My true love gave to me – Stephanie Perkins et plusieurs autres

my true love gave to meAujourd’hui, il neige des peaux de lièvres, le feu est allumé, je mange des biscuits à l’érable.. et je lis des nouvelles de Noël.  Non mais comment une Christmas Freak peut résister à ça hein!  Surtout quand il est question de 12 romances de Noël, dans le registre YA, et que c’est tout ce dont j’ai besoin: un cerveau à off et un sourire dans la face!

 

Yep, ya des jours comme ça

 

Première nouvelle, Rainbow Rowell.  Sweet comme toujours, une histoire d’amitié, de décompte du nouvel an… qui m’a ramenée loin en arrière, à une certaine époque où j’ai vécu un truc qui ressemblait à ça.  Mais moins longtemps 🙂  Du coup, j’adhère!

 

La nouvelle de Jenny Link ressemble à un snowglobe, avec une dose de magie et de personnages mythiques. Celle de Matt de la Pena nous entraîne dans un New York enseveli sous la neige alors que Shy ne peut retourner chez lui, à la frontière du Mexique, pour cause de « pas de sous » et qu’il s’apprête à passer Noël seul… et affamé.  Jenny Han nous amène au Pôle Nord (oui, oui, le vrai de vrai) avec une histoire qui se termine juste quand je commençais à aimer ça.  Mais, bien que ce soit fort frustrant, j’ai déjà tout imaginé la suite alors je ne veux pas qu’elle l’écrive!  Étrangement, j’ai moins aimé celle de Stephanie Perkins, où il y a trop de malheurs pour si peu de pages, même s’il y a beaucoup de sweetness également.  Sweetness qui ne m’a malheureusement pas atteinte.

 

Devid Levithan nous invite à une nuit de Noël où le héros doit jouer le Père Noël pour la petite soeur de son copain (je ne sais pas où est l’histoire, en fait… mais bon) et si j’ai trouvé la nouvelle de Holly Black un peu longue par moments, j’ai adoré la finale et l’évolution de l’héroïne en cette nuit-rite-de-passage.   J’ai beaucoup aimé l’atmosphère que Gayle Forman a créée dans sa nouvelle, celle d’un campus universitaire déserté pour Noël et où l’héroïne ressent EXACTEMENT ce que je ressentais à ma première année d’études.   Je dois avouer que la nouvelle de Myra McEntire m’a plutôt ennuyée (trop de goodness et de coïncidences pour une si courte histoire).  Mais bon, les histoires où les personnes sont trop bonnes et les histoires de rédemption minute…  ça ne m’attire pas vraiment.  Surtout dans un contexte de pagean de Noël.   La nouvelle de Kiersten White m’a agréablement surprise et m’a semblé complète en elle-même, malgré un peu d’exagération par moments (mais bon, c’est normal, c’est Noël).  J’ai aimé la petite ville au milieu de nulle part, le réalisme magique, les portes ouvertes, et l’idée que notre vie est telle que nous la créons pour nous et pour les autres.  Sweet.    La nouvelle d’Ally Carter comporte trop d’incohérences pour que j’aie pu réellement apprécier.   Finalement, celle de Laini Taylor est complètement fantasmagorique, digne des contes de mon enfance.  Je n’ai jamais lu l’auteur… mais je le ferai, ne serait-ce que pour sa plume et ses univers.

 

Un recueil avec des hauts et des bas, comme souvent, mais parfaite pour lire avec du vin chaud épicé et des biscuits de Noël.   J’ai aimé la diversité dans les histoires et les personnages.  Pas mal du tout, même si l’art de la nouvelle semble être parfois fort difficile!

 

Le Noël des bonhommes de neige- Caralyn Buehner/Mark Buehner

noël bonhommes de neigeUne autre collection que je découvre sur le tard!  Mais je sens qu’à partir de maintenant, je vais vouloir tous les autres parce que j’ai beaucoup, beaucoup aimé!  J’ai adoré le concept et les illustrations, qui fourmillent de détails et de bonhommes de neige mignons comme tout qui vivent un vrai réveillon de Noël.

 

Au départ, un petit garçon fait un superbe bonhomme de neige et en se couchant, il s’amuse à imaginer ce que font les bonhommes de neige la nuit de Noël.  Quand j’étais petite, je m’imaginais que c’était les décos de noël qui faisaient ça la nuit.  Et maintenant, ce sont mes livres.  Et pour mes neveux, ce sont les lutins malcommodes… du coup, vous pouvez vous imaginer que l’idée me plaît énormément!

