Résumé
Daisy, une jeune New-Yorkaise de 15 ans, est envoyée dans la campagne anglaise chez des cousins qu’elle n’a jamais connus. Quand l’Angleterre est attaquée et occupée par une armée qui ne sera pas nommée, les cousins se retrouvent seuls. Le système s’écroule, il n’y a plus d’électicité, plus de médicaments. Et alors qu’ils sont de plus en plus isolés, la ferme devient une sorte de jardin d’Eden, sans règles. Jusqu’à ce que la guerre les rejoigne.
Commentaire
Je suis un peu mitigée à propos de ce livre. En fait, en sortant deu roman de Dickens, Bleak House, que j’ai tant aimé et dans lequel j’ai vécu pendant les deux dernières semaines, j’avais le goût de quelque chose de complètement différent et c’est vers la littérature jeunesse que je me suis tournée.
Ce livre avait beaucoup de choses pour ma plaire: une bonne dose de nostalgie, une guerre, une petite bulle paradisiaque qui explose… mais il m’a manqué quelque chose. Je crois que je n’ai pas eu le temps de m’attacher aux personnages , pas eu le temps de vivre avec eux et de partager leur bonheur avant que tout ne s’écroule. Du coup, je me suis moins attachée.
Pour la narration, nous avons donc affaire à une Daisy de 15 ans qui s’exprime en langage parlé, assez ironique mais dont j’ai aimé la voix. C’est d’ailleurs ses commentaires « off » et très honnêtes que j’ai préférés dans le roman (même si j’ai mis un moment à m’habituer aux expressions en majuscules, j’ai fini par bien aimer le procédé, étant donné le contexte). Elle arrive en Angleterre, semble anorexique (mais elle relate ceci comme étant un fait sans réelle importance) et la nouvelle flamme de son père semble particulièrement contente de la voir partir. Elle rencontre ses cousins et ils remplaceront rapidement sa famille lorsque, laissés à eux-mêmes dans une guerre qui reste vague et dont on ne connaît pas la cause, ils doivent se débrouiller seuls. Ogbert, l’aîné, se passionne pour l’espionnage de guerre, Edmond et Isaac, les jumeaux de 14 ans, sont un peu télépathes et l’un d’eux parle aux animaux. Quant à Piper, 9 ans, elle l’adopte spontanément. Et bien entendu, l’amour va se mêler de tout ça, même si techniquement, ils sont cousins. Et soudain, ils sont séparés et la guerre, qui n’était que toile de fond et très irréelle pour eux, les rattrape soudain.
Bref, ça aurait pu me plaire si je n’étais pas restée extérieure. J’ai trouvé des longueurs dans l’escapade de Daisy et Piper (un peu facile aussi) et le côté un peu fantastique a été trop peu exploité à mon goût. C’est trop « entre deux ». Les personnages secondaires sont aussi assez peu développés (j’ai eu du mal à les décrire dans la paragraphe ci-haut, je ne sais pas si ça se voit!!) et c’est peut-être pour ça que j’ai eu du mal à m’attacher à eux.
Par contre, j’ai trouvé bien faite la description de cette guerre qui se déroule de nos jours, de ses conséquences sur la vie quotidienne, des problèmes énormes que l’isolement et le manque d’électricité représente. Le retour aux sources « obligé » rend le système D très nécessaire pour survivre. Ces personnes ne sont pas vraiment au courant; personne ne l’est. Ce sont des ados, ils ne savent pas ce qui se passe et ce n’est pas réel tant que ça ne les touche pas, eux, personnellement. J’ai aussi bien senti l’évolution de Daisy, cette adolescente brisée pour différentes raisons et la fin m’a plu. Et – commentaire totalement non-constructif – la couverture dem on édition est très jolie!!!
Ce livre a reçu de nombreux prix et les avis varient énormément dans les blogosphères anglophone et francophone… Je ne dis pas non à lire autre chose de cette auteure, par contre!
6,5/10