Parce que nous savions que nous serions jalouses…

C’est le grand jour, aujourd’hui, c’est le dévoilement du swap « Love is all around » de Fashion et Stéphanie.  À mon grand désarroi, j’ai joué la carte de la raisonnabilité (eh oui, parfois, ça m’arrive) et je ne me suis pas inscrite pour des raisons purement financières (si vous avez eu maille avec la poste d’ici depuis quelques temps, vous aurez une idée pourquoi… je suis en train de me dire qu’au prix où ça coûte maintenant, je vais attendre d’avoir 8 paquets à envoyer et je vais aller les porter en personne en France, ça va coûter le même prix.  Et ce n’est pas une blague, pour des paquets « type-swap »!  Je magasine les billets d’avion au moment d’écrire ce billet – note: nous ne sommes pas le 14 février au moment où j’écris ces lignes! – alors je sais!!!). 

Sauf que bon… je pleurais tristement sur mon sort en me disant que le 14 février, je risquais d’être bien tristounette à la lecture des billets-swap… et imaginez-vous que Pimpi avait exactement les mêmes réactions que moi, pour les mêmes raisons!!!  Comme nous avions prévu nous voir fin janvier, nous nous sommes fait un petit « échange-à-thème » maison, en changeant les règles pour diminuer le coût et faire « fitter » le tout dans nos budgets post-Noël: trois romans: un roman sur la Russie, un livre style chick-litt et un coup de coeur!  Et du thé, aussi.  Bref, on est un tout petit peu dans le thème du swap qui nous a inspirées… mais pas tant, pour finir… à force d’échanges mails, on a digressé pas mal!!!

Nous nous sommes donc retrouvées fin janvier dans une maison de thé montréalaise (que j’ai beaucoup aimée, d’ailleurs… j’y retournerai certainement dans mes prochaines visites!) pour placoter et échanger nos sacs-cadeau!  Le temps a passé drôlement vite, d’ailleurs!   Il nous a d’ailleurs fallu remettre ça 2 jours plus tard pour un thé chez elle, où la vilaine fille en a profité, sous prétexte qu’elle avait oublié la carte la première fois, pour carrément doubler le nombre de livres!!!  Va falloir que je prenne ma revanche un jour!!

Voici donc ce que j’ai reçu lors de ce non-swap!


La reine Margot – Alexandre Dumas
L’un des livres préférés de Pimpi, que j’ai hâte de lire.  Il me semble d’ailleurs avoir vu son château lors de ma visite en France cet été… ou alors passé près de ce qui a été son château… mais il faudrait que je fouine dans mes notes pour savoir où exactement, ma mémoire fait défaut et vous pouvez deviner que les dites notes sont loooongues et pleine de digressions!!!  Je me rappelle bien les lieux mais je devient mélangée dans les personnages!

The Boy Next Door – Meg Cabot
Le roman chick litt, que Pimpi a beaucoup aimé et qui l’a beaucoup fait rire!  Comme je suis dans une passe « lectures légères », ça devrait me plaire!

The tsarinas’s daughter – Carolly Erikson
Le thème « Russie »!  Une histoire romancée au sujet d’une héritière des Romanov, sujet qui me fascine depuis longtemps.  J’ai bien hâte de voir à quoi ça peut ressembler!!

Michel Strogoff – Jules Verne
Un incontournable, paraît-il!  De Verne, je n’ai lu que « Le tour du monde en 80 jours » et comme il paraît que c’est génial, je suis tout à fait partante pour lire autre chose!

Les deux premiers tomes de Vampire Knight
Parce que bon, je les cherche depuis une éternité… et que je l’ai dit!!! :))

Côté thés, deux thés qui sentent très, très bon!  Le thé des concubines et le mélange de thé chai de la maison de thé où nous sommes allées.  J’ai d’ailleurs pu y goûter chez Pimpi et il est vraiment délicieux!! 

Finalement, une soooo cute petite carte (so pink aussi) toute douce ainsi que des mouchoirs de Kitty qui lui ont fait penser à moi, pour une raison étrange!!!

Un énorme, énorme merci à Pimpi pour ce non-swap!!  J’ai vraiment été gâtée et en plus, les échanges qui l’ont précédé ainsi que la soirée ont été vraiment agréables!!  Le problème pour le choix des livres, c’est que j’avais trop d’idées!  Il faut dire que nous avons souvent des goûts communs, Pimpi et moi alors ça aide!  Comme elle m’a surprise en librairie à acheter le dernier livre de son cadeau (vous pouvez vous imaginer à quel point c’était dernière minute, notre affaire), j’ai été OBLIGÉE d’acheter deux bouquins pour le camoufler pendant le reste du magasinage (un dessus et un dessous)!!  Donc, les tomes 2 et 3 de Georgia Nicolson achetés à Montréal ne comptent pas!  Vous comprenez, maintenant??

