Le livre de Dina – 3 – Herbjorg Wassmo

livre-de-dina-3.gifPrésentation de l’éditeur

« Plutôt qu’une saga romanesque, Le Livre de Dina est une sorte de long poème à la manière antique.
On est là-bas, à Reinsnes, quelque part, au bord de la mer de Norvège. Et le destin de Dina, la fille du commissaire, est tragiquement scellé le jour, où âgée de cinq ans, elle ébouillante et tue par maladresse sa mère, Hjertrud, avec la bassine de lessive. Désormais, elle va vivre chaque instant dans l’obsession du drame. Quand on la marie malgré elle à Jacob, un commerçant propriétaire terrien, elle le veut tout à elle et désorganise la vie dans la calme demeure de Reinsnes dirigée par Mère Karen.

La mort la hante. Et on ne sait pas si c’est elle qui, un jour, a tué Jacob sur une route verglacée de la montagne. Devenue jeune veuve et mère d’un fils, Benjamin, elle mène une existence déroutante, enflammée de brèves passions charnelles. Et puis arrive Léo Zjukovskij, le Russe à la joue marquée d’une cicatrice. Dina croit enfin pouvoir trouver le repos. Mais il n’est venu que pour mieux repartir. Le Livre de Dina, en trois tomes portés par un souffle constant, est une longue incantation tragique par l’un des auteurs fondamentaux de la nouvelle littérature norvégienne. »

 

Commentaire

Bon ben… vraiment, vraiment, j’aurais dû écrire un seul billet mais je suis beaucoup trop paresseuse pour tout reprendre du départ (billet sur le tome 1sur le tome 2).  Ce billet sera donc assez court et ma foi assez répétitif.  Car c’est réellement une seule histoire que cette trilogie, celle de Dina, de la femme qu’elle devient. 

 

Car notre personnage a évolué.  Dina a toujours un caractère fort, elle dérange toujours autant mais commence à mener de mieux en mieux la partie commerciale de Reinsnes. Elle a des idées bien ancrées et ne peut concevoir que la vie ne tourne pas autour d’elle.  On dirait que les sentiments des autres lui sont totalement étrangers et pourtant, elle peut avoir grand coeur et défend bec et ongles la veuve et l’orphelin.  Sa morale lui est bien particulière et ne s’applique qu’à elle. 

 

Nous sommes toujours dans ce pays hostile, à la merci de la mer et du climat, au nord de la Norvège.  Et Dina veut Léo.  Elle est décidée à le revoir et fera tout pour ça.  Léo qui est un être désespérément libre, mystérieux et sans attaches.  C’est cette quête, toujours avec le soufle du vent en arrière plan, que nous suivons.  Les passages poétiques sont de plus en plus significatifs et je me suis sentie emportée, malgré le parlé rude et la simplicité des habitants.  On connaît davantage Anders, capitaine de bateau et des événements tragiques secoueront le domaine… mais le tragique est presque une habitude. 

 

Une série que j’ai vraiment beaucoup aimée, qui se lit comme un seul livre.  J’ai eu l’impression de sortir d’un rêve à la fin.  Je lirai volontiers la suite mais il me manque la partie de l’histoire liée à Benjamin avant de m’attaquer à la troisième trilogie… qui est dans ma pile, where else!

 

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The secret Adversary (Mr. Brown) – Agatha Christie

the-secret-adversary.jpgPrésentation de l’éditeur

« S’annoncer comme de « Jeunes aventuriers acceptant n’importe quelle tâche » se révèle une bonne stratégie pour Tommy et Tuppence.  Le premier travail est parfait.  La seule chose que Tuppence a à faire est d’aller en voyage toutes dépenses payées à Paris et de se faire paser pour une Américaine nommée Jane Finn.  Mais avec la mission vient un pot de vin afin qu’elle se taise, une menace pour sa vie, et la disparition de son nouvel employeur.  Maintenant, le nouveau travail de Tuppence est de jouer au détective – parce que s’il y a une « Jane Finn » qui existe réellement, elle possède un secret qui met leurs deux vies en danger. »

 

Commentaire

Vous savez, avez quelques copines, nous avons parfois des idées fixes.   Un petit exemple?   Un homme (ok, pas vraiment un homme… but who cares?) d’environ 900 ans, qui se balade dans une boîte bleue et qui court beaucoup… ça vous dit quelque chose?  Alors bon, cet être fantastique, alors qu’il était personnifié par le non moins fantastique David Tennant a, dans sa quatrième saison, rencontré Dame Agatha dans un épisode bâti comme un roman de la dite dame.  J’ai adoré, bien entendu.  Et les copines aussi.  Parce qu’en plus d’expliquer la mystérieuse disparition d’Agatha Christie (oui oui, moi, je sais), l’épisode comporte de multiples références à ses romans.  Alors que fait-on, quand on est une bande de filles un peu cinglées, un peu  (si peu) obsédées par Doctor Who et surtout très crinquées?  Ben oui, on décide de lire tous les romans qui sont mentionnés dans le dit épisode.  Dans l’ordre de publication.  En même temps.  Et en jacassant comme des pies sur un certain réseau social. Rien de moins. Et ah oui… il y en a 24.  No comment. 

 

« The secret Adversary » est le premier roman mettant en vedette Tommy et Tuppence.  Nous sommes dans les années 20, ils sont début vingtaine, et n’ont pas un sou.  Quand ils se rencontrent à la sortie du métro, ils sont un peu désespérés et décident de passer une petite annonce dans le journal.  Jeunes aventuriers prêts à n’importe quelle mission.   Bien entendu, tout ne tournera pas comme prévu et les deux copains se retrouveront pris dans une histoire de secret politique de haute voltige, à la recherche d’une certaine Jane Finn, aidés par Julius, le cousin de celle-ci, Sir James Peel Edgerton, un brillant avocat, et un certain Mr. Carter.   Sauf qu’il y a une énorme organisation criminelle contre eux, dirigée par un certain Mr Brown (qui donne son titre au roman en français), que personne n’a jamais vu. 

 

Bizarrement, j’avais lu quelques aventures de Tommy et Tuppence, mais jamais celle-ci.  Ce fut donc avec plaisir que je suis entrée dans cette histoire, fermement ancrée dans les années 20.  Tommy et Tuppence sont des « bright young things » modernes, très anglais et indépendants.  Tuppence est intelligente, impulsive (elle me fait mourir de rire, en fait… je l’adore) et se lance tête baissée dans n’importe quoi tandis que Tommy est moins imaginatif mais plus terre à terre.  Leurs échanges du début, entre old thing et old bean sont à mourir de rire et certaines réponses et attitudes de Tuppence, un peu fière et polie mais quand même assez anti-confirmiste, me plaisent énormément. 

