Forgive me, Leonard Peacock – Matthew Quick

forgive meBon.  J’ai un mal fou, fou, fou à écrire ce billet.  Parce que j’ai été soufflée par ce roman et que je ne sais pas comment vous en parler sans trop en dire.  C’est le genre de livre qui fera, j’en suis certaine, réagir plusieurs, d’un côté comme de l’autre, mais qu’il faut découvrir sans trop savoir dans quoi on s’embarque.  Un roman à la structure que j’ai trouvée assez géniale, rempli de notes de bas de pages hilarantes (mais bon, j’adore les notes de bas de page, je suis vendue d’avance), avec un narrateur très biaisé, auquel il est difficile de s’identifier, mais qui m’a semblé très vrai dans son désespoir et son envie d’en finir.

 

Parce que c’est ce que raconte ce roman.  Une journée dans la vie de Leonard Peacock.  Il a 18 ans et personne n’a pensé à son anniversaire.  Aujourd’hui, son objectif, alors qu’il se balade avec le trésor de guerre de son grand-père (un fusil volé à un officier nazi), c’est de tuer son ancien meilleur ami, Asher, et de se suicider ensuite.   Mais avant, il a quatre présents à offrir, à quatre personnes qui l’ont marqué.  Nous entreverrons donc ce qu’est la vie de Leonard à travers ces rencontres et ces discussions.  C’est un grand adolescent brillant mais instable, qui ne l’a pas eue facile ni à la maison ni à l’école (ce personnage de mère est arghhhh…)  À nul moment je n’ai eu l’impression que l’auteur essayait de justifier les actes de Leonard, mais tout au long du roman, on ne joue que rarement dans le tout blanc ou tout noir.  Le cours sur l’holocauste de Herr Waterman crée d’ailleurs un parallèle intéressant à ce sujet.

 

Ici, point de miracle.  Voir les gens réagir, tenter de faire quelque chose le mieux possible… et voir ces interventions couler sur le jeune comme sur le dos d’un canard fait mal au coeur.  J’ai aimé qu’on ne tente pas de normaliser l’attitude de Leonard, qui est clairement malade et qui a un complexe de supériorité très particulier malgré toutes les rebuffades qu’il subit.   J’ai aimé le style utilisé, j’ai aimé les retournements, les errements du narrateur, j’ai aimé les notes d’espoir, les lettres… parce que ça sonne vrai et que ça reflète réellement l’esprit perturbé du jeune homme.  Parce que c’est la vie, quoi.

 

Soit, on pourra dire que certains personnages secondaires sont un peu too much mais avec un tel personnage principal, j’ai l’impression que le lecteur avait besoin de ces ancrages. Mais j’avoue avoir une affection particulière pour Walt, le voisin âgé de Leonard qui ne lui parle qu’avec des réplique de Humphrey Bogart.

 

Je ne dirai rien d’autre mais j’ai été touchée (autant par les personnages secondaires, pour lesquels ont ressent souvent beaucoup plus de sympathie que pour Leonard, que par le vécu du personnage principal) et ce roman frappe le coeur et l’esprit.   Une façon différente de traiter un sujet souvent exploité, une plume intelligente et pas de faux compromis et de paillettes qui tombent du ciel sans raison.

 

Je sais, je ne suis pas claire.  Mais je ne veux rien gâcher du plaisir de la découverte.

 

Certains adoreront, d’autres seront choqués… mais je serais particulièrement curieuse de voir ce que les copinettes qui lisent parfois du YA en penseraient.  Cess, Bladelor, Clarabel, Mylène, Karen… et pourquoi pas les miss Youtube  Jess, Simi et Justine…  ne vous sentez surtout pas visées!

 

 

The Storied Life of A.J. Fikry – Gabrielle Zevin

The storied life“The words you can’t find, you borrow.
We read to know we’re not alone. We read because we are alone. We read and we are not alone. We are not alone.
My life is in these books, he wants to tell her. Read these and know my heart.
We are not quite novels.
The analogy he is looking for is almost there.
We are not quite short stories. At this point, his life is seeming closest to that.
In the end, we are collected works.”

 

Je ne saurais dire pourquoi j’ai été si touchée par ce roman.  Pourtant, il n’explore pas un thème si original.  Il ne m’a pas fait avoir d’éclair de génie sur le sens de la vie, de l’univers et du reste (anyway, on le sait hein… la réponse est 42).  Mais j’ai été touchée d’une manière toute particulière et surtout inattendue parce que normalement, ce genre d’histoire de renaissance ne me fait pas cet effet là.  Loin de là.   Mais vous voyez la citation en haut?  Bien je crois que c’est en raison de telles citations que j’ai tant accroché.  En raison aussi d’une plume maîtrisée et différente de ce que j’ai déjà lu chez l’auteur (quoi que j’avais aussi beaucoup aimé mes précédentes lectures d’elle, en YA).

 

A.J Fikry est le propriétaire d’une librairie sur une toute petite île.  Lui, il aime les livres.  Certains livres.  Limite, certains livres bien précis.  Les gens?  Je dirais qu’il les considère comme un mal nécessaire.  Celle qui aimait les gens, c’était Nic, son épouse, décédée tragiquement.  A.J. semble bien décidé à couler bien au fond (en buvant des litres d’alcool pour être bien certain de ne pas remonter) quand un jour, il découvre un paquet surprise au – minuscule – rayon enfant de sa librairie.   Au départ, non seulement il n’a aucune idée quoi en faire… mais il n’a aucune envie d’en faire quoi que ce soit.  Mais pourtant…

 

Lire ce roman, c’est voir tout ce petit monde évoluer pendant plusieurs années.  C’est voir A.J. rester tout aussi cynique mais s’ouvrir.  C’est voir Maya grandir dans un monde de livres et en devenir amoureuse.  C’est voir un groupe de policiers commencer à lire parce que le chef veut voir si A.J. s’en sort avec Maya…  et y prendre goût.  C’est reconnaître des tonnes de références et se ficher un peu qu’elles soient nécessaires ou non à l’histoire.  C’est avoir envie d’y croire.