 

Avec une strophe de 4 lignes par page, on parcourt tous les préparatifs et toutes les festivités de Noël, du Père Noël au lunch, en passant par la danse et les cadeaux.  Le tout dans un décor féérique et enneigé.   Il y a certes beaucoup de détails (et qui dit détails dit « attention des petits cocos attirée par tout, tout, tout ») mais tous ces détails permettent de faire verbaliser, de faire produire des phrases avec toujours le même sujet (ici, le bonhomme de neige) et des actions différentes, toujours sur le thème de Noël, un vocabulaire super pratique pour la saison.   Et dans les illustrations, il y a des cachettes, toujours les mêmes objets, dont une petite souris, toute petite… mais trouvable, ce qui n’est pas le cas de tous les objets à chercher dans les pages… je cherche encore le chat dans une page en particulier!).  Toujours est-il que ça permet des phrases répétitives, toujours dans le thème de Noël.

 

Pour a part, j’ai aussi utilisé l’album pour travailler la compréhension des consignes et l’attention aux phrases longues.  Mes plus grands devaient donc trouver « un bonhomme de neige avec un chapeau noir, des bretelles, mais pas de mitaines », pour ne citer qu’un exemple.  C’est qu’ils sont tous différents, et que ça permet d’intégrer beaucoup de concepts (couleurs, formes, négation, etc.)

 

J’aie beaucoup, donc.  Avec sa coloration rose-mauve pour simuler la nuit et la chaleur de la fête, c’est tout à fait réjouissant!  Et je veux les autres!

 

(Pour ceux qui se demandent pourquoi je ne parle que d’albums bien… c’est que je les choisis, imaginez-vous!  C’est ce qui est cool avec les albums… on a le temps de les lire avant de les prendre!)

Dictionnaire amoureux du Québec – Denise Bombardier

Dictionnaire amoureux du QUébecCe n’est pas le premier dictionnaire amoureux que je lis.  Mais c’est le premier sujet sur lequel je connais quelques petites choses… et au sujet duquel j’ai des opinions.   Et entendons-nous, je ne suis pas nécessairement d’accord avec toutes celles de Mme Bombardier, personnalité publique québécoise lettrée et cultivée… qui ne fait pas l’unanimité, comme il arrive souvent avec ces personnes fortes et colorées.

 

Le principe, si vous ne le connaissez pas: l’auteur choisit des mots-clés au sujet du thème choisi (ici, le Québec) et en explique le sens, les implications et les références.   Dans cet ouvrage, divers aspects du Québec sont déclinés sous les onglets : Michel Tremblay, Cabane au Canada, Religieuses, Plaines d’Abraham et Escaliers extérieurs de Montréal, pour n’en citer que quelques uns.  J’ai trouvé ces choix fort judicieux même si j’aurais bien aimé trouver un entrefilet sur Nelligan, Anne Hébert ou le Carnaval.   Mais ça, c’est moi, n’est-ce pas!

 

Pour avoir découvert la Russie avec ce type d’ouvrage, c’est selon moi une bonne idée d’avoir une vision d’ensemble du pays en question.  En tant que québécoise, ça m’a bien plu d’avoir la vision de quelqu’un d’autre, même si j’ai trouvé certaines choses un peu cliché (surtout la vision des hommes et des femmes québécois, que j’ai trouvée un peu sur-généralisée) et j’ai définitivement souri à l’évocation de certains souvenirs et à plusieurs incontournables de la culture québécoise.  J’ai revu quelques films, réécouté des chansons et eu une envie folle de revoir certains paysages magnifiques de ma province, que j’aime d’amour, comme plusieurs le savent.  Et j’ai été soufflée par la véracité (pour moi) de la « sidérante indifférence » que plusieurs portent au Canada anglais, malgré mes nombreuses relations parmi les Canadiens anglais.  Ca fait réfléchir, je trouve.

 

C’est d’ailleurs l’un des attraits principaux de cet ouvrage.  Faire réfléchir, nous ramener à notre histoire, que nous avons souvent entendue teintée de la couleur politique de nos profs et de nos institutions.   On sent l’amour que Denise Bombardier porte au Québec et même si sa vision est un peu assaisonnée de « moi-je » et d’éléments de sa propre vie jet-set, la volonté de nous garder un certaine objectivité (j’insiste sur le mot « certaine »… la vision d’une seule personne ne saurait être objective, ça se comprend) et de montrer tout son attachement à notre province est palpable tout au long de ces pages.

