas une réelle réécriture. C’est le conte original. Et c’est une belle version du conte original. Toutefois, étant donné mes attentes avec les auteurs, je me serais attendue à davantage de réinterprétation, un peu plus d’étrange. Du coup, j’ai bien aimé, sans non plus être transportée par ce que les auteurs en ont fait.
Bref, agréable, mais pas révolutionnaire. Mais un bon moyen de découvrir le conte original.
Mai 26 2023
Croyez- le ou non, j’ai acheté cette série COMPLÈTE en 2007. Oui, ça fait 16 ans. Et savez-vous quoi? Je n’en avais pas encore lu un seul tome. Soupir, soupir, soupir. Bref, c’est en discutant avec Sylvain Démenti que j’ai décidé de lire toute la série… dans l’année. Et bon, c’est en mai que je lis le tome 1. Tout n’est pas perdu, je dis!
Mary Ann vient du fin fond du bout du monde et elle débarque à San Francisco à la fin des années 70. Elle va louer un appartement au 28 Barbery Lane et faire la connaissance de toute une galerie de personnages tous plus loufoques les uns que les autres. Ils vont apprendre à se connaître et Mary Ann va tenter de faire sa place dans cet univers très particulier qu’est le San Francisco bohême de l’époque.
J’avais entendu dire que cette série était jubilatoire, que c’était doux-amer et, surtout, que c’était le summum du doudou. J’ai mis un moment à entrer dans ce format particulier, celui de la chronique, mais quand j’ai été dedans, je suis devenue immédiatement copine avec ces personnages. Genre qu’on veut visiter Barbery lane et passer une soirée avec eux. Et ce même si ce genre de vie est TOUT sauf ce qui peut plaire à long terme à l’adulte que je suis devenue. Avoir lu ça ado… je pense que je serais déménagée!
Entrer dans ce roman, c’est un peu comme s’asseoir devant une sitcom. Une EXCELLENTE sitcom. On apprend à connaître les personnages petit à petit, d’une scène à l’autre, et l’auteur réussit à recréer à merveille dans ce monde très particulier, à cette époque très particulière. Le langage est celui de l’époque, la façon de penser est celle de l’époque, même à San Francisco, une ville qui était alors très gay et très bohême. Et j’ai trouvé ça passionnant.
J’ai adoré Michael Tolliver, icône gay et meilleure amie de Mona, qui a peur d’être une « fille à pé*** ». Ils sont à la fois touchants et hilarants. Mrs. Madrigal est tellement géniale comme personnage, avec sa façon de se ficher de tout le monde (et d’accueillir les nouveaux locataires) et son histoire d’amour m’a touchée. J’ai presque versé une larme. Même les pauvres riches sont parfois touchants (et drôles). Tout ce petit monde est interrelié, certains sont de vrais salauds, plusieurs ont des secrets… et j’ai l’impression qu’il nous en reste encore pas mal à découvrir.
Ça se lit tout seul, c’est émouvant, ça parle de découverte de soi, d’ouverture à l’autre, d’amitié, d’amour aussi. Bref, je lirai le deuxième tome rapidement… parce qu’il parait que c’est un peu la même histoire! L’ancêtre de la found family! Bref, je vous en reparle bientôt!
Mai 24 2023
Quand je suis allée en Russie, il y a une dizaine d’années, j’avais été interloquée par les conditions de vie des gens « ordinaires ». Nos guides nous ont raconté leur vie quotidienne et les épreuves qui ont suivi la chute de l’URSS. Et c’est en plein ce que cet album nous raconte.
Slava Segalov et Dmitri Lavine vivent dans l’ex-URSS, quelque part dans les années 90. Lavrine croit que tout s’achète et que tout se vend, surtout ce qui appartenait autre fois au peuple. Son travail? Piller des oeuvres d’arts pour les revendre au plus offrant. Toutefois, une excursion va mal tourner et il seront secourus par un groupe de personnes qui souhaitent sauver la mine qui les fait vivre… qui menace d’être rachetée par un riche industriel.