Merci encore!! 🙂

1979 – Jean-Philippe Blondel

Résumé
« 1979. Quatre chiffres peints en rouge sur un mur décrépi.  Et tant de combinaisons envisageables.  Est-ce une date clé?  Un code confidentiel?  Une mauvaise blague?  Une menace camouflée? Une invitation au voyage?  Ou encore un signe du destin?  Rien de tout cela.  Et un peu tout à la fois.  Aux yeux, entre autres, de Virginie, Arnaud, Julien, Hervé, Paul, Elizabeth ou Annie.   Respectivement maman rêveuse, jeune garçon perturbé, tagueur rageur, médecin au bout du rouleau, assassin repenti, chagrin d’amour ambulant ou propriétaire très en colère.  Et tous plus ou moins bouleversés par cette étrange date surgie de nulle part puis qui disparaît un beau jour, emportant avec elle un drôle de secret… »

Commentaire
C’est Caro[line] qui a joint ce livre à la gentille carte de Noël qu’elle m’a envoyée!  Depuis le temps que je voulais lire un roman de Jean-Philippe Blondel!!!  J’ai donc ouvert ce livre devant le poele, au chalet de ski, entre deux descentes et deux verres de vin chaud (après les descentes, le vin chaud, quand même!!  Avec tout le potentiel-catastrophe que je porte en moi, il est hors de question que je me balade sur les pentes à moitié chaude… avec une veste de patrouille en plus!!  Ce serait la rencontre intime avec un arbre assurée!!!) et j’ai beaucoup aimé!  Bon, ok, j’ai eu un peu de mal au début à bien situer les narrateurs (il y en a quand même plusieurs différents, et ils reviennent d’une partie du roman à l’autre) mais ça, je ne sais pas trop si c’est ma faute ou la faute au vin chaud!!

1979, c’est un roman divisé en quatre parties.  1. 9. 7. et 9, le chiffre indiquant le nombre de narrateurs qui vont suivre.  Lorsque le tag « 1979 » apparaît sur un mur, il amène ceux qui le voient à se remémorer cette année 1979, marquante pour certains, moins pour d’autres.  Sauf que quand on prend le temps de réfléchir, presque tout nous ramène à l’essentiel, même les chiffres.   Les personnages se construisent progressivement sous nos yeux, les liens entre eux aussi, liens souvent ténus.  Ils seront tous, à leur manière, interpellés, hantés par ce tag.   J’ai beaucoup aimé la construction et le déroulement de l’histoire, la découverte de ce qui se cache sous les carapaces et la narration qui semble éclatée mais qui, finalement, forme un tout bien cohérent.   Chaque chapitre est un court monologue intérieur et j’ai beaucoup apprécier entrer dans la tête de ces personnages, tous bien écorchés et tous bien différents de moi.  J’ai aimé le cheminement qu’a provoqué cette inscription dans ces gens « ordinaires », tous un peu – ou beaucoup – tristes ou termis par la vie.  Un roman dans les tons de gris mais qui m’a beaucoup plu, probablement raison de ça. 

Les seuls moments que j’ai moins appréciés sont les chapitres narrés par le jeune tagueur, probablement très réalistes mais qui m’atteignent moins, probablement à cause de sa façon « populaire » de s’exprimer, remplie de termes que je me connais pas vraiment et qui n’ont pas vraiment de connotation pour moi.  Question culture, sans doute.  Je ne sais pas pourquoi, il n’a réussi qu’à m’énerver plus qu’autre chose alors que ce type de personnage passe généralement assez bien de coutume. 

Toujours est-il que j’ai maintenant bien le goût de découvrir d’autres titres de cet auteur, en particulier Juke Box et Accès direct à la place qui semblent très agréables.  Et l,autre, aussi, avec les montres de Dali en couverture… Bref, il va falloir que je les lise tous!  Merci beaucoup Caro[line] !!!

8/10

Toi, lumière de ma nuit – Christian Grenier et Krystal Camprubi

Résumé
« Chaque matin, Onir se réveille dans un pésent différent: une Terre de cauchemar qu’il doit apprivoiser le temps d’un petit jour.  Égaré dans mille réalités, condamné à y vivre, Onir retrouve chaque nuit un rêve familier où il serait le prince des songes.  Là, au sein d’un Eden perdu, la belle Selna l’attend: un repère dans le labyrinthe de ses jours, une Lumière dans sa nuit!

