Prodigal summer (Un été prodigue) – Barbara Kinsolver

Résumé

« Dans le décor sauvage et grandiose des Appalaches, Un été prodigue tisse trois histoires de femmes. Celle de Deanna, employée par l’office des forêts, dont la solitude va être bouleversée par l’arrivée d’un jeune chasseur. Celle de Lusa, une intellectuelle qui, devenue veuve, décide de rester dans la vallée et de gagner le coeur d’une famille hostile. Celle de Nannie, enfin, dont les opinions en matière de religion ou de pesticides suscitent des querelles de voisinage. Dans ce roman foisonnant et généreux, Barbara Kingsolver traite du thème qui lui est le plus cher – le respect de la nature – avec un charme et une grâce qui suscitent l’enthousiasme. »

 

Commentaire

Je dois faire un aveu.  Arrivée au tiers du livre, comme je peinais avec ma lecture, j’ai fait une chose que je ne fais habituellement jamais : je suis allée lire les billets des bloggueuses qui avaient déjà lu le livre.  Quand j’ai vu qu’Allie avait aimé, j’ai décidé de poursuivre car elle et moi avons souvent des goûts communs.  Est-ce que c’est le cas pour ce livre?  Plus ou moins. 

 

En fait, à lire les différents billets (en anglais et en français) tous positifs, je sens que je vais détonner un peu de l’avis général.  En effet, je suis tout de même assez mitigée quant à ce roman dont j’ai aimé certaines parties et d’autres moins.  Il est composé de trois histoires principales (en anglais, elles sont intitulées « Predators », « Moth love » et « Old Chesnuts ») et j’ai vraiment accroché à celle de Lusa, chercheuse en entomologie qui décide de rester sur la ferme de son mari après la mort de celui-ci.  J’ai trouvé les personnages très intéressants et j’ai beaucoup aimé lire sur les difficultés que vivent les petits fermiers.  Dans ces parties, on a presque l’impression de vivre dans une autre époque où tout le monde s’entraidait, où tout le monde se connaissait et où les familles habitaient sur des parcelles de la terre familiale.   Même si certains éléments de l’histoire sont très tristes, l’auteure évite de sombrer dans le patho et j’ai beaucoup aimé suivre ces personnages, avec un petit « plus » pour Crys et  Little Rickie ! 

 

Les histoires entre Nannie Rawley, une dame de 75 ans qui veut cultiver bio et qui est en constante guerre et son voisin, 80 ans, qui croit qu’il a la science infuse m’ont aussi beaucoup amusée.  Ces deux portraits sont particulièrement réussis et malgré leurs extravagances, les deux sont crédibles, avec leurs opinions diamétralement opposées mais qu’ils croient justes!  Par contre, la partie du roman qui concerne Deanna m’a plus ennuyée qu’autre chose.  En fait, j’ai même songé à passer par-dessus!  Je ne suis pas arrivée à ressentir de sympathie pour ce personnage qui s’est presque détournée de la société pour se préoccuper uniquement de la nature… et faire un genre de drame parce qu’Eddie le chasseur songe à tuer un insecte qui vole dans la fenêtre.  C’est bien beau aimer la nature, mais il y a des limites!!!! Chicanez-moi et traitez-moi d’anti écolo si vous le voulez… mais si un jour il y a un serpent dans mon grenier, vous pouvez être ceeeertains que prédateur ou pas prédateur, il va prendre le bord et vite à part de ça!!!

 

En fait, le principal reproche que je fais au roman a presque réussi à gâcher mon plaisir de lecture.  J’ai eu l’impression de me faire faire la leçon pendant une bonne partie du roman et je déteste me faire faire la morale!  Je crois que le message aurait aussi bien passé sans vingt-quatre répétitions des mêmes choses.  J’avoue qu’ayant un ami qui étudie en bio, ce sont des discours que je connais bien : les proies, les prédateurs, l’équilibre, l’extinction des espèces, les conséquences, les phéromones, les pesticides…  Je suis d’accord, pas besoin de cogner sur le même clou pendant 440 pages!  À trop vouloir nous rentrer ça dans le crâne, l’auteur a seulement réussi à m’énerver.   Quand ces mots étaient dits par Deanna entre autres, ça me tapait royalement sur les nerfs… alors que ça passait beaucoup mieux dans la bouche de Nannie!!!