 

Yueyin, en tant que Française ayant vécu ici, je serais fort curieuse de savoir ce que tu en penserais!  Et ton Papou aussi, tiens!

 

Merci Mireille pour l’envoi!

The law of Moses – Amy Harmon

law of mosesCess a toujours le don pour m’embarquer dans des lectures communes multi-joueurs où je suis obliiiiigée de lire 500 messages en me levant le matin pour cause de décalage horaire!  Mais bon, je ne plains pas, j’adore.  Du coup, merci de m’endurer malgré un nouveau téléphone (ce qui inclut un autocorrect pas encore habitué à mon vocabulaire) qui a causé des conversations hallucinantes de ma part… voire même un extrait audio totalement pas rapport… anyway, les filles ont été trèssss gentilles d’endurer tout ça!

 

Bon.  The law of Moses, c’est un roman de Amy Harmon, qui m’a fait pleurer toutes les larmes de mon corps avec Making Faces.  Avec un pareil titre, j’avais un peu peur que l’aspect religion (ouais… je suis une mécréante) me dérange, mais pas du tout en fait.  J’y ai davantage vu une réflexion sur le faire de croire (en quelqu’un, en quelque chose) et beaucoup de références… ce qui me plaît toujours, même quand c’est la bible (dont j’ai, bizarrement, beaucoup aimé la lecture quand j’étais toute petite… vu que c’était tout ce que j’avais le droit de faire au primaire quand j’avais fini mon travail… Du coup, ça me parle, surtout l’ancien testament – et non, je ne pense pas que ma prof savait ce qu’elle donnait à lire à une enfant de 7-8 ans quand elle a changé le nouveau pour l’ancien… mais je m’égare).

 

Même si je dois avouer que j’ai moins aimé que Making Faces, j’ai passé un bon moment de lecture grâce à la plume de l’auteur que j’ai tout autant aimé… et j’ai adoré les échanges avec les copines, les confrontations d’avis et de perceptions.  Mais je vous explique un peu.  The law of Moses, c’est l’histoire de Georgia, cowgirl de son état et vivant dans un monde de cowboys à paillettes (ok, j’en mets un peu) et de Moses, née d’une mère accro au crack, trouvé dans un panier,  barouetté d’un bord à l’autre depuis sa plus tendre enfance et ayant édifié quelques lois autour de lui pour se protéger.  Georgia est directe.  Voire même très directe.  Elle est rapidement fascinée par ce Bad Boy qui passe de situation grave en situation pire, mais qui est aussi un peintre génial, bien que torturé.    Bon.  Jusque là, vous vous direz que ce n’est rien d’original.  Mais détrompez-vous.  Le début ne nous prépare pas vraiment à la suite.   Parce que les changements ne sont pas immédiats.  Parce que l’amour prend beaucoup de formes et que ce n’est pas seulement l’héroïne qui participe à l’évolution du héros, ce que je trouve ma foi fort logique et plus crédible que dans certaines romances.

 

Le roman est divisé en deux parties bien distinctes.  Si j’ai beaucoup, beaucoup aimé la première, même si elle est plutôt lente, j’ai eu des moments un peu plus down dans la seconde, qui contient pourtant davantage d’événements.  J’ai bien aimé les personnages avec leurs réactions parfois hors-norme et j’ai beaucoup apprécié qu’ils restent fidèles à eux-mêmes, malgré tout.  L’aspect « don » (parce que pour moi, c’est plus ça que du paranormal) est super bien exploité et tout l’univers m’a parlé.  Ajoutez à ça des personnages secondaires pas parfaits non plus, mais crédibles, et ça donne une bonne idée de l’histoire.

 

Pourquoi je ne suis pas en extase, alors?  Certains aspects m’ont semblé un peu too much (je ne pourrai pas vous dire quoi ici mais deux points en particulier m’ont fait grimacer (était-ce vraiment nécessaire???  Pour moi, non.  C’était juste « trop » et ça m’a bloquée dans mes émotions) et quelques intrigues sont somme toute assez prévisibles.

 

Mais bon, pour l’écriture de Amy Harmon ainsi que son prologue juste PARFAIT, ça vaut le coup d’être tenté.  Et c’est officiel que je lirai autre chose de l’auteur!

 

Lecture partagée avec Cess, Simi, Karen, Fleur, Bérengère, Emi, Julie et Sab!

