L’ami retrouvé – Fred Uhlman

Résumé
« Âgé de 16 ans, Hans Schwarz, fils unique d’un médecin juif, fréquente le lycée le plus remonné de Stuttgart.  Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l’arrivée dans sa classe d’un garçon d’une famille protestante d’illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l’amitié, tel que le lui fait concevoir l’exaltation romantique qui est souvent le propre de l’adolescence.

C’est en 1932 qu’à lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de Stuttgars.  Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations que subit le jeune homme au lucée, décident de l’envoyer en Amérique, où il fera sa carrière et s’efforcera de rayer de sa vie et d’oublier l’enfer de son passé.  Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique. »

Commentaire
Ce livre a atterri dans ma PAL par la force des choses… il me fallait un « U » pour mon challenge 2008 !  J’ai par la suite plusieurs billets positifs à l’égard de ce livre et j’ai finalement mis la main dessus au salon du livre la semaine dernière. Quand j’ai ouvert ce livre ce matin, pour simplement le feuilleter et voir de quoi ça avait l’air, je n’avais pas du tout l’intention de le lire…  sauf qu’avant d’avoir réalisé la chose, j’en étais déjà page 70… je l’ai donc terminé avec plaisir!

Ce court récit raconte l’histoire d’une amitié intense comme seules peuvent l’être les amitiés romantiques de l’adolescence.  Ces amitiés indéfectibles, « à la vie, à la mort », auxquelles on croit si fort. Ils évoluent dans un Stuttgart enchanteur et sont heureux dans leur vase clos. Ces deux adolescents ont soif d’absolu, de grandiose et d’art mais ils devont bientôt faire face à une réalité qui les dépasse, la montée du nazisme en Allemagne.  J’ai vécu avec Hans l’anticipation, l’exaltation, le doute, la déception… 

La force de ce récit ne réside pas dans des descriptions d’horreurs.  En effet, elle ne sont pas au centre de ce récit, bien que le fait que nous connaissions leur existence nous permet de comprendre le contexte et l’implication des événements quotidiens qui sont décrits.   L’Allemagne et sa jeunesse n’ont jamais quitté Hans, bien qu’il ait tenté de les refouler.  Son amitié avec Conrad qui « entra dans [sa] vie en février 1932 pour n’en jamais sortir » teinte ses perceptions et le suit tout au long de sa vie.  J’y ai vu non pas les tourments physiques qui ont été causés par le nazisme mais bien les tourments de l’âme d’un jeune qui n’a pas vécu la torture physique. 

Il est aussi possible de tracer un parallèle avec la vie de l’auteur, né à Stuttgart et émigré en 1933 d’abord en France, puis ensuite en Angleterre. 

Bref, je sens que j’en parle bien mal, mais j’ai été très touchée par ce récit écrit avec des mots pourtant simples. Et j’ai eu les yeux pleins d’eau lors de la chute!

J’ai bien envie de lire la suite « La lettre de Conrad », maintenant!  Reste à mettre la main dessus!

9/10

Le fantôme de Baker Street – Fabrice Bourland

Résumé
Londres, 1932.  Depuis qu ela municipalité a attribué à la maison du major Hipwood le no 221 à Baker Street, le salon dupremier étage semble hanté.  S’agit-il d’un esprit, comme le prétendent certains%  Existe-t-il un lien entre ces manifestations et la série de crimes qui ensanglante Witechapel et les beaux quartiers du West End?

Motivée par un funeste pressentiment, lady Conan Doyle, la veuve de l’écrivain, sollicite l’aide de deux détectives amateurs, Andrew Singleton et James Trelawney.  Lors d’une séance de spiritisme organisée à Baker Street, ces derniers découvrent avec effarement l’identité du fantôme.  Et quand ils comprennent que les meurtres à la une des journaux imitent ceux commis par Jack l’Éventreur, Dracula, Mr Hyde et Dorian Gray, nos jeunes enquêteurs sont entraînés dans une aventure qu’ils ne sont aps pr`s d’oublier.  Un hymne enflammé à la littérature victorienne et à ses monstres sacrés!