 

Cliché, vous dites?  Peut-être.  Mais je l’ai lu dans le temps des fêtes et j’avais besoin d’un bon roman doudou doux-amer pour me tenir compagnie et ça a parfaitement fait le travail.   Bien entendu, il y a tout plein de bons sentiments mais il y a aussi des personnages loin d’être parfaits, des scènes super drôles (oh my, la séance de signature…) et des moments d’émotion.  Rien qui sorte de l’ordinaire… mais l’ordinaire dans un monde de livres, c’est fait pour moi!

 

Il est prévu en français pour mars ou avril, je pense…

 

 

 

Un autre défi littéraire québécois offert sur « Le fil rouge »

un livre québécois par mois

Comme vous le savez, tout ce qui fait connaître la littérature québécoise, j’aime et j’adore.  Du coup, quand le blog « Le fil rouge » nous propose un défi « Un livre québécois par mois », c’est officiel que j’embarque!  Bon, pour le choix de janvier « La déesse des mouches à feu » (dont je vous parlais ici), il est déjà lu, mais je me ferai un plaisir de discuter avec les participants.

 

Pour mes lecteurs européens, j’espère que les romans seront faciles à trouver chez vous aussi.  il y a toujours moyen de commander sur leslibraires.ca sinon.   Ou si vous souhaitez juste participer au groupe facebook, c’est ici!

 

Je me suis dit que ça pourrait faire un bon complément à Québec en septembre (oui oui, on revient cette année) et Québec-o-trésors, actuellement en cours.   Et pour le groupe FB « Québec en septembre + Québec-o-trésors », c’est ici!

 

Allez… je vous jure, on a du bon, ici!  Voire même du très bon!

Anxiété, quand tu nous tiens…

2015-01-02 14.16.28

(La photo a été prise dans mon salon est représente une toile de Martine Tremblay, artiste de la région, dont je vous invite à aller voir le site)

 

Tiens… un billet où je raconte ma vie!  Ça faisait longtemps hein!  Mais vu que je me suis réveillée à 3h du matin en train de paniquer parce qu’il ventait et que l’abri tempo allait peut-être s’envoler, et peut-être tomber sur le toit du voisin et le briser, et peut-être occasionner une poursuite, et me ruiner, et scrapper mon voyage en Europe en 2016… je me suis dit que ça s’imposait.  Et que peut-être ça me ferait moins déconner dans les jours qui viennent…  Et bon, même si j’ai des petites rechutes, ça va mieux.  VRAIMENT mieux.  Et peut-être que ça peut montrer à d’autres que ça peut aller mieux, que c’est possible.  Quand on trouve la solution qui nous convient.

Oui, je sais, c’est sur un sujet dont j’ai déjà parlé… mais radoter, ça fait paartie de mon charme, ça a l’air.

 

Je vais vous parler d’anxiété.  De mon anxiété.  Yep. Là, vous allez vous dire… « Mais quel rapport avec les livres?!?! »  En fait, il y en a un tout petit mini!  Et vous le verrez à la fin!  Mais avant, je vais parler de moi.  Ben oui je tiens un blog, j’aime ça parler de moi!

 

Là, j’en entends quelques uns penser…

– Elle veut se faire plaindre et faire pitié…

– Elle veut nous donner des conseils à la con…

– On va avoir droit à un exposé scientifique sur l’anxiété…

 

En fait, non, pas du tout.  Je ne veux pas me faire plaindre parce que, justement, je ne suis pas à plaindre.  Ça va bien!  Je vais bien et depuis un bout de temps.  En fait, je vais bien depuis que j’en parle vraiment et que j’admets que ce n’est pas qu’une vaste blague.   Et non, je ne vais pas donner de conseils… mais je vais peut-être parler un peu de ceux que des gens, voulant bien faire, m’ont donnés!  Et question exposé scientifique, on repassera.   Le Pharmachien nous fait une jolie caricature ici... (moi, il me fait mourir de rire… mais bon, il peut être un peu raide parfois!).   Bref, je vous explique.

 