Souris, tu viens au cinéma? – Laura Numeroff/Felicia Bond

souris cinémaVoici une collection bien connue aux États-Unis que je suis bien contente de découvrir en français.  Il y en a tout plein d’autres (en français, chez Scholastic… depuis un bon moment, je suis en retard dans les nouvelles)  mais je vous présente aujourd’hui celui de Noël… parce que je suis à fond dans le thème, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué depuis le début décembre!

 

Ok, d’emblée, j’adore cette collection.  Depuis des années.  Du coup, c’était un pari gagné d’avance pour moi que la lecture de cet album, qui m’avait bizarrement échappé depuis sa parution. Très peu de texte (une ou deux phrases par page), mais des structures syntaxiques pas si simples, ce qui fait qu’il est très pratique avec certains de mes cocos.  En plus, elle est drôle (même si bon, elle est un peu exigeante) cette petite souris.

 

Le principe?  Il se répète.  Si tu amènes petite souris au cinéma, elle va vouloir du pop corn… et si tu lui donnes du pop corn, elle va vouloir faire des guirlandes.. etc. etc. etc… Une série interminable, of course… sinon ce ne serait pas drôle!  Les dessins sont classiques mais on est en plein dans le thème de Noël, de la neige et de l’hiver, avec tout le vocabulaire qui va avec.  Et moi qui cherche toujours des verbes d’action illustrés, ici, je suis servie!

 

Spécifiquement, ce livre est super pour travailler les temps de verbes (le futur en particulier) et la compréhension des phrases conditionnelles avec « si ».   Comme ce n’est pas super évident comme concept, c’est bien que le reste soit simple et que ça se base sur du connu.   Et les enfants adorent s’amuser à inventer d’autres exigences à miss souris capricieuse quand on fait des mises en situation!  Et si tu lui donnes une canne en bonbon?   Et si tu l’emmènes voir le Père Noël… et si…

 

Bref, des heures et des heures de plaisir!

La voie du sang – Malefica #3 – Hervé Gagnon

Malefica 3Incroyable mais vrai… j’ai fini une série à peu près dans le bon temps, sans la laisser traîner dans la pile pendant une demi-éternité.  C’est que je voulais savoir comment cette histoire se terminait et que l’auteur m’avait dit qu’il devait régler un tout petit point… et que ça avait pris 200 pages.  Du coup, curiosité aiguisée, comme vous pouvez vous l’imaginer.

 

Là, mon problème, c’est que je viens de relire mes billets sur le tome 1 et le tome 2… et que je pourrais continuer à en dire encore la même chose.   Pas que ce soit pareil, hein!  Mais c’est que selon moi, ce volet conclut super bien la trilogie et répond à toutes les questions.  Du coup, si vous avez besoin d’un bon gros roman rempli d’action, avec une histoire de chasse aux sorcières, des énigmes millénaires et des méchants bien méchants qui sourient cruellement, c’est pour vous.  Ça se dévore et c’est sans prise de tête.  Et pour ce type d’histoire, je ne demande que ça.

 

Selon moi, la grande qualité de cette série, c’est sa cohérence.  Tout à sa place, tout est lié et rien n’est laissé au hasard.  Du coup, quand on est un devin comme moi, on voit venir mais on trouve aussi que c’est bien construit… et je ne sais pas pour vous, mais je préfère 100 fois une construction habile à une fin sortie de nulle part et à des millions de fausses pistes.   C’est super bien ancré dans l’Histoire (oui, le grand H est volontaire) et on y rencontre certains personnages qu’on connaît bien.   L’auteur réussit parfaitement à rendre son histoire plausible historiquement et à offrir une finale réussie, qui me convient parfaitement.

 

Encore une fois (ce sera mon bémol principal à la série), certains personnages manquent de nuances et on insister un peu trop sur la méchanceté de certains d’entre eux à mon goût.  Selon moi, un peu de retenue en cette matière aurait ajouté de l’intensité au récit… mais c’est mon pet peeve littéraire, comme je l’ai dit dans mon billet du tome 2 .   Ceci dit, les atmosphères sont bien décrites (j’en ai fait des cauchemars), il y a des péripéties à souhaits… et ça fait la job, comme on dit!

 

Une bonne série historique (on est en France, au 17e), qui se tient jusqu’au bout!  J’ai beaucoup aimé les derniers chapitres… et j’ai bien envie de lire le « Jack » de l’auteur!

