Mon tour de France – 63 – Apocalypse et safari châteaux

 

DSC_0041 - CopieAujourd’hui, c’est le départ pour les châteaux de la Loire.  On suit le soleil.  L’avantage de voyager sans réservation!  On réussit donc à partir pas trooop tard de notre château, après un brunch déjeuner ma foi bien agréable et surtout soooo chic.  Ce château, sérieux, ça vaut le coup.  C’est abordable et ça nous donne l’impression d’être une princesse!  On a pu visiter le potager juste à côté… et on était partis, direction Angers.

DSC_1705 DSC_1706 DSC_1707

Angers, dans ma tête, c’est « la-ville-où-habite-Tina ».   Toutefois, comme je suis juste de passage, je ne pourrai voir et contacter personne… Va falloir se reprendre.    Je veux donc voir les fameuses tapisseries de l’apocalypse, même si on voit partout, au bureau, que Angers c’est plus que « faire tapisserie »!

 

On se dirige donc vers le château d’Angers, où sont logées les fameuses tapisseries.   Il s’agit d’un château bâti sur un promontoire, emplacement ayant été occupé à l’antiquité.  Le château actuel a été amorcé au 13e, même s’il reste des vestiges du 9e.   Ce qui frappe au premier abord, ce sont ses 17 tours défensives, bâties du temps de Louis IX et Blanche de Castille, sa mère.  Le château a pas mal évolué au cours des siècles, voyant des bâtiments s’ajouter, des toits disparaître.  Il a aussi été utilisé comme dépôt d’armes pendant la guerre.  Bref, plusieurs péripéties.

DSC_0002 DSC_0005 DSC_0007 DSC_0017 DSC_0015 DSC_0019 DSC_0020 DSC_0022

La tapisserie est située dans un bâtiment du 20e et est magistrale, rien de moins.  Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais certes pas à ça.  C’est immense.  Et grandiose.  Elle a été tissée en assez peu de temps et commandée pour le château au 14e par le duc Louis 1er d’Anjou, sur des cartons de Hannequin de Bruges.    Il s’agit d’une interprétation de l’Apocalypse de St-Jean.  On oublie souvent qu’au départ, apocalypse est synonyme de renouveau… et d’ailleurs en le lisant, on peut se questionner!  Mais il y a tellement de détails, autant dans les décors que les drapés et les expressions des personnages, qui sont assez avant-gardistes pour l’époque.  Il y a un véritable processus de création artistique dans tout ça.

 

La tapisserie se présente sur deux étages.  En haut, ce qui se passe dans les cieux et en bas, sur terre.  On voit donc bien les sceaux qui se brisent et les malheurs défermer sur la terre, jusqu’au combat final entre le Christ et les trois bêtes du diable.  Il y a tellement de symboles dans tout ça…  On nous explique entre autres, comment le diable, sous l’apparence d’un dragon à 6 têtes (l’une est coupée), a voulu imiter le Christ et la trinité en créant 2 bêtes supplémentaires, celle des eaux et celle de la terre.  Et le 666 du diable (qu’on voit d’ailleurs dans la queue sur les tapisseries), c’est parce qu’il y a trois bêtes.  De plus, on y voit Babylone, représentée en femme riche, parée, pleine de luxure, le bon grain et l’ivraie (les raisins, l’ivresse…).

DSC_0024 DSC_0026 DSC_0027 DSC_0028 DSC_0031 DSC_0032

(Le 6… et la tête coupée!)DSC_0035 DSC_0036 DSC_0039

Finalement, on y retrouve le Christ triomphant qui vainc le diable, et qui amène son peuple à la nouvelle Jérusalem.  Paraîtrait-il qu’elle est fort bien décrite dans le texte et que l’artiste s’est servi de cette description pour bien la représenter.   C’est fou quand même.

DSC_0040 DSC_0049 DSC_0054

DSC_0044 - CopieDSC_0047 - Copie

Devinez ce qu’est cette représentation!

Bref, j’ai adoré.  J’aime les tapisseries, c’est bien connu.

 

Nous terminons ensuite la visite du château, avec les logis et la chapelle, ainsi qu’un tour sur les remparts, activité préférée de papa.   Comme maman panique quand on s’approche des bords, après une mini-crise de sa part, imaginez-vous que monsieur a fait semblant de monter debout sur les remparts.  On a HURLÉ.   En stéréo, comme vous pouvez vous l’imaginer!  Il se trouvait drôle, ça n’avait presque pas de bon sens!  Je pense qu’il la rit encore!

DSC_0058DSC_0067DSC_0068DSC_0069

(Maquettes de l’évolution du château)DSC_0071DSC_0073
DSC_0075DSC_0079DSC_0081DSC_0084DSC_0085DSC_0087DSC_0092DSC_0090DSC_0095

Fatiguée?  Moi?  Jaaaaamais!DSC_0097DSC_0098DSC_0099DSC_0102DSC_0072 - CopieDSC_0102 - CopieDSC_0104 - CopieDSC_0105 - CopieDSC_0106 - CopieDSC_0107 - CopieDSC_0109 - CopieDSC_0110 - CopieDSC_0111 - Copie

 

On va voir la cathédrale Saint-Maurice d’Angers (à voir les photos, j’ai dû tomber en admiration devant les vitraux) et ensuite, on voit l’heure.  Et on attrape rapido des sandwiches dans une boulangerie, tout en mettant le cap sur Saumur.  Bon, on s’est un peu baladés dans la ville avant de trouver la dite boulangerie, hein… mais je sens que je n’ai pas tout vu à Angers.  Va falloir revenir!

DSC_0113 - Copie DSC_0114 - Copie DSC_0115 - Copie DSC_0118 - Copie DSC_0120 - Copie DSC_0121 - Copie DSC_0128 - Copie DSC_0133 - Copie DSC_0135 - Copie DSC_0136 - Copie DSC_0143 - Copie
DSC_0146 - Copie DSC_0147 DSC_0148

Saumur, c’est un château que l’on m’avait souvent conseillé, mais qu’on n’a vu que de l’extérieur, faute de temps.   Il faut savoir qu’il est en rénovation et qu’il y a des échafaudages un peu partout.  Du coup, si la route pour s’y rendre et le point de vue sur la ville sont fort jolis, nous n’avons quand même pas vu toute la grandeur que peut avoir ce château, ma fort bien plus joli de l’autre côté de la Loire.

DSC_0149 DSC_0155 DSC_0157 DSC_0164 DSC_0165 DSC_0168

C’est un château qui date du 10e siècle mais qui a subi beaucoup de changements et d’agrandissement depuis, comme vous pouvez vous l’imaginez.  Il domine la ville de Saumur, tout au bord de la Loire.  J’en sais assez peu sur son histoire, vu que je n’ai pas fait la visite, mais je sais qu’une partie de fortification s’est effondrée il y a une quinzaine d’années… heureusement, on a fait les travaux nécessaires!

 

Puis, au fil des lectures de maman, on entend parler d’un village troglodytique abandonné à une dizaine de kilomètres de là.  Bon, il faut retourner un peu sur nos pas… mais qu’importe hein!  Des maisons sous terre, ça vaut bien ça!  Ceci dit, quand on arrive à l’endroit que le GPS nous indique, on a un peu peur.  C’est qu’il n’y a aucune colline à l’horizon.  Mais alors là, aucune!  Du coup, on s’inquiète un peu et on finit par demander aux habitants du coin, qui nous disent que oui, oui, c’est bien ici…  et on sort de la voiture!

DSC_0170 DSC_0174

Le village visité est difficile à nommer et à situer.  Il est soit aux Forges, soit au lieu dit des Fosses, dépendant du guide ou de la personne qui nous indique le chemin.  Ceci dit, il a été repris par un couple dans la trentaine depuis 2 ans mais l’ancien propriétaire, qui habitait, lui, dans les maisons sous terre, avait un peu laissé le truc à l’abandon.  C’est super intéressant mais comme le proprio le dit : « il y a du boulot »!  En fait, ce que nous prenions pour des murs mal construits étaient des cheminées.

 

DSC_0176

Le paon a été gentil et il a bien voulu poser!
DSC_0180 DSC_0185 DSC_0190 DSC_0192 DSC_0195

 

La région est toute pleine d’ouvertures et de grottes.  L’avenir nous le prouvera plusieurs fois.   À cet endroit précis, plusieurs familles vivaient, avec leurs animaux, dans tout un réseau de passages sous-terrains.  On n’en visite qu’une petite partie mais c’est fou de voir comment ça a été creusé et comment les gens fonctionnaient là-dedans.

 

DSC_0197

Les propriétaires ont re-meublé la maison de l’ancien proprio dans un style plus moderne mais les autres grottes sont plus représentatif des paysans du début du siècle.  Ok, on n’a pas trop chaud pendant les canicules, mais il faut un bon sens de l’organisation.  La visite est assez courte, mais moi, ça m’a beaucoup plu.  Je pense que tout me plait, en fait!

DSC_0200 DSC_0204 DSC_0207 DSC_0208 DSC_0211 DSC_0215 DSC_0216 DSC_0219 DSC_0220 DSC_0221 DSC_0223 DSC_0225 DSC_0226 DSC_0228

On met ensuite le cap sur Chinon, où se trouve la forteresse militaire du même nom.  On veut surtout visiter le village médiéval, très joli et très coquet, accessible par un ascenseur du château  En plus, c’est la fête de la musique alors il y a plein d’animations dans les rues, un peu partout.

 

Ce château en particulier est fort ancien et est divisé en trois parties distinctes, mais difficiles à différencier du village quand on ne sait pas trop.  Selon mes super-sources (merci Wiki), il aurait des origines gallo-romaines  IL a une longue histoire à partir du haut-moyen-âge mais je ne vous détaillerai pas ça ici, surtout que j’ai surtout lu à son sujet sur le net… du coup, bon… j’en prends et j’en laisse.  Il est surtout connu pour avoir abrité Jeanne d’Arc.  La légende veut que sa/ses rencontres avec Charles VII à Chinon l’aient convaincu de se faire sacrer roi à Reims et aient évité bien des tracas… mais bon.  On prend ce qu’on veut bien prendre!

DSC_0229 DSC_0232 DSC_0235 DSC_0236 DSC_0237 DSC_0239

Vue de la terrasse…DSC_0242

Vue du funiculaire, que l’on a pris pour descendre en ville. DSC_0248 DSC_0250 DSC_0251 DSC_0253 DSC_0255 DSC_0259

Quand il y a une église, c’est plus fort que nous… on la visite!  Dans celle-ci (dont j’ai oublié le nom), il y avait un concert pendant que nous avons pris le temps de faire le tour… et d’écouter!DSC_0267 DSC_0263 DSC_0262

Oui, je sais, c’esf flou… j’ai un talent pour la floutitude!DSC_0265 DSC_0270 DSC_0271 DSC_0273 DSC_0277 DSC_0279 DSC_0280 DSC_0283

Finalement, dernière étape à Azay-le-Rideau, où on arrive tard, en pleine fête de la musique avec tout plein de rues barrées…et bien du trouble pour apercevoir le château qui, finalement, n’est visible adéquatement que de sa propre cour… et est tout plein d’échafaudages.  Beaucoup de course pour rien, mais on arrive à notre hébergement PRESQUE à l’heure.

DSC_0287 DSC_0290 DSC_0292 DSC_0294 DSC_0295 DSC_0297 DSC_0298 DSC_0299

Et là, quelle surprise… on a une maison pour nous.  Cuisine/salon et deux chambres, avec une immense salle de bains.  Et une machine à laver.  Non mais quelle joie!  C’est beau, c’est moderne, c’est tout près et central… on a réservé pour 2 soirs et on se demande bien si on pourrait y rester un jour de plus, question de finir les châteaux à notre goût… nous verrons demain avec la propriétaire.

DSC_0300 DSC_0305 DSC_0307

La cour arrière… avec vue sur une habitation troglodytique. DSC_0303 DSC_0304

On prend une petite marche dans la ville de Vouvray (où le gite se trouve) pour y manger dans une pizzeria, le seul resto d’ouvert dans la ville.  Parait qu’il faut boire du Vouvray… on va essayer!  En attendant, on boit du muscadet de Chinon J  Je suis la seule à vraiment aimer.  Je vais me plaindre, tiens!

 

Allez, à bientôt!