Je savais que j’aimais bien le trait dynamique de Gomont. La Russie n’est pas un thème à la mode ces temps-ci mais comme le dit l’auteur dans sa préface, les gens du peuple sont souvent ceux qui subissent les soubresauts de l’histoire, qu’ils soient d’accord ou pas. Bref, ces personnages sont russes, l’histoire est clairement russe (j’ai adoré les onomatopées en alphabet cyrillique) mais cette histoire est assez universelle: il y aura toujours quelqu’un pour tenter de profiter de la chute d’un système et du malheur des autres.
Lavrine est un personnage assez détestable, sans aucun scrupule, tandis que Slava est un ancien artiste qui a une dette envers son employeur et qui accepte de piétiner ses valeurs. C’est que voyez-vous, il était un artiste engagé. Et qu’une fois la cause gagnée, il cherche un peu sa place. Quand l’accident bouleverse la mission des deux hommes, Slava va rencontrer des gens qui résistent… mais qui décident de jouer le jeu pour sauver leur mode de vie.
Entendons-nous, c’est une histoire d’hommes, de façon majoritaire. C’est surtout l’histoire d’un peuple qui a dû faire face à un changement de mode de vie sans y avoir été préparé, sans savoir comment fonctionnait le capitalisme. Certains ont bien compris par contre, ça oui! Et ça ne va pas en s’améliorant en Russie, n’est-ce pas. Ce sont deux visions qui s’affrontent, sur fond de traffic d’art. C’est certes tragique mais c’est aussi parfois drôle et on est assez content d’avoir parfois un peu de légèreté dans cette histoire qui sonne vrai. C’est que la vie n’a pas été facile en ex-URSS.
J’ai beaucoup aimé les dessins, surtout les paysages. Ouais, je sais, les visages, ce n’est jamais mon fort. Toutefois, les planches sur les mines sont très sombres et magnifiques. Le contraste frappe.
J’ai donc très hâte de lire le tome 2!
C’était ma BD de la semaine! Tous les billets chez Moka cette semaine!
Mai 22 2023
Je voulais découvrir Saramago depuis des années sans jamais oser. Il a fallu que je le mette dans ma PAL ultime 2023 ET que Séverine organise les nuits du hasard pour que je me décide enfin à sortir de la pile… 16 ans plus tard. Et ce n’est même pas une exception.
Tertuliano Maximo Alfonso est professeur d’Histoire. Il file un mauvais coton et a une relation avec une femme avec laquelle il ne veut pas s’impliquer. Un jour, en écoutant un film, il y voit son double parfait. Il va être obsédé par cet homme et son concept de lui-même va être bouleversé.
Ce roman n’est pas de ceux qui se laissent rapidement apprivoiser, en tout cas, il ne m’a pas laissée le faire facilement. Il faut être prêt non seulement à plonger dans la psyché d’un homme qui ne va pas bien et qui va se laisser emporter dans une spirale de laquelle il va perdre le contrôle. Le personnage principal est un homme désabusé, souvent seul et malheureux. Il va choisir de taire sa découverte aux gens qui lui sont le plus proche et le fameux double va tourner à l’obsession.
La forme n’est pas toujours simple à aborder. En effet, il y a très peu de paragraphes, très peu de points aussi. Les dialogues sont intégrés dans le texte, séparés uniquement par des virgules, ce qui contribue à l’atmosphère oppressante du récit mais qui ne le rend pas pour autant très accessible. La narration est par contre très intéressante et les discussions entre l’homme et son Sens Commun sont jouissives (et sentent le vécu… mon vécu). Ce dernier sert parfois de narrateur et s’adresse au lecteur, de façon presque intime. Et ça, ça m’a plu.
Alors que l’histoire avance, le roman se transforme de plus en plus en roman psychologique noir et angoissant. Pas qu’il y ait beaucoup d’action mais on voyage dans la tête d’un homme qui se demande soudainement qui il est. Un clône? L’original? Le concept de soi est exploré dans un semi courant de conscience qui intrigue… mais auquel il faut parfois s’accrocher.