 

Nous ne sommes pas ici dans un roman en vase clos d’Agatha Christie.  Tommy et Tuppence se baladent un peu partout en Angleterre et à Londres, gagnent des parties, en perdent d’autres, et semblent toujours devancés par ce mystérieux Mr. Brown, que même son équipe de criminels qui veulent débalancer l’Angleterre craignent et n’ont jamais vu.   On assiste à des filatures ma foi… spontanées et assez découvertes, des séances de déguisements et de modificiation de voix de la part de Tuppence (love it quand elle fait ça), des révélations en grande pompe… Bref, j’aime beaucoup. 

 

Bien entendu, on pourrait reprocher les nombreuses coïncidences, un peu « trop belles pour être vraies », une situation un peu exagérée et abracadabrante, certains fils un peu trop visibles… mais qu’importe.  On est dans cette amosphère délicieusement désuète et particulière à Dame Agatha… et ce sont Tommy et Tuppence, quoi!

 

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Dans l’épisode, après avoir interviewé tout le monde (hilarant, cette scène, en fait), Agatha Christie mentionne que « The secret adversary remains hidden »…  Et en plus, on réfère à Donna comme étant « The plucky girl » accompagnant le Docteur, terme souvent utilisé en référence à Tuppence dans The Secret Adversary!  Et oui, j’ai réécouté l’épisode – encore – pour avoir la citation exacte.  Oui, je suis cinglée.  Vous avez le droit de le dire.

Le tag des 30 derniers jours

hello-kitty12.gif Il y avait longtemps que je n’avais pas poursuivi de tag.  Pas le temps, trop longs, trop paresseuse… Bref j’avais toujours une bonne raison.   Mango m’a taguée pour celui-ci et j’ai répondu illico parce que c’est super facile et que pour une fois, j’aurais l’air de bien faire mes devoirs.   Ok.  Tout de suite les aveux.  Il est une heure pas possible, je suis un peu énervée en vue des prochains jours et je n’ai plus le cerveau nécessaire pour faire quoi que ce soit d’autre.  Mais c’est le résultat qui compte, non?

 

Tag livresque des 30 derniers jours, donc…

 

Combien de fois avez-vous été en librairie, en bibliothèque ces trente derniers jours? 

1) Zéro fois 2) 1 à 10 fois 3) Plus de 10 fois
Je suis allée deux fois.  Une fois pour commander des livres pour un swap et une autre fois pour acheter les dits livres.  Et je n’ai RIEN pris pour moi.  « Raisonnable » is my middle name.   Bon, ok, j’avais mon Geminy Criquet personnel en la personne d’un collègue de travail pour me rappeler à l’ordre (360, 360, 360, me sussurait-elle doucement à l’oreille dès que je tendais la main vers un objet plat et rectangulaire) aux 4 minutes mais quand même.   J’ai résisté.

Combien de livres ont rejoint votre PAL depuis? (hormis les emprunts de bibliothèque, une PAL étant la pile dont on ne se débarrasse pas comme ça et qui peut croupir chez soi des années) 

1) Zéro 2) 1 à 5 3) Plus de 5
Plus de 5.  Mais bon, pour moi, c’est être la sagesse incarnée.   De mémoire, j’ai acheté les tomes 2-3-4-5 de la série Fever de Karen Marie Moning (je pouvais juste pas résister… il me les fallait tous.  Et c’est tellement addictif que c’était un cas de santé mentale, anyway.  Une heure de psy m’aurait coûté plus cher).   Et deux Agatha Christie pour un délire entre copines impliquant la reine du crime et… le Docteur.  (MY Doctor, girly girls… get used to it!).  Je sais, je sais…   Et je ne cite que ceux-là.  Parce que le reste, apparus comme par magie à l’insu de mon plein gré… ça ne compte pas.  Voilà.  J’ai des principes, moi.  Et je m’y tiens.

Combien de livres dans votre LAL au cours des trente derniers jours? 

1) Zéro 2) 1 à 10 3) Beaucoup plus
Ouffff… je ne sais pas du tout, en fait… Je ne tiens pas de compte et je note à la fois dans ma tête, sur des bouts de papiers, sur des wish lists diverses sur les sites d’achats et sur mon google doc « supposément officiel ».  Je vous l’ai dit, c’est « raisonnable », my middle name.  Pas « organisation ». 

Un livre lu en entier ces trente derniers jours? Faisait-il partie de la PAL? S’agit-il d’une nouvelle acquisition? 

1) Aucun 2) Oui, et il faisait partie de la PAL 3) Oui, et il s’agit d’une de mes acquisitions de l’année
Ah ben oui, plusieurs.  Mais je ne sais plus trop combien, en fait.  15?  20?  Je sais plus.   Tous faisaient partie de ma PAL (vu que je n’emprunte pas – je suis freak parfois –  tous mes livres font partie de ma PAL).  Et j’en ai lu des anciens et des nouveaux.  Probablement.  Peut-être.  (Sérieux, je ne sais plus du tout!) 

Un défi entamé pendant ces trente derniers jours? 

1) Défi? 2) Entamé oui 3) Fini même
J’ai entamé tous mes défis.  Par contre, quand à savoir si c’était avant ou après le 18 janvier… ouuuff!  Le challenge des « auteurs morts » – que je me refuse à appeler par son nom depuis un commentaire me demandant des détails sur mes préférences en la matière.  Avec détails sur les siennes… j’ai failli avoir une crise cardiaque – la semaine nordique qui aura lieu du 21 au 27 février, le défi Back to the classics et  Une année en Russie.    Je suis comme super à jour dans mes défis.  Ça fait limite peur, en fait.  J’ai peut-être un dédoublement de personnalité et je ne le sais pas.  l’hypocondriaque en moi va commencer à s’inquiéter.

 

Suit qui veut! ;)) 

Glee – Season 1

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Caroline nous en parlait depuis un moment, en soupirant après un certain « Puck » (au début, je pensais qu’elle trippait soudainement sur le hockey sur glace… je passerai rapidement sur les nomenclatures française (palet) vs. québécoise (rondelle) mais je me  rappellerai certaines conversations avinées avec grand plaisir… fin de l’inside joke).   Et puis Fashion est aussi devenue accro et a soupiré des semaines à propos d’un « Will ».  Et lors du dernier swap au long cours, elle a glissé la saison 1 de Glee dans le paquet.   Résultat, je l’ai écoutée en quoi… 3 jours.  Et je chante depuis ce temps. 