Mon tour de France – 62 – Puy du Fou et voyage dans le temps

DSC_1584

Ouf que nous n’étions pas rapides ce matin!  En fait non, je corrige.  JE n’étais pas rapide!  Me lever a été ne épreuve internationale, je vous le dis!  Ca m’apprendra à gosser sur le net jusqu’à pas d’heure!  Anyway, aujourd’hui, presque rien de prévu.  Nous avons réussi à convaincre papa d’aller au parc d’attractions Le puy du Fou… et c’est ce que nous allons faire.

 

Ok, non.  On a  IMPOSÉ le puy du fou à papa qui, je vous vends le punch, a un peu bougonné toute la journée en disant que c’était trop bébé.  Ceci dit, nous, on a adoré.  Rien de moins!  Mais c’est connu, je suis un gros bébé!

 

Le Puy du fou est un parc qui a été créé sur plusieurs années et qui se veut un voyage au cœur d de l’histoire de la France.  Entendons-nous, le créateur serait assez à droite et assez catholique.  Ceci tente forcément le truc mais même si j’ai assisté à au moins trois saints miracles aujourd’hui, je n’ai pas vu la partie vendéenne, celle qui serait, selon les détracteurs, la plus orientée.

 

Et j’ai passé un excellent moment.  J’adore ce genre de trucs, les spectacles à grand déploiement, avec tout plein de gens et d’effets spéciaux.  Parce que point de vue visuel, sérieusement, ça en jette! Mes neveux adoreraient ce truc.  Un jour, je vais les emmener!  Si mon frère me laisse les emprunter!

 

Tout le parc est fait pour que ce soit joli.  Ce sont des reconstitutions, certes, mais il y a un bourg 1900, un village médiéval, un village 18e, le fort de l’an 1000, des châteaux, des jardins…  C’est carrément impossible de tout faire la même journée.  On a quand même trottiné pas mal pour voir plusieurs spectacles… mais j’en aurais pris encore!  C’est que les horaires sont variables et que c’est souvent à l’opposé du parc.  Lucky us, à cette période, il y avait de la place, même à la dernière minute.  L’été, ça doit être l’en-fer!

DSC_1670 DSC_1667 DSC_1665 DSC_1659DSC_1657

Papa et la pluie… une histoire d’amour!DSC_1656 DSC_1654 DSC_1627 DSC_1438 DSC_1437 DSC_1436 DSC_1435 DSC_1433 DSC_1432 DSC_1430 DSC_1429 DSC_1428 DSC_1426 DSC_1425

Première étape de la journée, le spectacle des mousquetaires de Richelieu, le seul spectacle intérieur, qui raconte une histoire de bohémiens, de mousquetaires et où on voit apparaître les D’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, en plus de Cyrano et de Corneille.  Sans parler de Richelieu.  Il y a de la danse, des combats d’épées, des effets visuels… comme je n’écoutais pas du tout au début, tout en train de planifier l’horaire que j’étais, je n’avais pas entendu qu’il ne fallait pas prendre de photo.  J’en ai donc pris une… et me suis fait vertement chicaner par mon voisin de banc, qui lui, a parlé (fort) et s’est plaint tout le long du spectacle.  Oups…  !

DSC_1423

 

Par la suite, petite course pour voir Les chevaliers de la Table Ronde mais on s’est joyeusement perdus… et on a manqué notre coup.  On en a profité pour se promener dans les villages, dans le fort… et pour arriver un peu plus tôt pour le bal des oiseaux fantômes, le spectacle de rapaces.  Et quel spectacle.  C’est mon préféré de la journée.  En plus, la mise en scène, avec l’histoire d’une jeune fille qui réapparaît sur les lieux de sa jeunesse et qui fait réapparaître les gens de l’époque est fort réussie.   C’était magique.  Et les oiseaux nous passaient droit au-dessus de la tête.  Et que dire de la finale!  Tant d’oiseaux.  Génial.   Hiboux, chouettes, faucons, grands aigles, vautours, oiseaux assomeurs de serpents.  Il y en a pour tous les goûts.

DSC_1441 DSC_1444 DSC_1447 DSC_1455 DSC_1462 DSC_1465 DSC_1472 DSC_1482 DSC_1483 DSC_1484

On dirait qu’ils font une ronde!DSC_1495 DSC_1498 DSC_1501 DSC_1509 DSC_1519

Puis, re-course.   On a 5 minutes pour se rendre à l’amphithéâtre romain pour le spectacle de l’époque romaine, se déroulant au 3e siècle, lorsque l’empire se disloque et que le christianisme commençait à se répandre en Gaule.  On y assiste à des massacres de chrétiens, les bons chrétiens contre les méchants romains.  Ceci dit, la mise en scène est top, avec une course de chars, des combats de gladiateurs, des lions et un tigre.  J’ai aimé la course.  Ça m’a rappelé Ben Hur!  Ceci dit, j’ai un peu ri à la finale…  mais bon!  Je suis une mécréante un peu ironique, c’est bien connu!!

DSC_1522 DSC_1523 DSC_1524 DSC_1529 DSC_1531 DSC_1533 DSC_1534 DSC_1541 DSC_1551 DSC_1555 DSC_1556 DSC_1562 DSC_1564

On a une grosse demi-heure avant le prochain spectacle et on en profite pour avaler une gaufre en vitesse (j’avais prévu que maman n’aimerait pas ce qu’elle avait choisi alors j’ai pris un truc qu’elle allait aimer…  pour pouvoir échanger.  Je connais la bête) et on finit par être presque en retard pour le spectacle des chevaliers qui se déroule pendant la guerre de 100 ans.   Ici, Jeanne d’Arc est mise en scène alors qu’elle vient chercher des chevaliers pour aller libérer Orléans.  On a droit à des spectacles de chevaux et, of course, à une attaque des anglais.  Le décor est superbe et impressionnant, avec d’immenses mouvements et une histoire de jeune pastourelle qui défend le château… avec l’aide de la lance de feu de Jeanne d’Arc!  Mais bon, impossible de parler de l’époque sans parler de religion… c’était tellement omniprésent.

DSC_1568 DSC_1569 DSC_1573 DSC_1577 DSC_1578

Ensuite, c’est l’heure des vikings.  J’aime les vikings.  Le décor est cette fois immense et encore une fois, quelle mise en scène, avec une utilisation de l’eau très impressionnante.  J’adore le côté fantastique et sérieusement, les acteurs doivent être en super forme.  Ils n’arrêtent pas une demi-seconde!  Un autre petit miracle, of course… va falloir que je fouille un peu pour savoir si les conversions viking étaient une chose courante à l’époque!! (J’apprends plus tard qu’en fait, c’est une légende qui est ici raconté.  Ceci explique cela).

DSC_1594 DSC_1597 DSC_1604 DSC_1616 DSC_1618 DSC_1621

 

À 18h, on a le choix entre le dernier grand spectacle, le nouveau de cette année, ou aller voir Merlin et Arthur.  Bon, on veut magasiner un peu après… on prend donc le plus court.  C’est celui que j’ai le moins aimé parce que ça massacre un petit peu (beaucoup) la légende telle que je la conçois mais les effets ne sont pas mal du tout.

DSC_1641 DSC_1644 DSC_1646 DSC_1647 DSC_1651

Finalement, je me suis trouvé des boucles d’oreilles en forme de livres à la sellerie (le rapport étant le cuir) et un joli repose-sachet de thé au magasin de faïence.  Maman a opté pour une petite enluminure et un symbole celtique.  Ce qui est bien dans tout ça, c’est que ce sont de réels artisans.  Les boutiques en avant sont plus « normales » mais comme il n’y avait presque personne, c’était bien de placoter avec eux.

 

On se dirige ensuite vers Maulévrier, où nous avons décidé de vivre la vie de château pour un soir.  En effet, le château Colbert est très abordable, autant les chambres que le resto.   C’est un château en pleine ville, avec, derrière, le jardin oriental et, à côté, un grand potager.  Le château actuel est du 19e, mais il est bâti sur les murs du bâtiment original du 17e.

DSC_1716 DSC_1715 DSC_1710 DSC_1713 DSC_1709

Le restaurant Le Stofflet est super beau mais tellement bon!   On s’était mis chic et on a joué aux gens riches et célèbres le temps d’une soirée.    La chambre avec mezzanine était vraiment jolie aussi, meublée avec des meubles « style » époque et des murs à poutres apparentes.

DSC_1692 DSC_1694 DSC_1695 DSC_1697 DSC_1698 DSC_1699 DSC_1700 DSC_1690 DSC_1689 DSC_1702 DSC_1703 DSC_1705 DSC_1684 DSC_1677

Ce soir, on essaie de planifier le reste du voyage.  On devait aller ensuite en Bretagne mais comme ils annoncent beau dans le coin des châteaux de la Loire et pas beau en Bretagne, on va vers les châteaux.  On est dans le beat anyway.

 

En soirée, on fait une session « déstressons maman » en tentant de bien planifier les deux semaines suivantes.   Papa dort paisiblement à côté.  Il faut croire qu’il nous fait confiance!  Planifier un itinéraire avec une mère qui a ZÉRO sens de l’orientation, c’est quand même quelque chose.  Une mère qui veut TOUT voir en plus et qui devrait être organisatrice pour voyages organisés tellement elle a du talent pour paqueter des journées!

 

Conversation typique :

Elle : penses-tu que tel jour (genre… dans une semaine et quart), on pourrait voir ça, ça, ça et ça?

Moi : Heu… c’est où, tous ces « ça »?

Elle : Je sais pas!

 

Et souvent, on découvre que chacun est dans une région différente!  Elle a un jour voulu nous faire faire 800 km et 4 villes dans la journée!  Ceci dit, je n’ai pas vraiment le sens de l’orientation non plus hein… juste une bonne mémoire visuelle qui fait que je revois les cartes dans ma tête!

 

Il semblerait que j’aie aussi sifflé toute la bouteille de tariquet… sans m’en rendre compte.  Inutile de dire que j’ai eu des remarques!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 61 – Ducs de Bretagne et grosses bêtes phalliques

DSC_1380Aujourd’hui, c’est la fête des pères.  Je ne suis donné comme mission de ne pas faire de jokes plates à papa de la journée.  L’avenir nous dira que j’ai un peu manqué mon coup mais bon… c’est l’intention qui compte hein!  On va dire!

DSC_1143

Nous nous réveillons donc à Nantes, ville pour laquelle maman a d’énormes attentes.   On se prépare donc toutes guillerettes pour aller explorer la ville.  Bon, guillerettes, faut un peu le dire vite.  Je serais restée couchée un peu plus longtemps, en fait.   Et probablement que les parents aussi parce qu’après le vélo d’hier, je les ai déjà vus plus énergiques.    On réussit quand même à être à l’information touristique pour l’ouverture, vu que le site était un peu hs et que les horaires de visites guidées à pieds étaient impossibles à voir.  Vous connaissez mon amour pour les visites guidées à pieds!  Et c’est rien par rapport à maman.

 

Lucky us, une visite part dans 10 minutes.  Ce sera donc « découverte de Nantes » pour nous, qui nous amènera au château, à la cathédrale ainsi que dans le quartier médiéval et le quartier 19e.   Un bon tour d’horizon, quoi!

 

On commence donc par le palais des ducs de Bretagne.  Oui, c’est étrange, je sais, vu que Nantes n’est plus bretonne, mais avant, c’était le cas.  Les Nantais avaient une grande autonomie et la famille des ducs de Bretagne était très liée à la royauté, permettant à la région de garder une grande autonomie, ce qui fait que les gens gardent une grande affection pour Anne de Bretagne et la famille.  En fait, les Nantais aiment garder leur patrimoine.  C’est d’ailleurs l’une des rares villes de France où il y a une statue de Louis XVI.

DSC_1147 DSC_1148 DSC_1150

DSC_1189 - Copie

(Mr Louis XVI!)

Le palais a été commandé par François II de Bretagne et terminé par sa fille, Anne.  IL est fort particulier car de l’extérieur, c’est une forteresse, avec une fonction défensive, alors que l’intérieur est clairement un palais ducal, avec l’architecture du 15e, très renaissance.  C’est d’une blancheur, mais d’une blancheur.  Lorsque le soleil sort (vu qu’il joue à cache-cache avec les nuages), c’est aveuglant.  Il y a 500m de remparts, que nous n’avons pas le temps de visiter.  C’est à cet endroit qu’a eu lieu plusieurs des discussions pour l’édit de Nantes et il est donc fort chargé historiquement.