Commentaire
En posant les yeux sur la première page de ce roman, nous sautons à pieds joints dans un Londres brumeux et mystérieux à souhait, en compagnie de héros  déjà nostalgiques de l’époque victorienne.  Ils seront entraînés (et nous les y suivrons) dans une aventure où ils rencontreront plusieurs héros littéraires de cette ère.  En fait, nous ne sommes plus à l’époque dite victorienne (qui se termine en 1901), mais on s’y croirait.   En effet, l’atmosphère a été pour moi l’un des points forts du roman.  En effet, l’auteur nous fait évoluer au milieu des séances de spiritisme et des adresses célèbres.  Le décor est résolument créé!

J’ai beaucoup aimé la narration qui m’a rappelé les « vieux » romans policiers que je lisais adolescente.  Les références en bas de page, le style « rapport d’enquête »… j’ai bien aimé, c’est différent de ce que j’ai lu récemment.  Inutile de préciser que j’ai littéralement adoré retrouver tous ces personnages imaginaires bien réels (oui, oui, même les méchants… ça fait rêver!) et j’étais toute contente quand je réussissais à en reconnaître un!  De plus, j’ai bien aimé la paire de détectives formée par Singleton et Trelawney.  Dans cette enquête, ils sont guidés par un grand maître… mais je suis curieuse de voir comment ils se débrouilleront par la suite et comment évoluera leur collaboration.

Quant à l’enquête proprement dite, elle aurait probablement bénéficié d’être plus étoffée (en fait, ça va un peu vite pour moi à certains endroits… j’aurais apprécié plus de péripéties) et on est définitivement dans le surnaturel.  Il faut être prêt à rencontrer des trucs phosphorescents et ectoplasmiques en ouvrant le livre!  Mais finalement, j’ai beaucoup aimé et je lirai avec plaisir la suite des aventures de ces détectives!

Sauf qu’à présent, mon portefeuille anticipe deux problèmes majeurs…  
1)  Je veux absolument visiter Londres (bon, pas cette années… mais une autre année!)
2)  Je veux absolument lire les aventures de Sherlock Holmes, par Arthur Conan Doyle, sur lesquelles je n’ai jamais même posé les yeux!

Il va falloir que je commence à économiser!!!

8/10

Le Magasin des Suicides – Jean Teulé

Résumé
« Vous avez raté votre vie?  Avec nous, vous réussirez votre mort!

Imaginez un magasin où l’on vend depuis 10 générations tous les ingrédients possibles pour se suicider.  Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l’humeur sombre jusqu’au jour abominable où surgie un adversaire impitoyable: la joie de vivre… »

Commentaire
Je ressentais à la fois de la hâte et de la crainte à l’ouverture de ce roman. Hâte parce que j’avais lu de bons commentaires et crainte parce que j’avais en mémoire « Je, François Villon« , où il faut avoir le coeur bien accroché! 

J’ai beaucoup apprécié la première partie de roman, avec son humour noir et cynique.  La famille Tuvache – dirigée par Mishima, le père et Lucrèce – la mère)  se complait dans son humeur morose et sont tous aussi déprimés et cinglés les uns que les autres.  Ils sont très fiers de leur magasin, très inventifs pour trouver différentes manières de se suicider de façon originale et adaptée aux besoins de chacun!  Tout y est, des cordes de chanvre faites maison aux kimonos marqués d’une croix (pour entrer l’épée au bon endroit, voyez-vous) et au « poison du jour ».  C’est complètement décalé, complètement fou… et très normal dans leur manière de penser!  La joie de vivre intense de leur plus jeune, Alan (baptisé en l’honneur d’Alan Turing, décodeur d’Enigma pendant la guerre et suicidé par pomme empoisonnée) les décourage au plus haut point et ils veulent tout faire pour y remédier.  

J’ai moins aimé la seconde partie du roman où j’ai retrouvé beaucoup moins de cet humour que j’ai apprécié au début.  C’est moins mordant et décalé,  plus « cute »… le ton s’essoufle.   On nous dit de plutôt voir la vie en rose, quoi… Quant à la fin, je crois que j’ai manqué quelque chose de crucial en quelque part parce que je ne suis pas certaine de comprendre. Un truc en rapport avec les croyances, religions et sauveurs?  Éclairez mes lanternes!!

Autre petit point hautement personnel qui m’a agacée… la façon de s’exprimer d’Alan.  D’abord étonnante étant donné son âge (11 ans, tout de même) et ensuite inconstante.  J’ai même cherché si les quelques mots qui auraient dû être transformés et qui ne l’étaient pas n’auraient pas, par hasard, une signification particulière… et non!  Déformation professionnelle, vous dites?  Bien d’accord avec vous!!! 😉  Je sais, je suis bizarre!!!