 

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Glee, c’est une série-sourire, je trouve.  Le genre de série sans prétention qui m’a fait chanter dans mon salon (bon, ok, dans mon cas, c’était debout sur le divan, avec une télécommande en guise de micro… mais c’est moi hein), qui m’a fait rire de ses blagues répétitives (les slush à la figure, j’en ris à chaque fois) et d’une kitschitude assumée. Il ne faut pas chercher d’intrigues incroyables, il faut s’attendre à une leçon de morale à 5 cents à la fin de chaque épisode… mais ce que ça peut mettre de bonne humeur!

 

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Glee, c’est l’histoire d’un ensemble vocal dans une école over-typiquement américaine.  Tout le monde s’est amusé à exagérer les stéréotypes au possible et dans cette école, les cheerleaders se baladent avec leurs jupettes pour aller en cours, le prof de gym est en shorts à l’année et le directeur ne pense qu’à son budget.  On exagère les « classes sociales » de l’école au maximum et on est on royaume des apparences.  Will Schuester, jeune prof passionné, décide de reprendre en charge le Glee Club (l’ensemble vocal, quoi) de l’école, suite au renvoi du précédent directeur, qui était disons… inapproprié.  Il est aux prises avec une épouse ex-plus-belle-fille-de-l’école qui n’a pas avalé de ne plus être au secondaire, une direction insensible et une Sue Sylvester, entraîneur des cheerleaders, qui ferait tout pour le voir échouer.

 

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Comme élève, il a Rachel, super belle voix, détestable à souhait, détestée aussi, qui se prend pour THE big star.   Finn, quarterback aimant chanter mais pas tout à fait décidé à « risquer son statut social » en participant au Glee Club.   Mercedes, qui se voit comme la nouvelle Beyonce.  Kurt, un soprano who « sings like a girl ».  Artie, dans son fauteuil roulant.  Tina… heu… Tina, quoi.    Et disons qu’il y a du boulot. 

 

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Chaque épisode a une trame mais comporte aussi plusieurs chansons et chorégraphies, souvent hilarantes, parfois touchantes.  Un numéro sur le terrain de football me fait me plier de rire chaque fois tandis que je souris comme une ado pendant la perfo de « Sweet Caroline ».  J’ai pleuré à la fin des Sectionals et des Regionals (juste pendant les chansons) et j’ai tapé des mains comme une petite fille à plein d’endroits. 

 

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J’adoooore Sue Sylvester, avec son côté complètement politically incorrect, ses insultes, sa mauvaise foi crasse et ses menaces.  Elle me fait rire comme pas permis et ses mimiques valent une fortune.  Un petit coup de coeur aussi pour Kurt et son père, soooo sweet et j’adore Kurt, avec ses fashion statements et ses interrogations profondes pour choisir entre 22 teintes de gris.   Brittanny, complètement à côté de la plaque, est aussi hilarante, alors qu’elle dit toujours tout haut ce que tout le monde pense tout bas, avec, en prime, certaines réflexions dignes d’un oscar – et complètement hors-propos – telles « I’m pretty sure my cat’s been reading my diary » ou « sometimes I can’t remember my middle name ».   Un vrai cerveau, cette fille. 

 

Et bien entendu, impossible de ne pas mentionner Will et Puck, les deux Hommes de la série selon moi.  Je les regarde… et ça me suffit.

 

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Bien entendu, c’est très « Américain », avec une exagération volontaire des clichés (le celibacy club… Oh. My. God.), certaines « storylines » complètement improbables (la finale, entre autres), et on ne fait pas dans la grande réflexion.  Mais c’est entraînant, ça donne le sourire… et j’adore!

 

À quand la saison deux en DVD?

City of Ashes (Cité des ténèbres – 2) – Cassandra Clare

city-of-ashes.jpgPrésentation de l’éditeur (adaptée par moi pour ne pas trop spoiler)

« Clary Fray voudrait seulement que sa vie redevienne normale.  Mais qu’est-ce que la normalité quand vous êtes une tueuse de démons, une Shadowhunter, quand votre mère est dans un coma magique et que vous pouvez soudainement voir les Downworlders comme les loups garous, les vampires et les faes?  Clary voudrais seulement passer plus de temps avec son meilleur ami Simon.  Mais il y a aussi les shadowhunters et Jace.  Quand le deuxième des instruments mortels est volé, la terrifiante Inquisitrice suspecte Jace.  Pourrait-il vraiment trahir tout ce en quoi il croit pour aider Valentine? »

 

Commentaire

Ok, je vous avertis tout de suite… MALGRÉ MES VRAIS EFFORTS, QUELQUES SPOILERS SUR LE TOME 1 DANS CE BILLET.


En fait, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement car une grande partie du roman repose sur la façon dont Jace, Clary et même Simon, composent avec les révélation faites dans ce tome.  Alors si vous voulez lire la série et que vous n’avez pas lu le premier, je vous conseille de lire en diagonale.  Je vous dirai simplement que j’ai aimé ce tome, que je veux lire la suite, mais que j’ai préféré le premier et que j’ai trouvé quand même pas mal de flottements au début.   Maintenant, let the spoilers begin.

 

Suite aux révélations du tome 1, il n’y a plus rien de possible entre Clary et Jace.  Ils sont mortifiés et tentent de composer avec le désir, la culpabilité et tous les questionnements que ça implique.  Ils ne savent absolument plus comment réagir et surtout, ils ont chacun leur façon de faire.  Jace ne peut renoncer à Clary et est perplexe face à ce qu’il ressent tandis qu’elle, élevée chez les humains dans une morale humaine, préfère s’éloigner et le repousser à tout prix.  Du coup, leurs relations sont pour le moins tendues.    Ce n’est pas ce qui occupe le plus de lignes dans le roman mais on sent bien que cette tension est là en toile de fond et qu’elle influence le reste.  Certaines scènes (à la Seelie Court, chez Luke) sont savoureuse.  Swoonantes, même.  C’est que Jace dit toujours ce qu’il pense, même quand il s’agit de faire certaines déclarations.