DSC_1154 DSC_1156 DSC_1158 DSC_1160 DSC_1162 DSC_1167

Anne de Bretagne a été la seule femme à être couronnée 2 fois reine de France.    Bon, en fait, elle n’a pas eu vraiment le choix, n’est-ce pas.  Suite à une guerre, appelée la guerre folle, entre le roi de France et le duché de Bretagne, pour ne pas en sortir complètement conquis, il y avait dans le traité la main d’Anne de Bretagne, qui devait épouser le roi de France.  Elle a donc épousé Charles VIII, avec qui elle a eu 6 enfants dont aucun n’a survécu… et le roi est mort.  Sauf que oups, dans le traité, Anne devait aussi donner un héritier mâle au roi, sans quoi elle devait épouser le roi suivant… qui était déjà marié.  C’est pendant cette période qu’elle serait revenue à Nantes, en attendant de pouvoir faire annuler le mariage du roi, etc. etc.   Elle a par la suite épousé Louis XII, en lui faisait promettre qu’à son 2e enfant irait le duché de Bretagne.  Toutefois, elle n’a eu qu’une fille, Claude, qui a finalement épousé François 1e … qui a joyeusement englobé tout le duché de sa femme.

DSC_1170 DSC_1171 DSC_1173 DSC_1180 DSC_1186 - Copie

Dans le château, il y a un très beau musée d’histoire, que nous n’avons pas pu visiter… il faut faire des choix, n’est-ce pas!  Un jour, un jour!

 

Puis, direction cathédrale avec notre guide qui parle, parle, parle!!!  Les phrases sont interminables.  Il vient d’Italie mais il doit avoir de la parenté inconnue avec Proust, je dis.  Et dans l’église, il est intarissable!

 

La cathédrale de Nantes a comme particularité d’avoir pris 450 ans à être complétée.  Du coup, elle a pu bénéficier des nombreuses innovations technologiques avec les années, ce qui a donné une cathédrale très très haute, qui donne l’impression d’arbres immenses qui montent au ciel.  Si la façade a de très belles ornementations, dont un jugement dernier au-dessus de la porte principale, avec un petit personnage au centre censé représenter le créateur, l’intérieur est plus sobre  Il reste un vitrail original, donné par Anne de Bretagne.  Bon, ok, quelques parties du vitrail original.  Mais ça compte, non?

DSC_1190 - Copie DSC_1192 - Copie DSC_1196 - Copie DSC_1201 - Copie DSC_1202 - Copie DSC_1205 - Copie DSC_1209 - Copie DSC_1210 - Copie

Les bénitiers sont comiques, vu qu’ils sont faits avec deux immenses huitres véritables.  Mais immenses!

DSC_1215 - Copie

Deux trésors dans cette cathédrale.  Un orgue du 17e en parfait état, presque pas restauré, ainsi que le tombeau de François II de Bretagne ainsi que de sa femme Marguerite de Foix.   Commandé par Anne de Bretagne, il est fait entièrement de marbre de 4 couleurs différentes et comporte 2 gisants, les quatre vertus cardinales ainsi que deux rangées de personnages, dont l’inférieure serait des pleurants, coutume rapportée d’Italie.   Vous savez, ces personnes payées pour s’habiller en noir et pleurer un défunt qu’ils ne connaissent pas?

DSC_1217 - Copie DSC_1218 - Copie DSC_1222 - Copie DSC_1228 - Copie DSC_1236 - Copie

Il s’agit de l’œuvre majeure du sculpteur Michel Colombe.  Notre guide porte à notre attention (entre beaucoup, beaucoup d’autres détails), deux des vertus, la prudence et la justice.  Sur la prudence, avec le miroir traditionnel, nous retrouvons dans sa chevelure un personnage âgé, censé représenter le passé mais qui pourrait aussi être la représentation du sculpteur lui-même.  Ou encore de Léonard de Vinci.  Ou encore de lui-qui-ressemble-à-Léonard-de-Vinci… bref…  Pour la justice, le personnage est représenté en reine, avec l’hermine de la Bretagne.  Plusieurs croient qu’il s’agirait d’Anne elle-même, qui a commandé le tombeau.  On nous fait remarquer l’épée de la statue, sous un voile, qui voudrait dire que la justice était clémente et peu violente du temps des ducs de Bretagne.  Bon, faudrait encore définir le truc hein!

DSC_1226 - Copie DSC_1230 - Copie DSC_1231 - Copie DSC_1233 - Copie DSC_1235 - Copie DSC_1236 - Copie DSC_1239 - Copie

Autre anecdote, le tombeau aurait été morcelé et caché à la révolution.  C’est pour cette raison qu’il a pu être sauvegardé en si bon état.  Il aurait aussi contenu le cœur d’Anne de Bretagne, qui savait qu’elle serait enterrée à Saint-Denis, mais qui souhaitait que son cœur revienne à Nantes.

 

Dans le centre historique, il y a peu de vestiges du moyen-âge.  Il en reste quelques maisons à colombages, disséminées un peu partout, ainsi que des noms de rues datant de l’époque.  Nous trouvons aussi, à certains endroits, des portes plus basses, datant de l’époque médiévale, qui créent un étrange manque de symétrie dans les rues.  Mais c’est le genre de trucs que j’adore!

DSC_1241 - Copie DSC_1245 - Copie DSC_1248 - Copie DSC_1254 - Copie

On nous emmène sur la place Bouffay, ancien lieu très important de la ville.  C’est d’ailleurs l’endroit où auraient eu lieu de nombreuses exécutions dans le temps de la révolution.  Le guide nous a raconté que les nantais n’aimaient pas voir le sang par terre et qu’ils avaient fait peindre la place en rouge.  Par contre, je n’ai trouvé aucun site qui corroborait le truc… je demeure donc sceptique.

DSC_1256 - Copie DSC_1257 - Copie

En effet, à la révolution, il y avait beaucoup de royalistes en Vendée.  On aurait donc envoyé Jean-Baptiste Carrier pour mater le tout.  Quand il est arrivé dans la ville, il y avait des prisons partout et l’épidémie menaçait.  Et bon, des royalistes, il ne fallait pas laisser ça en vie… mais d’un autre côté, il ne fallait quand même pas trop que ça paraisse.  Il a donc eu une « bonne » idée.   Il a commencé par placer les prêtres dans un bateau.  Mais avant, on y avait percé des trous.   Hop, on les mettait sur la Loire… et on les laissait se noyer.  C’est ce qui reste connu comme les noyades de Nantes.   Bien entendu, on ne s’est pas arrêté aux curés hein…   Paraît-il qu’ils saoulaient d’aplomb les hommes qui devaient faire ça.  Pas facile à faire en pleine connaissance de cause, faut croire.

DSC_1258 - Copie DSC_1261 - Copie

Ces deux photos montrent les résultats d’un festival artistique… certains commerçants ont décidé de garder les enseignes.  Le boeuf qui s’est sauvé de chez le boucher pour aller chez le coiffeur m’a fait mourir de rire!

DSC_1264

Un peu plus loin, le beffroi, qui a été déménagé sur l’église après coup.  Mais je ne sais plus du tout d’où il venait.  Et je n’ai pas de réseau!  Dépendante, vous dites??

DSC_1266

DSC_1267 DSC_1269 DSC_1272

On nous emmène ensuite vers le passage Pommeray, emblématique de la ville.  Pommeray, celui qui l’a fait construire, y a englouti toute sa fortune.   Au départ, il s’agissait de relier les deux quartiers, l’ancien et le nouveau.  En effet, pour arriver dans la partie 19e, plus haute, il fallait traverser des ruelles assez mal famées, lieu de travail des prostituées.  Les madames de la haute ne trippaient pas, vous vous imaginez.   On a donc construit ce très chic passage, avec des boutiques en bas et des logements en haut.   Très chic et magnifique, il est décoré de statues qui auraient inspiré Jules Verne, natif de Nantes.

DSC_1274 DSC_1277 DSC_1282 DSC_1281 DSC_1285 DSC_1289

Puis, on arrive dans la rue des boutiques chic, la rue Crébillon, où les gens allaient « crébillonner » dans le temps.  On arrive à l’opéra, avec ses muses non voilées de noir aujourd’hui et au resto art déco « La cigale »,  richement décoré de mosaïques colorées.  On voulait y manger mais il n’y a plus que des tables pour deux.  Pfffff!!!

DSC_1292 DSC_1293 DSC_1295 DSC_1297 DSC_1298 DSC_1299 DSC_1301

Fin de la visite qui aura duré deux heures et demie au lieu de deux (notre guide était over bavard, tel que mentionné), on va voir ce qui fait sautiller maman depuis le début de la journée, les machines de l’île.  Hommage au Steampunk et à Jules Verne, il est rempli de machines étranges, qui fonctionnent avec des câbles et des leviers.  Les neveux auraient trippé.  Mais grave.   Trois attractions principales.  L’énorme éléphant qui se balade, un carrousel du monde marin ainsi qu’une salle des machines, où nous pouvons voir les futurs projets.

DSC_1399

DSC_1304 DSC_1307 DSC_1310 DSC_1314

Entendons-nous, il faut choisir.  Ça coûte un bras.  Et il n’y a pas vraiment de « pass pour tout faire ».  Maman veut l’éléphant.  Moi, je voudrais tout.  Mais j’opte pour le carrousel et ses monstres marins.    L’éléphant est plus impressionnant vu d’en bas mais faire un petit tour, c’est chouette.   C’est que le truc est é-nor-me!  Et voir les enfants courir aux devants de lui pour se faire arroser, c’est adorable.  Il y avait un coco qui avait l’air over-malcommode!  Et moi, je chantais la toune du « tour du monde en 80 jours ».  Me semble qu’il yavait une passe à dos d’éléphant, là-dedans!

 

Entendons-nous, ce truc est jouissif.  Un énorme éléphant, avec une énorme trompe qui bouge et qui lance de l’eau… que demander de plus hein!  Pas phallique pantoute!  Ceci dit, papa s’est fait copieusement arroser en voulant nous prendre en photo dans la bête!  Et nous, nous riions comme des folles!  Ouais, on est comme ça, nous, pleines de compassion!

DSC_1346 DSC_1348 DSC_1351

DSC_1360 DSC_1370 DSC_1371 DSC_1374 DSC_1382

Le carrousel aussi est chouette.  Calmars, poissons à grandes dents, sous-marins, drôles de bêtes volantes… il y en a pour tous les goûts.  J’avoue, 8 euros 50, c’est super cher pour un tour de manège.  Mais j’aurais été vraiment déçue de ne pas voir toutes ces bestioles.  Dommage, il n’y a pas de chanson pour 20 000 lieues sous les mers!   Mais le visage des enfants qui pouvaient piloter ces machines… ça valait cher!

DSC_1352 DSC_1345 DSC_1343 DSC_1334 DSC_1332 DSC_1328 DSC_1321 DSC_1318 DSC_1317 DSC_1316

On arrête ensuite au mémorial de l’esclavage.  Il faut savoir que Nantes a été à une époque le plus gros port de commerce triangulaire de l’Europe, en ce sens que c’est de là d’où sont partir le plus grand nombre de négriers.    Plusieurs manufactures de textiles  (le machin blanc bordé de rouge que l’on voyait partout) se sont installées là, textiles qui étaient échangés en Afrique contre des esclaves kidnappés dans leur village.  Rien que d’y penser, j’en ai des frissons.  Ils étaient ensuite revendus dans les colonies, surtout les antilles.  Non seulement c’était de la main d’œuvre gratuite mais en plus, les propriétaires se faisaient de l’argent en les revendant ensuite.  Non mais quelle horreur.  Dur dur de se remettre en contexte.   Des antilles, ils rapportaient des épices.  Et quand les officiers revenaient, ils recevaient un esclave.  Un « nègre de pacotille ».    Le mémorial est simple mais en audio, nous avons des témoignages ma foi fort touchants.  Et les NOMS de ces bateaux…  c’est arghhhh!!!!  Le Saint-machin, le saint-chose… qui allait vendre des hommes.  Quand on parle de paradoxe…

DSC_1389

Ensuite, bateau-navette vers le petit village de Trentemoult, qui a été nommé dans les « plus beaux villages » en je ne sais plus trop quelle année.  M’man est fan de Stéphane Bern!  C’est coloré, c’est joli et tout, il y a des petites rues… mais en ce dimanche c’est mort de chez mort… du coup, nous sommes plus ou moins enthousiastes… à moins que ce soit le vélo d’hier qui nous rentre dedans… possible hein!