Onir saura-t-il se libérer des Réels, franchir les Quatre Territoires et retrouver ce monde dont Selna et lui étaient les maîtres?

Commentaire
Ce livre, ma première expérience en terme de roman graphique, m’a été envoyé par Emmyne suite à ma participation à son jeu questionnaire de Noël.   (merci Emmyne!!)  En fait, c’est bien davantage qu’un roman illustré car il a vraiment été créé à quatre mains et est le fruit d’une collaboration entre l’auteur et l’illustrateur; les images et le texte ont ici une valeur égale. 

On y rencontre donc Onir – dont le nom devrait nous pister un peu – qui se réveille dans un monde différent chaque jour et qui erre dans ces Réels où il ne peut pas, ne veut pas s’ancrer.  C’est alors que dans ses rêves lui apparaissent des personnage fantastiques, une farfadette du nom de Jadeth et une gardienne mystérieuse, qui lui laissent entrevoir sa véritable identité; le prince des Songes.  Mais il devra traverser plusieurs épreuves pour revenir maître de ce monde. 

Nous nous retrouvons donc dans un univers onirique où tout change au gré du rêveur, où les dragons rapetissent, où les apparences sont trompeuses.   La trame du récit est assez classique; une conte d’aventures où le héros doit affronter à la fois des créatures magiques que lui-même et retrouver son identité.   Les Réels, le quotidien, la technologie représentent le méchant, la facilité et le rêve un idéal.  Comme j’aime beaucoup les contes, je l’ai trouvé agréable à lire.  Mais ce sont surtout les illustrations qui m’ont charmée!  Chaque double planche est une planche magnifique qui nous permet de jeter un coup d’oeil dans ce monde onirique où le personnage principal veut retourner pour retrouver son grand amour.  On y retrouve des peintures, des dessins au crayon (ou au fusain), des enluminures…  (je ne connais rien à l’illustration ou la peinture, est-ce que ça paraît??)   J’ai beaucoup aimé le style de l’illustratrice qui réussit à réellement faire vivre les personnages et ce monde changeant. 

Pour en avoir une idée, vous pouvez consulter le site du livre ici!  La section « images » contient plusieurs pages à feuilleter!  Le billet d’Emmyne aussi, vous donnera une meilleure idée!

À un moment, je me suis vraiment demandé si nous n’étions pas face à un jeune qui sombrait graduellement dans la folie en abandonnant le monde réel pour se laisser emporter par son délire et son monde à lui mais non… nous sommes finalement dans le fantastique (ou la fantasy… je ne démêle jamais les deux).  J’y ai vu une jolie réflexion sur l’importance de continuer à rêver…

C’est donc une très belle découverte que ce livre – et cette collection!  Je remercie grandement Emmyne de me l’avoir fait découvrir!!

Le coeur cousu – Carole Martinez

Résumé coup-de-coeur.gif
« Écoutez, mes soeurs!
Écoutez cette rumeur qui emplit la nui!
Écoutez… le bruit des mères!

Des choses sacrées se murmurent dans l’ombre des cuisines.  Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d’épices, magie et recettes se côtoient. 

Frasquita Carasco a dans son village du sud de l’Espagne, une réputation de magicienne, ou de sorcière.  Ses dons se transmettent aux vêtements qu’elle coud, aux objets qu’elle brode.   […] Plus tard, la voilà condamnée à l’errance à travers l’Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus – ou accablés – de dons surnaturels… »

(Extraits du 4e de couverture)

Commentaire

Je sens que mon billet en sera un complètement décousu, complètement dépourvu de substance (bon, ok… va dire encore plus dépourvu de substance qu’à l’habitude!) parce que je reste sans voix devant ce roman foisonnant, cette histoire merveilleuse et cette écriture magique.  Vraiment.  J’ai réellement dégusté ce roman pendant les derniers jours, j’ai bu les mots de l’auteur, me suis laissée transporter par les images d’Andalousie, par les déserts immenses.  Ce livre, à moitié conte, nous berce de légendes, celles des femmes, magiciennes chacune à leur manière.  On parvient presque à entendre la conteuse qui nous les fait vivre dans l’obscurité, au coin d’un feu.   Bref, au cas où je n’aurais pas été claire, j’ai adoré! 