 

L’intrigue est assez simple et l’action n’arrête pas, dès le départ.  J’ai trouvé que ça mettait du temps à bien s’attacher et au début du livre je me sentais un peu perdue dans les pages vu que ça s’éparpillait un peu.  Toutefois, on comprend rapidement que Valentine est de retour d’Idris et qu’il a plus que jamais l’intention de détruire tous les Downworlders.  Ce personnage, charmant, débordant de charisme, a une philosophie horrifiante qui prone la suprématie des shadowhunters et de la race humaine, suprématie qu’il veut protéger à tout prix.  En fait, à vouloir exterminer tout le monde sous prétexte qu’ils ne sont que des monstres, qu’ils sont moins bien que lui, et surtout, en croyant profondément que ce qu’il fait, si terrible que ce soit, c’est pour le bien, il rappelle un certain autre chef charismatique qui a causé bien des dégâts. 

 

Valentine attire donc l’attention quand un sorcier et un fae sont tués, vidés de leur sang.  Une jeune lycanthrope est également attaquée.  Tout le monde est sur un pied d’alerte, la grande Inquisitrice est appelée et tout va mal.  Cette Inquisitrice (qui rappelle un peu Professor Umbridge dans Harry Potter, d’ailleurs) en veut à Jace et n’est aucunement objective.  C’est agaçant!  Les démons apparaissent de plus en plus et tout le monde est en danger.  On rencontre les parents Lightwood, ainsi que tous les personnages que nous avions rencontrés dans le premier tome.  Ceux-ci sont davantage définis, plus clairs, on se questionne moins.  Pour ma part, je trouvais ça plus intrigant et intéressant quand les motivations étaient floues mais je m’y fais.  Alec qui prend de la maturité et qui assume mieux ce qu’il est.  Du moins qui essaie.  J’aime qu’il ne soit pas un stéréotype.  Et j’adore Magnus, le sorcier haut en couleurs qu’on apprend à connaître davantage.  Jace et Simon, je les aime toujours, avec leurs répliques un peu vaches et toujours bien placées.  Les dialogues, d’ailleurs me plaisent autant que dans le premier tome. 

 

Bien entendu, on voit venir les ficelles, les combats – à part le dernier – sont plus ou moins détaillés et surtout, on se demande à quoi ils servent tant ils n’ont pas accompli grand chose depuis le début de l’histoire.  Plusieurs aspects qui auraient pu être traités plus en profondeur ne sont qu’effleurés, mais c’est souvent le cas avec ce type de littérature.  Je ne m’attends pas à autre chose.  Je boude un peu parce que j’ai repéré certains trucs qui mènent l’intrigue vers la facilité… mais je vais attendre de voir si mes soupçons se confirment avant de bougonner pour vrai.  

 

Une chose est certaine, j’ai une mautadite hâte de lire la suite!

Vivement que ma commande arrive!

 

Bloodfever – T2 – (Fièvre rouge) – Karen Marie Moning

bloodfever.jpgPrésentation de l’éditeur (mal traduite par moi)

PETITS SPOILERS SUR LE TOME 1 INÉVITABLES

AUCUN SPOILER SUR LE TOME EN COURS

« Dans son combat pour rester en vie, MacKayla doit trouver le Sinsar Dubh – un livre vieux d’un million d’années contenant la magie la plus noire que l’homme puisse imaginer, et qui est la clé du pouvoir sur les mondes des Fae et des hommes.  Poursuivie par des assassins, entourées de personnages mystérieux à qui elle sait ne pas pouvoir faire confiance, Mac se retrouve prise entre deux hommes puissants et dangereux: V’lane, le prince Fae immortel, et Jericho Barrons, un homme aussi irrésistible que dangereux.

 

Pendant des siècles, les royaumes des Fae ont coexisté avec celui des hommes.  Maintenant, les murs entre ces deux mondes tombent, et Mac est l’une des seules personnes qui puisse y faire quelque chose. »

 

Commentaire

Aussitôt reçu, aussitôt lu.  Il faut dire que pour cette série, on m’a tellement dit que ça commençait vraiment dans le tome 3 que j’ai une hâte folle d’en être là. Je dois aussi prévenir d’avance, il y a de forts risques pour que j’écrive des billets totalement dénués d’intérêt et surtout un peu inintelligibles pour tout le monde autre que moi.  Voyez-vous, pas facile de parler de 5 tomes d’une série, sans spoiler en plus.  J’entends donc le commentaire venir: « Mais fais donc un billet sur les 5 tomes! ». 

 

Sauf que non.  Dans mes nombreuse disons… particularités, il faut compter sur un côté un peu psycho-rigide.   J’aime avoir un billet sur chaque livre avec plein de « clins d’oeil à moi-même » pour démêler un peu qu’est-ce qui se passe dans quel tome.  Et voilà, c’est mon blog, à moi, pas une vitrine de pub, alors je me le permets!  Je m’excuse donc d’avance pour ces billets pour le moins redondants. 

 

Dans ce deuxième tome, Mac est de moins en moins la petite fille en rose que nous avons connue au départ.  Elle a dû apprendre, et vite parce que rien n’est moins certain que sa survie.  Les Unseelie sont de plus en plus nombreux et elle ne peut faire confiance à personne, même pas à Jericho Barrons, qui ne cesse de lui sauver la vie, sans rien lui dire, sans rien lui expliquer.  Et en la gavant de semi-vérités.   Du coup, elle s’acharne à savoir qui est de son côté, qui est de l’autre côté sur l’échiquier.  Ce qui n’est pas chose facile car les apparences semblent trompeuses. 

 

Encore une fois, presque rien n’est résolu dans ce tome.  On nous donne quelques réponses mais surtout de nombreuses pistes, qui nous font réfléchir à chaque fois qu’un nouvel élément est introduit.  C’est d’ailleurs un pari qu’a fait l’auteur en nous donnant petit à petit les clés de l’univers qu’elle a créé.  On sent que le tout est plus riche qu’il n’y paraît et que de nombreuses choses sont encore cachées à Mac.  Donc, à nous.  C’était un risque, celui de décourager certains lecteurs qui qualifieraient le récit de « trop simple et convenu » dès le premier tome.  Mais pour ma part, ça me plait parce qu’on se sent vraiment dans la même situation que l’héroïne, plongés dans quelque chose qui nous dépasse et qui se tisse lentement autour de nous.  Mais vraiment, je crois qu’il faut voir la série comme un tout, indissociable, sinon, frustration intense à prévoir. 

