Mon tour de France – 74 – Âme bretonne et casse (merci maman!)

 

DSC_1013(Ce billet date du 2 juillet.  La disparition momentanée du Wi-Fi fait qu’il n’est publié qu’aujourd’hui.  Oups!)

Dernière journée de visites!  Demain, on reprend la route vers Paris, où on pense bien trouver touuuut le trafic du début des vacances.    Du coup, on n’a rien de prévu et on va juste… revenir!  On va voir jusqu’où on va aller ce soir (j’écris le début de ce billet dans la voiture, au milieu de la journée).

 

Après avoir mangé à l’hôtel (maman se pâme pour l’hôtel.  Elle a eu le petit déj qu’elle aime et EN PLUS, elle a pu prendre un bain, le truc qui lui a le plus manqué pendant deux mois.  Avec sa robe de chambre et son fauteuil blanc.), on se dirige vers Quimper car le guide dit qu’on peut y ressentir « toute l’âme de la Bretagne ».  En fait, on voulait aller prendre une photo de la place de l’église de Locronan le jour mais il y avait un parking à payer simplement pour s’y rendre.  En plus, pour la première fois, le jeune homme qui s’en occupe n’est pas du tout gentil et quand on lui dit qu’on est allés en ville hier (en soirée) et qu’on veut juste prendre une photo, il nous chicane parce qu’on a pas payé le parking (qui était gratuit sur place) et on se demande s’il ne va pas nous faire payer à retardement.  Il n’a pas fini sa journée, lui!  Il est à peine 9h!

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Elle commence fort, par contre!  On entre dans une boutique de faïence et de porcelaine.  Et là, je la vois s’approcher dangereusement de la section « salière/poivrière »… et je la vois tendre la main vers l’une d’elle…  Je ferme les yeux et attends le bruit.

 

Qui est venu, of course.  À CHAQUE voyage, maman casse une salière ou une poivrière dans un magasin.  Ou les deux.  Elle a attendu à la fin pour cette fois, elle nous a faits languir!  Les dames de la boutique sont super gentilles, par contre et nous, on est morts de rire.  Maman va avoir un autre set de salière-poivrière cassés!   On a ramassé les morceaux… et papa va avoir la job de les coller au retour.

 

On repart en riant encore quand soudain, on entend un cri.    Qui voit-on, la dame de la boutique qui arrive en courant et en tenant… un ipad!

 

En plus de tout casser, elle avait oublié son ipad.

« Vous devez avoir du boulot, avec elle » me dit la dame quand je vais récupérer la tablette!  Et elle ne sait pas que j’en ai deux, des comme ça!

 

Quimper est une ville magnifique.  J’y aurais passé beaucoup plus de temps.  Située entre deux rivières, les maisons à pans de bois sont nombreuses et bien restaurées, le centre-ville est vivant et imaginez-vous que maman a trouvé THE rideau qu’elle voulait.  Du coup, elle aime encore davantage.

 

Quimper est situé sur un site habité depuis longtemps.  Il y a des traces d’habitation préhistorique et il y aurait également eu une cité antique.  On ne sait trop ce qui est advenu de la ville pendant le haut moyen-âge mais on voit réapparaître la ville dans les textes au 11e.   Il ne reste rien de cette époque mais on trouve 73 maisons à pans de bois.  Qui ont été construites, of course, plus tard!

 

On visite la cathédrale Saint-Corentin, très belle église gothique bretonne décidée au 13e… mais une église un peu croche!  C’est super étrange, quand on y entre, de voir la déviation du chœur par rapport à la nef.  L’intérieur est fort clair, avec une restauration polychrome.  La restauration est ma fois assez impressionnante d’ailleurs.

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On y voit des gisants (avec des petits bonhommes sur les épaules.   Je pense que ce sont des anges.  Mais je n’en suis pas certaine!) ainsi que la chapelle des trois gouttes de sang, qui rappelle ce chevalier croisé qui avait confié sa fortune à un ami qui a tenté de la lui subtiliser.   Face au parjure, le crucifix aurait laissé tomber 3 gouttes de sang sur la nappe.   La tête du christ roman, décapitée à la révolution, accompagne la nappe.