C’est l’histoire de Frasquita Carasco qui nous est raconté à travers la plume de Soledad, sa fille, la mal aimée, vieillie en en jour, à qui « l’encre est venue quand il n’y a plus eu de larmes ».   Soledad, dont la future solitude a été lue dans sa paume à la naissance, raconte sa mère, couturière magicienne qui recoud les tissus et les êtres, sa soeur lumière, sa soeur conteuse, sa soeur assassine, sa soeur oiseau, son frère aux cheveux rouges.   Et il y a deux vieilles sages, un homme-coq, un ogre, des révolutionnaires, et bien d’autres.   Le roman est divisé en trois grandes parties qui relatent une époque de la vie de cette famille.  Les courts chapitres (tour à tour drôles, tragiques, cruels ou touchants) qui les composent pourraient presque à eux seuls constituer une légende orale forment un tout très émouvant, rempli d’amour et de désespoir.  J’ai vraiment, vraiment été emportée. 

Ce récit foisonnant, rempli d’anecdotes et d’images, que j’ai refermé à plusieurs reprises afin de fermer les yeux et me remémorer les images, m’a transporter dans cet autre temps, dans cette autre époque.  Sous mes yeux, ces personnages ont vécu.  On y sent le souffle du désert et le vent de révolution qui soufflait sur l’Espagne.    Et il est rare que je m’extasie à ce point sur le style d’un roman mais cette fois, la plume de l’auteure m’a fait vibrer de façon remarquable.  Lyrique mais jamais obscure.  J’ai dû noter 50 phrases!!!  Bref, un livre que je relirai certainement, encore une fois, les soirs, devant un feu de foyer (ou de camp, dépendant de la saison), au son d’une musique flamenco…

Méga coup de coeur!

10/10

Ok, on va faire un essai!


Comme je suis très curieuse et que je ne peux pas voir un piton sans appuyer dessus, je vais voir ce que je peux faire d’une Newsletter.. ne serait-ce que pour amuser les quelques copains qui s’y abonneront!!!  En plus, dans les commentaires, plusieurs autres bloggueuses ne savaient pas trop non plus à quoi ça servait et ce que c’était alors, en version very basic, voici les résultats de mes sooo scientifiques recherches!

Après vérifications (complexes parce que bon, je demeure complètement blogonulle et que ma tentative de m’auto-inscrire à la dite Newsletter pour en explorer les fonctions a été remplie d’épreuves, mon adresse hotmail refusant obstinément de vouloir cliquer sur le lien… 3 transferts plus tard, j’ai fini par réussir!!), j’ai découvert qu’il y avait trois options dans le truc:

1) Recevoir une notification à chaque billet que je publie (le même genre de chose que Google Reader fait, je pense… mais dans les emails)
2) Recevoir la Newsletter que je suis sensée publier de temps en temps (ça c’est pas gagné!!)
3) Recevoir les deux. 

Suffit de cocher une petite case ou deux petites cases, d’après ce que j’ai compris. 
Bref, je vais faire une tentative de Newsletter, ce qui signifie qu’à intervalles plus ou moins réguliers (que je n’ai pas encore déterminés, c’est genre un projet pilote!!) je vais me mettre à mon clavier pour envoyer un genre de mail (à ce que j’ai compris) qui devrait contenir:

1) Un résumé de ce qui s’est passé sur le blog et/ou dans les comms (ça, c’est pour les copains « vraie vie » qui viennent lire de temps en temps et que ça décourage d’arpenter mes pages et mes pages de verbiage à la recherche d’un billet qui les intéresse… ils n’auront qu’à cliquer sur le lien!).
2) Au départ, je n’avais prévu que ça… mais comme j’ai tendance à élaborer sur un tas de trucs plus ou moins inutiles, vous risquez d’en retrouver là-dedans aussi… on ne se refait pas!!!

Et ça va durer… tant que ça me tentera!!!  C’est donc un essai et on verra pour le reste!

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Autre nouvelle plus ou moins nouvelle mais dont je n’ai pas encore parlé, qui risque de toucher et d’intéresser un bien plus grand nombre de personnes:  la naissance de Blog-O-Book, plus communément appelé Bob!


Et qui est ce Bob?  C’est une idée complètement folle (j’adore les idées folles!) qui a d’abord germé dans l’esprit de KesalulMadame Charlotte s’est intéressée au projet et a pu lu donner sa forme actuelle grâce à ses talents de conceptrice web.   

Il a pour objectif de recenser les livres chroniqués dans la blogosphère.  Vous voulez savoir qui a lu le livre en haut de votre – énorme – pile et ce qu’ils en ont pensé?  Vous allez visiter Bob, recherchez le livre en question et vous aurez toute une foule de liens!