 

Nous retrouvons dans ce tome l’atmosphère très noire du premier.   Sérieusement, si un jour je visite Dublin, j’irai armée de Flashlights, je vous le jure.  Mac est encore très néophyte mais elle s’endurcit et découvre qu’elle a vraiment quelque chose en elle.  Par contre, je dois avouer que Rainbow Mac me manque un peu.  En fait, j’ai une intuition que son côté Rainbow est important dans tout ça et ça me fait un peu peur de la voir l’abandonner petit à petit.   Si je n’ai pas eu besoin de dormir les lumières ouvertes cette fois, c’est quand même assez heu… glauque.  Mais on dirait que comme Mac s’habitue et voit le tout avec des yeux d’initiée, c’est la même chose pour moi. 

 

C’est donc dans ce tome que nous entrevoyons pour la première fois le Conseil des Sidhe Seer, qui ne m’apparaît pas plus rassurant que qui que ce soit dans le roman, d’ailleurs.  On croise également une certaine Dani, ado sidhe seer et un Christian, employé de bibliothèque. V’lane est toujours présent, il met Mac dans un drôle d’état, et comme il est un prince Fae, difficile de vraiment savoir ce que ses paroles impliquent.  Barrons et lui semblent se connaître, d’ailleurs… Barrons semble connaître beaucoup beaucoup trop de choses.  Et Mac s’en rend parfaitement compte, et soulève – presque – toutes les questions que le lecteur se pose.  D’ailleurs, Barrons prend de la substance dans ce tome.  On commence à entrevoir des bribes de qui il est vraiment – de toutes petites hein – et définitivement, il y a quelque chose.  Il n’est pas du tout à l’aise avec certaines situations et ça se voit de plus en plus. 

 

Bref, on termine ce tome avec l’envie de lire la suite.  Et vite. Parce que bon, on veut savoir qui veut quoi, qui est qui (même Mac, hein), qui veut quoi à qui.  Et pourquoi.


Et ça adonne bien, j’ai le tome 3 dans la pile.  Et même qu’il est commencé.

Obsession – Catherine Kalengula

Obsession.jpgPrésentation de l’éditeur

« Je sens de nouveau l’étrange caresse qui m’avait tant terrifiée alors que je dansais seule sur la scène du Fairhall. Envoûtée par ce souffle, je suspends tout mouvement, de peur de l’interrompre.  Soudain, un murmure au creux de mon oreille.  Les battements de mon coeur se bousculent.  La panique me submerge.  Comme l’autre fois, il n’y a personne près de moi.  Une seule question, une seule obsession: suis-je en train de devenir folle?

 

Une jeune danseuse débarque à New York pour y accomplir le rêve de sa vie.  Une rêve qui va virer à la hantise. »

 

Commentaire

Je me sens vraiment toute seule sur ce coup.  « Obsession » est un livre que je voulais vraiment lire, ayant été attirée par le monde de la danse et la réécriture qui se pointait le nez.   De plus, la couverture me plaisait beaucoup et les avis que j’avais lus étaient tous très très positifs.  J’avais donc de hautes attentes.  Sauf que bon, je n’ai pas du tout aimé. 

 

Je savais que je n’aimerais pas à la page 8, en fait.  Tout de suite, le style d’écriture ne m’a pas du tout accrochée.  Trop d’adjectifs et d’adverbes extrêmes, une simplicité dans le ton et surtout, surtout, beaucoup trop de précisions.  Dans un roman, j’aime quand je dois inférer les sentiments et les envies des personnages.  Ça me dérange toujours un peu qu’on me donne le tout « tout cuit dans le bec » et qu’on me précise que tel déhanché est vulgaire, que tel regard est haineux, qu’un tel personnage a dit sa réplique d’un ton méprisant.  Et ce fut le cas ici.  J’aurais aimé que les choses soient moins claires, qu’on ne me précise pas à chaque fois qu’un personnage était furieux… non mais ça se voit, non?

 

De plus, autre détail, qui m’est bien personnel et que je ne peux reprocher à qui que ce soit.  Ce sont des jeunes.  Donc on parle de « garçons ».  Souvent.  C’est normal, c’est une histoire d’amour pour ados.  Des filles aiment des garçons.  On s’entend, dans mon parlé quotidien à moi, on ne dit pas « garçon » pour parler des jeunes ados.  Seulement les tout petits, les moins de 10-12 ans, genre.  Ça me fait toujours rire quand j’entends les copines l’utiliser parce que si on dit ça chez moi, ça fait très artificiel.  Rien à reprocher à l’auteure, la protagoniste est Française.  C’est normal qu’elle parle avec des expressions françaises.    Sauf qu’après de noooombreuses utilisations de ce mot, j’ai été agacée.  Mais je ne peux blâmer que moi sur ce coup!

 

Je parle et je bougonne sur des détails, mais je n’ai rien expliqué!  Il s’agit donc d’un roman jeunesse où une jeune danseuse de 19 ans, Gisèle, débarque à New York pour tenter sa chance à Broadway.  Ses parents sont horriblement incompréhensifs et s’en foutent, elle n’a pas un sou devant elle et tout le monde ou presque semble la détester dès qu’ils la rencontrent, à part 2-3 personnes.  Lorsqu’elle ira passer une audition, elle sera embauchée pour faire le ménage du théâtre par Bevan, le propriétaire de l’endroit, jeune « garçon » au début de la vingtaine.  Mais elle sent rapidement une présence, un souffle, alors qu’il n’y a personne autour d’elle.   Déchirée entre Chance, personnage fantômatique et malsain et Bevan, elle apprend à se découvrir comme danseuse et comme personne.  Bon, comme personne, je ne l’ai pas vraiment découverte en temps que lectrice par contre, et ça fait partie du problème.  À part qu’elle était droite, timide, gauche et pas profiteuse pour deux sous, je n’ai pas l’impression de connaître cette fille. 

 

Il y avait une idée de base qui m’intéressait beaucoup.  On ne peut manquer de remarquer les parallèles avec « Le fantôme de l’opéra » sauf qu’ici, il est question de danse et pas de chant.  L’être « surnaturel » est jaloux, effrayant, possessif mais fait avancer la protagoniste.  Plusieurs éléments rappellent aussi cette histoire.  La demande de Chance, le mausolée…  Du fantôme mélangé un peu avec Roméo et Juliette aussi, vu que c’est le ballet qui est monté dans l’histoire.  La danse reste toutefois au second plan. 