J’ai toujours été stressée.  Du moins, c’est comme ça que je nommais la façon dont je me sentais.  Stressée.  Mais c’est normal.  Tout le monde est stressé.  Tout va vite.  La pression sur tout le monde est énorme.   Si tu dis que tu es stressée à quelqu’un, dans 90% des cas, tu auras la réponse « moi aussi »… et la liste des raisons pour lesquelles il a plus de raisons que toi d’être stressé.   Donc, dans ma tête, c’était normal.   Je « retenais ça de ma mère » (à qui je ressemble psychologiquement, à un tel point que ça fait peur… mais elle a juste la folie un peu mieux placée que moi!).  Dans ma tête, c’était normal de paniquer au moment de recevoir les résultats d’un examen à l’école (pas au moment de le faire… ça, ça allait bizarrement super bien… j’étais super passeuse d’examens quand j’étais à l’école… j’avais toujours THE déclic en plein milieu de l’épreuve… vous direz que bon, si j’avais essayé  les exercices avant, je l’aurais peut-être eu avant, le foutu déclic… mais c’est une autre histoire!).  Dans ma tête, c’était normal de me réveiller la nuit pour faire un devoir parce que peut-être que je n’aurais pas le temps.  Et tout aussi normal de faire 99% des trucs à la dernière minute… parce que bon, stresser avant parce qu’on n’aura pas le temps, ça prend de l’énergie… et du temps!.  C’était normal aussi de m’imaginer le pire scénario avant chaque moment de ma vie.  Normal de s’imaginer le monde tout le temps « au cas où » il y a une épidémie de peste/grippe/autre-maladie-incurable et de freaker. Normal de refuser d’aller chez le médecin parce que j’anticipais trop une mauvaise nouvelle.  Normal de ne pas pouvoir écouter une émission sur la fin du monde pour cause de nuits d’insomnie obligatoire après.   Normal de jouer à « et si… » jusqu’aux petites heures du matin.  Normal de masquer ça en devenant tellement hyper parfois que j’avais du mal à respirer et que je devais me concentrer pour ne pas oublier de le faire.

 

Anyway, quand tu ne dors pas pendant des nuits, un moment donné, ça finit par paraître.   Mais je suis une fille forte, moi.  Il n’y a personne d’autre qui freake pour ça et tout le monde est soumis aux mêmes contraintes… du coup YES WE CAN!   Et surtout, chuuuuut.  Ferme. Ta. Gueule.  Et contente-toi d’avoir l’air d’une extraterrestre!

 

Chez moi, ça se manifestait extérieurement surtout par de l’hypocondrie.  Mais pas de la petite hypocondrie, là…  Le genre carabiné.  Le genre qui te pourrit la vie, mais D’APLOMB!    Vous savez, pour moi, ça a toujours été normal de penser qu’un mal de tête est une tumeur au cerveau.  Forcément.  Ca se peut.  Et un bouton enkysté?  C’est un cancer!  Ben quoi, c’est ce qui est arrivé au héros de roman Harlequin que j’ai lu la semaine passée.  Juste quand je commençais à être heureuse (souuuuvenir ému de mes 17 ans…  je suis certaine que le copain que j’avais à cette époque s’en souvient encore…).  Je n’ai pas 100% à un examen (et je ne niaise même pas), c’était un début d’Alzheimer précoce, j’allais perdre mon intelligence et devenir légume… et mon intelligence, c’est touuut ce que j’ai (Ça, ce sont mes 14 ans…  pas étonnant que je n’aie jamais osé les drogues chimiques).   Une nuit où j’ai transpiré?  Ca y est, c’est le sida!  Même quand on a 9 ans, qu’on a jamais vu une b… de proche et qu’on n’aurait, en fait, pas trop su quoi faire avec.  Mais c’est un symptôme… je l’ai vu à l’expo-science!  Ma première vraie crise d’angoisse… je me souviens que j’ai failli m’évanouir et que je n’ai jamais eu aussi chaud de ma vie.    Je m’accroche sur un clou?  J’ai l’hépatite, ça y est.  Quelqu’un a touché ma main et il a saigné du nez avant?  Qu’importe si je n’ai pas de bobo sur la main, que le sang est sec et qu’en fait, je n’en ai même pas sur la main… c’est MICROSCOPIQUE ces machins… j’ai peut-être le VIH!   Ceux qui se souviennent de mon « cancer du coccyx » pendant que j’étais en Grèce ont cru que j’étais cinglée (finalement, c’est de l’arthrose… je suis juste vieille, pas malade).  J’ai eu la peste (un abcès derrière une oreille), la variole (deux gros gros boutons en même temps), l’Ebola (une indigestion) et le H1N1.  Pour de vrai.  Et bizarrement, quand c’est arrivé, j’étais a moins stressée de la gagne.

 

Ceux qui me connaissaient en 2009 gardent, je suis certaine, un souvenir ému de ma SLA carabinée, qui m’a fait péter les plombs.

 

Mais là, vraiment.

 

Vous avez déjà vu un ours en cage?  Ben j’étais comme ça.  Je passais mes JOURNÉES à me regarder les mains pour voir si j’avais des fasciculations musculaires.  J’analysais le moindre de mes efforts musculaires pour voir si c’était plus ou moins dur qu’avant.   Je ne pensais qu’à ça.  Je ne dormais plus.  À toute les fois que je voyais quelqu’un qui marchait dans la rue, je me disais « maudit chanceux ».  J’anticipais les prochaines étapes, mon voyage à New York probablement en chaise roulante…

 

Bref, l’enfer sur terre.  Il a fallu que bébé-frère me traîne à l’urgence.  Parce qu’aller à l’hôpital?  Jaaaaamais!  Au cas où ils me disent que j’ai raison!  Et je suis juste INCAPABLE d’attendre des résultats d’examens.  Je ne suis pas capable de m’éloigner de mon téléphone et je ne vis plus pendant ce laps de temps.  Du coup, je n’en passe jamais.  Ouais… call me contradictoire.

 

Anyway, je suis hypocondriaque.  Je suis hyper vigilante pour ce qui concerne mon corps, toutes les sensations.  Je remarque tout.  La maladie, je n’ai pas de contrôle.  Ce n’est pas MA faute.  Ce n’est pas parce que je ne suis pas forte, parce que je suis moins solide qu’une autre.  Ca ne dépend pas de moi.  Contrairement au boulot où à ma vie en général.  Ça, pas le droit d’être faible…  mais la maladie, ça, ça passait dans mon étrange caboche dérangée…

 

… tout en pensant que tout le monde était comme ça… mais qu’ils le cachaient mieux.