Finalement, un roman bien sympathique, qui ne fait pas hurler de rire mais dans lequel j’ai tout de même passé un bon moment.  J’ai toutefois préféré la plume de Jean Teulé dans sa bio romancée de François Villon. 

7/10

La douce empoisonneuse – Arto Paasilinna

Résumé
« Une maisonnette rouge flanquée d’un petit sauna en bois gris, non loin d’Helsinki.  Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat.  Pourtant, chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s’invite sous son toit pour la détrousser.  Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et existent un testament à leur avantage, c’en est trop.  Elle est résolue à en finir.  Comprenez: à se suicider.  Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beauocup plus passionnante que de tricoter. »

Commentaire
J’ai amorcé la lecture de ce livre, dans le cadre de mon challenge « Celebrate the author » du mois d’avril, avec l’idée d’une plume éprise de la nature.  J’avais bien lu qu’il était question d’humour mais j’avais plutôt accroché sur le côté écolo.  Après la lecture de ce livre, je me souviendrai surtout d’une écriture humoristique (légèrement teintée de noir) et des péripéties rocambolesques et invraisemblables dignes d’un théâtre d’été!  En effet, la frêle Linnea, soixante-dix-huit ans, nous apparaît au départ comme une pauvre petite vieille à la merci d’une bande de « vrais méchants » sans morale aucune.  Son idée d’avoir à portée de la main un moyen de se suicider vite fait n’entraînera toutefois pas les résultats prévus au départ!

J’ai beaucoup aimé cette lecture à partir du moment où j’ai compris qu’il s’agissait d’une espèce de comédie de situation.  Je dois avouer que pendant les premières pages, j’étais plutôt outrée par tant de cruauté gratuite.  Ici, tout est exagéré.  Les méchants ne sont vraiment pas gentils et font le mal pour faire le mal.  Violents, détestables et caricaturaux à souhait.  Leur réflexion sur l’injustice de la vie et de la société m’a bien fait rire (si j’évitais de penser que j’avais déjà entendu un discours qui s’en rapprochait et ce le plus sérieusement du monde… rassurez-vous, la personne qui le tenait ne fait pas partie de mon cercle d’amis!!).   Il en est de même pour Linnea, vieille dame qui en a vu d’autres mais tout de même étonnament naïve.  La question n’est pas de savoir « si » elle va se débarrasser de ses harceleurs mais plutôt « comment ».  Humour grinçant, certes… mais humour tout de même!

Bref, une agréable rencontre avec un auteur que je ne connaissais pas et que je relirai certainement.

8/10 

La valse lente des tortues – Katherine Pancol

Résumé
« Ce livre est une bourrasque de vie…
Un baiser brûlant du seul qu’on ne doit pas embrasser
Deux bras qui enlacent ou qui tuent.
Un homme inquiétant, mais si charmant.
Une femme qui tremble et espère ardemment…
Un homme qui ment si savamment.
Une femme qui croit mener la danse, mais pase son tour.
Des adolescents plus avertis que les grands…
Un homme qui joue les revenants.
Un pèere, là-haut, dans les étoiles,
qui murmure à l’oreille de sa fille…
Un chien si laid qu’on s’écarte sur son passage.

Des personnages qui avancent obstinément comme des petites tortues entêtées qui apprendraient à danser lentement, lentement, dans un monde trop rapide, trop violent…

Commentaire
J’ai beaucoup aimé « Les yeux jaunes des crocodiles » et, après avoir rencontré l’auteur au salon du livre et mis la main sur la suite, je me suis jetée dessus.  Résultat… bof…  J’aurais dû attendre un peu, je crois, prendre une pause entre les deux parce que je suis un peu déçue.  Et déçue d’être déçue.  De plus, comme tous les billets et commentaires que j’ai lus à ce sujet (Charlie Bobine, Cathulu) étaient très positifs, je me sens un peu à part!! 

