(Petite note… la photo représente mon véritable « coin lecture »… avec son sapin légèrement enneigé! Et autre petite note… il m’arrive TOUJOURS des histoires incroyables… on jurerait que je le fais exprès!!! Et dernière petite note… malgré mes jérémiades… l’hiver demeure ma saison préférée… même si ce billet ne le laisse vraiment pas voir!!!)
Pourquoi encore un article sur la neige dans un blog de lecture?? C’est que ça a un lien, vous allez voir!! Si je n’avais pas été aussi LCA maniaque… peut-être aurais-je évité de mobiliser toute la rue ce matin pour me sortir du pétrin!! Quel est le lien, vous dites??? Vous allez voir!
La neige, ça fait rêver, vous dites??? Parfaitement d’accord, c’est beau, c’est romantique, magique… De jolis petits flocons blancs dansant dans l’air sur une musique douce, des joues rougies de froid, des bonhommes de neige, des forts et des batailles de balles de neige pleine de rires (noooostalgie de « La guerre des tuques » ici!!! C’est un peu gênant à avouer, hein!) De belles dentelles de givre sur les vitres, la légère brise qui nous amène des odeurs de feux de bois et de repas chauds… Oui oui… d’accord… MAIS C’EST DANS LES FILMS, ÇA!!! Comme vous, je m’émerveille des premières neiges, je suis prise de grand romantisme et je m’installe devant le feu avec un goût de cuisiner des trucs qui sentent bon… Mais au quotidien… c’est une tout autre histoire!!!!! Surtout quand on en reçoit quelques pieds en quelques jours!
La neige… c’est des rues pas déneigées qui ressemblent davantage à des patinoires qu’à des routes…
La neige… c’est partir beaucoup plus tôt pour le boulot… on ne sait jamais si on va suivre la déneigeuse…
La neige… c’est les épais qui n’ont pas remarqué qu’il y avait de la neige et qui zigzaguent allègrement à tes côtés sur la route… et les autres épais qui roulent à 30 km/h sur l’autoroute au risque de se faire rentrer dans le derrière d’aplomb!
La neige… c’est la poudrerie, c’est ne pas pouvoir apercevoir la maison de l’autre côté de la rue… et encore moins le traîneau du Père Noël s’il s’avérait à passer!
La neige… c’est monter au boulot et voir 13 sorties de route coup sur coup (c’est le vrai vrai chiffre de ce matin!!!)
La neige… c’est devoir se lever une heure plus tôt pour pelleter l’entrée et les escaliers qui, avec les rafales, sont encombrées de 3 pieds de neige (j’en avais aux cuisses, ce matin, derrière la maison!)
La neige… c’est la gratte (déneigeuse, souffleuse) qui passe et qui, parce qu’on reste dans le fond d’un rond point, a choisi en plein le devant de ton entrée pour déposer toute la neige de la rue…
La neige… ce sont des rafales de vent à 60 km/h… la neige de tourbillonne pas ces temps-ci… elle t’attaque! Et on oublie ça entendre les jolies chansons de Noël et d’hiver… elles sont enterrées par le sifflement des bourrasques de vent!
La neige… c’est de devoir diminuer son budget de livres pour acheter des pneus d’hiver, des bottes d’hiver très chaudes et très laides pour faire le dit pelletage… Une « soute » de neige est pas mal utile aussi si on veut éviter de mourir gelé ou d’être détrempé!
La neige… c’est faire notre musculation à essayer de déglacer le pare-brise de la voiture… qui a parlé de douce dentelle de givre??? Douce ou pas, cette dentelle est totalement opaque… et résistante!
Mais la neige… c’est le facteur qui a peur de se mouiller les pieds et qui ne passe pas si il y a plus de 3 mm de neige dans les 3 marches de l’entrée…
Et de là part toute mon aventure! C’est que j’attendais une commande, voyez-vous… une commande de bouquins que je trouvais un peu en retard. Je me suis dit que le facteur ne m’avait pas assez donné une bonne note en « déneigeage d’entrée 101 » et j’ai mis la priorité ce matin sur les marches d’escalier du devant de la maison (porte qui n’ouvre même plus d’ailleurs… c’est vraiment exprès pour lui!! Une obscure histoire de nombre de pas m’empêche légalement de changer ma boîte aux lettres de place). Avec zèle (parce que je veux lire l’espèce de suite à « Autant en emporte le vent » en fin de semaine…), je me mets à pelleter… J’ai dû trop m’appliquer parce que je n’ai pas vu le temps passer et qu’il était l’heure de partir… et que moi, j’étais en pyjama sous mes pantalons de neige… Pas bon, pas bon… surtout me connaissant!!!
Vite vite, je me dépêche à aller m’habiller, donne un coup de pelle vite fait au stationnement (où, je vous le rappelle, il est récemment tombé 2 pieds de neige) et me précipite, bien en retard pour me préparer. Bon, je me dis que je peux toujours donner le traffic ou la neige comme excuse pour mon retard… j’aurai qu’à terminer un peu plus tard…
Embarque dans la voiture, en me disant que j’ai juste à « me prendre un swing » pour traverser la banquise laissée par la gratte devant l’entrée… Je suis un vrai pilote de course quand il est question de reculer dans la neige… Et Bzzzzzzzzzzzzzzz… on part… sans trop regarder… En fait, mon but c’était d’arriver le plus vite possible au banc de neige, pour le faire exploser, quoi! Et soudain… l’avalanche!!!!
CAR… il est plus tard que de coutume… DONC, la gratte a passé une deuxième fois… ET ELLE A LAISSÉ UNE MONTAGNE DE NEIGE en plein devant mon entrée!!! Et quand je dis montagne, je dis montagne, là… aussi haut que la voiture! Et comme on voyait rien à cause de la poudrerie, je ne me suis même pas posé de questions… Me voilà donc bien « pognée » dans le banc de neige qui vient d’apparaître… Et comme j’ai mal gratté, plus je donne du gaz, plus je m’enfonce… les roues ne touchaient même plus à la neige!!!
J’ai vraiment l’air fine, c’est incroyable! Je vais donc sonner toute piteuse chez mes voisins (qui m’ont franchement regardée avec des yeux ehorbités… et qui ont étouffé de rire en voyant la voiture… » mais Karine… tu ne l’avais pas VU, le banc de neige? Tu ne pensais toujours bien pas traverser ça avec une FIT »???) . Heureusement, ils sont gentils et tous ensemble, ils ont réussi à me tirer de là! Mais ils étaient 5 à tenter de déterrer ma voiture. J’avais la charmante job de les regarder… pour ne pas causer davantage de dégâts! (Si au moins c’était de beaux mecs bien barraqués, j’aurais eu un beau spectacle et je n’aurais pas perdu mon temps et mon retard d’une bonne heure au boulot aurait au moins été un peu compensé! Mais bon, ce sont des amours… mais ils n’ont rien de Colin ou de Viggo, malheureusement!!!)
Donc… si j’avais mieux déneigé mon stationnement au lieu de pelleter les marches pour le facteur, si je m’étais un peu dépêchée pour sortir avant la gratte… j’aurais pu éviter tout ce bazar ainsi que les moqueries au boulot toute la journée (« C’est la première d’une longue série de retard parce que madame est restée prise dans son entrée », « on sait bien, une fille au volant »…). En fait… tout ça, c’est la faute à Rhett Butler, bon-e!!!!