« Vandal Love ou Perdus en Amérique, récit multigénérationnel se déroulant sur près d’un siècle, s’ouvre sur la figure dup atriarche gaspésien HervéHervé, dont la famille a cette particularité d’engendrer tout à tout des géants et des nains.
Si le « Livre premier’ du roman relate l’histoire de Jude, petit-fils de Hervé Hervé, et la dertinée de la « branche géante » de la famille, le « Livre deuxième » est consacré à l’autre voie familiale, non moins souffrante mais davantage spirituelle des nains. Du Québec aux États-Unis, en passant par l’Ouest canadien, une histoire de géants et de nains donc, les uns n’étant pas toujours nécessairement ceux-là qu’on aurait cru… Mais tous cherchant, ici ou là, un monde à leur mesure où habiter enfin… »
Commentaire
Ce livre a été choisi par « La recrue du mois » pour le mois d’avril et j’ai décidé de les accompagner dans leur lecture. Ce fut juste, par contre, car je viens de terminer l’épilogue (et ici, on est encore le 15 avril… je suis donc à temps!!!) !
Ce livre a généralement été très bien accueilli mais pour ma part, j’ai un sentiment un peu mitigé. Ce qui me fait dire que c’est la dernière fois que je « force » la lecture d’un livre pour le finir à la bonne date! Soit je me prends un peu d’avance, soit je laisse tomber parce que là, ça a tenu plus du marathon que de la lecture relaxante!
Ce que je reproche à cette histoire, c’est surtout le « livre premier », dans lequel je me suis peu attachée aux personnages, que j’avais de la difficulté à cerner et à saisir. En fait, ils m’ont peu touchée avec leur tendance à la violence, la fuite et à l’alcool… J’ai eu l’impression de lire une « suite de malheurs et d’abandons » même si je suis très consciente que ce n’était pas le but visé.
J’ai nettement préféré le « Livre deuxième », même s’ils se cherchent et fuient tout autant. Et j’ai réellement accroché avec la fin de ce livre et l’épilogue (bon, j’ai l’impression d’en avoir manqué un bout pour bien saisir comment Harvey peut bien se retrouver là où il se retrouve), que j’ai vraiment beaucoup aimés. Moment de lecture bien inégal, quoi.
J’ai par contre beaucoup apprécié la plume de l’auteur, avec ses variations dans le niveau de langage, dans les expressions. Quand ça se passe au Québec, on se sent au Québec. De plus, j’ai réellement vu ces paysages, ces routes pleines de promesses qu’elles ne tiennent pas souvent. Je relirai avec plaisir autre chose de l’auteur, ne serait-ce que pour retrouver cette façon d’écrire que j’ai bien aimée. J’ai aussi apprécié la figure presque mythique que prend Hervé Hervé et les ancêtres québécois. J’ai eu l’impression de voir naître une légende dans ce roman.
Et l’anecdote insignifiante du jour… Quand un mot revient souvent dans un roman et qu’il commence à me taper sur les nerfs… ça peut m’énerver d’aplomb! Dans ce cas-ci, ce sont les références continuelles à la sueur qui ont fini par me faire grincer de dents. À chaque fois que je tombais sur ce mot, je fermais le livre pour un moment, excédée! C’est peut-être pour ça que j’ai eu du mal à finir la bonne journée! Ça n’enlève rien du tout au roman… ce n’est qu’un détail très mineur… et ça fait plutôt partie de mes lubies personnelles!
6,5/10 … en faisant la moyenne des deux parties!