Un roman qui fait réfléchir, même après l’avoir refermé, aprèes avoir passé des heures en compagnie d’un homme qui prend de mauvaises décisions et qui ne sait comment entrer en relation avec les gens, ce qui ne va pas s’arranger au moment où il va perdre pied et ne saura plus qui il est. À tenter, quand on a toute notre capacité cognitive disponible.
Mai 20 2023
Yueyin et moi, on est amies.
Et parce qu’on est amies, on se suggère des livres. La question qui se pose : « est-ce qu’on les lit?’
Et vous, en avez-vous lu là-dedans?
Mai 19 2023
Voici donc un roman dont je repoussais la lecture depuis un petit moment. Il a fallu que Cindy Landes le mette dans sa liste de favoris (et que je décide de lire les favoris des Booktubers) pour que je le lise enfin. Et je me demande clairement pourquoi je ne l’ai pas lu avant.
Betty Carpenter est née en 1954 d’une mère blanche et d’un père Cherokee. Elle est la 6e de 8 enfants et habite un monde qui n’est pas fait pour elle. Nous la rencontrons enfant alors qu’elle découvre que même si sa famille est pauvre, son père a réussi à créer tout un univers pour eux, un monde de légendes, très ancré dans la nature. Toutefois, le monde extérieur, surtout celui de Breathed, Ohio, n’est pas prêt pour eux.
De ce roman ma foi très dur, il en ressort surtout de la lumière. Celle produite par Landon, le père de famille, qui essaie de rendre le monde plus beau pour sa « Petite Indienne », comme il aime l’appeler. Il a créé un univers magique, poétique, peuplé de créatures de légendes, de traditions Cherokee et imagé de métaphores pour tenter d’expliquer le beau et le moins beau de notre monde. Il faut dire que la famille ne sera pas épargnée par la vie car malgré l’amour entre soeurs, celles-ci partent avec deux prises. Une mère instable, qui ne sait trop être mère, un environnement raciste, qui ne laisse aucune chance aux Carpenter et les gens de la ville ont le jugement facile.
Je me suis tellement attachée à Betty et à son papa. Le trio de soeurs, tellement différentes et qui vont avoir chacune leur propre cheminement, est émouvant et on aurait le goût de les protéger eu monde. Certaines images, certaines traditions sont magnifiques (les petits papiers) et j’ai autant aimé la voix d’enfant de Betty que sa voix de jeune adulte qui tente de se sortir de ce qui semble être un destin tout tracé. C’est en découvrant qu’elle peut écrire l’indicible qu’elle trouvera peut-être sa voie.
Un roman qui parle de sororité, de violences, de culpabilité,du pouvoir de l’imagination, de l’écriture et de la résilience d’une jeune fille tellement, tellement attachante. C’est beau, c’est dur, je n’aurais pas voulu quitter Betty pour savoir jusqu’où elle allait aller. Une certaine scène m’a émue aux larmes. Plus d’une en fait.
Une excellente lecture. Avec plusieurs triggers toutefois!
Mai 17 2023
Le jardin secret est un roman que j’ai lu il y a des années. Je devais avoir 9 ans (et je serais due pour une relecture d’ailleurs). L’idée d’une adaptation BD m’a tout de suite tentée et quand j’ai vu les dessins… je n’ai pas hésité.
La petite Mary a grandi aux Indes. Toutefois, à la mort de ses parents, elle se voit renvoyer en Angleterre auprès d’un parent qu’elle ne connaît pas et qui vit en reclus. Au départ désagréable et rêche, elle va s’éveiller à la découverte d’un mystérieux jardin.
Si vous aimez l’histoire originale, je vous conseille grandement cette bande dessinée. Maud Begon réussit une adaptation parfaite de ce récit, en lui insufflant vie et couleurs. La petite Mary du début du récit est détestable à souhaits et c’est un bonheur de voir s’éveiller à la beauté et à la nature, guidée par le petit frère de sa femme de chambre et un vieux jardinier bougon.