 

Toute façon, quand j’en parlais, mettons que je n’avais pas vraiment de compassion!  Les gens sont gentils et veulent bien faire… mais sérieux, dans l’état où je suis quand je freake, ya rien à faire… et je leur répond dans ma tête…

Eux: Mais calme toi donc… Prends une grande respiration, ça va aller mieux!

Moi:   Ben oui, beau fin-fin… j’ai xxx de QI, c’est OFFICIEL que je n’ai jamais pensé à ça toute seule hein!  Jaaaaamais je n’aurais eu une telle idée!  Regarde, Bozo, je t’appelle à 3h du matin parce que je pense que j’ai un cancer généralisé du trapèze (un muscle du dos), je te dérange, et je réveille tout le monde… OF COURSE que c’était ma première solution!

 

Eux: Ben non, c’est pas ça… tu aurais aussi ça, et ça…

Moi: Biiiiiip, mauvaise réponse.  Combien tu gages que dans 2 heures, je vais les avoir tous, les foutus symptomes dont tu viens de me parler?  Ok, 2 jours, avec un peu de chance.  J’ai un talent INFINI pour somatiser tous les symptomes possibles et inimaginables!

 

Eux: Et le yoga (ou méditation)?   Moi, ça a fonctionné quand j’ai déménagé et que j’étais stressé. 

Moi: Ca non plus, jamais pensé, voyons!  Jamais même essayé genre… 10 fois!  Mon problème, c’est que je suis INCAPABLE de me vider la tête et d’arrêter ces pensées qui tournent en boucle.  C’est officiel que me concentrer sur mon corps, ça m’aide au boutte!  Comme si je n’y pensais pas assez comme ça.  T’as déjà essayé de faire du yoga en te demandant chaque fois si c’était plus ou moins dur hier (parce que tes muscles, dans ta tête, sont en train de se ratatiner??).  Ouais, c’est ce que je me disais.

Ceci dit, quand je ne suis pas en crise, ça peut aider, oui… mais visiblement, ça ne m’en ferait pas sortir!

 

Eux: Tu cherches juste à attirer l’attention!

Ben oui.  J’aime ça, d’abord, me sentir de même.  Je choisis ça.  Of course.   Genre que c’est COMME ÇA que je veux que les gens se souviennent de moi.  Une folledingue qui ne se contrôle pas.  Je fais exprès, d’abord!

Encore une fois, c’est peut-être inconscient… mais quand quelqu’un me disait ça, j’avais juste le goût de leur en amancher une en pleine face!

 

Eux: C’est très très improbable… ya quoi… une chance sur 1 000 000?

Moi: Oui mais elle exiiiiiiiiiste cette chance!  … … Non?

 

Eux: Eh que t’es donc une petite nature!  Moi, j’ai survécu à ça, à ça et à ça… pis regarde, j’ai jamais arrêté une minute (air fier de lui)

Moi: Grumble grumble grumble… ben oui, t’es bon, t’es beau, t’es capable pis moi je suis folle… je me sens pas assez mal de même, faut que t’en rajoute, espèce de c…!

 

Eux: Eh que t’es donc drama queen!

Moi: Crisse, si j’étais juste drama queen, penses-tu VRAIMENT que je choisirais ça comme show?  Je choisirais un truc hot avec Bradley Cooper, genre… pas la cinglée de service qui ne se contrôle pas!

 

Eux: Tu te cherches juste une raison pour arrêter de travailler et avoir des vacances à nos frais…

Moi: Noooooooon, ne m’arrêtez paaaaas de travailler!  Si je ne travaille pas, je vais penser à ça touuuute la journée!

Mais il faut bien admettre que je n’était pas la plus… efficace!

 

Bien évidemment, j’ai dû finir par m’arrêter.   J’ai dû piler sur mon orgueil.  Et surtout sur mes préjugés.  Parce que oui,  je fais partie de celles qui n’ont « pas tenu le coup ».  Et oui, je jugeais avant.  Au boutte à part de ça.  J’étais tellement mal moi-même que je ne pouvais m’empêcher de me dire des horreurs dans ma tête, sur ceux qui « profitaient du système » et qui étaient arrêtés.  Je ne voulais pas ça, hein.  Non, pas moi.  J’étais forte.  Et surtout, je n’étais pas MALADE!

 

Finalement, ça a pris 7 mois et quelque hors du travail pour me remettre sur pieds.  En 2012.   Une année que je ne voudrais pas revivre mais qui, finalement, a été une bonne chose.  Parce que je vais mieux.  Et que j’ai eu la révélation de ma VIE… non, ce n’était pas « normal » tout ça.   Je n’étais pas obligée de vivre dans cette angoisse constante.   Oui, je suis anxieuse.  Et oui, je vais le rester.

 

Et non, pour moi, la psychothérapie n’a pas suffi.  Elle ne suffit toujours pas, malgré le suivi.  Et ça, ça a été mon gros deuil à faire.  Le vrai de vrai.    Toute seule, je n’arrive pas à gérer.  En fait, je survivrais… mais de quelle manière?!?!   J’ai choisi que ma vie ne serait pas un combat constant.   Je ne suis pas obligée de subir ça.   Allez-y, jugez-moi.

