Les mardis de Béatrice – Francine Tougas

mardis de BéatriceLes gens du Québec, connaissez-vous la série télé « Au secours de Béatrice »?  Perso, je ne regarde pas la télé mais quand je suis chez mes parents, je me débrouille toujours pour le ou les derniers épisodes.   Dans la série, Béatrice est médecin urgentologue et il y a un parfait mélange de psychothérapie et de scènes de vie.  Parce que oui, il est question de psychothérapie.  C’est ça qu’elle fait, Béatrice, les mardis.  Elle va voir son psy.   Sans trop  y croire d’ailleurs.

 

Le roman, publié tout d’abord il y a plusieurs années (je ne sais plus quand exactement), a inspiré la série.  Toutefois, le roman n’est PAS la série.  Et au départ, ça peut surprendre.  D’abord, ici, il n’est question que des séances de thérapie.  On passe d’un mardi à l’autre, mais à travers les discussions, la colère de Béatrice, ses non-dits et ses demi-explications, on comprend quand même assez bien ce qui se passe dans sa vie, même si elle reste assez brumeuse.  Béatrice travaille dans la pub, elle est intelligente, batailleuse et mord plus souvent qu’à son tour.   Disons qu ‘au départ, on plaint un peu le psy!

 

Si j’ai parfois trouvé la structure un peu répétitive, surtout au début (bon, le fait que je l’aie oublié partout et que j’ai eu une lecture super morcelée pendant les premiers chapitres n’a certainement pas aidé) mais j’ai par la suite rapidement plongé dans cette histoire, celle d’une femme qui malgré tout le succès, toutes les réussites, se sent quantité négligeable et ne sait pas qui elle est.  Son père est décédé depuis longtemps, sa mère est Alzheimer mais malgré tout, son enfance et son histoire familiale la suit partout et l’empêche de dormir.  Au sens propre.

 

C’est ma foi fort bien mené, même si certains pourront dire « c’est encoooore la faute des parents ».  Malgré le travail difficile de Béatrice, il y a des touches d’humour qui pointent le bout de leur nez et on sent la profonde douleur de la femme derrière toute l’auto-dérision limite méchante qu’elle a envers elle-même.  J’ai reconnu des parts de moi en Béatrice (et ce même si je n’ai eu aucune histoire de cette ampleur), des façons de penser, de minimiser les choses.  J’ai aussi réentendu presque mot pour mot des discussions avec des copines (bon, le psy est beaucoup plus wise que moi hein!).

 

Du coup, ça sonne vrai.  Même si l’histoire n’a rien d’original, son traitement l’est.  Et elle est assez universelle, du moins pour une catégorie de personnes.  À tenter.  Mais la Béatrice du roman n’est pas celle de la série.  Pas vraiment!

 

Jules a aimé et Venise a fait une entrevue avec l’auteur.

Tsarskoie Selo et Peterhof – le dernier billet Russie

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Tiens, je suis pas mal fière de moi.  Pour la première fois, je finis par faire finir mes billets-voyage.  J’ai toujours arrêté les billets avant la fin du voyage, trouvant le tout trop compliqué ou trop ancien dans ma mémoire.  Donc, premier voyage complètement chroniqué.  Le premier pas vers une bonne habitude?

 

Puisqu’on m’a posé tout plein de questions sur le côté organisé et sur mon agence, voilà, je vais en parler un peu ici.  Je suis partie avec Traditours, une agence québécoise bien connue, qui offre de multiples destinations et qui ont à coeur de faire découvrir les pays autrement.  Mes parents avaient déjà fait affaire avec eux pour la Turquie et en avait été très satisfaits.   Chaque voyage est différent, bien entendu, mais chaque fois, il y a un accompagnateur formé par l’agence, dont le rôle est d’éviter de perdre quelqu’un en cours de route (yep, il doit savoir compter… habileté ultra-nécessaire) mais aussi de régler et d’anticiper tous les menus problèmes qui pourraient , même ceux auxquels nous, humbles voyageurs pas trop difficiles, n’aurions même jamais songé.  En plus de l’accompagnateur, nous avons eu en Russie deux guides du pays, qui sont là pour nous faire découvrir leurs villes, l’histoire, la politique et les attraits à visiter.  Lisa et Svetlana étaient deux femmes intelligentes, instruites et passionnées de leur pays qui ont pu nous en donner deux visions différentes et semblables à la fois.  Et comme c’était deux littéraires, imaginez ma joie à certaines des conversations que nous avons eues!   Je crois que j’ai fait un peu peur à l’une d’elles en décidant, le premier ou le deuxième soir, de me balader sans accompagnement dans le métro de Moscou et que l’autre en a eu un peu marre de mes questions incessantes par rapport aux lieux des romans… mais bon, en gros, cette organisation nous a sauvé beaucoup, beaucoup de troubles!