 

En contre partie, j’ai beaucoup aimé la façon qu’a l’auteure de décrire la nature.  Elle est bien documentée et ce que j’ai lu concorde généralement avec le discours de mes bio-amis.  À toutes les fois que je suis sortie dehors cette semaine, j’ai remarqué davantage les odeurs, les bruits et les beautés qui m’entouraient (bon… j’avoue que j’ai une hâte folle de faire un sort à mon champ de pissenlits et que je ne suis pas encore capable de le trouver joli!!).  J’ai pu ressentir l’exaltation qui m’habite quand je suis en camping et que je vis dehors pour quelques jours.  De plus, on sent la chaleur de l’été, le temps qui passe lentement et qui fait son œuvre chez les hommes et autres bestioles.  L’atmosphère du petit village est bien rendue.  Les comparaisons entre les comportements des hommes et bêtes sont également bien intéressantes et teinte notre interprétation de certains événements.  Parfois, on se ressemble beaucoup plus qu’on pourrait le penser à prime abord!

 

7/10

La route des petits matins – Gilles Jobidon

Résumé
« La route des petits matins s’inspire du parcours initiatique d’un réfugié de culture sino-vietnamienne après la chute de Saigon. Entre autres personnages, on y trouve maître Wou, un maître de thé dont les enseignements sont illustrés de proverbes et de dictons qui puisent à une sagesse immémoriale très inspirante pour notre époque agitée.

Tout au long du récit, le narrateur conserve pour le héros et sa culture une pudeur chargée de tendresse amoureuse. Le texte, empreint d’émotion et de poésie, utilise des tournures qui s’apparentent à la structure fleurie des langues asiatiques et donnent aux phrases une musicalité envoûtante.

Écrite comme une longue lettre d’amour, La route des petits matins salue le courage, la solidarité, la détermination et la faculté d’adaptation des réfugiés, d’abord pour fuir leur pays, puis pour s’intégrer à une culture et à un climat diamétralement opposés à ce qu’ils ont auparavant connu. »

Commentaire
J’ai lu « La route des petits matins » comme un long poème.  En effet, j’ai savouré chaque mot, chaque phrase, chaque énumération.  Étrangement, cette lecture racontant l’histoire de la fuite vers la freedom d’un jeune sino-vietnamien a réussi à me calmer à un moment où j’étais très fébrile (comme vous pouvez l’imaginer, ce billet est pré-programmé… à l’heure de sa publiation, je dois être en train de dormir tranquillement… du moins j’espère!) de par sa musicalité, sa poésie, ses répétitions.  J’ai adoré le langage imagé dans lequel le narrateur livre son témoignage d’amour.  On le lit à voix haute et on se laisse emporter.  

C’est un sujet sur lequel je n’avais pas beaucoup lu jusqu’à maintenant.  Suite à l’avènement au pouvoir de Ho Chi Mihn, la vie a changé à Saigon et aux alentours.  Par des chapitres très courts, tels les clichés que le jeune réfugié a apporté avec lui en souvenir, l’auteur évoque des moments de sa vie à Saigon mais aussi ceux de cette fuite, empreints d’une émotion palpable.  Les paysages, les personnages s’envolent à partir des pages et sont là, devant nous, malgré qu’ils soient souvent évoqués par métaphores.  

C’est un récit beau mais à la fois poignant.  Dans ce pays, le ciel ne pleure pas pour rien…

9/10 

Gens du pays, c’est votre tour!

… de vous laisser parler d’amour!

C’est habitée d’un drôle de sentiment que je me réveille ce matin, loin de chez moi.  En effet, c’est la première fois que je ne pourrai pas fêter mon Québec avec les gens de mon pays. Parce que dans mon coeur, la St-Jean a toujours été la véritable fête nationale, celle que l’on célèbre, que l’on fête, celle qui recèle tous les souvenirs. 