 

Malheureusment, donc, ça n’a pas fonctionné pour moi.  J’ai trouvé le tout très convenu, j’ai vu les ficelles rapidement (bon, c’est pas nouveau), dès que je me disais que je commençais à aimer, une remarque ou un cliché par rapport au monde du spectacle me faisait replonger dans mon état de « bof » initial.  Non mais pourquoi tout le monde est si méchant envers cette pauvre fille?  Sa mère se fout d’elle?  Son père est sévère et souhaite la voir échouer?  La star – et les trois quarts de la troupe – la hait?  La serveuse la bitche?  Tout le monde à l’école s’était moqué d’elle?  Ça pourrait pas finir?  Et ça va à une vitesse folle, ces sentiments.  D’un à l’autre, je ne savais plus où donner de la tête. 

 

Bref, je suis restée totalement extérieure alors que le thème avait tout pour me plaire.  Du coup, ma déception n’est que plus grande.  Toutefois, comme je suis la seule à être aussi négative, je vous suggère de ne pas vous fier à mon seul avis et d’aller voir ceux, beaucoup plus positifs, de Celsmoon (Clair de jour), Stephie, Pimprenelle et Lael, pour ne citer que ceux-là.

 

Et je le répète avant de me faire sauter dans la face: c’est mon avis, qui n’implique que moi et ma rencontre – ou plutôt non-rencontre – avec ce livre.  

Before I fall (Le dernier jour de ma vie) – Lauren Oliver

Before-I-Fall.jpgPrésentation de l’éditeur

« Peut-être pouvez-vous vous permettre d’attendre.  Peut-être que pour vous, il y a un demain, ou trois mille, ou dix, tellement de temps que vous pouvez vous en enrouler, le laisser couler comme des pièces à travers vos doigts.  Tellement de temps que vous pouvez vous permettre de le perdre. 

 

Mais pour certains d’entre nous, il y a seulement aujourd’hui.  Et la vérité, c’est qu’on ne le sait jamais vraiment. »

 

Commentaire

Si vous suivez un peu la blogosphère anglophone, il était difficile à manquer, celui-là.  Il était partout et la plupart du temps avec tout plein d’étoiles et de coeurs à côté du titre.  J’avais donc d’énormes attentes.  Ce qui est toujours risqué.  Alors mes impressions générales?  J’ai beaucoup aimé, vraiment.  Mais j’ai des petits bémols, tout de même.

 

Ce roman, c’est l’histoire de Sam, étudiante de terminale (Senior, aux É-U).  Et, pour la présenter brièvement, Sam is a bitch.  Vous savez le genre de fille insouciante qui est très jolie, qui est copine avec la plus belle fille – et la plus bitch – de l’école, qui a la meilleure table, qui sort avec LE gars, qui peut tout se permettre, qui peut ruiner une réputation en claquant des doigts?  Celle qui, aussi, ne se gêne pas pour rire des autres, quitte à leur faire du mal.  Celle qui ne s’abaisserait pas à parler à ses anciens amis de peur de descendre dans l’échelle sociale de son High School.  Bref, Samantha n’est pas une gentille et douce fille.

 

Ce jour-là, le 12 février, c’est une journée à peu près normale.  Sam s’en va à l’école avec ses amis et se prépare à LE faire avec son copain Rob. Sauf qu’après une fête chez Kent, un ami d’enfance auquel elle n’a plus adressé la parole depuis 7 ans – j’adore le personnage, soit dit en passant-, elle et ses copines sont impliquées dans un accident et Sam meurt.  Sauf qu’elle se réveille le lendemain matin.  Le 12 février.   Encore.  Et encore. 

 

Ça vous dit quelque chose?  Groundhog’s Day – Bill Murray, un reportage, une marmotte, la radio qui chante « I got you babe »?)  Oui, un peu.  Le film est d’ailleurs mentionné dans le livre.   Sam aura 7 jours – mais ça, elle n’en sait rien – pour redresser les choses.  Pour se sauver.  Sept jours où ce sera encore et toujours le 12 février. 

 

C’est un roman résolument dans l’adolescence que nous lisons ici.  Le portrait de l’école secondaire, avec ce qu’elle comporte de méchanceté ordinaire, parfois un peu insconsciente, est bien réussi et j’ai revu certaines scènes de mon propre passage dans ces murs.  Sam n’est pas agréable tout de suite mais on sent tout de même qu’il y a vraiment quelque chose entre elle et ses copines, aussi mesquines soient-elles envers 90% de l’humanité.  Et même si Ally, Elody et Sam sont quand même joyeusement menées par Lindsay.   Si elles, m’ont parfois fait sourire entre elles, avec leur franc-parlé, leurs sms, leurs petites habitudes, leurs blagues qu’elles seules peuvent trouver si drôles et leurs grandes déclarations, une fois à l’école, c’est tout autre chose.  On a un peu envie de les frapper et on est pas si peinés que ça quand Sam meurt.  Sauf que là, elle nous dit…

 

« But before you start pointing fingers, let me ask you: is what I did really so bad?  So bad I deserved to die?  So bad I deserved to die like that?

 

Is what I did really so much worse than what anybody else does?

 

Is that really so much worse than what you do?

 

Think about it. »

 

Comme ça, ça semble moralisateur et plaqué mais dans le contexte, ça passe très bien.  Et ça fait réfléchir.  Parce que oui, c’est facile de suivre.  D’être centré sur soi et de ne pas penser aux conséquences.  Même adulte.  Mais surtout quand on est adolescent.  Je n’étais pas une vilaine fille et je n’étais pas « the it girl ».  Mais je ne suis pas fière de tout ce que j’ai pu faire non plus.

 

Dans ces sept jours, nous assisterons donc à l’évolution de Sam, qui ne comprend rien, qui est en colère, qui tente de changer, de régler les choses, de dire au revoir et de chercher la rédemption.  Pour ma part, je n’ai pas trouvé ces 7 jours si répétitifs que ça (bon, oui, il y a des répétitions mais disons que ça ne m’a pas du tout embêtée) et si Sam reste quand même Sam, on sent un réel désir de réparer ce qu’elle a fait mais aussi d’apprécier les petits riens quotidiens, parce qu’on ne sait jamais quand c’est la dernière fois.  En ce décentrant de sur elle-même, elle réalise les grosses conséquences qu’ont pu avoir ses paroles et soudain, elle tombe un peu des nues. 