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Saint Corentin aurait vécu, selon la légende, au 9e siècle.   Premier évêque de Quimper, il est l’un des 7 saints fondateurs de la Bretagne.   Il aurait été ermite et d’une grand piété.  On raconte qu’il se nourrissait chaque jour d’un morceau de poisson, qui se regénérait le jour suivant.   Il aurait ainsi nourri le roi Gradlon (le roi d’Ys, la ville engloutie) de ce poisson un jour qu’ils étaient affamés.   C’est d’ailleurs Gradlon, quand, échappé d’Ys, il fonda le diocèse de Quimper, qui alla chercher Corentin.  Si vous regardez tout en haut de la cathédrale, vous le verrez, Gradlon.  Il y trône, juché sur son cheval!

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Tout autour de la cathédrale, la ville des évêques autrefois entourée de remparts, ainsi que la ville des ducs, séparée de la ville épiscopale par le Steir.   Quimper est une ville très ancrée dans la culture bretonne mais aussi ouverte sur le monde.   On y crée de la faïence depuis le 17e, et tout le monde connaît le petit personnage breton qui orne la faïence de Quimper!   J’y ai d’ailleurs trouvé un petit kit théière-tasse super mignon.  Ben quoi… je n’avais pas encore acheté de théière!

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À la fin, on retourne vers la première boutique pour que maman puisse s’acheter deux petits bols à cidre avec des bonhommes bretons dessus.  Dès qu’elle entre, les deux dames – très drôles – accourent.  « Ne touchez à rien!!! » !   S’en est suivi une très agréable discussion.  Les gens sont vraiment gentils!

 

Après Quimper, on se dirige vers Concarneau.  Ben quoi… la ville close a déjà été super bien classée dans « les monuments préférés des français »!  On a les références touristiques qu’on peut!

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Concarneau est une ville construite autour de la fameuse ville close, dont l’origine remonte au moyen-âge (ouais, je ne sais pas exactement en quelle année… c’est facile de dire au moyen-âge hein!  On a une « petite » tranche de 1000 ans!)  Je dois avouer que j’ai été un mini-peu déçue de cette fameuse ville close, jolie mais uniquement touristique.  La balade sur les remparts est jolie d’un côté mais de l’autre, on ne voit que les cours (plus ou moins entretenues) des édifices.  Par contre, il y avait un orchestre de musique celtique et irlandaise  qui égayait notre balade.   Par contre, de l’extérieur, c’est super beau!

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Nous avons mangé à « La porte au vin », resto le plus coloré de la ville, et sincèrement très bon.   J’aime les décors dans les restos en France!  Il y en a pour tous les goûts!

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Puis, direction « le clou de notre journée », Carnac et ses alignements.  Sérieux, c’est quelque chose.  Quand on est arrivés, ils nous ont carrément « sauté dans la face », pendant 4 kilomètres, alignés des plus grands aux plus petits, dans plusieurs sites différents.   C’est immense comme site.  On s’étonne un peu que tous ces rochers aient traversé les âges, d’ailleurs.  Comment ont-ils survécu aux chrétiens plus catholiques que le pape qui détruisaient tout ce qui n’était pas chrétien (ouais, boiteux comme tournure.  Je sais).    Se balader parmi ces  énormes blocs de pierre, ça prend au cœur.  Ce que c’est vieux!

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Ils ont été érigés entre le 5e et le 3e millénaire avant JC, par des communautés sédentarisées.   Ce constructions associent files de menhirs et enceintes.  Il s’agirait de tombes individuelles ou collectives.    Ceci dit, on préfère croire les légendes et s’imaginer qu’ils ont été installés là par les korrigans ou des géants.  On peut aussi croire que ce sont des lieux de culte, ou des légionnaires romains pétrifiés.. bref, tant de mystères, on peut s’imaginer ce qu’on veut.   Et c’est ce qu’il y a de bien.  Comme il est dit dans le petit musée, chaque peuple a sa folie, la Bretagne les a toutes!