Rassurez-vous, je n’ai aucune intention de parler de politique!!!  Premièrement, je n’y connais strictement rien (à ma plus grande honte) et deuxièmement, parce que la fête du Québec est pour moi quelque chose d’émotif plutôt que politique ou même de rationnel.  La région où j’habite a longtemps été l’un des bastions souverainistes du Québec.  Ça a juste toujours été comme ça dans mon entourage, on fêtait le Québec.   J’ai réalisé récemment, lorsque mise au défi par des copains plus Canadiens que Québécois que je ne connaissais même pas l’hymne national canadien!  En fait oui… mais je connais le début en anglais et la fin en français… parce qu’ils le chantent comme ça dans les parties de hockey présentées au Canada!!!  C’est d’ailleurs un running gag depuis (parce que, comme je lai déjà mentionné, j’ai une mémoire stupide… et que cette drôle de mémoire retient sans même que j’y pense la plupart des chansons que j’entends… résultat, j’ai tout un répertoire assez bizarre et disparate de chansons que personne ne connaît!)

Bref… la St-Jean pour moi, ce sont les longues nuits autour du feu ou au Lac à chanter des tounes québécoises au son des guitares, les partys qui commencent au traditionnel « show de la St-Jean » pour se terminer dans une cour arrière quelconque aux petites heures du matin.  C’est LE party à ne pas manquer quand tu es adolescent, certains sortent en ville avec un drapeau du Québec peinturé dans la face (précision: je n’ai jamais fait ça!!!).  C’est l’occasion de crier « Vive le Québec libre » même si on ne sait plus trop ce que ça veut dire, soit à cause des années qui ont passé ou encore de l’état d’alcoolémie avancé dans lequel nous nous trouvons (parenthèse qui va vous paraître invraisemblable… la première chose que j’ai apprise au sujet de Charles de Gaulle… c’est qu’il avait clamé haut et fort ce slogan « Vive le Québec libre » en 1967… ça veut tout dire!). 

Quand je pense à cette fête, je suis submergée par les souvenirs, les petits moments d’éternité qui me rappellent des visages, des rires, des clins d’oeils furtifs.  Et l’ambiance survoltée où on sent qu’on va éclater parce qu’on a 15 ans et qu’on se sent dans le coup, qu’on sent qu’on fait partie de quelque chose et qu’on est là, à ce moment précis, pour ressentir ça.  Ne rien faire à la St-Jean, ça a toujours été impensable pour moi… maintenant que j’ai grandi, c’est plus mesuré… un souper entre amis dont je me rappelle le lendemain matin me suffit amplement!!!  Parce que, vous l’aurez remarqué, j’ai volontairement omis de mentionner la quantité d’alcool qui est ingurgité à cette occasion!  Sérieusement, je suis certaine que la SAQ fait une bonne partie de ses profits de l’été à la St-Jean!!!!  Et comme je suis trèèèèes sage, j’ai jugé que ça ne me concernait auuuucunement!!! N’est-ce pas!!!

Alors j’ai apporté dans mon lecteur mp3 les version originales de « Heureux d’un printemps », de « Victoria », du « Chant d’un patriote », « le vieux du bas du fleuve », « Les gens de mon pays », « la maudite machine », « Un musicien parmi tant d’autres », « L’escalier », « Les ailes d’un ange », « Comme un million de gens »…et bien d’autres qui constituent pour moi une petite mine d’or de machines-à-se-souvenir!

Et pour ceux qui se sentiront concernés… un petit cadeau.  En souvenir de notre classique de fin de soirée, je vous invite à faire une fois encore « Le plus beau voyage« … 

À tout mon monde au Québec…

BONNE FÊTE NATIONALE!!!
Prenez un verre à ma santé!

L’hôtel du retour – Claude Gutman

Résumé
« David, le héros de « La maison vide » a maintenant quinze ans.  Réfugié dans un home d’enfants sous une fausse identité, il échappe de justesse à la rafle qui le prive de ses derniers compagnons.  David est seul, taraudé par un immense désir de vengeance…

Commence alors une longue année d’attente et d’errance.  David espère toujours le retour de ses parents.  Et un matin, il franchit le seuil de l’hôtel Lutétia, une photo à la main… »

Commentaire
J’ai enchaîné le deuxième tome rapidement après le premier parce que je tenais réellement à savoir ce qui allait arriver à David, laissé dans une situation assez précaire.   Heureusement, Ori avait pensé à m’offrir aussi le second tome, pour ne pas que je reste trop sur les dents!!!