En ouvrant ce roman, j’ai eu l’impression d’ouvrir une petite boîte contenant un quartier de Paris et un petit bout de Londres, d’en soulever un coin et de regarder ces personnages tenter par tous les moyens de guérir leurs blessures et d’accéder au bonheur, à leur façon. Le roman foisonne de petites histoires, de petits rôles et d’action.  C’est un feu roulant, ça n’arrête pas.  Nous sommes replongés exactement où nous avions laissés Joséphine la dernière fois et nous croiserons à nouveau Jo, Iris, Zoé, Hortense, Alexander et Gary, Shirley, Marcel et Josette, Henriette-le-cure-dents, Philippe, Luca ainsi qu’une brochette de nouveaux personnages, pour la plupart des habitants du nouvel immeuble de Jo. Ça fait beaucoup.  Et pour moi, ça a fait trop. 

J’ai eu l’impression de ne saisir que des instantannés, des bribes de plusieurs de ces personnages. Comme si on ouvrait la lumière un bref instant et qu’on la refermait trop vite.  Certains fils ne m’ont pas paru bouclés, j’ai douté de la pertinence de certaines histoires… peut-être est-ce moi qui n’ai pas compris… Mais autant j’ai aimé l’atmosphère, le bouillonnement dans le premier, autant j’ai été débordée cette fois-ci.  Trop, trop en surface.  Parfois répétitif… tant au niveau de l’idée que du vocabulaire.  Mais ça, c’est une petite lubie personnelle… comme vous avez pu remarquer, quand je bute sur un mot, il ne peut que me sauter au visage après… ainsi, le mot « gourde » (ou « gourdasse », son dérivé) est dans les favoris de l’auteur…  Pourtant, je n’ai absolument rien contre un style d’écriture simple.  Au contraire, je trouve qu’il correspond parfaitement à ce roman et qu’un style ampoulé serait hors-contexte.  Mais 2-3 fois le même mot « frappant » (signification: autre chose que les verbes  « avoir » et « être ») dans un même paragraphe… ça peut m’énerver. (Bon, ici, vous pouvez dire que je le fais souvent moi-même dans mes billets – voir le paragraphe du haut pour un exemple – sauf que je ne suis pas un écrivain et que je ne le serai jamais!!!  Je n’ai pas de talent pour ça et en plus, je déteste me relire!!!)

Mais le pire du pire… là où je vais sans doute vous sembler sans coeur et bizarre: vous ne pouvez pas savoir comment Jo m’a énervée dans ce deuxième volet!!!  Je la trouvais touchante dans « Les yeux jaunes des crocodiles » avec son insécurité et sa bonté mais là, j’ai trouvé ça poussé un peu loin.  C’est que c’est presque Sainte-Joséphine!  À quelques reprises, j’ai trouvé ça limite moralisateur.  Bon, ça s’est arrangé vers la fin, je me suis réconciliée avec elle mais à un moment, j’en ai posé le livre!    Ici, les bons sont bons et les méchants sont méchants.  Je n’ai pas vu beaucoup de nuances de gris. 

Je n’ai pas retrouvé ici l’impression de me faire raconter une histoire qui m’avait tant plu dans le premier volet.  J’ai eu une impression d’anecdotes à travers une vague enquête policière (je n’en parlerai pas pour ne rien gâcher… mais pour ceux qui veulent savoir, mon don de devin est toujours intact… pas beaucoup de surprises ici!!). 

En revanche, j’ai beaucoup aimé les petits détails historiques concernant le Moyen Âge qui son disséminés un peu partout dans le roman.

Finalement, malgré l’avalanche de critiques et de points négatifs, si l’auteur publie un jour une suite à ce roman, c’est officiel que je la lirai et que je n’attendrai pas en poche!  Paradoxal?  Peut-être! Mais malgré tout, j’ai lu ce gros roman en deux jours.  Malgré tout, il m’a tenue éveillée tard dans la nuit.  Malgré tout, je voudrais bien savoir ce qui va arriver ensuite!!!  Étrange, tout de même, non?!?!?!

Si vous avez le goût de lire le livre, je vous conseille de ne pas vous fier à mon seul avis et d’aller voir les liens que j’ai placés plus haut! 

6/10

PS: J’espère que vous ne me considérez pas comme une « méchante » maintenant… parce que vous le savez, les « méchants » osent faire des commentaires négatifs à Jo et elle les énerve souvent tandis que les « gentils » la vénèrent…  Mais je vous juuuuure que je ne suis pas une vraie méchante!  J’ai juste un traumatisme profond qui me cause un parti pris contre les Saintes Personnes!

