Le comment du pourquoi
C’est totalement la faute d’un communiqué de presse, qui parlait d’une relation entre deux frères dont l’un est schizophrène. Comme j’aime les romans traitant de problématiques de santé mentale, j’ai sauté dessus. Of course.
De quoi ça parle
Le narrateur a la soixantaine. Il vit à la campagne avec son épouse, son chien, son chat, il regarde pousser ses plantes et philosophe en se questionnant sur le passage du temps et le réel. Il a une belle relation avec son frère cadet, sont l’esprit se débat avec des démons. Et c’est ça.
Mon avis
Je n’ai lu que du bon dans les médias sur ce roman de Jean-François Beauchemin. J’aime sa plume, ses fulgurances, ses réflexions qui nous amènent à fermer le roman pour y repenser plus longuement. Encore une fois, j’ai apprécié cet aspect, la réflexion sur les racines, les lignes de failles et le temps. Ça parle de beauté, d’amour et d’arts, il n’y a pas d’intrigue autre que ça et malgré tout, on passe un bon moment.
Ceci dit… ça reste une lecture en demi-teinte. Ici, nous ne sommes pas dans le récit de vie. Beauchemin n’a pas de frère schizophrène mais le narrateur m’a fait penser à son propre personnage dans ses autres écrits. J’ai parfois eu l’impression que le frère sert de levier pour mettre en lumière le narrateur, ses pensées, et sa philosophie de vie. Ça faisait pas mal de « je, me, moi » et j’aurais préféré aller plus loin dans le personnage du frère, ce vieux sage aux prises avec ses démons que j’ai trouvé un peu caricatural. Ceci dit, je ne suis pas spécialiste de cette pathologie et mon avis relève de l’impression davantage que de la vraie connaissance de la schizophrénie.
Si vous aimez Jean-François Beauchemin et ses romans contemplatifs, je crois que ce titre peut vous plaire. L’écriture est belle et poétique… mais je m’attendais juste à autre chose.