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P1120074P1120037 Voilà pour la partie « agence ».  Revenons donc à nos moutons ou plutôt à nos palais car dans ce dernier billet, je vous parlerai essentiellement des alentours de St-Petersbourg : Peterhof et Tsarskoie Selo, où se trouvent les palais Catherine et Pavlovsk.   Un point commun à tous ces palais: ils ont été occupés par les nazis pendant le siège de Leningrad (ou St-Petersbourg.  Ou Petrograd.  C’est la même ville) pendant la seconde guerre mondiale.  Vous pouvez vous imaginer dans quel état ils ont laissé les lieux n’est-ce pas.   Ce siège a d’ailleurs été une époque tragique de l’histoire de la ville, alors que plus de 600 000 civils sont morts de faim pendant la période de 2 ans et quelque qu’il a duré.  Notre guide nous racontait que sa mère, ayant vécu ce siège, avait tout le reste de sa vie eu peur d’avoir faim et avait engrangé la nourriture, tout en ayant une certaine fierté d’avoir vécu de moment d’Histoire.  Bref, ce siège marque encore le St-Petersbourg d’aujourd’hui.

 

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Donc, le palais de Peterhof, dans la région de Petrodvorets, tout près de la ville.  Nous y avons accédé en bateau, « comme dans le temps » et nous avons été accueillis par un magnifique spectacle impliquant la mise en marche des nombreuses fontaines du palais, sur fond de musique Russe (je pense que c’était l’hymne national mais je n’en suis pas certaine alors je vais éviter de dire des conneries)(maman fait dire que c’est l’hymne de St-Petersbourg… j’ai tendance à la croire).  Et je vous jure que c’était magnifique et éblouissant.  Je pense que chacun d’entre nous avait l’impression de vivre un moment unique.

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Ce palais a été bâti par Pierre le Grand au début du 18e siècle.  Construit comme une ode à Neptune, dans le but pas très secret de concurrencer Versailles, qui lui avait beaucoup plu.  En Russie, plus grand, plus beau, c’est important.  Il y a donc un grand palais mais aussi deux jardins : un français et un jardin composé de grands arbres et de sentiers, qui mène jusqu’au bord de l’eau.   Il paraît que se mettre les pieds dans l’eau porte chance.  Fin septembre, je n’ai pas osé mais j’y ai mis les doigts et j’y ai lancé un rouble pour la chance!

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(Vous ne pensiez pas que plus frileux que moi, ça existait?  Meet my mother.  Et ses nombreux doubles.)

Pour une raison que je ne m’explique pas bien, nous n’avons pris aucune photo de l’intérieur du palais, que nous avons pourtant visité.  Crise de folie passagère?  Interdiction?  Bref, je ne sais plus du tout… mais c’était beau!

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Deuxième escale à l’extérieur de la ville, la veille de notre départ : Tsarskoie Selo.  Je VOULAIS aller là.  C’était un lieu qui était partout dans mes lectures adolescentes et imaginez ma déception quand je voyais dans le programme « visites de palais à Pouchkine » mais pas de Tsarskoie Selo.  Oui, cette ville est devenue Pouchkine avec les années.  Quand je dis qu’il est partout, ce qui n’est pas pour me déplaire.  D’ailleurs les deux guides sont super étonnées que les occidentaux que nous sommes connaissent Tolstoï, Dostoievsky, Tchekhov mais que peu d’entre nous ont lu Pouchkine, ce que je n’aurais pas cru au départ.  Mais bon, elle en ont vu plus que moi, des touriste hein!

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Le palais Catherine est surtout connu pour sa chambre d’ambre.  Yep, une chambre faite tout entière d’ambre, du plancher au plafond.  La seule pièce qu’on ne puisse pas photographier.   Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce palais n’a pas été construit en l’honneur de Catherine la grande, mais en celui de Catherine première, par sa fille Elisabeth, grande trippeuse de dorures et de luxe, au milieu du 18e.  Bien entendu, elle a fait appel à Rastrelli et à son incomparable style baroque surchargé.  C’est bien rien qu’en Russie que je trouve ça beau!   Ce n’est qu’après que Catherine II y mit son grain de sel… et le fit agrandir.