Celebrate the author – Arto Paasilinna – 20 avril 1942

Pour le mois d’avril, j’ai choisi de vous parler de Arto Paasilinna, en me disant que, peut-être, si j’écrivais son nom 22 fois dans bon billet, je finirais par me souvenir de l’ordre des syllabes ainsi que du nombre de « s », de « l » et de « n » dans son nom… mais je crois que c’était viser un peu haut!!!  En plus, les informations sur son compte dans une langue que je suis capable de lire sont relativement peu nombreuses…  la majorité des infos que j’ai ici proviennent de la célébre encyclopédie en ligne… en espérant qu’elle ne soit pas trop dans le champ!

Arto Paasilinna est né le 20 avril 1942 (pour une raison ou pour une autre, j’étais certaine que c’était le 22… de là les deux jours de retard!), né en Finlande (plus précisément en Laponie finlandaise) en pleine 2e guerre mondiale.  Sa famille (les parents et les 7 enfants) fuit les armées nazies et se réfugie en Norvège, puis en Suède… et dans d’autres endroits dont je n’avais jamais entendu le nom avant!

 

À l’adolescence, Paasilina a exercé plusieurs métiers avant de reprendre ses études de journalisme.   Il a toujours été très proche de la terre, de la faune et de la nature.  Il a en outre déjà été bûcheron et ouvrier agricole.  Cette période a grandement influencé une bonne partie de son œuvre.

 

Il travaille comme journaliste de 1963 à 1988.  Il commence à écrire de la fiction en 1972, en finlandais.  Dans cette langue, il a écrit 31 romans (dont je vous épargnerai les titres… vos pauvres yeux me remercieront et je ne veux pas vraiment y passer la nuit!!) dont 11 ont été traduits en français, souvent plusieurs années après la parution originale.   On dit de ses romans qu’ils sont remplis d’humour et sont parfois qualifiés d’écologiques.   Citons entre autres « Le lièvre de Vanaten », « La douce empoisonneuse », « Petits suicides entre amis », et « Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen ».   Paasilinna aurait également écrit pour le cinéma, la radio et la télévision.

 

Il habite toujours en Finlande avec sa femme, avec qui il a eu deux fils (qui, je l’espère pour eux, n’habitent plus avec eux, étant respectivement âgés de 44 et 41 ans!).  À noter que quatre des enfants Paasilinna sont écrivains.  Il semblerait également que « Paasilinna » ait été inventé par le père de l’auteur suite à une chicane familiale.  Il signifie « forteresse de pierre » en finnois.

Dans le cadre du challenge « Celebrate the author », je lirai « La douce empoisonneuse », déniché de justesse au salon du livre de Québec!  Je vous jure, c’était une NÉ-CES-SI-TÉ, cette visite!!!

Les yeux jaunes des crocodiles – Katherine Pancol

Résumé
« Ce roman se passe à Paris.
Et pourtant il y a des crocodiles.
Ce roman parle des hommes.
Et des femmes.  Celles que nous sommes,
celles que nous voudrions être,
celles que nous ne serons jamais,
celles que nous deviendrons peut-être.
Ce roman est l’histoire d’un mensonge.
Mais aussi une histoire d’amours,
d’amitiés, de trahisons, d’argent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.
Ce roman, c’est la vie.

Commentaire
J’ai refermé ce livre tard hier soir, parce que j’étais incapable de le refermer.  Pourtant, c’est on ne peut plus cliché!  Pourtant, c’est convenu et on sait bien comment ça va finir!  Pourtant, il n’y a rien de transcendant!  C’est tout simple!  Rien qu’on n’ait pas déjà raconté. Mais pourtant, j’ai été emportée dans le monde de Jo.  Parce que c’est une belle histoire.  Et j’aime qu’on me raconte de belles histoires!

Et cette histoire, c’est l’histoire de Joséphine, le vilain petit canard qui a la confiance à zéro et qui décide de mettre son mari à la porte quand elle découvre qu’il a une maîtresse.  Elle dégringole.  Et doit se relever!  C’est l’histoire d’Iris, mariée à Philippe, la soeur parfaite, la soeur de glace, à qui tout sourit.  C’est l’histoire de Marcel, millionnaire issu de rien mariée au Cure-Dents, la mère de Jo et d’Iris et de Josiane, sa maîtresse.  C’est l’histoire d’Hortense, qui a honte de sa mère et en pleine crise d’adolescence… de Zoé, qui tente de grandir dans l’ombre de sa soeur. C’est l’histoire de Shirley, de Gary, d’Antoine, de Mylène…