Je ne vais pas m’étaler sur l’histoire. Non seulement la petite Mary va fleurir au gré des saisons et du jardin qui s’éveille mais elle va initier un autre mystérieux occupant de la maison, qui semble être caché à tous. Le découpage donne du rythme à ce classique et je suis très fan du dessin, particulièrement des gros plans autour des cases qui donnent du relief et qui nous donnent l’impression de regarder l’action par une fenêtre. Les couleurs douces et pastel sont tout à fait adaptées et quel bonheur de voir toutes ces fleurs. J’ai juste un peu moins aimé le dessin du personnage de Colin mais sans doute est-ce un goût personnel.
Une très agréable façon de revisiter l’oeuvre originale… ou encore de la découvrir. Ça donne envie de jardiner, de s’entourer de fleurs. Une réussite.
Tous les billets de la BD de la semaine sont chez Fanny cette semaine!
Mai 15 2023
J’ai déjà lu Laurent Binet. Entre autres, j’ai trouvé « La septième fonction du langage » complètement jouissif (j’ai d’ailleurs oublié d’en parler… je sais, c’est mal) et j’ai également aimé HhHH. Du coup, quand mon amie Yueyin m’a mentionné que celui-ci était tout aussi bien, j’ai lu. Of course.
Imaginez que les Vikings ne soient pas tous repartis de leurs explorations du nouveau monde.
Imaginez que Christophe Colomb arrive face à des Incas qui ont déjà fait face à certaines maladies et qui connaissent les armes en fer. On s’en va tout droit vers l’uchronie et le visage de la Renaissance va recevoir un extreme makeover.
Quel étrange roman que celui-ci! Séparé en quatre parties, Laurent Binet réussit à nous transporter dans quatre univers différents, avec des tons très différents. Le tout est très bien documenté et sérieusement un peu déjanté. Il fallait oser… et avoir de l’imagination.
La première partie, courte, peut sembler aride mais le style est calqué sur les sagas nordiques et on jurerait lire l’une de ces sagas. La deuxième est un pastiche des journaux de Christophe Colomb (et pour en avoir lu beaucoup d’extraits… on croirait en lire des passages textuels, avec les bondieuseries d’usage. La plus longue est la troisième, qui rappelle les récits de la renaissance, est celle qui m’a le plus intéressée et j’ai adoré voir le regard externe sur cette Europe qui semble ma foi incompréhensible avec son dieu cloué et ses chasses aux hérétiques. C’est qu’un certain Atahualpa va débarquer à Lisbonne avec sa princesse cubaine et que de dire qu’il va un peu bouleverser les choses est un euphémisme. Finalement, la quatrième partie est un pastiche des aventures de Don Quichotte… et j’avoue que celle-ci, je me suis questionnée à savoir à quoi elle servait. Bref, j’aurais terminé l’histoire à la fin de la troisième.
La réflexion est intéressante car avec quelques anticorps en plus et quelques armes, l’histoire aurait pu être fort différente. J’ai beaucoup aimé croire qu’il s’en est fallu de peu. J’imagine que l’auteur s’est vraiment demandé ce qu’aurait pu faire Atahualpa à son arrivée : avec qui s’allier, de quelles faiblesses profiter. On revisite donc les guerres de religion, l’arrivée des feuilles qui parlent, la montée de Luther et on rencontre des royaumes à bout de souffle qui n’en demandaient pas tant.
Une histoire réjouissante, une vision de la renaissance… étonnante mais il m’a manqué d’attachement aux personnages pour réellement m’y impliquer. J’ai bien aimé la fameuse princesse mais c’est surtout le clash des cultures qui m’a plu. La dernière partie est selon moi totalement dispensable à mon humble avis.
Un auteur que je vais clairement continuer à suivre… et mon préféré reste La 7e fonction du langage!