 

Frisson l’écureuil de prépare pour Noël – Melanie Watt

Frisson NoëlVous connaissez Melanie Watt?  Plusieurs ont déjà fait connaissance avec Chester, le chat caractériel.   Mais parmi ses personnages récurrents, il y a aussi Frisson l’écureuil peureux, qui nous propose ici son guide de survie pour Noël.

 

Comment vous expliquer le concept-Frisson.  Pour tout dire, moi, il me fait mourir de rire, avec ses peurs, ses précautions et ses idées saugrenues pour grands stressés de la vie.  Mais pour être franche, il ne plaît pas à tous les enfants qui l’adore… ou qui ne le comprennent tout simplement pas.  L’un de mes neveux l’aime bien, le trouve nono comme tout… mais il fait un peu paniquer d’autres cocos de ma connaissance qui comprennent mal l’humour… et qui pensent que c’est dangereux pour vrai!  Bref, il faut tester pour voir si ça passe ou non.

 

Donc, dans cet album, notre écureuil-qui-a-peur-de-son-ombre nous offre un guide du parfait petit anxieux à l’approche des fêtes.  C’est qu’elle a de l’imagination, la petite bête, pour anticiper tous les malheurs possibles et impossibles!  Et elle est structurée à part de ça.  8 chapitres où on nous parle décorations, sucreries (ya de graves dangers cachés dans le gâteau aux fruits), cadeaux et personnages de Noël.  Checklists, problèmes et solutions à la clé.

 

Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que ce n’Est pas une histoire.  C’est un condensé de réflexions comiques , présentées avec des dessins un peu caricaturaux (genre Frisson sur la couverture… vous voyez le genre) et tout plein de petites blagues que les adultes trouveront aussi (voire même plus drôles) que les petits.

 

À vous de voir si vous faites partie du public cible!

L’énigme du retour – Dany Laferrière

L'énigme du retourDany Laferrière et moi, des fois ça passe… et des fois moins.  Ce roman a maintenant 5 ans et ce n’est que suite à la recommandation de mon papa que je l’ai finalement lu, pour Québec-o-trésors.   Verdict?  Ca a passé.  J’ai aimé le côté autobiographique, le clash entre le nord et le sud ainsi que ce regard très particulier sur Haïti, sur l’enfance et sur l’exil.

 

Sans compter l’écriture… quelle écriture!  Se baladant sans heurt entre poésie et prose, les rythmes varient mais demeurent fluides.  J’ai noté tout tout plein de citations et j’ai fermé le livre avec des heures de réflexions à venir.  Bizarrement, j’ai trouvé le ton du roman différent de ce que j’ai lu d’autre de l’auteur…

 

L’homme qui est au centre de ce roman meurt, exilé, à New York.  C’est un père absent qui s’efface mais qui soudainement prend toute la place et qui pousse le narrateur à revenir en Haïti, sa terre natale quittée 3 décennies plus tôt.   Il y revoit sa mère, gardienne de la mémoire, sa soeur, toujours là sans trop faire de bruit, son neveu, rempli de rage de vivre, ainsi que plusieurs connaissances anciennes, à lui et à son père, dont il n’a aucun vrai souvenir.  Entre Port-au-Prince et les villages haitiens, on assiste à un road trip en Buick 57, vers le passé et le présent qui parfois s’emmêlent, dans un pays où le narrateur pose un regard ambigu, relevant à la fois de l’étranger et de l’homme du pays.

 

Des images fortes, un roman qui fait limite l’éloge de la lenteur, deux mondes qui clashent, deux modes de vie, deux histoires.  Un retour aux sources et un portrait nostalgique mais sans concession d’Haïti.  La souffrance d’un peuple soumis à Duvallier (s)  à travers les décennies, mais aussi leurs bonheurs, leur côté vrai, pour le meilleur et pour le pire, leur générosité et leur fierté malgré tout.

 

Un roman à lire, qui nous invite à poser un autre regard sur ce qui nous entoure et qui nous livre le ressenti de l’exilé, ni d’ici ni de là-bas.

Et je retiendrai cette image très très forte de la valise… ceux qui ont lu comprendront.

 

Ailleurs, Richard, Venise et Enna en parlent.

 

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(2/5)

C’est Noël – Caroline Jayne Church

C'est NoëlVoici un très court album cartonné (genre… 16 pages) sur la thématique « Noël ».   Une mise en scène tout simple, avec un petit rouquin tout mignon qui se demande ce que le Père Noël va lui apporter.  Un dragon?  Un sous-marin?  Une fusée?  Un orchestre?  Vous verrez bien!