Pendant ma lecture, j’ai eu souvent le goût de secouer Joséphine et de remettre Hortense à sa place.  La petite adolescente en pleine recherche qui ne peut s’identifier à sa mère qu’elle trouve molle (bon… parfois, on comprend un peu le fond… mais la forme… ouffff!!!) est vraiment, mais vraiment détestable! J’ai bien aimé Shirley et Gary (même si je trouve que leur filon d’histoire est plus ou moins bien exploité… j’espère qu’on les reverra!) ainsi que le couple Josiane/Marcel.  Quant au Cure-Dents…  quelle femme au coeur sec!!  Et en ce qui concerne Philippe, si personne n’en veut, je pourrais bien me porter volontaire quelques jours… je me sacrifie, voyez-vous!!!

La première comparaison qui m’est venue à l’esprit en est une avec Anna Gavalda.  L’histoire est bien différente de « Ensemble c’est tout » mais il y a quelque chose dans « Les yeux jaunes du crocodile » qui me fait rappelle ce livre…  Une chose est certaine, il a fait passer le trajet d’autobus à la vitesse de l’éclair!!!  Je n’ai rien vu passer!

8,5/10

L’alternative par excellence aux salles de gym!!!

Et en plus, cette alternative est taillée sur mesure pour la LCA que je suis!  « Mais qu’est-ce donc? », vous demandez-vous!!!  Mais une visite au Salon du Livre, voyons!!!

Comment ça, aucun rapport?  Comment ça, je déraille??

J’ai commencé par mon cardio, qui a consisté en un « montage de côte » en jogging (parce que tout juste à l’heure!) alors que le monsieur de l’information m’avait bien précisé que « non, ça ne se faisait pas à pieds »!  I did it!!!!  Je suis une surfemme!!!  Ensuite, 5 heures de marche à obstacles (les obstacles étant les visiteurs et les kiosques qui avaient tendance à surgir droit dans mon chemin!  Fallait être alerte et les éviter d’un preste bond de côté!  Et de plus, que dire de ces quadriceps qui ont travaillé très fort quand j’ai dû, pour regarder touuuus les titres proposés, me baisser pour voir ceux qui étaient tout en bas??  C’est du travail de cuisses, ça!!!  Et les mollets ont eu leur part d’exercice quand nous devions nous lever sur la pointe des pieds pour tenter d’apercevoir les auteurs ou encore le nom de l’éditeur des différents stands.  Quant au renforcissement du dos et des épaules, il était assuré par l’épreuve du « transport des sacs de plus en plus lourds ».  Je vous le jure, c’est un sport très complet!  Presque un Iron Man!!!  Je peux manger tout le chocolat que je veux pendant au moins une semaine!!!
Je me dois toutefois de mentionner que cette activité physique intense n’a en aucun cas entaché le délicieux après-midi que j’ai passé en compagnie de Jules et Danaée.  Quel bonheur de bouquiner, de chercher, de discuter bouquins, de comparer nos lectures aimées et moins aimées avec des personnes aussi intéressantes et passionnées!  Jules est toujours aussi gentille et d’agréable compagnie et j’ai adoré rencontrer Danaée, avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à discuter.  Je lève aussi mon chapeau au copain de Jules qui a survécu à une expérience salon-du-livresque intense en compagnie de trois filles surexcitées à l’idée d’être entourées de tant de bouquins, juste là, à portée du porte-monnaie!  Et tout cela en gardant le sourire et en nous servant de guide (parce que c’est compliqué à suivre, un plan de Salon du Livre… on était parfois jolies à voir, en train de tourner le dit plan de tous les sens pour repérer tel ou tel kiosque!!!)