 

Maintenant, vous pouvez me dire que « la société est droguée », que « tout le monde marche sur les pilules et que c’est le mal », que « je n’ai pas fait assez d’efforts ».  Go.  Portez des jugements et dites-moi que ça contrevient à vos valeurs.  Ne vous gênez même pas.

 

J’assume.   Et je le dis haut et fort parce que j’en ai un peu assez que ce soit tabou.  Que ce soit une honte.  Du coup, j’ai décidé que pour moi, ce ne le serait pas.  Parce que, croyez-moi, dans ma petite tête, la chose la plus courageuse que j’ai faite, ça a a été d’aller chercher de l’aide… et d’accepter de les prendre, ces foutues pilules.   Et de continuer à les prendre pendant l’ajustement… parce que croyez-moi, ça n’a pas été facile tous les jours (Fabienne et Yueyin se souviendront de Karine-qui-essaie-d’expliquer-un-truc-simple-et-qui-n’y-arrive-pas-mais-pas-du-tout… traumatisant!)

 

 

Et voici maintenant le lien avec les livres…

 

En connaissez-vous, des romans qui traitent du sujet?  Pas des histoires vécues, juste des romans, jeunesse ou pas, qui parlent d’anxiété/troubles anxieux/hypocondrie.

 

Parce que je serais bien preneuse pour les titres.  Récemment j’ai lu « Girl online » écrit par je-ne-sais-qui pour le compte de Zoe Sugg (youtubeuse connue que je ne connaissais pas, of course), qui en traitait du sujet de façon assez parlante, même si les manifestations de l’héroïne sont super différentes des miennes.   Mais finalement, je réalise que, de mémoire, je n’ai pas d’autre idée.

 

Donc, of course, je veux les vôtres!

Ouais, je suis une grosse profiteuse!

 

(Avant qu’on ne me le reproche… ce billet n’est pas pour vanter la médication. C’était le meilleur choix pour MOI, pas pour tout le monde.  Chacun a des besoins différents, chacun fait des choix différents, et c’est bien correct comme ça.  Si j’avais pu m’en passer, je l’aurais fait.  Je ne peux pas.   C’est tout!)

 

Et en 2015, je lirai quoi?

2014-12-22 06.10.32

Sérieux, je n’en ai aucune espèce d’idée, en fait…

Il suffit que je me dise qu’il faut que je lise un truc… pour que mon auto-opposition prenne le dessus et que je fasse exactement le contraire.  Je sais, je sais, mon sens de l’auto-sabotage est très développé!

 

Mais dans mes vagues projets pour 2015, il y a ceci…

A dance with dragons

1) Lire le tome 5 de Game of Thrones

Afin d’éviter de me faire complètement spoiler si j’attends que ça ait passé à la télé.  Ma lecture du tome 4 date d’un an… reste à voir si je m’en souviens suffisamment pour ne pas être complètement perdue!

 

jeunes filles en fleur

2) Lire « À l’ombre des jeunes filles en fleur », le deuxième tome de la recherche.

Pour en lire un tome par année…  et la finir un jour!

 

pavillon des femmesle maître

3) Lire des romans se passant en Chine d’ici mai, pour bien préparer mon voyage.  Avec Topinambulle (qui y va avec une autre agence, presque en même temps), nous avons prévu de lire un Pearl Buch et un Mo Yan… c’est un bon début!

 

Fortune des Rougon

4) Tenter Zola

Parce qu’on m’a menacée de gros méchants mauvais sorts si je ne le faisais pas!

 

5) Approfondir les mythes fondateurs d’autres cultures.  Yueyin, Isil… je compte sur vous pour des suggestions.  L’Edda, peut-être?

 

6) Faire baisser ma PAL-c’est-de-ma-faute à moins de 500

Yep, c’est mon concept de pile… celle qui prend de la place (donc, des vrais livres) et que j’ai achetés moi-même ou reçus en cadeau.  Entendre hors services de presse.  J’en suis à 513.  Peuuut-être que je vais y arriver!  Et non, contrairement à ce que vous pourriez croire, c’est loin d’être gagné!

 

Logo québec-o-trésors petit

6) Continuer dans ma lancée de lectures québécoises  

Parce qu’il y a Québec-o-trésors, que j’organise avec Grominou, et Québec en septembre, avec Yueyin.   Et qu’il y a plein de découvertes à faire dans la littérature de chez nous.

 

Je pense que c’est en masse, hein!

Parce que j’ai bien l’intention de continuer à lire au gré de mes envies la plupart du temps!

Si certains veulent se joindre à moi pour ces défis (ou pour un autre truc de ma gigantissime pile à lire)… you’re more than welcome!

Bonne Année 2015

my favorite day

(image prise sur Facebook… je ne sais pas qui l’a produite et publiée en premier lieu…  sorry)

 

Les résolutions et moi, ça fait deux.  Bien que j’aie réussi à diminuer clairement mon achat personnel de livres en 2014 (c’était limite inespéré), en fait, normalement, le 2 janvier, c’est oublié.

 

C’est pourquoi cette année, en guise de résolution, j’ai décidé de tenter de faire mienne chaque jour cette citation de A. A. Milne et de faire de chaque jour mon jour préféré.  Oui je sais, plus facile à dire qu’à faire… mais Winnie est un trop grand philosophe pour passer à côté de ses enseignements, n’est-ce pas!