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Nous avons passé devant les sites de Ménec, Toul-Chignan, Kermario, Manio, Kercado, Kerlescan et Petit-Ménec, mais nous n’avons pas tout vu de près.  Nous avons surtout vu Kermario, les menhirs les plus imposants, ainsi que le cairn de Kercado.  Que c’était spécial de pénétrer dans cet endroit, avec ses tables gravées.   Il me semblait pénétrer dans un morceau d’histoire.  Et en entrant dans cette forêt sombre pour arriver dans ce dolmen entouré d’un cercle de pierres, on se demande si on va voyager dans le temps!  Une magnifique visite!

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Bon, maman a trouvé le moyen de s’assommer quelques fois (oui, au pluriel), dans la galerie basse menant à la salle principal du dolmen mais on se dit que ce n’était pas sa journée, hein!

 

Par la suite, direction Vannes, où nous allons dormir ce soir.  On ne savait pas trop où nous allions aller mais bon, on nous avait parlé de cette ville à Nantes comme était un très joli endroit… et nous ne l’avions pas vu.  Faisons d’une pierre deux coups (ou le contraire… cette expression, je ne la retiendrai jamais!).    Et quel bon choix!

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Nous faisons une magnifique balade dans la ville avant de manger près de la cathédrale.  Il y a des maisons à pans de bois partout et c’est super croche et super charmant à la fois.  Peu importe où on regarde, la ville médiévale est belle.   C’est surprenant!

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Entourée de remparts, sur lesquels on s’est promenés, la ville médiévale est remplie de maisons à pans de bois apparents qui datent du XV et du XVIe siècle.  Plus de 200.  Je vous jure, il y en a partout!

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On croise aussi Vannes et sa femme.  Je suis certaine que quand il n’y a personne ils s’animent pour faire le party, ces deux-là!   Et peut-être même que les mains leur repousse!

 

Juste à côté, le château Gaillard (oui, un autre), qui sert aujourd’hui de musée.   Et un peu plus loin, le château de l’Hermine (j’avais au départ lu le château Hermione… je pensais à un hommage à JK Rowling et à Harry Potter) avec son jardin.  Les vues sont super belles, et celle de ma fenêtre l’est tout autant!

 

Bref, une magnifique dernière soirée.  Maman et papa sont dans les valises… et moi je m’efforce de réduire le poids en buvant du vin.  Call me helpful!

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À bientôt!

Les rois maudits – 1 – Le roi de fer – Maurice Druon

rois maudits 1Comme je n’arrive à me concentrer sur RIEN actuellement, étant super prise par l’histoire de France, j’ai décidé d’adapter mes lectures à mes centres d’intérêt.    J’ai donc ressorti « Les rois maudits », que j’avais déjà lu vers 12 ans.  Of course, je n’en ai aucun souvenir, ou presque.  Tout ce dont je me souvenais, c’est qu’il y avait 7 tomes.   Du coup, je me suis replongée avec plaisir dans cette saga, qui nous ramène au temps de Philippe le Bel, roi très beau et dont on s’est surtout souvenu pour sa dureté, les exécutions et le célèbre procès des templiers.

 

C’est d’ailleurs avec cet événement que commence la saga.  Le procès des templiers et la mort du grand maître, Jacques de Molay.  Celui –ci, sur le bûcher, aurait maudit le roi Philippe le Bel ainsi que sa descendance pour 13 générations, ainsi que le Pape Clément V et Guillaume de Nogaret, garde du Sceau.

 

Je ne suis pas assez calée en histoire pour dire ce qui est vrai ou ce qui ne l’est pas.  Toutefois, à date, le fond historique, bien que romancé, bien entendu, concorde assez avec ce que je sais de l’histoire, que ce soit au sujet du roi de Fer, des templiers ou encore de l’emprisonnement des belles-filles du roi pour adultère.    D’ailleurs, après quelques chapitres un peu lents au début, tout s’enchaîne et on trouve tout ce qu’on aime dans ce genre de roman.  Intrigues, trahisons, jeux de pouvoir, coucheries et vengeances.  Ça se lit tout seul!