Vous savez, je suis très loin du milieu de la littérature.  Vraiment, je ne connais rien au monde de l’édition et du livre en général.   Ce salon du livre a donc été l’un des premiers où j’osais parler avec des auteurs.  Bon… parler, c’est un grand mot.  « Bredouiller quelques mots rouge comme une tomate » serait plus juste!!!  Jules a eu un génial coup d’inspiration devant Katherine Pancol quand moi,  j’ai eu de la difficulté à épeller mon nom!!!  Ça a d’ailleurs été la question du jour: « Avec un « K »??  un « i »?  un « e » à la fin?? »  Nous avons ainsi pu rencontrer Marie Laberge, Andreï Makine, Monique Proulx (que j’ai appelée Monique Champagne parce que son livre s’appelle « Champagne »… j’espère juste qu’elle ne m’a pas entendue!!!), Christine Eddie (qui lit Jules assiduement) et on a manqué Yasmina Khadra de quelques minutes!  J’ai aussi pu rencontre Mister Eric Simard (qui faisait très class dans son complet cravate) dont j’ai beaucoup aimé le roman.  Il y avait aussi plein d’autres auteurs… mais comme je n’osais pas aller leur parler sans acheter leur livre (je n’étais tout de même pas pour les acheter en double, quand même, pour leur parler 2 minutes!!!)… je ne suis pas allée les voir!

Et mes achats??? Oh, mais presque rien!!!  Comme je suis allée en librairie 2 fois cette semaine sans rien acheter, j’étais en dette avec moi-même!!!  En fait, faut diviser la liste par trois…  J’ai donc mis la main sur:

La valse lente des tortues – Katherine Pancol (la faute à Charlie Bobine!!!)
Champagne – Monique Proulx (j’étais certaine de l’avoir déjà acheté mais non… j’avais dû le reposer!!)
Annabelle – Marie Laberge (l’un des rares que je n’ai pas lus)
L’amour humain – Andreï Makine (j’en voulais un à faire signer!!!)
Les carnets de Douglas – Christine Eddie (elle m’a semblé tellement gentille!)
L’ami retrouvé – Fred Ulhman (pour mon challenge… introuvable chez moi!)
La douce empoisonneuse – Arto Paalissina
Delirium Tremens – Ken Bruen
Le magasin des suicides – Jean Teulé
Le pianiste – Wladyslaw Szpilman

Tous des titres de ma LAL, mesdames et messieurs!!!  C’est bien, ça non!!!  Je suis consciencieuse!  Félicitations à moi!!!

 

Peter Pan – J.M. Barrie

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Les aventures de Peter Pan, « le garçon qui ne voulait pas grandir », qui amène Wendy, une petite fille, dans le monde merveilleux de Neverland afin qu’elle serve de mère aux enfants perdus.  Ils y vivront de merveilleuses aventures dans leur maison sous la terre et livreront de farouche batailles au Capitaine Crochet.  Mais oublie-t-on si facilement nos parents?

Commentaire
Quand j’étais petite, Peter Pan était l’un de mes contes préférés.  Je voulais vraiment une fée comme « animal domestique » et j’étais très, très insultée parce que les fenêtres de ma chambre ne s’ouvraient pas, empêchant ainsi Peter Pan de venir me chercher pour une visite à Neverland!  J’ai dessiné un nombre incalculable de cartes de ce pays imaginaire!  Bon, ma version à moi, c’était la version Disney parce que, curieusement, je n’avais jamais lu le livre avant ce jour.  J’ai passé un excellent moment dans la maison sous la terre où j’ai pu revenir l’espace d’un instant dans le monde magique de l’enfance.  J’ai des tendances nostalgiques, je l’ai déjà dit??

JM Barrie est pour moi un merveilleux conteur.  Dans ce livre, il nous raconte à nous et le conteur, bien qu’extérieur à l’histoire est présent et conserve sa personnalité.  Il parle à son auditoire, expliquant avec candeur les évidences de l’enfance qui ne sont plus aussi évidentes quand on a grandi.  Dans ce livre, on vit au présent, comme les enfants.  Tout devient aventure, tout est possible.  J’ai souri tout au long de ma lecture, me souvenant de mes certitudes d’enfant, de cette fenêtre que je savais toujours tenue ouverte par ma mère, peu importe ce que je faisais. 

C’est aussi un beau portrait de l’amour inconditionnel des mamans, pour lesquelles 10 minutes de grand bonheur chez leur tout petit vaut de l’or, même s’il les aura rapidement oubliées. 

Bien entendu, le personnage de Peter, espiègle à souhait, égocentrique comme tous les enfants est tout simplement adorable.  Je comprends bien toutes les petites filles et les petites fées d’en être tombées amoureuses! 

J’en ai eu les larmes aux yeux, à la fin du roman, quand il dit au revoir à Wendy.  Cette perte de l’innocence, de l’enfance, ce moment où on réalise qu’on ne peut plus voler, même si on le voudrait est un vrai crève coeur.  Mais grâce aux enfants, l’imaginaire ne mourra jamais, du moins espérons-le!  