DSC_1391 DSC_1392 DSC_1393 DSC_1395

Retour sur nos pas pour aller nous balader sur les remparts du château.  Magnifique vue!  Du coup, je suis satisfaite.   Il m’avait manqué un truc, ce matin!

DSC_1404 DSC_1407 DSC_1408 DSC_1411 DSC_1415 DSC_1417

papa 5 - Copie papa 6 - Copie papa 7 - Copie papa 8 - Copie

On finit la journée par un verre à la tour LU (vous savez, la biscuiterie… vous pouvez pas vous imaginer l’illumination quand j’ai fini par comprendre!) où nous nous sommes installés dans le décor industriel avec notre drink pas cher et où nous avons visité la librairie.  Joli choix d’ouvrages d’ailleurs.  J’aurais tout acheté.  Mais je suis over sage!

papa 1 papa 2 papa 3 papa 12 - Copie

Cette carte postale m’a fait penser à un copain…  et j’ai ri toute seule!

papa 11 - Copie papa 10 - Copie papa 9 - Copie

Retour par la vieille ville jusqu’à l’hôtel, en nous arrêtant pour manger italien en rentrant.  Quand on part, la France vient de commencer à jouer et il y a plein de madames habillées en bleu-blanc-rouge dans les rues.  Ca fesse, mettons!

 

Avec tout ça, on a fait 23000 pas.  Pas un record, mais pas mal, tout de même!  Pas pour rien que maman s’endort avant même d’avoir fini d’ouvrir son cahier!

 

À bientôt!

 

 

Mon tour de France – 60 – Ancêtres et vélo

DSC_1065

(c’est le vent qui donne cette forme à mon chandail… je ne suis PAS enceinte… no mais!)

Ce matin, je me suis levée sur l’île d’où est venu le premier « Mignier » de ma lignée qui est venu vers le « Nouveau monde ».    Ça fait bizarre quand même!  Bon, pas le même village, mais tout près.  Je suis donc à Sainte-Marie-de-Ré, à 200 mètres de l’hôtel de l’équipe de foot d’Espagne, qui ont joué hier soir à Nice et qui ne doivent donc pas être là!

DSC_1006 - Copie

Sainte-Marie-de-Ré, c’est particulier.  Toutes les cours sont fermées, les façades des maisons sont soit très sobres ou alors les cours sont cachées par un lourd mur de pierre.  On s’y balade et il n’y a aucun signe de vie sauf les touristes.  Étrange!  Les gens plantent 2-3 fleurs hautes sur le bord de leur mur… et c’est ce qu’on voit!

DSC_1008 - Copie DSC_1009 - Copie DSC_1010 - Copie DSC_1012 - Copie DSC_1014 - Copie DSC_1015

On prend donc notre petit déjeuner à l’hôtel et on part vers Ars-en-Ré pour louer des vélos.  On nous a dit qu’entre ce village et Saint-Martin-en-Ré, il y avait un bout dans les salins, un bout près de la vigne et un bout en bord de mer.  Parfait!  Petite frousse au départ… en effet, après un kilomètre on a réalisé que le coffre était grand ouverts.  Distraits, nous???  Mais bon, ouf, pas de casse.  La caisse de tariquet est intacte!  On s’achète donc des sandwiches près de l’église d’Ars-en-Ré, où nous testons les pavés en vélo.  Pas.  Une. Bonne. Idée.  S’il y en a beaucoup, c’Est la crevaison garantie!

DSC_1017 DSC_1020 DSC_1021

On a un peu peur au départ car papa semble avoir complètement perdu la « touch » pour faire du vélo.  Il a pris le clos quelques fois avant de lever son siège… et de réalise que rouler en grenouille, en effet, ça le fait juste moyen, avec des vélos lourds et chargés de nos sacs!  J’ai pour ma part bien du mal à me rappeler la présence du panier derrière, panier que j’ai botté à quelques reprises en voulant débarquer du vélo, me maganant le pied droit par la même occasion!  Mais bon, ceci ne surprendra personne hein!

DSC_1022 DSC_1025

C’était une magnifique balade.  J’adore le vélo et j’avais oublié que j’adorais le vélo.  Ça donne limite envie d’en acheter un pour la suite du voyage.  Mais bon, je bouge trop pour ça.  Mais le vélo, ben tranquillou, c’est le bien, je dis!

DSC_1026 DSC_1029 DSC_1030 DSC_1032 DSC_1036 DSC_1038 DSC_1039

Nous voilà donc, ayant l’impression de voler, sur le bord de la mer, au grand soleil.  J’ai même mis ma jupe avec un vélo dessus tellement je suis concept!  Il y a des voiliers, des cerfs-volants, et des oiseaux-inconnus-de-moi-à-grandes-pattes dans les marais salants, le tout côtoyant les bassins pour les huitres.   C’est sauvage, battu par le vent… magique.   On mange sur le bord de l’eau notre pique-nique, des sandwiches et un gâteau aux pommes dé-li-cieux (mais que papa jettera par mégarde… humpf)

DSC_1042 DSC_1043 DSC_1045 DSC_1047 DSC_1054 DSC_1062

On arrive donc à Saint-Martin-en-Ré, le port de mer apparaissant soudain.  La quantité de nuances de bleu!  On prend le temps de se balader, vélo à la main, dans les petites rues et de monter dans le clocher de l’église de Saint-Martin-de-Ré.  Quelle jolie vue!  C’est là qu’on réalise pleinement que Saint-Martin-de-Ré était une ville fortifiée par Vauban, avec sa forme caractéristique.

DSC_1074 DSC_1075 DSC_1076 DSC_1079 DSC_1080 DSC_1081 DSC_1082 DSC_1095 DSC_1099 DSC_1101 DSC_1102 DSC_1104 DSC_1108 DSC_1110 DSC_1113

(Je pense que l’Espagne était sur l’île… yavait comme des indices à certains endroits.)

Retour sur le vélo.  C’est qu’on a fait 17 km déjà! Et là, on comprend soudain POURQUOI on avait l’impression de voler!  Le vent dans face, c’est une autre histoire!!  Oh boy!  Là, c’était le combat!  Toujours aussi beau, mais l’impression de lutter contre la force de la nature… ouais, je sais, je me fais toujours des histoires folles!

DSC_1117

DSC_1122

Ceci dit, on a pu constater la nature « contestataire » des Français!  Rouler à la file, ils le savent fort bien… mais c’est beaucoup plus drôle de rouler à trois les uns à côté des autres hein, en placotant.  Se pousser pour laisser passer un autre vélo?  Mais pourquoi donc!?!?  Un casque,  pffff… c’est out!   J’ai entendu des gens âgés « t’as vu, les trois, ils un un truc sur la tête! ».  (Les trois, c’était nous!)  Anyway, ici, on a pu constater le truc en vélo.  Rouler au beau milieu de la route, sans se pousser pour laisser passer les voitures.  Comme ça, certain qu’ils ne se risqueront pas à se croiser à côté et que les voitures vont devoir les dépasser en bonne et due forme!  On en a suivi un pendant 15 km sur une petite route où dépasser, c’était être suicidaire.  Mais bref, voyager, c’est embrasser les différences!

 

Au retour à Ars-en-Ré, on décide qu’on mérite bien une bière.  Yep, je me rééduque graduellement pour recommencer à boire.  J’espère ne pas être devenue subitement trop vieille hein!  Devant le port, au soleil… ya pire!

DSC_1124

Au retour, après quelques petits détours, on arrête au Bois-en-ré (ou Bois-plage… je sais plus) car j’ai lu quelque part sur internet (ma généalogie est restée chez moi… oups… on a les sources qu’on peut!) que l’ancêtre habitait Saint-Martin-en-Ré, secteur du Bois.  Mais bon, au 17e, j’imagine bien que cette partie devait être assez différente, voire même presque inexistante, considérant que tous les grands bâtiments datent du 19-20e!

DSC_1125

On va quand même se balader dans la jolie petite rue de l’église, où nous assistons à la sortie d’un mariage (où ils lancent des cœurs en papier… pas over écolo, ça) et où j’achète un mini-tableau à une artiste du coin, pour me rappeler ce petit retour aux sources à l’Ile de Ré, où j’ai passé une magnifique journée, rien de moins!

DSC_1133 DSC_1135

On prend ensuite la route pour Nantes, où nous dormirons deux nuits.  On prend les petites routes et on croise une super jolie église à Marsay-sur-Lay.  On s’est exclamées ensemble maman et moi!  Je n’ai pas pris de photo mais je ii y en a sur le site de l’office du tourisme… pour vous donner une idée!  On chante du Brassens… et j’ai une mautadite hâte de prendre une douche!  Mais bon, on arrive… j’écris le reste plus tard!!!

 

L’hôtel est fort bien placé et après une douche salvatrice (rien de moins), on va manger au coq en pâte, la porte voisine.  Burgers et bière, c’est le top.   A la table voisine, le mec « faisait plaisir » à la fille à côté de lui… tandis que de l’autre côté, le gars avait le rire de Donald Duck!  On avait de l’entertainment!

DSC_1139 DSC_1141

Je réalise aussi que même si on n’a pas chaud, on peut brûler pareil.  On peut dire EXACTEMENT comment j’étais habillée.  Et que j’avais mon téléphone dans le soutien-gorge en faisait du vélo.  Cute comme marque de bronzage.

 

Allez, j’écris un billet-livre… et au dodo!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 59 – Fort Boyard et rues à arcades

DSC_0888Tiens, on est le 17 juin!  C’est la fête à Nathan-mon-creton-d’amour.  9 ans!  Ce que ça peut passer vite!  On lui chante « bonne fête » par facebook, et lui nous répond par un très enthousiaste « merci je vous aime »!   Erika est fascinée par sa joie débordante!

 

On passe la journée à La Rochelle aujourd’hui.  Il fait beau, le ciel est bleu et le paysage éblouissant.   Ce que ce port peut être beau, avec ses tours qui en gardent l’entrée et sa tonne de bateaux.

DSC_0780 DSC_0782 DSC_0783 DSC_0793 DSC_0794 DSC_0791 DSC_0790 DSC_0788 DSC_0785

Après avoir admiré un peu, on s’en va visiter la tour Saint-Nicolas, la plus haute des deux.  Elle date du 14e mais s’est écroulée une fois en 1345 avant d’être rebâtie en 1372.  Elle représente alors l’alliance entre Charles V et la ville.  Par contre, la légende raconte qu’elle est plutôt l’œuvre de la fée Mélusine, qui volait au-dessus de la ville, de la pierre dans son tablier.  Les pierres seraient tombées, et la tour serait ainsi apparue.  À vous de choisir.  Moi, of course, je choisis la fée!
DSC_0798 DSC_0800 DSC_0803 DSC_0804 DSC_0809 DSC_0812

(Non mais le nombre de petits chemins!  J’adore les petits chemins!)

Visite très intéressante, où nous pouvons voir la chapelle, l’escalier à double vis, la salle du troubadour et celle du capitaine, avec ses sculptures représentant des animaux et des masques.   Elle est conçue pour servir de défense et de résidence au capitaine et à sa famille.   Elle a aussi servi de prison pendant les guerres de religion et à la révolution.

DSC_0813 DSC_0814 DSC_0816 DSC_0823 DSC_0828

Le chemin de ronde nous offre une vue fantastique sur la mer et la ville.   On y voit entre autres la fameuse balise rouge de Richelieu, qui représente l’endroit où se situait la digue construite sous Louis XIII dans le but d’empêcher les navires anglais de ravitailler la ville.   15 000 des 20 000 habitants sont morts de faim et le maire s’est finalement rendu.  On raconte que le roi a admiré la destruction des fortifications, sauf des deux tours, qui sont encore debout.  (Rappelons que La Rochelle était très fortement huguenot… au 17e, c’Était pas bien vu.  Et c’est un euphémisme.  Je sais, je l’ai appris dans Angélique!)

DSC_0819

Suite à cette visite, on veut voir l’autre tour, qui ferme à 13h pour le repas, mais il est 12h45 et il est trop tard… du coup, on va manger aussi, au bord des quais.  C’est le début des moules pour papa… et il va en faire une tradition, comme nous le verrons plus tard.   Maman et moi mangeons du lieu (on découvre que c’est un poisson… ouais, inculte culinaire en plus) et c’est ma foi fort bon.