On retrouve donc David là où on l’avait laissé. Toujours aussi enragé, toujours en quête d’identité, haïssant toujours autant la pitié qu’il suscite de par sa situation.  David a besoin d’aide, d’être guidé mais a de la difficulté à accepter l’aide, à attendre.  Il en veut à tous et chacun d’avoir trop attendu, d’avoir laissé le pire se produire.  Il veut agir, il veut avancer, il veut se venger.  Et pour lui, l’action prend la forme d’une petite bande de résistants vivant dans les bois de petits exploits quotidiens.

J’ai une drôle d’impression par rapport à ce deuxième livre car dans la première partie, j’ai vu beaucoup de répétition du discours du premier tome et j’ai vraiment apprécié la seconde partie.   Il demeure qu’il est en colère mais il semble évoluer un peu, il réclame son identité et change un peu de discours.  Il attend le retour de ses parents, accepte d’attendre un peu.  La fin du livre, à l’hôtel Lutétia m’a particulièrement touchée.  J’ai refermé le livre toute à l’envers.  

Par contre, je crois que j’arrêterai là cette trilogie.  Pas que ça ne me plait pas mais je trouve que ça finit bien comme ça, abruptement.  J’aurais aussi peur de voir David retomber dans les mêmes patterns, ce qui, je le sais, m’énerverait probablement (bon, je dis ça mais je n’ai aucune idée de ce qui se passe dans la fin de la trilogie).   

Donc, un gros merci à Ori !  Dis-toi que tu as contribué à parfaire mon éducation historique et qu’en plus, tu m’as permis de passer un très bon moment!
     

Tsubaki – Le poids des secrets – tome 1 – Aki Shimazaki

Résumé

« Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son adolescence auprès de ses parents, d’abord à Tokyo puis à Nagasaki.  Elle reconstitue le puzzle d’une vie familiale marquée par certains événements.  

 

Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias à celui du cyanure.  Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n’échappe à son destin. »

 

Commentaire

J’ai volontairement changé quelques mots du 4e de couverture car selon moi, même si certaines choses sont révélées tôt dans le roman, il vaut mieux les découvrir au bon moment.  Comme je ne lis que très rarement les présentations des éditeurs, je ne l’ai réalisé qu’après!  

 

Tsubaki signifie camélia en japonais.  Je l’annonce d’emblée, j’ai vraiment adoré ce court roman, qui est le premier d’une pentalogie intitulée « Le poids des secrets ».   Nous nous trouvons plongés dans un univers où le contenu, lourdement chargé d’histoire et de tragédie nous est révélé à travers une forme très simple, très dépouillée mais aussi très belle.  Chaque mot a son rôle et son importance.   

 

Si la bombe lâchée sur Nagasaki par les Américains constitue la toile de fond au récit de Yukiko, dont nous lisons la lettre à sa fille, son histoire de vie est également très émouvante.  Nous la voyons adolescente, en proie à ses premiers émois dans un pays où l’honneur et la tradition semblent occuper une place très importante dans l’échelle des valeurs.  J’ai été très touchée par Yukio et Yukiko et j’ai réussi à ressentir leurs émotions malgré la grande pudeur dont fait preuve le texte.   On ne comprend pas toujours les actes de Yukiko… mais nous réalisons à travers ces pages que ce n’est pas la seule chose qui soit incompréhensible…


Et dans un autre ordre d’idées… l’auteure est née au Japon mais vit maintenant au Québec… du coup, j’hésite un peu à savoir où la classer!!!  Mais bon, comme le thème est réellement japonais… allons-y pour la littérature asiatique! 

9/10

Et c’est un départ!!!


Ce blog sera sur le pilote automatique pour les prochaines semaines pour cause de vacances!!  D’abord vers Montréal puis direction Bordeaux – Angoulème – Paris pour ensuite filer vers l’Ouest Canadien où j’assisterai à la conférence nationale de patrouille (oui oui, j’ai bien dit patrouille… de ski… en plein mois de juillet!!)!  Entre les deux, je réussis à me taper 9h de décalage en une journée!  J’ai hâte de voir le résultat!!