 

Ce roman m’a captivée.  Je l’ai commencé un soir tard, j’en ai rêvé – pour vrai – et je l’ai terminé le lendemain, sans le reposer ou presque.  L’écriture est accessible, on se sent dans l’époque actuelle, les jeunes ne sont pas parfaits, loin de là, et même les méchants sont la plupart du temps dans les teintes de gris.  Dans ces sept jours, Sam découvre des choses sur ses amis, sur elle-même, sur les gens qui l’entourent, parce qu’elle prend le temps de regarder, parce qu’elle ose, et rien n’est souvent exactement ce qu’il semble.  Même si je ne me suis pas identifiée à Sam, j’ai pu ressentir son malaise lorsqu’elle réalise qu’elle est prise dans cette journée, qu’elle ne peut rien construire, qu’elle ne peut pas avancer.  Je me suis réellement sentie coincée dans cette histoire et moi aussi, je cherchais la sortie. 

 

Bien entendu, on n’évite pas quelques clichés et quelques petites leçons de morale au passage. Pour ma part, j’ai trouvé difficile que tout « s’efface » à chaque jour, tous ces moments qui n’ont existé que pour Sam et pour personne d’autre, ces moments perdus pour ses proches… je crois que c’est ce qui m’a fait le plus de peine.  Et le septième jour n’est pas non plus celui que je choisirais pour terminer le roman, ayant préféré certaines autres journées.  En effet, difficile d’expliquer pour quoi Sam est soudain si différente… personne n’y comprend rien et par rapport à une situation en particulier, je suis réellement perplexe. 

 

Mais malgré tout, un beau moment de lecture pour un livre que j’ai dévoré.  Je crois qu’il fera réfléchir plusieurs adolescents et j’espère qu’il en forcera certains à se remettre en question.  Certains passages sont quand même assez forts.  D’après ce que j’ai pu lire ailleurs, on adore ou ou déteste – et je comprends pourquoi on pourrait vraiment rager.  Moi, j’ai aimé et ce roman m’a touchée, me faisant passer du sourire aux presque larmes (non, je ne me suis effondrée à aucun moment).  Mais je ne suis pas en train de sauter au plafond non plus! 

 

Ce roman n’est pas encore traduit en français mais le deuxième livre de l’auteur, Delirium, est prévu pour février (j’écris ce billet un 16 janvier), en anglais comme en français .

Les terres saintes – Amanda Sthers

Terres-saintes.gifPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Saviez-vous qu’en Israel on se servait des porcs pour pourchasser les terroristes?  Ainsi Harry Rosenmerck, juif ashkénase, cardiologue parisien, a tout quitté pour devenir éleveur de cochons en Terre sainte. 

 

Mais un rabbin est né pour le contredire: Moshe, qui ne supporte pas cette dérive et encore moins qu’Harry arrondisse ses fins de mois en vendant de la viande impure aux restos branchés de Tel-Aviv, ça les mène forcément vers des discussions politiques.  Et qui de plus critique qu’un juif pour parler de la politique intérieure d’Israël?  Vous connaissez ce dicton, sans doute: Quand il y a deux juifs dans une pièce, il y a trois avis.

 

David, le fils d’Harry, auteur de théâtre à succès, homosexuel, écrit à son père qui ne lui répond jamais.[…]

 

La fille d’Harry, Annabelle, quitte New York pour fuir un chagrin d’amour et va le retrouver ailleurs en chemin.

 

Et enfin son ex-femme.[…]

 

C’est un roman sur les limites de chacun, sur ce qu’on ne se dit pas, ou trop tard.  Sur les élans du coeur qui restent coincés dans la gorge.  Sur les instants qu passent et qu’on n’a pas su saisir.  Sur la petite histoire dans la grande. »

 

Commentaire

C’est suite au billet enthousiaste de Cécile que j’ai décidé d’acheter ce roman.  Bon, le fait qu’il était en grosse promotion n’a pas nui non plus, hein!  Mais elle avait dit « roman épistolaire » et « coup de coeur » et je n’ai pas su résister. 

 

« Les terres saintes », c’est l’histoire d’une famille atypique, éclatée un peu partout sur la planète.  Ils se voient rarement, ne se parlent pas souvent non plus, mais ils s’écrivent.  Ils s’écrivent parfois sans espoir de réponse.  Ils s’écrivent ce qu’ils ne peuvent pas se dire. 

 

Harry, le père, était cardiologue mais c’était avant.  Avant qu’il décide de devenir éleveur de porcs à Nazareth.  Il ne parle plus à son fils, David, homosexuel et auteur de pièces à succès.  Son ex-femme lui tape sur les nerfs, même à plusieurs pays de distance et sa fille, Annabelle, vit à New York et passe d’une maîtrise à l’autre, sans jamais rien bâtir.   Les lettres contenues dans ce roman nous font partager les échanges de cette famille pendant 8 mois cruciaux où chaque personnage se retrouvera face à lui-même. 

 

J’ai beaucoup aimé ce roman, lu rapidement en deux heures à peine.   J’ai eu peur dans les deux ou trois premières lettres mais je suis vite plongée avec les personnages aussitôt que la famille de Harry est apparue.  Pourtant, à la fin du roman, l’amitié entre Harry et Moshe me touchait tout particulièrement.  Bref, Harry n’est pas nécessairement commode.  Il a un humour incisif, assez sarcastique et il l’utilise très bien pour masquer ses sentiments.  Il me plaît bien, malgré ses failles.  Je dois toutefois avouer que mon manque de connaissances au sujet d’Israël et de la Palestine en général m’a empêchée de goûter réellement cette partie du roman qui s’interroge sur la place des juifs en Israël et sur la politique du coin.  Aucune idée de si cette partie se tient, en fait.  J’éviterai donc de me prononcer là-dessus.

 

Par contre, cet arrière-plan est une toile de fond rude pour l’histoire ma foi assez simple qu’on nous raconte ici.  Des gens qui tentent de se retrouver, des amours, des crises, des questionnements religieux, des passages à l’âge adulte aussi.  Ce qui m’a surtout rejointe, c’est cette angoisse à l’idée de voir vieillir et de perdre ceux qu’on aime.  Nos parents, par exemple.  Ce désir que j’ai de rester une petite fille pour ne pas admettre que bon, c’est possible, qu’un jour je ne sois plus leur enfant.  Et je me croise les doigts pour que ça soit le plus tard possible. 