N’est-ce pas que c’est génial?  Bon, moi, j’y vais post-rédaction-de-billet pour comparer mes impressions avec celles d’autres lecteurs passionnés!   Chacun y trouve son compte!

Merci les filles pour cet incroyable travail et cette belle initiative!

Le voyage dans le passé – Stefan Zweig

Résumé coup-de-coeur.gif
« Le voyage dans le passé est l’histoire des retrouvailles au goût amer entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s’aimer encore. 

Louis, jeune homme pauvre mû par une « volonté fanatique », tombe amoureux de la femme de son riche bienfaiteur, mais il est envoyé quelques mois au Mexique pour une mission de confiance.  La grande guerre éclate.  Ils ne se reverront que neuf ans plus tard.  L’amour résiste-t-til à tout?  À l’usure du temps, à la trahison, à une tragédie? »

Commentaire
Quel beau texte que celui-ci!  Encore une fois, la plume de Stefan Zweig a réussi à m’emporter et très peu de temps!  Je crois qu’il est l’un des rares auteurs à réussir à m’embarquer autant en si peu de pages!!  Et cette nouvelle ne fait pas exception!

Pour la petite histoire, cette nouvelle a été traduite récemment en français  et c’est la raison pour laquelle elle nous est offerte en ce format, très joli, avec la version originale allemande (bon, pour moi qui ne sait que 3 mots en allemand – bière, SVP, merci, pour ceux que ça intéresse – ce n’est pas super utile) ensuite.  Très joli format qui fait que le livre revient à 25 sous la – petite – page et bien cher de la minute de lecture… mais bon, c’est Zweig, je pardonne!!! 🙂 (Note: JE SAIS qu’on ne juge pas un livre au nombre de pages… c’était juste… une constatation!)

Je retiens de cette lecture une histoire d’amour avant tout.  Deux personnes, qui n’avaient pas prévu tout ça, sont emportés par leurs sentiments et, l’espace d’une courte période, vivent intensément cette passion qui les emporte, juste avant d’être séparés par la vie et l’Histoire.  J’ai été extrêmement touchée par ces deux personnages qui s’accrochent comme ils peuvent à cet amour idéalisé, qui n’a mûri que dans leurs pensées.  Touchée pendant la période d’absence, quand la vie et le quotidien prend le dessus… mais surtout touchée aux retrouvailles et par cette réalisation finale, déchirante mais inévitable, quand la réalité se heurte aux images.  Les deux vers de Verlaine cités (approximativement) viennent mettre en lumière tout ce que j’avais ressenti au cours des dernières pages sans pouvoir mettre de mots dessus.   Un très beau moment de lecture, qui fait réfléchir, surtout les petites filles aux tendances nostalgiques comme moi!  Quant à savoir si l’amour résiste à l’absence… il faudra le lire!!

Et, bien entendu, encore une fois, la plume de Zweig m’a transportée et m’a portée avec elle tout au long de ces quelque 91 pages, me faisant vibrer de différentes façons par quelques mots ou quelques phrases.   En lisant Zweig, j’ai toujours l’impression d’être emportée par un grand vent ou une grande vague, et de n’être déposée qu’à la dernière ligne.  Ce fût encore le cas ici et comme ce thème me touche beaucoup, j’ai vraiment, vraiment adoré!!

9,5/10

Sweethearts – Sara Zarr

Résumé
« Quand ils étaient enfants, Jennifer Harris et Cameron Quick étaient tous les deux des exclus.  Ils n’avaient aucun autre ami que l’autre.  Quand Cameron diparaît sans dire au revoir et sans laisser de traces, Jennifer a cru qu’elle avait perdu la seule personne qui pouvait la comprendre.  Maintenant, à 17 ans, Jennifer s’est transformée.  Elle est devenue Jenna, elle est populaire, heureuse et est même en couple – tout ce que Jennifer ne pouvait pas être.  Mais elle ne peut oublier son ami disparu.

Quand Cameron réapparaît soudainement, ils sont tous les deux confrontés aux souvenirs de leur passé commun… »

Commentaire
J’ai choisi ce livre principalement parce que je me mourais de faim et que le biscuit sur la couverture me semblait bien appétissant… et bien rose!  C’est une raison comme une autre, non??  Mais j’ai très bien fait par contre parce que j’ai passé un très bon moment avec ce livre et que j’ai vraiment beaucoup aimé.  