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(Celle-là, je vous la placep our que vous ayez une idée des magniiiifiques marqueteries.  Je pense que c’est ce qui m’a le plus impressionnée dans le palais.

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Finalement, le dernier arrêt fut le palais de Paul, ou palais Pavlovsk.

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Très différent du palais Catherine, sa construction fut pourtant ordonnée par celle-ci, pour pouvoir l’offrir à son fils, Paul 1e.   Ceux qui connaissent un peu l’histoire de Russie savent qu’entre Catherine et Paul, ce n’était pas le grand amour, celle-ci lui préférant son petit fils, le futur Alexandre 1e, dont elle s’est d’ailleurs occupée.   Le style est tout à fait différent et on délaisse le baroque pour un néo-classicisme… mais pas que, comme les photos vous le prouveront.   Ce palais était surtout aimé de l’épouse de Paul, Maria Fedorovna, artiste dans l’âme, qui le décorera et s’occupera des jardins.  Paul, quant à lui, est mort assassiné dans le palais St-Michel, à St-Petersbourg, où on ne pouvait entrer que par des ponts levis, le tsar ayant peur d’être tué.  Ce qui n’était pas si fou, vu sa fin, dans sa chambre.  Mais revenons au Palais Pavlovsk.

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J’ai oublié de qui sont ces superbes tapisseries… mais si quelqu’un peut me donner l’info, je serais plus que ravie! (Maman fait dire que ce sont de Gobelin.  Encore une fois, je suis pas mal certaine qu’elle a raison, vu qu’elle écrit TOUT!!!)

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Non mais ces PLANCHERS!!!!!  J’ai trippé comme une folle, c’est fou, fou, fou!

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L’intérieur est rempli d’oeuvres d’arts.  Un régal de visite, que j’ai encore plus appréciée que celle du palais Catherine.  La journée s’est achevée par une balade en calèche dans les immenses jardins du palais.   Retour à une autre époque!

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Et je vous laisse sur les images du resto et de la soirée d’adieu (il paraît que c’est le resto préféré de Poutine… mais il n’y était pas.  ouf!).  Vin et vodka à volonté.  Mais je suis sage, sage, sage!

C’est donc la fin de l’escapade russe.  Alors, je vous ai tentés?

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(Je me permets cette photo parce que je crois sincèrement qu’on ne peut reconnaître personne d’autre sauf nous trois…  mais je retirerai au besoin!)

Soeurs – Raina Telgemeier

SoeursJe suis  miss Smiley.  Oui, je sais, c’est mal.  Mais il y en a même un à la fin de mon pseudo.  C’est tout dire!  Du coup, un smiley avec des broches, je trouvais ça mignon comme tout!

 

Sous cette couverture, on trouve une jolie bande dessinée jeunesse autobiographique, qui raconte les vacances de Raina et de sa petite soeur Amara, pour aller dans la famille de leur mère.  Une semaine en van.  En camping.  Des heures et des heures de plaisir, avec trois enfants (ouais, il y a un petit frère dans l’histoire).  Sur des pages flashback, d’une couleur différente, Raina se souvient de l’arrivée de sa petite soeur, de ses grandes espérances (bien vites bousillées quand elle a réalisé que la spécialité d’un bébé, ben ça fait mal aux oreilles) et de son petit frère.  Une vie normale de famille normale, avec ses hauts et ses bas, le tout illustré à la fois avec humour et tendresse.

 

Plusieurs épisodes font sourire car je suis certaine qu’ils se répètent dans plusieurs, plusieurs familles (la ronde des animaux de compagnie) et d’autres sont moins évidents.  Parce que Amara n’est pas nécessairement facile comme poulette.  Elle semble fâchée après la terre entière.

 

Bien entendu, on sent la subjectivité dans le propos (le contraire serait étonnant) et dans les chicanes entre les deux soeurs mais sous toutes ces prises de becs, on sent un réel attachement et une relation en train de se bâtir.  Un jour.  Du moins, elle en sont à tenter de s’endurer, tout en cherchant chacun leur propre place dans leur famille, et dans le monde.   Et déjà, on sent la graine d’artistes!

 

Bref, pas une histoire incroyable mais des chroniques de vie agréables à lire, qui nous font sourire… et nous rappeler nos glorieux (tousse, tousse) moments entre frères et soeurs!

