Résumé
« Après la mort de sa femme et de ses enfants, David Zimmer était anéanti. Il échappe au désespoir en s’atetlant èa l’écriture d’un livre consacré à Hector Mann, virtuose du cinéma muet disparu depuis 1929. Un soir, une jeune femme arrive chez lui et annonce que Hector Mann lui-même le réclame de toute urgence, qu’il est sur son lit de mort. David se laisse entraîner dans un très long voyage…
En racontant l’histoire de l’extraordinaire et mystérieux Hector Mann, Paul Auster nous emmène bien au-delà de la magie du cinéma muet, jusqu’au coeur de l’univers envoûtant où la création artistique semble faire écho aux sentiments amoureux dans ce qu’ils ont de plus éphémère et de plus fragile, où la douleur de la perte et le besoin de filiation se répondent pour remettre en question l’idée même de mémoire »
Commentaire
J’ai lu ce livre dans le cadre de mon Challenge 2007. Je ne connaissais aucunement l’oeuvre de Paul Auster et j’ai choisi ce titre en particulier parce qu’il contentait le mot « illusions » et que j’aime le mot « illusions ». Vous trouvez ça bizarre??? Je sais, moi aussi!!! Mais bon, c’était une raison comme une autre!
J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman. Jusqu’à la toute fin, on se demande réellement où tout ça va mener. En fait, plusieurs histoires sont imbriquées. Celle de David, celle d’Hector, les histoires des films (en particulier Martin Frost). Pourtant, chacune de ces histoires contiennent l’écho des autres et peuvent être mises en parallèle. Parmi les histoires, j’ai aimé le début et la fin du livre particulièrement. J’ai trouvé quelques longueurs dans l’histoire d’Hector mais j’ai adoré les descriptions de films que je m’amusais à imaginer et à me passer dans ma tête. J’aurais aimé que le personnage et les films existent pour vrai.
Est-ce que j’ai été satisfaite du mot « illusions »? Oui, vraiment! Les illusions, ces parenthèses où l’on ne sait trop si les choses sont vraiment arrivées, sont présentes tous au long du roman. Mais elles n’ont jamais été inutiles, bien que souvent éphémères. J’ai apprécié suivre l’évolution de David à travers cette quête ainsi que l’emphase qui est mise sur les créations artistiques (les films d’Hector, les livres de David).
À un endroit dans le roman, on rapporte cette histoire du bruit que personne n’entend… existe-il vraiment? Suite à cette lecture, une question m’a tourné dans la tête pendant plusieurs minutes: Les choses existent-elles encore quand il ne reste plus personne pour les raconter?
9/10