Au primaire, Jennifer était surnommée « Fattifer », parlait sur le bout de la langue, pleurait sans arrêt, était pratiquement la seule « non-Mormon » de son école et était joyeusement abusée par tous les enfants, sauf Cameron, son unique ami.   Sa mère essayait de s’en sortir comme elle pouvait et Jennifer était pas mal laissée à elle-même, ses soucis d’enfant prenant des proportions énormes.  Et un jour, il leur arrive quelque chose, le jour de son anniversaire… et bientôt, Cameron disparaît.  Il est mort.  Se retrouvant seule, Jennifer décide de changer.  Elle change d’école, change même son nom.  Sa mère se remarie avec Alan, qui l’apprécie beaucoup et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… sauf que Jenna (parce qu’elle est devenue Jenna) a souvent l’impression de faire semblant, de jouer un rôle…

Quand Cameron – qui n’était vraisemblablement pas mort – revient dans sa vie, Jenna remet tout en question: sa nouvelle vie, ce qu’elle représente.   Cameron a beaucoup grandi et a aussi beaucoup souffert.  Entre elle et lui, il existe encore quelque chose de très fort… reste juste à savoir quoi. 

En fait, il n’y a pas beaucoup d’action dans ce roman.  C’est avant tout la quête d’identité de Jenna, qui a mis une croix sur le passé et qui ne sait plus si la personne qu’elle est devenue est vraiment la vraie « elle ».    Il n’y a pas de grande révélation (certains lecteurs ont été, semble-t-il, déçus par le fait que le fameux événement qui a bouleversé Jenna et Cameron, à 9 ans, n’était pas siii grave que ça… sauf que pour un enfant de 9 ans, ce devait être suffisamment épeurant…) mais une grande remise en question.   J’ai été particulièrement touchée par cette histoire, de par les échos qu’elle éveillait en moi.   Cette relation particulièrement intense, d’âme soeur, presque, parce qu’ils ont l’impression d’avoir partagé les moments importants de leur vie, difficile à définir, presque viscérale…  Ce sentiment d’inachevé…  Ce lien qu’on ne peut pas expliquer, qu’on ne peut pas faire comprendre…  Ce que Jenna dit à ses amis pour expliquer sa relation avec Cameron « il me connaît vraiment et il m’aime quand même », je peux totalement m’identifier à ça (je crois l’avoir déjà dit souvent depuis les 15 dernières années, d’ailleurs!!!) et pour cette raison, cette histoire m’a vraiment rejointe.  De plus, j’ai apprécié la plume de l’auteur, ce qui n’est pas à négliger!

Bon… je sens que mon billet est légèrement désorganisé!!!  Mais bref, une belle lecture… je vais maintenant chercher le premier roman de l’auteure « Story of a Girl »!

8,5/10

La blogonulle veut savoir… encore!


J’ai eu une soirée vraiment géniale hier… elle a été caractérisée par une palpitante et hasardeuse chasse au macaroni (voir instruction du jeu ci-bas), après laquelle j’ai eu l’idée non moins géniale de mettre mon idex à jour dans la colonne de droite.  J’avais un léger retard de genre… 4 mois!  Vous ne voulez même pas savoir combien de temps ça m’a pris!!!

Cette introduction pour vous annoncer que vu que j’ai passé un bon moment dans la configuration du blog (fait notable, il y a quelques semaines, je ne savais même pas comment aller voir mes statistiques… et oui, je sais, il suffit de peser sur le bouton… sauf que je n’avais pas eu l’idée de le faire…) et que j’ai vu une petite boîte toute prête à glisser avec « Newsletter » écrit dessus. 

De là ma question…
C’est quoi une Newsletter?  Vous en avez une?  Traditionnellement, c’est quoi le genre de trucs que les gens écrivent là-dedans?  À qui ça s’envoie??   C’est comme un billet qu’il faut écrire une fois de temps en temps et ceux qui veulent le recevoir le reçoivent??  Bref, comme vous pouvez le constater, je n’exagère pas quand je m’auto-attribue le diagnostic de « blogonullisme »!!

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Pour ceux qui auraient le goût de s’amuser un peu…

Chasse au macaroni – Règles du jeu

1.  Choisir de préférence un soir où vous êtes épuisé, où tout est allé tout croche toute la journée, quand vous savez que des copains viennent prendre un drink en soirée.