 

C’est donc ce que je me souhaite pour 2015.  Réussir ce défi.  Au moins quelques fois dans l’année, ce sera toujours ça!  Et à vous, tiens… je vous le souhaite aussi.  En combinaison avec pléthore de beaux moments, grands et petits, de sourires, de feel good books/movies/goodies.  Je vous souhaite d’au moins tenter de prendre votre bonheur en main et, bien entendu, la santé, pour vous et tous ceux que vous aimez.

 

Je vous laisse donc sur les paroles de la chanson qui fait pleurer la nostalgique que je suis à minuit de chaque année (et à chaque film… et chaque disque… on ne se refait pas….)

Should auld acquaintance be forgot,
and never brought to mind?
Should auld acquaintance be forgot,
and auld lang syne*?

REFRAIN:
For auld lang syne, my jo,
for auld lang syne,
we’ll tak’ a cup o’ kindness yet,
for auld lang syne.

And surely ye’ll be your pint-stoup!
and surely I’ll be mine!
And we’ll tak’ a cup o’ kindness yet,
for auld lang syne.

REFRAIN

We twa hae run about the braes,
and pou’d the gowans fine;
But we’ve wander’d mony a weary fit,
sin’ auld lang syne.

REFRAIN

We twa hae paidl’d in the burn,
frae morning sun till dine;
But seas between us braid hae roar’d
sin’ auld lang syne.

REFRAIN

And there’s a hand, my trusty fiere!
and gie’s a hand o’ thine!
And we’ll tak’ a right gude-willie waught,
for auld lang syne.

Allez… a cup of kindness for each and every one of you!

BONNE ANNÉE 2015 

Dash and Lily’s book of dares – David Levithan/Rachel Cohn

Dash and LilySi j’ai lu celui-là, c’est la faute de Justine, je pense.  Je filais Noël et temps des fêtes et je me souvenais l’avoir entendue en parler dans une vidéo, il y a un petit moment.  Du coup, hop!  Et à part une petite nouvelle dans « My true love gave to me », je n’avais jamais lu David Levithan.  Va falloir y remédier.

 

Ce roman a donc été écrit à quatre mains.  Levithan a écrit les chapitres de Dash et Cohn, ceux de Lily.   Ce manuscrit passé et repassé entre eux (comme le fameux livre, tiens) donne un contenu étonnamment cohérent, avec certes deux voix distinctes, rempli de moments parfois cute, parfois super drôles (oh my le chien… et la réaction qui s’en est suivie) mais surtout rempli de vie, de vrai et d’adolescents un peu weird (ok… beaucoup… mais j’aime les gens weird).  Le tout pendant la période de Noël, à New York.  New York où il y a le Strand Books, où j’ai passé disons… quelques longues, longues, longues minutes il y a quelques années!

 

Le récit commence quand Dash, un ado maniaque de livres, un peu pas mal sarcastique, un peu snob intellectuellement, beaucoup solitaire, trouve un cahier rouge dans les rayons du Strand.   Une jeune fille qui l’invite à participer à un échange à travers le cahier, avec des devinettes et des défis en prime.  Bien entendu, ça plaît beaucoup à Dash,  Et c’est à travers ce petit jeu, qui prend de plus en plus de place, qu’ils apprendront graduellement à connaître une facette de leurs personnalités respective car les réflexions deviennent de plus en plus personnelles et ils se révèlent de plus en plus, à l’autre comme à eux-mêmes.  Et nous, bien au chaud devant le feu, nous nous demandons tout au long si la magie va aussi opérer en personne…  et je ne vous le dirai pas!

 

Ce roman, ça donne envie de prendre des risques, de manger des biscuits au gingembre et de profiter des gens qu’on aime.  Dash et Lily sont super différents mais ils sont tous les deux sans leurs parents pour Noël.  Pour des raisons opposées en fait.   Pas de coups de baguette magique ici.  Le cahier est le déclencheur et l’amour n’est pas ce qui « sauve » les deux jeunes.  Ils le font eux-mêmes et en bonne partie chacun de leur côté.  C’est avec le côté épistolaire ce que j’ai préféré dans le roman.  Cette individualité qui ne se perd pas dans la rencontre, et la vie qui continue.

 

Mon seul gros froncement de sourcils a été aux 2-3 moments où on nous précise que Lily se reprend et parle « calmement »…  J’aime pas quand les choses sont trop explicites ou soulignées… mais c’est mon pet peeve par excellence n’est-ce pas!  Toutefois, ce petit bémol est largement compensé par le chien cinglé, l’alerte rouge, le copain Boomer complètement extraterrestre et la tante complice.  Lecture parfaite pour le temps des fêtes, quand on a le goût d’une petite sucrerie New Yorkaise!

2014… mes tops!

Quelques copains m’ont demandé de faire mon top-lectures de 2014.   C’est toujours une tâche réaliser à posteriori… c’est étrange comme nos perceptions des romans changent avec le temps!

 

Cette année, j’ai donc lu 226 ouvrages, dont 80 québécois.  Oui, je sais.  Mais il y avait là-dedans un gros paquet d’albums alors je ne suis pas siiiii cinglée que ça.   Et étrangement, malgré tout, je trouve le moyen d’avoir une vie.  Je dois avoir un retourneur de temps intégré, non?

 

Dans ce top, vous trouverez mes favoris, ainsi que plusieurs belles découvertes que j’aimerais ramener à votre esprit.  Classés par catégories parce que comparer une romance YA avec un classique, visiblement, ça ne le fait pas!  Suis-je objective?  Pas le moins du monde!  Mais je n’ai jamais prétendu l’être et ce sont mes goûts à moi de moi.  Et ce top comporte les livres que j’ai LUS en 2014… ils peuvent être parus avant… voire même bien avant!