 

Chaque narrateur est facilement identifiable par les sujets qu’il aborde ainsi que par son ton, qui lui est propre.  Quelques phrases m’ont beaucoup touchée.  Un exemple: « Il en est de même pour les chagrins d’amour.  Et c’est ce qui les rend tristes au-delà de l’amour. C’est qu’ils passent.  Que tout s’en va.  Que tout s’échappe. »  Bizarrement, c’est quelque chose que je m’étais déjà dit il y a longtemps.  Moins joliment, on s’entend.  Mais plusieurs petites phrases sont venues chercher la nostalgique en moi.  Bon, étant Québécoise, j’ai parfois du mal à me reconnaître dans certaines expressions mais depuis le temps, je commence à m’habituer.  Je n’ai aussi pu m’empêcher de me dire que c’était quand même bien pratique, que tous ces cheminements se déroulent tous en même temps.  Mais bon, il y a quand même une raison à tout ça.

 

Bref, pas un coup de coeur comme pour Cécile mais j’ai quand même beaucoup aimé, en particulier pour le côté épistolaire.  Et ça me change de mon répertoire de lecture de la dernière année, n’est-ce pas!   

First among sequels (Le début de la fin) – Jasper Fforde

first-among-sequels.jpgPrésentation de l’éditeur coup-de-coeur.gif

« Le détective littéraire Thursday Next est officiellement à la retraite.  Si elle a déjà été une figure policière importante dans le BookWorld, elle se concentre maintenant sur ses responsabilités de mère et d’épouse.  Du moins c’est ce que pense son mari…

 

De manière non officielle, Thursday travaille plus fort que jamais – et dans ce monde déficient en attention, il n’y a pas de répit pour le monde littéraire.

 

Thursday peut-elle empêcher « Orgueil et préjugés » d’être transformé en livre-réalité?  Qui a tué Sherlock Holmes?  Et Thursday va-t-elle réussir à sortir son adolescent de fils du lit à temps pour sauver le monde? »

 

Commentaire

Pour la petite histoire, j’en veux encore à la maison d’édition d’avoir changé la couverture de ce livre qui ne « fitte » pas du tout avec les 4 d’avant.  Pas que celle-ci ne soit pas très jolie… mais ça me perturbe, disons.  Noooon, je ne suis pas duuu tout psycho-rigide!

 

J’ai attendu plus de 2 ans pour lire ce roman parce que je voulais attendre que la sortie du tome 6 soit imminente avant de m’y mettre.  Je ne pouvais genre pas supporter qu’il n’y en ait plus d’autres après.  Comme le dit tome 6 sort fin février en UK et le 8 mars ici, il était temps  (pour mes avis sur les 4 premiers tomes, voir la colonne de droite.  Qui a dit paresse?).  Je me suis replongée avec délices dans cette série, que je savoue à chaque aventure.  Je n’y peux rien, je craque toujours.  J’adore ce monde un peu fou mais j’adore surtout les allusions littéraires (et Kulturelles) et les jeux de mots aussi drôles qu’improbables. Un stalker qui s’appelle Millon de Floss?  Really?   Un aéroport appelé James Tarbucks International?  J’étais morte, morte de rire à chaque fois que j’en croisais un.

 

Ce roman se déroule une quinzaine d’années après la fin du tome 4.  Thursday a maintenant 52 ans mais est toujours aussi vive et dynamique.  Elle est heureusment mariée avec Landen, a un fils ado très ado, Friday, une fille de 13 ans, Tuesday, qui trouve qu’Einstein a vraiment besoin d’évoluer un peu en ce qui concerne ses théories.   Et Jenny, la petite dernière.  Qui ne mange définitivement pas beaucoup.  Elle a tout abandonné de ses activités littéraires pour devenir poseuse de tapis.   Mais – parce qu’il y a un mais – c’est une couverture!  Parce que bon, elle est toujours membre actif de la Jurisfiction et aussi des SpecOps qui, officiellement, n’existent plus. Mais c’est un tout petit mini bébé détail hein?

 

Le livre se déroule à moitié dans le Bookworld et à moitié dans le vrai monde.  La lecture est en chute libre et le genre littéraire des « Racy Novels » (et son sénateur « Speedy Muffler ».  No comment) menace de balancer des bombes de sexe gratuit et mal décrit dans les genres voisins (les romans féministes et écclésiastiques).  Et en plus, Thursday a deux apprenties.  Thursday5 (du volume 5, over zen et un peu nounoune) et Thursday1-4, des volumes 1 à 4, desquels elle avait cédé les droits, plein de violence et de c.. gratuit.   Bien entendu, ça devient complètement fou et quand Thursday1-4 (comment dire… désagréable et over-enthousiaste dans son personnage de mean girl) décide de s’amuser un peu avec les pianos… ça a causé l’un de mes plus grands fous rires du roman (la fameuse page 211, les FaceCopines).  J’adore les discussions complètement surréalistes comme s’il s’agissait de choses très normales.  J’adore l’ironie et le côté pince sans rire de Thursday.   Je me délecte même quand je réalise qu’après 125 pages, il ne s’est pas vraiment passé quoi que ce soit question histoire. Bien entendu, c’est encore plus savoureux quand on connaît un peu les romans dont il est question (il y en a un tas… je n’ai même pas cherché à compter) et je me demande vraiment mais alors là vraiment comment le traducteur a fait pour faire quelque chose de cohérent.  Limite que je vais m’acheter une version française.

 

Je ne tenterai d’ailleurs pas de tout vous raconter l’histoire; il y a quoi… 4-5 intrigues en même temps.  Au moins.   Je vais me contenter de dire que je suis toujours aussi enthousiaste, que j’adore les discussions du BookWorld et que si mon billet est décousu, c’est genre… un peu normal.  Encore une fois, la fin du monde est proche et Thursday ne parvient pas à motiver Friday (qui doit sauver le monde toutes les 5 minutes dans le futur) à entrer dans les ChronoGuards.  Oncle Mycroft est un fantôme, les solutions proposées pour contrer la baisse d’intérêt dans la lecture sont ma foi… effrayantes.  Et le roman se termine sur un terrible cliffhanger avec plein de trucs non résolus…

 

Viiiiite le tome 6!

 

Un petit extrait?  J’ai failli m’étouffer avec mon thé!

« … Orwell’s Animal Farm belongs to not just the Allegorical and Political genres, but has expanded to be part of Animal Drama and Juvenilia as well!

– Four genres bad, two genres good, murmured Mr. Fainset. »

 

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Puisqu’il paraît que ça compte… en capillotractant un peu!