DSC_0834 DSC_0836 DSC_0837

Le début de l’après-midi est consacré à une balade en mer vers le fort boyard et l’ïle d’Aix.  J’ai cherché le père Fourras mais je ne l’ai malheureusement pas aperçu.  Pfffff… il aurait pu nous attendre un peu!  J’adorais cette émission quand j’étais ado!

DSC_0838 DSC_0840 DSC_0841 DSC_0845 DSC_0847 DSC_0854 DSC_0856(J’ai enlevé ici une photo de maman les cheveux au vent… sinon, j’étais déshéritée!)

Le fort est construit sur un haut-fond entre les îles d’Aix et d’Oléron.  Il est envisagé au 17e pour solidifier la défense, même si Vauban aurait déclaré au roi « Sire, il serait plus facile de saisir la lune avec les dents que de tenter en cet endroit pareille besogne ».  Le problème était toutefois plus financier que technique.    C’Est finalement Napoléon Bonaparte qui démarre le projet au début du 19e, pour l’interrompre à nouveau pour cause de guerre.  Il est complété en 1849… mais ne sera pas très utile car l’armement ayant évolué, la portée des canons est bien différente maintenant.   Les tirs se croisent sans problème d’Aix à Oléron.

DSC_0864 DSC_0866 DSC_0868 DSC_0874 DSC_0879

Le fort deviendra donc prison et sera vendu en 1962 où il servira de décor de cinéma, puis de plateau télé… ce qui fait qu’il est connu aujourd’hui!

 

Pour ma part, je passe la balade seule sur le pont, à me faire venter et à respirer l’air marin.  J’adore faire du bateau.  Il va falloir que je m’y remette!  Bon, je ne vous dis pas l’état de mes cheveux, par contre!  Une catastrophe!  J’ai l’air d’un épouvantail à moineaux, et d’un épouvantail à moineaux ayant des gènes de gorgone!

DSC_0884 DSC_0895

Petit arrêt glaces chez Ernest le glacier (je pense que la carasel était soit drôlement balancée… ou soit je n’aime pas vraiment ça…  je suis obligée de prendre une autre boule!)

DSC_0896 DSC_0897 DSC_0898

On visite aussi la tour de la chaîne (papa aime monter.  Il faut monter dans tout ce qui se monte!) où était accrochée la chaîne qui fermait le port dans « l’ancien temps ».   Construite à la fin du 14e, elle a servi, entre autres, de poudrière.  Aujourd’hui, elle contient une expo sur les migrants, particulièrement en Nouvelle-France.

DSC_0906 DSC_0911 DSC_0912 DSC_0916 DSC_0918 DSC_0919 DSC_0924

Bon, entendons-nous, cette histoire-là, je la connais.  Pas mal même.  Mais c’est intéressant de la voir avec un autre regard, totalement français.  Pour nous, ce n’est que le début de l’histoire!

 

On y parle des filles du Roy, ainsi que du premier contingent à partir de La Rochelle en 1663, à bord de l’Aigle d’or.  Mon ancêtre habitait l’île de Ré… et est né vers 1640.  Les dates fittent pas mal.   Comme la colonie était peuplée d’hommes surtout, on voulait encourager l’immigration féminine.  Du coup, le roi a offert une dot aux orphelines et aux veuves qui voulaient partir pour fonder une famille.  De là l’appellation de fille du Roy.

 

Elles viennent de Paris, de la Rochelle ou de la Normandie.   Elles sont accueillies là-bas par les sœurs de la congrégation Notre-Dame ainsi que par Marguerite Bourgeoys où elles seront formées et où elles pourront choisir un époux parmi les prétendants proposés.  Choisir.  C’est bien, ça, pour l’époque.

DSC_0927 DSC_0929

« Graffitis » sur les murs de la tour.  C’est super impressionnant, quand même!)DSC_0934 DSC_0939 DSC_0942 DSC_0943

Au 17e, une migrante sur 2 est fille du Roi.  Leur moyenne?  7 enfants.  Plusieurs transmettent aussi la langue française à leur progéniture.  On les appelle souvent les grands-mères fondatrices.  Des fois.  En fait, chez nous, on les appelle surtout les filles du roi hein… et leur origine n’est pas si claire que ça dans nos têtes!  Plusieurs protestantes seraient aussi parties. Toutefois, ceci a été bien caché pour donner l’image d’une nation canadienne française forte, saine… et bien catholique!  Ce n’est que dans les années 90 que la vérité a été rétablie.

 

Anne Hébert écrit pourtant « Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, par leur nom, face au fleuve, d’où elles sont sorties au 17e siècle pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous ».

 

Suite à la visite, on reprend notre petit plan et on visite la ville, après avoir vu la tour de la grosse horloge si caractéristique, ancienne porte d’enceinte qui séparait le port et la cité.   On voit l’hôtel de la bourse, la cathédrale Saint-Louis, construite au 18e dans l’esprit de contre-réforme.

DSC_0944 DSC_0945 DSC_0950

Moi, je voulais surtout voir les rues à arcades.  En fait, on les voit pas mal mieux de l’extérieur… et elles ont l’avantage de protéger du soleil.

DSC_0953 DSC_0955 DSC_0959 DSC_0960 DSC_0963 DSC_0965 DSC_0966 DSC_0968 DSC_0969 DSC_0973 DSC_0974 DSC_0975 DSC_0979 DSC_0980

On cherche longtemps la maison Henri II construite au 16e et on finit par la trouver, après maintes pérégrinations.   La cour est ouverte pour cause de concert alors on peut bien voir.   Ceci dit, papa bougonne un peu, en disant que le plan est mal fait.  Of course!

DSC_0983

DSC_0995

Puis, direction l’île de Ré où on va dormir.  Maman n’aime pas du tout qu’on ne voie pas les maisons.  Et elle le dit.  Souvent 😉  Mais bon, je la connais hein!  Depuis plusieurs années.   On se perd un peu dans les petites rues où la voiture passe juste-juste-juste et on va manger au resto « Le tilleul », au centre ville.  Il est bourré de petites horloges partout, on adore!

DSC_0999 DSC_1001 DSC_1002 DSC_1003 DSC_1005

Demain, c’est vélo!

À bientôt!

Mon tour de France – 58 – Église monolithe et miroir d’eau

DSC_0919 - CopieOn s’éveille au gite où on prend le petit déjeuner avec un couple d’australiens et un couple qui vient de Lille.  J’aime bien discuter avec des inconnus le matin… ça fait partie des plaisirs du gite.  On était vraiment très bien à cet endroit.  La déco est entièrement de la main de la dame et on voit qu’elle y a songé.  Les confitures et le yaourt sont faits mais on et c’est un délice.

DSC_0884 - Copie DSC_0882 - Copie

On retourne voir le village pour avoir la vue de l’autre côté du cours d’eau.  C’est vraiment joli comme endroit.  En fait, les villes au bord de l’eau le sont souvent.

DSC_0885 - Copie DSC_0886 - Copie

(Yep, ciel encore une fois un peu fantasque!)

On se dirige ensuite vers Saint-Émilion, qui nous a été chaudement recommandé, et pas que pour les vins!   C’est une magnifique cité médiévale avec ses rues pentues, ses pavés incertains ses caves à vins et ses boutiques spécialisées un peu partout.  Je pense que certains boivent beaucoup, beaucoup de vin, à voir la grosseur de certaines bouteilles!

DSC_0889 - Copie DSC_0890 - Copie DSC_0891 - Copie

On peut y admirer quelques remparts, des églises gothiques ainsi que la tour du Roy, un donjon du 13e siècle.  On ne sait trop à quoi il servait, ce qui lui confère une aura de mystère.  Une chose est certaine, la vue doit être magnifique!

DSC_0892 - Copie DSC_0894 - Copie DSC_0895 - Copie DSC_0897 - Copie DSC_0899 - Copie

On visite l’église collégiale et son cloître, puis le cloître des cordeliers, en ruines mais que je trouve personnellement magnifique.  C’est un vestige d’un couvent établi par les moines franciscains au 14e.

DSC_0900 - Copie DSC_0903 - Copie DSC_0904 - Copie DSC_0907 - Copie DSC_0906 - Copie DSC_0901 - CopieDSC_0923 - CopieDSC_0924 - CopieDSC_0926 - CopieDSC_0928 - CopieDSC_0930 - CopieDSC_0937 - Copie

(J’adore ce genre d’endroit!  C’est fou!)DSC_0938 - CopieDSC_0940 - Copie

Nous revenons rapidement par la porte et la maison de la cadène, seule maison à pans de bois et seule porte intérieure du village, qui servait à séparer les classes sociales.  Nous avons une visite guidée à l’église monolithe et pas question de la manquer. DSC_0941

DSC_0910 - Copie DSC_0911 - Copie DSC_0913 - Copie DSC_0915 - Copie DSC_0917 - Copie
DSC_0921 - Copie

Soudain, ô drame, papa ne se souvient pas s’il a mis le ticket du parking dans la bonne position dans la voiture.  Papa et maman partent à la belle course pendant que j’attends pour réserver les places et aviser la guide.  Heureusement, ils arrivent juste à temps!  Ca aurait été dommage car c’est quand même une visite coup de cœur et c’est impossible de la visiter par nous-mêmes.

DSC_0947 DSC_0948 DSC_0951 DSC_0952 DSC_0954

On commence par visiter un tout petit espace sous l’église, qui aurait été la retraite du moine Émilion pendant 17 ans.    Bien entendu, c’est une légende avec des miracles en prime!  Émilion serait né à Vannes, en Bretagne et aurait été intendant d’un comte de Vannes.   Il voulait donner du pain aux pauvres et le comte, se doutant de son stratagème, voulut le prendre sur le fait.  Émilion partit donc le manteau lourd de pain mais quand on lui demanda de l’ouvrir, ô miracle, le pain s’était transformé en bois et ça, il avait le droit d’en prendre.    Il a aussi réussi à sortir les pains du four à mains nues sans se brûler… deuxième miracle!

 

Il devient moine et l’affluence de pèlerins, attirés par ses miracles, lui déplait car il est humble, notre Émilion.  Il s’établit donc dans une grotte dans ce qui deviendra plus tard Saint-Émilion et y meurt 17 ans plus tard en 767.  C’est pas la suite qu’un monastère fut édifié et qu’une église monolithe fut creusée dans la pierre.

 

On raconte que les femmes qui voulaient devenir enceintes n’avaient qu’à s’asseoir sur un banc de pierre dans l’antre d’Émilion… et hop, ça fonctionnait.  Pour ma part, je m’en suis tenue très loin! Mais, comme dirait maman… sacré Émilion!

 

Entendons-nous, la légende ne nous est parvenue que 4 siècles plus tard.  Ça sent un peu le conte de fées, tout ça.  Mais bon, on s’amuse à y croire, le temps de la visite!  D’ailleurs, la statue sensée le représenter (son nom y est écrit) ne le concerne en fait pas pantoute!  Le personnage n’a pas la tonsure (Emilion était dominicain) et a une ceinture en corde (oups…).  Ah oui, il a deux oiseaux sur son bras!  St-François d’Assise, sort de ce corps! Ou de cette statue!

 

Nous nous dirigeons ensuite dans la chapelle de la trinité (pas de photos à l’intérieur… sorry) où les fresques sont magnifiquement conservées, surtout au plafond.  C’est vraiment quelque chose.   La chapelle date du 13e mais il ne reste que le chevet de cette époque.  Les peintures sont quant à elles du 14e.  Le reste a été rénové au 18e, ce qui donne parfois un drôle de mix!

 

Contrairement à plusieurs endroits, ces peintures ont été préservées grâce à la révolution.  L’endroit a été occupé par un tonnelier, ce qui a occasionné beaucoup de suie, qui a encrassé et protégé les peintures.  On peut donc y voir le Christ et les symboles des 4 évangélistes, la vierge marie et la crucifixion.   Impressing!

 

On pénètre ensuite dans les catacombes.  Jadis endroit assez freakant (imaginez-vous à la lueur de la torche, dans un long couloir humide, à écrabouiller des os à chaque pas…), il a été construit avant l’église, soit avant l’an mil.  Dans le tunnel, un puits de lumière, avec, autour, des figures gravées.  Non, ce ne sont pas des vampires qui sortent de leurs tombes, mais plutôt les âmes qui montent vers la lumière.  Il faut dire que le trou débouche sur le cimetière!

 

Puis, l’église.

Ouf.