Le ciel de Bay City – Catherine Mavrikakis

ciel de bay cityOh my.

Comment je vais faire pour parler de ce roman.  Quel roman frappant, déstabilisant, qui vient nous serrer par en dedans à répétition, dès que nous croyons voir un peu d’espoir.   Je l’ai lu dans un état second, complètement oppressée par ce ciel, cette vie et ces souvenirs qui hantent et qui distordent la réalité.

 

Le ciel de Bay City est un roman qu’on adore ou qu’on déteste.  Je connais plein de gens qui ont voulu le lancer au bout de leurs bras.  Quant à moi, j’ai eu souvent besoin de respirer… mais quel coup de poing!  L’écriture est magnifique, remplie de ces redites qui nous font ressentir l’effet de ce ciel mauve qui pèse, étouffe.  La narration nous ballade entre la Amy à la veille de ses 18 ans, pendant les jours précédent ce 5 juillet où tout a basculé et celle d’aujourd’hui, pilote de ligne et mère d’une fille.   Du coup, on ose espérer…

 

C’est que Amy est hantée par ce passé juif dont on ne veut pas parler.  Hantée par Auschwitz et ses grands-parents morts là-bas des années plus tôt et ce malgré un nouveau départ, malgré une vie très américaine, malgré Bay City et son ciel mauve de pollution.  Le traitement et la construction font de ce roman une oeuvre complexe, originale, qui m’a balayée complètement… et dont la finale m’a coupé le souffle.

 

A ne pas lire en période de dépression… mais à lire.  Ne serait-ce que pour voir dans quel camp vous vous trouverez.  Un roman évocateur sur l’Histoire qui refuse de se laisser oublier, sur la vie qui ne réussit pas à avancer et sur les cendres que brûlent toutes les cheminées du monde.

C’était une lecture commune avec Valentyne.

 

Ailleurs, on en parle chez Yueyin (qui a eu la même lecture que moi… what a surprise) ,  Papillon a trouvé ça lourd,  Venise a été agacée par la répétition (alors que moi, qui suis la reine des agacements causés par ça, n’a pas du tout été dérangée) et Lucie a beaucoup aimé.

 

 

Salon du livre de Montréal… encore!

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(J’ai pris plein de photos mais sur chacune d’entre elles, il y a plein d’inconnus reconnaissables… du coup, je vais éviter hein… on prendra pas de chance!)

Vous savez quoi ??  Quand on passe un bon moment, on a envie d’en parler encore et encore.  Et pour Jules et moi (normalement Abeille aussi… mais cette année, c’était impossible pour elle), ça fait partie de nos deux pélerinages annuels bouquinesques annuels.  Yep, les blogs ça fait ça aussi… créer des amitiés, des happenings… un jour, faudra que je raconte comme il faut comment le blog, parti d’une idée comme ça, pour garder trace de mes lectures, a changé ma vie… d’une certaine façon!  Il y en aurait loooong à écrire là-dessus.   Et je ne parle pas du côté « jet set »… que je laisse à Julie!

 

Autant ma journée de vendredi a été consacrée aux retrouvailles avec Kikine et Céline, ainsi qu’à une vraie rencontre avec Yo (une fille géniale et super intéressante à jaser), autant la journée de samedi a été un feu roulant de placotages avec tous ces gens à qui on parle par mail toutes les semaines, de découvertes et de discussions avec auteurs et éditeurs.   Malgré les épaules qui s’affaissent sous le poids des livres et les pieds qui protestent, nos salons du livre entre copines, on y tient.  Vraiment.

 

Donc, après une arrivée à la course (dans un escalier roulant brisé), nous avons pu attraper juste à temps Julie Gravel-Richard, Venise et Marsi (dont j’ai perdu le blog), avec qui on avait prévu manger.  Ouais, la sangria à la bière était bonne, la veille… Meilleure-copine qui m’hébergeait et moi nous sommes levées légèrement en retard.  As usual!   Finalement, ça a été un dîner animé (et qui a été écourté pour une certaine personne que je ne nommerai pas… parce qu’il avait oublié sa séance de signature et qui a dû partir sans même finir son verre de blanc), avec tout plein de gens, où on a jasé littérature, cognition et TDA.  Disons qu’une gang de placoteux, ça fait du bruit!