Et ces phrases magiques et merveilleuses… « deuxième étoile à droite et puis tout droit jusqu’au matin »…  « Quand le premier de tous les bébés se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en mille morceaux qui sautillèrent de tous cotés et devinrent des fées ».  Ces deux phrases sont tellement évocatrices!  Elles me font rêver à chaque fois!

Nous pouvons être témoin de la première apparition de Peter Pan dans « The little white bird », que je veux bien entendu lire de toute urgence!!!  Et l’anecdote du jour… l’édition que je possède est celle qui est représentée ici… et quand je l’ai aperçue pour la première fois, je ne vous dirai pas ce que je pensais que Wendy avait dans les mains!!!  Disons que le champignon géant que Wendy est en train d’astiquer a une drôle d’allure!!!  Et non, n’allez surtout pas croire que j’aie l’esprit mal tourné!!!!  Le dit champignon a réellement des airs de famille avec une certaine partie du corps que je ne possède pas!!!

9,5/10

Des blogs anglophones… et du soleil!

Il y a quelques jours, je posais la question à savoir si vous connaissiez des blogs intéressants en anglais.  Eh bien en cette première vraie journée de printemps (comprendre: première journée où on peut aller dehors sans veste), voici les résultats de ma quête!

Tout d’abord, il y a de nettes différences entre blogs franco et blogs anglo.  De répertoire littéraire, soit, mais aussi de fonctionnement.  Ils sont davantage « challenge », nous sommes davantage « swap ».  J’ai eu bien du mal à trouver des index (très, très pratique quand on explore un nouveau blog).  Le contenu est aussi un peu différent, la plupart du temps.  Pas mieux, pas pire… juste différent!

Voici donc certains blogs anglophones qui m’ont davantage rejointe.  Souvent, il est assez difficile de trouver des gens qui ont des goûts communs avec soi car nos listes de lecture sont bien différentes…  Quand on n’a pas lu la même chose, difficile de comparer!

Between the Covers – Covergirl
Ce blog avait été suggéré par Grosminou et je l’ai effectivement bien aimé.  Ses billets sont intéressants et les livres qu’elle chronique sont cotés avec un système A-B-C.  J’ai eu plusieurs impressions semblables aux siennes par rapport à certains livres.

Bloggin’ bout books – Susan
J’aime bien celui-ci pour le contenu des billets, que je trouve toujours intéressant, et pour le fait qu’il y a quand même beaucoup de billets sur un bouquin en particulier.  Ses catégories sont constituées de façon à ce qu’on puisse accéder facilement à ses favoris (elle note aussi selon un système A-B-C).

Melody’s reading corner
J’ai beaucoup aimé lire ses billets et j’ai aussi noté quelques ressemblances dans les impressions de lecture.  Il y a beaucoup de trucs « autour de la lecture » (mais c’est souvent le cas dans les blogs anglo) mais les billets qui parlent d’un livre en particulier m’ont beaucoup plu!

Bookgirl’s nightstand
Et dans celui-ci, il y a… UN INDEX!!!  Je vous y envoie d’ailleurs directement!   Je n’ai pas lu beaucoup des livres qu’il contient mais on se fait une idée en lisant ses billets, qui parlent surtout du contenu du livre et un peu de ses impressions personnelles (généralement dans le dernier paragraphe).

The literary word – Book reviews
Un autre blog avec un index!  J’ai lu peu de titres de l’index en question mais ses billets m’ont plu et m’ont aussi donné le goût d’en découvrir quelques uns.  Fait notable, elle est anglophone et habite ma région, ce qui n’est pas monnaie courante étant donné que j’habite au pays du « yes-no-toaster »!!!

1 more chapter
Elle est généralement bon public mais nos goûts sont moins concordants.  Les billets sont généralement courts et les ouvrages notés sur 5.  Je le garde en note pour ses listes « Books read in 2007 » et « Books read in 2008 » qui peuvent donner des idées de lecture.  

Bien entendu, il y en a certainement plusieurs autres dignes d’intérêt mais ce sont ceux que j’ai notés.  Ça donne de nouvelles idées pour faire encore engraisser les PAL et les LAL!  Comme si on avait besoin de ça, n’est-ce pas!!!