2.  Tenez-vous au beau milieu de la cuisine, entre la table et l’îlot, prenez le sac de 1,5 kg de macaronis et tentez de l’ouvrir en faisant autre chose en même temps… genre parler au cellulaire à une collègue de travail…

3.  Quand vous verrez que le sac vous donne un peu de fil à retordre, tirer un peu plus fort, jusqu’à ce qu’il EXPLOSE carrément et projette tout son – imposant – contenu dans un rayon de 10 pieds autour de vous, en prenant bien soin de viser les dessous de frigidaires, de sécheuse et autres endroits difficiles d’accès. 

4.  Récitez une bonne partie de votre chapelet dans les oreilles éberluées de votre collègue.

5.  Le but du jeu est de passer la moitié de la soirée à quatre pattres ou à plat ventre par terre pour retrouver tous les macaronis déserteurs avant que la visite n’arrive et ne les écrapoutisse.  Vous pouvez utiliser un balai (les poils ou le manche, au choix), toute votre coutellerie et votre tapette à mouches…  Bien entendu, vous n’avez jamais entendu parler de ce truc étrange et qui fait du bruit, que certains appellent un aspirateur…

6.  Si un jour, dans les 10 prochaines années, vous pilez sur un macaroni par mégarde, vous saurez que le sac de macaroni a gagné!!!

Variante: Vous pouvez aussi faire un méga saut quand le sac explose et faire voler le téléphone cellulaire dans un endroit étrange (genre… derrière la poubelle).  Vous obtiendrez alors une version améliorée du jeu: « la chasse au macaroni et au cellulaire » ou encore « la chasse au macaroni et la réparation du cellulaire », dépendant de la force de votre bras… un conseil, allez-y mollo sur les poids libres!!

Alors, ça vous tente???

Où on va papa? – Jean-Louis Fournier

Résumé
« Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons.  Pourquoi?  J’avais honte?  Peur qu’on me plaigne?

Tout cela un peu mélangé.  Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible: « Qu’est-ce qu’ils font? »

Aujoud’hui que le temps presse, qu ela fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre.

Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité.  Peut-être pour dire mes remords.  Je n’ai pas été un très bon père.  Souvent, je ne les supportais pas.  Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange. 

Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux.  Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle.  Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire.  Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait: rien. 

Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite.  Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines. »

Commentaire
Ce livre faisait partie de mes cadeaux de Noël et dès que j’en ai entendu parler, j’ai su qu’il faudrait absolument que je le lise.  En effet, le témoignage d’un père qui nous parle de ses enfants handicapés, il fallait que je lise ça.  Pas que j’aie des enfants handicapés… mais je travaille avec des enfants qui présentent divers problèmes de développement, enfants que je cotoie fréquemment pendant plusieurs années et auxquels je m’attache avec le temps.  Et ils viennent avec leurs parents.  Donc, bien entendu, j’étais curieuse. 

Ce livre est composé de courts épisodes, de réflexions d’une vie au sujet du fait d’être parent d’un enfant « pas comme les autres ».   Il n’est pas question de « faire pitié » ici.  Le tout est traité avec humour (ça peut sembler bizarre) mais l’auteur mentionne que c’est ça façon à lui de composer avec sa réalité.  J’ai souri souvent, ri parfois, été émue à d’autres moments.  Rien n’est idéalisé, il ne se laisse pas aller à critiquer tout le monde et semble faire preuve d’une grande honnêté (je dis « semble » parce que bon… je n’en sais strictement rien, en fait!). 

J’ai donc aimé, certes mais je n’ai pas été transportée, contrairement à plusieurs autres.  En fait, je crois que c’est parce que de ces témoignages, j’en entends quotidiennement, par des gens que j’ai appris à connaître, pour des enfants auxquels je tente de donner un coup de main.   J’ai pu voir toutes sortes de réactions, de l’ironie à la non-acceptation, de la résignation aux espoirs fous, de l’optimisme au désespoir, de l’introspection, de la culpabilité, de tout.  Et surtout beaucoup d’amour, même quand ils ne le savent plus eux-mêmes.  Et toutes ces réactions, j’ai appris à les respecter, à les entendre sans me laisser engloutir, en gardant une certaine distance, pour pouvoir travailler avec l’enfant et sa famille, dans la mesure (et elle est souvent petite, cette mesure) où je le peux. 

Des propos qui ressemblent à ceux du livre, j’en ai entendu à plusieurs reprises.  Des parents qui blaguent au sujet de la condition de leur petit creton pour survivre.  D’autres qui tiennent les même propos, mais en étant très sérieux.   Des scènes drolatiques, des petites aventures (l’histoire de la mer et du « caca » à pleins poumons… nous avons eu la même chose avec une petite puce mais en thérapie piscine… et elle c’était « pipi »… et très, très fort!!), des répliques à mourir de rire (mais en bien), c’est mon quotidien, même si c’est au travail et que je suis pleinement consciente que ce n’est pas la même chose (loin, loin, loin de là) que de le vivre en tant que parent.  Bref, une jolie lecture mais j’avais comme… déjà entendu tout ça. 