 

Donc, sur la photo, de gauche à droite… Nathalie Roy (qui a écrit la série très drôle de Charlotte Lavigne), moi-même (avec mes lunettes sur ma tête… ce qui m’a fait les chercher silencieusement  pendant 10 horribles minutes), Jules (avec qui on n’est que très rarement d’accord littérairement… mais que j’adore comme fille), Julie Gravel-Richard (qui a écrit le magnifique Enthéos – d’ailleurs nominé pour Québec-o-trésors), Venise (grande lectrice de littérature québécoise devant l’éternel), Yanick, le conjoint de Julie, Marsi (conjoint de Venise et ayant aussi commis deux BDs – miam miam fléau et le tout récent Colis 22 que je dois encore acheter), Marie-Josée Turgeon (débordante d’énergie et ayant écrit une nouvelle dans Pourquoi cours-tu comme ça… en plus d’être blogueuse chez aufildespages.ca) et Michel Jean (dont j’ai adoré Elle et nous ainsi que Le vent en parle encore).

 

Donc, un salon du livre, c’est plus qu’une librairie géante.  Pour moi, c’est avant tout des gens.  Des gens qui écrivent des livres, de gens qui les aiment et qui veulent nous les faire connaître.  C’est la chance de pouvoir dire, comme ça, à un auteur que vous avez adoré ce que son roman vous a fait vivre… et réaliser qu’on a bien fait de surmonter notre gêne initiale car ça lui fait plaisir, finalement.  Ou il fait bien semblant!  (Ou pas d’ailleurs… certains vivent vraisemblablement dans une autre sphère – beaucoup plus élevée, of course – que nous, pauvres lecteurs…  mais ceux-là, j’ai bien l’intention de les oublier… et, même s’il ne faut pas mêler oeuvre et auteur… j’avoue que ça ne donne pas envie de lire leurs romans… juste un petit conseil comme ça: prenez des cours de théâtre, au moins!).  C’est aussi des conférences, des tables rondes et des animations qui mènent à des discussions over-primordiales telles que « de l’usage du terme pilonner dans la littérature érotique » ou « le planning idéal pour voir tout le monde que l’on veut voir »… certains sont imaginatifs!  C’est se perdre parmi les rayons, c’est vouloir aller à un point A mais être arrêtée par un auteur ou une couverture tentante.  C’est faire deux fois le tour des mezzanines pour trouver celle que l’on cherche (au grand désespoir de nos pieds) mais c’est surtout jaser.   C’est rencontrer des lecteurs du blog qui viennent nous parler… on ne s’y habitue jamais et ça fait toujours autant plaisir! Jaser livres, jaser coups de coeur, jaser blogs dans notre cas.

 

Donc, je profite de ce billet pour saluer encore ces personnes (qui j’espère se reconnaîtront) qui ont fait que notre salon a été ce qu’il est.

– Véronique et Marie-Josée de chez Librex… you rock girls!

– Julie et Caroline de chez Scholastic… c’est toujours un plaisir quand vous nous parlez de vos livres avec tant de passion.

– Marie-Claude de chez Fidès… avec qui on peut discuter librement de tout, même quand on a pas du tout aimé!

– La gang de chez Québec Amérique…  pour les jasettes littérature… à qui j’ai pu dire tout mon amour pour la collection Littérature d’amérique

– Les gens de chez Druide, qui ont supporté pendant 2 jours .mes « Mireille est-elle là »???  C’est aussi chez eux que j’ai pu voir en vrai Richard, qui m’a confirmé une nouvelle (au sujet de Crime à la librairie) qui m’a fait sautiller de joie!

– Tania chez Alto, miss conseils, toujours aussi aimable!

 