 

Certes, il y a plusieurs personnages mais le rythme est rapide et rien ne traîne en longueur.  Si on aimerait parfois aller plus en profondeur pour certains personnages, le roi Philippe est quant à lui fort bien dépeint.

 

Je sens que ça va me plaire!

Et je continue la série!

Sempre – J.M. Darhower

SempreCe roman a connu un grand succès chez mes copines qui aiment la new romance et qui lisent en anglais.  Du coup, je me suis dit « pourquoi pas ».  Et oh my… quelle erreur!  Ce roman, c’est le roman typique qui n’est pas pour moi et qui contient tout ce qui m’énerve.   Je réagis de manière limite viscérale à tous ces excès de malheurs.  Bref, j’ai eu du mal à finir, j’ai trouvé ça interminable et il n’y a que deux personnages que j’ai trouvé un tant soit peu intéressants.  Malheureusement, ce n’était pas les personnages principaux.

 

Nous rencontrons donc Haven, née esclave d’une mère esclave.  De la mafia.  Elle n’a pas de réelle identité, ne connaît rien car elle a vécu au milieu du désert depuis sa naissance, isolée de tout et abusée de toute part.  Après un drame (je ne sais plus lequel… il y en a à pochetée dans le roman), elle se retrouve chez les deMarco, autre famille de la mafia, au grand déplaisir de son ancien maître… mais bon, c’est compliqué.   Et elle va y rencontrer Carmine DeMarco, le fils rebelle, jamais remis de la mort de sa mère, coureur et toujours dans le trouble.

 

Et là, pour une raison que je ne comprends absolument pas, mais alors pas du tout, il va tomber amoureux d’elle.  Elle, on peut comprendre.  C’est la première personne qui lui donne de l’attention.  Mais bon.  Elle le sert dans les dents (normal, c’est comme ça qu’elle a été élevée), se considère comme moins que rien, ignore les moindres choses de la vie réelle (sa naïveté est parfois déconcertante)… bref, elle se conduit comme une carpette.

 

Ok, c’est normal, étant donné le genre d’enfance qu’elle a eue.  Mais ça aurait suffi, non?  Déjà que c’est légèrement extrême comme situation?  Eh non.  Ça va s’enchaîner.  Et s’enchaîner.  Un horreur après l’autre.  Vous pouvez vous imaginer que j’ai soupiré et levé les yeux au ciel.

 

Ceci dit, les personnages du père DeMarco et de l’oncle sont ceux qui me semblent les mieux construits et les seuls un peu dignes d’intérêt.  Oups… j’entends quelqu’un me chuchoter à l’oreille que ce sont eux qui sont de mon âge… pas les héros!  J’avoue, j’avoue!

 

Toutefois, le roman a plu à plusieurs qui ont pleuré, ri et vibré.  Pas moi, certe… mais je n’étais pas le public cible, c’est le moins que l’on puisse dire!  Je dois aussi avouer que la limite entre le bien et le mal est juste assez floue, ce qui est plutôt pas mal pour ce genre de roman.

 

J’arrêterai donc là la série… et me ferai spoiler la suite!  Parce que curieuse je suis!

Parce que no way que je m’en tape un deuxième comme ça!

Les derniers jours de Rabbit Hayes – Anna McPartlin

derniers joursOk.  Moi qui lis un roman sur une femme en phase terminale, c’est fort, fort, fort anormal.  Il faut croire que je suis moins folle qu’avant car j’ai réussi à le lire sans badtrip et sans cancers récurrents.   Ce qui n’est somme toute pas mal.

 

Ce roman nous raconte donc l’histoire de Rabbit Hayes, 40 ans.  Rabbit avait survécu à un cancer du sein.  Mais ne survivra pas à la rechute.  Elle s’en va en soins palliatifs pour y mourir.  Elle le sait.  Sa mère le sait.  Mais pas sa fille.  Et son père est persuadé que tout le monde abandonne.  Rabbit est une femme pétillante, une femme énergique, qui a toujours vécu comme elle l’entendait.  Et là, elle doit lâcher prise.  Ce sont ses derniers jours qui nous sont racontés, parfois par ses yeux à elle, mais surtout par le regard (et le cœur) de ceux qui vont lui survivre.