Donc, je ne crois pas que je garderai beaucoup de souvenirs de ce livre et mon  appréciation est en demi-teinte mais totalement par ma faute… et non par celle de l’auteur!

7/10

Singué Sabour – Atiq Rahimi

Résumé
Singué Sabour: (du perse syngue « pierre », et sabour « patiente »).  Pierre de patience.  Dans la mythologie perse, il s’agit d’une pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères…  ON lui confie tout ce que l’on n’ose pas révéler aux autres… Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu’à ce qu’un beau jour elle éclate… Et ce jour-là, on est délivré.

Commentaire
Pour la petite histoire, le thème de ce livre me faisait un peu peur et ne me tentait pas au départ.  Bon, je vous entends penser … « Mais pourquoi elle l’a acheté, alors! ».  Ben c’est assez simple.  L’auteur était présent au salon du livre, il avait l’air bien gentil (il l’est d’ailleurs) et je résiste rarement à une dédicace!  Voilà, c’est dit!  Et je l’ai pris aujourd’hui parce que je voulais lire quelque chose d’autre que de la littérature jeunesse ou des trucs kultes, pour faire changement!!  En plus, tout le monde m’avait dit que c’était génial, fort et bouleversant.  Et bon, faut ouvrir nos horizons, n’est-ce pas!

Et au final?  Ce qui devait arriver arriva: je suis très mitigée par rapport à ma lecture de ce roman.   Défense de taper même si je suis encore une fois à l’envers de tout le monde!! Le thème des femmes sous l’intégrisme ne peut pas laisser indifférent, bien entendu.  J’en ai des frissons dans le dos à chaque fois, pour tout ce qui est « normal » là-bas et qui serait inconcevable pour moi.   Ainsi, les sentiments bouillonnants de cette femme, en colère mais se sentant coupable, qui tente de se libérer elle-même et de parler pour la première fois après des lunes de silence à ce mari qui, après 10 ans, reste une brute inconnue, ils m’ont interpellée, bien entendu.  Il ne pouvait en être autrement, même si le style plutôt haché, répétitif (un peu comme ce chapelet qu’elle égrenne) m’a tenue à distance de cette femme jamais nommée. 

Pourquoi je suis mitigée, alors?  Parce que j’ai l’impression de toujours lire la même chose quand je lis des romans sur ce thème.  Les mêmes drames, les mêmes secrets, les mêmes violences, la même répression.  Donc, après un moment, je trouve ça un peu répétitif, forcément.  Une discussion – très animée – avec un ami tout à l’heure a fait ressortir le fait que peut-être suis-je trop loin de tout ça pour ressentir toutes les nuances, que l’on n’en parlera jamais assez.  D’accord, probablement.  Sauf que ce n’est pas ce que je recherche en lecture et ce roman n’a pas poussé ma réflexion plus loin parce que c’était un peu du déjà vu pour moi.  L’idée de départ, l’homme devenant cette « pierre de patience » était bonne, pourtant… mais ça ne m’a pas suffi pour faire passer le thème, qui m’est rébarbatif au départ.  J’aime être dépaysée, perdre mes repères, en lecture… mais pas comme ça. 

Pourtant, je ne m’y suis pas pour autant ennuyée, même si j’avais une très bonne idée des révélations assez tôt dans le roman.  Je l’ai lu d’une traite mais sans passion.  Certains moments, que j’ai trouvés un peu différents (les visites du jeune homme, entre autres) ont ravivé mon intérêt par moments.  Le seul instant où j’ai cru perdre patience, c’est à partir du moment où le mot « Singué Sabour » est apparu une fois ou deux par paragraphe (bon, ok, j’exagère… mais vous comprenez le principe).  J’avais le goût de dire « ok, c’est beau, j’ai compris le principe!! »  J’aurais trouvé ça plus fort si on avait évoqué la légende de la pierre de patience sans faire le lien pour nous…

Ceci dit, je me sens totalement extra-terrestre!!!  Ce n’est toutefois que mon ressenti et ce n’était peut être pas le bon moment pour lire ce livre.  Je conçois toute l’importance du message… mais le rendez-vous a quand même été plus ou moins réussi pour moi.

6/10