Et aussi tous les autres, dont je ne connais pas les noms… les gens chez Boréal, de chez Héliotrope (qui m’ont donné le goût de tout acheter leur collection, que je connaissais par ailleurs très peu).  Sans oublier les auteurs qui ont été géniaux (je ne les citerai pas tous… mais bon, en particulier Anne-Marie Sicotte (oui, je suis convaincue, je vais les lire, les tuques bleues), Luc Mercure (dont j’ai beaucoup aimé le Port de mer et avec qui on a discuté romans et vision des critiques de livre… il faut que je trouve son autre roman dans la collection d’ailleurs), Catherine Mavrikakis (oui, je bégayais mais il faut lire Le ciel de bay City – dont je parlerai bientôt – ainsi que La ballade d’Ali Baba),  Simon Boulerice (vous connaissez Edgar Paillette, qui traite de la fratrie d’enfants différents?  Vous devriez!), Claudia Larochelle ( auteur pour vol 459 – que je ne lirai pas… sorry.. mais j’ai entendu dire qu’il y avait un écrasement d’avion là-dessous… et bon… vous me connaissez! – et animatrice de LireTV, émission où on ne nous vend pas des livres mais où on nous parle de littérature… grosse différence), Kim Thuy (qui est adorable – et dont je taierai la préoccupation principale quand nous avons jasé-… et vous devriez vraiment lire Ru), Geneviève Pettersen (avec qui je partage quelques souvenirs d’adolescence… même si je n’étais pas aussi bright que sa déesse des mouches à feu), Christine Eddie (avec qui j’ai parlé « Locked in syndrome », communication et un peu de boulot…  un prochain roman est en bonne voie (yéééé)… en attendant, vous pouvez lire « Je suis là« , « Les carnets de Douglas » ou Parapluies« ), Sophie Bienvenu (« Et au pire on se mariera est un coup de poing… et il paraît que son nouveau roman, que je lirai sans doute bientôt, est tout aussi poignant… mais elle est super drôle comme fille.  On a eu l’honneur de lui demander où étaient les toilettes… again!), Larry Tremblay (oui oui, celui de  L’orangeraie, qui vient de mon Saguenay adoré), Hervé Gagnon (dont je lirai bientôt le troisième tome de Malefica… et avec qui j’ai une amie commune… don’t worry, on va être prudentes au Mexique) ainsi que Lili Chartrand, auteure jeunesse dont j’adore tout, tout, tout (Gros monstre qui aimait trop lire, La malédiction des petits pois).

 

J’en oublie.  C’est sûr.

Mais bon… mon conseil pour un salon réussi?  Contournez les poussettes, entrez dans les stands et parlez aux gens.  Ça change l’expérience du tout au tout!

 

À l’an prochain!

Salon du livre de Montréal, version 2014

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L’un des moments les plus cool dans la vie de blogueuse, ce sont les rencontres avec ces gens qu’on côtoie par mail ou par blogs interposés.  Et quand cette rencontre a en plus lieu dans un graaaand endroit tout plein de livres, c’est encore mieux.   Cette année, le salon du livre se sera déroulé vendredi avec Kikine, Yo et Céline (avec un petit coucou de GeishaNellie et sa cocotte) tandis que demain, samedi, j’y retrouverai Jules, Julie, Venise et Marsi.   Nous prenons un malin plaisir à commenter tous les livres que nous avons lus et aimés, à nous les proposer l’un à l’autre et à pouvoir, enfin, discuter avec les auteurs et les gens des maisons d’édition.   Du coup, à chaque fois, c’est une expérience.

 

Cette année, les tables rondes et conférences m’intéressaient toutes… mais je n’en ai vu qu’une seule parce que nous étions trop occupées à explorer les stands.  Non, mais il y a TOUT là bas… dur de résister.   Par contre, la discussion autour du polar avec la gang de « Crime à la librairie » était bien intéressante et il y avait foule chez Druide pour la signature de tout ce beau monde.  Ca m’a d’ailleurs fait bien plaisir de voir Richard en vrai, après l’avoir côtoyé sur les blogs depuis si longtemps.   J’ai adoré l’humour de Sophie Bienvenu (et de sa recherche du « mot qui commence par N » et j’ai aussi pu discuter avec Anne-Marie Sicotte et Hervé Gagnon, qui ont réussi à me convaincre de sortir leurs livres de ma pile.   Depuis que j’ose parler aux auteurs, je réalise que finalement, c’est génial de pouvoir discuter avec eux.  Et savez-vous quoi?  Ils sont du monde comme nous.  Sauf qu’eux qu’ils savent écrire.  En plus, souvent, ils sont contents de nous parler.  Du moins, ils ont l’air.  Du coup, là, j’y vais… et ça rend mes salons du livre beaucoup plus agréables.   Et comme d’habitude, un bonjour spécial à la gang de Scholastic qui prend à chaque fois le temps de nous jaser et de nous présenter tout leur stock.

 

Et j’ai même Geronimo Stilton, Caillou et Paddington en photo… non mais! Que demander de plus!

 

Et savez-vous quoi?