 

Romans pour les grands

Confiteor

1 – Confiteor – Jaume Cambre

THE coup de coeur absolu pour moi cette année.  Sans aucune hésitation.  Un roman que j’ai trouvé magnifiquement écrit, une histoire éclatée, une narration géniale, un livre intelligent, bourré d’émotions, avec de l’art et de la vie dedans.  L’histoire d’une vie, racontée de façon magistrale.   À lire.

 

Nous étions le sel de la mer

2.  Nous étions le sel de la mer – Roxanne Bouchard

Roxanne Bouchard a une plume qui me touche à chaque fois et cette quête m’a transportée ailleurs, dans ce petit village où rien n’est ce qu’il semble être.  À lire absolument.

Riviere-Mekistan

3.  Rivière Mékiskan – Lucie Lachapelle

Roman écrit il y a quelques années, c’est une magnifique histoire de recherche des racines et de pardon.  Une immersion dans le monde des amérindiens de Rivière Mékiskan.  Un regard tout en nuances, une superbe plume… J’ai adoré!

Man

4.  Man – Kim Thuy (j’en parle en janvier!)

Superbe roman sur l’exil, écrit avec une plume simple mais terriblement évocatrice.  J’ai adoré.

 

Mentions spéciales – romans pour les grands…

Histoires-d-ogres

Histoires d’ogres – Katia Gagnon

Un plongeon dans l’univers de gens qui dérapent… et d’autres qui restent sur la ligne.  J’ai été secouée plus que ce n’est permis.  Le premier roman de l’auteur, La réparation, est aussi super bien.

 

le-grand-coeur

Le grand Coeur – Jean-Christophe Rufin

Un roman historique qui m’a vraiment plu… c’est rare.  J’ai aimé la voix particulière que Rufin donne à Jacques Coeur, sa mauvaise foi, j’ai aimé cette incursion dans l’histoire… et je veux absolument voir le palais Jacques Coeur!

 

Déesse des mouches à feu

La déesse des mouches à feu – Geneviève Pettersen

Peut-être parce que c’est dans mon temps, peut-être parce que ça se passe dans mon coin… ce roman m’a interpellée et m’a fait vivre un voyage dans les temps, les vendredis soirs au centre d’achats, le tout dans le charmant jargon adolescent Saguenéen.  Une histoire terrible et cruelle à fois… mais tellement, tellement réaliste.  Le côté sombre du glamour.

 

Sous les couvertures

Sous les couvertures – Bertrand Guillot

Parce que j’ai adoré cette histoire complètement folle de livres qui préparent une guerre pour la meilleure place de la librairie.  Parce que c’est jubilatoire et que ça m’a fait réaliser que je ne suis pas la seule à rêver de la vie secrète de mes livres!

 

fiancée américaine

La fiancée américaine – Eric Dupont

Il n’a plus besoin de présentation mais je ne l’ai découvert que cette année…  et j’ai adoré cette fresque incroyable et limite dickensienne.  Ça grouille de personnages, on les suit pendant un moment… et on se régale!

 

Classiques (anciens et nouveaux)

du-cote-de-chez-swann

Du côté de chez Swann – Marcel Proust

Ma première lecture avait été une catastrophe… celle-ci a été un délice!  Quelle plume évocatrice.  Je garde en tête des images extrêmement forte et des personnages hauts en couleur.  J’en lirai un tome par année… J’aurai fini avant la cinquantaine!

 

The-grass-is-singing

The grass is signing / Vaincue par la brousse – Doris Lessing

Ca frappe, ça déprime, mais c’est puissant!    Très évocateur, très déprimant, une évolution implacable vers la seule fin possible.  On sent déjà poindre son anticolonialisme dans ce premier roman.  Je conseille, quand on n’est pas trop déprimé.

 

king-s-general

Le général du roi – Daphné Du Maurier

Ce roman, ça a été mon petit plaisir coupable!  J’adore Daphné du Maurier et j’ai aimé la lire dans ce style, le roman historique, avec une petite touche de gothique quand même.  Une histoire d’amour atypique, des personnages tout aussi étranges… mais qui me font plus rêver que les héros parfaits!  Parce que par certains côtés, ça m’a rappelé GWTW, j’ai adoré!

 

Romans Young Adult

Sea-of-tranquility

1.  Tes mots sur mes lèvres – Katja Millay

Mon coup de coeur jeunesse cette année.  Des personnages écorchés, une histoire belle et sensible, qui prend son temps.  Tout ce que j’aime.

 

Making-faces

2. Nos faces cachées – Amy Harmon

Le roman jeunesse qui m’a fait pleurer, pleurer!   Une belle découverte d’une plume nouvelle dans mon cas, et des héros qui évoluent, chacun à leur manière.  Ravie de savoir qu’il sortira bientôt en VF!

 

Jellicoe Road

3.  Jellicoe Road – Melina Marchetta

Un roman qui ne laisse pas indifférent, des personnages auxquels je me suis attachée, une atmosphère très particulière… et des premiers chapitres très très étranges, où l’on ne sait pas du tout où on s’en va.  J’ai été très touchée.

We-were-liars

4. We were liars – E. Lockhart

Le roman que tout le monde a vu venir… et où je me suis totalement fait avoir.  Mais ce n’est pas pour ça que j’ai aimé.  J’ai aimé pour cet adieu à l’enfance, cette bulle magique des étés vécus, avec laquelle il faut faire la paix.