C’est quelque chose.

Creusée fin 11e et début 12e, elle était probablement sous le contrôle des bénédictins.  A cette époque, on revenait des croisades (Pierre de Castillon l’aurait fait creuser à son retour), et on y sent l’influence orientale.  Juste dans l’idée.   Il n’y a qu’à évoquer la Cappadoce.

 

Monolithe veut dire « un seul bloc ».  C’est donc une IMMENSE salle, sous le lourd clocher qui est visible de l’extérieur.   Ceci dit, ça menaçait sérieusement de s’effondrer, de là les supports autour des colonnes qui ne sont pas très photogéniques.  Mais c’était ça ou un clocher sur la tête.   Il y a jadis eu des peintures dans l’église mais elles ont été fort abîmées par la salpêtre… qu’on a grattée pour en faire de la poudre à canon.  Vous pouvez vous imaginer le résultat!

 

Magnifique visite.  Je recommande.

On revient par les jolies petites rues, on résiste à visiter tous les cavistes… et on mange des macarons!  Il fallait hein.

DSC_0958 DSC_0943

(minuscules, ces bouteilles!)DSC_0944

Et là, direction Bordeaux où nous allons faire un passage éclair, le temps d’une visite guidée.

 

J’avais déjà vu Bordeaux il y a longtemps longtemps.  Je gardais par contre une image très précise de la ville, avec son miroir d’eau, ainsi que de ses places.  Explication.  J’ai passé plusieurs années sans venir en Europe.  Quatorze ans, je pense.  La vie, quoi!  Quand j’y ai remis les pieds, en 2008, je suis atterrie à Bordeaux où Sébastien, l’ami d’une collègue était venu me chercher pour me faire visiter et combattre le décalage horaire.  Bordeaux, la Baie d’Arcachon…  c’est très vivace comme souvenir.  De même que l’accueil de la mère de Sébastien et de son amie.  Souvenirs, souvenirs!

 

Comme tout le monde nous l’a conseillé, on se stationne à l’extérieur et on prend le tram jusqu’à Bordeaux.  C’est vrai que c’est pratique, mais ça prend quand même une bonne demi-heure.   On prend une visite guidée pour 15h et on mange en vitesse dans une crêperie.  J’avale mon cidre en 3 gorgées… et j’en sentirai les effets!  Brûuuulements d’estomac!   Bon, à la liste « à éviter » comportant sushis et café, on va rajouter le cidre.  Humpf.  Je deviens vieille!

DSC_0961

DSC_0959

Début de la visite place de la bourse, aussi appelée place Royale.  Grosse averse en début de parcours… nous retournons donc nous abriter dans le bureau touristique, où on nous montre l’évolution de la ville à travers le temps.   Port fluvial important, Bordeaux a bien changé et maintenant, il n’y a plus de commerce dans la ville proprement dite.  Ca a été déplacé plus loin.

DSC_0962 DSC_0965

La place royale/de la bourse date de 1730  et a été imaginée par Jacques Gabriel, architecte de Louis XV.   Les bâtiments sont faits en rond, pour bien épouser le croissant de la place et ont des façades richement décorées.  Tout pour la façade!  C’est là où on ramassait les taxes diverses et variées.  Fallait prouver que ça servait à quelque chose hein!

 

Autrefois, il y avait une statue du roi, à laquelle on a fait un sort à la révolution.  Du coup, nous retrouvons maintenant les trois grâces.  On croit y reconnaitre Eugénie, femme de Napoléon, Isabelle d’Espagne et… la reine Victoria!  Mais bon, c’est ce qu’on dit hein!
DSC_0973

À Bordeaux, on trouvait pas mal de commerce triangulaire, tout comme à La Rochelle et Nantes.   Commerce triangulaire = esclavage.  Pas super glorieux.  Mais ça a existé.  Malheureusement.

 

On essaie de voir le reflet des immeubles dans le miroir d’eau mais il pleut et des ados jouent dedans… finalement, juste quand tout le monde est parti, voilà, une accalmie!  Je contemple un peu et court pour rattraper le groupe.  Oups… je me fais un peu chicaner.  Mais c’est un peu habituel, hein!

DSC_0972 DSC_0970

Le pont à 17 arches est comme dans mon souvenir.   Est-ce en raison des 17 lettres de NAPOLÉON BONAPARTE?  Peut-être, peut-être pas…  Encore des « on dit que »!

DSC_0971

Mon souvenir du reste de la ville était moins vivace.  Nous nous dirigeons vers la porte Caillhau (qui vient de « cailloux » car elle était parée de cailloux de la rivière), qui faisait partie de l’ancien rempart et qui ressemble à un arc de triomphe en l’honneur de Charles VIII qui était revenu victorieux d’une bataille en Italie.   Elle est un mélange d’architecture défensive et d’architecture renaissance, même si elle date du 14e (yep, elle a fait partie du royaume d’Angleterre du 14e au 15e siècle… ça a un lien avec la guerre de 100 ans… je pense…).

DSC_0975 DSC_0976 DSC_0978 DSC_0979

L’église Saint-Pierre était sur le chemin de compostelle (ah, les fameuses coquilles!).  L’église est sombre mais le chœur beaucoup plus lumineux.  Sous elle passe une rivière sous-terraine, ce qui n’aide pas à a solidité de l’édifice.  On le voit d’ailleurs au cadre de porte!

DSC_0980 DSC_0984 DSC_0985 DSC_0986 DSC_0987 DSC_0988 DSC_0989

La guide nous parle de vitraux.  Avant le 14e, on trouvait beaucoup de bleu car ce pigment supportait bien la température nécessaire à la cuisson du verre.  Puis à cette époque, la méthode à deux cuissons est découverte.  Du coup, le bleu était à la première cuisson et on faisait ensuite cuire les autres couleurs, plus fragiles, à plus basses températures.  C’est donc la raison pour laquelle les vitraux du 13e et du début 14e sont si caractéristiques avec leurs petites pièces et leurs bleus.

 

Place de la comédie, on admire l’opéra du 18e et maman est ravie de retrouver les 9 muses au sommet… car on les demande souvent dans les mots croisés!  On y voit aussi Minerve, Junon et Vénus.   On nous raconte aussi l’anecdote (réelle ou pas.. à vous de voir) du fameux mot « merde » avant les spectacles.  Avant, plus il y avait de merde de chevaux par terre à la sortie du spectacle, plus ça voulait dire que ça avait été un succès.   Depuis, on dirait « merde » avant un show!

DSC_0990 DSC_1008 DSC_1009 DSC_1012 DSC_1011

DSC_1006

Tout près, une drôle de statue que personnellement j’adore.  Un visage qui prend différents aspects et qui joue avec la perspective.   Œuvre de Plensa, selon la notice, prêtée pour 5 ans à la ville.

DSC_0990 DSC_0991 DSC_0992

On passe à l’église Notre-Dame (des moines dominicains), on salue Goya (mort à Bordeaux, où il s’était installé par amour pour sa femme… et dont le corps a perdu sa tête post-mortem) ainsi que cet endroit qui a été lieu de culte et temple de la raison.  C’est assez fascinant le destin des bâtiments, je trouve. DSC_0994 DSC_0996

DSC_0997 DSC_0999 DSC_1000

On finit la balade place Quinconce (pour les arbres plantés en quinconce, par groupes de 5), ancien lieu du château Trompette (qui n’était pas très aimé des gens, ayant été construit par Charles VII pour contenir une ville frondeuse… les canons étaient tournés vers la ville et pas vers la mer), où un monument aux girondins a été élevé fin 19e et début 20e.  Ceux-ci était révolutionnaires modérés et souvent opposés aux Jacobins.  Bon, je sais, c’est beaucoup plus compliqué que ça… mais je résume (et je simplifie à l’extrême).  C’est à cet endroit où ont été exécutés les derniers girondins.    Le monument est plein de symboles.  La ville avec sa corne d’abondance, le cygne de la Garonne et le canard de la Dordogne,  ignorance, mensonge et vice remplacés par la sécurité et l’avenir (des enfants) sont foulés par les chevaux.   Ceux-ci ont échappé aux allemands qui voulaient le bronze pour la guerre et ont été retrouvés à Angers en 1945.  Ce n’est toutefois qu’en 1986 qu’ils ont retrouvé leur place.

 

A cet endroit, c’est aussi la place de l’Euro 2016, dont Bordeaux est l’une des villes hôtesses.  L’Irlande a gagné.  Il y avait tout qu’un party!!!  Maman avait peur des attentats et on n’est pas restés longtemps sur la place!!

 

On prend ensuite la route vers La Rochelle.   Aucune idée de ce qu’a l’air la dite route, je dormais (because, plus ou moins filante en raison de mon mal d’estomac).  Je me suis réveillée là-bas.  Comme souvent quand je fais de la route.  C’Est un don, je pense!!

DSC_1015

Notre hôtel est au bord de l’eau et nous allons nous balader et voir le soleil se coucher sur la mer (ou ce que j’ai décidé qui était la mer).  On se rend jusqu’à la ville et on mange dans un petit bar de la plage, avec le bruit des vagues.  Magnifique promenade!


DSC_1017 DSC_1019 DSC_1024 DSC_1030 DSC_1031 DSC_1034 DSC_1035 DSC_1038 DSC_1039 DSC_1042

(Appelons ça un flou artistique!)

À bientôt!

Mon tour de France – 57 – Lessive et folle aventure impliquant des sanitaires

 

DSC_0876 - CopieAujourd’hui, c’était relax.  En fait, mon but de la journée c’était de faire mon lavage (ou de regarder Lau faire mon lavage… ce serait plus juste), de refaire ma valise et d’aller poster des colis.   Ben imaginez-vous que j’ai tout fait ça, en plus d’aller voir le nouvel appart de Morgane et d’assister à une démo de maquillage, version France.   Le tout avant que l’autorité parentale revienne de son petit périple de trois jours, où ils ont visité Albi, Cordes-sur-ciel, Cahors, Saint-Cirq-Lapopie, Rocamadour, Collonges-la-rouge et le gouffre de Padirac, rien de moins!  Moi j’avais déjà fait ce coin avec Morgane il n’y a pas si longtemps et en plus, on va revenir passer une semaine à Saint-Antonin Noble-Val avec Fab et Jeff début juillet.  Du coup, ça nous laisse le temps!

 

J’ai donc pu voir la super-poste française.  Je ne savais pas, mais elle fait banque et poste en même temps.  Du coup, on a des gens qui racontent leurs finances personnelles à 2 pieds de nous, en parlant super fort… et c’est long!  La salle était full pleine, les enfants se tiraillaient… résultat, ça m’a pris 1h pour poster deux colis.

 

Et que dire des prix!  Une enveloppe pour le Canada, ça coûte 25 euros.  C’est ridicule et ça a surtout drôlement augmenté depuis le temps.  C’est officiel que ça faut davantage le coup de payer une 2e valise au retour plutôt que de poster des trucs.  Loin est l’époque où un méga gros colissimo plein de livres coûtait 40 euros!  Bref, je suis ressortie de là un peu fâchée (car le type m’a dit avant ne pas savoir combien ça allait me coûter) et aussi bien en retard.  Il faut dire que mes parents étaient de retour et attendaient depuis « une heure »… Ouais, ouais, ouais!

 

Ils ont donc beaucoup aimé leur petit voyage mais ont eu, bien entendu des aventures.  Non seulement papa est parti avec la clé du gîte… mais maman a fait la blague de l’année!  Même dans un roman, ça paraîtrait exagéré mais non, du tout.  Et le pire, c’est que moi, ça ne m’étonne même pas!

 

A la sortie d’un office de tourisme, ils décident donc d’utiliser les toilettes publiques tout près.  Papa y va, sans problème.  Puis maman entre.  Tout de suite après papa.  Maman est pressée, voyez-vous!  Bon, ce sont des toilettes turques (qu’elle déteste).  Elle se met donc en position… et là, elle entend un loquet… et reçoit de l’eau provenant d’un peu partout.

 

Vous avez entendu parler des toilettes à nettoyage automatique entre chaque utilisation?  Elle non, visiblement.

 

Elle s’est donc mise à hurler comme une possédée en tapant dans la porte et en tentant d’en sortir, ce qui n’est pas évident, vu que par définition, c’est fermé jusqu’à la fin du truc.