 

Si j’ai beaucoup aimé les personnages, leurs questionnements, leurs réactions diverses et souvent contradictoires, je regrette un peu d’avoir eu l’impression de ne connaître que l’histoire de Rabbit adolescente.  J’ai eu du mal à le ma représenter adulte.  C’est qu’elle revit des romans fort intenses, ceux qui ont marqué son adolescence et sa vie de jeune adulte, avec le groupe de musique de son frère ainsi que du chanteur charismatique de celui-ci, son grand amour.

 

J’ai été par contre fort touchée par cette histoire de jeunesse, par contre, qui a résonné un peu trop près pour moi.  Et je n’ai pu que, parfois, me reconnaître dans cette adolescence révolue mais qui a pris parfois un peu trop d’importance.  Mais je suis en train de régler ça!

 

Peut-être me suis-je tenue à distance volontairement, pour ne pas avoir à m’impliquer dans ces dernier jours, mais j’ai été moins touchée que la plupart des lecteurs par cette partie de l’histoire.  Ceci dit, c’est bien, c’est différent, ce n’est pas larmoyant et l’auteur évite le pathos.  Ce qui est quand même assez incroyable étant donné le thème!

 

Je relirai l’auteur.

Silver Linings Playbook – Matthew Quick

silver liningsJ’avoue, j’ai lu ce roman parce que tout le monde parlait du film.  Et qu’il avait eu des récompenses.   Je me suis dit que le roman allait être mieux.  Et en fait, il est surtout étrange.  Et je ne suis pas certaine d’avoir bien compris à quoi ça rimait.  Peut-être est-ce parce que j’ai mis 2 semaines à le lire (ouais, en voyage, je ne suis pas très « bouquins », je crois.   En fait, non, je rectifie.  Cette année, je ne suis pas très « bouquins ».)

 

Par certains côtés, le roman m’a rappelé « Le monde de Charlie », version adulte.  Sauf que j’ai préféré Charlie!   Il commence quand Pat People sort finalement d’un institut psychiatrique, où il a passé un bon moment, même s’il ne sait pas exactement combien.  Le cocktail médicamenteux lui a fait perdre le fil du temps, il ne se souvient plus de pourquoi il y est entré et réfléchit maintenant de façon décalée.  On croirait avoir affaire à un jeune de 12 ans.  Son but dans la vie?  Que Nikki, sa femme, mette fin au « apart time » et qu’elle revienne vivre avec lui.

 

Il semble avoir eu un traumatisme incroyable, sa mère le traite comme s’il avait 8 ans, son père l’ignore, son frère et les amis qui lui restent font leur possible.  Et un jour, à un souper, il rencontre Tiffany, la sœur d’une amie.  Tiffany est magnifique et complètement fuckée aussi.  Et ces deux êtres brisés vont, d’une manière ou d’une autre, se confronter et évoluer ensemble.  Ou pas.

 

Je dois d’abord avouer que j’ai eu l’impression d’une voix d’enfant tout au long du roman.  Du coup, j’ai beaucoup de mal à trouver quelque virilité que ce soit au personnage.  Et du coup, à comprendre comment une femme adulte peut vouloir sa compagnie.   Même si j’ai trouvé émouvant la rencontre du père et du fils par le football américain, les répétitions ont fini par me taper sur les nerfs et j’ai sauté plusieurs passages, ne lisant que ceux qui me rappelaient les souvenirs de matches de foot d’il y a longtemps (ah, ces barbecues!!)

 

Et, bien sûr, j’avais tout vu venir.

Du coup, je reste un peu mitigée, même si je conçois que pour un acteur, il y a vraiment quelque chose à faire de ces rôles.  Du coup peut-être que je verrai le film.  Peut-être.