 

forgive me

5. Forgive me, Leonard Peacock – Matthew Quick (j’en parle bientôt)

Un roman que j’ai beaucoup, beaucoup aimé, avec une construction originale, un thème difficile (soit un jeune qui évolue à travers la journée qui précède le moment où il veut aller aller tuer son ex-meilleur ami et  s’enlever la vie lui-même), un narrateur croit savoir où il s’en va mais qui est complètement perdu… un roman qui sonne vrai et qui donne une claque.  En VF en 2015, selon ce qu’une petite souris me chuchote à l’oreille.

 

Une autre mention spéciale à « Crimes à la librairie« , un recueil de nouvelles policières qui m’a fait découvrir beaucoup de plumes d’auteurs de polars, un style que je connais somme toute assez peu.   J’aurais aussi pu vous parler des deux romans de Catherine Mavrikakis que j’ai lus (La balade d’Ali Baba et Le ciel de Bay city), de dame Agatha qui me fait toujours passer de bons moments, des Variations Burroughs de Sylvie Nicolas, du recueil « Retraite » de Renaud Jean, de mon Mary Wesley annuel ou encore de Cat Clarke ou de Rosie Project, de Graeme Simsion la romance adulte qui m’a le plus plu cette année.

 

Bref, j’ai eu une bonne année de lecture!

Et vous?  Vos favoris?

 

Hercule Poirot’s Christmas (Le Noël d’Hercule Poirot) – Agatha Christie

noël d'herculeJe ne sais pas pourquoi, mais j’associe toujours le temps des fêtes avec les romans policiers « confortables » d’Agatha Christie.   Et, tant qu’à faire, pourquoi pas choisir un titre avec Noël dedans?  Bon, ok, je me souvenais un peu du comment du pourquoi (un peu est le mot clé) mais ce que j’aime par dessus tout, avec Dame Agatha, c’est que c’est aussi agréable à relire en connaissant le coupable pour voir tous les indices qui sont laissés.   Du coup, j’ai encore une fois passé un très très bon moment, même s’il ne fait pas partie de mon top 5 de l’auteur.  Mais ça reste du Agatha.

C’est donc un presque huis-clos qui nous est propos ici.  Simeon Lee a décidé de s’amuser un peu pour Noël.  Un peu de distraction, ça ne fait pas de mal à personne, non, quand on est âgé et qu’on s’ennuie??  Il décide donc de rameuter toute sa marmaille à Noël.  Le hic, c’est que certains n’ont pas mis les pieds à la maison depuis 20 ans… et que se pointent aussi, à la demande de l’aïeul, une petite fille qui n’a jamais mis les pieds en Angleterre ainsi que – ô surprise – le fils d’un ancien partenaire en Afrique du Sud, où notre homme avait amassé une fortune en diamants.

 

Du coup, quand le vieil homme est trouvé dans un bain de sang, tout le monde aurait – au moins – une raison pour vouloir le zigouiller.  C’est une chance pour la police locale que notre Hercule adoré soit justement en séjour dans le coin.  Un peu moins pédant que d’habitude, notre homme… ça me manque un peu, j’avoue!  J’aime quand Hercule-chou se la pète!

 

Comme d’habitude, Agatha Christie profite de ce roman pour nous faire une jolie caricature de ce nouveau riche roublard et pas toujours très politically correct, ainsi que de sa progéniture: du fils parfait à l’artiste qui a choisi de partir à la mort de sa mère adorée, en passant par le politicien et le fils prodigue qui ne donnait des nouvelles que pour demander des sous.    Nous avons donc droit à des personnages assez complexes, un mystère de la chambre close pas mal du tout ainsi que des histoires de famille pas jolies jolies…. mais c’est ce qu’on aime, n’est-ce pas!

 

J’ai savouré les répliques, adoré l’ambiance vintage… mais ça ne m’a pas donné l’envie de passer Noël en Angleterre parce que finalement, on ne voit pas beaucoup la fête.  Pas beaucoup d’esprit de Noël ici, comme dirait the brother!  Je me souviens que j’avais trouvé une bonne partie du mystère lors de ma première lecture, mais on s’en fiche un peu.  C’est bien construit (quand tu lis tout en le sachant le gros de l’histoire, c’est bien de voir les ficelles se nouer à mesure) et on passe un bon moment dans ces années si typiques de l’oeuvre de l’auteur.

 

Pas mon préféré, comme je l’ai déjà mentionné… mais un bon moment quand même!

Un Joyeux Noël avec quelques heures d’avance…

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Oui, je sais, c’est un peu tôt.

Mais je pense que demain, je serai un peu occupée à autre chose.

 

Je voulais donc vous souhaiter, à tous et à toutes qui lisent ce blog, depuis longtemps ou depuis hier matin, un merveilleux Noël rempli de chaleur et de sourires.   Que vos plus beaux cadeaux soient faits de présences et non de présents.  C’est en effet de ces instantanés de bonheur dont nous gardons les plus vifs souvenirs et ce sont des moments qui nous appartiendront toujours.

 

En ce jour de Noël, j’emprunterai les mots de  J.M. Barrie en vous disant:

“Always try to be a little kinder than is necessary.”

Because you never know what is necessary…  et que ça rend heureux!  Bon, plus facile à dire qu’à faire, vous direz… et pour moi la première!  Mais bon, parce que c’est de saison…

UN MAGNIFIQUE NOËL À VOUS TOUS!