En attendant, je suis dans un état « course folle » qui dure depuis quelques jours.  Je plains sincèrement tous ceux qui ont eu à me demander de leur rendre service depuis samedi!!!  En plus, ma souris a choisi hier soir pour arrêter de fonctionner, alors qu’il ne me restait que la partie « informatique-pré-voyage » à régler.  Et j’en ai acheté une autre… ELLE NE FONCTIONNAIT PAS NON PLUS!  J’ai dû kidnapper celle de mes parents pour la soirée!  Quelle joie!  Disons que j’hai hâte d’être bien calée dans mon fauteuil d’avion!

Je serai hors de chez moi pour un bon bout de temps!  Bon, je laisse la maison à bébé-frère, c’est un peu épeurant… mais il devrait bien faire ça!!  Du moins… IL EST MIEUX DE BIEN FAIRE ÇA!!!  Hors de chez moi veut aussi dire « pas d’accès à mon email habituel ».  Je serai joignable, de temps en temps, à [email protected] … mais pas trop souvent, quand même!  Je veux m’imprégner des villes, villages et atmosphères, pas passer mon temps devant un ordinateur!!!!  Donc, ne m’envoyez pas d’insultes si je ne réponds pas tout de suite aux messages et commentaires!  Je suis juste… ailleurs!!!

J’espère bien rencontrer quelques uns des bloggueurs que j’aime lire!  Mais je vous avertis tout de suite… il paraît que je suis plus drôle à l’écrit qu’à l’oral!!  Au pire, j’écrirai sur un bout de papier au lieu de parler!!!  J’entrevois un merveilleux voyage, j’en rêve depuis des semaines! Et je n’en serais certainement pas là sans l’initiative de Stéphanie et des bloggueuses parisiennes qui ont eu la géniale idée d’organiser Books and the city!!!  Je vis avec un guide de Paris et les environs comme livre de chevet depuis un bon 2 semaines (je m’étais retenue de ne pas commencer avant afin de ne pas me rendre malade) et je rêve du moment où j’y serai!  C’est fou ce que cette ville évoque de souvenirs de lecture, de films et d’histoire.  Bref, ça me fait rêver!  Vraiment rêver, de jour comme de nuit!

Je vous dis donc à bientôt!

Paul à la pêche – Michel Rabagliati

Résumé
Paul et Lucie sont au début de la trentaine et en sont à s’installer dans leur vie d’adultes.  Appartement, week-ends à la campagne, soupers entre amis… bébés??

Commentaire
Après « Paul a un travail d’été », je crois que « Paul à la pêche » sera mon aventure de Paul favorite. L’histoire s’ouvre sur un prêtre bien songeur. Nous comprendrons pourquoi à la fin de la bande dessinée!

Nous retrouvons encore une fois ce cadre intimiste et probablement un peu autobiographique qui fait que Paul est Paul.  Les diverses scènes sont encore souvent l’occasion de faire des retours en arrière où Paul évoque avec nostalgie certains événements de son enfance ou de son adolescence… mais ici, c’est surtout l’histoire de Paul et Lucie qui veulent un bébé.  La pêche, ce n’est que le début de l’histoire, le rêve d’évasion de certaines personnes qui n’en peuvent plus de leur quotidien.  Et je dois bien avouer que je ferais probablement la même tête que Paul si je me trouvais parmi une bande de pêcheurs, moi qui ai de la peine pour les pauuuuvres petits poissons qu’on attrape!!!

L’histoire de Paul et Lucie est très touchante et leur route pas nécessairement facile.  C’est le fil conducteur de l’histoire mais l’auteur en profite pour nous parler de sa passion pour « L’attrape-coeurs » de Salinger, de l’avènement de l’ordinateur dans l’industrie, de la triste réalité de certaines familles.  Malgré tout l’humour est toujours présent et on se sent réellement au Québec dans cette BD. J’ai beaucoup aimé. 

Et j’adore toujours autant reconnaître les paysages montréalais, que ce soit Ste-Justine, où j’ai fait des stages ou Côte-des-Neiges ou bien l’oratoire!  Définitivement, j’aime bien ce Paul!