 

Qui a lu?

C’était mon frère – Judith Perrignon

C'était mon frèreTiens, un roman que j’ai lu en une journée et demie!  Je pense que quand je choisis quelque chose en lien avec mes visites et ce que je vis à ce moment précis, ça fonctionne mieux.  J’ai donc pris ce livre à Auvers sur Oise et je l’ai lu dans la foulée.

 

La voix, ici, c’est Théo, le frère de Vincent Van Gogh.  Nous le rencontrons après la mort de ce dernier, à Auvers.  Théo doit survivre à ce frère de qui il était si proche et c’est à travers des extraits de lettres que nous allons les rencontrer.

 

Disons-le tout de suite, j’ai beaucoup aimé.  Roman, certes, mais basé sur des vrais écrits et des faits réels, la relation entre les deux frères est touchante, la peine, teintée de culpabilité, est tangible et on ressent profondément la réelle admiration qu’à Théo pour ce frère si difficile à cerner.

 

La descente aux enfers qui va suivre n’est pas en lien avec tout ça, la syphillis ayant fait son œuvre, mais ça fait toujours froid dans le dos de constater les traitements de l’époque et surtout, l’impuissance de tout le monde face à la situation.   Certes, le dossier médical de Théo à la fin aurait pu être allégé un peu (c’est brrrrr) mais en gros, j’ai adoré.

 

Contextuel, certes, mais fort agréable à lire.  Je conseille!

Archer’s Voice – Mia Sheridan

Archer's voiceVoici un roman qui, je le sens, doit plaire à tout le monde.  Mais que je trouve, pour ma part, que moyen.  Je pense que ce style, que je lis tout le temps pour me détendre, n’est en fait pas pour moi.  Mais on dirait qu’à l’insu de mon plein gré, j’essaie et j’essaie encore.    Bref.

 

Bree arrive donc dans une petite ville où elle ne connaît personne.  Elle fuit un passé traumatisant et a atterri là, comme ça, et sans raison.  Et elle décide d’y rester.  Rapidement, elle rencontre des gens sympathique et rencontre Archer, a « beautiful, silent boy » (j’ai lu le truc il y a un bon moment et je me souviens de ça parce que bon, c’est répété souvent).   Dès leur rencontre, elle sent qu’il y a quelque chose.  Après tout, 10 secondes, ça dit tout!

 

Bon, je ne vais pas me moquer.  C’est une charmante histoire d’amour, l’évolution du personnage masculin est intéressante (bien que ma foi… rapide) et c’est bourré de scènes sexy.  Quand on aime le NA et le YA, c’est souvent ce qu’on recherche.  Je n’ai pas détesté, même si certaines images sont… capillotractées?  Unicorns, really?

 

Ceci dit, j’ai quand même des gros bémols.  La fin m’est apparue complètement impossible, voire même incroyable et il y a énormément de coïncidences fort pratiques.

 

Pas inoubliable mais agréable à lire malgré les longueurs.

La chambre verte – Martine Desjardins

chambre verteQuel étrange roman!

Il se distingue d’abord par le narrateur, qui s’avère être la maison qui voit passer dans ses murs la famille Delorme et ensuite par l’ambiance qui s’en dégage, entre fable et conte.

 

Dans ce court roman, nous verrons passer les Delorme, dans un quartier construit sur une arnaque (Ville Mont-Royal, sors de ce livre), vouer leur vie au sacro-saint dieu Dollar, tentant d’accumuler, cenne par cenne (voire même quart de cenne par quart de cenne), une immense fortune.   Chez eux, il n’y a pas de petites économies, c’est le moins que l’on puisse dire.   Le manteau en peau de souris trappées soi-même, c’est quand même pas mal du tout, non?

 

Le départ est magistral.  On est tout de suite plongé dans cette atmosphère malsaine, avec cette religion tellement folle qu’elle nous fait écarquiller les yeux, mais qui rappelle tout de même certains aspects de la société.  C’est bourré d’humour noir et d’exagérations.  Tout pour remplir cette fameuse chambre verte, le cœur de la maison.