 

Papa, de l’autre côté, l’entend hurler, s’inquiète un peu en se demandant si elle n’a pas enfilé dans le trou un truc du genre… puis comprend ce qui se passe… et part à rire!  Son rire a redoublé quand elle a fini par sortir, complètement trempée, les yeux écarquillés et le regard fou.

 

Il la regarde et manque s’étouffer tellement il rigole!

C’est qu’elle avait tellement hâte de sortir qu’elle avait toujours les culottes à terre… et montrait joyeusement son popotin fraîchement lavé à la clientèle de l’office de tourisme!  Essayez donc de remonter des pantalons mouillés, vous!!   Of course, papa riait tellement qu’il ne l’a jamais aidée de sa vie!

 

Bref, il n’est toujours pas capable d’en entendre parler sans en pleurer de rire!

 

Ma mère, quoi.

 

Comme on ne sait pas du tout où on dort ce soir, faut rapidement se brancher.  On pense aller à Bordeaux, mais ça semble un peu complexe… on vote donc pour un petit village près de St-Émilion.  Puis on va remonter vers La Rochelle et ensuite Nantes.  C’est que maman a peur de ne pas faire le Mont-St-Michel.  C’est un peu récurrent comme truc!  Va falloir faire un petit planning sinon elle risque l’angoisse sévère dans les prochains jours!

 

DSC_0877 - Copie DSC_0878 - Copie DSC_0881 - Copie

 

On arrive donc à Castillon-la-Bataille (il doit y avoir eu une grosse bagarre dans le coin… mais je suis trop paresseuse pour vérifier… demain!) juste à temps pour aller manger.  Notre chambre d’hôte « Les raisins verts »,  est une maison typique lyonnaise datant de 1790.  Les planchers sont magnifiques… et d’origine.  La chambre est super grande, décorée « genre 18e » et ça nous plaît beaucoup.  La dame est super gentille en plus.   Elle nous suggère un resto pour manger, même si c’est un peu cher.

DSC_0873 - Copie DSC_0874 - Copie DSC_0875 - Copie DSC_0883 - Copie

Anyway, journée de dépenses ajd… soyons fous!

 

Pour ma part, je me régale de turbot, mais disons que le test de l’andouillette de papa est ma foi fort peu concluant.  Maman « trouve ça gras » et du coup, elle lui refile la moitié de son assiette pour être certaine qu’il ne mange pas tout et n’augmente pas son taux de cholestérol.   Par contre, nous avons une petite mise en bouche, du pain chaud et un petit lait au Bailey’s  pour finir le repas.  Ca vaut tout à fait le prix.

 

Je finis donc ce billet en entendant la chambre voisine s’envoyer joyeusement en l’air.  Pour moi les meubles en mangent un mautadit coup!  Les parents dorment déjà… alors je ris toute seule!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 56 – Tariquet et lendemain de veille

 

DSC_0823 - CopieL’alcool c’est le mal.

C’est décidé, j’arrête de boire.  Pour toujours!  Et j’ai fait jurer à tout le monde que la prochaine fois que je buvais « un peu » plus que de coutume, mes copains me confisquaient mon téléphone.  Je ne sais pas comment Fabienne a fait pour déchiffrer mes textos… mais disons qu’on sent qu’elle a l’habitude des grands dysorthographiques.  Ou des grands alcooliques.  C’est à voir!

 

Bref, on avait prévu une fête avec Morgane ce soir et je sens que ça ne va pas le faire!

 

Ceci dit, ce matin, je me suis vue dans le plat à confiture de Laurence, cuivré, et j’ai cru à un intrus dans la maison.  J’ai hurlé.

Rien de moins.

Mais je n’ai pas réussi à réveiller Tristan, ce qui est tout de même fascinant.  Ah, ces ados!

 

Ce matin, j’écris un peu de billets (ouais je sais, bonne chance) et j’attends Lau, qui revient vers 13h, pour partir dans le Gers, retrouver Mylène au domaine du Tariquet.   Défense de rire.  Je ne sais pas pourquoi PERSONNE ne me croit quand je dis que je ne boirai plus jamais!

 

********

 

Bon, nous sommes le lendemain matin et je finis cette journée où je n’étais ma foi ni scintillante, ni pétillante!  Je vous le jure, I’m too old for this shit!

 

Nous sommes donc parties, après un sandwich où on a rajouté tout le fromage de la maison (Tristan avait survécu à la course… c’est qu’il deviant grand!  Et chevelu!) et avons mis le cap vers le Gers.  Je n’étais jamais allée dans ce coin, qui est ma foi très joli.  C’est vallonné, il y a des champs jaunes, des verts, des remplis de vigne… c’est vraiment beau.  A tel point que Lau et moi avons décidé d’y retourner quelques jours à l’automne, pour explorer un peu.  Ca promet!

 

Nous sommes donc entrés dans le domaine par la grande et jolie porte, pour arriver vers l’ancienne partie et le château, très joli et très mignon.   Le Tariquet, c’est un seul domaine, qui appartient à la même famille depuis 1908.  Mais selon Mylène, il y a des traces de fabrication d’armagnac depuis plusieurs siècles sur le domaine.

DSC_0817 - Copie DSC_0818 - Copie DSC_0819 - Copie DSC_0846 - Copie DSC_0858 - Copie

C’était fort chouette de revoir Mylène (qui a définitivement un job horriblement horrible… elle passe sa vie à boire!  Et a le piiiire patron de la terre.  Si vous aviez vu les yeux qu’on a faits, Laurence et moi!) qui nous a fait faire une jolie visite et nous a bien expliqué son boulot et la chaîne de montage à laquelle elle a participé de A à Z.

DSC_0859 - Copie

Quand j’étais petite, j’adorais ces petits interludes entre les émissions où on montrait « comment c’est fait ».  Et là, j’ai vu ça en vrai.  Cool de voir toutes ces bouteilles et tout ce vin!   C’est un énorme truc, un peu labyrinthique, avec un endroit où on emplit les bouteilles, où on les bouche, les étiquette, les grave… bref, tout!  J’adore voir les bouteilles se balader.  On dirait de sages petits soldats verts!

DSC_0822 - Copie DSC_0824 - Copie DSC_0827 - Copie DSC_0828 - Copie DSC_0830 - Copie DSC_0833 - Copie DSC_0837 - Copie

Tout ce vin… tout ce vin!DSC_0841 - Copie

Je ne connaissais que 2 sortes de Tariquet mais en fait, il y en a tout plein.  Des blancs, des rosé, de l’armagnac ainsi qu’un apéritif qui ressemble au Floc.  L’armagnac, quant à lui, a une mise en bouteille semi-automatisée et le jeu des mains et vraiment chouette à voir.   Vraiment, super intéressant comme visite.   On a même pu marcher sur les cuves reeeeemplies de vin.  Imaginez!  Mylène a même surmonté son vertige pour nous montrer ça.

DSC_0847 - CopieDSC_0843 - Copie

Ensuite, rendez-vous dans la salle de dégustation des commerciaux, avec une fort jolie terrasse et vue sur la chaîne de montage et les vignes.  On goûte le Côté, le préféré de Mylène (PAS UN MOT… déguster, c’est du tourisme.  Ce n’est pas boire!).  Un peu fruité pour moi… et je finis à l’eau pétillante.

DSC_0849 - Copie DSC_0850 - Copie DSC_0852 - Copie DSC_0851 - Copie

Bien entendu, il faut goûter à d’autres trucs avant de faire nos achats (tsssss… pour mon père, pas pour moi.  Je suis soooobre maintenant).  Le rosé me plaît beaucoup beaucoup, ainsi que l’apéro.  Anyway,  le vin c’est pas perdu.  Et pendant notre semaine à Saint-Antonin, je sais que je serai avec une amatrice de Tariquet.  Bon, elle ne boit plus non plus hein… mais c’est une autre histoire!  Et je ne vous dit pas ce que j’ai pris finalement.  Et surtout pas ce que Lau a pris!

DSC_0856 - Copie

Petite balade dans Éauze ensuite, ancienne ville romaine et jolie petite ville avec une belle place, quelques colombages et une fontaine.  L’église, ancienne cathédrale, est super étrange.  En fait, nous nous questionnions à savoir pourquoi il manquait un vitrail… et nous avons découvert en sortant qu’en fait, le clocher était juste derrière le chœur!  Ceci explique cela!

DSC_0866 - Copie DSC_0861 - Copie DSC_0864 - Copie DSC_0872 - Copie

Puis, détour par la librairie de Mylène (à la quantité de trucs qu’elle achète, vous pouvez vous imaginer qu’elle est sa meilleure copine hein!) et enfin par chez elle, la maison qu’elle a bâtie toute seule avec son papa.  Impressionnant!  J’adore la grande pièce à vivre, les lauriers… et la bibliothèque!  Sérieux, Mylène… you’re the best!

DSC_0871 - Copie

Retour à la maison où Morgane, en passant par Condom sur Baise (je sais, ça se dit Ba-ï-se… mais le trema est pas écrit sur la pancarte) nous attend pour une fête.  Heu… on va avouer que nous la décevons un peu.  Je suis un zombie, Laurence n’a presque pas dormi de la nuit… Ya que Mr. Kiki qui soit en forme et qui sort le ukulele!  Malheureusement, il n’a pas ben ben de chanteuses!  La pauvrette doit se contenter d’une partie de backgammon, alors que moi, je lis son mémoire de maîtrise, qui porte sur l’accès lexical et le vieillissement normal et pathologique.  J’y vois le nom d’un de mes anciens profs en référence!  Strange!

 

Et je suis carrément tombée au combat à 22h22.

Pour me relever à 10h le lendemain matin.

Je vous le jure, l’alcool, nevermore!

 

À bientôt!

Mon tour de France – 55 – Toulouse et ukulele

DSC_0799 - CopieDéjà le 13 juin (je n’ose même pas pense à la date à laquelle je publierai ce billet, au rythme où je vais!!). Ca passe à un rythme fou, je trouve.   Journée toulousaine, aujourd’hui, alors que les parents sont partis vers Albi et Cordes sur ciel.  Mais que vont-ils faire sans moi, en plus d’oublier de laisser les clés des hôtels?  Bonne question!

 

Anne-Laure et Choupy sont donc venues me chercher vers 11h pour une balade à Toulouse et un déjeuner en ville.  J’avais revu Anne-Laure à Montréal cet été mais pour Choupy, ça faisait une demi-éternité alors du coup, j’étais ravie de les revoir toutes les deux!  C’est qu’on avait du placotage à mettre à jour!

DSC_0789 - Copie DSC_0787 - Copie

Ça faisait aussi un moment que je ne m’étais pas baladée dans les petites rues piétonnes de Toulouse.  Ceci dit, la fête de la musique du 21 se prépare (with Garou, au grand plaisir d’une certaine personne de ma connaissance) et c’est l’Euro à Toulouse.  Les gens habillés en drapeaux espagnols sont partout!

 

Comme c’est lundi, le salon de thé Blue Tea Pot était fermé… et nous avons donc trottiné jusque au Salon d’Eugénie un peu plus loin, où les desserts sont un peu une tuerie.  On a cessé de compter le nombre de carafes d’eau tellement on a parlé et traîné!   Ceci dit, j’ai trouvé le moyen de manquer la seule marche du salon de thé et de passer proche de me retrouver par terre… mais c’est rien que de l’habituel, n’est-ce pas!

DSC_0785 - Copie DSC_0786 - Copie DSC_0793 - Copie

J’aime marcher dans Toulouse, toujours aussi agréable, malgré les quelques petits orages.  Les façades, les volets colorés… ça me plaît énormément de voir les détails et les touches différentes de chaque édifice.  Puis la Garonne, avec ses ponts et ses quais.   Bref, très agréable balade!

DSC_0794 - Copie DSC_0795 - Copie DSC_0796 - Copie

Tiens, ils ont une Voie Maltée ici aussi! :))DSC_0797 - Copie DSC_0798 - Copie
DSC_0801 - Copie DSC_0802 - Copie DSC_0800 - Copie

Le fou rire du jour.  Pas étonnant qu’ils aient dû préciser la fonction!DSC_0803 - Copie

(Bon, il y a des travaux.  Mais c’est super joli quand même)
DSC_0804 - Copie

(On dirait des Tardis, en bas, vous ne trouvez pas??)

 

Retour avec le vin chez Laurence-Yueyin, qui vient d’arriver de travailler (la pauvrette bossait ajd… orthographe…) où je réussis à quêter un massage des trapèzes à tous les membres de la famille chacun leur tour!  Laurence trouve que je suis moins « morceau de bois » qu’avant.  Les autres se sont presque démanché les pouces… mais ça fait un bien fou, je trouve.  A mon retour à Paris, on se fait une journée massage ok, Fab?  I need it!