 

Demain, on recommence tout ça!  Parce que demain, il y a Roxanne Bouchard, Michel Jean, Chrystine Brouillet, Lili Chartrand, Geneviève Côté, Nicolas Dickner, Marianne Dubuc, Eric Dupont, Christine Eddie, Dominique Fortier, Elise Gravel, Julie Gravel-Richard, Marsi, Guy Gavriel Kay, Catherine Leroux, Sophie Létourneau, Catherine Mavrikakis, Martin Michaud, Lucie Papineau, Geneviève Pettersen, Eric Plamondon, Marie-Hélène Poitras, Johanne Seymour, Aki Shimazaki…

 

… Sans compter les animations…

 

… Ouais, Jules… finalement, on va avoir un méchant programme demain! :))

Takedown Twenty – Janet Evanovich

Takedown-twenty.jpgStephanie Plum et moi, c’est une vieille histoire.  Normalement, ça me fait mourir de rire et en plus, ce personnage a une ouverture d’esprit incroyable.  Pas non plus de clichés bien pensants.  Les personnages sont ce qu’il sont, de la couleur qu’ils sont, avec les particularités qu’ils ont… et that’it.  Un pauvre type à qui il manque une jambe peut être un gros con tueur de koalas et le beau gosse du coin peut être adorable… comme complètement le contraire.  Et Stephanie les prend comme ils sont… ce qui l’a amenée à héberger chez elle de drôles d’énergumènes.  Ce personnage est pour moi un bel exemple d’acceptation vraie.  Sans effort.  Juste parce que ce sont des humains.

Par contre, plus ça va, plus je me lasse.  Pour résumer ce roman, j’aurais le goût de dire « Same old, same old »… et juste un peu drôle… même si certaines scènes sont ma foi plutôt bien trouvées (la définition de Lula des vendeurs de chaussures m’a fait pouffer de rire).   Stephanie court après un gros vilain, fait quelques captures mineures (et moins drôles que de coutume) avec des mini-vilains, elle se balade avec Lula, est prise entre Ranger et Morelli.    Ici, on retrouve des grands-mères dans des dumpsters et Stephanie recherche Sunny, qui est non seulement le Parrain, mais le parrain (pour de vrai) de Morelli.  Il va sans dire qu’elle ne se fait pas que des amis dans le Burg et que personne ne veut l’aider.  Sans compter qu’elle et Lula croient bien halluciner une girafe « on the loose » en plein Trenton.

Entre les voitures qui se succèdent, Ranger qui veille sur l’héroïne et les tenues extravagantes de Lula, la recette est de plus en plus évidentes et les répétitions de formules sont maintenant reprises même à l’intérieur d’un même livre.  Oui, on sait que la jupe de Lula finit « a couple of inches below her ass »… après 3 fois, ça va, on a compris.

Bref, déception pour ce tome.  Même si je lirai la suite.  Parce que c’est Stephanie (et Ranger).  Et parce que je suis comme ça, moi!

Port de mer – Luc Mercure

port de merJe l’ai déjà dit quelque part, je crois, mais j’aime beaucoup la ligne éditoriale de la collection Littérature d’Amérique, chez Québec Amérique.  J’y ai fait de très belles découvertes.  Sans compter que j’adore leurs (presque) nouvelles couvertures.   Récemment, on a qu’à penser à « Les souliers de Mandela » ou « Le Museum« .  Et avec cette novella de Luc Mercure, ça a été encore le cas.  Un roman dérangeant, qui n’a pas peur des mots et qui nous plonge dans un réel pas si ancien que ça, vu par les yeux d’un jeune homme normal qui vient de vivre une mini-fin du monde.

 

Ce qui frappe, en premier, c’est le souffle du roman.  Tout de suite, on est emporté par un tourbillon de pensées qui se déroulent sans prendre de pause, sans nous permettre de respirer.  Le style, souvent cru, nous fait lire chaque phrase en apnée, ce qui reflète parfaitement l’impuissance et l’état d’âme du narrateur, un jeune étudiant en littérature en pleine recherche sexuelle, qui vit dans un monde de non-dits et de relations distantes.

 

Le roman commence par un « j’ai hâte de te péter la gueule », prononcé dans un taxi, par un homme que le jeune homme a suivi jusque chez lui.   Par choix.  Sans trop savoir pourquoi.  Mais dans ce Port de mer (les deux tours collées au métro Longueil), il va perdre le contrôle et ressortira hanté, bouleversé.  C’est un texte fort, percutant, qui ne tombe jamais dans le misérabilisme ou le sensationnalisme.  En 100 quelques pages, l’auteur parvient à nous faire ressentir cette perte de contrôle de soi, cette grosse dérape.  Toute l’histoire se passe dans des lieux connus.  Le pont,  L’université,  Le métro.  Un décor banal.  Un étudiant qui paraît banal.  Pas un bum, ni rien.  Juste un mauvais choix.