8,5/10

Combat extrême!


Dans les films et dans la littérature, il y a toujour une épreuve finale, juste avant l’heureux (espérons-le) épilogue.  Une bataille à livrer, des énigmes à résoudre, des solutions inespérées à découvrir.  Chez moi, ce combat épique est présentement à son apogée!!!  Il y a eu David et Goliath, Harry et Voldemort, Clark Kent et Lex Luthor (surtout agréables à regarder dans Smallville… mais bon, c’est une autre histoire!)… je vous annonce qu’il y a maintenant Karine et ses valises!!!

Non mais!  Ce devrait être une épreuve olympique que de réussir à faire des valises qui correspondent aux nombreuses normes des compagnies d’aviation!  Bon, ok, j’avoue… les normes en question ne sont pas si nombreuses que ça… MAIS ELLES SONT IMPOSSIBLES À ATTEINDRE!!!  Du moins, pour moi!  Je suis absolument certaine que ces terribles restrictions (qui limitent à deux le nombre de valises dans la soute à bagages et surtout, surtout, le poids à 23 kg… plus un bagage à main) ont été pensées et conçues par des hommes!  Aucune fille sensée n’aurait imposé cette torture à ses compatriotes féminines! 

Depuis deux jour, je me casse donc la tête à résoudre cette question épineuse digne d’une thèse de doctorat… comment faire entrer tout ce dont j’ai besoin pour mes voyages (parce que pour ceux qui ne le savent pas, deux jours après mon retour d’Europe, je dois me réenvoler pour l’autre bout de mon propre pays pour assister à une conférence nationale de patrouilleurs de ski… et visiter un peu Vancouver et sa région) dans deux malheureuses valises. 

Première étape, sélection vestimentaire.  Bien entendu, je n’ai pris que ce qui était AB-SO-LU-MENT nécessaire.  Je ne vois absolument pas comment je pourrais survivre un mois sans AU MOINS 8 paires de chaussures… impensable!!!  Ça défie toute logique (logique féminine, ont dit malicieusement certains… que je ne nommerai pas pour protéger leur réputation de non-machos), n’est-ce pas!  Et ensuite… comment deviner quelle température il fera?  Impossible!  Il me faut donc parer à toute éventualité météorologique et apporter une diversité de linge qui peut couvrir toutes les possibilités (j’ai quand même éliminé la tempête de neige des éventualités en question… après une longue discussion avec un copain qui a fini par me proposer un rendez-vous chez un psy!).  Et comme je ne sais pas encore trop ce que je ferai à Paris, je dois me munir de vêtements sport et de vêtements plus chic (au cas où j’irais souper dans un resto class… inpensable d’y arriver en gougounes et en shorts!).  Sinon, ô malheur, il me faudrait magasiner dans Paris pour trouver un truc mettable pour l’occasion en question, ce qui risquerait de causer des débordement portefeuillesques (comment, je vais magasiner anyway?  Qui ooose insinuer un truc pareil?!?!?!)

Bref, j’ai finalement emporté tout mon stock chez mes parents où ma mère est toujours de bon conseil (et en plus, elle a une balance – item interdit de séjour chez moi – et une très grande machine à laver!!) et qui a quand même réussi à me convaincre de me limiter quant à certains articles… il fallait bien ma mère pour parvenir à ce résultat!!!

Deuxième étape, les autres nécessités.  Si vous êtes un gars, ça se limite à un rasoir.  Pour une fille, c’est tout autre chose!  Les petites crèmes, une quantité de lotion solaire – je suis accro… un peu plus et je développe une dépendance – des cossins à cheveux, du maquillage (bon… je n’en mets presque pas… mais sait-on jamais, un besoin impérieux pourrait se saisir de moi en voyage!), des bouquins (absolue nécessité pour une LCA qui aura à voyager), des calepins, des crayons, le kodak numérique (roooose, je vous le rappelle!) et autres bebelles!  Le principal problème se pose avec le séchoir à cheveux!  Je n’aurais jamais pensé que le fait d’avoir un méga séchoir full top air chaud (pour la vitesse de séchage… je suis toujours pressée le matin!) pourrait me causer des problèmes!  C’est que c’est énorme ce machin-là!  Et que ça pèse une tonne!  Bref, achat de séchoir à prévoir sinon ma valise explose!  Maman a aussi réussi à me convaincre du fait que du shampooing, ça se vendait aussi en Europe et qu’il n’était probablement pas nécessaire d’apporter toute une bouteille… ouais… ok, on va dire!  Idem pour la caisse de pepsi diet que j’avais prévu apporter avec moi. 