 

Oui, je sais, c’est basic, mais il y a du vocabulaire pas si courant que ça dans ces quelques pages (à une phrase par page, faut le faire!), il est super court, ce qui conviendra aux cocos qui ont du mal à s’arrêter longtemps sur un livre.  On associe le tout avec des dessins simples, colorés et attrayants et quelques textures à toucher… et voilà le travail.   En plus de ça, il y a des déductions cool à faire à la fin (mais pourquoi reçoit-il donc un tambour?!?!?!), quelques verbes de déplacement à explorer, sans compter une possibilité de poser la question « où? » à chaque page.

 

Bon il faut faire un peu attention pour ne pas arracher les petits panneaux sur la dernière page (ce qui nécessite un certain contrôle) mais c’est un album que j’adore utiliser avec mes petits cretons!

Dear you – Emily Blaine

Dear youJe ne sais pas qui m’a parlé en bien de ce roman au départ.  Mais en fait, j’avais lu quelques pages de son dernier roman (Colocs (et plus) ) sur la liseuse d’une copine et je n’ai pas du tout accroché au style.  Du coup, la dite copine m’a plutôt conseillé de lire celui-ci dont elle avait vraiment apprécié davantage le style.   Ayant envie d’une romance, j’ai suivi son conseil sans trop m’apercevoir qu’il y a 7 actes, pour un total de quoi…. 700 pages (ce que vous avez à gauche est l’intégrale).

 

Oui.  700 pages.

 

Aucune romance ne devrait avoir 700 pages.  C’est éternel, une romance de 700 pages.  Ça se répète, une romance de 700 pages.   Bref, si j’ai quand même apprécié la première moitié, j’avoue qu’ensuite, j’avais quand même hâte que ça se finisse.  J’avais un peu compris l’idée générale.   Mais je vous explique ce qu’il en est.

 

Le roman est raconté du point de vue de Kathleen, une jeune femme intelligente qui travaille comme concierge de nuit au Peninsula, un hôtel chic (voire même très chic) de New York.  Elle est professionnelle jusqu’au bout des ongles, n’est pas malheureuse mais plutôt spectatrice de sa vie.  Kat adore lire les annonces du New Yorker (un genre de Spotted New Yorkais, mais en papier… Institution New-Yorkaise, ce magazine), espérant y voir son nom.  Elle attend le destin, quoi.  Mais c’est plutôt Andrew Blake qui va apparaître.  Richissime client qui va rapidement se mettre avoir des demandes… un peu too much pour un client.   Et pour Kat, les clients, c’est un big no-no.  Surtout quand elle commence juste une relation avec Dan, le barman de l’hôtel.

 

Bien entendu, on se doute qu’elle va craquer, vu qu’elle perd tous ses moyens (et la force de ses genoux) quand il lui parle.  On se doute que ça n’ira pas tout seul.   On se doute aussi que scènes croustillantes il y aura (Yoda, sors de ce corps).    Bref, de ce côté, pas de souci.  On y trouve une relation qui se bâtit assez progressivement malgré le coup de foudre initiale, une plume pas mal du tout et un début bien rythmé.  J’y ai vu des références globales à Mr. Rochester ou à You’ve got mail (j’aime les références) et quelques références littéraires également.  Les scènes hot sont assez répétitives mais il y en a une qui donne chaud (je ne saurais plus laquelle… c’est qu’il y en a beaucoup.  Mais en 700 pages, on s’y attend.  Surtout qu’ils ne peuvent se voir sans se sauter dessus).

 

Bon, je ne dis que des choses positives, là… pourquoi suis-je mitigée, outre la répétition et les longs dialogues où plusieurs choses sont redites de nombreuses fois (ben oui, même les déclarations, on finit par s’en lasser)?  L’héroïne.  Kat se permet des jugements sur tout le monde (et, of course, elle ne peut pas se tromper, c’est l’héroïne), des trucs énormes… et n’admet aucun commentaire sur sa relation à elle.  Et c’est SOUVENT.  Elle ne serait jamais ma copine, jamais.  À la place de Lynne (sa meilleure amie), je pense que je l’aurais massacrée.  De plus, je dois avouer que côté coïncidences, on approche le niveau « Oliver Twist ».

 

Mais savez-vous quoi?  Malgré tout, c’est addictif et ça se lit tout seul.  Je les ai quand mêmes lues en une journée, ces fichues 700 pages.   Mais que de longueurs!