 

J’ai cru comprendre qu’il y avait un côté d’autofiction dans cette novella, mais à aucun moment je n’ai senti l’étalage.  Je ne me suis pas sentie voyeuse mais emportée par ces mots, ces sentiments, cette impuissance qui prend au coeur et qui met un écran entre le narrateur et le monde qui l’entoure.  À lire, assurément.  Idéalement d’une traite.  Ca vaut le coup!

 

Ce livre a mangé mon chien! – Richard Byrne

Ce livre a mangé mon chienOh qu’il est mignon, ce petit album publié chez Scholastic!  Il contient très peu de texte, il est tout simple, les images sont mignonnes comme tout… et en poussant un peu, il y a moyen d’instaurer une structure répétitive.  Tout ce que j’aime.  Je sens donc que je vais l’utiliser pas mal au boulot.

L’histoire est toute simple.  Bella promène son chien dans le livre quand… oups, il disparaît, comme ça, entre deux pages!  C’est qu’il est malcommode cet album,  mine de rien.  Bella a donc besoin d’un lecteur  pour lui donner un coup de main, vu que les secours normaux ne semblent pas y pouvoir grand chose.

 

Et comment j’utilise ça avec mes cocos?  D’abord, c’est une prédiction super simple et on peut, en changeant un peu les mots, travailler de petites structures répétitives (le chien est parti, le garçon est parti) mais là où il a marché le plus, c’est avec mes un tout petit peu plus grands pour travailler les temps de verbes vu qu’il est très simple de prévoir ce qui va arriver.. est que c’est toujours pareil.   Et la petite touche finale est super drôle… et fait mourir les cocos de rire.  Et moi aussi.  Oui, ça nous en prend peu!

 

Cute, cute, cute!

ce livre a mangé mon chien 2

Bird box – Josh Malerman

bird boxM’en voilà certaine, je n’aime pas les romans post-apocalyptiques.  Même ceux qui ont une construction originale et qui réussissent à garder une certaine tension dans le récit.  À chaque fois, je n’ai qu’une hâte : que ça finisse.  C’est encore ce qui est arrivé avec ce roman, lu en LC Whats app avec des copines qui ont carrément vidé ma batterie de cell.  On était une gang multi-fuseaux-horaires, cette fois.  Avec une lectrice nouvelle-maman qui est, en fait, de tous les fuseaux horaire because elle a tout simplement cessé de dormir.

 

Mais bon, retournons à nos moutons.  Ou plutôt à nos je ne sais pas quoi. Le seul moyen de survivre?  Refuser de regarder, se barricader à l’abri de ce qui traîne à l’extérieur et qu’il ne faut surtout pas voir.  Malorie a la vingtaine et ses enfants n’ont connu que ce monde-là.   Ce n’est pas une mère tendre mais elle n’a pas le choix.  Au moins les enfants sont en vie.  Et un jour, elle décide de partir.   On ne sait trop où.  Et surtout, on ne sait trop pourquoi… qu’espère-t-elle trouver?

 

Le récit s’alterne entre le présent de Malorie, avec deux enfants de 4 ans ayant grandi trop vite, sur un bateau qui descend la rivière et son passé, qui relate les débuts de la fin et ce qui l’a amenée dans sa situation présente.  Si la partie dans la passé recèle juste ce qu’il faut d’angoisse et de craintes, la partie dans le présent est longue, longue…  Beaucoup de moments d’ennui pour moi et une grande difficulté à m’attacher à ce personnage ayant beaucoup souffert, mais duquel je suis restée à distance.   De plus, la fin ne m’a pas convaincue mais alors pas du tout.  J’avoue avoir été plus intéressée à savoir ce qui s’était passé des années auparavant qu’au présent de Malorie, qui ne m’a pas inspiré la terreur voulue.

 

Bref, une déception pour moi, surtout après avoir lu des avis super géniaux sur Goodreads et sur les blogs anglo.  Mais ça confirme ce que je pensais… les romans post-apo et moi… on est pas copains!

 

Lecture partagée avec Cess, Mlle Pointillés, Fée Bourbonnaise (oui, je mets encore le lien, je n’ai pas perdu espoir), Fleur (dont je ne trouve pas le blog) et Bérengère (distinguée SBF)