Bref… c’est une lutte à finir!  Même en retournant le problème sous tous ses angles, il y a toujours l’une des deux conditions qui n’est pas respectée!   Heureusement, il me reste encore 4 jours pour résoudre le problème… sauf que je peux penser à bieeeen des trucs supplémentaires à apporter, en 4 jours!!!  Et je n’ose même pas penser à ce que ça va avoir l’air quand je vais revenir, les bras chargés de livres et mangas achetés chez le célèbre Sam ou encore dans les librairies parisiennes!  Je vais faire comme Scarlett O’Hara… et j’y penserai demain!!!

Qui serait prêt à signer une pétition pour l’augmentation du nombre et du poids des bagages permis en avion???  Ce serait bénéfique pour la santé mentale du pays, j’en suis certaine!!!

 

PS: Vous aurez deviné…  à travers toute cette frénésie valisesque, mes méninges sont occupées par bien d’autres choses que mes livres!  Vous avez donc droit à un billet de type « parler pour ne rien dire » (pour ne pas parler de pur remplissage) comme aujourd’hui!  Pauvre de vous!!!! ;))

PS2: (ajouté après une discussion avec un copain): Il semblerait que la solution tout à fait géniale que j’avais trouvée (faire fouler tout mon linge dans la sécheuse pour qu’il prenne moins de place dans ma valise ET perdre 10 livres en 4 jours pour rentrer dans le dit linge qui serait alors plus petit) ne tienne vraisemblablement pas debout… Humpf… pour une fois que j’étais créative!!!

L’académie Alice – tomes 3 et 4 – Higuchi Tachibana

Résumé
Tome 3
« Natsume est hospitalisé à l’hôpital du campus pour surmenage.  Mikan, qui s’est glissée dans l’hôpital pour lui rendre visite, est témoin de son enlèvement!  Mikan et Sumire Shôda se lancent à la poursuite des ravisseurs de Natsume.  Quel est le secret de ce dernier, leur sera-t-il enfin révélé?! »

Tome 4
« Ayant reçu une étoile après l’affaire de l’enlèvement de Natsume, Mikan pète la forme!  De plus, c’est enfin le moment de l’ouverture du grand événement à l’Académie Alice, le Festival Culturel!  Le festival est aussi animé qu’elle l’avait entendu dire, et Mikan est aussi surexcitée qu’emballée! »

Commentaire
Définitivement, j’ai un gros faible pour cette série manga!  C’est la moins romantique de celles que j’ai lues jusqu’à présent, les héros ont 10 ans et, du coup, ont une vision très fraiche du monde qui les entoure… du moins pour certains.   Ce ne sont pas des histoires qui s’étirent.  Chaque tome (du moins jusqu’ici) est une aventure en soi, un épisode.  À chaque fois, on en apprend un peu plus sur certains personnages, leur passé, leur famille, leurs motivations.  Il y a encore beaucoup de choses que l’on voit venir… mais qui sont encore non-dites.  Bref, c’est une microsociété que cette Académie… ça fait un peu penser au monde de Harry Potter, version manga, sans le côté « envoûtant ».   Je sens que je suis légèrement nébuleuse, avec cette comparaison!!!!  C’est juste beaucoup moins sombre, beaucoup plus frais que Harry!

J’ai un petit faible pour le 3e tome, où l’on apprend à connaître davantage Sumire et où on nous révèle plusieurs éléments de la vie « Alice ».  Les professeurs semblent avoir un passé assez chargé et rien n’est totalement limpide.  Dans ce tome, Natsume est kidnappé.  Et comme j’aime bien Natsume (c’est mon personnage préféré, je crois!) et qu’on le voit donc beaucoup, ça fait mon affaire.  Il n’est peut-être pas si « pas gentil » qu’il ne le laisse croire!  