 

Puis, va arriver Penny Sterling.

Qui va tout bouleverser.

 

Entendons-nous, moi, parler juste d’argent, ça me gonfle après un moment.  Ce n’est pas un sujet qui me passionne, c’est le moins que l’on puisse dire.  C’est un peu ce qui est arrivé après un moment.  Selon moi, ça s’est un peu essoufflé au milieu, même si la fin rattrape le tout.  Et j’aime beaucoup le style de l’auteur.

 

Je la relirai!

Lady Midnight – Cassandra Clare

Lady MidnightDisons-le d’emblée, ce monde est l’un de ceux qui me plaisent beaucoup dans la littérature jeunesse.  J’ai l’impression que les personnages existent réellement, du moins pour certains.  Du coup, je les lis tous, même si je leur reproche un peu toujours les mêmes choses.

 

Dans cette nouvelle trilogie, nous sommes sur la côte ouest, un peu après l’intrigue de « The mortal instruments ».  L’institut a été ravagé, laissant les jeunes Blackthorn à eux-mêmes.  Julian tente de s’occuper de tout depuis un – trop – jeune âge, aidé par Emma, son parabatai et amie de toujours.  Quand des hommes et des fae commencent à mourir, une alliance un peu étrange (et pas très légale) se crée entre certains shadowhunters et les fae (qui sont bannis) pour trouver le responsable.  Emma veut à tout prix savoir qui a tué ses parents et les Blackthorne voient un moyen de récupérer leur frère Mark, exilé lors de la dernière guerre, étant à moitié fae.

 

Plusieurs intrigues, des personnages qui n’étaient pas nés pour être des héros, des réactions pas toujours logiques mais souvent humaines.  Ici, tout n’est pas toujours noir ou blanc et on ressent vraiment les sentiments des personnages à plusieurs moments et c’est ce qui fait pour moi la force des romans de l’auteur.  C’est un mélange d’amour, de tendresse, de combats, d’action, et d’anxiété qui fonctionne.

 

Toutefois, le schéma est répétitif d’un roman à l’autre et celui-di n’échappe pas à la règle.  J’avais deviné super tôt ce qui se passait et surtout, surtout, j’ai mis un temps fou à entrer dans le roman.  Plus de la moitié, sur un roman de 600 quelques pages.   C’est long, je sais.

 

Ceci dit, malgré mes réticences, même si je n’ai pas été prise par le même roller coaster émotionnel que les autres lecteurs, je lirai la suite.  Parce que je ne peux pas m’en empêcher, c’est tout!

Vi – Kim Thuy

ViVoici donc un roman que j’ai adoré, ni plus ni moins, mais dont j’ai un mal fou à parler.  Parce que lire Kim Thuy, c’est d’abord se délecter de la beauté de la plume, mais aussi de se laisser porter par des chapitres courts qui nous emmènent ici et ailleurs dans l’histoire, mais aussi à l’intérieur de nous-mêmes.  J’aime ces livres qui nous laissent faire les liens, qui suggèrent plutôt que de marteler.

 

En Vietnamien, Vi signifie, « précieuse, toute petite, minuscule ».   C’est ce que les parents de Vi souhaitaient pour leur fille.  Tout de suite, je suis surprise par la différence entre cette signification et la signification en français.  La vie, c’est énorme, grandiose!  Vi a fui un Vietnam en guerre.  Après escales, elle se retrouve à Limoilou, au Québec.  Et elle devra découvrir qui elle est, entre des ceux cultures.

 

Certes, un roman sur l’exil mais aussi un roman sur la découverte de soi et sur la richesse des cultures et de posséder deux cultures.  C’est l’histoire de Vi, certes, mais aussi celle de ses parents et de ce qu’elle perçoit du Vietnam à travers eux.  C’est l’histoire de la découverte d’une partie de soi, de sa culture, par les yeux de l’autre, de l’étranger, qui fait voir les choses autrement.

 

Bref, j’ai adoré.

Comme toujours avec Kim Thuy.