DSC_0807 - Copie

Fin de soirée à chanter du Brassens avec accompagnement ukulele.  Dans mon cas, chanter est un bien grand mot.  Le rosé, c’est le mal.  Rappelez-moi de me remettre au coca en fin de soirée.   Définitivement too old for this shit!  Pendant cette fresque non-historique, Laurence a plié une tulipe avec 30 feuilles d’origami.  Et moi, dans toute mon ivresse, je n’ai rien trouvé de mieux à lui dire que « ooooh, c’est joli!  On dirait que chaque pétale a un mini-orgasme! »

DSC_0783 - Copie DSC_0784 - Copie DSC_0815 - Copie

C’est bon, je sors!

 

A bientôt!

Mon tour de France – 54 – Carcassonne et Yueyin!

DSC_1089

Aujourd’hui aura été sur le thème « Carcassonne » et son histoire.  Nous avons eu non pas une mais deux visites guidées par des guides passionnants et passionnés.   Maman était ravie-ravie et moi aussi.  Carcassonne a beau être très restaurée (certains lui reprochent d’être très Disney), elle a quand même quelque chose de très particulier, de festif, et d’une autre époque.   Ça m’a fait très plaisir d’y retourner.

DSC_1214

DSC_1076On a eu droit à un excellent petit déjeuner à la maison d’hôtes, que je conseille définitivement.  Dehors, près de la piscine, c’était vraiment génial.  En plus, nous avons pu laisser la voiture là pour la journée, tout à côté de la cité, ce qui est quand même un net avantage.   Bon, nous avons quand même bien ri car maman, frigorifiée, comme toujours, a précisé à la dame que c’était à cause du vent.  La dame est interloquée?  Du vin?  Vous voulez du vin?  Précisions qu’il était 9h du matin!  Bref, les accents et le langage!  Ici, dans le sud, un sac, on appelle ça une poche.  Bon, pour nous ce n’est pas tout à fait ça… la face que le vendeur a fait quand on lui a appris le sens « vulgaire » québécois du mot!

DSC_1077 DSC_1078 DSC_1080 DSC_1084

 

On a donc commencé par la visite guidée de l’office du tourisme, qui nous a amenés dans les lices, aux abords du château et dans la basilique de la cité.   Très enthousiaste, elle parle, elle parle… et rebondit sur tous nos commentaires.  Du coup, la visite est un peu plus longue, pour notre grand plaisir!

DSC_1090 DSC_1098

Carcassonne ne date pas d’hier.  De plus, elle a subi maintes restaurations, donc une principale de Viollet Le Duc au 19e, qui est, comme souvent, très contestée.  En effet, des toits pointus, c’est caractéristique du nord, où la o doit tomber.  Pas du tout du sud.  Même chose pour les colombages… ce n’est pas un pays de bois et il y en avait très peu, selon les guides.  Bref, on a pu constater plusieurs étapes consécutives, ce qui nous en dit long sur l’histoire.

 

D’abord, on sait qu’il y a eu des gaulois sur le territoire, mais les premiers vrais vestiges sont romains, surtout du 3e siècle.  C’est brut de décoffrage, on n’avait plus le temps d’orner les fortifications et quand ça n’arrivait pas trop, on égalisait avec des briques.  On voit encore des parties romaines à l’extérieur surtout, mais aussi un peu dans le château.

DSC_1108 DSC_1098 DSC_1093

Il y a ensuite eu le haut moyen-âge et l’époque romane, puis, après l’annexion à la France et les croisades contre les Albigeois, le gothique est arrivé et comme dans les châteaux cathares,  on a rebâti plus grand, plus beau, plus fort et il reste assez peu du château et de la cité des vicomtes.   C’est plutôt le château royal.

 

Enfin, suite aux changements dans les frontières avec l’Espagne, Carcassonne, cité militaire avant tout, est devenue moins utile et a été laissée à l’abandon, jusqu’au 19e, époque de restaurations.   Et il y a des traces de tout ça à Carcassonne, qui est tout sauf uniforme.  Elle n’est pas tout à fait rectangulaire, on a ajouté des trucs, des tours manquent, les fenêtres sont à des hauteurs et sont de styles différents, il y a plusieurs types de pierres et de briques, on voit partout des contours d’anciens édifices (les lices étaient avant Le duc remplis de maisons).  C’est d’autant plus intéressant.

DSC_1102 DSC_1104 DSC_1105 DSC_1106On peut apercevoir d’anciens créneaux (avec leurs merlons, les parties pleines), les hourds, les archères et les différentes formes de colonnes, les bretèches et tous les autres aspects défensifs.   C’est qu’il y a longtemps eu une genre de guéguerre entre le clergé et l’armée, qui voulait être le plus beau, le plus grand, le plus fort.  On n’a qu’à penser aux cisterciens qui voulaient avoir la direction de la croisade, mais qui l’a perdue aux mains de Simon de Montfort, avec les résultats qu’on sait.  Ce type est ma foi fort antipathique!  À Carcassonne, il a aidé à mourir Trencavel, disons… et en a fait des vertes et des pas mures!

DSC_1109

On finit la visite à la basilique Saint Nazaire et Saint-Serles, la seule des 4 églises e la cité qui soit encore debout.  Avant, elle était cathédrale mais quand la ville s’est déplacée vers la ville-basse (bourg Saint-Louis), elle a perdu ce titre et a obtenu celui, uniquement honorifique, de basilique.  L’architecture est fort intéressante.  Nous avons ici un mélange de roman et de gothique fort réussi.  La nef est romane, avec ses murs épais et ses petites fenêtres, avec souvent des motifs régionaux et le chœur et les transepts ont été faits/refaits au 13e.  Étonnamment, ça passe plutôt bien.  Il reste d’ailleurs plusieurs statues du 13e.  Une partie des rosaces sont aussi d’origine et au-dessus du chœur, nous voyons un joli mélange de vitraux du 13e et d’autres qui datent du 16e, avec perspective et tout.  C’est intéressant, en fait!

DSC_1110

(Maison juste en face de l’église.  J’adore l’endroit!)DSC_1111 DSC_1115 DSC_1118 DSC_1119 DSC_1122

Par la suite, direction bouffe.  Maman est vraiment speedée et fébrile et veut tout voir, tout de suite.  Résultat, elle veut à tout prix un resto près des boutiques, pour ne pas trop « perdre de temps » en mangeant et pouvoir aller magasiner en attendant les pizzas.  Bon, ce n’était pas la meilleure pizz du monde mais ça faisait la job!

DSC_1124 DSC_1127 DSC_1129 DSC_1130DSC_1135

Par la suite, direction château et remparts.   Oh chance, nous arrivons juste quand part une visite conférence d’un peu plus de 2 heures dans le château.  En plus, notre guide de ce matin nous l’a conseillée, ne serait-ce que pour voir des endroits normalement interdits au public.  Du coup, on est ravis.

 

Le guide est une véritable encyclopédie hyperactive et nous met tout de suite en situation.  En fait, il joue avec son public en jouant avec l’inquisiteur et l’homme d’une autre époque, ce qui a pour effet de vraiment nous remettre en contexte et dans l’esprit des époques.    Et ce guide-là, il n’aime pas Viollet le Duc.  Selon lui, tout le grand n’importe quoi de Carcassonne, c’est sa faute à lui!

DSC_1141 DSC_1145

Dans le château, nous avons également des traces de plusieurs époques. D’abord les pierres romaines et ensuite l’époque romane.  L’imagination et la fantaisie romane, comme il le dit.   À cette époque, beaucoup plus de place à l’imaginaire, comme on peut le voir dans les animaux dessinés ou même dans les sculptures.    Puis, arrive la période gothique, beaucoup plus rigide, avec des règles plus fixes et de plus en plus de pression sur les habitants pour la langue et surtout, la religion.   Comme il nous le dit, pour un homme qui parle occitan, qui ne vénère pas d’icônes et qui ne vénère pas la vierge, devoir écouter la messe en latin et souscrire à plein de principes, soudainement, ce n’est pas évident.  Il faut être Français, il faut être chrétien.  Sinon, gare à vous.

 

Toutefois, plusieurs avaient appris à dire « oui », mais au fond, avaient encore leur identité occitane.  Du coup, le style gothique du sud est quand même différent du gothique du nord.  Les fenêtres restent souvent plus petites et c’est gothique, sans l’être car gothique voulait dire français.

 

Dans le château, la guéguerre entre la religion et les militaires est aussi évidente.  D’abord, on a recouvert des vestiges gallo-romains par une chapelle, qui a été détruire à la révolution, à son tour (lucky us, le château a été épargné).  La tour de la chapelle n’est toutefois pas la plus haute.   C’est la tour St-Paul, tour militaire.  Wouhou!  Ils sont les meilleurs!   Toutefois, quand on bâtit une annexe au château, pour fins militaires, le clergé exige sa tour… plus grande que la tour St-Paul!  C’est limite un peu comique. Mais c’est très parlant, je trouve.  Ça explique bien la dynamique de l’endroit.

 

Avec la visite conférence, ce qu’il y a de bien, c’est qu’on peut visiter un endroit fermé au public normalement.  En effet, sous la chapelle, on a retrouvé une mosaïque (ou une partie) du premier siècle.  Comme souvent, tout se bâtit un par-dessus l’autre, pour le côté symbolique de la chose.    Cette mosaïque était celle d’un fort militaire.  Pas de grand luxe (il paraît qu’il y en a de très belles à Narbonne, mais je n’ai jamais visité Narbonne…) mais quand même un témoin de cette époque si lointaine.  On y trouve aussi des frises qui étaient probablement dans les autres pièces de la maison, ainsi que les fondations de la chapelle.

DSC_1150 DSC_1154 DSC_1155 DSC_1160

Petit tour au musée, où on peut voir des peintures de l’époque romane, des sarcophages ainsi que des statues, puis on se dirige vers les remparts, où on peut admirer la vue, la cité, ainsi que les différentes traces des époques, encore une fois.  J’adore marcher sur des remparts.  Ça a un truc particulier, je trouve.  Je m’imagine montant la garde, et tout!  Et on voit loin!  Jusqu’aux pyrénées dans la matinée, avec les riches plaines en bas.  Ca donne une autre perspective.

DSC_1162 DSC_1164 DSC_1165 DSC_1168 DSC_1169 DSC_1171 DSC_1172 DSC_1173

On finit la visite, finissons le tour des remparts jusqu’à la porte narbonnaise, crée par Philippe, fils de Louis IX, avec la même structure de tours que le château, mais beaucoup plus grand et beaucoup plus symétrique.  La grandeur du roi, vous voyez.   Puis magasinage.  Ben quoi… il fallait!  On goûte à tout ce qu’il y a de chocolats, j’en achète un paquet, on regarde les bebelles de chevaliers et de princesses… je retombe en enfance.  La dernière fois, j’y étais allée avec Lau et son fils, qui voulait absolument une épée… bon, ça a été dangereux pour nos cheveux (genre, coupe accidentelle), mais il avait fini par l’avoir!

DSC_1174DSC_1180 DSC_1182 DSC_1183 DSC_1186 DSC_1187 DSC_1191 DSC_1192

DSC_1201 DSC_1203 DSC_1205 DSC_1206 DSC_1209 DSC_1213

On récupère la voiture, et on s’en va vers Toulouse, alors que mes parents vont aller faire un périple vers Rocamadour et que moi, je vais rester tranquillou chez Lau.  C’est qu’ils ont plus d’énergie que moi, ces deux-là!!!

 

On mange tous ensemble, on leur indique les très jolies choses à faire dans le coin… et je les lâche lousse jusqu’à leur hôtel.  Scaaaary!  Vont-ils arriver?  Déjà que j’ai réhabitué graduellement maman à payer ses trucs et tout depuis les derniers jours!  Mai sbon, je leur fais confiance!  C’est chouette de revoir Lau (dont la maison s’est remplie d’origami depuis ma dernière visite) et on est drôlement en retard dans notre placotage!

 

Après quelques verres, il est l’heure d’aller au dodo… ce que je vais faire dès maintenant!  Demain, un petit tour à Toulouse…  et on va prendre ça relax.  Et écrire des billets livres, pourquoi pas!

 

A bientôt!