Le quatrième tome est beaucoup plus gai, avec le Festival (j’étais horriblement jalouse, je voulais y aller moi aussi!!!) et les différentes attractions créées par les étudiants.  L’histoire est moins prenante, mais on en apprend beaucoup et Hotaru m’a beaucoup touchée à la fin de ce volume!

Bref, une bien agréable série.  Je commence à m’habituer à Mikan, à ses éclats, son émerveillement et son positivisme disons-le… débridé!  Pire que moi en mode « spring »… vraiment, vraiment pire!!!!  Et ça, ce n’est pas peu dire!  Le 5e tome sort en juin et le 6e en août… je sens que je vais bouquiner (ou mangaker… comment on dit ça??)  à Paris pour mettre la main sur le 5e tome en question!!!!

La maison vide – Claude Gutman

Résumé
« David les a vus, son père et sa mère, leur valise à la main, entre deux policiers.  Il les a attendus, longtemps, longtemps.  Lui, il dormait chez les voisins depuis des mois.  C’est pour cela qu’il n’avait pas été emmené.  1944… David a quinze ans, il est vivant.  Il est rempli de douleur et de rage, et surtout habité par toutes ces voix contradictoires: « tu es juif, tu es comme tout le monde, tu es français, ils t’ont abandonné, il faut faire confiance, il ne faut jamais faire confiance.  On est seul.  On n’est jamais sseul ».  Il écrit pour comprendre. »

Commentaire
C’est Ori qui m’a offert ce livre (ainsi que sa suite) pour avoir deviné son mensonge dans un petit jeu s’étant déroulé il y a quelques mois!  En effet, elle avait tenté de nous faire croire qu’elle avait vu George Clooney en personne… alors que ce n’était même pas vrai!  Armée de mon don de double-vue, j’avais deviné la supercherie… et m’étais mérité un joli colis!!

Ce livre, portant aussi sur la vie d’un juif pendant la seconde guerre mondiale (mais en France, cette fois) est bien différent de « Le pianiste« , dont je vous ai parlé plus tôt cette semaine.  En effet, si le premier est une histoire vraie, « La maison vide » est une fiction où l’auteur se met dans la peau d’un adolescent juif qui survit.  Qui survit à la rafle du Vel d’Hiv (honte à moi, je connaissais l’événement par son nom… mais je n’avais aucune idée qu’il s’agissait d’un vélodrome d’hiver…  Je pensais que c’était le nom d’une vallée qui s’appellerait « Val + quelque chose »… vous pouvez rire de ce grand moment d’humilité et d’inculture!) et qui survit aussi à la rafle de la maison pour enfants où il est réfugié par la suite.  David ne souhaite qu’une chose: retrouver ses parents, qui avaient pourtant tout fait selon les règles.  Et il se sent coupable.  Coupable d’être en vie, d’avoir survécu.

C’est une voix d’adolescent qui résonne dans ce roman.  Un ado qui a mal et qui est en colère, très en colère.  Il hurle cette colère au monde, en particulier à ceux qui tentent de l’aider.  C’est un roman dans l’émotif.   Et David perd son identité au moment même où il devrait définir qui il est.  Pour survivre, il doit devenir un autre, faire semblant de renier ce qui a été sa vie.  Et sa souffrance se ressent dans chacun de ses mots, ce qui contraste encore une fois avec « Le pianiste », plein de retenue et de détachement. 

C’est en fait son histoire que David écrit dans ce livre.  Comme son père qui a vu sa première famille massacrée dans un pogrom, il raconte pour qu’on n’oublie pas.  Les mots sont simples mais l’auteur réussit à les faire sonner vrais.  J’aurais seulement souhaité que le roman soit un peu plus long, rencontrer David avant,  un peu moins fâché.  

Dans le document qui accompagne cette édition jeunesse, l’auteur parle de son roman et mentionne à quelques reprises que les réels témoignages de cette époque sont de façon générale assez distanciés car il serait trop dur pour leur auteur de revivre ces événement de façon émotive.  À ce point de vue, ce roman est différent mais tout de même émouvant.  J’ai hâte de lire la suite. 

Merci à Ori de me l’avoir offert!!!

8/10